[0001] L'invention concerne une machine à laver le linge ou autres comprenant des organes
essentiels tels que le moteur électrique, la pompe de vidange, la résistance chauffante,
les électrovannes d'arrivée d'eau, de détergents, ... et des capteurs de température,
de pression, ... et un dispositif de contrôle qui gère le fonctionnement de ces organes
essentiels.
[0002] Dans une machine à laver les organes électromécaniques ou électroniques sont sollicités
pour réaliser différents porgrammes de lavage et de rinçage. Ces programmes contrôlent
des opérations telles que le brassage de l'eau, l'introduction de l'eau, l'évacuation
de l'eau, le chauffage, l'introduction de produits lessiviels. Ces programmes exploitent
des données fournies par différents capteurs de température, de niveau d'eau ou autres.
Pour cela la machine est conçue de telle sorte qu'une unité centrale, telle qu'un
programmateur ou un microprocesseur, effectue ce contrôle et transmet ses informations
aux différents organes essentiels de la machine tels que le moteur électrique, la
pompe de vidange, la résistance chauffante, les électrovannes d'arrivée d'eau ou de
détergents ou autres.
[0003] De par la structure même d'une machine à laver ces différents organes essentiels
sont placés à différents endroits de la machine. Pour faire parvenir l'information
utile à chaque organe il est donc nécessaire de placer une connexion électrique reliant
l'unité centrale à chaque organe essentiel. Or chaque connexion électrique est propre
à chaque organe du fait de la position géographique de l'organe et de l'information
sélective qu'il reçoit. Il est donc évident que de chaque organe essentiel vont s'en
aller différentes connexions électriques qui vont converger vers l'unité centrale.
Ceci néces site un travail important de cablâge, une quantité importante de fils
électriques, est source de pannes importantes et en conséquence constitue une difficulté
de dépannage.
[0004] Le brevet DE 3 342 301 réduit les difficultés de câblage en proposant que chaque
organe à contrôler dispose de son propre circuit de commande et de son propre élément
de commutation. Pour cela il propose également une liaison par infrarouge ou ultrasons.
Mais dans ces deux derniers cas il s'agit d'une liaison aérienne qui, bien sûr, comme
cela est bien connue, est sujette à de multiples réflexions sur les parois de tous
les éléments constitutifs de la machine à laver. La fiabilité d'un tel système est
très faible.
[0005] D'autre part, dans une machine à laver les conditions de fonctionnement sont assez
sévères par l'humidité, la chaleur, les vibrations, les détergents.
[0006] De plus pour les appareils domestiques il y a lieu de rechercher des solutions à
la fois fiables, robustes et bon marché.
[0007] Un des buts de l'invention est donc de simplifier la transmission de l'information
de l'unité centrale vers chaque organe essentiel à l'aide de solutions ne subissant
pas les inconvénients précédents.
[0008] Pour cela, l'invention telle que définie dans le préambule est remarquable en ce
que le dispositif de contrôle gère le fonctionnement des organes essentiels à l'aide
d'un bus de communication, constitué d'une ligne unique cheminant à l'intérieur de
la machine, auquel sont reliés des dispositifs piézoélectriques de communication unidirectionnelle
contrôlant chacun un des organes essentiels en étant placé près de lui, le bus de
communciation transmettant des ordres sous la forme de signaux électriques de différentes
fréquences à chaque dispositif piézoélectrique qui réagit sélectivement à l'une des
fréquences en générant un signal de déclenchement pour l'organe essentiel, et en
ce que chaque dispositif piézoélectrique de communication unidirectionnelle est constitué
de deux élé ments piézoélectiques, l'un étant l'émetteur et l'autre le récepteur,
les deux éléments étant déposés sur un même substrat qui transmet vers le récepteur
les ondes émises par l'émetteur, chaque émetteur réagissant à une des fréquences
des signaux électriques placés sur le bus de communication, chaque élément étant constitué
d'une couche épaisse piézoélectrique placée en sandwich entre deux électrodes conductrices.
[0009] De plus chaque récepteur actionne la gâchette du triac qui lui est associé et qui
contrôle le fonctionnement de chaque organe essentiel.
[0010] La description de l'invention est faite ci-après dans le cas d'une machine à laver
le linge, mais elle s'applique à d'autres appareillages dans lesquels une unité centrale
gère, à l'aide d'un dispositif de contrôle, le fonctionnement d'organes essentiels
de même type, géographiquement dispersés.
[0011] L'unité centrale est placée préférentiellement dans le tableau de commande de la
machine. A partir des informations issues des boutons de commande actionnés par l'utilisateur
et des différents capteurs, l'unité centrale va donner des ordres aux organes essentiels.
Ces ordres vont être transmis sous la forme de signaux à fréquences déterminées qui
sont placés sur le bus de communication à partir d'un générateur de fréquence contrôlé
par l'unité centrale. Il y a autant de fréquences déterminées que d'organes essentiels
à contrôler. Un fil de connexion unique circule dans la machine à laver à proximité
de chaque organe essentiel.
[0012] A chaque organe essentiel on associe un dispositif piézoélectrique de communication
unidirectionnelle ayant un émetteur relié au bus et un récepteur relié à un triac
qui commande le fonctionnement de l'organe auquel il est relié. Ce récepteur se comporte
comme un générateur de tension électrique qui est suffisante pour commander le triac.
Le récepteur ne nécessite donc aucune source d'alimentation. De même l'adressage
de chaque organe essentiel se fait sans décodage d'adresses puisque chaque dispositif
piézoélectrique réagit sélectivement à une seule fréquence qui lui est propre.
[0013] Chaque dispositif piézoélectrique est constitué de deux éléments piézoélectriques,
l'un étant l'émetteur et l'autre le récepteur, les deux éléments étant déposés sur
un même substrat et isolés électriquement. Ce dernier agit comme milieu de transmission
des ondes ultrasonores émises par l'émetteur.
[0014] Selon un premier mode de réalisation l'émetteur et le récepteur sont placés sensiblement
l'un en face de l'autre, de part et d'autre de l'épaisseur de la plaque.
[0015] Mais compte tenu de la gamme de fréquences dans laquelle opère chaque dispositif
(de 100 Hz à 100 kHz environ) selon un second mode de réalisation, celui-ci peut également
exploiter les fréquences de résonances propres à la plaque afin d'assurer une meilleure
sélectivité. Dans ce second cas l'émetteur et le récepteur sont placés soit sur une
même face soit sur des faces différentes mais décalés l'un par rapport à l'autre.
[0016] Afin d'assurer pour chaque dispositif piézoélectrique une fréquence de fonctionnement
qui lui soit propre, il faut modifier les épaisseurs, la surface et, dans le cas du
second mode, la position l'un par rapport à l'autre de l'émetteur et du récepteur
en exploitant le profil de résonance du substrat.
[0017] L'émetteur et le récepteur sont constitués d'une couche épaisse piézoélectrique placée
en sandwich entre deux électrodes conductrices. La couche épaisse piézoélectrique
est constituée d'une composition de titanate-zirconate de plomb avec un liant vitreux
mélangés à des liants organiques destinés à lui donner le propriétés rhéologiques
adéquates permettant de la déposer sur le substrat par une technique de sérigraphie.
[0018] Le substrat est constitué préférentiellement d'une alumine frittée sur laquelle,
par exemple par sérigraphie, on dépose une première électrode métallique sur laquel
le on place la couche épaisse piézoélectrique recouverte elle-même d'une seconde
électrode conductrice.
[0019] Chaque couche est préalablement cuite au four avant de déposer la couche suivante.
Des aménagements sont pratiqués pour prendre des contacts électriques sur les deux
électrodes. L'émetteur et le récepteur sont réalisés de la même façon, seules changent
les dimensions des dépôts. Le matériau piézoélectrique est polarisé vers 180°C à
l'aide d'une tension électrique de 400 volts à 500 volts pour rendre le dispositif
opérationnel.
[0020] L'invention sera mieux comprise à l'aide des figures suivantes, données à titre d'exemples
non limitatifs, et qui représentent :
figure 1 : un schéma d'un dispositif piézoélectrique selon une première variante,
figure 2 : un schéma d'un dispositif piézoélectrique représenté en coupe selon une
seconde variante,
figure 3 : une vue de dessus de schéma de la figure 2,
figure 4 : une vue de dessus d'une autre disposition de l'émetteur et du récepteur
déposés sur la même face du substrat,
figure 5 : un schéma électrique du bus de communication relié aux dispositifs piézoélectriques
et aux organes essentiels d'une machine à laver selon l'invention.
[0021] Le dispositif piézoélectrique de la figure 1 est constitué, selon le premier mode
de réalisation, d'un substrat 10 sur lequel sont déposées deux couches 11, 12 d'une
pâte conductrice. Sur ces couches conductrices sont déposées respectivement des couches
de pâtes piézoélectriques 13, 14 formées d'une composition de titanate-zirconate
de plomb avec un liant vitreux mélangés à des liants organiques afin de donner à l'ensemble
les propriétés rhéologiques adéquates. Ces couches piézoélectriques 13, 14 sont recouvertes
respectivement par des couches conductrices 15, 16 déposées de telles sorte qu'elles
soient isolées électriquement des couches 11, 12. Toutes les couches conductrices
débordent de l'empilement, dans au moins une direction, afin de présenter une partie
en contact direct avec le substrat afin de pouvoir y prendre des contacts électriques
selon les méthodes hatituelles. D'autres modes de prise de contact sont possibles.
Chaque empilement à trois couches (11, 13, 15) ou (12, 14, 16) constitue un élément
piézoélectrique formant l'un l'émetteur et l'autre le récepteur.
[0022] Selon ce premier mode de réalisation l'émetteur et le récepteur sont diposés sensiblement
l'un en face de l'autre sur les faces opposées du même substrat de sorte que le couplage
se fasse dans l'épaisseur du substrat.
[0023] La figure 2 représente le dispositif piézoélectrique selon le second mode de réalisation.
L'empilement des couches s'effectue d'une manière analogue mais cette fois les deux
éléments piézoélectriques sont diposés à une certaine distance l'un de l'autre sur
la même face ou sur les faces opposées du substrat.
[0024] Cette disposition représentée sur la figure 3 permet de mettre à profit la résonance
propre du substrat. Préférentiellement, les éléments piézoélectriques émetteur et
récepteur sont placés sur un ventre de vibration du substrat. Le signal ultrasonore
transmis parallèlement au substrat est ainsi reçu avec une intensité maximale par
le récepteur.
[0025] La figure 4 représente une vue de dessus d'une autre disposition de l'émetteur et
du récepteur déposés sur la même face d'un substrat en alumine de 50,8 x 50,8mm. Les
élément sont représentés avec les mêmes repères. Les dimensions de recouvrement utile
de l'empilement étaient respectivement de 20mm x 46mm pour l'émetteur et le récepteur
avec une épaisseur de couche piézoélectrique de 100 à 450 microns. Le centre géométrique
des empilements était placé sensiblement sur la médiane du substrat à une distance
des bords d'environ 2 mm pour l'émetteur et le récepteur. Les connexions A et B de
l'émetteur étant reliées à un générateur de fréquence de 2,6 kHz on recueille aux
bornes C et D du récepteur un signal électrique suffisant pour contrôler la gâchette
d'un triac. D'autres géométries fonctionnant à d'autres fréquences peuvent être réalisées.
[0026] Ces structures peuvent être mises à profit pour transmettre les ordres de fonctionnement
à l'intérieur d'une machine à laver à l'aide d'un bus de communication unidirectionnelle
tel qu'il est représenté sur la figure 5.
[0027] L'unité centrale 40 de la machine à laver représente l'organe électronique ou électromécanique
qui gère les différentes séquences de fonctionnement de la machine. Cette unité centrale
40 est par exemple un microprocesseur ou un programmateur électromécanique. Elle reçoit
des données de capteurs et de l'utilisateur, représentées sur la figure 4 par la flèche
41. Elle émet d'autres données vers des organes dont la fonction ou la proximité ne
justifie pas de triac tels que voyants ou autres représentées sur la figure 4 par
la flèche 42. Par contre l'unité centrale 40 va fournir des informations par la connexion
43 aux organes essentiels munis d'un triac et situés à des endroits différents de
la machine. Ces ordres sont acheminés à l'aide d'un générateur de fréquences 44 qui
place sur le bus de communication 45 des signaux de fréquences déterminées en fonction
des ordres reçus de l'unité centrale 40. Sur ce bus de communication 45 sont connectés
n dispositifs piézoélectriques 46₁, 46₂...46
n de communication unidirectionnelle qui réagissent à des fréquences différentes F₁,
F₂...F
n. Ils sont connectés respectivement à la gâchette de thyristors 47₁, 47₂...47
n qui contrôlent les organes essentiels 48₁, 48₂...48
n. L'organe 48₁ est par exemple le moteur électrique, l'organe 48₂ est par exemple
la résistance chauffante, l'organe 48
n est par exemple l'électrovanne d'arrivée d'eau. Le bus 45 est constitué d'un simple
fil électrique qui chemine à l'intérieur de la machine, la connexion de masse commune
à tous les organes étant constituée par le châssis de la machine. Ce bus est donc
très peu encombrant, bon marché et d'une mise en place aisée. Les dispositifs piézoélectriques
46₁ à 46
n sont très sélectifs, peu parasitables, peu sensibles aux vibrations de la machine
et à l'humidité. De par leurs faibles dimensions, ils sont placés sur le support ou
le boîtier de l'organe qu'ils contrôlent.
1. Machine à laver le linge ou autres comprenant des organes essentiels tels que le
moteur électrique, la pompe de vidange, la résistance chauffante, les électrovannes
d'arrivée d'eau, de détergents, ... et des capteurs de température, de pression,
... et un dispositif de contrôle qui gère le fonctionnement de ces organes essentiels,
caractérisée en ce que le dispositif de contrôle gère le fonctionnement des organes
essentiels à l'aide d'un bus de communication, constitué d'une ligne unique cheminant
à l'intérieur de la machine, auquel sont reliés des dispositifs piézoélectriques
de communication unidirectionnelle contrôlant chacun un des organes essentiels en
étant placé près de lui, le bus de communication transmettant des ordres sous la forme
de signaux électriques de différentes fréquences à chaque dispositif piézoélectrique
qui réagit sélectivement à l'une des fréquences en générant un signal de déclenchement
pour l'organe essentiel, et en ce que chaque dispositif piézoélectrique de communication
unidirectionnelle est constitué de deux éléments piézoélectriques, l'un étant l'émetteur
et l'autre le récepteur d'ondes ultrasonores, les deux éléments étant déposés sur
un même substrat qui transmet vers le récepteur les ondes ultrasonores émises par
l'émetteur, chaque émetteur réagissant à une des fréquences des signaux électriques
placés sur le bus de communication, chaque élément étant constitué d'une couche épaisse
piézoélectrique placée en sandwich entre deux électrodes conductrices.
2. Machine à laver le linge ou autres selon la revendication 1, caractérisée en ce
que chaque récepteur actionne la gâchette du triac qui lui est associé et qui contrôle
le fonctionnement de chaque organe essentiel.