(19)
(11) EP 0 239 133 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
30.09.1987  Bulletin  1987/40

(21) Numéro de dépôt: 87200071.6

(22) Date de dépôt:  19.01.1987
(51) Int. Cl.4D06F 33/02, G08C 19/12
(84) Etats contractants désignés:
CH DE FR GB IT LI

(30) Priorité: 24.01.1986 FR 8601029

(71) Demandeurs:
  • LABORATOIRES D'ELECTRONIQUE ET DE PHYSIQUE APPLIQUEE L.E.P.
    F-94450 Limeil-Brévannes (FR)

    FR 
  • Philips Electronics N.V.
    5621 BA Eindhoven (NL)

    CH DE GB IT LI 

(72) Inventeurs:
  • Steers, Michel Société Civile S.P.I.D.
    F-75007 Paris (FR)
  • Hazan, Jean-Pierre Société Civile S.P.I.D.
    F-75007 Paris (FR)
  • Baudry, Hugues Société Civile S.P.I.D.
    F-75007 Paris (FR)

(74) Mandataire: Landousy, Christian et al
Société Civile S.P.I.D. 156, Boulevard Haussmann
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
     
    Remarques:
    Le titre de l'invention a été modifié (Directives relatives à l'examen pratiqué à l'OEB, A-III, 7.3)
     


    (54) Machine à laver munie d'un dispositif piézoélectrique de communication


    (57) L'invention concerne une machine à laver le linge ou autres comprenant des organes essentiels tels que le moteur électrique (48₁), la pompe de vidange, la résistance chauffante (48₂), les électrovannes d'arrivée d'eau (48n), de détergents, ... et des cap­teurs de température, de pression, ... et un dispositif de contrôle (40) qui gère le fonctionnement de ces organes essentiels. Elle est remarquable en ce que le dispositif de contrôle gère le fonctionnement des organes essentiels à l'aide d'un bus de communication (45), constitué d'une ligne unique cheminant à l'in­térieur de la machine, auquel sont reliés des dispositifs pié­zoélectriques de communication unidirectionnelle (46₁, 46₂, 46n) contrôlant chacun un des organes essentiels en étant placé près de lui. Le bus de communication transmet des ordres sous la forme de signaux électriques de différentes fréquences à chaque dispo­sitif piézoélectrique qui réagit sélectivement à l'une des fréquences en générant un signal de déclenchement pour l'orga­ne essentiel.
    Application : Machines à laver le linge ou autres.




    Description


    [0001] L'invention concerne une machine à laver le linge ou autres comprenant des organes essentiels tels que le moteur électrique, la pompe de vidange, la résistance chauffante, les électrovannes d'arrivée d'eau, de détergents, ... et des cap­teurs de température, de pression, ... et un dispositif de contrôle qui gère le fonctionnement de ces organes essentiels.

    [0002] Dans une machine à laver les organes électromé­caniques ou électroniques sont sollicités pour réaliser dif­férents porgrammes de lavage et de rinçage. Ces programmes contrôlent des opérations telles que le brassage de l'eau, l'introduction de l'eau, l'évacuation de l'eau, le chauffage, l'introduction de produits lessiviels. Ces programmes exploi­tent des données fournies par différents capteurs de tempéra­ture, de niveau d'eau ou autres. Pour cela la machine est con­çue de telle sorte qu'une unité centrale, telle qu'un program­mateur ou un microprocesseur, effectue ce contrôle et transmet ses informations aux différents organes essentiels de la ma­chine tels que le moteur électrique, la pompe de vidange, la résistance chauffante, les électrovannes d'arrivée d'eau ou de détergents ou autres.

    [0003] De par la structure même d'une machine à laver ces différents organes essentiels sont placés à différents en­droits de la machine. Pour faire parvenir l'information utile à chaque organe il est donc nécessaire de placer une connexion électrique reliant l'unité centrale à chaque organe essentiel. Or chaque connexion électrique est propre à chaque organe du fait de la position géographique de l'organe et de l'informa­tion sélective qu'il reçoit. Il est donc évident que de chaque organe essentiel vont s'en aller différentes connexions élec­triques qui vont converger vers l'unité centrale. Ceci néces­ site un travail important de cablâge, une quantité importante de fils électriques, est source de pannes importantes et en conséquence constitue une difficulté de dépannage.

    [0004] Le brevet DE 3 342 301 réduit les difficultés de câblage en proposant que chaque organe à contrôler dispose de son propre circuit de commande et de son propre élément de commutation. Pour cela il propose également une liaison par infrarouge ou ultrasons. Mais dans ces deux derniers cas il s'agit d'une liaison aérienne qui, bien sûr, comme cela est bien connue, est sujette à de multiples réflexions sur les pa­rois de tous les éléments constitutifs de la machine à laver. La fiabilité d'un tel système est très faible.

    [0005] D'autre part, dans une machine à laver les condi­tions de fonctionnement sont assez sévères par l'humidité, la chaleur, les vibrations, les détergents.

    [0006] De plus pour les appareils domestiques il y a lieu de rechercher des solutions à la fois fiables, robustes et bon marché.

    [0007] Un des buts de l'invention est donc de simplifier la transmission de l'information de l'unité centrale vers cha­que organe essentiel à l'aide de solutions ne subissant pas les inconvénients précédents.

    [0008] Pour cela, l'invention telle que définie dans le préambule est remarquable en ce que le dispositif de contrôle gère le fonctionnement des organes essentiels à l'aide d'un bus de communication, constitué d'une ligne unique cheminant à l'intérieur de la machine, auquel sont reliés des dispositifs piézoélectriques de communication unidirectionnelle contrôlant chacun un des organes essentiels en étant placé près de lui, le bus de communciation transmettant des ordres sous la forme de signaux électriques de différentes fréquences à chaque dis­positif piézoélectrique qui réagit sélectivement à l'une des fréquences en générant un signal de déclenchement pour l'orga­ne essentiel, et en ce que chaque dispositif piézoélectrique de communication unidirectionnelle est constitué de deux élé­ ments piézoélectiques, l'un étant l'émetteur et l'autre le récepteur, les deux éléments étant déposés sur un même subs­trat qui transmet vers le récepteur les ondes émises par l'é­metteur, chaque émetteur réagissant à une des fréquences des signaux électriques placés sur le bus de communication, chaque élément étant constitué d'une couche épaisse piézoélectrique placée en sandwich entre deux électrodes conductrices.

    [0009] De plus chaque récepteur actionne la gâchette du triac qui lui est associé et qui contrôle le fonctionnement de chaque organe essentiel.

    [0010] La description de l'invention est faite ci-après dans le cas d'une machine à laver le linge, mais elle s'appli­que à d'autres appareillages dans lesquels une unité centrale gère, à l'aide d'un dispositif de contrôle, le fonctionnement d'organes essentiels de même type, géographiquement dispersés.

    [0011] L'unité centrale est placée préférentiellement dans le tableau de commande de la machine. A partir des infor­mations issues des boutons de commande actionnés par l'utili­sateur et des différents capteurs, l'unité centrale va donner des ordres aux organes essentiels. Ces ordres vont être trans­mis sous la forme de signaux à fréquences déterminées qui sont placés sur le bus de communication à partir d'un générateur de fréquence contrôlé par l'unité centrale. Il y a autant de fré­quences déterminées que d'organes essentiels à contrôler. Un fil de connexion unique circule dans la machine à laver à pro­ximité de chaque organe essentiel.

    [0012] A chaque organe essentiel on associe un disposi­tif piézoélectrique de communication unidirectionnelle ayant un émetteur relié au bus et un récepteur relié à un triac qui commande le fonctionnement de l'organe auquel il est relié. Ce récepteur se comporte comme un générateur de tension élec­trique qui est suffisante pour commander le triac. Le récep­teur ne nécessite donc aucune source d'alimentation. De même l'adressage de chaque organe essentiel se fait sans décodage d'adresses puisque chaque dispositif piézoélectrique réagit sélectivement à une seule fréquence qui lui est propre.

    [0013] Chaque dispositif piézoélectrique est constitué de deux éléments piézoélectriques, l'un étant l'émetteur et l'autre le récepteur, les deux éléments étant déposés sur un même substrat et isolés électriquement. Ce dernier agit comme milieu de transmission des ondes ultrasonores émises par l'é­metteur.

    [0014] Selon un premier mode de réalisation l'émetteur et le récepteur sont placés sensiblement l'un en face de l'au­tre, de part et d'autre de l'épaisseur de la plaque.

    [0015] Mais compte tenu de la gamme de fréquences dans laquelle opère chaque dispositif (de 100 Hz à 100 kHz environ) selon un second mode de réalisation, celui-ci peut également exploiter les fréquences de résonances propres à la plaque afin d'assurer une meilleure sélectivité. Dans ce second cas l'émetteur et le récepteur sont placés soit sur une même face soit sur des faces différentes mais décalés l'un par rapport à l'autre.

    [0016] Afin d'assurer pour chaque dispositif piézoélec­trique une fréquence de fonctionnement qui lui soit propre, il faut modifier les épaisseurs, la surface et, dans le cas du second mode, la position l'un par rapport à l'autre de l'émet­teur et du récepteur en exploitant le profil de résonance du substrat.

    [0017] L'émetteur et le récepteur sont constitués d'une couche épaisse piézoélectrique placée en sandwich entre deux électrodes conductrices. La couche épaisse piézoélectrique est constituée d'une composition de titanate-zirconate de plomb avec un liant vitreux mélangés à des liants organiques desti­nés à lui donner le propriétés rhéologiques adéquates permet­tant de la déposer sur le substrat par une technique de séri­graphie.

    [0018] Le substrat est constitué préférentiellement d'une alumine frittée sur laquelle, par exemple par sérigra­phie, on dépose une première électrode métallique sur laquel­ le on place la couche épaisse piézoélectrique recouverte elle-­même d'une seconde électrode conductrice.

    [0019] Chaque couche est préalablement cuite au four avant de déposer la couche suivante. Des aménagements sont pratiqués pour prendre des contacts électriques sur les deux électrodes. L'émetteur et le récepteur sont réalisés de la même façon, seules changent les dimensions des dépôts. Le ma­tériau piézoélectrique est polarisé vers 180°C à l'aide d'une tension électrique de 400 volts à 500 volts pour rendre le dispositif opérationnel.

    [0020] L'invention sera mieux comprise à l'aide des figures suivantes, données à titre d'exemples non limitatifs, et qui représentent :

    figure 1 : un schéma d'un dispositif piézoélec­trique selon une première variante,

    figure 2 : un schéma d'un dispositif piézoélec­trique représenté en coupe selon une seconde variante,

    figure 3 : une vue de dessus de schéma de la fi­gure 2,

    figure 4 : une vue de dessus d'une autre disposi­tion de l'émetteur et du récepteur déposés sur la même face du substrat,

    figure 5 : un schéma électrique du bus de commu­nication relié aux dispositifs piézoélectriques et aux organes essentiels d'une machine à laver selon l'invention.



    [0021] Le dispositif piézoélectrique de la figure 1 est constitué, selon le premier mode de réalisation, d'un substrat 10 sur lequel sont déposées deux couches 11, 12 d'une pâte conductrice. Sur ces couches conductrices sont déposées res­pectivement des couches de pâtes piézoélectriques 13, 14 for­mées d'une composition de titanate-zirconate de plomb avec un liant vitreux mélangés à des liants organiques afin de donner à l'ensemble les propriétés rhéologiques adéquates. Ces cou­ches piézoélectriques 13, 14 sont recouvertes respectivement par des couches conductrices 15, 16 déposées de telles sorte qu'elles soient isolées électriquement des couches 11, 12. Toutes les couches conductrices débordent de l'empilement, dans au moins une direction, afin de présenter une partie en contact direct avec le substrat afin de pouvoir y prendre des contacts électriques selon les méthodes hatituelles. D'autres modes de prise de contact sont possibles. Chaque empilement à trois couches (11, 13, 15) ou (12, 14, 16) constitue un élé­ment piézoélectrique formant l'un l'émetteur et l'autre le ré­cepteur.

    [0022] Selon ce premier mode de réalisation l'émetteur et le récepteur sont diposés sensiblement l'un en face de l'autre sur les faces opposées du même substrat de sorte que le couplage se fasse dans l'épaisseur du substrat.

    [0023] La figure 2 représente le dispositif piézoélec­trique selon le second mode de réalisation. L'empilement des couches s'effectue d'une manière analogue mais cette fois les deux éléments piézoélectriques sont diposés à une certaine distance l'un de l'autre sur la même face ou sur les faces opposées du substrat.

    [0024] Cette disposition représentée sur la figure 3 permet de mettre à profit la résonance propre du substrat. Préférentiellement, les éléments piézoélectriques émetteur et récepteur sont placés sur un ventre de vibration du substrat. Le signal ultrasonore transmis parallèlement au substrat est ainsi reçu avec une intensité maximale par le récepteur.

    [0025] La figure 4 représente une vue de dessus d'une autre disposition de l'émetteur et du récepteur déposés sur la même face d'un substrat en alumine de 50,8 x 50,8mm. Les élé­ment sont représentés avec les mêmes repères. Les dimensions de recouvrement utile de l'empilement étaient respectivement de 20mm x 46mm pour l'émetteur et le récepteur avec une épais­seur de couche piézoélectrique de 100 à 450 microns. Le centre géométrique des empilements était placé sensiblement sur la médiane du substrat à une distance des bords d'environ 2 mm pour l'émetteur et le récepteur. Les connexions A et B de l'émetteur étant reliées à un générateur de fréquence de 2,6 kHz on recueille aux bornes C et D du récepteur un signal électrique suffisant pour contrôler la gâchette d'un triac. D'autres géométries fonctionnant à d'autres fréquences peuvent être réalisées.

    [0026] Ces structures peuvent être mises à profit pour transmettre les ordres de fonctionnement à l'intérieur d'une machine à laver à l'aide d'un bus de communication unidirec­tionnelle tel qu'il est représenté sur la figure 5.

    [0027] L'unité centrale 40 de la machine à laver repré­sente l'organe électronique ou électromécanique qui gère les différentes séquences de fonctionnement de la machine. Cette unité centrale 40 est par exemple un microprocesseur ou un programmateur électromécanique. Elle reçoit des données de capteurs et de l'utilisateur, représentées sur la figure 4 par la flèche 41. Elle émet d'autres données vers des organes dont la fonction ou la proximité ne justifie pas de triac tels que voyants ou autres représentées sur la figure 4 par la flèche 42. Par contre l'unité centrale 40 va fournir des informations par la connexion 43 aux organes essentiels munis d'un triac et situés à des endroits différents de la machine. Ces ordres sont acheminés à l'aide d'un générateur de fréquences 44 qui place sur le bus de communication 45 des signaux de fréquences déterminées en fonction des ordres reçus de l'unité centrale 40. Sur ce bus de communication 45 sont connectés n disposi­tifs piézoélectriques 46₁, 46₂...46n de communication unidi­rectionnelle qui réagissent à des fréquences différentes F₁, F₂...Fn. Ils sont connectés respectivement à la gâchette de thyristors 47₁, 47₂...47n qui contrôlent les organes essen­tiels 48₁, 48₂...48n. L'organe 48₁ est par exemple le moteur électrique, l'organe 48₂ est par exemple la résistance chauf­fante, l'organe 48n est par exemple l'électrovanne d'arrivée d'eau. Le bus 45 est constitué d'un simple fil électrique qui chemine à l'intérieur de la machine, la connexion de masse commune à tous les organes étant constituée par le châssis de la machine. Ce bus est donc très peu encombrant, bon marché et d'une mise en place aisée. Les dispositifs piézoélectriques 46₁ à 46n sont très sélectifs, peu parasitables, peu sensibles aux vibrations de la machine et à l'humidité. De par leurs faibles dimensions, ils sont placés sur le support ou le boî­tier de l'organe qu'ils contrôlent.


    Revendications

    1. Machine à laver le linge ou autres comprenant des organes essentiels tels que le moteur électrique, la pompe de vidange, la résistance chauffante, les électrovannes d'ar­rivée d'eau, de détergents, ... et des capteurs de températu­re, de pression, ... et un dispositif de contrôle qui gère le fonctionnement de ces organes essentiels, caractérisée en ce que le dispositif de contrôle gère le fonctionnement des orga­nes essentiels à l'aide d'un bus de communication, constitué d'une ligne unique cheminant à l'intérieur de la machine, au­quel sont reliés des dispositifs piézoélectriques de communi­cation unidirectionnelle contrôlant chacun un des organes es­sentiels en étant placé près de lui, le bus de communication transmettant des ordres sous la forme de signaux électriques de différentes fréquences à chaque dispositif piézoélectrique qui réagit sélectivement à l'une des fréquences en générant un signal de déclenchement pour l'organe essentiel, et en ce que chaque dispositif piézoélectrique de communication unidi­rectionnelle est constitué de deux éléments piézoélectriques, l'un étant l'émetteur et l'autre le récepteur d'ondes ultra­sonores, les deux éléments étant déposés sur un même substrat qui transmet vers le récepteur les ondes ultrasonores émises par l'émetteur, chaque émetteur réagissant à une des fréquen­ces des signaux électriques placés sur le bus de communica­tion, chaque élément étant constitué d'une couche épaisse piézoélectrique placée en sandwich entre deux électrodes con­ductrices.
     
    2. Machine à laver le linge ou autres selon la re­vendication 1, caractérisée en ce que chaque récepteur action­ne la gâchette du triac qui lui est associé et qui contrôle le fonctionnement de chaque organe essentiel.
     




    Dessins










    Rapport de recherche