[0001] La présente invention concerne un procédé pour émailler le fond des récipients culinaires,
tels que casseroles, poêles, sauteuses et analogues, en aluminium ou autre métal ou
alliage, tel que l'acier inoxydable et la tôle d'acier ordinaire.
[0002] Les émaux connus destinés à émailler l'aluminium ou les alliages d'aluminium présentent
l'inconvénient d'être tendres c'est-à-dire de présenter une faible résistance à l'abrasion
et aux rayures. Cet inconvénient résulte de la composition particulière de la fritte
d'émail utilisée, dont la température de frittage doit obligatoirement être inférieure
à la température de fusion de l'aluminium ou de l'alliage d'aluminium utilisé.
[0003] On a tenté de durcir ces émaux par l'adjonction d'agents durcisseurs. Cette tentative
est décrite dans le brevet français 2289627. Cependant la demanderesse a constaté
que l'adjonction de ces agents de durcissement présente le défaut majeur d'affecter
considérablement l'adhérence du revêtement d'émail.
[0004] En raison des inconvénients précités, les fabricants adoptent en général la solution
qui consiste à ne revêtir d'émail que la paroi latérale de l'ustensile, le métal du
fond de ce dernier restant nu.
[0005] Lors de la fabrication, il est plus facile de revêtir d'émail toute la surface extérieure
de l'ustensile, puis d'enlever l'émail du fond de ce dernier par détourage
[0006] Outre le fait que ceci rend le fond de l'ustensile difficile à nettoyer, cette opération
de détourage réduit l'épaisseur du métal du fond de l'ustensile, de sorte qu'il est
nécessaire d'utiliser pour la fabrication de celui-ci, une épaisseur de métal plus
importante que celle qui serait nécessaire autrement, afin d'obtenir une résistance
mécanique suffisante. Il en résulte ainsi un coût de fabrication augmenté.
[0007] On connaît selon la demande de brevet français no 2419983 un procédé d'émaillage
d'un four dans lequel on superpose deux couches de barbotine de fritte d'émail projetées
par pulvérisation aqueuse que l'on cuit en une seule opération. La première couche
est séchée partiellement avant d'appliquer la seconde couche. La demanderesse a constaté
que le revêtement ainsi obtenu ne présentait pas une tenue suffisante à l'égard des
chocs thermiques importants auxquels sont exposés les ustensiles culinaires.
[0008] Par ailleurs dans ce document on insiste sur le fait qu'il est obligatoire de prévoir
deux couches superposées, la première résistant à la corrosion et la seconde dite
de recouvrement renfermant un catalyseur d'autonettoyage. La première couche par conséquent
ne se suffit pas en elle-même.
[0009] On connaît également selon la demande de brevet allemand 2 217 848 un procédé d'émaillage
dans lequel on pulvérise de la poudre d'émail, sur une couche d'émail sous-jacente
séchée et encore chaude. Cependant, cette couche est encore chaude pour faire fondre
l'agent d'accrochage organique qui est ajouté. Par ailleurs, l'emploi d'un tel agent
d'accrochage est nuisible, car il se décompose lors de la cuisson de l'émail en formant
des bulles gazeuses qui affectent la tenue mécanique du revêtement.
[0010] On connaît d'autre part selon le brevet français 2084388, un procédé d'émaillage
d'ustensile de cuisson, selon lequel, on dépose sur une couche d'émail préalablement
cuite, à travers un masque sérigraphique, un décor d'émail en relief.
[0011] Le but de la présente invention est de créer un procédé pour émailler le fond d'un
récipient culinaire par deux couches d'émail, dans lequel la seconde couche adhère
parfaitement à la première couche et résiste aux contraintes thermiques et à l'abrasion
auxquels est exposé ledit fond.
[0012] Suivant l'invention, le procédé pour émailler le fond d'un récipient culinaire, dans
lequel on applique sur ledit fond au moins deux couches de barbotine d'émail, la première
couche étant séchée avant l'application de la seconde couche et les deux couches étant
cuites en une seule opération est caractérisé en ce que la première couche de barbotine
d'émail est séchée à une température et pendant une durée suffisantes pour abaisser
son taux d'humidité à une valeur comprise entre 0,5 et 10% en poids, la seconde couche
d'émail est appliquée sur la première couche d'émail ayant ce taux d'humidité, la
seconde couche étant appliquée de façon discontinue sous forme de pâte huileuse à
travers un masque sérigraphique de façon à obtenir un décor en relief sur la première
couche, puis, on procède immédiatement, ou après réchauffage éventuel, à la cuisson
desdites couches, pour fritter les émaux.
[0013] La mise en oeuvre de ce procédé est extrêmement rapide puisqu'on évite la cuisson
intermédiaire de la première couche d'émail. Outre le fait que cette rapidité d'exécution
du procédé apporte une économie de temps et d'énergie considérables, le métal du récipient
culinaire est lors de l'unique opération de cuisson porté pendant un temps minimum
à la température de cuisson de l'émail, de sorte que ses propriétés mécaniques ne
risquent pas d'être affectées par une exposition trop longue à cette température.
[0014] Grâce à un taux aussi faible d'humidité, la première couche de particules de fritte
d'émail se présente sous la forme d'un «biscuit» présentant une cohésion mécanique
suffisante pour les manipulations ultérieures en particulier pour l'application d'un
masque sérigraphique, tout en présentant un haut pouvoir absorbant vis-à-vis de la
barbotine d'émail sous forme de pâte huileuse qui est appliquée ensuite par sérigraphie.
Un taux aussi faible d'humidité est impossible à obtenir lorsque la première couche
est refroidie jusqu'à la température ambiante avant d'appliquer la seconde couche.
En effet, la demanderesse a constaté que dans ce cas, la première couche reprend de
l'humidité dans l'atmosphère environnante, ce qui diminue ses propriétés absorbantes
et entraîne une mauvaise adhérence de la couche d'émail.
[0015] Etant donné que la première couche d'émail est sèche et poreuse, cette-ci absorbe
la pâte huileuse sérigraphique, de sorte que les particules d'émail de la seconde
couche pénètrent dans la première couche. Cette pénétration est favorisée par l'action
mécanique du masque sérigraphique. Ainsi après la cuisson simultanée des deux couches,
la seconde couche malgré son caractère discontinu adhère remarquablement bien à la
première couche, de sorte qu'elle résiste très bien aux contraintes mécaniques et
thermiques très sévères exercées sur le fond du récipient. D'autres particularités
et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description ci-après.
[0016] Aux dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs:
la fig. 1 est une vue en coupe longitudinale partielle du fond d'un récipient culinaire
réalisé conformément à l'invention, revêtu d'émail; et
la fig. 2 est une vue en plan partielle du fond du récipient.
[0017] Dans la réalisation représentée sur les figures, le récipient culinaire 1 tel qu'une
poêle en aluminium ou alliage d'aluminium comporte un fond 2, deux couches superposées
d'émail 3, 4, obtenues à partir d'une fritte d'émail frittable à une température inférieure
à la température de fusion de l'aluminium ou de l'alliage d'aluminium.
[0018] Conformément à l'invention, la couche extérieure 4 comporte une charge d'agents de
durcissement appropriée pour rendre cette couche résistante à l'abrasion et la couche
intérieure 3 adjacente au fond 2 comporte une charge d'agents de durcissement réduite
pour permettre un accrochage optimal avec le fond 2 du récipient.
[0019] Les couches d'émail 3 et 4 sont obtenues à partir d'une fritte d'émail classique
pour aluminium ou alliage d'aluminium, additionnée d'agents de durcissement tels que
de l'alumine a, du carbure de silicium, du quartz, du carbure de tungstène, des silico-aluminates
ou des métaux tels que tungstène, titane et acier inoxydable sous de fines particules.
Cette fritte d'émail est dépourvue de liant ou d'agent d'accrochage fusible lors du
séchage.
[0020] L'expérience a montré qu'une excellente résistance à l'abrasion était obtenue lorsque
la couche extérieure 4 renferme entre 15 et 40% en poids d'agents de durcissement.
[0021] La demanderesse a constaté d'autre part que pour obtenir une excellente adhérence
de la couche 3 sur le fond 2 du récipient, celle-ci devait contenir moins de 10% en
poids d'agents de durcissement.
[0022] Dans l'exemple représenté, la couche d'émail extérieure 4 durcie par les agents de
durcissement est constituée par une série d'anneaux concentriques 4a en relief par
rapport à la première couche 3, séparés les uns des autres par des sillons 5.
[0023] Ces anneaux en saillie 4a ont pour but de réduire la surface de contact entre le
fond de l'ustensile et la surface de chauffe ou autre plan de travail d'une cuisine,
afin de limiter l'usure de la couche d'émail 4 à ces seuls anneaux en saillie.
[0024] Ces anneaux en saillie 4a jouent également un rôle esthétique.
[0025] Ces anneaux en saillie 4a peuvent être remplacés par des spirales, un quadrillage,
un damier, un relief moucheté ou des inscriptions en relief.
[0026] On donne ci-après à titre d'exemple non limitatif, le mode opératoire d'application
des couches d'émail 3 et 4 sur le fond 2 du récipient culinaire 1.
[0027] Dans une première étape, on applique sur le fond 2 du récipient en aluminium par
pulvérisation pneumatique, une barbotine de fritte d'émail classique pour aluminium,
additionnée par exemple de 10% d'agents de durcissement, tels que des fines particules
de carbure de silicium.
[0028] La couche de barbotine de fritte d'émail est ensuite chauffée à une température comprise
entre 50 et 95°C et de préférence égale à 70°C, pendant une durée suffisante pour
que la taux d'humidité résiduelle de cette barbotine soit compris entre 0,5 et 10%
en poids.
[0029] La couche est alors constituée par un «biscuit» présentant une cohésion suffisante
pour ne pas être détruit lors des manipulations ultérieures du récipient.
[0030] Avant que la température de ce «biscuit» n'ait chuté en dessous de 45°C environ,
on applique sur ce «biscuit» encore chaud, par sérigraphie, une pâte d'émail comprenant
une fritte d'émail classique pour aluminium, des pigments minéraux, de l'huile de
pin en tant que véhicule liquide, de l'alcool, etc. Cette pâte est additionnée d'agents
de durcissement tels que du carbure de silicium. La teneur en agents de durcissement
est de préférence égale à 20% en poids, mais celle-ci peut varier entre 15 et 40%.
[0031] Conformément au procédé de sérigraphie, cette pâte est appliquée sur un masque qui
permet de réaliser le décor en relief de la couche d'émail extérieure.
[0032] Du fait que le «biscuit» de particules d'émail de la première couche soit pratiquement
débarrassé d'humidité, il présente une porosité qui lui permet d'absorber la pâte
d'émail sérigraphique appliquée sur lui. Etant donné que ce «biscuit» est encore chaud
au moment de cette application, l'huile servant de véhicule à la pâte sérigraphique
voit sa viscosité diminuer, de sorte que cette huile s'infiltre dans les pores du
«biscuit» et entraîne ainsi dans ces derniers, des particules de la pâte d'émail sérigraphique.
[0033] On obtient ainsi une parfaite adhérence entre la couche extérieure d'émail appliquée
par sérigraphie et la première couche pauvre en agents de durcissement.
[0034] On réchauffe ensuite les couches de particules d'émail appliquées sur le récipient,
pour éliminer complètement les constituants volatils de ces couches.
[0035] Le récipient est ensuite introduit dans un four pour réaliser la cuisson des couches
de fritte d'émail afin de fritter celles-ci et les transformer en émail. Cette température
de cuisson est de l'ordre de 560°C dans l'exemple considéré.
[0036] On obtient ainsi un récipient culinaire dont le fond 2 est revêtu par une première
couche d'émail 3 présentant une épaisseur de l'ordre de 50
!lm qui adhère fortement au métal, et par une seconde couche d'émail 4 présentant une
épaisseur de l'ordre de 20 µm et une forte résistance à l'abrasion en raison de la
présence d'une forte quantité d'agents de durcissement.
[0037] Cette seconde couche d'émail 4 adhère fortement à la première couche 3 du fait de
l'interpénétration partielle de ces deux couches qui est obtenue grâce au procédé
selon l'invention. Cette excellente adhérence des deux couches d'émail 3 et 4 est
mise en évidence en soumettant le récipient culinaire à des chocs thermiques répétés.
[0038] La composition de base de la fritte d'émail utilisée pour les couches 3 et 4 peut
par exemple être la suivante: B
20
3: 3 parties; KOH: 2 parties; ZnO: 10 parties; Si0
1: 6 parties, le reste étant constitué par le véhicule liquide.
[0039] La composition de base des barbotines de fritte d'émail utilisée peut encore être
la suivante:
Fritte commercialisé par la firme
Bayer, destinée à l'émaillage de
l'aluminium: 100 parties
Acide borique: 4 parties
Silicate de soude ou de potasse: 1 partie
Potasse caustique: 1 partie
Colorants: 5 parties
Fritte commercialisée par la
firme Ferro, destinée à
l'émaillage de l'aluminium: 100 parties
Opacifiant: 6 parties
Acide borique: 4 parties
Silicate de soude ou de potasse: 1 partie
Potasse caustique: 1 partie
Colorants: 5 parties
Eau: 52 parties
[0040] Les deux couches de fritte d'émail ont le même point de fusion. Cette caractéristique
permet de comprendre qu'après fusion on n'a pas un effet de cohésion partielle due
à l'interpénétration de deux couches en intersurface comme les procédés connus à l'heure
actuelle, mais réellement une interpénétration qui, après fusion unique, fait des
deux couches une masse unique d'émail.
[0041] Cette propriété est avantageusement exploitée, sachant:
- qu'en procédant conformément à l'invention la deuxième couche est avidement véhiculée
à l'intérieur de la première couche;
- que la première couche agit comme une pompe mais également comme un tamis, de telle
façon que des grains plus gros que les interstices créées dans la première couche
«en bisucit» chaud et sec se trouvent arrêtés dans leur migration à la surface de
cette première couche;
- que le contrôle de viscosité de la deuxième couche permet également de régler et
de contrôler la pénétration de cette deuxième couche dans la première. Et donc, en
conséquence, on peut contrôler et ajuster l'épaisseur dépassante de cette deuxième
couche.
[0042] A titre d'exemple, cette valeur peut être de 0 à 30-35
lim.
[0043] Il est de ce fait aisé de comprendre, que l'on peut donner à la partie de la deuxième
couche dépassante des caractéristiques tout à fait différentes de la première couche,
bien que sa nature vitrifiable (fritte) soit absolument identique. En effet, en imaginant
que l'on charge cette deuxième couche avec des éléments durcissant de grosseurs de
grains supérieures à la grosseur des interstices du «biscuit» de la première couche,
ces grains resteront dans la partie dépassante de la deuxième couche et formeront
une masse compacte extrêmement dure et dont les propriétés seront fonction de la nature
des grains qui seront sélectionnés. Notons que ces grains seront bloqués par ce processus
dans toute l'épaisseur dépassante de la deuxième couche. Ceci n'étant pas le cas des
procédés connus actuellement dans lesquels des grains de nature diverse viennent généralement
en surface et rendent ainsi les caractéristiques de l'émail très temporairement performantes.
[0044] Evidemment, la deuxième couche peut ne pas comporter d'éléments durcissants.
[0045] Le procédé que l'on vient de décrire est particulièrement rapide et économique du
fait qu'il évite la cuisson intermédiaire de la première couche d'émail 3. De ce fait
on évite que l'aluminium du récipient soit soumis pendant une durée excessive à une
température élevée susceptible de compromettre ses propriétés mécaniques et de le
déformer ce qui se traduirait par un mauvais contact thermique entre le fond de ce
récipient et la surface de chauffe.
[0046] Par ailleurs, l'émaillage du fond 2 de ce récipient évite l'opération classique de
détourage de ce fond, de sorte que l'épaisseur du métal de ce fond n'est pas affectée.
[0047] Ainsi il est possible de réaliser l'ensemble du récipient culinaire avec une épaisseur
de métal inférieure à celle utilisée de manière classique, ce qui permet de réduire
le coût de fabrication.
[0048] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples que l'on vient de décrire
et on peut apporter à ceux-ci de nombreuses modifications.
[0049] Ainsi la seconde couche d'émail 4 peut être appliquée sur la première couche 3 autrement
que par sérigraphie. Cette seconde couche 4 peut en effet être appliquée par pulvérisation
pneumatique comme la première couche, par décalcomanie ou par pistolage à travers
un masque ou analogue.
[0050] Bien entendu, la première couche d'émail 3 peut recouvrir l'ensemble de la surface
extérieure et intérieure du récipient.
[0051] Bien entendu, le procédé conforme à l'invention peut également être utilisé pour
émailler des ustensiles culinaires en métal ou alliage autre que l'aluminium, comme
par exemple la tôle d'acier.
[0052] A cet effet, on utilisera des frittes d'émail classiques, pour revêtir la tôle d'acier
et présentant une température de cuisson supérieure à celle des frittes d'émail pour
aluminium.
[0053] On donne ci-après, à titre d'exemple, la composition d'une fritte d'émail pouvant
être utilisée pour émailler des récipients culinaires en tôle d'acier.
- fritte: 100 parties
- argile: 4 parties
- bentonite: 0,25 partie
- aluminate de sodium: 0,25 partie
- carbonate de potassium: 0,25 partie
- nitrite de sodium: 0,10 partie
- urée: 0,25 partie
- eau: 44 parties
[0054] Dans le cas d'un récipient en acier inoxydable, compte tenu des écarts de dilatation
thermique de l'émail et de l'acier inoxydable, pour obtenir un comportement satisfaisant
de l'émail à l'utilisation (chocs thermiques et chocs mécaniques), il est nécessaire
que celui-ci ait une faible épaisseur.
[0055] Cet émail est avantageusement appliqué par sérigraphie pour obtenir un dépôt de 15
à 5 p,m d'épaisseur. La première couche étant séchée comme il est décrit précédemment,
on applique de suite une deuxième couche d'émail par sérigraphie d'épaisseur de 10
à 20 µm. Cette deuxième couche peut être chargée d'éléments durcisseurs ou pas, selon
le but final à obtenir.
[0056] Dans le cas d'un récipient en acier inoxydable à fond en aluminium, l'émail du fond
du récipient peut être de nature diverse, de celle de l'émail recouvrant la paroi
latérale.
[0057] Il est intéressant alors, comme dans la première phase décrite ci-dessus, d'utiliser
en première couche sur ce fond un dépôt d'émail identique à celui décrit dans la première
partie du procédé mais, cette fois, appliqué par sérigraphie, et la seconde couche
sera, cette fois, chargée de matière durcissante et appliquée après surcharge de la
première couche conformément au procédé selon l'invention.
[0058] On obtiendra ainsi un fond émaillé ayant les mêmes performances que celles décrites
précédemment. L'ustensile ainsi obtenu présente l'avantage de n'utiliser alors pour
sa totale partie émaillée qu'un seul moyen d'application, à savoir la sérigraphie.
[0059] Il est intéressant de noter que le présent procédé, du fait de pouvoir obtenir une
deuxième couche performante dans sa masse peut être utilisé sur des matières autres
que l'aluminium revêtu en première couche selon des procédés et des émaux par ailleurs
connus.
[0060] Egalement sur une tôle aluminiée, il est possible d'appliquer sur une première couche
d'émail basse température, normalement, une deuxième couche selon le présent procédé
et dont la migration contrôlée dans la première couche n'atteindra pas la tôle aluminiée.
On aura ainsi réalisé deux couches d'émaux dont la première protègera la matière contre
l'oxydation et la seconde qui pourra être décorative ou/et performante, si elle est
chargée en matière durcissante (cas du fond d'un article de cuisson, par exemple).
[0061] De la même manière, le procédé n'est pas limité en ce qui concerne l'émail basse
température. La deuxième couche, appliquée comme décrit, étant de même nature par
sa fritte que la couche sous-jacente, peut très bien être de fritte haute température
(température de séchage 100 à 150°C, température de cuisson 750 à 850°C) et, de ce
fait, l'on pourra obtenir les mêmes résultats sur, par exemple, des articles culinaires
en tôle émaillée. La particularité étant que l'on peut appliquer sans additif particulier
tel que liant ou hydrofuge une couche identique à une autre sous-jacente et ainsi
obtenir une cohésion de ces deux couches à cuisson unique, identique à ce que serait
une seule couche.