[0001] La présente invention est relative au domaine technique de la tannerie ou du travail
des peaux et elle concerne, plus particulièrement, les machines de mise au vent, d'étirage,
de déridage ou autres machines analogues. De telles machines sont destinées, généralement,
à mettre à plat les peaux tannées, de manière à assurer un étirage permettant de gagner
en surface utile transformable. Un tel travail est effectué sur chaque peau à l'état
humide.
[0002] Les machines conçues pour assumer la fonction ci-dessus comprennent, généralement,
un bâti supportant un cylindre de travail à lames hélicoïdales, à position fixe, généralement
horizontal entraîné en rotation à vitesse constante déterminée. Un tel bâti supporte,
également, un berceau supérieur portant un cylindre entraîneur mû en rotation par
un organe moteur et chargé de faire défiler une garniture, à base de feutre, assumant
une fonction d'essorage et contre laquelle la peau à travailler est pressée.
[0003] Le bâti supporte, également, un berceau inférieur portant un cylindre de transport
sur lequel une peau à travailler est placée, lorsque le cylindre transporteur occupe
une position, dite d'ouverture, en étant éloigné du cylindre de travail et du cylindre
entraîneur. Le berceau inférieur est associé à des organes d'entraînement en pivotement
relatif capables de le faire passer de la première position d'ouverture à une position
de fermeture dans laquelle le cylindre transporteur est amené en accostage au moins
avec le cylindre entraîneur chargé de faire défiler la peau supportée entre le cylindre
de transport et le cylindre de travail.
[0004] Les machines, du type ci-dessus, comportent, en tant qu'organe moteur, généralement
un moteur électrique associé à une sortie double prise assurant l'entraînement en
rotation directe, simultanément du cylindre entraîneur et du cylindre transporteur.
[0005] Si la fonction principale de mise au vent, d'étirage ou de déridage peut être considérée
comme convenablement assurée, en revanche, les peaux ainsi travaillées présentent
des marques ou des empreintes de clivages qui sont préjudiciables à la bonne utilisation
ultérieure de la peau et, notamment, à la réalisation d'articles de grande qualité.
De telles marques sont à mettre au compte de plusieurs raisons tenant à la structure
de ces machines.
[0006] La première est que le berceau, supportant le cylindre transporteur, est déplacé
relativement de la position d'ouverture à la position de fermeture en effectuant un
déplacement angulaire d'ouverture partielle, généralement inférieure à 45°, amenant
le cylindre transporteur en accostage selon une trajectoire sécante au cylindre entraîneur
et au cylindre de travail. L'entraînement en déplacement du berceau est, en général,
assuré par un système de transmission du type bielle-manivelle, à genouillères, sollicitant
le berceau en une course de déplacement à une vitesse imposée par le dispositif mécanique
utilisé, mais pas optimisé pour le travail demandé.
[0007] L'accostage qui s'ensuit peut être qualifié de brutal produisant un effet de marquage
de la peau subissant une pression élevée entre le cylindre transporteur et au moins
le cylindre entraîneur, du fait du rattrapage, par l'inertie du berceau, des jeux
de la transmission du type bielle-manivelle à genouillères.
[0008] Une autre est due au fait que pour assumer les fonctions d'entraînement et d'essorage,
le cylindre transporteur est généralement pourvu d'un revêtement en élastomère, alors
que le cylindre entraîneur est garni d'un revêtement, à base de feutre, représentant,
soit une enveloppe directe, soit une bande sans fin.
[0009] Au moment de l'accostage en position de fermeture, la pression exercée par le cylindre
transporteur provoque un écrasement relatif de la garniture en élastomère de ce dernier,
ainsi que du revêtement en feutre du cylindre entraîneur. Il en résulte une différence
de diamètre relatif ayant, pour conséquence, lors de l'accostage, un marquage de la
peau laissant subsister une empreinte de clivage préjudiciable à la bonne qualité
de la peau ultérieure traitée.
[0010] La présence de marques ou de clivages sur les peaux est encore accrue, lorsque les
machines utilisées sont du type à cylindre établisseur assurant, simultanément à la
phase d'accostage, le pincement de la peau contre le cylindre de travail.
[0011] Le brevet
FR 1 052 911 préconise une disposition visant à disposer l'axe de pivotement du berceau de manière
que, d'une part, l'axe géométrique, joignant ledit axe à l'axe de rotation du cylindre
transporteur, fasse avec l'horizontale, en position d'ouverture de l'équipage mobile,
un angle inférieur à 45° et que, d'autre part, l'axe de rotation dudit cylindre soit
déplacé lors de la course de fermeture de l'équipage mobile, selon un mouvement ascendant
suivant un segment de lieu géométrique circulaire situé entre le cylindre de travail
et l'ouverture.
[0012] Les moyens d'entraînement du berceau, par des vérins à commande linéaire, ne permettent
pas, toutefois, de faire disparaître les problèmes ci-dessus.
[0013] La présente invention vise à réduire l'inconvénient ci-dessus, rédhibitoire pour
l'obtention de peaux fragiles de très bonne qualité, en préconisant une nouvelle structure
de machine permettant, sinon de supprimer, du moins de réduire notablement les marques
ou effets de clivages imposés à une peau lors de la course d'accostage du cylindre
transporteur contre le groupe formé par le cylindre entraîneur et le cylindre de travail.
[0014] Pour atteindre l'objectif ci-dessus, la machine à travailler les peaux conforme à
l'invention est caractérisée en ce que :
- les moyens d'entraînement sont constitués par au moins une came dont le chemin de
roulement coopère avec un galet porté par le berceau,
- et en ce que l'axe de rotation du berceau est monté sur le bâti par l'intermédiaire
d'au moins un excentrique.
[0015] Diverses autres caractéristiques ressortent de la description faite ci-dessous en
référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des
formes de réalisation de l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une perspective schématique d'une machine à travailler les peaux, conforme à
l'invention.
La fig. 2 est une coupe transversale prise, à plus grande échelle, sensiblement selon le plan
II-II de la fig. 1.
La fig. 3 est une coupe transversale analogue à la fig. 2, illustrant une autre position caractéristique de certains des éléments constitutifs
de la machine.
Les fig. 4 et 4a sont des vues schématiques mettant en évidence l'une des caractéristiques constructives
de certains des éléments constitutifs de la machine, par comparaison avec l'art antérieur.
La fig. 5 est une vue schématique illustrant, à plus grande échelle, une autre caractéristique
constructive de la machine.
La fig. 6 est une vue schématique éclatée des organes constitutifs de la machine illustrant
une caractéristique constructive particulière.
[0016] Selon les
fig. 1 à
3, la machine à travailler conforme à l'invention comprend un bâti
1 constitué par des châssis latéraux
2 reliés entre eux par des longerons entretoises
3. Le bâti
1 est complété par un carénage
4 délimitant, en façade
5, une ouverture
6 de chargement-déchargement pourvue d'une table d'amenage
7. L'ouverture
6 s'étend horizontalement et présente une hauteur
H faible par rapport à sa largeur utile
L.
[0017] Le bâti
1 supporte, par des paliers
8, l'axe de rotation
A₉ d'un cylindre de travail
9 s'étendant horizontalement, sensiblement dans le plan horizontal médian de l'ouverture
6. Le cylindre de travail
9 est du type à lames hélicoïdales, de préférence organisées en deux séries de sens
d'enroulement opposé, se raccordant à la manière de chevrons dans un plan transversal
médian du cylindre
9. Il doit être considéré que l'axe
A₉ peut être défini par des tourillons solidaires du cylindre
9 ou par un arbre portant ce dernier. Le cylindre
9 est mû en rotation à vitesse constante par l'intermédiaire d'un organe moteur approprié,
tel que celui désigné par la référence
10 à la
fig. 6.
[0018] Le bâti
1 supporte, également, un berceau
11 défini comme étant supérieur au cylindre de travail
9. Le berceau
11 comprend deux bras
12 réunis par une ou des entretoises
13 pour former un ensemble unitaire monté, par l'intermédiaire de tourillons
14, de manière à pouvoir osciller dans l'un ou l'autre des sens de la flèche
f₁. Les extrémités des bras
12 dirigées à l'opposé de la fenêtre
6 sont adaptées sur les organes mobiles de vérins
15 susceptibles d'être alimentés pour commander le pivotement du berceau
11 selon la flèche
f₁ sur une amplitude maximale déterminée par une butée double
16. A l'opposé des vérins
15, les bras
12 portent des paliers
17 supportant l'axe de rotation
A₁₈ d'un cylindre entraîneur
18 s'étendant parallèlement et au-dessus du cylindre de travail
9 et mû en rotation par l'intermédiaire d'un groupe moteur
19 (fig. 6). Le cylindre entraîneur
18 est associé à une fourrure en feutre d'essorage qui peut être constituée par une
garniture revêtant directement le cylindre
18 ou par un tapis sans fin entourant ce dernier ainsi qu'un cylindre ou rouleau de
renvoi
20, par exemple, concentrique à la membrure
13. Les bras
12 sont conformés de manière que l'axe
A₁₈ du cylindre
18 soit situé en avant d'un plan
P-P′ vertical passant par l'axe de rotation
A₉ du cylindre de travail
9, en considération de l'ouverture de chargement-déchargement
6.
[0019] Selon une disposition constructive de l'invention, le bâti
1 supporte, par ailleurs, un équipage mobile
21 inférieur au cylindre de travail
9 et comprenant un berceau
22 supportant l'axe de rotation
A₂₃ d'un cylindre transporteur
23 s'étendant horizontalement entre le plan
P-P′ et l'ouverture de chargement-déchargement
6. Le berceau
22 est constitué par deux bras
24, de préférence, réunis par une membrure entretoise
25 et supportant, par des paliers
26, l'axe de rotation
A₂₃. Les bras
24 sont montés en rotation sur un axe de pivotement
27 qui est porté par le bâti
1. L'équipage mobile
21 est associé à des moyens
28 d'entraînement capables de le faire passer d'une position d'ouverture telle qu'illustrée
par la
fig. 2, dans laquelle le cylindre de transport
23 est éloigné des cylindres d'entraînement
18 et de travail
9 en étant, au moins en partie, effacé par rapport à la table 7 de l'ouverture
6, à une position d'accostage, dite de fermeture, telle qu'illustrée par la
fig. 3, dans laquelle le cylindre transporteur
23 est au moins amené en contact avec le cylindre d'entraînement
18. Le cylindre transporteur
23 est mû en rotation par un moteur
29 (fig. 6) qui peut être à double sens de rotation.
[0020] Selon une disposition de l'invention, l'axe de pivotement
27 est disposé pour être situé derrière le plan
P-P′ par rapport à l'ouverture
6. De même, les moyens
28 sont organisés de manière à maintenir l'équipage
21 dans une position d'ouverture telle que l'axe géométrique
G₁ joignant l'axe de rotation
A₂₃ à l'axe de pivotement
27, fasse, par rapport à un plan de référence horizontal
P₁ passant par l'axe de pivotement
A₂₇, un angle
α inférieur à 45° et, de préférence, voisin de 30°. La longueur de l'axe
G₁ est, en outre, déterminée de manière que l'axe de rotation
A₂₃ soit déplacé, lors de la course de la position d'ouverture à la position de fermeture
de l'équipage mobile
21, selon un mouvement ascendant le long d'un lieu géométrique circulaire
C situé entre le cylindre de travail
9 et l'ouverture de chargement-déchargement
6.
[0021] La disposition structurelle, décrite ci-dessus, permet de déplacer l'équipage mobile
21 depuis la position d'ouverture, schématisée en trait plein à la
fig. 4, à une position de fermeture représentée en traits mixtes. Pendant cette phase de
fermeture, le cylindre transporteur
23 suit la trajectoire
C et se trouve, ainsi, amené en contact d'accostage, sensiblement tangentiel, plus
particulièrement avec le cylindre de travail
9. Cette disposition permet de réduire la pression linéaire de contact à la fermeture
entre les cylindres et de réduire, voire supprimer, les marques de clivage qui sont,
ordinairement, imprimées à une peau
p, lorsque la course de l'équipage mobile, de la position d'ouverture à la position
de fermeture, s'effectue comme cela apparaît à la
fig. 4a illustrant, de façon comparative, les dispositions structurelles habituelles de l'art
antérieur.
[0022] Les moyens
28 d'entraînement en pivotement de l'équipage mobile
21, de la position d'ouverture selon la
fig. 2, à la position de fermeture selon la
fig. 3, et inversement, sont constitués par au moins une came
30 et, de préférence, deux liées en rotation par un arbre entretoise
31 porté par le bâti
1. L'arbre
31 est entraîné en rotation alternative par l'intermédiaire d'un moteur
32 (fig. 6). Les cames
30 sont destinées à coopérer, par des chemins de roulement
33, avec deux galets
34 qui sont montés libres de tourner sur la membrure
25 du berceau
22. De préférence, les moyens
28 sont portés par le bâti, de manière que l'arbre d'entraînement en rotation
31 soit situé en dessous de la membrure
25.
[0023] Les deux cames
30 sont exécutées, comme cela apparaît à la
fig. 5, de manière à comporter un premier segment de chemin de roulement
33₁ couvrant une plage angulaire
β₁ de rayons croissants. La plage angulaire
β₁ correspond à une course d'entraînement en approche rapide de l'équipage mobile
21 vers la position de fermeture.
[0024] Les cames
30 sont, également, tracées de manière que le chemin de roulement
33 comprenne, à la suite et dans la continuité du segment
33₁, un second segment
33₂ couvrant une plage angulaire
β₂ de rayons également croissants, mais selon une loi de croissance inférieure à celle
des rayons définissant la plage
β₁. La plage
β₂ sollicite l'équipage mobile
21 en course d'accostage lente par rapport au groupe de cylindres
18 et
9.
[0025] Les cames
30 sont, par ailleurs, exécutées de manière à comporter, à la suite et dans le prolongement
du segment de chemin de roulement
33₂, un segment de chemin de roulement
33₃ défini par un rayon constant centré sur l'axe de l'arbre d'entraînement en rotation
31. Le segment
33₃ couvre une plage angulaire
β₃ correspondant à une course de compensation éventuelle d'alignement du berceau
22 dans la position d'accostage et de verrouillage dudit berceau dans cette position
de fermeture. L'amplitude angulaire de la plage
β₃ est déterminée, de manière à permettre la première fonction de verrouillage, mais
aussi la fonction de compensation d'alignement, soit des jeux introduits dans les
différents systèmes articulés coopérant, c'est-à-dire l'équipage mobile
21 et les moyens
28, soit, encore, d'alignement angulaire précis entre les cames
30.
[0026] Ainsi que cela ressort de la comparaison des différentes
fig. 2 à
5, en combinaison de la description ci-dessus, il apparaît que, selon l'invention,
les moyens
28 d'entraînement en pivotement de l'équipage mobile
21 permettent de soumettre le berceau
22 à une première phase d'approche rapide suivie d'une phase d'accostage lente. Cette
phase d'accostage, lente relativement à celle générée par les systèmes de commande
habituels bielle-manivelle, permet aussi de réduire les marquages ou clivages d'une
peau.
[0027] La
fig. 5 montre qu'il est, par ailleurs, avantageux de monter l'axe de pivotement
27 de l'équipage mobile
21 sur un excentrique
40 susceptible d'être réglé par l'intermédiaire d'une commande
41 accessible en façade de la machine. Le réglage de l'excentrique
40, par la commande
41, permet, en combinaison avec la présence des segments concentriques
33₃, d'ajuster la position d'accostage du cylindre de transport
23 par rapport au cylindre de travail
9 en fonction de l'intensité de l'effet souhaité sur la peau et/ou de l'usure des lames
de ce dernier, sans modification de la course de fermeture-ouverture définie par les
chemins de roulements
33.
[0028] Les machines à travailler les peaux sont généralement munies, également, d'un cylindre
établisseur
45 associé au cylindre transporteur
23 et porté par l'équipage mobile
21. Le cylindre établisseur est prévu pour coopérer avec le cylindre de travail
9 dans la position de fermeture de l'équipage mobile
21.
[0029] Pour qu'un tel cylindre établisseur
45 ne soit pas, non plus, responsable d'un effet de marquage ou de clivage de la peau
devant être travaillée, il est prévu, conformément à l'invention, de le monter sur
un arbre de rotation
A₄₅ porté par deux flasques
46 libres de tourner sur des paliers
47 de l'axe de rotation
A₂₃. Les flasques
46 sont disposés de manière que l'axe
A₄₅ soit situé en dessous du cylindre transporteur
23.
[0030] L'un au moins des flasques
46 est relié par une articulation
48 à une bielle
49 par ailleurs montée par une articulation
50 sur le bâti
1. L'articulation
50 est, de préférence, portée par une manivelle
51 solidaire d'un arbre
52 qui est monté, avec possibilité de rotation, dans des paliers portés par le bâti
1.
[0031] Ainsi que cela apparaît à l'examen des
fig. 2 et
3, la bielle
49 forme, avec la partie du bras correspondant, comprise entre l'axe
A₂₃ et l'axe
27, un parallélogramme déformable dont l'un des grands côtés, constitué par la bielle
49, présente une longueur supérieure à l'autre formé par l'alignement
G₁ entre les axes
23 et
27.
[0032] De cette manière, à partir de la position d'ouverture de l'équipage mobile
21 dans laquelle le cylindre établisseur
45 est en position d'effacement, la course de fermeture se traduit par une sollicitation
en pivotement des flasques
46, dans le sens de la flèche
f₂. Le cylindre établisseur
45 est amené, progressivement, en accostage avec le cylindre de travail
9, lorsque l'équipage mobile
21 occupe sa position de fermeture, telle qu'illustrée par la
fig. 3. De cette manière, un pincement localisé intense, entre le cylindre établisseur
45 et le cylindre de travail
9, est évité et permet de supprimer une marque imposée de façon irréversible à la peau
en cours de travail.
[0033] La bielle
49 est, bien entendu, de nature réglable par tous moyens appropriés connus de la technique.
[0034] Ainsi que cela est connu, le cylindre de travail
9 peut présenter, au fur et à mesure de l'utilisation, une variation décroissante de
diamètre en raison de l'usure des lames le constituant. De plus, il est nécessaire
de moduler l'intensité de l'effet du cylindre de travail sur la peau en fonction de
son épaisseur et du résultat final souhaité. Pour répondre à ces besoins, l'arbre
tournant
52 est, de préférence, associé à un système articulé
53 de réglage de position et de pression de serrage du cylindre établisseur
45 contre le cylindre de travail
9. Le système articulé
53 comprend un palonnier
54 solidaire angulairement de l'arbre tournant
52 et disposé dans un plan vertical. Les deux branches du palonnier
54 sont reliées à deux tiges
55 et
56 qui sont associées à deux organes
57 et
58 de réglage de leur longueur. Les organes
57 et
58 sont, de préférence, accessibles en façade
5 du bâti
1 de la machine.
[0035] De préférence, l'une des tiges, par exemple la tige supérieure
55, incorpore un compensateur élastique
59 autorisant un pivotement relatif de l'arbre tournant
52 lorsque, par exemple, il convient de compenser le passage, entre le cylindre établisseur
45 et le cylindre
9, d'une surépaisseur locale d'une peau en cours de traitement, telle que, par exemple,
celle située le long de l'épine dorsale.
[0036] Par l'intermédiaire de l'organe de réglage
58, il devient possible de régler la position du cylindre établisseur
45 par rapport au cylindre de travail
9 dans l'état de fermeture de l'équipage mobile
21. Par l'intermédiaire de l'organe de réglage
57, il est possible de régler la pression d'application du cylindre établisseur
45, tout en autorisant un effacement élastique de ce dernier lors du passage d'une surépaisseur
locale.
[0037] Selon une autre disposition constructive de l'invention, telle qu'illustrée par la
fig. 6, le cylindre entraîneur
18 et le cylindre transporteur
23 sont associés aux organes moteurs
19 et
29 qui sont particulièrement prévus pour être alimentés par une même énergie de transformation,
à partir d'une source de distribution commune
60. Il est avantageux de choisir, en tant que moteurs
19 et
29 des transformateurs hydrauliques qui sont alimentés à partir d'une pompe
61 par deux circuits
62 et
63 branchés en parallèle. De cette manière, un glissement relatif peut intervenir dans
la motorisation des deux cylindres. Il permet :
a) - d'éviter le marquage de la peau lors de l'accostage du cylindre transporteur
23 contre le cylindre entraîneur 18,
b) - d'obtenir des vitesses tangentielles d'entraînement rigoureusement identiques
sur chaque face de la peau, quels que soient les diamètres ou les déformations des
feutres ou élastomères des cylindres. La peau n'est alors plus soumise à des contraintes
parasites.
[0038] Dans une telle conception, la pompe
61, du type à débit variable, est montée sur l'arbre de sortie d'un moteur
64 assurant aussi l'entraînement d'une pompe
65 chargée d'alimenter l'organe moteur
32 responsable de l'entraînement en rotation de l'arbre
31 commun aux cames
30.
[0039] L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés, car diverses modifications
peuvent y être apportées sans sortir de son cadre.
1 - Machine à travailler les peaux, du type comprenant un bâti (1) qui, d'une part, délimite, en façade (5), une ouverture (6) horizontale de chargement-déchargement, de hauteur faible par rapport à sa largeur
d'entrée et, d'autre part, supporte un cylindre de travail horizontal (9) tournant, à lames, un cylindre entraîneur (18) tournant parallèle au cylindre de travail (9) et un équipage mobile (21) comportant, au moins, un cylindre (23) transporteur parallèle au cylindre entraîneur (18) porté par un berceau (22) monté articulé sur le bâti par un axe de pivotement (27) horizontal situé dans un plan inférieur à l'axe de rotation du cylindre de travail
(9), ledit berceau étant associé à des moyens (28) d'entraînement en déplacement capables de le faire passer d'une position, dite de
fermeture, dans laquelle le cylindre (23) transporteur accoste le cylindre entraîneur (18), en étant situé entre le cylindre de travail (9) et l'ouverture (6), à une autre position, dite d'ouverture, dans laquelle le cylindre transporteur
(23) est éloigné des cylindres entraîneur (18) et de travail (9) en étant, au moins en partie, effacé par rapport à l'ouverture (6), et inversement, l'axe de pivotement (27) du berceau (22) étant disposé sur le bâti de manière que, d'une part, l'axe géométrique (G₁), joignant ledit axe à l'axe de rotation du cylindre transporteur (23), fasse, avec l'horizontale (P₁), en position d'ouverture de l'équipage mobile, un angle (α) inférieur à 45° et que, d'autre part, l'axe de rotation dudit cylindre (23) soit déplacé, lors de la course de fermeture de l'équipage mobile, selon un mouvement
ascendant suivant un segment de lieu géométrique circulaire (C) situé entre le cylindre de travail (9) et l'ouverture (6),
caractérisée en ce que :
- les moyens d'entraînement (28) sont constitués par au moins une came (30) dont le chemin de roulement (33) coopère avec un galet (34) porté par le berceau (22), - et en ce que l'axe de rotation (27) du berceau (22) est monté sur le bâti par l'intermédiaire d'au moins un excentrique (40).
2 - Machine à travailler les peaux selon la revendication 1, caractérisée en ce que la ou les cames (30) comportent un chemin de roulement (33) comprenant une plage angulaire (β₁) de rayons croissants, définissant une course d'approche rapide du berceau vers la
position de fermeture, une plage (β₂) de rayons croissants, définissant une course d'accostage lente, et une plage (β₃) de rayon constant définissant une course de compensation d'alignement et de verrouillage.
3 - Machine à travailler les peaux selon la revendication 1, caractérisée en ce que le
ou les excentriques (40) sont des excentriques de réglage de la position d'accostage du cylindre transporteur
(23).
4 - Machine à travailler les peaux selon la revendication 1, caractérisée en ce que le
berceau (22) est constitué par deux bras latéraux (24) portant l'axe de rotation du cylindre transporteur (23) et réunis par au moins une membrure-entretoise (25) sur laquelle sont montés deux galets (34) coopérant avec les chemins de roulement (33) de deux cames (30) calées en rotation sur un arbre moteur commun (31).
5 - Machine à travailler les peaux selon l'une des revendications 1, 2 ou 4, caractérisée
en ce que le berceau (22) porte, par les paliers (47) de l'axe de rotation du cylindre transporteur (23), deux flasques latéraux (46), mobiles en rotation, portant l'axe de rotation d'un cylindre établisseur (45) disposé sous le cylindre transporteur et mû en rotation à partir de ce dernier,
l'un des flasques au moins étant relié par une articulation (48) à une bielle (49) de longueur réglable, par ailleurs articulée sur le bâti, de manière à définir,
avec le bras correspondant du berceau, un quadrilatère déformable de commande automatique
en pivotement relatif des flasques dans le sens d'effacement du cylindre établisseur
par rapport au cylindre de travail, lors de la course d'ouverture de l'équipage mobile
et dans le sens d'accostage au cylindre de travail lors de la course de fermeture
dudit équipage.
6 - Machine à travailler les peaux selon la revendication 5, caractérisée en ce que le
point d'articulation (50) de la bielle sur le bâti est constitué par une manivelle (51), solidaire d'un arbre tournant (52) associé à un système (53) de réglage de position et de pression de serrage du cylindre établisseur en position
de fermeture de l'équipage mobile.
7 - Machine à travailler les peaux selon la revendication 6, caractérisée en ce que le
système (53) comprend au moins un palonnier (54) vertical, calé angulairement sur l'arbre tournant et dont les deux branches sont
articulées à deux tiges (55, 56) associées à deux organes (57, 58) de réglage de leur longueur et dont l'une incorpore un compensateur élastique (59).
8 - Machine à travailler les peaux selon la revendication 7, caractérisée en ce que les
organes (57, 58) de réglage des tiges sont portés par la façade (5) de la machine.
9 - Machine à travailler les peaux selon la revendication 1, caractérisée en ce que les
cylindres transporteur (23) et entraîneur (18) sont mûs en rotation par deux groupes moteurs (19, 29) dont l'alimentation est assurée, en parallèle, à partir d'une même source d'énergie
(60).