[0001] La présente invention concerne un sectionneur accélérométrique bidirectionnel nécessitant
deux accélérations de sens opposé pour être opérant.
[0002] L'invention s'applique à des domaines très variés tels que l'aérospatial où une accélération
et une décélération peuvent résulter d'une trajectoire dans l'atmosphère, ou bien
dans le domaine de la robotique où des machines utilisent des mouvements de va et
vient. Elle peut s'appliquer également dans le domaine de la sécurité lorsqu'il est
nécessaire de couper ou d'établir un contact électrique, par exemple en cas d'incident
mécanique ou d'accident de la circulation (routier, ferroviaire, aérien), et dans
des environnements contraignants nécessitant l'établissement ou la coupure de courants
continus ou impulsionnels notamment de très haut niveau.
[0003] L'invention a pour objet un sectionneur accélérométrique bidirectionnel permettant
d'établir ou de couper un ou plusieurs contacts électriques après application de
deux accélérations successives et de sens opposés.
[0004] De façon plus précise, l'invention a pour objet un sectionneur accélérométrique comprenant
:
- un boîtier,
- au moins une paire de broches de contact électrique en regard dans ledit boîtier,
et
- des moyens mécaniques pour inverser l'état de continuité électrique entre lesdites
broches ; lesdits moyens comprennent une première masse logée dans le boîtier et sensible
à une accélération du boîtier dans un premier sens pour se déplacer dans une position
d'armement dans laquelle elle est solidaire automatiquement par des moyens de verrouillage,
d'une deuxième masse logée dans le boîtier, la première et la deuxième masses solidarisées
par lesdits moyens de verrouillage étant sensibles à une accélération du boîtier dans
un deuxième sens opposé au premier, pour se déplacer dans une position d'actionnement.
L'état de continuité électrique entre lesdites broches est inversé par le déplacement
de la deuxième masse en position d'actionnement.
[0005] Selon un mode de réalisation du sectionneur accélérométrique, le boîtier comprend
deux parois d'extrémité dans lesquelles sont montées les broches électriquement
isolées desdites parois d'extrémité ; la première masse est normalement appliquée
contre l'une des parois par des premiers moyens élastiques et la deuxième masse est
normalement appliquée contre l'autre paroi par des deuxièmes moyens élastiques.
[0006] Selon un autre mode de réalisation du sectionneur accélérométrique, la deuxième
masse comprend un trou constitué par exemple par un alésage dans l'axe de la paire
de broches pour mettre en contact électrique lesdites broches par les parois dudit
trou. Lesdites parois sont électriquement isolées de la deuxième masse.
[0007] Selon un autre mode de réalisation du sectionneur accélérométrique, la première
masse entoure la deuxième masse et les moyens de verrouillage comprennent au moins
un ergot à ressort apte à faire saillie radialement de l'une des masses pour pénétrer
dans une gorge formée dans l'autre masse, lorsque la première masse est en position
d'armement.
[0008] Selon un autre mode de réalisation du sectionneur accélérométrique, la gorge comprend
un bord incliné permettant un déverrouillage des deux masses.
[0009] Selon un mode préféré de réalisation du sectionneur accélérométrique des moyens
de coulissement sont placés entre les deux masses. Ces moyens de coulissement comprennent
par exemple au moins trois billes ou trois galets logés dans trois rainures circonférentiellement
espacées et formées dans l'une des masses.
[0010] De façon avantageuse, le boîtier contient un fluide d'amortissement des mouvements
des masses.
[0011] Selon une variante de réalisation du sectionneur accélérométrique, il comprend plusieurs
paires de broches de contact électrique parallèles les unes aux autres, la deuxième
masse comportant au plus un trou par paire de broches.
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront mieux de la description
qui va suivre donnée à titre purement illustratif et non limitatif en référence aux
figures annexées 1 à 2b dans lesquelles :
- la figure 1 représente schématiquement en coupe longitudinale un exemple de réalisation
du sectionneur accélérométrique bidirectionnel au repos conforme à l'invention,
- les figures 2a et 2b représentent schématiquement le sectionneur accélérométrique
bidirectionnel de la figure 1 respectivement lorsqu'il est soumis à une première accélération
dans un premier sens et lorsqu'il est soumis à une deuxième accélération en sens
inverse.
[0013] Le sectionneur accélérométrique conforme à l'invention, comme représenté sur les
figures 1 à 2b, comprend un boîtier constitué par deux parois planes d'extrémité 5,
7 parallèles entre elles, reliées par une paroi cylindrique 9. Chacune des parois
d'extrémité 5, 7 est traversée par une ou plusieurs broches de contact électrique
alignées 1, 3, respectivement. Ces broches 1, 3 sont électriquement isolées des parois
5, 7. On a représenté en trait plein et en traits mixtes les cas où chaque paroi est
traversée par une et deux broches. Les broches 1, 3 sont perpendiculaires aux parois
5, 7 et donc parallèles à l'axe du boîtier. Elles font saillie à l'intérieur du boîtier
et peuvent être raccordées hors de celui-ci à tout circuit électrique approprié.
[0014] A l'intérieur du boîtier sont placés des moyens pour inverser l'état de continuité
électrique entre les broches 1, 3.
[0015] Ces moyens comportent une première masse M₁ de forme annulaire, appliquée contre
la paroi 7 du boîtier par un ressort K₁ prenant appui sur la paroi opposée 5. La masse
annulaire M₁ définit par sa surface cylindrique interne une chambre 14. Cette masse
annulaire M₁ est disposée coaxialement à l'intérieur de la paroi 9 du boîtier, son
axe étant parallèle aux broches 1, 3 de façon à pouvoir se déplacer selon cet axe
vers la paroi 5 du boîtier.
[0016] Les moyens pour inverser l'état de continuité électrique comprennent en outre une
deuxième masse cylindrique M₂ appliquée contre la paroi 5 du boîtier par un ressort
K₂ prenant appui sur la paroi opposée 7. Cette masse M₂ est disposée coaxialement
à la masse M₁, de façon à pouvoir coulisser à l'intérieur de la masse M₁, dans la
chambre 14. A cet effet, des moyens de coulissement sont placés entre les deux masses
M₁, M₂. Ces moyens de coulissement comprennent au moins trois rainures longitudinales
15, situées sur la surface cylindrique interne de la masse M₁, dans lesquelles sont
reçues des billes 13 ou des galets qui roulent sur la surface cylindrique externe
de la masse M₂.
[0017] Au repos, c'est-à-dire lorsque les ressorts K₁ et K₂ sont détendus, les longueurs
des masses M₁ et M₂ du boîtier sont telles que l'extrémité de la masse M₂, en regard
de la paroi 7, est en partie emboî tée dans l'extrémité de la masse M₁, en regard
de la paroi 5.
[0018] La deuxième masse M₂ comprend un trou 10 constitué par exemple par un alésage suivant
l'axe de chaque paire de broches 1, 3, chaque trou débouchant sur les faces d'extrémité
de la masse M₂, parallèles aux parois 5, 7 du boîtier. Chaque broche d'une paire de
broches de contact électrique 1, 3 peut coulisser dans le trou 10 qui lui correspond,
lors de mouvements de va et vient de la masse M₂ dans la direction des broches. Lorsque
les deux broches d'une même paire sont ensemble à l'intérieur du trou 10 qui leur
correspond, les parois conductrices 11 de ce dernier permettent d'établir un contact
électrique entre ces deux broches. A cet effet, tout ou partie des parois 11 de chaque
trou est recouvert d'un dépôt de matériau conducteur pour permettre de relier électriquement
les deux broches 1, 3 d'une paire par contact avec ce dépôt. Les parois 11 sont électriquement
isolées de la masse M₂.
[0019] Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 1, seule la broche 1 est logée
dans le trou 10 lorsque la masse M₂ est dans sa position initiale de repos. Il n'y
a donc pas alors de contact électrique entre les broches 1, 3.
[0020] Des moyens de verrouillage sont prévus entre les masses M₁ et M₂ pour les rendre
solidaires l'une de l'autre lors d'une accélération entraînant la masse M₁ vers la
paroi 5 du boîtier. Ces moyens comprennent au moins un ergot à ressort 17, logé dans
un trou radial débouchant sur la surface interne de la masse M₁, à proximité de son
extrémité la plus proche de la paroi 5. Les moyens de verrouillage comprennent également
une gorge annulaire 18 formée sur la surface externe de la masse M₂, à proximité de
son extrémité la plus proche de la paroi 5. Ainsi, lorsque le ressort K₁ se compri
me, les ergots 17 viennent se placer dans la gorge 18.
[0021] Pour permettre une désolidarisation des masses M₁ et M₂ après la mise en oeuvre du
sectionneur, le bord 19 de la gorge 18 situé du côté de la paroi 7 peut être incliné
pour permettre à l'ergot 17 de se rétracter. le verrouillage et le déverrouillage
des masses M₁ et M₂ seront décrits ultérieurement plus en détail en se référant aux
figures 2a et 2b. Il est bien entendu que tout autre moyen permettant de maintenir
accrochées les masses M₁ et M₂ et, éventuellement, de les décrocher peut être utilisé
dans le sectionneur de l'invention.
[0022] Les mouvements de la masse M₁ et de la masse M₂ sont amortis, par exemple, par écoulement
d'un fluide tel que de l'huile essentiellement entre les parois des masses M₁ et
M₂. Les broches 1, 3, lorsqu'elles sont en contact avec les parois 11 dutrou 10, empêchent
l'écoulement du fluide le long du trou 10.
[0023] La suite de la description permet de comprendre le fonctionnement du sectionneur
accélérométrique bidirectionnel conforme à l'invention à partir d'une paire de broches
de contact électriques 1 et 3.
[0024] Au repos (figure 1), les ressorts K₁ et K₂ interposés entre les masses M₁ et M₂ et
les parois 5, 7, sont détendus. Compte tenu de la constante de raideur des ressorts
K₁ et K₂, les masses M₁ et M₂ sont respectivement au voisinage ou contre les parois
7 et 5.
[0025] La broche électrique 1, portée par la première paroi 5, est alors en contact électrique
avec les parois 11 du trou 10 qui lui correspond dans la masse M₂. En revanche, la
broche 3, portée par la deuxième paroi 7, n'est pas en contact avec les parois 11
de ce trou 10.
[0026] Aussi, au repos il n'y a pas de contact élec trique entre la broche 1 et la broche
3, le contact est dit ouvert.
[0027] Sous l'action d'une première accélération γ₁ (figure 2a), appliquée au boîtier dans
une direction parallèle à l'axe défini par les broches 1, 3 et dans un sens allant
de la première paroi 5 vers la deuxième paroi 7, la masse M₁ se déplace vers la paroi
5 en sens inverse de l'accélération γ₁, vers une position d'armement ; la masse M₁
comprime de ce fait le ressort K₁. La valeur de l'accélération γ₁, nécessaire pour
déplacer la masse M₁ vers la masse M₂ est fonction, aux forces de frottement près,
de la valeur de la masse M₁ et de la raideur du ressort K₁. Au cours de l'accélération
γ₁, la masse M₂ reste plaquée contre la paroi 5.
[0028] Par ailleurs, du fait du déplacement de la masse M₁ vers la masse M₂, les ergots
17 viennent se loger dans la gorge 18 aménagée dans la masse M₂, rendant ainsi solidaires
les masses M₁ et M₂. Suivant la position des ergots 17 dans la paroi interne de la
masse M₁ et de la gorge 18 dans la paroi externe de la masse M₂, la masse M₁ est bloquée
à une distance plus ou moins importante de la parroi 5.
[0029] Comme représenté sur la figure 2a, lorsque le boîtier est soumis à une accélération
γ₁, les broches 1, 3 ne sont toujours pas en contact électrique, puisque la masse
M₂ n'a pratiquement pas bougé.
[0030] L'extrémité de la broche 3 en regard de la broche 1 reste libre. Cette accélération
γ₁ permet uniquement de rendre solidaires les masses M₁ et M₂.
[0031] Lorsqu'une deuxième accélération γ₂ (figure 2b) est appliquée au boîtier dans une
direction parallèle à l'axe des broches 1, 3 et dans un sens allant de la deuxième
paroi 7 à la première paroi 5, c'est-à-dire en sens inverse de la première accélération
γ₁, la masse M₂ et la masse M₁ se déplacent ensem ble vers la paroi 7 dans position
d'actionnement. Le ressort K₂ se comprise tandis que le ressort K₁ se détend. Les
masses M₁ et M₂ étant solidaires l'une de l'autre par les ergots 17 placés dans la
gorge 18, lorsque la masse M₁ arrive en butée contre la paroi 7, elle bloque le déplacement
de M₂. Toute autre position relative des masses M₁ et M₂ solidaires l'une de l'autre,
lors de L7accélération γ₂ est envisageable. Notamment la masse M₂ peut venir en butée
sur la paroi 7 limitant ainsi le déplacement de la masse M₁ ; dans ce cas un logement
est aménagé dans la paroi 7 pour recevoir le ressort K₂.
[0032] Le déplacement des masses M₁ et M₂ vers la paroi 7 a lieu lorsque l'accélération
γ₂ a une valeur déterminée, fonction des masses M₁ et M₂ et de la raideur des ressorts
K₁ et K₂ aux forces de frottement près.
[0033] Le déplacement de la masse M₂ vers la paroi 7 permet à la broche 3 de pénétrer dans
le trou 10 alors que la broche 1 s'y trouve toujours. On établit donc un contact électrique
entre les broches 1 et 3 par l'intermédiaire des parois 11 de ce trou 10 ; le contact
est dit fermé.
[0034] La longueur des broches 1 et 3 utilisées permet de déterminer les positions axiales
des ergots 17 et de la gorge 18.
[0035] En effet, les ergots 17 et le gorge 18 sont disposés de façon que la broche 3 pénètre
dans le trou 10 lorsque la masse M₁ solidaire de la masse M₂ arrive en butée de la
paroi 7.
[0036] Suivant l'utilisation de ce sectionneur, un contact électrique continu ou fugitif
peut être établi entre les broches électriques 1, 3 après deux accélérations successives
γ₁ et γ₂.
[0037] Un contact continu est obtenu, soit lorsque l'accélération γ₂ est maintenue, en gardant
la masse M₁ solidaire de la masse M₂, ou après arrêt de l'accélération γ₂ c'est-à-dire
au repos, lorsque les masses M₁ et M₂ sont solidaires et lorsque la raideur des ressorts
K₁ et K₂, la valeur des masses M₁ et M₂ et la longueur des broches 1 et 3 permettent
de maintenir un contact électrique entre les broches 1, 3 et les parois 11 du trou
10, ou encore en verrouillant soit la masse M₁ soit la masse M₂ sur la paroi 7, les
masses M₁ et M₂ étant solidaires.
[0038] En revanche, un contact fugitif est obtenu en déverrouillant les masses M₁ et M₂
après les accélérations successives γ₁ et γ₂, c'est-à-dire après l'établissement
du contact électrique. A cet effet, un système de déverrouillage est associé au sectionneur
conforme à l'invention.
[0039] Un exemple de réalisation de déverrouillage est représenté sur les figures 1 à 2b.
En effet, la gorge 18 comprend un bord 19 incliné, de façon à ce que ladite gorge
18 offre une plus grande ouverture sur la paroi externe de la masse M₂. Ainsi, la
masse M₁ est solidaire de la masse M₂ jusqu'à ce que celle-ci, par la raideur de son
ressort K₂, repousse par le bord incliné 19, les ergots 17 qui se rétractent. La
masse M₂ se libère alors de la masse M₁, le ressort K₂ se détend ; la broche 3 n'est
plus en contact avec les parois 11 de trou 10, le contact est à nouveau ouvert. Le
sectionneur peut alors au cours de nouvelles accélérations successives γ₁ et γ₂ rétablir
le contact électrique entre les broches 1, 3.
[0040] Cet exemple n'est pas limitatif, d'autres systèmes de déverrouillage peuvent être
envisagés, notamment par l'utilisation d'un électro-aimant repoussant par son noyau
magnétique la masse M₂ vers la première paroi 5, après deux accélérations successives
γ₁ et γ₂.
[0041] Sur la figure 1, trois paires de broches sont représentées dont une paire en trait
plein et les deux autres paires en traits mixtes. Le nombre de paires de broches utilisé
dépend de l'utilisation du sectionneur conforme à l'invention. Celui-ci peut comporter
de une à plusieurs paires de broches, disposées parallèlement les unes aux autres
et à une distance entre elles fonction de leur utilisation.
[0042] La figure 1 représente un trou 10 par paire de broches mais il est bien entendu que
la masse M₂ peut comporter des trous communs à plusieurs paires de broches disposées
dans un même plan, en fonction de l'utilisation du sectionneur.
[0043] Les masses M₁ et M₂ sont de préférence de forme cylindrique, mais d'autres formes
notamment parallélépipédiques peuvent être envisagées. Chacune des masses M₁ et M₂
peut également être constituée de plusieurs masses assemblées notamment de deux masses,
l'espacement entre ces deux masses formant respectivement la chambre 14 et le trou
10. De plus, plusieurs ressorts peuvent être utilisés dans le sectionneur de l'invention.
[0044] D'autre part, la paroi 9 peut entourer entièrement ou en partie les moyens pour
inverser l'état de continuité électrique entre les broches.
[0045] De plus, des moyens de verrouillage des masses M₁ et M₂ différents de ceux décrits
dans les figures 1 à 2b peuvent être envisagés sans sortir du cadre de l'invention.
[0046] La description ci-dessus est faite en référence à un exemple de réalisation du sectionneur
conforme à l'invention à contact ouvert au repos et à contact fermé après deux accélérations
successives γ₁ et γ₂, mais l'inverse est également possible. En effet, en modifiant
les longueurs des broches 1 et 3, le sectionneur peut être à contact fermé au repos
et à contact ouvert après deux accélérations successives γ₁ et γ₂. Pour cela on utilise
une broche 3 plus longue et une broche 1 plus courte que dans l'exemple de réalisation
décrit figures 1 à 2b, de façon à ce que les broches 1 et 3 soient en contact avec
les parois 11 du trou 10 au repos, et que la broche 1 ne soit plus en contact avec
les parois 11 de ce trou 10 après deux accélérations successives γ₁ et γ₂. De même,
avec ce type de sectionneur, on peut obtenir un contact continu ou fugitif.
[0047] Le sectionneur conforme à l'invention peut avoir un encombrement réduit avec un diamètre
de l'ordre de 30 mm et une longueur de l'ordre de 70 mm. Il est capable de fonctionner
normalement dans un environnement thermique allant environ de -25°C à +70°C, dans
un environnement mécanique d'accélérations statiques et de bruit blanc. Par contre,
insensible aux agressions, il ne fonctionne pas dans un environnement accidentel
tel qu'en haut niveau de chocs, en incendie.
[0048] Le sectionneur conforme à l'invention permet d'établir entre deux broches électriques,
respectivement dans le cas d'un contact continu ou fugitif, un courant continu de
10 A environ ou impulsionnel de 3000 A environ pendant 2 µs, sous une tension allant
de 0 à 4 kV.
[0049] Les deux accélérations successives γ₁ et γ₂ de sens opposés correspondent respectivement
aussi bien à une accélération suivie d'une décélération qu'à une décélaration suivie
d'une accélération.
[0050] Les applications du sectionneur conforme à l'invention sont très larges, un calcul
approprié de la valeur des masses, de la raideur des ressorts et de la longueur des
broches électriques permet d'adapter le sectionneur de l'invention à un problème déterminé,
même en environnement contraignant.
1. Sectionneur accélérométrique, caractérisé en ce qu'il comprend :
- un boîtier (5, 7, 9),
- au moins une paire de broches de contact électrique (1, 3) en regard dans ledit
boîtier, et
- des moyens mécaniques pour inverser l'état de continuité électrique entre lesdites
broches, lesdits moyens comprenant une première masse (M₁) logée dans le boîtier et
sensible à une accélération (γ₁) du boîtier dans un premier sens pour se déplacer
dans une position d'armement dans laquelle elle est solidaire automatiquement par
des moyens de verrouillage (17, 18), d'une deuxième masse (M₂) logée dans le boîtier,
la première et la deuxième masses (M₁, M₂) solidarisées par lesdits moyens de verrouillage
étant sensibles à une accélération (γ₂) du boîtier dans un deuxième sens opposé au
premier, pour se déplacer dans une position d'actionnement, l'état de continuité
électrique entre lesdites broches étant inversé par le déplacement de la deuxième
masse en position d'actionnement.
2. Sectionneur accélérométrique selon la revendication 1, caractérisé en ce que le
boîtier comprend deux parois d'extrémité (5, 7) dans lesquelles sont montées les
broches (1, 3) électriquement isolées des parois d'extrémité, la première masse (M₁)
est normalement appliquée contre l'une des parois (7) par des premiers moyens élastiques
(K₁) et la deuxième masse (M₂) est normalement appliquée contre l'autre paroi (5)
par des deuxièmes moyens élastiques (K₂).
3. Sectionneur accélérométrique selon l'une quelconque des revendications 1 et 2,
caractérisé en ce que la deuxième masse (M₂) comprend un trou (10) dans l'axe de la
paire de broches (1, 3) pour mettre en contact électrique lesdites broches (1, 3)
par les parois (11) dudit trou (10), lesdites parois (11) étant électriquement isolées
de la deuxième masse (M₂).
4. Sectionneur accélérométrique selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé
en ce que la première masse (M₁) entoure la deuxième masse (M₂) et les moyens de verrouillage
(17, 18) comprennent au moins un ergot à ressort (17) apte à faire saillie radialement
de l'une des masses (M₁) pour pénétrer dans une gorge (18) formée dans l'autre masse
(M₂), lorsque la première masse (M₁) est en position d'armement.
5. Sectionneur accélérométrique selon la revendication 4, caractérisé en ce que la
gorge (18) comprend un bord incliné (19) permettant un déverrouillage des deux masses
(M₁, M₂).
6. Sectionneur accélérométrique selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé
en ce que des moyens de coulissements (13, 15) sont placés entre les deux masses (M₁,
M₂).
7. Sectionneur accélérométrique selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé
en ce que le boîtier contient un fluide d'amortissement des mouvements des masses
(M₁, M₂).
8. Sectionneur accélérométrique selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé
en ce qu'il comprend plusieurs paires de broches de contact électrique (1, 3) parallèles
les unes aux autres, la deuxième masse (M₂) comportant au plus un trou (10) par paire
de broches (1, 3).