[0001] La présente invention se rapporte à un coquetier destiné au décalottage et à la consommation
des oeufs à la coque.
[0002] La consommation des oeufs à la coque nécessite l'utilisation de coquetiers. Quelle
que soit la matière dans laquelle il est réalisé, un coquetier comprend un corps dont
l'extrémité inférieure forme un pied permettant son appui sur une surface telle qu'une
table et dans la partie supérieure duquel débouche une cavité de section circulaire
destinée à recevoir l'oeuf.
[0003] Ces appareils existants possèdent de nombreux inconvénients.
[0004] C'est ainsi, d'une part que le coquetier tient mal sur la table et d'autre part que
l'oeuf tient mal dans le coquetier, ayant tendance à glisser dans celui-ci, ce qui
impose au consommateur de tenir à la fois le coquetier et l'oeuf avec une seule main
avec les risques que cela comporte lorsque l'oeuf est chaud. Cela pose de grandes
difficultés en particulier pour les jeunes enfants.
[0005] La consommation d'un oeuf à la coque nécessite en outre la découpe d'une calotte
à la partie supérieure de celui-ci, opération qui est généralement réalisée en cassant
celle-ci avec un couteau, et qui est compliquée par la mauvaise tenue de l'oeuf indiquée
précédemment.
[0006] Pour remédier à tous ces inconvénients, il a déjà été proposé des coquetiers comportant
une partie inférieure recevant la base de l'oeuf et une partie supérieure s'emboîtant
sur elle et présentant une ouverture circulaire supérieure horizontale, centrée sur
l'axe vertical du coquetier, la partie supérieure maintenant l'oeuf et comportant
un outil mobile de découpe de la partie de la coquille de l'oeuf, ou calotte, qui
dépasse de l'ouverture circulaire. Les résultats obtenus avec ces dispositifs ne sont
pas totalement satisfaisants, les essais montrant que la coquille de l'oeuf est brisée
et non pas tranchée net, de sorte que très souvent des morceaux de coquille arrivent
à pénétrer dans l'oeuf.
[0007] L'invention se rapporte à un coquetier en deux parties dans lequel l'oeuf est maintenu
très fermement tout en laissant au consommateur ses deux mains libres, et grâce auquel
la calotte de l'oeuf est tranchée net et non pas brisée. Il est caractérisé :
- en ce qu'il est équipé d'un dispositif de fermeture rapide pour fixer, tout en l'emboîtant,
la partie supérieure sur la partie inférieure,
- en ce qu'il est équipé de moyens exerçant sur l'oeuf, une fois les deux parties
fixées l'une sur l'autre, une forte pression de bas en haut pour maintenir fermement
l'oeuf en position,
- en ce que le bord de l'ouverture circulaire est une arête vive,
- en ce que l'outil mobile de découpe est une lame attenante à l'ouverture et fixée
sur une pièce, elle-même basculante vers l'axe et montée coulissante dans un guide
circulaire coaxial à l'ouverture et de plus grand diamètre, cette lame faisant saillie
d'une part vers l'intérieur du coquetier, pour traverser totalement la coquille de
l'oeuf lorsqu'on fait basculer cette pièce vers l'axe, et pointant approximativement
dans la direction de la circonférence de l'ouverture pour que son tranchant vienne
s'appuyer, lorsque la lame à traversé la coquille, contre l'arête vive, le tranchant
et l'arête formant alors entre eux un angle aigu dans lequel est engagée la coquille
de l'oeuf.
[0008] L'invention sera bien comprise, et d'autres avantages et caractéristiques apparaîtront,
au cours de la description suivante d'un exemple non limitatif de réalisation, en
référence aux dessins annexés dans lesquels :
Figure 1 est une vue en perspective du coquetier avant emboîtage de ses deux parties,
Figure 2 en est une coupe axial, l'oeuf étant en place et les deux parties fixées
l'une sur l'autre,
Figure 3 est une vue de dessus de sa partie supérieure.
[0009] En se reportant aux figures 1 à 3, le coquetier de l'invention est composé de deux
parties s'emboîtant et se fixant l'une sur l'autre à la manière d'une ampoule d'éclairage
à baïonnette :
- une partie inférieure 1 dans laquelle on viendra poser l'oeuf,
- une partie supérieure 2, destinée à s'emboîter sur la partie inférieure et à s'y
fixer par encliquetage rapide à l'aide d'un dispositif à baïonnette (ou autre dispositif
de fermeture rapide, tel qu'une fermeture à vis).
[0010] La partie inférieure 1 a une allure générale de coquetier classique d'une seule pièce.
Elle est composée d'un pied 3, soit rigide, soit souple et formant ventouse, surmonté
d'une coupelle 4 ouverte vers le haut. Dans la coupelle 4 est placé un matelas élastique
5 qui en recouvre la majeure partie de la surface interne et dont le fond est toutefois
percé d'un orifice 6 pouvant livrer passage à un ressort hélicoïdal 7 de répulsion,
coaxial à l'axe vertical 8 du coquetier et s'appuyant sur le fond de la partie 1.
Le matelas 5 est par exemple en une mousse de polyuréthane, dont la texture et la
dureté sont choisis pour qu'il exerce sur l'oeuf 9, une fois celui-ci en place dans
le coquetier, une forte pression verticale de bas en haut. Il présente en outre l'avantage
de conserver la chaleur de l'oeuf. Le ressort 7 exerce également une pression verticale
de bas en haut sur l'oeuf. Sa présence n'est toutefois pas obligatoire, mais plutôt
requise pour les oeufs de petit calibre.
[0011] La partie supérieure 2 a une forme hémisphérique et est percée, à son extrémité supérieure,
d'une ouverture circulaire 10, de laquelle va dépasser la calotte 11 de l'oeuf. Deux
tourillons centripètes 12 sont placés, de manière diamétralement opposée, à l'intérieur
de l'hémisphère, et la coupelle 4 est munie, sur sa partie extérieure supérieure,
de deux évidements latéraux 20, en forme de L retourné, eux aussi diamétralement
opposés. Les tourillons 12 et les évidements 20 sont dimensionnés et positionnés de
manière complémentaire pour que la partie 2 puisse s'emboîter sur la partie 1, puis
s'encliqueter sur celle-ci par une légère rotation dans le sens horaire, exactement
comme l'on vient fixer une ampoule à baïonnette sur sa douille. L'oeuf 9 étant en
place sur le matelas 5 et le ressort 7, la pression exercée vers le haut vient faciliter
cette opération d'encliquetage.
[0012] Conformément à un aspect essentiel de l'invention, le bord 14 de l'ouverture circulaire
10 forme un arête vive dont l'effet premier est de se plaquer sans aucun jeu contre
la coquille de l'oeuf, le maintenant alors fermement en position en coopération avec
la pression exercée vers le haut par le matelas 5 et le ressort 7.
[0013] Une gorge circulaire 13, coaxiale à l'ouverture 10, est pratiquée dans la partie
externe de l'hémisphère 2, et dans cette gorge est engagé étroitement un jonc circulaire
15 sur lequel sont fixées, de manière diamétralement opposée, d'une part une pièce
16 portant une lame de coupe 17, et d'autre part une pièce 18, sensiblement de même
forme que la pièce 16, qui servira, comme on l'expliquera ci-après, d'appui pour le
pouce ou l'index de l'utilisateur du coquetier. Bien entendu, la pièce 18 peut avoir
une tout autre forme que celle de la pièce 16 portant l'outil. Le jonc 15 peut coulisser
dans sa gorge 13, de sorte que l'on peut faire tourner l'ensemble des deux pièces
16 et 18 tout autour de l'ouverture 10. Dans l'exemple représenté, la pièce 16 est
fixée sur le jonc 15, et celui-ci est à l'origine rectiligne, avec deux picots 19
à chacune de ses extrémités. Au montage, on engage le jonc 15 dans la gorge 13, on
le tend et l'on vient emboîter la pièce 18 sur les deux picots 19 grâce à deux orifices
correspondants 29 de cette pièce.
[0014] La pièce 16 est en une matière plastique semi-rigide et elle est munie d'une rainure
transversale 21, de sorte qu'elle est basculante vers l'axe, et vice-versa, comme
indiqué par la double-flèche 22 sur la figure 2.
[0015] La lame de coupe 17 est montée sur le sommet de la pièce basculante 16 est est fixée
sur celle-ci, par exemple par une vis 23 (elle pourrait aussi bien être noyée dans
la masse). Elle est placée de manière rasante par rapport au bord 14 de l'ouverture
10 et elle fait saillie vers l'intérieur du coquetier, étant sensiblement à angle
droit avec le plan tangent à l'hémisphère 2, à l'endroit de l'ouverture circulaire
10. Par ailleurs, elle pointe approximativement dans la direction circonférentielle
D du bord de l'ouverture 10, son tranchant 24 regardant vers l'extérieur du cercle
de l'ouverture 10 (figure 3).
[0016] Le fonctionnement du coquetier est le suivant :
[0017] Après avoir plaçé l'oeuf 9 dans la coupelle 4, en appui sur le matelas élastique
5 et éventuellement sur le ressort 7, on emboîte et fixe par encliquetage la partie
supérieure 2 sur la partie inférieure 1. L'oeuf 9 est alors maintenu fermement, et
il existe un jeu minimum, pratiquement négligeable, entre l'oeuf et l'arête vive 14,
ce qui est une condition primordiale pour réaliser une bonne découpe.
[0018] Lorsque l'on place la partie 2 sur la partie 1, l'oeuf repousse la lame 17 vers l'extérieur,
de sorte que la pièce 16 bascule en arrière. Pour réaliser la découpe, on place l'index
autour de la pièce 18 et le pouce autour de la pièce 16, ou vice-versa, et l'on appuie
sur la pièce 18 pour la faire basculer en direction de l'axe 8. La lame 17 pénètre
alors franchement dans l'oeuf et traverse totalement sa coquille, tout en venant en
appui étroit sur l'arête vive 14. Son tranchant 24 forme alors, avec la tangente au
cercle de l'arête 14 en leur point de contact, un angle aigu d'une dizaine de degrés,
dans lequel est engagée la paroi de la coquille de l'oeuf, à la manière dont une feuille
de papier serait engagée entre les deux tranchants d'une paire de ciseaux, un des
tranchants étant 24, et l'autre étant l'arête vive 14. En maintenant toujours les
pièces 18 et 16 entre le pouce et l'index, pressées l'une vers l'autre, on les fait
alors tourner dans le sens horaire, le jonc 15 coulissant dans sa gorge 13. On coupe
ainsi la coquille de la même manière qu'une couturière coupe une bande de tissu à
l'aide d'une paire de ciseaux entr'ouverte, la découpe étant terminée lorsque l'on
a parcouru la circonférence pour revenir substantiellement au point de départ.
1. Coquetier comportant une partie inférieure (1) recevant la base de l'oeuf (9) et
une partie supérieure (2) s'emboîtant sur elle et présentant une ouverture circulaire
supérieure horizontale (10), centrée sur l'axe vertical (8) du coquetier et dont le
bord est une arête vive (14), la partie supérieure (2) maintenant l'oeuf (9) et comportant
un outil mobile (17) de découpe de la partie de la coquille de l'oeuf, ou calotte
(11), qui dépasse de l'ouverture circulaire (10), ce coquetier étant équipé d'un dispositif
(12,20) de fermeture rapide pour fixer, tout en l'emboîtant, la partie supérieure
(2) sur la partie inférieure (1), ainsi que de moyens (5,7) exerçant sur l'oeuf, une
fois les deux parties (1,2) fixées l'une sur l'autre, une forte pression de bas en
haut pour maintenir fermement l'oeuf (9) en position,
caractérisé en ce que l'outil mobile de découpe est une lame (17) attenante à l'ouverture
(10) et fixée sur une pièce (16), elle-même basculante vers l'axe (8) et montée coulissante
dans un guide circulaire (13) coaxial à l'ouverture et de plus grand diamètre, cette
lame (17) faisant saillie d'une part vers l'intérieur du coquetier, pour traverser
totalement la coquille de l'oeuf lorsqu'on fait basculer cette pièce vers l'axe (8)
et pointant approximativement dans la direction (D) de la circonférence de l'ouverture
(10) pour que son tranchant (24) vienne s'appuyer, lorsque la lame (17) à traversé
la coquille, contre l'arête vive (14), le tranchant (24) et l'arête (14) formant alors
entre eux un angle aigu dans lequel est engagée la coquille de l'oeuf.
2. Coquetier selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte en outre une
pièce d'appui (18) montée dans le guide (13) de manière solidaire en coulissement
à la pièce basculante (16) et diamétralement opposée à cette dernière.