[0001] La présente invention concerne le domaine technique de l'assemblage de feuilles de
papier devant être organisées en liasses ordonnées, de manière à pouvoir ensuite être
reliées par tout moyen convenable et, notamment, par brochage.
[0002] Pour assurer la constitution de liasses ordonnées de feuilles en papier ou analogue,
la technique connue propose des machines dites assembleuses, délimitant un certain
nombre de cases alignées. Ces cases reçoivent des paquets de feuilles identiques pour
une case et différentes d'une case à une autre. Ces feuilles doivent être prélevées
une par une et superposées, de façon à être organisées et ordonnées en une suite continue
cohérente pour former une liasse.
[0003] A cette fin, il est connu de mettre en oeuvre un dispositif de transfert, notamment
à action pneumatique, chargé de prélever une feuille de chaque paquet pour la déposer
sur un transporteur s'étendant parallèlement à l'alignement des cases et qui peut
être animé d'un mouvement continu ou intermittent. Les feuilles sont prélevées simultanément
des paquets et posées sur le transporteur sur lequel se constituent ainsi des liasses
de nombre croissant de feuilles.
[0004] Le transporteur, chargé de déplacer les feuilles successivement en relation de proximité
avec chacun des paquets pour en faciliter le transfert, peut être de plusieurs conceptions.
Parmi celles généralement les plus utilisées, il convient de citer les transporteurs
du type à escaliers, les transporteurs à poussoirs à défilement sans fin et les transporteurs
à poussoirs à course alternative.
[0005] Les transporteurs à escaliers sont constitués de jeux de rampes fixes et de jeux
de rampes mobiles qui se déplacent relativement en mouvement alternatif rectiligne.
Les rampes mobiles permettent ainsi de soulever les feuilles préalablement déposées
et supportées par les rampes fixes, pour les amener jusque dans le plan vertical d'un
créneau suivant qui reçoit ces feuilles lors de l'effacement des rampes mobiles.
[0006] Un tel dispositif donne satisfaction mais constitue un ensemble lourd, encombrant,
onéreux, d'un entretien certain et possédant, de toute façon, obligatoirement une
course de retour à vide limitant sa cadence de fonctionnement.
[0007] Les transporteurs du type a poussoirs à défilement sans fin comprennent, généralement,
deux chaînes sans fin dont les brins supérieurs sont placés de telle sorte que les
poussoirs qu'ils portent fassent saillie à travers des fentes présentées par une table.
Ces transporteurs sont plus simples et moins onéreux de fabrication et d'entretien.
Une telle technique peut être illustrée par le brevet US-A- 2 258 799.
[0008] On conçoit, toutefois, que les poussoirs portés par les chaînes sans fin parcourent
un trajet local courbe lors de l'enroulement des chaînes sur les roues de renvoi.
Il en résulte ainsi, à l'entrée du transporteur, une trajectoire courbe d'approche
devant se situer hors de l'alignement transversal avec la première case pour que la
prise en charge de la première feuille s'effectue correctement. Il en résulte aussi
l'obligation d'adjoindre à la sortie de la table un dispositif d'évacuation à vitesse
de défilement linéaire plus grande que celle des chaînes pour éviter que la trajectoire
courbe des poussoirs ne provoque le pincement et la détérioration du paquet de feuilles
en cours de transfert.
[0009] De tels transporteurs impliquent donc l'existence de deux plages extrêmes débordantes
qui sont réservées, l'une à l'apparition et à la prise en charge par les poussoirs
en début de transport et l'autre à l'effacement desdits poussoirs en fin de course
et au support d'un dispositif évacuateur propre.
[0010] Ces obligations constructives augmentent l'encombrement d'une machine et accroissent
son prix de revient, notamment par l'existence du dispositif évacuateur de reprise.
[0011] Les transporteurs à poussoirs à déplacement alternatif font intervenir des jeux de
poussoirs se déplaçant à l'intérieur de fentes de la table et animés d'un cycle, du
type sensiblement rectangulaire, par un dispositif de transformation de mouvement,
par exemple du type à bielle-manivelle. Une telle construction est, notamment, décrite
dans le certificat d'utilité français 77-00 350 (2 337 680).
[0012] Une telle structure impose aux poussoirs un déplacement sensiblement rectiligne en
saillie par rapport à la table pendant une course active, puis un effacement simultané
de tous les poussoirs par rapport à la table, afin de rendre possible une course de
retour en complet effacement, suivie par une course de réapparition dans la position
d'origine.
[0013] Une telle structure connaît, obligatoirement aussi, une course de retour à vide qui
limite les possibilités d'augmentation de cadence de fonctionnement.
[0014] Tous ces types de transporteurs ont, par ailleurs, un inconvénient supplémentaire,
constituant une limite rédhibitoire d'utilisation des machines à assembler. En effet,
les machines commercialisées sont, le plus souvent, conçues pour comporter un nombre
déterminé de cases réservées à la réception d'autant de paquets de feuilles.
[0015] En général, un utilisateur procède à l'acquisition d'une telle machine en prévoyant
d'acheter le modèle fourni par le constructeur et possédant, pour son utilisation
propre, un nombre de cases excédentaire le plus faible par rapport au nombre maximal
de feuilles devant entrer dans la constitution des liasses qu'il est chargé de préparer.
Cependant, aucun utilisateur n'est, en réalité, confronté, de façon pratique et permanente,
à un tel problème, de sorte que, dans la majorité des cas, une machine comportant
un nombre déterminé de cases est utilisée en ne mettant en fonctionnement réel qu'un
nombre inférieur.
[0016] L'investissement, que tout utilisateur est donc contraint de consentir, n'est, en
réalité, jamais adapté à la majorité des travaux d'assemblage devant être effectués,
ce qui accroît le coût de tels travaux.
[0017] Il pourrait être considéré que le problème ci-dessus pourrait être résolu en prévoyant
de construire des machines à assembler sous une forme modulaire. Il pourrait, par
exemple, s'agir de proposer un premier module possédant un poste distributeur à trois
cases et d'offrir la possibilité à l'utilisateur de compléter une telle machine en
lui adjoignant un ou plusieurs modules identiques complémentaires.
[0018] Une telle proposition ne peut, en réalité, être mise en oeuvre, car les structures
des transporteurs connus, tels que rappelés ci-dessus, ne se prêtent pas à une telle
construction.
[0019] L'objet de l'invention est de proposer un nouveau transporteur dont la conception
est choisie, de façon à rendre pratiquement possible une construction de machine à
assembler, sous forme modulaire, pour permettre à tout utilisateur une plus juste
adaptation de l'investissement en fonction des types de travaux qu'il est amené à
exécuter.
[0020] Le nouveau transporteur selon la présente invention est conçu pour rendre possible
une fabrication de modules entièrement autonome, présentant la particularité de pouvoir
être associés à la suite les uns des autres en cas de besoin, sans créer de problèmes
d'interface ni de liaison mécanique de synchronisation.
[0021] Un autre objet de l'invention est de proposer un nouveau transporteur offrant la
particularité de pouvoir assurer l'entraînement en défilement des poussoirs par rapport
à-la table, indifféremment dans un sens ou dans l'autre. Cette particularité rend
ainsi possible d'utiliser une machine à deux modules, en faisant travailler un module
dans un sens pour l'exécution d'un premier type de liasses de documents et le second
module dans l'autre sens pour la production simultanée d'un second type de liasses.
[0022] Pour atteindre les objectifs ci-dessus, l'objet de l'invention est caractérisée en
ce qu'il comprend :
- deux jeux de poussoirs occupant des fentes ménagées sur toute la longueur de la
table, chaque jeu comprenant au moins deux séries parallèles de poussoirs alignés
transversalement à l'axe des fentes, lesdites séries étant disposées chacune en relation
avec une fente qui est commune à la série homologue du second jeu,
- deux mécanismes entraînant en déplacement synchronisés les deux jeux selon deux
cycles rectangulaires,
- et des moyens de synchronisation des mécanismes selon deux cycles identiques décalés
relativement d'une course.
[0023] L'invention vise, également, à titre de produit nouveau, une machine comportant au
moins un module comprenant un transporteur selon l'invention.
[0024] Diverses autres caractéristiques ressortent de la description faite ci-dessous en
référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des
formes de réalisation de l'objet de l'invention.
[0025] La fig. est une vue transversale schématique d'une machine à assembler des feuilles
de papier comportant un transporteur conforme à l'invention.
[0026] La fig. 2 est une vue en plan prise selon la ligne II-II de la fig. 1.
[0027] La fig. 3 est une vue schématique prise, à plus grande échelle, selon la ligne III-III
de la fig. 2.
[0028] La fig. 4 est une coupe transversale partielle, en partie arrachée, prise à plus
grande échelle selon la ligne IV-IV de la fig. 2.
[0029] La fig. 5 est une élévation latérale prise selon la ligne V-V de la fig. 4.
[0030] La fig. 6 est une vue schématique en plan prise selon la ligne VI-VI de la fig. 3.
[0031] Les fig. 7A à 7F sont des vues schématiques illustrant différentes phases de fonctionnement
de certains des éléments constitutifs du transporteur.
[0032] Les fig. 8A à 8E sont des vues schématiques illustrant des états de fonctionnement
en relation avec les phases des fig. 7A à 7F.
[0033] Les fig. 9 à 11 sont des élévations schématiques correspondant à certaines des phases
de fonctionnement selon les fig. 7A à 7F.
[0034] La fig. 12 est une vue en plan illustrant un développement d'une machine à partir
des caractéristiques constructives du transporteur selon l'invention.
[0035] Les fig. 1 et 2 montrent une machine à assembler des feuilles de papier devant être
constituées en liasses par superposition selon une succession ordonnée. Une telle
machine comprend un poste distributeur 1 délimitant n cases 2 alignées réservées à
la mise en place de paquets P différents de feuilles correspondant à un même critère
pour chaque case. Dans l'exemple illustré, le poste 1 comprend trois cases 2,, 2
2, 2
3, mais un nombre différent peut, bien entendu, être envisagé. De façon connue, chaque
case 2 est montée sur le bâti 3 de la machine par un dispositif élévateur 4 permettant
de placer la feuille supérieure du paquet P à proximité d'une table 5 portée par le
bâti 3. La table 5 forme l'un des éléments constitutifs d'un transporteur 6 s'étendant
parallèment aux cases 2.
[0036] La machine comprend un dispositif de transfert 7, par exemple du type pneumatique,
formé de bras 8 portant des ventouses 9. Les bras 8 sont associés à un organe moteur
10 chargé de les soumettre à un déplacement alternatif dans le sens de la flèche f
1 En position de repos du dispositif 7, les ventouses 9 sont placées au-dessus du bord
des feuilles jouxtant la table 5. Ainsi, les ventouses 9 sont amenées à prendre en
charge, simultanément, une feuille du paquet de chaque case et sont chargées de transférer
ces feuilles sur la table 5 où elles sont déposées. Le dispositif 7 réoccupe ensuite
sa position d'origine.
[0037] Le transporteur 6 est chargé de provoquer le déplacement des feuilles prélevées de
la valeur d'un pas dans le sens de la flèche f
2 par exemple, de manière que la feuille correspondant à la case 2
1 soit présentée devant la case 2
2 et que celle ayant été prélevée de cette case soit amenée devant la case 2
3
[0038] Un cycle de fonctionnement identique à celui précédemment décrit permet de superposer
une nouvelle série de feuilles prélevées et de constituer ainsi, après deux cycles
de fonctionnement préliminaires, une liasse de trois feuilles pour chaque cycle de
prélèvement.
[0039] Chaque liasse est déplacée par le transporteur 6 jusqu'à un casier Il de taquage
et de stockage, à partir duquel chaque liasse peut être reprise pour subir une opération
d'assemblage proprement dit, c'est-à-dire notamment de brochage.
[0040] Pour que chaque paquet P ... Pn représente une pile stable occupant une position
de référence déterminée, au moins dans les deux directions horizontales, chaque case
2 est associée à des moyens de taquage transversaux constitués de butées 12 et 13
réglables en position relative dans le sens de la largeur à l'intérieur de la case.
Dans le cas illustré à la fig. 2, les butées sont réglées en fonction de la largeur
des feuilles et du sens de déplacement selon la flèche f
2 du transporteur 6 et assignent, en conséquence, une position de référence à droite
de chaque case.
[0041] Le transporteur 6 comprend, selon les fig. 2 à 5, une table 5 délimitant, sur toute
sa longueur et parallèlement à l'alignement des cases 2, au moins deux fentes parallèles
15 s'ouvrant sur les deux bords transversaux de la table.
[0042] Les fentes 15 sont destinées à être occupées par deux jeux A et B de poussoirs 16a,
16b, chaque jeu possédant deux séries 17 de poussoirs alignés. Chaque fente 15 est
occupée par une série 17a et par une série 17b de poussoirs appartenant chacune à
un jeu distinct A, B. Dans chaque série, les poussoirs 16a, 16b successifs présentent
entre eux un écartement ou pas correspondant à celui des cases 2 et sont en un nombre
égal à celui des cases 2.
[0043] Il doit être considéré que la table 5 pourrait comporter un nombre différent de fentes
15 et, dans un tel cas, les deux jeux A et B de poussoirs posséderaient alors chacun
autant de séries 17.
[0044] Les jeux A et B peuvent être considérés de constitution identique, au moins pour
partie. Pour cette raison, on ne décrit dans ce qui suit que le jeu A, étant entendu
que les mêmes éléments constitutifs du jeu B sont désignés par les mêmes références
affectées de l'indice b.
[0045] Le jeu de poussoirs A comprend un cadre 18a horizontal, porté par le bâti 3 de la
machine, de manière à pouvoir être déplacé dans le double sens de la flèche verticale
f
3 (fig. 4). Le cadre 18a est constitué par deux longerons 19a qui sont reliés entre
eux par des traverses 20a. De nombreuses formes de réalisation peuvent être adoptées
pour constituer ou former les traverses 20a qui sont, toutefois, de préférence, constituées
par des tiges filetées. Les traverses 20a supportent, par des pattes 21a, deux glissières
22a en forme de profilé tubulaire ouvert et, de préférence, à section droite transversale
en "C", de manière à comporter une ouverture longitudinale latérale. Les glissières
22a s'étendent parallèlement aux fentes 15a en étant disposées sous la table 5. Les
glissières 22a contiennent deux coulisses 23a complémentaires portant latéralement
les poussoirs 16a qui sont placés dans un plan vertical passant par les fentes 15.
Les tiges filetées constitutives des traverses permettent de régler exactement la
position transversale des glissières et des coulisses en relation de position avec
les fentes 15.
[0046] La fig. 4 montre que le jeu B possède deux glissières 22b inversées par rapport aux
glissières 22a, de manière que les paires de séries 17a, 17b soient placées selon
deux plans verticaux parallèles passant par la fente 15 correspondante. Les poussoirs
16a et 16b sont constitués, dans le cas présent, par des doigts saillant verticalement
et espacés successivement d'une distance égale au pas d'écartement des cases 2 c`est-à-dire,dans
le cas présent, à leur largeur. Les fig. 3 et 4 montrent, par ailleurs, que le cadre
18b du jeu B s'étend toujours dans un plan horizontal inférieur au plan du cadre 18a.
[0047] Le jeu de poussoirs A comprend, par ailleurs, pour chaque glissière 23a, une barrette
24a s'étendant verticalement et fixée par sa base sur un axe 25a adapté sur l'un des
maillons d'une chaîne 26a sans fin formant une boucle s'étendant selon un plan vertical.
Les deux chaînes sans fin 26a coopèrent avec des pignons 27a montés sur des arbres
28a portés par des paliers 29a fixés sur des poutres montées sur le bâti 3. La fig.
6 montre que les arbres 28a s'étendent parallèlement entre eux et orthogonalement
aux fentes 15, en étant placés dans un même plan horizontal. Les paliers 29a de l'un
des arbres 28a sont portés par deux poutres parallèles 30 sur lesquelles sont également
montés les paliers 29b de l'arbre homologue 28b, tandis que les paliers 29a du second
arbre 28a, ainsi que les paliers 29b du second arbre 28b sont portés par deux autres
poutres parallèles 31 qui sont montées sur le bâti 1 par des lumières de réglage 32.
Cette disposition permet de régler, simultanément, la tension des chaînes 26a et 26b
en n'agissant que sur la paire de poutres 31.
[0048] Les pattes 24a et 24b possèdent une longueur déterminée en fonction de la position
du plan du cadre 18a et 18b sur le bâti, de manière que les poussoirs puissent être,
respectivement, soit effacés par rapport à.la face supérieure de la table 5, comme
illustré à la fig. 3 pour les poussoirs 16b, soit amenés à traverser la table 5 pour
faire saillie hors de la face supérieure, comme illustré par les poussoirs 16a, lorsque
les cadres occupent, respectivement, leurs positions basse et haute selon l'amplitude
f
3 et inversement.
[0049] L'un des deux arbres 28a et 28b porte un pignon 33a, 33b permettant l'entraînement
en rotation dans le même sens par l'intermédiaire d'une chaîne 34 et d'un organe moteur
35 du type électrique. La chaîne 34 assume alors aussi une fonction de dispositif
de motorisation synchronisée du défilement des chaînes 26a, 26b.
[0050] Les moyens ci-dessus décrits constituent, pour chaque jeu A ou B, un mécanisme d'entraînement
en déplacement des poussoirs selon un cycle rectangulaire qui sera décrit dans ce
qui suit.
[0051] Ces deux mécanismes sont reliés entre eux par deux dispositifs de synchronisation
latéraux 36 (fig. 3 à 5) qui sont chacun constitués par deux leviers 37 montés articulés
en leur milieu sur le bâti 3 par des axes 38. Les leviers 37 s'étendent parallèlement
entre eux et sont reliés par leurs extrémités aux cadres 18a et 18b par des articulations,
respectivement 40a et 40b. Les dispositifs de synchronisation 36 présentent donc chacun
une conformation en parallélogramme déformable, occupant une orientation verticale,
chaque parallélogramme porté par le bâti 3 par les points d'articulations 38 étant
constitué par les deux leviers 37 et par les longerons correspondants 19a et 19b constitutifs
des cadres 18a et 18b.
[0052] La caractéristique géométrique de ces parallélogrammes 36 est choisie, notamment
par la longueur des leviers 37, de telle manière que dans une position d'ouverture
maximale, correspondant à l'inclinaison des leviers 37, tel qu'illustré par la fig.
3, les poussoirs 16a fassent saillie hors de la surface supérieure de la table 5 lorsque
les axes de fixation 25a sont portés par les brins supérieurs des chaînes sans fin
26a, alors que les poussoirs 16b se trouvent effacés de la face supérieure de la table
5, en étant disposés en-dessous de cette dernière, lorsque, simultanément, les axes
26b sont portés par les brins inférieurs des chaînes sans fin 26b correspondantes.
[0053] Le transporteur décrit ci-dessus fonctionne de la façon suivante.
[0054] La fig. 7A correspond à un début de cycle de fonctionnement dans lequel le jeu A
est placé, par l'intermédiaire de son mécanisme d'entraînement en déplacement et des
dispositif de synchronisation 36, en position haute. Dans cet état, les poussoirs
16a font saillie par rapport à la face supérieure de la table 5 et chaque poussoir
16a occupe une position d'alignement avec la position de référence des paquets P déterminée
par le réglage des moyens de taquage 12 et 13 de chaque case. Dans cette position,
le premier poussoir 16a de chaque série 17a est sensiblement aligné avec le bord transversal
d'entrée de la table 5, en considération du sens de déplacement actif du transporteur
selon la flèche f
2.
[0055] Le jeu B de poussoirs est placé, par les dispositifs de synchronisation, dans une
position d'effacement par rapport à la table 5. La position des jeux A et B correspond
à l'ouverture maximale des parallélogrammes 36, tel que cela ressort de la fig. 9.
[0056] Le dispositif 7 est commandé pour assurer le transfert de trois feuilles F
1, F
2, F
3 sur la table 5, chaque feuille ayant été prélevée du paquet de la case correspondante.
Cet état est schématisé par la fig. 8A.
[0057] Le dispositif de motorisation synchronisée 34, 35 est alors alimenté pour faire défiler
les chaînes 26a et 26b dans le sens des flèches f
4. Les barrettes 24a et 24b entraînent alors le glissement des coulisses 23a et 23b
dans les glissières 22a et 22b.
[0058] Pendant cette phase de fonctionnement, illustrée par la fig. 7B, les séries de poussoirs
17a poussent les feuilles F à F
3 et les déplace, de manière que chacune d'elles soit glissée de la position face à
la case d'où elle a été extraite, jusqu'à une position face à la case suivante, comme
illustré par la fig. 8B.
[0059] Cette phase de fonctionnement correspond à une course active rectiligne assumée par
les séries 17a du jeu A de poussoirs.
[0060] Simultanément, les chaînes 26b déplacement les barrettes 24b qui font glisser les
coulisses 23b dans le sens inverse à celui de la flèche f
2 pour ramener des séries 17b jusque dans la position illustrée par la fig. 7C. Cette
phase de fonctionnement correspond à une course rectiligne passive de retour du jeu
B pendant laquelle les poussoirs 16b sont déplacés dans le sens inverse sous la table
5.
[0061] La fig. 7C montre qu'en fin de courses rectilignes active et passive les axes 25a
et 25b suivent la périphérie des roues 27a et 27b. Ils'ensuit que les barrettes 24a
et 24b sont sollicitées respectivement en traction descendante et en traction ascendante.
Les cadres 18a et 18b sont ainsi déplacés verticalement de façon concomittante par
les dispositifs 36 de synchronisation. Dans l'état représenté, les séries 17a de poussoirs
sont alors effacés par rapport à la table 5, alors que les séries 17b en sont rapprochées
sans saillie par rapport à cette dernière. L'effacement des poussoirs 16a correspond
à une fin de course de déplacement des feuilles F qui sont immobilisées sur la table
5, chacune en regard de la case 2 suivante, la feuille F
3 ayant été elle évacuée de la table 5 (fig. 8C).
[0062] Cette position est atteinte lorsque les parallélogrammes déformables 36 occupent
celle illustrée par la fig. 10.
[0063] La fig. 7D montre une troisième étape du cycle de fonctionnement, correspondant à
l'effacement des poussoirs 16a et à la sortie des poussoirs 16b. Dans cet état, le
dispositif 7 assure le transfert d'une nouvelle série de trois feuilles F, comme dit
précédemment. La fig. 8D montre cet état dans lequel la table 5 supporte alors face
à la case 2
1 une feuille F
l, face à la case 2
2 une liasse en cours de constitution comprenant la première feuille F
I précédemment déplacée et recouverte de la feuille F
2 et face à la case 2
3 une seconde liasse comprenant la première feuille F
2 précédemment déplacée et recouverte de la feuille F
3.
[0064] Au cours d'une autre phase de fonctionnement, illustrée par la fig. 7E, les poussoirs
16b sont déplacés en course rectiligne active alors que, simultanément, les poussoirs
16a effectuent leur course de retour passive. Cette phase produit le déplacement des
feuilles F et liasses en cours de formation dans le sens de la flèche f
21 comme montré par la fig. 8E. Au cours de cette phase, la position des parallélogrammes
36 est illustrée par la fig. Il.
[0065] La fig. 7F montre la position respective des jeux A et B dans une position d'effacement
simultané, telle que précédemment illustrée par la fig. 7C. Dans cette position, les
axes 25a et 25b sont situés à la périphérie extérieure des pignons 35a et 35b opposés,
en étant placés simultanément dans le même plan horizontal passant par les axes de
rotation des arbres 28a et 28b.
[0066] Ainsi que cela ressort de l'examen des fig. 7A à 7F, les jeux de poussoirs A et B
entrent en phase active alternativement avec un décalage d'un pas correspondant à
l'écartement entre deux cases 2. Ces jeux de poussoirs effectuent chacun, alternativement,
une course active rectiligne, dans le sens de la flèche f
2, une course de transition correspondant à l'effacement des poussoirs 16 par rapport
à la table 5, une course de retour passive en dessous de la table 5, puis une nouvelle
course de transition correspondant à l'élévation des poussoirs 16 par rapport à la
table pour le déroulement d'un nouveau cycle.
[0067] Pour tenir compte de la trajectoire courbe d'approche et d'effacement de chacun des
jeux par rapport à la table 5, tel que cela ressort des fig. 7B et 7E, il est prévu
de décaler les positions respectives des ensembles cadres 18 et dispositifs de motorisation
34, 35, de telle manière que la course d'élévation des poussoirs s'effectue, par rapport
au sens de la flèche f
2, en amont de la position des feuilles F déposées sur la table 5 et que la course
d'effacement de ces poussoirs se termine avec cette même position de référence avec
une course d'un pas, comme cela ressort de l'examen comparatif des fig. 7A à 7F. De
la sorte, les liasses de feuilles ne subissent aucune détérioration de prise en charge
ou d'évacuation, cette dernière phase pouvant s'effectuer naturellement par gravité
ou de façon forçée en ayant recours à un casier de stockage et de taquage 11 occupant,
comme illustré par la fig. 2, une position inclinée et muni d'un générateur de vibrations
43.
[0068] Ainsi que cela ressort de ce qui précède, le transporteur selon l'invention permet
de constituer un ensemble autonome, modulaire, puisque la course effective des jeux
A et B des poussoirs permet de supprimer tout dispositif ou plage d'approche et de
sortie. Il devient ainsi possible de juxtaposer deux ou plusieurs modules pour former
une machine assembleuse unitaire offrant une capacité de cases 2 en rapport avec le
nombre de feuilles devant entrer dans la constitution de chaque liasse à former.
[0069] De façon à offrir une possibilité de juxtaposition d'un nombre indéterminé d'ensembles
placés côte à côte, le transporteur, tel que décrit ci-dessus, comprend un ensemble
de motorisation 50 propre qui peut être couplé, comme cela est illustré dans le cas
de la fig. 12, avec le module 50' d'un ensemble l', par l'intermédiaire d'un bloc
de synchronisation 51.
[0070] Le fonctionnement des ensembles 1 et 1' est pris en charge par le bloc 51, de telle
manière que les dispositifs de transfert 7 et 7' soient animés de déplacements ou
mouvements exactement en phase et que les transporteurs élémentaires 6 et 6' forment
un transporteur unique, capable d'assurer le déplacement simultané de toutes les liasses
en cours de formation de la case 2'
1 à la case 2
3 eelon l'exemple de la fig. 12.
[0071] Selon les besoins, les ensembles de motorisation 50 peuvent être conçus pour commander
le déplacement en défilement continu des chaînes 26a et 26b ou, encore, un déplacement
intermittent de ces dernières.
[0072] Etant donné que le transporteur 6 est symétrique en tous points de sa structure concernant
les jeux A et B, il devient possible de commander leur fonctionnement, indifféremment
dans un sens et dans l'autre. Ceci rend possible l'utilisation d'une machine assembleuse
constituée de plusieurs ensembles modulaires pour l'assemblage de feuilles selon deux
séries de liasses indépendantes.
[0073] Dans un tel cas, le bloc de motorisation, par exemple 50', est commandé pour provoquer
le défilement du transporter 6' dans le sens inverse à celui de la flèche f
2 pour déplacer les différentes liasses en cours de formation en direction d'un casier
de reprise, de taquage et de stockage 11' propre.
[0074] Pour qu'une telle possibilité puisse effectivement être mise en pratique, compte
tenu des courses d'approche et d'effacement courbes, il est nécessaire, dans un tel
cas, de déterminer la position de référence des paquets P, par exemple du module 6',
au moyen des butées de taquage transversal 13, alors que celle des paquets de feuilles
du module 6 est déterminée par les butées 12, comme illustré par la fig. 1.
[0075] Les fig. 4 et 5 montrent qu'il peut être avantageux d'adjoindre, à chaque chaîne
sans fin 26, des rails 61 et 62 de guidage et de support des brins supérieur et inférieur.
[0076] L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés, car diverses modifications
peuvent y être apportées sans sortir de son cadre.