(19)
(11) EP 0 247 668 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
02.12.1987  Bulletin  1987/49

(21) Numéro de dépôt: 87200890.9

(22) Date de dépôt:  14.05.1987
(51) Int. Cl.4H05B 6/76, H05B 6/66
(84) Etats contractants désignés:
DE FR GB IT SE

(30) Priorité: 23.05.1986 FR 8607391

(71) Demandeurs:
  • LABORATOIRES D'ELECTRONIQUE PHILIPS
    94450 Limeil-Brévannes (FR)

    FR 
  • Philips Electronics N.V.
    5621 BA Eindhoven (NL)

    DE GB IT SE 

(72) Inventeurs:
  • Steers, Michel
    F-75007 Paris (FR)
  • Hazan, Jean-Pierre
    F-75007 Paris (FR)
  • Delmas, Gilles
    F-75007 Paris (FR)

(74) Mandataire: Landousy, Christian et al
Société Civile S.P.I.D. 156, Boulevard Haussmann
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Four à micro-ondes comportant un dispositif de sécurité de fermeture de porte


    (57) Four à micro-ondes muni d'un dispositif de sécu­rité afin d'éviter les fuites d'énergie micro-ondes. Ce dispo­sitif est constitué de guides de lumière (16₁ à 16₄), placés sur l'encadrement du four, dans lesquels passe un faisceau lu­mineux. Des diaphragmes (13, 14, 15) solidaires de la porte mobile peuvent intercepter le faisceau lorsque la porte est mal fermée, ou laisser passer le faisceau lumineux lorsque la porte est correctement fermée. Le fonctionnement du magnétron est contrôlé par le signal détecté par un récepteur de lumiè­re.




    Description


    [0001] L'invention concerne un four à micro-ondes com­prenant un magnétron émettant des micro-ondes à l'intérieur d'une cavité de cuisson qui peut être fermée par une porte mo­bile, le four étant muni d'un émetteur qui émet un faisceau lumineux vers un détecteur de lumière à travers un diaphragme afin de constituer un dispositif de sécurité qui, en cas d'une mauvaise ou d'une non-fermeture de la porte, empêche le magné­tron de fonctionner afin d'éviter une fuite d'énergie micro-­ondes.

    [0002] Un four de ce type est connu du document DE 1 236 105 qui décrit un système de fermeture de sécurité d'une porte de four à micro-ondes. Pour cela une bande métal­lique est reliée à la porte du four. Si la porte est mal fer­mée cette bande intercepte un rayon lumineux issu d'un émet­teur de lumière solidaire de l'encadrement du four. Cette ban­de présente une petite ouverture de sorte que le rayon lumi­neux peut traverser cette ouverture et atteindre une cellule photoélectrique lorsque la porte est hermétiquement fermée et autoriser ainsi la mise en marche du magnétron. Mais ce dispo­sitif est très localisé et n'assure qu'une protection réduite. Or à l'usage la fermeture de la porte va peu à peu perdre ses qualités originelles et des fuites d'énergie micro-ondes vont pouvoir apparaître bien qu'en apparence la porte puisse paraî­tre correctement fermée par le dispositif de ce document.

    [0003] De même ce dispositif de sécurité ne traite pas de la situation, où, bien que le dispositif fonctionnant cor­rectement, il subsiste néanmoins des fuites d'énergie micro-­ondes car la planéité de la porte a été détériorée. C'est un problème très critique des fours à micro-ondes car les normes de sécurité en vigueur sur ces appareils imposent que les fui­ tes soient très réduites tout autour de l'ouverture de la por­te. Il est de plus souhaitable que ces normes restent respec­tées tout au long de la durée de vie du four. Or à l'usage la porte peut avoir tendance à se déformer ou se déplacer, et ces normes ne sont plus respectées, ce qui peut provoquer une ir­radiation inadmissible des utilisateurs.

    [0004] Le but de l'invention est donc de détecter une quelconque déformation ou déplacement de la porte ou de l'en­cadrement, et d'agir pour empêcher la mise en fonctionnement du magnétron.

    [0005] Pour cela l'invention telle que définie dans le préambule est remarquable en ce que le faisceau d'au moins un émetteur de lumière est guidé par des guides de lumière vers au moins un détecteur de lumière, les guides de lumière étant solidaires de l'encadrement de la cavité de cuisson sur la ma­jeure partie d'au moins un côté, le faisceau de lumière dans son trajet non guidé entre l'émetteur et le récepteur de lu­mière traversant des diaphragmes solidaires de la porte mobi­le à sa périphérie, les diaphragmes présentant une ouverture telle que le faisceau lumineux la traverse correctement lors­que la porte mobile est correctement fermée, et telle que le faisceau lumineux est intercepté par les bords du diaphragme lorsque la porte mobile est incorrectement fermée, ou défor­mée, ou déplacée, afin d'empêcher le magnétron d'être mis en fonctionnement.

    [0006] Les guides de lumière sont disposés le long de 1, 2, 3 ou 4 côtés de l'encadrement de la cavité de cuisson à l'intérieur de la paroi d'habillage du four. Chaque côté, sur sa majeure partie peut recevoir un guide ou plusieurs gui­des successifs transparents à la lumière, montés de telle sor­te que leurs axes optiques soient colinéaires. Ces guides sont par exemple en matière plastique ou en verre. Chaque côté peut être indépendant des autres côtés et disposer de son propre émetteur et de son propre détecteur de lumière. Préférentiel­lement, on utilise un seul émetteur et un seul détecteur de lumière en assurant la continuité optique du dispositif en disposant, aux coins de l'encadrement de la cavité, un miroir de renvoi qui peut être plan ou préférentiellement concave afin d'opérer une focalisation du faisceau. Ces miroirs peu­vent par exemple être en verre ou en métal. On dispose ainsi de un ou plusieurs faisceaux lumineux qui cheminent le long de l'encadrement. A l'aide de ces faisceaux on teste le parallé­lisme et le bon positionnement de la porte par rapport à l'en­cadrement en disposant sur la porte un ou plusieurs diaphrag­mes constitués de plaques percées d'un trou. Ces diaphragmes pénêtrent dans des ouvertures disposées dans l'encadrement de sorte que dans les conditions optimales chaque trou de chaque diaphragme laisse passer le faisceau lumineux. Si par contre une anomalie fait que un seul des diaphragmes est mal posi­tionné, le faisceau de lumière est ainsi intercepté et le ré­cepteur de lumière ne détecte aucun flux lumineux. Cette ab­sence de signal est mise à profit pour empêcher la mise en fonctionnement du magnétron.Bien évidemment les diaphragmes de par leurs dimensions réduites ont leur plein usage pour de faibles déplacements de la porte. Les dimensions du faisceau lumineux déterminent les limites maximales du jeu dans le dé­placement de la porte. Le dispositif de sécurité et le magné­tron lui-même sont neutralisés par un interrupteur d'ouverture de porte lors des ouvertures de porte correspondant à un usage normal du four.

    [0007] Il est bien évidemment possible d'intervertir la disposition des éléments constitutifs de l'invention et de disposer de diaphragmes solidaires de l'encadrement de porte, l'émetteur, le récepteur et les guides optiques étant fixés, solidairement à la porte.

    [0008] L'invention sera mieux comprise à l'aide des fi­gures suivantes, données à titre d'exemples non limitatifs, qui représentent :

    figure 1 : une vue schématique en coupe d'un des côtés du four comprenant l'encadrement, la porte munie de dia­ phragmes et les guides de lumière,

    figure 2 : une vue schématique de face de l'enca­drement de la cavité de cuisson,

    figure 3 : une vue schématique de détails d'un guide de lumière muni de son propre diaphragme,

    figure 4 : un schéma électrique du dispositif de sécurité selon l'invention.



    [0009] La figure 1 représente une vue schématique en coupe d'un des côtés de la cavité de cuisson. Le dessin n'est pas à l'échelle.

    [0010] Cette figure représente un encadrement rigide 10 de cavité de cuisson de four, recouvert par une plaque de pro­tection 9, et une porte 11 mobile autour d'un axe 12. Cette porte 11 comporte des diaphragmes par exemple 13, 14, 15. Cha­cun de ces diaphragmes comporte un trou 13a, 14a, 15a. Les guides de lumière 16₁, 16₂, 16₃, 16₄ sont fixés rigidement à l'encadrement 10 de sorte que leurs axes optiques soient coli­néaires. Un émetteur de lumière 17 émet un faisceau lumineux qui traverse les guides de lumière 16₁, 16₂, 16₃, 16₄ et les trous des diaphragmes 13a, 14a, 15a pour atteindre le détec­teur 18. Ces trous ont par exemple 1 mm de diamètre. La porte du four est mobile dans la direction A selon une rotation au­tour de l'axe 12. Si la porte n'est pas correctement fermée ou si des déformations ont endommagé sa planéité ou sa position ou si des déformations de l'encadrement apparaissent, le fais­ceau lumineux est intercepté par les bords du diaphragme et ne peut plus traverser les trous. Le détecteur 18 ne détecte alors plus de signal.

    [0011] La figure 1 représente un côté de l'encadrement de la cavité de cuisson. Il est possible de placer les mêmes éléments sur les quatre côtés de l'encadrement. Mais on peut réduire le nombre d'émetteurs et de récepteurs en plaçant des miroirs de renvoi aux angles de l'encadrement. Ceci est repré­senté sur la figure 2 selon une vue schématique de face telle qu'elle apparaît lorsque la plaque de protection 9 de la figu­ re 1 a été enlevée. L'encadrement 10 de la cavité de cuisson est entouré sur chaque côté des guides de lumières 16₁ à 16₄, 21₁ à 11₄, 22₁ à 22₄, 23₁ à 23₄. Le faisceau de lumière, qui transite à travers les guides, passe à travers chaque trou percé dans chaque diaphragme fixé sur la porte mobile lorsqu' elle est correctement fermée. Aux coins de l'encadrement le faisceau est dévié à l'aide de miroirs, par exemple les mi­roirs 24, 26, 28. Ces miroirs peuvent être plans ou préféren­tiellement concaves pour assurer une focalisation du faisceau. Le faisceau lumineux émis par l'émetteur 17 traverse les gui­des et les diaphragmes et est dévié par les miroirs pour at­teindre le détecteur 18. Le dispositif peut ainsi détecter des déformations ou des déplacements de la porte mobile ou de l'encadrement lui-même.

    [0012] La figure 2 représente une structure avec 16 gui­des de lumière et trois diaphragmes par côté. Il est bien évi­demment possible de mettre un nombre bien plus réduit d'élé­ments selon la qualité de la protection que l'on désire obte­nir.

    [0013] La figure 3 représente une vue schématique du détail d'un guide de lumière disposé en face du trou d'un dia­phragme. Dans la position de fermeture correcte, l'axe du gui­de de lumière 16₂ passe par le centre du trou 13a du diaphrag­me 13. Pour assurer que le jeu tolérable maximal sur la ferme­ture de la porte soit de l'ordre du mm, afin que les pertes d'énergie micro-ondes restent en dessous d'un niveau toléra­ble, il est nécessaire que le diamètre du faisceau lumineux soit de très faible dimension. Ce diamètre est par exemple de 1 mm. Selon la section du guide de lumière 16₂ il peut être nécessaire de réduire la section du faisceau en sortie de gui­de en mettant à la sortie de chaque guide un autre diaphragme 19. En intervenant sur la section des trous des diaphragmes 13 et 19 on peut ainsi régler la précision que l'on désire obte­nir et donc les tolérances de jeu de porte que l'on admet.

    [0014] La figure 4 représente le schéma électrique du dispositif de sécurité selon l'invention. Deux guides seule­ment sont représentés 16₁, 16₂. L'émetteur 17 est une diode électroluminescente et le récepteur 18 est un phototransistor. Le faisceau peut être intercepté par le diaphragme 13.

    [0015] Le bloc d'alimentation basse tension 41 du dispo­sitif de l'invention alimente l'émetteur 17 à travers l'inter­rupteur de porte 42. Celui-ci est ouvert lorsque la porte est ouverte et fermé lorsque la porte est fermée, permettant ainsi à l'émetteur d'émettre un flux lumineux et au dispositif de sécurité d'être opérationnel. Pour éliminer les problèmes de lumière parasite ambiante l'émetteur 17 est de préférence mo­dulé par un circuit de modulation 44 par exemple à 30 KHz se­lon les techniques habituelles. Le bloc 41 alimente également le phototransistor 18 qui a une résistance 43 dans son circuit d'émetteur.

    [0016] Le signal modulé, détecté par le récepteur 18, est démodulé par le circuit de démodulation 45 qui délivre un signal qui excite la bobine 46 d'un relais. Les contacts 47₁ et 47₂ de ce relais sont reliés respectivement à une alarme 49 et au circuit d'alimentation du magnétron 50. Lorsque le dé­tecteur ne reçoit aucun flux lumineux ou un flux inférieur à une valeur seuil prédéterminée, l'alarme est excitée afin de prévenir l'utilisateur. Cette alarme peut être sonore ou vi­suelle. Lorsque le détecteur reçoit un flux lumineux, c'est le circuit d'alimentation du magnétron qui est excité permettant la mise en fonctionnement du four à micro-ondes. Les circuits électriques du four sont commandés par un interrupteur général 48 pour leur alimentation par le réseau électrique entre les points B et C.


    Revendications

    1. Four à micro-ondes comprenant un magnétron émet­tant des micro-ondes à l'intérieur d'une cavité de cuisson qui peut être fermée par une porte mobile (11), le four étant muni d'un émetteur qui émet un faisceau lumineux vers un détecteur de lumière à travers un diaphragme afin de constituer un dis­positif de sécurité qui, en cas d'une mauvaise ou d'une non-­fermeture de la porte, empêche le magnétron de fonctionner afin d'éviter une fuite d'énergie micro-ondes, caractérisé en ce que le faiscau d'au moins un émetteur de lumière (17) est guidé par des guides de lumière (16₁ à 16₄) vers au moins un détecteur de lumière (18), les guides de lumière étant soli­daires de l'encadrement (10) de la cavité de cuisson sur la majeure partie d'au moins un côté, le faisceau de lumière dans son trajet non guidé entre l'émetteur et le récepteur de lu­mière traversant des diaphragmes (13) (14) (15) solidaires de la porte mobile à sa périphérie, les diaphragmes présentant une ouverture (13a) (14a) (15a) telle que le faisceau lumineux la traverse correctement lorsque la porte mobile (11) est cor­rectement fermée, et telle que le faisceau lumineux est inter­cepté par les bords du diaphragme (13) (14) (15) lorsque la porte mobile est incorrectement fermée, ou déformée, ou dépla­cée, afin d'empêcher le magnétron d'être mis en fonctionne­ment.
     
    2. Four à micro-ondes comprenant un magnétron émet­tant des micro-ondes à l'intérieur d'une cavité de cuisson qui peut être fermée par une porte mobile (11), le four étant muni d'un émetteur qui émet un faisceau lumineux vers un détecteur de lumière à travers un diaphragme afin de constituer un dis­positif de sécurité qui, en cas d'une mauvaise ou d'une non-­fermeture de la porte, empêche le magnétron de fonctionner afin d'éviter une fuite d'énergie micro-ondes, caractérisé en ce que le faisceau d'au moins un émetteur de lumière (17) est guidé par des guides de lumière (16₁ à 16₄) vers au moins un détecteur de lumière (18), les guides de lumière étant soli­ daires de la porte mobile (11) à sa périphérie sur la majeure partie d'au moins un côté, le faisceau de lumière dans son trajet non guidé entre l'émetteur et le récepteur de lumière traversant des diaphragmes (13) (14) (15) solidaires de l'en­cadrement (10) de la cavité de cuisson, les diaphragmes pré­sentant une ouverture (13a) (14a) (15a) telle que le faisceau lumineux la traverse correctement lorsque la porte mobile (11) est correctement fermée, et telle que le faisceau lumineux est intercepté par les bords du diaphragme (13) (14) (15) lorsque la porte mobile (11) est incorrectement fermée, ou déformée, ou déplacée, afin d'empêcher le magnétron d'être mis en fonc­tionnement.
     
    3. Four à micro-ondes selon les revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qui'il y a un émetteur de lumière (17) as­socié à un récepteur de lumière (18) pour chaque côté de l'en­cadrement (10) de la porte du four.
     
    4. Four à micro-ondes selon les revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le trajet du faisceau lumineux entre l'émetteur de lumière (17) et le récepteur de lumière (18) est dévié aux angles du four à l'aide de miroirs de renvoi (24) (26) (28).
     
    5. Four à micro-ondes selon la revendication 4, ca­ractérisé en ce que le miroir de renvoi est concave pour assu­rer une focalisation du faisceau.
     
    6. Four à micro-ondes selon une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le trou (13a) (14a) (15a) fait dans chaque diaphragme a sensiblement 1 mm de diamètre.
     
    7. Four à micro-ondes selon une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'émetteur de lumière (17) est une diode électroluminescente.
     
    8. Four à micro-ondes selon une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le détecteur de lumière (18) est un phototransistor.
     
    9. Four à micro-ondes selon une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la sortie d'au moins un guide de lumière comporte un autre diaphragme (19) muni d'un trou qui limite la dimension du faisceau.
     
    10. Four à micro-ondes selon une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le détecteur de lumière actionne une alarme sonore ou visuelle lorsqu'un fonctionnement défec­tueux est détecté.
     




    Dessins










    Rapport de recherche