[0001] La présente invention concerne un dispositif gyromagnétique miniaturisé et intégré,
et son procédé d'assemblage et de réalisation. Le dispositif gyromagnétique selon
l'invention fonctionne dans le domaine des hyperfréquences, dans la gamme de 1 à plus
de 40 GHz. Par "intégré", il faut entendre que ce dispositif forme un ensemble qui
n'est plus démontable, sauf destruction, lorsqu'il est achevé : il forme donc un tout,
que l'on peut considérer comme un composant élémentaire hyperfréquence.
[0002] Les dispositifs hyperfréquences connaissent un grand développement dû en partie
à leur emploi de plus en plus fréquent dans tous les domaines dans lesquels les signaux
électriques sont transmis sous forme d'onde dans ou hors l'atmosphère -télécommunication,
radar, satellite- mais aussi parce qu'ils ont pris des formes plus faciles à utiliser
que les tubes et les guides d'ondes métalliques. Les sources hyperfréquences sont
maintenant des pastilles semiconductrices -pour les petites puissances tout au moins-et
les guides sont des micro-bandes, ce qui permet la réalisation de circuits, hybrides
ou intégrés, mais toujours compacts.
[0003] Cependant, la réalisation de certains composants hyperfréquences, tels que les composants
gyromagnétiques, circulateurs, gyrateurs, déphaseurs etc... qui associent une âme
conductrice et au moins une pièce de ferrite et un aimant, nécessite un montage mécanique
de grande précision : 1/100e de millimètre sur les épaisseurs et sur les positions
respectives, ce qui entraine des difficultés de montage et un prix élevé.
[0004] Le dispositif gyromagnétique selon l'invention a été étudié en vue de faciliter son
montage, selon un procédé simple, donc rapide et peu coûteux.
[0005] En outre c'est un objet de l'invention que de disposer d'un composant hyperfréquence
miniaturisé parce que sa conception supprime tous les moyens mécaniques telles que
les vis pour l'assemblage : miniaturisé, il peut être intégré sur un circuit hybride.
[0006] C'est encore un autre objet de l'invention que de prévoir des moyens destinés à absorber
la dilatation thermique en fonctionnement du dispositif. Lorsque ces moyens de compensation
ne sont pas prévus il arrive que les pièces en ferrite cassent.
[0007] Le dispositif gyromagnétique selon l'invention comprend des pièces classiques : une
âme conductrice munie de connexions d'accès extérieurs, au moins une pièce en ferrite
et une charge absorbante, au moins un aimant et une masse interne, le tout étant monté
dans un boitier. Il se caractérise en ce que les pièces qui doivent être assemblées
et positionnées avec précision -en particulier l'âme et les ferrites- forment un tout
serrées entre deux pièces de masse interne munies de moyens de fixation réciproque,
les formes externes ou internes de ces différentes pièces étant complémentaires,
ce qui assure un positionnement précis.
[0008] Il se caractérise également par la pièce de positionnement de l'aimant qui est une
rondelle de pression non plane, dont l'élasticité absorbe les dilatations thermiques.
[0009] Le procédé d'assemblage du dispositif gyromagnétique selon l'invention se caractérise
par un simple empilement de pièces dont les formes externes ou internes assurent automatiquement
le bon positionnement.
[0010] Il se caractérise également par le fait que, lorsque les pièces sont empilées dans
le boitier, une unique soudure électrique du couvercle sur le boitier assure la fermeture
du dispositif gyromagnétique en un constituant intégré.
[0011] De façon plus précise l'invention concerne un dispositif gyromagnétique miniaturisé
et intégré, comportant, à l'intérieur d'un boitier fermé par une embase, une âme conductrice,
deux plaquettes de ferrite, une masse interne et un aimant, ce dispositif étant caractérisé
en ce que l'âme conductrice et les deux plaquettes de ferrite sont maintenues solidaires
et positionnées avec précision par deux plaques de masse interne, en matériau non
magnétique, l'une de ces plaques comportant des languettes qui coopèrent avec des
fentes formées dans l'autre plaque pour une fixation réciproque enserrant l'âme et
les plaquettes de ferrite.
[0012] L'invention sera mieux comprise par la description suivante d'un exemple d'application,
cette description s'appuyant sur les figures jointes en annexe qui représentent :
- Figure 1 : vue éclatée d'un dispositif gyromagnétique selon l'art connu,
- Figure 2 : vue éclatée d'un dispositif gyromagnétique selon l'invention,
- Figure 3 : vue en coupe d'un dispositif gyromagnétique selon l'invention,
- Figure 4 : vue de trois quart d'un dispositif gyromagnétique selon l'invention,
- Figure 5 : vue de trois quart des deux pièces de masse interne,
- Figure 6 : vue en plan de la pièce dans laquelle l'âme est découpée,
- Figure 7 : vue dans l'espace du mannequin de prémontage de pièces qui doivent être
positionnées avec précision,
- Figure 8 : vue dans l'espace de l'outillage de fermeture par soudure électrique
du dispositif gyromagnétique selon l'invention.
[0013] De façon à simplifier l'expression dans le texte, l'invention sera exposée en s'appuyant
sur le cas d'un isolateur, ce qui ne limite nullement la portée de l'invention qui
concerne tout dispositif gyromagnétique.
[0014] Le rappel préliminaire de la structure d'un isolateur gyromagnétique selon l'art
connu permettra de mieux comprendre la base et les avantages du dispositif gyromagnétique
selon l'invention. La figure 1 donne une vue éclatée d'un isolateur selon l'art connu.
[0015] Un isolateur comporte une âme 1, pièce métallique en forme d'étoile à trois branches,
à 120°, prise entre deux pièces, en forme de plaquette, de ferrite 2 et 3. Deux branches
de l'âme 1 se terminent par des raccords coaxiaux 4 et 5 qui constituent les connexions
d'accès extérieurs à l'isolateur, la troisième branche est réunie à une charge absorbante
6, qui est une résistance dont une extrémité est mise à la masse. L'ensemble de l'âme
métallique 1 et des deux plaquettes de ferrite 2 et 3 est serré entre deux pièces
7 et 9, formant plan de masse. Ces deux pièces 7 et 9 ont une épaisseur suffisante
pour que puissent y être logés deux aimants 8 et 10. En outre l'épaisseur des deux
pièces formant plan de masse 7 et 9 permet de les utiliser comme boitier de protection
de l'isolateur, les connecteurs coaxiaux d'accès extérieurs 4 et 5 et l'embase de
connecteur 6 dans laquelle se trouve la charge absorbante servant alors de moyen de
fixation des deux embases l'une par rapport à l'autre, au moyen des vis de fixation
des connecteurs coaxiaux. Le boitier est complété par des plaquettes d'acier 11, qui
sont collées sur toutes les faces, la où ne se trouve pas une embase de connecteurs
coaxiaux : ces plaquettes d'acier 11 servent d'une part à rendre relativement étanche
le dispositif, pour éviter que n'y pénètrent des poussières qui pourraient créer un
court circuit, et d'autre part à former un blindage magnétique autour de l'isolateur.
[0016] D'autres formes de réalisation d'un isolateur que celle qui est représentée en figure
1 existent et sont connues : cependant, d'une façon générale, les différents constituants,
et en particulier l'âme et les plaquettes de ferrite, sont d'abord assemblées les
unes avec les autres au moyen d'une couche de colle, cet assemblage étant très délicat
à réaliser puisque les pièces d'un isolateur doivent être assemblées avec une précision
de positionnement de l'ordre du 1/100e de millimètre.
[0017] En outre, on constate qu'aucune pièce ne permet de compenser la dilatation thermique
lorsque l'isolateur est en fonctionnement, puisque les cotes extérieures aussi bien
qu'intérieures sont imposées par les embases des connecteurs coaxiaux 4, 5 et 6 qui
fixent les positions des deux pièces de plan de masse 7 et 9. Enfin, le montage d'un
tel isolateur est une opération relativement longue qui nécessite d'abord de coller
les pièces en bonne position et ensuite de visser les connecteurs coaxiaux sur la
partie centrale précédemment collée.
[0018] Ces différents inconvénients sont éliminés par l'isolateur gyromagnétique qui fait
l'objet de la présente invention et dont une vue éclatée et donnée en figure 2.
[0019] La fonction des différentes pièces constituant cet isolateur selon l'invention est
comparable à la fonction des pièces constituant un isolateur selon l'art connu, mais
leur forme extérieure est adaptée de façon à pouvoir faciliter le montage et le positionnement
précis de chaque pièce.
[0020] Un isolateur selon l'invention comporte une âme métallique conductrice 12, qui est
prise entre deux plaquettes de ferrite 13 et 14. Ces plaquettes de ferrite sont elles-mêmes
solidaires de charges absorbantes 15 et 16 et de diélectriques 13bis et 14bis. La
forme extérieure des plaquettes de diélectrique 13bis et 14bis correspond à un triangle
isocèle dont chaque sommet est tronqué : le positionnement de deux sommets tronqués
correspond aux sorties de l'isolateur selon l'invention, par des bandes métalliques
et le troisième sommet tronqué correspond à la branche de l'étoile 12 qui conduit
l'énergie hyperfréquence vers les charges absorbantes 15 et 16.
[0021] L'ensemble de ces trois pièces, c'est-à-dire l'âme conductrice 12 et les deux sous
ensembles : ferrite + diélectrique + charge, 13+13bis+15 et 14+14bis+16 sont maintenus
au contact l'un de l'autre au moyen de deux pièces 17 et 18 en cuivre ou en laiton
qui constituent la masse interne au dispositif. La figure 2 représente un isolateur
avant son montage : pour maintenir ensemble et positionner réciproquement les trois
pièces précitées, la plaquette 13bis trouve place entre trois pattes 22 du plan de
masse inférieur 17, puis l'âme 12 est superposée à la plaquette 13bis et la plaquette
14bis prend place entre les trois pattes 22 de la masse inférieure : sur cet empilement
est posée la plaquette 18 de masse supérieure, qui comprend trois orifices 23 de forme
et de position adaptés pour que les languettes 22 passent à travers ces orifices.
Lorsque l'empilement est réalisé il suffit de tordre et de rabattre les languettes
22 pour constituer un ensemble prépositionné avec précision. En effet, les deux plaques
17 et 18 de masse interne ont elles aussi une forme de triangle dont les somments
sont tronqués, cette forme de triangle correspondant à la forme de triangle des plaquettes
13bis et 14bis, et l'ensemble étant usiné et ajusté avec une précision de l'ordre
du 1/100e de millimètre.
[0022] Le positionnement de l'âme métallique 12, qui n'a pas une forme extérieure triangle
dont les sommets sont tronqués, sera exposé ultérieurement, à l'occasion du procédé
d'assemblage.
[0023] En outre l'isolateur selon l'invention comporte un aimant 19, qui est maintenu en
place au moyen d'une rondelle 20 dans le boitier 21 du dispositif. Ce boitier 21 est
fermé lorsque l'assemblage est terminé au moyen d'une plaquette 21bis, les pièces
21 et 21bis étant en acier.
[0024] La rondelle 20 est une rondelle de pression, elle est donc en acier ou en bronze
au béryllium et elle comporte des moyens 23 pour maintenir et centrer l'aimant 19
; ces moyens étant repliés d'un côté du plan principal de la rondelle 20, et des moyens
24 lui donnant une élasticité qui permet de compenser la dilatation thermique ou d'absorber
la dilatation au cours de la fermeture par soudure électrique, ces moyens 24 étant
constitués par des languettes repliées selon un autre côté du plan principal de la
rondelle 20.
[0025] L'âme métallique conductrice 12 comporte deux branches 25 et 26 d'accès extérieurs
à l'isolateur, ces deux branches étant constituées par des microbandes. Elle comporte
également une branche 27 qui se trouve, à l'intérieur du dispositif achevé, située
entre les deux charges absorbantes 15 et 16. En outre telle qu'elle est représentée
sur cette figure 2, l'âme est manipulée sous forme d'un cadre 28 dans lequel l'âme
à proprement parler est découpée chimiquement. Ce cadre 28 sera justifié par la suite
: il sert à centrer l'âme par rapport aux plaquettes de ferrite.
[0026] La figure 3 représente une vue en coupe d'un isolateur selon l'invention lorsque
les pièces de la figure 2 sont assemblées et comprimées. La figure 3 est seulement
inversée par rapport à la figure 2, c'est-à-dire qu'elle repose sur son embase 21bis
comme cela est normal, tandis que la figure 2 correspond à l'empilement des pièces
dans le boitier 21, c'est-à-dire au cours de la réalisation d'un isolateur.
[0027] La figure 4 représente une vue de trois quart d'un isolateur terminé : à titre d'exemple,
alors que l'isolateur selon l'art connu de la figure 1 constitue un objet de trois
centimètres de côté et un centimètre et demi d'épaisseur, environ, avec accès par
des raccords coaxiaux, l'isolateur selon l'invention constitue un objet de forme sensiblement
cubique d'environ 6 mm de côté, non démontable puisqu'il est soudé électriquement,
muni d'une embase 21bis juste assez grande pour permettre le vissage ou le collage
sur un circuit hybride. Les faibles dimensions permettent un raccordement des microbande
25 et 26 sur un circuit extérieur sans passer par l'intermédiaire de connecteurs coaxiaux.
[0028] La figure 5 représente une vue de trois quarts des deux pièces 17 et 18 de la masse
interne. Comme il a été dit, ces deux pièces sont en un matériau tel que le cuivre
ou le laiton et toutes deux ont une forme globale de triangle isocèle dont les sommets
sont coupés. Mais l'une des deux, la pièce 17 par exemple, est munie de languettes
22 qui sont découpées dans la même plaque que la pièce 17, ces languettes étant repliées
à angle droit, et l'une d'elles étant plus longue que les autres de façon à permettre
la manipulation de l'ensemble au moyen de brucelles. L'autre pièce de masse interne,
la pièce 18, est munie de trous 23 en forme de fentes dont la position et les dimensions
correspondent aux languettes 22. Lorsque l'âme 12 et les pièces de ferrite 13 et 14
ainsi que les charges absorbantes 15 et 16 sont positionnées entre les deux pièces
de masse interne 17 et 18, il suffit d'abaisser la pièce 18 en la faisant coulisser
le long de la languette 22 qui est la plus longue pour former un sandwich de pièces,
puis de replier les languettes 22 pour former un ensemble compact et manipulable.
Bien entendu les dimensions des pièces 17 et 18 sont calculées pour que les pièces
de diélectrique 13bis et 14bis qui viennent s'empiler entre les languettes soient
positionnées au centième de millimètre près.
[0029] Il est remarquable que l'assemblage et le positionnement de toutes ces pièces ne
nécessite plus aucun collage.
[0030] La figure 6 représente une vue en plan du cadre 28 dans lequel l'âme 12 est découpée.
Ce cadre 28, obtenu par une fabrication en série et au moyen d'un découpage chimique,
a la particularité de comporter, entourant l'âme 12 avec ses branches 25, 26 et 27,
un découpage intérieur dont les bords 29 correspondent à la forme extérieure du boitier
21 de l'isolateur selon l'invention. Ainsi, alors que les pièces de diélectrique 13bis
et 14bis sont centrées au moyen de leur bord extérieur par rapport aux pièces de plan
de masse 17 et 18, l'âme conductrice 12 est, elle, centrée au moyen du bord intérieur
de son cadre par rapport au bord extérieur du boitier.
[0031] La figure 7 représente une vue dans l'espace du mannequin de prémontage des pièces
qui doivent être positionnées : cette figure permettra de mieux comprendre les opérations
du procédé d'assemblage de l'isolateur selon l'invention, ainsi que le centrage de
l'âme 12, et le rôle que joue le cadre métallique 28 dans ce centrage.
[0032] Pour assurer le prémontage de l'ensemble des pièces 12, 13, 14, 17 et 18 qui doivent
être assemblées avec une précision de l'ordre du centième de millimètre, on utilise
un mannequin 30, qui a le même contour extérieur 31 que le boitier 21 du dispositif.
Ce mannequin 30 comporte à l'intérieur de son volume un extracteur 32, qui passe à
travers l'embase d'un outil de montage 33. Dans le cas de la figure 7 l'extracteur
32 est représenté en position haute dans le seul but de le montrer.
[0033] Le procédé d'assemblage d'un dispositif gyromagnétique selon l'invention consiste
à empiler sur l'outil de montage de la figure 7, l'extracteur 32 étant en position
basse, lespièces suivantes dans l'ordre :
- le plan de masse inférieur 17,
- une plaquette de ferrite 13 et diélectrique 13 bis avec sa charge absorbante 15,
- l'âme 12 supportée par sa plaque métallique 28,
- une plaquette de ferrite 14 et diélectrique 14bis avec sa charge absorbante 16,
- le plan de masse supérieur 18.
[0034] Les pièces qui ont une forme de triange dont les sommets sont tronqués s'empilent
de façon automatique à l'intérieur du mannequin 30 : on peut donc dire qu'elles sont
centrées entre elles au moyen de leur contour extérieur. Par contre l'âme 12 qui n'a
pas une forme de triangle est centrée sur le contour extérieur 31 du mannequin 30
au moyen du contour intérieur 29 de la découpe dans le cadre 28.
[0035] Lorsque l'ensemble de ces pièces sont positionnées dans l'ordre, il suffit d'exercer
sur elles une légère pression et de tordre les pattes 22 solidaires de la plaque de
masse 17 pour former un ensemble compact et homogène, manipulable.
[0036] Cet ensemble compact, homogène et prépositionné, est extrait du mannequin de montage
30 et est apporté comme un tout dans l'assemblage du circuit gyromagnétique selon
l'invention.
[0037] Cet assemblage consiste à déposer à l'intérieur du boitier 21 :
- la rondelle 20 de compensation de dilatation thermique et l'aimant 19 qui est maintenu
par les pattes 23 de la rondelle 20,
- l'ensemble compact et précentré, formé précédemment,
- la plaquette d'acier 21bis qui constitue l'embase de fixation de l'isolateur.
[0038] Les opérations de réalisation d'un isolateur sont achevées au moyen d'une unique
soudure électrique qui fixe le boitier 21 sur l'embase 21bis.
[0039] La figure 8 illustre cette opération de soudure électrique. Une embase 35 de l'outillage
de soudure électrique comporte un premier logement 36 dans lequel le boitier 21 du
isolateur prend place avec précision, et un second logement 37 qui permet de positionner
avec précision également l'embase 21bis par rapport au boitier. L'ensemble est pressé
entre deux électrodes entre lesquelles passe un courant électrique qui assure la fermeture
définitive du dispositif gyromagnétique par soudure de l'embase 21bis sur le boitier
21. Cette soudure se fait avec le respect de cotes de positionnement, en particulier
grâce à une arête métallique, supportée par le boitier 21, qui vient mordre dans l'embase
21bis. Au cours de l'opération de soudure, la rondelle de compensation de dilatation
est comprimée à une cote prédéterminée, de telle sorte que les composants internes
soient soumis à une pression constante.
[0040] Après fermeture du boitier par soudure électrique, le cadre 28 est découpé au ras
des microbandes 25 et 26. Pour rendre la figure 8 plus lisible, ce cadre 28 n'y est
pas représenté.
[0041] Le dispositif selon l'invention est essentiellement utilisé dans un matérial hyperfréquence,
en particulier les radars et les systèmes de télécommunications.
[0042] Bien entendu l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté,
et comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons
si celles-ci sont effectuées suivant l'esprit de l'invention et mises en oeuvre dans
le cadre des revendications qui suivent.
1. Dispositif gyromagnétique miniaturisé et intégré, comportant, à l'intérieur d'un
boitier (21) fermé par une embase (21bis), une âme conductrice (12), deux plaquettes
de ferrite et de diélectrique (13+13bis, 14+14bis), une masse interne (17, 18) et
un aimant (19), ce dispositif étant caractérisé en ce que l'âme conductrice (12) et
les deux plaquettes de ferrite (13+13bis, 14+14bis) sont maintenues solidaires et
positionnées avec précision par deux plaques de masse interne (17, 18), en matériau
non magnétique, l'une de ces plaques (17) comportant des languettes (22) qui coopèrent
avec des fentes (23) formées dans l'autre plaque (18) pour une fixation réciproque
enserrant l'âme (12) et les plaquettes de ferrite et de diélectrique (13+13bis, 14+14bis).
2. Dispositif gyromagnétique selon la revendication 1, caractérisé en ce que le contour
extérieur des plaquettes de ferrite et de diélectrique (13+13bis, 14+14bis), en forme
de triangle équilatéral dont les sommets sont tronqués, correspond au contour intérieur
des deux plaques de masse interne (17, 18), les languettes (22) de fixation assurant
le positionnement précis des plaquettes de ferrite et de diélectrique (13+13bis, 14+14bis).
3. Dispositif gyromagnétique selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'aimant
(19) est positionné dans le boitier (21) au moyen d'une rondelle de pression (20),
comportant, d'un côté du plan principal de la rondelle (20), une pluralité de languettes
(23) repliées à angle droit qui maintiennent l'aimant (19) et, de l'autre côté du
plan principal de la rondelle (20), une pluralité de languettes (24), en biais, qui
absorbent la dilatation thermique du dispositif gyromagnétique en fonctionnement.
4. Dispositif gyromagnétique selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'âme
conductrice (12) comporte au moins deux connexions d'accès extérieurs constituées
chacune par une microbande (25, 26).
5. Dispositif gyromagnétique selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'âme
comporte une branche (27) d'absorption de l'énergie, placée entre deux charges absorbantes
(15, 16) chacune des charges absorbantes étant dans le plan d'une plaquette de ferrite
(13, 14).
6. Dispositif gyromagnétique selon la revendication 1, caractérisé en ce que le boitier
(21) est soudé sur l'embase (21bis), par une soudure électrique.
7. Procédé d'assemblage d'un dispositif gyromagnétique selon l'une quelconque des
revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il comporte la réalisation d'un ensemble
pré-assemblé et positionné, au moyen d'un mannequin (30) ayant mêmes formes et même
cotes que le boitier (21) du dispositif gyromagnétique, cet ensemble étant obtenu
par l'empilement dans le mannequin (30) de :
- une première plaque (17) de masse interne
- une première plaquette de ferrite et diélectrique (13+13bis)
- une âme (12) conductrice
- une deuxième plaquette de ferrite et diélectrique (14+14bis)
- une deuxième plaque (18) de masse interne,
les languettes (22) de la première plaque (17) de masse étant passées dans les fentes
(23) de la deuxième plaque (18) de masse puis repliées pour assurer la compression
et la cohésion de l'ensemble.
8. Procédé d'assemblage d'un dispositif gyromagnétique selon la revendication 7, caractérisé
en ce que l'âme (12) est positionnée, dans l'ensemble pré-assemblé, par l'intermédiaire
du bord interne (29) d'une découpe dans un cadre métallique (28) qui comprend ladite
âme (12), ledit bord interne (29) coopérant avec le contour externe (31) du mannequin
(30) d'assemblage de l'ensemble pré-assemblé.
9. Procédé d'assemblage d'un dispositif gyromagnétique selon l'une quelconque des
revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il comprend la suite d'opérations suivantes
:
- dans le boitier (21), mettre en place la rondelle (20) de pression et de compensation
thermique, puis l'aimant (19),
- sur l'aimant (19), déposer l'ensemble pré-assemblé et positionné (17+13+12+14+18)
- disposer le boitier (21) et son contenu dans le logement (36) prévu dans une première
électrode (35) d'un outil de soudure électrique
- déposer l'embase (21bis) du dispositif gyromagnétique sur le boitier (21) et son
contenu, et dans le logment (37) prévu dans la même électrode (35) d'un outil de soudure
électrique,
- effectuer la soudure électrique, sous pression, au moyen d'une deuxième électrode,
- retirer le dispositif gyromagnétique de la première électrode (35) de l'outil de
soudure,
- couper les microbandes (25, 26) de connexions d'accès à l'âme, pour éliminer le
cadre métallique (28) de positionnement de l'âme.