[0001] La présente invention se rapporte aux lignes capacitaires de carrosseries, notamment
de véhicules automobiles. Elle vise plus particulièrement un poste de travail différent
d'un poste de mise en géométrie, pour le maintien en position de carrosseries. Il
est possible d'intégrer un tel poste à la ligne capacitaire en différents endroits
appropriés. Ce poste permet d'assurer le maintien d'une caisse de véhicule pendant
diverses opérations, par exemple : masticage, mise en place d'éléments de carrosserie,
agrafage de ceux-ci, soudage de finition, etc ..., qui peuvent être manuelles ou automatisées.
[0002] L'invention a ainsi pour objet un poste de travail pour lignes capacitaires de carrosseries,
du type assurant le maintien en position d'une pluralité de modèles de carrosseries.
[0003] Suivant une particularité essentielle, ce poste comprend :
- deux barillets avant et arrière portant chacun plusieurs jeux complets d'outillages,
- un dispositif de monte et baisse d'une carrosserie pour déposer celle-ci sur des
outillages correspondants,
- et des tables à rouleaux pour transférer une carrosserie d'un poste de travail à
un autre.
[0004] Ainsi conçu, ce poste peut être facilement incorporé à une ligne capacitaire de carrosseries.
[0005] D'autres particularités et avantages ressortiront plus clairement à la lecture de
la description qui suit, d'un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple
non limitatif en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 représente une vue d'ensemble de dessus d'un poste de maintien en position
conforme à l'invention,
- la figure 2 représente un schéma de principe en perspective d'un barillet élément
constitutif de ce poste,
- les figures 3 et 4 représentent schématiquement les barillets arrière et avant respectifs
de ce poste,
- les figures 5 et 6 représentent respectivement deux diagrammes de position correspondant
à ces barillets arrière et avant,
- les figures 7, 8 et 9 représentent respectivement des vues de face, de droite et
de dessus d'un barillet,
- la figure 10 représente une vue d'ensemble de côté du poste illustré à la figure
1,
- et la figure 11 représente une vue d'ensemble en bout de ce poste.
[0006] Un poste de maintien en position conforme à l'invention et illustré sur les figures
1, 10 et 11 est du type composé d'une partie standard sur laquelle viennent se placer
divers outillages spécifiques au véhicule concerné.
[0007] Ce poste de travail permet de maintenir en position la caisse de ce véhicule par
son soubassement ; il est conçu de manière à présenter trois outillages différents
correspondant respectivement à trois types distincts de soubassement.
[0008] La figure 1 donne une vue d'ensemble de ce poste qui comprend :
- deux barillets avant 20 et arrière 30 qui portent chacun trois jeux complets d'outillages
(droits 22, 26 et gauches 24, 28),
- un dispositif de monte et baisse 40 d'une carrosserie pour déposer celle-ci sur
des outillages correspondants,
- des tables à rouleaux 11 pour transférer cette carrosserie d'un poste de travail
à un autre.
[0009] Ces barillets sont détaillés sur les figures 2 à 9.
[0010] Chaque barillet 20, 30 est conçu de la façon suivante :
Son axe de rotation est horizontal ; les amplitudes possibles sont de 120° de part
et d'autre d'une position de départ.
[0011] Deux couronnes d'orientation 1 et 1ʹ assurent les fonctions rotation et entraînement
; elles sont rendues solidaires l'une de l'autre par un arbre 2 portant à chacune
de ses extrémités un pignon 3, 3ʹ. La motorisation de l'ensemble est assurée par un
moteur hydraulique 4. Sur l'arbre de celui-ci est monté un pignon 5 engrenant avec
une des couronnes. Le moteur est piloté par un asservissement hydraulique 6.
[0012] Les trois positions possibles du barillet sont obtenues par l'intermédiaire d'un
verrou 7 ; un ressort réalise le verrouillage et le déverrouillage est commandé pneumatiquement.
Les contacts électriques contrôlant le mouvement du barillet sont données par un boîtier
multicontacts 8, des cames étant placées sur un règle circulaire 9.
[0013] De plus, un contact électrique assure la sécurité quant aux amplitudes maximales
dont peut disposer le barillet.
[0014] Les alimentations électriques et pneumatiques des outillages spécifiques arrivent
par l'axe de rotation, des joints tournants assurent le passage de l'air alors que
la qualité et la souplesse du câble électrique suffisent à encaisser l'amplitude en
rotation.
[0015] Le dispositif de monte et baisse 40 d'une carrosserie est illustré sur les figures
1, 10 et 11.
[0016] Une carrosserie arrive posée sur une luge de manutention 10 ; cette luge se déplace
sur des tables à rouleaux automoteurs 11.
[0017] Au poste considéré, la table à rouleaux est animée d'un mouvement de monte et baisse
grâce à quatre élévateurs 12, 12ʹ, 12ʺ, 12‴ du type pignon-crémaillère. Un moteur
hydraulique 13 assure l'animation des quatre élévateurs. Sur l'arbre de sortie du
moteur est placé un frein 14. Celui-ci assure le maintien en position du système monte
et baisse pendant le transfert du véhicule et la phase de travail, et en cas d'arrêt
d'urgence.
[0018] Des contacts électriques commandant le mouvement du dispositif de monte et baisse
sont donnés par un boîtier multicontacts 17, des cames étant placées sur une règle
18 solidaire de la crémaillère d'un des élévateurs.
[0019] Le frein 14 est du type freinage par ressorts et de freinage par commande pneumatique.
[0020] L'arbre de sortie du moteur situé après le frein attaque une boîte à pignons 15 qui
permet de passer d'un arbre de commande vertical à deux arbres horizontaux.
[0021] Chacun de ces arbres attaque une boîte de renvoi 16 et 16ʹ. Les arbres de sortie
de ces boîtes portent chacun deux pignons qui sont les pignons des deux élévateurs
12 et 12ʹ (ou 12ʺ et 12‴). Ces pignons engrènent donc avec les crémaillères de ces
élévateurs. Au sommet de ces quatre crémaillères est fixée la table à rouleaux 11
qui peut donc monter et descendre.
[0022] Cette table à rouleaux est composée de rouleaux commandés grâce à des chaînes par
un moteur hydraulique asservi.
[0023] En référence aux figures 1 à 11, le poste de travail précédemment décrit fonctionne
selon le cycle suivant.
[0024] Le type du véhicule est reconnu à un poste amont ; pendant le transfert de la luge
10 du poste amont à ce poste de travail, les outillages correspondant au véhicule
viennent se mettre en place par rotation des barillets 20 et 30 (cf. figures 3 à 6).
[0025] Pour cela, les barillets partent en vitesse rapide puis amorcent une décélération
pour continuer en vitesse lente jusqu'à la position finale. Le moteur 4 est alors
débrayé et c'est le verrou 7 qui assure le rappel et le maintien du barillet dans
la position exacte.
[0026] L'infrastructure du poste est conçue de manière à recevoir des moyens de mesure pour
le contrôle de différents outillages.
[0027] Quand la luge arrive à sa position au poste concerné, le système de monte et baisse
40 assure la descente de l'ensemble "table à rouleaux - luge - véhicule". La descente
s'effectue de la manière suivante : vitesse rapide jusqu'à une came puis vitesse lente
sur une course suffisante pour que le véhicule se positionne sur ses outillages ;
après, l'ensemble "table à rouleaux - luge" continue sa descente en vitesse rapide
puis en vitesse lente jusqu'à une came. En position basse, des avaloirs viennent recentrer
la luge sur la table à rouleaux. Puis, on freine pour assurer le maintien de l'ensemble
en position basse.
[0028] Quand la phase de travail est terminée, les outillages libèrent le véhicule qui est
juste posé. On défreine et l'ensemble "table à rouleaux - luge" remonte en mouvement
rapide jusqu'à une came qui enclenche le mouvement lent pour prendre doucement le
véhicule, et l'ensemble "table à rouleaux - luge - véhicule" repart en mouvement rapide
jusqu'à une came. On freine pour maintenir cet ensemble en position haute.
[0029] Les tables à rouleaux se mettent en marche et on évacue la luge avec le véhicule.
Et le cycle recommence.
1. Poste de travail pour lignes capacitaires de carrosseries, du type intégrable à
de telles lignes pour assurer le maintien en position d'une pluralité de modèles de
carrosseries, caractérisé en ce qu'il comprend :
- deux barillets avant (20) et arriàre (30) portant chacun plusieurs jeux complets
d'outillages (22, 24, 26, 28),
- un dispositif de monte et baisse (40) d'une carrosserie pour déposer celle-ci sur
des outillages correspondants,
- et des tables à rouleaux (11) pour transférer une carrosserie d'un poste de travail
à un autre.
2. Poste de travail suivant la revendication 1, caractérisé en ce que chacun des barillets
(20, 30) comporte deux couronnes d'orientation (1, 1ʹ) reliées par un arbre (2) et
deux pignons (3, 3ʹ), et dont l'une (1) engrène avec un pignon (5) monté sur un arbre
de sortie d'un moteur hydraulique (4).
3. Poste de travail suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le dispositif
de monte et baisse (40) incorpore notamment quatre élévateurs (12, 12ʹ, 12ʺ, 12‴)
du type pignon-crémaillère animés par un moteur hydraulique (13) sur l'arbre de sortie
duquel est monté un frein (14), ainsi qu'un boîtier multicontacts (17) pour la commande
de mouvement.