[0001] L'invention concerne une vanne de sécurité destinée à être insérée dans un tube de
production de puits pétrolier en vue d'en assurer l'ouverture ou la fermeture. L'invention
s'étend à des outils, outil de pose et outil de repêchage, en vue de la mise en oeuvre
de ladite vanne.
[0002] Les vannes de sécurité pour puits pétroliers ont pour fonction de stopper automatiquement
la production d'effluent si un incident survient en tête de puits ou en aval de celles-ci.
Elles sont commandées hydrauliquement à l'ouverture depuis la surface et se ferment
automatiquement au moyen d'un puissant ressort de rappel dès l'apparition d'une chute
de pression hydraulique, commandée ou accidentelle. Ces vannes ont fait l'objet de
nombreuses études de mise au point et de perfectionnement, et leur emploi s'est généralisé
en particulier dans les puits éruptifs offshore.
[0003] Lors de leur mise en place, ces vannes sont ancrées dans un manchon-réceptacle logé
dans le tube de production ; l'ancrage est réalisé au moyen de chiens élastiques capables
de subir une expansion radiale qui les amènent à pénétrer dans une gorge d'ancrage
du manchon-réceptacle : ces chiens élastiques sont alors verrouillés dans leur position
d'ancrage grâce à un ressort qui repousse une bague de verrouillage à l'intérieur
desdits chiens.
[0004] Toutefois, les vannes existantes de ce type présentent des défauts. En premier lieu,
l'ancrage est une opération laborieuse effectuée en aveugle à l'intérieur du puits
et elle n'est assortie d'aucune garantie de bonne fin, l'opérateur n'ayant aucun moyen
de savoir si la vanne est correctement ancrée et verrouillée dans le manchon-réceptacle.
En cas de mauvais ancrage, la vanne sera inapte à résister à la pression de l'effluent
lors de sa fermeture, ce qui implique un risque très grave de mise en éruption du
puits. De même, les vannes existantes ne donnent aucune garantie d'ouverture complète
après mise en pression du fluide de commande hydraulique.
[0005] En outre, dans ces vannes connues, les chiens élastiques et le ressort de verrouillage
du système d'ancrage baignent dans l'effluent et sont soumis aux effets de corrosion
et de dépôt de ce dernier.
[0006] La présente invention se propose de fournir une vanne de sécurité perfectionnée,
exempte des défauts sus-évoqués.
[0007] Un objectif de l'invention est en particulier de garantir un ancrage correct de la
vanne lors de sa mise en place dans le puits.
[0008] Un autre objectif est de garantir le fonctionnement satisfaisant de ladite vanne
à l'ouverture et de n'autoriser son ancrage qu'en cas d'ouverture complète.
[0009] Un autre objectif est d'autoriser une remontée facile de la vanne dans tous les cas
(remontée normale pour les opérations de maintenance ou remontée de secours en cas
de non fonctionnement).
[0010] Un autre objectif est de fournir une vanne dont le système d'ancrage ne comporte
aucune pièce élastique susceptible d'être soumise à des effets de corrosion ou dépôt.
[0011] Afin de faciliter la compréhension, la vanne conforme à l'invention est décrite en
la supposant en place dans un puits pétrolier, les termes "haut", "bas", "supérieur",
"inférieur" se référant à cette position.
[0012] La vanne de sécurité visée par l'invention est du type comprenant :
. un corps de vanne de forme générale tubulaire,
. un organe mobile d'obturation situé en partie basse dudit corps et sollicité
vers sa position de fermeture,
. un coulisseau tubulaire agencé pour pouvoir coulisser longitudinalement à l'intérieur
du corps de vanne en vue d'engendrer dans son mouvement descendant l'ouverture de
l'organe d'obturation,
. un ressort de rappel disposé dans un logement annulaire situé entre le coulisseau
et le corps de vanne, de façon à solliciter ledit coulisseau vers une position haute
correspondant à la fermeture de l'organe d'obturation,
. des moyens de déplacement hydraulique du coulisseau vers le bas, comportant
une arrivée de fluide de commande à travers le corps de vanne et un volume étanche
entre le coulisseau et le corps destiné à recevoir le fluide de commande, le coulisseau
présentant une différence de section soumise à la pression du fluide contenu dans
ledit volume étanche de façon à subir un effort vers le bas lorsque ledit volume est
en pression,
. un système d'ancrage situé en partie haute du corps de vanne et adapté pour
assujettir celui-ci dans un manchon-réceptacle logé dans le tube de production, ledit
système comprenant des moyens d'arrêt du corps de vanne dans ledit manchon-réceptacle
et des chiens mobiles radialement en vue de pouvoir pénétrer, dans la position d'arrêt,
dans une gorge d'ancrage du manchon-réceptacle,
. des garnitures d'étanchéité, inférieure et supérieure, disposées autour du corps
de vanne en vue d'assurer une étanchéité à l'interface entre ledit corps de vanne
et le manchon-réceptacle à des niveaux situés au-dessous et au-dessus de l'arrivée
du fluide de commande.
[0013] Selon la présente invention, ladite vanne est caractérisée en ce que son système
d'ancrage est un système mécanique à sollicitation hydraulique, comprenant des moyens
mécaniques de manoeuvre et de verrouillage des chiens, agencés de façon à être soumis
à la pression du fluide de commande contenu dans le volume étanche précité et adaptés
pour repousser radialement lesdits chiens et les verrouiller dans la gorge d'ancrage
sous l'effet de ladite pression.
[0014] Selon un mode de réalisation préféré, ces moyens de manoeuvre et de verrouillage
comprennent :
. un piston-baladeur tubulaire, monté coulissant entre deux positions haute et
basse dans le corps de vanne autour de la partie haute du coulisseau, ledit piston-baladeur
étant agencé pour présenter une surface soumise à la pression du fluide de commande
contenu dans le volume étanche de façon à subir un effort vers le haut lorsque ledit
volume est en pression,
. une douille de verrouillage montée coulissante longitudinalement dans le corps
de vanne au-dessus du piston-baladeur en vue de pouvoir être repoussée vers le haut
par celui-ci, ladite douille présentant une came périphérique adaptée pour venir en
correspondance avec les chiens et repousser radialement ceux-ci dans la position haute
du piston baladeur.
[0015] Ainsi, le verrouillage des chiens s'effectue par la douille de verrouillage, laquelle
est déplacée vers la position de verrouillage par le piston-baladeur lorsque le fluide
de commande est mis sous pression. Aucun moyen élastique n'intervient dans l'obtention
de l'ancrage et du verrouillage, de sorte que sont supprimés les graves problèmes
de corrosions et de dépôts qui affectent les systèmes d'ancrage classiques. En outre,
comme on le verra plus loin, une telle vanne à ancrage commandée hydrauliquement se
prête à la mise en oeuvre de procédures de sécurité, garantissant un ancrage et une
ouverture correctes de ladite vanne.
[0016] Selon une autre caractéristique de l'invention, le corps de vanne est constitué en
partie haute par un corps de verrou tubulaire, composé de deux pièces tubulaires assemblées
dans le prolongement l'une de l'autre par des vis de cisaillement permettant de les
libérer : la pièce inférieure contient les chiens, cependant que la pièce supérieure
est dotée en partie haute d'un profil d'accrochage d'un outil de pose. De plus, selon
une autre caractéristique, la douille de verrouillage comprend dans son alésage une
rainure pour l'insertion de chiens de retenue équipant ledit outil de pose.
[0017] Une telle vanne peut être mise en place dans le puits au moyen de l'outil de pose
ci-après défini, qui ne la libère dans le manchon-réceptacle, lors de la mise en pression
du fluide de commande, qu'en cas d'obtention d'un ancrage et d'un verrouillage correct,
après ouverture complète de celle-ci.
[0018] Cet outil de pose comprend un outil standard de descente au câble, équipé de doigts
d'accrochage du profil d'accrochage de la vanne, ainsi que d'un mandrin de maintien
de l'organe d'obturation en position ouverte ; selon la présente invention, cet outil
comprend un dispositif d'assurance interposé entre l'outil standard et le mandrin
; ce dispositif d'assurance est fixé à l'outil standard par une tige télescopique
et comprend des chiens de retenue radialement rétractables, possédant une tête apte
à s'insérer dans la rainure de la douille de verrouillage de la vanne et, à l'opposé,
un talon adapté pour se loger dans le coulisseau tubulaire de ladite vanne, lesdits
chiens de retenue étant, d'une part, articulés autour d'axes médians sollicités dans
le sens de leur écartement par des moyens élastiques et, d'autre part, sollicités
par d'autres moyens élastiques ayant tendance à écarter leurs talons.
[0019] Par ailleurs, l'invention s'étend à un outil de répêchage permettant le désancrage
et la remontée de la vanne conforme à l'invention. Cet outil de repêchage comprend
ou outil standard de descente au câble, équipé de doigts d'accrochage du profil d'accrochage
de la vanne, ainsi que d'un mandrin de maintien de l'organe d'obturation en position
ouverte ; selon la présente invention, cet outil comprend une tête d'appui interposée
entre l'outil standard et le mandrin, ladite tête d'appui possédant une face inférieure
apte à venir au contact de l'extrémité haute de la douille de verrouillage de la vanne,
en vue de pouvoir repousser celle-ci vers le bas lors de la procédure de repéchage
(détaillée plus loin).
[0020] D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention ressortiront de la description
qui suit en regard des dessins annexés, lesquels en présentent, à titre d'exemple
non limitatif, un mode de réalisation préférentiel ; sur ces dessins qui font partie
intégrante de la présente description :
- la figure 1 est une vue en coupe axiale par un plan vertical, d'une vanne conforme
à l'invention, en position ouverte, ancrée dans son manchon-réceptacle,
- la figure 2 est une demi-coupe de détail du système d'ancrage de ladite vanne,
- la figure 3 est une vue similaire à celle de la figure 1, la vanne se trouvant dans
la position de fermeture,
- la figure 4 est une coupe transversale de la vanne par un plan AAʹ (le manchon réceptacle
n'étant pas représenté sur cette coupe),
- la figure 5 est une vue schématique, en coupe axiale, de la vanne accrochée à un
outil de pose permettant de réaliser son ancrage, (l'outil de pose n'étant pas hachuré
à cette figure pour rendre celle-ci plus claire),
- la figure 6 est une coupe axiale montrant de façon plus détaillée l'outil de pose,
- la figure 7 est une coupe transversale selon BBʹ de l'outil de pose (la vanne n'étant
pas figurée),
- la figure 8 est une coupe axiale illustrant l'opération d'ancrage normal de la vanne,
avant remontée de l'outil de pose,
- la figure 9 est une coupe axiale, illustrant le cas d'un fonctionnement défectueux
de la vanne, celle-ci demeurant accrochée à l'outil de pose en vue de sa remontée,
- la figure 10 est une coupe axiale de détail de la vanne accrochée à un outil de
repêchage, permettant de réaliser son désancrage et sa remontée,
- enfin la figure 11 est une coupe axiale, illustrant la procédure de désancrage de
secours de la vanne en cas d'impossibilité de purger son circuit hydraulique de commande.
[0021] La vanne de sécurité représentée à titre d'exemple aux figures 1 a 4 est destinée
à équiper un tube de production de puits pétrolier doté d'un manchon-réceptacle 1.
De façon traditionnelle, ce manchon-réceptacle est pourvu d'une ligne d'arrivée de
fluide de commande 1a et d'une gorge d'ancrage 1b dont les bordures sont en forme
de rampe conique.
[0022] Ladite vanne peut avantageusement présenter la structure générale de la vanne perfectionnée
décrite dans la demande de brevet FR déposée simultanément par la demanderesse ; cette
vanne comprend un corps de vanne de forme générale tubulaire, constitué de plusieurs
pièces tubulaires assujetties les unes aux autres : corps de verrou supérieur 2, porte-joint
supérieur 3 portant une garniture d'étanchéité supérieure 15, entretoise tubulaire
4, bague-écrou de blocage 5, chemise de ressort 6 possédant un talon supérieur 6a
portant une garniture d'étanchéité inférieure 16, manchon inférieur 7, corps d'obturateur
8. Le porte-joint 3 et l'entretoise 4 sont percés de lumières 3a, 4a pour le passage
du fluide de commande provenant de la ligne 1a.
[0023] A l'intérieur du corps de vanne, est monté un coulisseau tubulaire 9 apte à se déplacer
longitudinalement dans le corps de vanne, entre une position basse (correspondant
à l'ouverture) représentée à la figure 1 et une position haute (correspondant à la
fermeture) représentée à la figure 3. Ce coulisseau est rappelé vers sa position haute
par un ressort de rappel 10 et est commandé hydrauliquement vers le bas par le fluide
de commande arrivant par la ligne 1a, lorsque cette dernière est mise sous pression.
[0024] En partie basse, le corps d'obturateur 8 comporte un organe mobile d'obturation,
constitué en l'exemple par un clapet 11 qui est articulé sur ledit corps de façon
à pouvoir pivoter entre une position d'ouverture escamotée sur le côté (figure 1)
et une position de fermeture où ledit clapet obture le corps de vanne en s'appliquant
contre un joint d'étanchéité porté par celui-ci (figure 3). Le clapet 11 est rappelé
vers la position de fermeture par un ressort 12 disposé autour de son axe d'articulation.
Il est à noter que cet organe d'obturation, connu en lui-même, peut être d'un autre
type et en particulier un organe à balle dans lequel l'obturation est assurée par
une partie sphérique apte à se déplacer longitudinalement avec une rotation associée,
entre une position d'ouverture et une position de fermeture (un ressort rappelant
la balle vers cette dernière position).
[0025] Sous l'effet de la commande hydraulique, le coulisseau 9 est déplacé vers sa position
basse jusqu'à venir en butée avec le nez de vanne 8a : ledit coulisseau repousse alors
l'organe d'obturation 11 et le maintient dans la position d'ouverture. Lorsque la
pression du fluide de commande baisse accidentellement ou volontairement, le ressort
de rappel 10 engendre un déplacement du coulisseau vers le haut, jusqu'à sa position
haute où celui-ci se trouve en retrait dans le manchon inférieur 7 (figure 3). L'organe
d'obturation 11 est alors libéré et se referme sous l'action de son propre ressort
12.
[0026] De façon classique, le manchon inférieur 7 est équipé d'une soupape d'équilibrage
13 qui est actionnée, lors de la réouverture, au début de la descente du coulisseau,
par une came 9a de ce dernier, en vue d'autoriser un équilibrage des pressions en-deçà
et au-delà de l'organe d'obturation 11.
[0027] A l'opposé de cet organe d'obturation, la vanne est équipée d'un système d'ancrage
mécanique à sollicitation hydraulique, qui fait plus particulièrement l'objet de la
présente invention et qui comprend essentiellement le corps de verrou 2, des chiens
d'ancrage 54, une douille de verrouillage 55 et un piston-baladeur 58.
[0028] Le corps de verrou est vissé par un filetage 50 sur le tronçon contigu du corps de
vanne (constitué par le porte-joint supérieur 3). Son extrémité basse 51c forme intérieurement
une saillie appelée à servir de butée pour le piston-baladeur 58 en position haute.
[0029] Ce corps de verrou est composé de deux pièces tubulaires, inférieure 51 et supérieure
52, qui sont assemblées dans le prolongement l'une de l'autre par des vis de cisaillement
telles que 53. Ces vis sont adaptées pour se rompre au-delà d'un seuil de cisaillement
prédéterminé afin de libérer les deux pièces 51 et 52 et de permettre, comme on le
verra plus loin, une remontée de la vanne en cas de fonctionnement défectueux.
[0030] La pièce inférieure 51 est dotée de chiens flottants tels que 54, qui sont logés
dans des lumières de guidage de celle-ci. En l'exemple représenté à la figure 4, ces
chiens sont au nombre de quatre répartis autour de ladite pièce. Chaque chien formé
par un dé possède des chanfreins externes supérieur et inférieur, et interne inférieur,
de façon à pouvoir jouer radialement lorsque la douille de verrouillage 55 ou le manchon-réceptacle
1 vient en appui contre l'un de ces chanfreins. De plus, des épaulements 54a, prévus
latéralement à l'intérieur de chaque chien, interdisent l'échappement complet vers
l'extérieur de chaque chien en venant en butée contre la pièce 51 du corps de verrou.
Chaque chien peut ainsi faire saillie du corps de verrou comme le représente les figures
2 et 4 (position d'ancrage) ou au contraire s'escamoter dans celui-ci (comme représenté
aux figures 5 ou 6).
[0031] La pièce inférieure 51 du corps de verrou comporte un épaulement d'arrêt 51a, qui
est situé au-dessous et à proximité des chiens 54. Cet épaulement présente la forme
d'une rampe conique orientée vers le bas, de façon à venir au contact de la face inférieure
conique 1bi de la gorge d'ancrage 1b lorsque la vanne est descendue dans le manchon-réceptacle
1. Le corps de verrou présente, au-dessus de cet épaulement 51a, un diamètre légèrement
plus grand qu'au-dessous de celui-ci, l'alésage du manchon-réceptacle 1 ayant des
formes conjuguées. Ainsi, lors de la mise en place, la descente de la vanne dans le
tube de production est arrêtée lorsque son épaulement 51a vient au contact de la face
inférieure 1bi de la gorge d'ancrage, les chiens 54 se trouvant alors en regard de
ladite gorge.
[0032] En outre, la pièce inférieure 51 du corps de verrou est intérieurement dotée au-dessous
du niveau des chiens, d'un épaulement d'accrochage 51b présentant la forme d'une rampe
conique orientée vers le bas. Comme on le verra plus loin, cet épaulement permet l'accrochage
de la douille de verrouillage 55 à la pièce 51 en cas de cisaillement des vis 53.
[0033] Par ailleurs, la pièce supérieure 52 du corps de verrou est dotée en partie haute
d'un profil d'accrochage 52a qui, de façon classique, permet d'accrocher la vanne
à un outil de pose lors de sa mise en place dans le tube de production.
[0034] Cette pièce supérieure 52 comprend également une face interne 52b qui présente la
forme d'une rampe conique orientée vers le bas, adaptée pour servir d'appui extrême
à la douille de verrouillage 55 et pour transmettre à la pièce 52 les efforts vers
le haut subis par ladite douille.
[0035] La pièce supérieure 52 comprend enfin un épaulement interne 52c qui présente la forme
d'une rampe conique orientée vers le haut, en vue de permettre un accrochage de ladite
pièce supérieure 52 sur la douille de verrouillage 55 après rupture des vis de cisaillement
53.
[0036] Le déplacement radial des chiens 54 vers leur position d'ancrage et le verrouillage
de ceux-ci dans cette position sont assurés par la douille de verrouillage 55 déjà
évoquée, cette douille étant déplacée longitudinalement à cet effet par le piston-baladeur
58.
[0037] Ladite douille de verrouillage 55 est montée coulissante dans le corps de verrou
avec interposition d'un joint d'étanchéité 59 à l'interface douille/pièce inférieure
51 ; elle possède une came périphérique 56 qui est adaptée pour repousser radialement
les chiens 54 vers l'extérieur lorsqu'elle parvient au niveau de ceux-ci.
[0038] Cette came 56 possède une face supérieure 56a, qui présente la forme d'une rampe
conique orientée vers le haut, de façon à pouvoir repousser les chiens 54 lorsqu'elle
rentre en contact avec ceux-ci. De plus, cette face supérieure 56a est adaptée pour
venir en bout de course en appui contre la face interne 52b de la pièce supérieure
52 du corps de verrou, en vue de la transmission à cette dernière des efforts vers
le haut subis par la douille 55.
[0039] Ladite douille de verrouillage 55 est en outre pourvue d'un épaulement d'accrochage
55a, situé au-dessous du niveau de sa came 56 et conjugé de l'épaulement d'accrochage
51b de la pièce 51 de façon à pouvoir coopérer avec ce dernier en cas de cisaillement
des vis 53 après dégagement vers le haut de la came 56 par rapport aux chiens 54 :
la pièce 51 se trouve alors accrochée à la douille 55.
[0040] De plus, la douille de verrouillage 55 est extérieurement pourvue en partie haute
d'un accrochage périphérique 57, constitué en l'exemple par une bague vissée autour
de celle-ci. Cette bague présente une face inférieure conique 57a, adaptée pour pouvoir
venir en contact avec l'épaulement interne 52c de la pièce supérieure 52 du corps
de verrou, en vue de réaliser un accrochage de ladite pièce supérieure sur ladite
douille après rupture des vis de cisaillement 53.
[0041] Enfin, la douille de verrouillage comprend, dans son alésage, une rainure circulaire
55b qui, lors de la mise en place, permet à l'outil de pose de la maintenir (grâce
à des chiens de retenue décrits plus loin, que comporte celui-ci). En l'exemple,
cette rainure 55b est ménagée au niveau de la came 56 de façon à profiter de la surépaisseur
conditionnée par celle-ci.
[0042] Par ailleurs, le piston-baladeur 58 qui est appelé à déplacer la douille de verrouillage
55 vers sa position haute d'ancrage est formé par un tronçon de tube, adapté pour
pouvoir coulisser de façon étanche entre le corps de vanne (partie haute du porte-joint
3) et l'extrémité supérieure du coulisseau 9.
[0043] Ce piston-baladeur 58 est pourvu d'un joint d'étanchéité interne 21 à l'interface
coulisseau/piston-baladeur, et d'un joint d'étanchéité externe 24 à l'interface piston-baladeur/corps
de vanne ; ces joints qui limitent en partie haute le volume étanche contenant le
fluide de commande sont de diamètres différents de façon à définir une surface par
laquelle le piston-baladeur est soumis à la pression du fluide de commande en vue
d'engendrer son déplacement vers le haut.
[0044] Le volume étanche contenant le fluide de commande est par ailleurs limité :
. en partie basse, à l'interface coulisseau/corps de vanne, par un joint d'étanchéité
inférieur 22,
. et, de part et d'autre de l'arrivée du fluide de commande 3a, 4a, à l'interface
manchon-réceptacle/corps de vanne par les garnitures d'étanchéité 15 et 16.
[0045] Le coulisseau 9 destiné à repousser l'organe d'obturation 11 vers sa position d'ouverture
présente un diamètre externe plus grand au niveau du joint inférieur 22 qu'au niveau
du joint supérieur 21 : grâce à cette différence de section, ce coulisseau est soumis
à la pression du fluide de commande qui tend à le déplacer vers le bas et à comprimer
son ressort de rappel 10.
[0046] Ainsi dans la vanne conforme à l'invention, le fluide de commande agit en premier
lieu, sur le piston-baladeur 58 pour tendre à le déplacer vers le haut depuis une
position basse où celui-ci se trouve en butée contre un épaulement 3b du porte-joint
3 (figure 2) vers une position haute où ledit piston-baladeur vient en butée contre
la saillie 51c que forme l'extrémité basse de la pièce 51 (figures 1 et 2). Au cours
de son déplacement, le piston-baladeur repousse la douille de verrouillage 55 amenant
la came 56 de celle-ci à manoeuvrer radialement les chiens 54 et à les verrouiller.
[0047] D'autre part, le fluide de commande agit sur le coulisseau 9 pour tendre à le déplacer
vers le bas, depuis une position haute d'obturation (figure 3) où une bague-écrou
19 (solidarisée audit coulisseau pour servir d'appui au ressort de rappel 10) vient
en butée supérieure contre le talon 6a de la chemise de ressort, vers une position
basse d'ouverture (figure 1) où ledit coulisseau vient en butée contre le nez de vanne
8a.
[0048] La structure de la vanne conforme à l'invention ayant été décrite en détail, on va
préciser ci-après les procédures d'ancrage et de désancrage et décrire les outils
correspondants, dits outil de pose et outil de repéchage, en référence aux figures
5 à 11.
[0049] Les figures 5 et 6 présentent une vanne conforme à l'invention, accrochée à un outil
de pose, en vue de sa mise en place dans un puits pétrolier.
[0050] Cet outil de pose comprend, en partie haute, un outil standard de descente au câble
60, connu en soi, qui de façon classique est équipé, d'une part, de doigts d'accrochage
61, d'autre part, d'un mandrin inférieur 62 (souvent désigné par le terme "prong").
Les doigts 61 permettent de suspendre la vanne à l'outil par son profil d'accrochage
52a, cependant que la mandrin 62 a pour fonction de maintenir ouvert l'organe d'obturation
11 pendant la descente afin d'éviter les phénomènes de pistonnage.
[0051] L'outil de pose conforme à l'invention est pourvu d'un dispositif d'assurance 63
interposé entre l'outil standard et le mandrin ; ce dispositif d'assurance est fixé
à l'outil standard par l'intermédiaire d'une tige télescopique 64 qui lui confère
une faculté de translation longitudinale vers le haut.
[0052] Le dispositif d'assurance comprend un corps central 65 vissé en partie haute sur
la tige télescopique 64 et portant en partie basse le mandrin 62 vissé dans un taraudage
conique de celui-ci. Ce corps 65 présente une forme générale cylindrique, dans lequel
sont ménagés, d'une part, deux fraisages opposés servant de logement à deux chiens
de retenue 67 ci-après décrit, d'autre part, deux méplats latéraux 65a pour autoriser
le passage de l'effluent.
[0053] Ce corps porte un ressort transversal 66 traversant une lumière de celui-ci, ressort
aux extrémités duquel sont articulés les deux chiens de retenue 67. Ces chiens sont
ainsi maintenus élastiquement par le ressort 66 qui a tendance à les écarter, chacun
d'eux pouvant pivoter autour de son axe d'articulation 68. Comme l'illustre la figure
7, ces axes 68 sont guidés par des glissières 65b pratiquées dans le corps 65 de façon
à définir une position d'écartement maximum lorsque les axes viennent en butée au
fond des glissières.
[0054] Chaque chien 67 possède, en partie haute, une tête 67a de forme adaptée pour s'insérer
et s'encliqueter dans la rainure 55b de la douille de verrouillage 55, comme le représente
la figure 6.
[0055] En outre, chaque chien 67 possède en partie basse un talon 67b agencé pour se loger
dans le coulisseau tubulaire 9 de la vanne. Au voisinage des talons 67b, un autre
ressort 69 est prévu entre les deux chiens pour solliciter leurs talons dans le sens
de leur écartement.
[0056] La mise en place de la vanne au moyen d'un tel outil de pose est réalisée de la façon
suivante.
[0057] La vanne étant hors pression, son coulisseau 9 se trouve en position haute par l'action
du ressort de rappel 10 ; de plus, le piston-baladeur 58 et la douille de verrouillage
55 sont en position basse, les chiens 54 de la vanne étant libres de s'effacer. L'outil
de pose est introduit dans la vanne par son orifice supérieur : ses chiens de retenue
67a s'effacent au niveau de la douille de verrouillage 55 par l'effet du ressort 66.
Lorsque les doigts 61 de l'outil s'accrochent sur le profil d'accrochage 52a de la
vanne, les chiens de retenue 67a parviennent au niveau de la rainure 55b de cette
douille, et pénètrent et s'encliquettent dans celle-ci sous l'action du ressort 66.
Dans cette position schématisée aux figures 5 et 6, les talons 67b des chiens de retenue
sont logés dans le coulisseau 9 de la vanne et repoussés vers le centre, avec compression
du ressort 69. De plus, le mandrin 62 repousse l'organe d'obturation 11 qu'il maintient
ouvert.
[0058] L'ensemble est alors descendu de façon traditionnelle dans le puits pétrolier, jusqu'à
ce que la vanne pénètre dans le manchon-réceptacle 1 de celui-ci (généralement situé
à environ 150 m de la surface). L'effort d'engagement des garnitures d'étanchéité
15 et 16 est vaincu de façon classique à l'aide d'une coulisse standard, accrochée
au-dessus de l'outil de pose pour percuter celui-ci à la manière d'un marteau. Les
chiens 54 de la vanne qui sont flottants s'effacent à l'entrée du manchon-réceptacle.
[0059] L'engagement dans le manchon-réceptacle se poursuit jusqu'à ce que la vanne soit
arrêtée par l'épaulement d'arrêt 1bi du manchon-réceptacle, contre lequel vient en
butée l'épaulement d'arrêt 51a de celle-ci (figure 8).
[0060] On pressurise alors le circuit de fluide de commande ; l'huile pénètre dans le volume
étanche décrit précédemment et monte en pression. Le piston-baladeur 58 de la vanne
subit une force vers le haut et monte en repoussant la douille de verrouillage 55
jusqu'à sa position haute. Au cours de son déplacement, la douille manoeuvre les chiens
54 et les verrouille à l'intérieur de la gorge d'ancrage 1b comme le montre la figure
6 : la vanne est ancrée.
[0061] Il est à noter que, en remontant, la douille 55 qui est toujours accrochée aux chiens
de retenue 67 du dispositif d'assurance, déplace ce dernier vers le haut par le jeu
de la tige télescopique 64.
[0062] La pression de l'huile continue à monter jusqu'à vaincre la force de rappel du ressort
10 : le coulisseau 9 se déplace alors vers le bas jusqu'à venir en butée contre le
nez de vanne 8a ; l'organe d'obturation est repoussé vers la position d'ouverture
: la vanne est ouverte (position de la figure 1).
[0063] En fin de course, le coulisseau 9 dégage les talons 67b des chiens de retenue de
l'outil et, sous l'action du ressort 69, ces chiens pivotent autour de leur articulation
68 et leur tête 67a s'efface vers le centre comme l'illustre la figure 8. La douille
de verrouillage 55 est ainsi libérée de l'outil de pose.
[0064] Cet outil de pose peut alors être remonté de façon traditionnelle (après dégagement
classique des doigts d'accrochage 61 par rapport au profil d'accrochage 52a de la
vanne).
[0065] Il est essentiel de souligner que l'outil de pose ne relâche la vanne par effacement
des chiens de retenue 67a que lorsque l'ancrage de celle-ci est réalisé et lorsqu'elle
se trouve en position d'ouverture totale. A défaut, les talons 67b des chiens de retenue
demeurent enserrés dans le coulisseau, et leur tête 67a reste en prise dans la douille
de verrouillage 55 de la vanne.
[0066] Dans le cas où l'une des conditions de fonctionnement correct n'est pas satisfaite
(ancrage non réalisé ou ouverture défectueuse), la vanne reste donc accrochée à l'outil
de pose et remonte avec celui-ci.
[0067] Cette défaillance peut provenir de multiples causes: détérioration des garnitures
d'étanchéité 15 et 16 en cours de descente ou détérioration du manchon-réceptacle
au niveau desdites garnitures (interdisant une mise en pression du volume étanche
de fluide de la vanne), dépôt dû à l'effluent dans la gorge d'ancrage 1b, (empêchant
la sortie des chiens 54)...
[0068] En cas de telles déficiences, la remontée de la vanne est assurée, après dégagement
des doigts 61 de l'outil (figure 7), en opérant des percussions vers le haut au moyen
de la coulisse. Les chiens de retenue 67 de l'outil demeurant accrochés à la douille
de verrouillage 55 transmettent à ladite douille les efforts vers le haut et amènent
la face supérieure 56a de sa came en butée contre la face interne 52b de la pièce
supérieure 52 du corps de verrou. Les chiens 54 de la vanne, mécaniquement repoussés
vers l'extérieur, font point fixe, de sorte que les coups de coulisse se répercutent
sur les vis de cisaillement 53 qui cassent. La douille 55 libérée peut remonter dans
le corps de verrou jusqu'à ce que son épaulement d'accrochage 55a vienne en butée
contre l'épaulement conjugué 51b de la pièce 51 du corps de verrou comme l'illustre
la figure 9. Les chiens 54 sont à nouveau libérés et les coups de coulisse supplémentaires
engendrent une remontée de la vanne dans le manchon-réceptacle 1, avec dégagement
des garnitures d'étanchéité 15 et 16.
[0069] Par ailleurs, la vanne une fois correctement ancrée dans le puits pétrolier peut
être refermée de façon classique par une purge volontaire ou accidentelle de sa ligne
de commande hydraulique. Elle vient alors dans la position de la figure 3. Le ressort
de rappel 10 a entraîné un déplacement vers le haut du coulisseau 9, libérant l'organe
d'obturation 11 lequel se referme sous l'action de son ressort propre 12 aidé par
le débit du puits.
[0070] Une fois la vanne fermée, le puits ne débite plus, mais les pressions sont équilibrées
au-dessus et au-dessous de l'organe 11 tant que le tube de production n'est pas purgé
dans son tronçon supérieur. La pression qui règne dans ce dernier agit sur le piston-baladeur
58 qui redescend dans sa position basse ; toutefois, la douille 55 reste en place
grâce à la dureté du joint 59.
[0071] Lorsque l'on effectue la purge du tronçon supérieur du tube de production, la pression
amont du puits s'applique sur la section complète de la vanne ; les chiens 54 de la
vanne viennent alors s'appliquer contre la face supérieure conique de la gorge d'ancrage
1b, ce qui conditionne un effet de verrouillage de la douille 55 d'autant plus puissant
que la pression du puits est élevée : la vanne bénéficie d'un auto-verrouillage proportionnel
à la pression du puits.
[0072] La réouverture de la vanne est réalisée en mettant à nouveau en pression la ligne
de commande hydraulique : le piston-baladeur 58 remonte contre la douille 55 et contre
sa butée 51c et l'ouverture se produit comme précédemment expliqué par déplacement
du coulisseau 9 vers le bas sous la pression du fluide de commande.
[0073] Par ailleurs, le désancrage et la remontée de la vanne conforme à l'invention peuvent
être réalisés au moyen d'ou outil de repêchage tel que schématisé à la figure 10.
[0074] Cet outil de repêchage comprend en partie haute un outil standard de descente au
câble 70, identique à l'outil standard 60 de l'outil de pose. Cet outil standard 70
est équipé, d'une part, de doigts d'accrochage 71 adaptés pour coopérer avec le profil
d'accrochage 52a de la vanne, d'autre part, d'un manchon inférieur 72 ("prong") propre
à maintenir ouvert l'organe d'obturation 11 de la vanne pendant la descente.
[0075] L'outil de repêchage conforme à l'invention est pourvu d'une tête d'appui 73 interposée
entre l'outil standard 70 et le manchon 72. Cette tête est vissée par un filetage
conique sous l'outil standard et porte le mandrin 72, lequel est vissé dans celle-ci
par un filetage conique.
[0076] Ladite tête 73, de forme générale cylindrique, possède une face inférieure 73a apte
à venir au contact de l'extrémité haute de la douille de verrouillage 55 de la vanne.
[0077] La ligne de commande hydraulique étant purgée, on percute l'outil vers le bas au
moyen d'une coulisse classique pour repousser la douille de verrouillage 55 vers le
bas par l'action de la tête d'appui 73 et pour engager les doigts 71 de l'outil dans
le profil d'accrochage 52a de la vanne. La douille de verrouillage descend jusqu'à
venir en butée contre le piston-baladeur 58, lui-même en butée contre l'épaulement
3b du porte-joint 3 : les chiens 54 de la vanne sont libérés et peuvent s'effacer
vers l'intérieur.
[0078] On engendre alors des percussions vers le haut sur l'outil qui, par l'entremise des
doigts d'accrochage 71, entraîne un déboîtement des garnitures d'étanchéité 15 et
16, la vanne étant ensuite remontée au câble.
[0079] Dans le cas où la ligne de commande hydraulique s'avèrerait impossible à purger,
il n'est plus possible d'accrocher les doigts 71 de l'outil au profil d'accrochage
52a de la vanne, puisque la douille 55 est maintenue en position haute par la pression.
[0080] On utilise alors pour réaliser le désancrage, une procédure de secours au moyen de
l'outil précédent dans lequel la tête 73 a été retirée (figure 11), le mandrin 72
étant directement vissé sous l'outil standard 70. (A cet effet, le taraudage de la
tête 73 est identique à celui de l'outil standard pour permettre d'effectuer cette
modification).
[0081] L'outil ainsi modifié peut s'accrocher par ses doigts 71 sur le profil d'accrochage
52a de la vanne, même si la douille 55 se trouve bloquée en position haute. Après
obtention de cet accrochage, on tape vers le haut à l'aide de la coulisse jusqu'à
cisailler les vis 53, comme l'illustre la figure 11.
[0082] La pièce supérieure 52 du corps de verrou est alors libérée et remonte avec l'outil
70 jusqu'à ce que son épaulement interne 52c vienne en butée contre la bague supérieure
57 de la douille de verrouillage 55. Cette douille 55 se déplace alors à son tour
vers le haut jusqu'à ce que son éqaulement d'accrochage 55a vienne en butée contre
l'épaulement conjugué 51b de la pièce inférieure 51 du corps de verrou.
[0083] Dans cette position, les chiens 54 de la vanne sont libérés et l'ensemble peut remonter
sous l'effet des chocs vers le haut de la coulisse : les garnitures d'étanchéité 15
et 16 se dégagent du manchon-réceptacle 1 et la vanne remonte dans le puits (les différentes
pièces du verrou se trouvant accrochées les unes aux autres : pièce inférieure 51
accrochée à la douille 55, douille 55 accrochée à la pièce supérieure 52, pièce supérieure
52 accrochée à l'outil).
1/ - Vanne de sécurité destinée à être insérée dans un tube de production de puits
pétrolier en vue d'en assurer l'ouverture ou la fermeture, ladite vanne comprenant
:
. un corps de vanne de forme générale tubulaire,
. un organe mobile d'obturation (11), situé en partie basse dudit corps et sollicité
vers sa position de fermeture,
. un coulisseau tubulaire (9) agencé pour pouvoir coulisser longitudinalement
à l'intérieur du corps de vanne en vue d'engendrer dans son mouvement descendant l'ouverture
de l'organe d'obturation,
. un ressort de rappel (10) disposé dans un logement annulaire situé entre le
coulisseau et le corps de vanne, de façon à solliciter ledit coulisseau vers une position
haute correspondant à la fermeture de l'organe d'obturation,
. des moyens de déplacement hydraulique du coulisseau vers le bas, comportant
une arrivée de fluide de commande (3a, 4a)à travers le corps de vanne et un volume
étanche entre le coulisseau et le corps destiné à recevoir le fluide de commande,
le coulisseau présentant une différence de section soumise à la pression du fluide
contenu dans ledit volume étanche de façon à subir un effort vers le bas lorsque ledit
volume est en pression,
. un système d'ancrage situé en partie haute du corps de vanne et adapté pour
assujettir celui-ci dans un manchon-réceptacle (1) logé dans le tube de production,
ledit système comprenant des chiens (54) mobiles radialement pour pouvoir pénétrer
dans une gorge d'ancrage (1b) du manchon-réceptacle, un piston-baladeur tubulaire
(58) monté coulissant dans le corps de vanne et agencé pour présenter une surface
soumise à la pression du fluide de commande de façon à subir un effort vers le haut
lorsque ledit fluide de commande est en pression, et une douille de verrouillage (55)
montée en équipression au-dessus du piston-baladeur en vue de pouvoir être repoussée
vers le haut par celui-ci, ladite douille possédant une câme périphérique (56) adaptée
pour repousser radialement les chiens lorsqu'elle parvient à leur niveau dans une
position dite d'ancrage,
. des garnitures d'étanchéité, inférieure (16) et supérieure (15), disposées
autour du corps de vanne en vue d'assurer une étanchéité à l'interface entre ledit
corps de vanne et le manchon-réceptacle à des niveaux situés au-dessous et au-dessus
de l'arrivée du fluide de commande, ladite vanne de sécurité étant caractérisée en
ce que :
. le piston-baladeur (58) est monté coulissant dans le corps de vanne pour pouvoir
se déplacer librement dans ledit corps entre une position basse de butée et une position
haute de butée, ledit piston étant uniquement soumis aux pressions fluides en l'absence
de tout blocage mécanique sur la hauteur de son déplacement,
. la douille de verrouillage (55) en équipression est montée coulissante dans
le corps de vanne indépendamment du piston-baladeur de façon que ce dernier puisse
uniquement exercer sur celle-ci une poussée vers le haut sans possibilité d'entraînement
de ladite douille lorsque celle-ci se trouve dans la position haute d'ancrage,
. le corps de vanne est pourvu sur sa surface périphérique d'un épaulement d'arrêt
(51a) agencé pour coopérer dans la position d'ancrage avec des moyens d'arrêt (1bi)
du manchon-réceptacle, ledit corps de vanne présentant un diamètre plus faible dans
son tronçon situé au-dessous dudit épaulement d'arrêt de façon à permettre son introduction
dans le manchon-réceptacle jusqu'à ce que son épaulement d'arrêt (51a) vienne en butée
contre les moyens d'arrêt (1bi) dudit manchon-réceptacle.
2/ - Vanne de sécurité selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'un joint (59)
est interposé entre la douille de verrouillage (55) et le corps de vanne (51) en vue
de garantir, grâce à sa dureté, le maintien en place de ladite douille.
3/ - Vanne de sécurité selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que
:
. les garnitures d'étanchéité (15, 16) sont positionnées immédiatement au-dessus
et au-dessous d'une entrée (3a, 4a) de fluide de commande dans le corps de vanne,
de sorte que ledit fluide pénètre directement à l'intérieur dudit corps de vanne,
entre ce dernier et le coulisseau (9),
. le volume étanche contenant le fluide de commande est entièrement situé entre
ledit corps de vanne et ledit coulisseau,
. ledit volume étanche est limité en partie haute, d'une part, par un joint
d'étanchéité (24) situé sur la surface externe du piston-baladeur (58) à l'interface
piston-baladeur/corps de vanne, d'autre part, par un joint d'étanchéité (21) de diamètre
inférieur au premier, situé sur la surface interne du piston-baladeur (58) à l'interface
piston-baladeur/coulisseau, ledit coulisseau (9) présentant une hauteur adaptée pour
recouvrir au moins partiellement ledit piston-baladeur quelle que soit la position
relative de ces organes.
4/ - Vanne de sécurité selon l'une des revendications 1, 2, ou 3, caractérisée en
ce que la douille de verrouillage (65) comprend dans son alésage une rainure (55b)
de section adaptée pour l'insertion de chiens de retenue équipant un outil de pose.
5/ - Vanne de sécurité selon l'une des revendications 1, 2, 3 ou 4, dans laquelle
:
. le corps de vanne est constitué en partie haute par un corps de verrou tubulaire
(51, 52) vissé sur le tronçon contigu inférieur (3) dudit corps de vanne,
. le piston-baladeur (58) est monté librement coulissant dans ledit tronçon
contigu inférieur (3) en l'absence de blocage, l'extrémité basse (51c) du corps de
verrou formant intérieurement une saillie de butée du piston-baladeur en position
haute ,
. la douille de verrouillage (55) est montée librement coulissante dans le corps
de verrou de façon à pouvoir reposer contre l'extrémité supérieure du piston-baladeur
(58).
6/ - Vanne de sécurité selon la revendication 5, caractérisée en ce que :
(a) le corps de verrou est composé de deux pièces tubulaires : une pièce supérieure
(52) et une pièce inférieure (51) assemblées dans le prolongement l'une de l'autre
par des vis de cisaillement (53) permettant de les libérer,
(b) la pièce supérieure (52) dudit corps de verrou est dotée :
. en partie haute, d'un profil (52a) d'accrochage d'un outil de pose,
. à un niveau inférieur, d'un épaulement interne (52c),
. à un niveau inférieur, d'une face interne (52b) agencée pour pouvoir servir
d'appui à la face supérieure (56a) de la câme (56) de la douille de verrouillage (55)
afin de transmettre à ladite pièce supérieure les efforts vers le haut subis par la
douille de verrouillage,
(c) la pièce inférieure (51) dudit corps de verrou contient les chiens (54) et est
intérieurement dotée, au-dessous du niveau de ces chiens, d'un épaulement d'accrochage
(51b),
(d) la douille de verrouillage est dotée :
. au-dessous du niveau de sa câme (56), d'un épaulement d'accrochage (55a) conjugué
de celui (51b) de la pièce inférieure (51), lesdits épaulements d'accrochage étant
agencés pour pouvoir coopérer après dégagement vers le haut de la câme (56) par rapport
aux chiens (54), en vue de réaliser, dans cette position, un accrochage de la pièce
inférieure (51) sur la douille (55),
. en partie haute, d'un accrochage périphérique (57) adapté pour pouvoir venir
au contact de l'épaulement interne (52c) de la pièce supérieure (52) en vue de réaliser
un accrochage de ladite pièce supérieure sur la douille après rupture des vis de cisaillement
(53).
7/ - Outil de pose en vue de la pose d'une vanne conforme aux revendications 4 et
6 prises ensemble, comprenant un outil standard de descente au câble (60), équipé
de doigts d'accrochage (61) du profil d'accrochage (52a) de la vanne, ainsi que d'un
mandrin (62) de maintien de l'organe d'obturation (11) en position ouverte, ledit
outil de pose étant pourvu d'un dispositif d'assurance (63) interposé entre l'outil
standard (60) et le mandrin (62), et étant caractérisé en ce que ledit dispositif
d'assurance est fixé à l'outil standard par une tige télescopique (64) et comprend
des chiens de retenue radialement rétractables (67), possédant chacun une tête (67a)
apte à s'insérer et s'encliqueter dans la rainure (55b) de la douille de verrouillage
de la vanne et, à l'opposé, un talon (67b) agencé pour se loger dans le coulisseau
tubulaire (9)de ladite vanne, lesdits chiens de retenue (67) étant, d'une part, articulés
autour d'axes médians (68) sollicités dans le sens de leur écartement par des moyens
élastiques (66) et, d'autre part, sollicités par d'autres moyens élastiques (69) ayant
tendance à écarter leurs talons (67b).
8/ - Procédé de mise en place d'une vanne conforme aux revendications 4 et 6 au moyen
d'un outil de pose conforme à la revendication 7, caractérisé en ce qu'il consiste
:
. la vanne étant hors pression, à introduire dans celle-ci l'outil de pose jusqu'à
ce que les doigts (61) dudit outil s'accrochent sur le profil d'accrochage (52a) de
la vanne et que ses chiens de retenue (67a) parviennent au niveau de la rainure (55b)
de la douille de verrouillage, pénètrent et s'encliquettent dans celle-ci,
. à descendre l'ensemble dans le puits en réalisant un battage vers le bas de
l'outil de pose pour vaincre l'effort d'engagement des garnitures d'étanchéité (15,
16) dans le manchon-réceptacle, jusqu'à ce que l'épaulement d'arrêt (51a) de la vanne
vienne en butée contre les moyens d'arrêt (1bi) du manchon-réceptacle,
. à mettre en pression le fluide de commande en vue de déplacer hydrauliquement
le piston-baladeur (58) et de repousser la douille de verrouillage (55) jusqu'à sa
position haute d'ancrage, entraînant le verrouillage des chiens (54) à l'intérieur
de la gorge d'ancrage (1b) et l'ancrage de la vanne,
. à poursuivre la mise en pression du fluide de commande jusqu'à déplacer vers
le bas le coulisseau (9) en vue d'engendrer l'ouverture de la vanne et un dégagement
des chiens de retenue (67a) de l'outil par rapport à la douille de verrouillage (55),
. à remonter l'outil de pose après dégagement des doigts d'accrochage (61) par
rapport au profil d'accrochage (52a) de la vanne.
9/ - Outil de repêchage en vue du désancrage et de la remontée d'une vanne conforme
à l'une des revendications 1 à 6, comprenant un outil standard de descente au câble
(70), équipé de doigts d'accrochage (71) du profil d'accrochage (52a) de la vanne,
ainsi que d'un mandrin (72) de maintien de l'organe d'obturation (11) en position
ouverte, ledit outil de repêchage étant caractérisé en ce qu'il comprend une tête
d'appui (73) interposée entre l'outil standard (70) et le mandrin (72), ladite tête
d'appui possédant une face inférieure (73a) apte à venir au contact de l'extrémité
haute de la douille de verrouillage (55) de la vanne, en vue de pouvoir repousser
celle-ci vers le bas.
10/ - Procédé de désancrage et de remontée d'une vanne conforme aux revendications
4 et 6 au moyen d'un outil de repêchage conforme à la revendication 9, caractérisé
en ce qu'il consiste :
. après mise hors pression du fluide de commande, à percuter l'outil de repêchage
vers le bas jusqu'à repousser la douille de verrouillage (55) dans sa position basse
où elle libère les chiens (54), et à engager les doigts (71) de l'outil dans le profil
d'accrochage (52a) de la vanne,
. à engendrer ensuite des percussions vers le haut de l'outil de façon à entraîner
un déboîtement des garnitures d'étanchéité (15, 16) par rapport au manchon-réceptacle,
. à remonter l'outil et la vanne au câble.