(19)
(11) EP 0 128 098 B1

(12) FASCICULE DE BREVET EUROPEEN

(45) Mention de la délivrance du brevet:
15.07.1987  Bulletin  1987/29

(21) Numéro de dépôt: 84401128.8

(22) Date de dépôt:  04.06.1984
(51) Int. Cl.4E04G 21/12, E04C 5/12, E01D 7/02

(54)

Perfectionnements aux procédés et dispositifs de mise en précontrainte des ouvrages en béton et aux ouvrages correspondants

Verfahren und Einrichtungen zum Vorspannen von Betonbauwerken und von entsprechenden Bauwerken

Methods and devices for prestressing concrete and similar structures


(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE GB IT LI NL SE

(30) Priorité: 03.06.1983 FR 8309278

(43) Date de publication de la demande:
12.12.1984  Bulletin  1984/50

(71) Demandeur: FREYSSINET INTERNATIONAL (STUP)
F-92100 Boulogne Billancourt (FR)

(72) Inventeurs:
  • Jartoux, Pierre
    F-28230 Epernon (FR)
  • Brondeau, Christian
    F-77330 Lesigny (FR)

(74) Mandataire: Behaghel, Pierre et al
Cabinet Plasseraud 84, rue d'Amsterdam
F-75009 Paris
F-75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       
    Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen).


    Description


    [0001] L'invention concerne les procédés et dispositifs pour soumettre à une précontrainte des ouvrages en béton à l'aide d'armatures tendues et contenues, au moins en partie, dans des gaines elles-mêmes noyées dans ces ouvrages.

    [0002] Elle vise plus particulièrement le cas:

    - où les armatures en question sont contituées par des faisceaux de fils ou torons logés dans leurs gaines avec remplissage intermédiaire, notamment par un coulis de ciment injecté, l'ancrage des fils ou torons d'un tel faisceau à chacune de ses extrémités se traduisant par un évasement tronconique de cette extrémité,

    - et où les ouvrages considérés sont alvéolés, c'est-à-dire constitués par des blocs de béton prenant appui les uns contre les autres, selon la direction d'application de la précontrainte, par l'intermédiaire d'éléments d'entretoisement faisant généralement corps avec ces blocs et ménageant des alvéoles entre ceux-ci, les armatures traversant alors successivement lesdits blocs et lesdits alvéoles et présentant dans ces alvéoles des tronçons à l'air libre, c'est-à-dire extérieurs au béton.



    [0003] Pour rajeunir ou renforcer au moins provisoirement de tels ouvrages, il arrive que l'on désire remplacer certaines au moins de leurs armatures de précontrainte par des armatures neuves.

    [0004] C'est en particulier le cas lorsque ces armatures ont subi des détériorations locales et/ou que l'on désire confier aux ouvrages considérés de nouvelles missions conduisant à des contraintes supérieures, comme par exemple lors du renforcement d'un pont destiné à supporter des surcharges au moins provisoires ou lors de la surélévation d'un immeuble.

    [0005] Avec les modes de réalisation généralement adoptés pour les gaines et armatures considérées, un tel remplacement n'est pas possible.

    [0006] L'invention a pour but, surtout, de rendre de tels remplacements possibles.

    [0007] A cet effet, les ouvrages en béton mis en précontrainte selon l'invention sont essentiellement caractérisés en ce que les lignes moyennes des tronçons, de leurs armatures de précontrainte, qui sont logés dans des masses de béton sont toutes rectilignes ou en arc de cercle et en ce que, au moins tout au long desdits tronçons, chacune desdites armatures est logée, avec son matériau de remplissage, dans un tube en matière plastique propre à glisser contre le métal, les deux extrémités de ce tube étant de préférence raccordées à deux manchons évasés en matière plastique entourant respectivement les deux extrémités d'armature correspondantes, manchons dimensionnés et disposés de façon telle, par rapport aux organes d'ancrage de l'armature, qu'ils puissent être dégagés axialement à travers ces organes.

    [0008] Pour constituer un ouvrage en béton équipé d'armatures de précontrainte conformes au paragraphe précédent, on met en place en coffrage avant la coulée du béton les tronçons de gaine métallique destinés à recevoir les armatures et à être noyés dans le béton, cette mise en place étant effectuée de façon telle que la ligne moyenne de chacun de ces tronçons s'étende selon un segment de droite ou selon un arc de cercle et que les extrémités consécutives de ces diverses lignes moyennes soient alignées deux à deux, puis on enfile chaque tube en matière plastique, garni éventuellement au préalable de son armature, dans successivement les différents tronçons de gaine qui lui correspondent, avant ou après coulée du béton autour de ces tronçons de gaine.

    [0009] Pour ce qui est des extrémités des armatures, on procède avantageusement comme suit: chaque tronçon terminal de gaine est interrompu, du côté de l'extrémité d'armature correspondante, un peu en deçà de cette extrémité et l'on met en place en coffrage, avant la coulée du béton, d'une part l'organe d'ancrage destiné à servir d'appui pour ladite extrémité d'armature et d'autre part un raccord tronconique propre à établir au moins provisoirement la continuité entre l'extrémité interrompue de la gaine et ledit organe d'ancrage, après quoi l'on coule le béton, puis l'on dégage axialement le raccord, s'il est amovible: on réserve ainsi dans tous les cas à l'intérieur de la masse de béton coulée, entre l'extrémité de gaine interrompue et l'organe d'ancrage, un logement tronconique propre à recevoir l'un des manchons évasés ci-dessus.

    [0010] Dans des modes de réalisation spéciaux, on a recours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes:

    - le raccord tronconique est amovible et constitué par un bouchon au moins délimité latéralement par une paroi annulaire en caoutchouc ou matériau analogue propre à être gonflée radialement par sa compression axiale et à assurer ainsi une liaison étanche entre les deux sièges annulaires à réunir,

    - la paroi annulaire selon l'alinéa précédent est montée jointivement autour d'un mandrin tubulaire rigide axialement plus court que lui et sa compression axiale est assurée par vissage d'un écrou extérieur sur un tirant fileté traversant axialement deux plaques d'extrémité transversales qui prennent appui respectivement sur les deux extrémités de ladite paroi,

    - l'une des plaques transversales selon l'alinéa précédent prend appui axialement en outre sur la face extérieure de l'organe d'ancrage.



    [0011] Pour procéder à l'enlèvement d'une armature perfectionnée de la manière indiquée ci-dessus en vue de son remplacement, on coupe cette armature en l'une au moins de ses zones exposées hors du béton de façon à pouvoir extraire axialement la totalité des tronçons d'armature ainsi découpés qui demeurent logés dans le béton, puis on procède à ces différentes extractions axiales, les tronçons terminaux étant extraits avec leurs extrémités évasées en tête.

    [0012] L'invention comprend, mises à part ces dispositions principales, certaines autres dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement question ci-après.

    [0013] Dans ce qui suit, l'on va décrire un mode de réalisation préféré de l'invention en se référant au dessin ci-annexé d'une manière bien entendu non limitative.

    La figure 1, de ce dessin, montre en coupe verticale longitudinale une travée de pont alvéolée en béton équipée d'une armature de précontrainte conforme à l'invention.

    La figure 2 montre semblablement la même travée au cours du démontage de ladite armature.

    La figure 3 montre en coupe axiale une extrémité d'une telle armature mise en place et sous tension à une extrémité de la travée en béton.

    La figure 4 montre selon une coupe axiale semblable à celle de la figure 3 l'une des phases de la fabrication de ladite extrémité d'armature.



    [0014] L'ouvrage en béton que l'on désire soumettre, conformément à l'invention, à une «précontrainte interchangeable» est alvéolé, c'est-à-dire composé de masses ou blocs 1, 2, 3 en béton prenant appui les unes contre les autres par l'intermédiaire de voiles ou dalles d'entretoisement 4, 5, ce qui réserve entre les blocs des alvéoles 6.

    [0015] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 1 et 2 l'ouvrage en question est une travée de pont construite de toute manière désirable, par exemple coulée sur place ou à l'avancement, ou encore préfabriquée par éléments.

    [0016] Pour soumettre cette travée à une précontrainte, on prévoit d'une façon connue en soi des armatures 7 composées de fils ou torons multiples 8 (figure 3) et tendues entre leurs extrémités A et B au niveau d'organes d'ancrage prenant appui chacun sur l'un des blocs 1, 2, 3.

    [0017] Chaque armature comprend une succession alternée de premiers tronçons traversant les blocs 1, 2, 3 dans des gaines métalliques elles-mêmes noyées dans ces blocs, et des seconds tronçons rectilignes extérieurs au béton, s'étendant entre lesdits blocs.

    [0018] Mais alors que, dans les réalisations connues, certaines au moins des lignes moyennes des premiers tronçons d'armature présentaient des courbures variables le long de ces tronçons, - ce qui rendait impossibles les déplacements axiaux de ces tronçons après montage - lesdites lignes moyennes, selon une première caractéristique de l'invention, s'étendent toutes selon un arc de cercle ou selon un segment de droite et il en est de même pour les gaines métalliques, dont les coffrages de mise en place, avant coulée du béton, doivent être spécialement prévus en conséquence.

    [0019] Ces gaines métalliques 9 doivent être lisses, comme illustré sur les figures 3 et 4.

    [0020] Chaque extrémité 7, d'armature 7 prend, lors de sa mise sous tension, une forme évasée en tronc de cône.

    [0021] Après cette mise sous tension, dans les modes de réalisation connus, les volumes intérieurs aux gaines métalliques qui ne sont pas occupés par les armatures étaient comblés par un coulis de ciment injecté.

    [0022] Lors de sa prise, ce coulis adhérait sur la face intérieure des gaines métalliques 9: c'est là une seconde raison pour laquelle, après ladite prise, il n'est plus possible d'extraire axialement les armatures de leurs gaines.

    [0023] Pour rendre possible une telle extraction, selon une seconde caractéristique de la présente invention, on loge de bout en bout chaque armature dans un tube 10 constitué en une matière plastique propre à glisser le long des gaines métalliques 9, les extrémités de ce tube se terminant par des manchons épanouis 11 (fig. 3) au niveau des extrémités évasées de l'armature.

    [0024] Ces manchons 11 sont dimensionés et montés de façon à pouvoir être dégagés axialement à travers les organes d'ancrage 12 correspondants.

    [0025] Ils sont reliés de façon étanche vis-à-vis du coulis d'injection aussi bien auxdits organes d'ancrage, par écrasement d'un joint torique 26, qu'au tube 10 qu'ils prolongent, notamment par emmanchement mutuel jointif.

    [0026] La matière plastique constitutive des tubes 10 et manchons 11 est avantageusement le polyéthylène mais pourrait être toute autre matière plastique suffisamment économique, n'adhérant pas au métal et au béton et susceptible de former des enveloppes continues et étanches.

    [0027] Pour monter une telle armature, on procède comme suit.

    [0028] Avant la coulée du béton, on met en place dans le coffrage destiné à recevoir le béton les différents tronçons de gaine métallique 9, tronçons dont les lignes moyennes s'étendent selon des segments de droite ou selon des arcs de cercle.

    [0029] On prévoit les extrémités C (fig. 1), de ces tronçons de gaine 9, qui ne correspondent pas à des extrémités d'armatures, de façon telle qu'elles débordent légèrement au-delà des blocs de béton correspondants après coulée de ceux-ci.

    [0030] Au contraire, on interrompt les extrémités D (fig. 3 et 4) desdits tronçons de gaine 9, correspondant aux extrémités d'armature, un peu en deçà des orifices correspondants des blocs en béton à fabriquer.

    [0031] Puis on met en place les organes d'ancrage correspondants 12, lesquels sont constitués notamment par des plaques en fonte ou en acier évidées d'un orifice central 13.

    [0032] Le diamètre de cet orifice 13, supérieur à celui de la gaine 9, est déterminé en fonction de l'extrémité évasée d'armature 71 à recevoir, extrémité comportant notamment une pluralité de mors fendus tronconiques 14 (fig. 3) enserrant chacun une extrémité de fil ou toron 8 et reçus chacun dans un logement complémentaire d'une tête d'ancrage 15 dont le pourtour prend appui sur l'organe 12.

    [0033] Pour réserver, lors de la coulée du béton, un logement tronconique entre l'orifice 13 et l'extrémité interrompue D de la gaine 9 située à proximité de cet orifice, on peut réunir ces deux sièges annulaires 13 et D à l'aide d'un raccord tronconique en tôle représenté sur la figure 3 par les traits mixtes 27, les divers assemblages linéaires étant exécutés de façon étanche au béton coulé, notamment par soudure continue ou par soudure ponctuelle et recouvrement à l'aide d'une bande souple étanche adhésive ou rétractable.

    [0034] Selon la variante illustrée sur la figure 4, pour réserver le logement tronconique ci-dessus, on met en place provisoirement entre les deux sièges annulaires 13 et D un bouchon 16 à surface extérieure tronconique.

    [0035] Pour assurer une étanchéité convenable vis-à-vis du béton coulé entre ce bouchon 16 et ces deux sièges, on constitue avantageusement au moins la zone périphérique de ce bouchon en une matière gonflable radialement.

    [0036] Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 4, ce gonflage radial est assuré par compression axiale et le bouchon 16 comprend à cet effet un mandrin tubulaire central rigide 17 entouré jointivement par un fourreau 18 en caoutchouc ou autre matière élastomère à surface extérieure tronconique, ce fourreau 18 débordant axialement de part et d'autre du mandrin 17. En outre un tirant central 19 s'étendant selon l'axe du mandrin 17 traverse deux plaques transversales 20 et 21 prenant appui axialement sur les deux extrémités du fourreau 18 de façon telle que les simples vissages et dévissages d'un écrou 22 sur l'extrémité extérieure de ce tirant 19 permettent de gonfler et dégonfler radialement ledit fourreau 18.

    [0037] Pour assurer un bon positionnement axial du bouchon 16, la plaque extérieure 21 prend avantageusement appui contre l'organe d'ancrage 12.

    [0038] Après mise en place du bouchon 16 - et son gonflement radial éventuel par vissage, si cette solution est retenue - on coule le béton 23.

    [0039] On dégage ensuite le bouchon 16-après l'avoir dégonflé radialement par dévissage dans l'hypothèse ci-dessus.

    [0040] On dispose ainsi d'un conduit à ouverture évasée apte à recevoir une extrémité du tube 10 et le manchon terminal 11 correspondant.

    [0041] On met alors en place ledit tube 10, lequel est composé de deux brins successifs s'étendant chacun sur sensiblement la moitié de la longueur totale et terminés chacun par un manchon 11, emmanché et collé ou soudé sur son extrémité E.

    [0042] A cet effet l'on introduit chacun desdits brins dans une suite discontinue des conduits constitués par les tronçons de gaine 9 noyés dans le béton, avec le manchon 11 correspondant à l'arrière, les deux suites considérées étant disposées dans le prolongement l'une de l'autre et intéressant la totalité des tronçons en question.

    [0043] A la fin de cette introduction, les extrémités avant des deux brins sont raccordées l'une à l'autre par l'intermédiaire d'un boîtier 24 (fig. 1) et les deux manchons tronconiques sont logés dans les embouchures évasées des conduits terminaux, sans aucune adhérence mutuelle entre ces manchons"et les faces en regard de ces embouchures.

    [0044] Les fils ou torons 8 composant l'armature sont alors enfilés dans le tube 10.

    [0045] Puis on tend ces fils ou torons entre leurs extrémités, après quoi l'on retient les extrémités ainsi tendues à l'aide des mors 14.

    [0046] On coiffe alors les têtes d'ancrage 15 à l'aide de capots appropriés 25 fixés sur les organes d'ancrage 12 de toute façon désirable, notamment par boulonnage, et l'on injecte un coulis de ciment dans les volumes intérieurs aux tubes 10, aux embouts 11 et aux capots 25, notamment à partir du boîtier 24, des évents appropriés étant alors prévus dans les capots 25.

    [0047] L'armature est ainsi mise sous tension, protégée, et exerce la précontrainte désirée sur l'ouvrage en béton.

    [0048] Pour dégager cette armature, il suffit de cisailler ses tronçons exposés hors du béton, puis de dégager axialement dans le sens des flèches F (fig. 2) ses tronçons logés dans les gaines 9.

    [0049] Ces extractions sont possibles en raison d'une part de la forme générale (rectiligne ou en arc de cercle) adoptée pour les tronçons concernés et d'autre part de l'absence d'adhérence entre le tube 10, y compris ses embouts 11, et les faces internes des logements qui le contiennent. On peut même observer que ces extractions n'exigent que des efforts relativement faibles.

    [0050] Il est alors possible de procéder à la mise en place d'une armature neuve de la manière explicitée ci-dessus.

    [0051] En suite de quoi, et quel que soit le mode de réalisation adopté, on dispose de moyens pour équiper des ouvrages en béton alvéolés d'armatures de précontrainte interchangeables, moyens dont la constitution et la mise en oeuvre résultent suffisamment de ce qui précède.

    [0052] Comme il va de soi, et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application et de réalisation qui ont été plus spécialement envisagés; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes dans le cadre des revendications, notamment celles où le volume, intérieur au tube 10, qui n'est pas occupé par les armatures, ne serait pas rempli par un coulis, mais par un autre matériau tel qu'un bouchon en caoutchouc ou élastomère évidé de canaux multiples pour la réception des divers fils ou torons, cette formule étant surtout intéressante dans le cas où le tube 10 en question n'est prévu que le long des tronçons, de l'armature, logés à l'intérieur des masses en béton.


    Revendications

    1. Ouvrage en béton mis en précontrainte à l'aide d'armatures (7) tendues présentant des extrémités évasées (71) et composées d'une suite alternée de premiers tronçons logés, avec interposition d'un matériau de remplissage, dans des gaines métalliques (9) elles-mêmes noyées dans le béton et de seconds tronçons rectilignes extérieurs au béton, caractérisé en ce que la ligne moyenne de chacun des premiers tronçons s'étend selon un segment de droite ou un arc de cercle et en ce que chaque armature est logée avec son materiau de remplissage, au moins tout au long de ses dits premiers tronçons, dans un tube en matière plastique (10) propre à glisser le long du métal.
     
    2. Ouvrage en béton selon la revendication 1, caractérisé en ce que les extrémités du tube (10) sont raccordées à deux manchons évasés (11) en matière plastique entourant respectivement les deux extrémités d'armature (71) correspondantes, ces manchons évasés étant dimensionnés et disposés de façon telle, par rapport aux organes d'ancrage (12) de l'armature, qu'ils puissent être dégagés axialement à travers ces organes.
     
    3. Ouvrage en béton selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que chaque manchon évasé (11) est assemblé de manière étanche vis-à-vis du coulis d'injection sur le tube (10) et l'organe d'ancrage (12) qu'il raccorde entre eux.
     
    4. Ouvrage en béton selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la matière plastique constitutive des tubes (10) et manchons (11) est le polyéthylène.
     
    5. Procédé pour mettre en précontrainte un ouvrage en béton selon l'une quelconque des précédentes revendications, caractérisé en ce que l'on met en place en coffrage avant la coulée du béton les tronçons de gaine métallique (9) destinés à recevoir les armatures et à être noyés dans le béton, cette mise en place étant effectuée de façon telle que la ligne moyenne de chacun de ces tronçons s'étende selon un segment de droite ou selon un arc de cercle et que les extrémités consécutives de ces diverses lignes moyennes soient alignées deux à deux, puis en ce qu'on enfile chaque tube en matière plastique (10), garni éventuellement au préalable de son armature (7), dans successivement les différents tronçons de gaine (9) qui lui correspondent, avant ou après coulée du béton autour de ces tronçons de gaine.
     
    6. Procédé selon la revendication 5 pour mettre en précontrainte un ouvrage selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que, pour chacun des tronçons de gaine terminaux (9), on interrompt ledit tronçon, du côté de l'extrémité (71) d'armature (7) correspondante, un peu en deçà de cette extrémité (en D) et l'on met en place en coffrage, avant la coulée du béton, d'une part l'organe d'ancrage (12) destiné à servir d'appui pour ladite extrémité d'armature et d'autre part un raccord tronconique (16, 27) propre à établir au moins provisoirement la continuité entre l'extrémité interrompue (D) de la gaine et ledit organe d'ancrage (12), après quoi l'on coule le béton (23), puis on dégage axialement le raccord, s'il est amovible.
     
    7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que le raccord tronconique est constitué par un bouchon (16) au moins délimité latéralement par une paroi annulaire (18) en caoutchouc ou matériau analogue propre à être gonflée radialement par sa compression axiale et à assurer ainsi une liaison étanche entre les deux sièges annulaires (D et 13) à réunir.
     
    8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que la paroi annulaire (18) est montée jointivement autour d'un mandrin tubulaire rigide (17) axialement plus court que lui et en ce que sa compression axiale est assurée par vissage d'un écrou extérieur (22) sur un tirant fileté (19) traversant axialement deux plaques d'extrémité transversales (20, 21) qui prennent appui respectivement sur les deux extrémités de ladite paroi annulaire (18).
     
    9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'une des plaques transversales (21) prend appui axialement en outre sur la face extérieure de l'organe d'ancrage (12).
     
    10. Procédé pour démonter une armature de mise en précontrainte d'un ouvrage selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'on coupe cette armature (7) en l'une au moins de ses zones exposées hors du béton de façon à pouvoir extraire axialement la totalité des tronçons d'armature ainsi découpés qui demeurent logés dans le béton, puis en ce que l'on procède à ces différentes extractions axiales, les tronçons terminaux étant extraits avec leurs extrémités évasées (7i) en tête.
     


    Ansprüche

    1. Betonwerk, das mit Hilfe von gespannten Armierungen (7) vorgespannt ist, die erweiterte Enden (71) aufweisen und aus einer alternierenden Folge von ersten Teilstücken, die unter Zwischenschaltung von Füllmaterial in metallischen Hülsen (9) angeordnet sind, welche ihrerseits in den Beton eingebettet sind, und aus geradlinigen zweiten Teilstücken ausserhalb des Betons zusammengesetzt sind, dadurch gekennzeichnet, dass die Mittellinie jedes ersten Teilstückes sich nach einem geraden oder kreisbogenförmigen Abschnitt erstreckt und dass jede Armierung mit ihrem Füllmaterial zumindest entlang der ersten Teilstücke in einem Rohr (10) aus Kunststoff angeordnet ist, das am Metall entlanggleiten kann.
     
    2. Betonbauwerk nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Enden des Rohres (10) mit zwei erweiterten Stutzen (11) aus Kunststoff verbunden sind, welche die beiden zugeordneten Enden (71) der Armierung umgeben, wobei die erweiterten Stutzen relativ zu Verankerungsorganen (12) der Armierung so dimensioniert und angeordnet sind, dass sie in axialer Richtung durch diese Organe hindurch lösbar sind.
     
    3. Betonbauwerk nach Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass jeder erweiterte Stutzen (11) mit dem Rohr (10) und mit dem Verankerungsorgan (12), welche er miteinander verbindet, gegen eingespritzten Brei abdichtend verbunden ist.
     
    4. Betonbauwerk nach einem der Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, dass das die Rohre (10) und die Stutzen (11) bildende Kunststoffmaterial aus Polyäthylen ist.
     
    5. Verfahren zum Vorspannen eines Betonbauwerkes nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass man vor dem Giessen des Betons die zur Aufnahme der Armierung dienenden und in den Beton einzubettenden Teilstücke der metallischen Hülse (9) in einer Schalung anordnet, wobei dieses Anordnen derart erfolgt, dass die Mittellinie jedes dieser Teilstücke sich entlang eines geraden Abschnittes oder eines Kreisbogens erstreckt und dass die aufeinanderfolgenden Enden dieser verschiedenen Mittellinien paarweise ausgerichtet sind, worauf jedes Rohr aus Kunststoff (10), das gegebenenfalls vorher mit seiner Armierung (7) versehen worden ist, nacheinander in die zugeordneten verschiedenen Teilstücke der Hülse (9) eingeführt wird, vor oder nach dem Giessen des Betons um diese Hülsenteilstücke.
     
    6. Verfahren nach Anspruch 5, zum Vorspannen eines Betonbauwerkes nach einem der Ansprüche 2 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass man jedes Endteilstück der Hülsen (9) auf der Seite des Endes (71) der zugeordneten Armierung (7) ein wenig vor dem Ende (bei D) abschneidet und dass man vor dem Giessen des Betons einerseits das Verankerungsorgan (12), welches als Anschlag für das Armierungsende dient, und anderseits ein kegelstumpfförmiges Verbindungsstück (16, 27), mit welchem zumindest provisorisch die Kontinuität zwischen dem abgeschnittenen Ende (D) der Hülse und dem Verankerungsorgan (12) hergestellt wird, in einer Schalung anordnet, worauf der Beton (23) gegossen und dann das Verbindungsstück axial entfernt wird, sobald es lösbar ist.
     
    7. Verfahren nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, dass das kegelstumpfförmige Verbindungsstück aus einem Pfropfen (16) besteht, der zumindest seitlich durch eine Ringwand (18) aus Gummi oder einem analogen Material begrenzt ist, die durch axiales Stauchen radial ausgeweitet wird und auf diese Weise eine dichte Verbindung zwischen den beiden zu verbindenden ringförmigen Sitzen (D und 13) sichert.
     
    8. Verfahren nach Anspruch 7, dadurch gekennzeichnet, dass die Ringwand (18) um einen starren rohrförmigen Kern (17) in Anlage an diesem montiert wird, der axial kürzer als die Wand ist, und dass ihr axiales Stauchen durch Anziehen einer äusseren Mutter (22) auf einer Gewinde-Zugstange (19) erfolgt, die axial zwei endseitige Querplatten (20, 21) durchsetzt, welche an den beiden Enden der Ringwand (18) angreifen.
     
    9. Verfahren nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass eine der Querplatten (21) in axialer Richtung auch an der Aussenseite des Verankerungsorganes (12) angreift.
     
    10. Verfahren zum Demontieren einer Armierung zum Vorspannen eines Betonbauwerkes nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichent, dass man diese Armierung (7) an zumindest einer ihrer aus dem Beton herausragenden Zonen abschneidet, damit man alle im Beton angeordneten Teilstücke der abgeschnittenen Armierung axial herausziehen kann, worauf die verschiedenen axialen Herausziehvorgänge durchgeführt werden, wobei die Endteilstücke mit ihren erweiterten Enden (71) am Kopf herausgezogen werden.
     


    Claims

    1. A concrete work prestressed by means of tensioned reinforcements (7) having bell mouthed ends (71) and formed from an alternating succession of first sections housed, with interpositioning of a filling material, in metal sheaths (9) themselves embedded in the concrete and second rectilinear sections external to the concrete, characterized in that the mean line of each of the first sections extends along a straight line segment or along an arc of a circle and in that each reinforcement is housed, with its filling material, at least all along said first sections, in a plastic material tube (10) adapted to slide along the metal.
     
    2. The concrete work according to claim 1, characterized in that the ends of the tube (10) are connected to two bell mouthed sleeves (11) made from a plastic material and surrounding respectively the two corresponding ends of reinforcements (71), these bell mouthed sleeves being dimensioned and disposed so that, with respect to the members (12) for anchoring the reinforcement, they may be disengaged axially through these members.
     
    3. The concrete work according to anyone of claims 1 and 2, characterized in that each bell mouthed sleeve (11) is assembled sealingly with respect to the injected filling material on the tube (10) and the anchoring member (12) which it connects together.
     
    4. The concrete work according to anyone of claims 1 to 3, characterized in that the plastic material forming the tubes (10) and the sleeves (11) is polyethylene.
     
    5. A process for prestressing a concrete work according to anyone of the preceding claims, characterized in that the metal sheath sections (9) intended to receive the reinforcements and to be embedded in the concrete are positioned in shuttering before casting of the concrete, this positioning being carried out so that the mean line of each of these sections extends along a straight line segment or along an arc of a circle and so that the consecutive ends of these different mean lines are aligned in pairs, then in that each plastic material tube (10), previously provided if necessary with its reinforcement, is fitted successively into the different sheath sections (9) which correspond thereto, before or after the concrete is cast about these sheath sections.
     
    6. The process according to claim 5 for prestressing a work according to any one of claims 2 to 4, characterized in that for each of the endmost sheath sections (9), said section is interrupted, on the same side as the corresponding ends (71) of armature (7), a little short of this end (D) and, before casting of the concrete, on the one hand the anchorage member (12) intended to serve as a support for said reinforcement end and on the other hand a truncated cone shaped connection (16, 27) adapted to establish at least temporarily the continuity between the interrupted end (D) of the sheath and said anchorage member (12) are positioned in shuttering, after which the concrete (23) is cast then the connection is disengaged axially, if it is removable.
     
    7. The process according to claim 6, characterized in that the truncated cone shaped connection is formed by a plug (16) defined at least laterally by an annular wall (18) made from rubber or a similar material adapted to be distended or expanded radially by axial compression thereof and thus to provide a sealing connection between the two annular seats (D and 13) to be joined together.
     
    8. The process according to claim 7, characterized in that the annular wall (18) is jointingly mounted about a rigid tubular mandrel (17) axially shorter than it and in that axial compression thereof is provided by screwing an outer nut (22) onto a threaded tiebolt (19) passing axially through two transverse end plates (20, 21) which bear respectively on the two ends of said annular wall (18).
     
    9. The process according to claim 8, characterized in that one of the transverse plates (21) further bears axially on the outer face of the anchorage member (12).
     
    10. A process for removing a prestress reinforcement from a work according to anyone of claims 1 to 4, characterized in that this reinforcement (7) is cut in one at least of its zones exposed outside the concrete so as to be able to remove axially the whole of the reinforcement sections thus cut which remain housed in the concrete, then in that these axial removals are performed, the endmost sections being removed with their bell mouthed ends (71) first.
     




    Dessins