(19)
(11) EP 0 324 695 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
19.07.1989  Bulletin  1989/29

(21) Numéro de dépôt: 89400108.0

(22) Date de dépôt:  12.01.1989
(51) Int. Cl.4A45D 4/14, A45D 4/16, A45D 6/10
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 12.01.1988 FR 8800279

(71) Demandeur: PERMA Société Anonyme
F-75384 Paris Cédex 08 (FR)

(72) Inventeurs:
  • Froger, Hubert
    F-75012 Paris (FR)
  • Petit, Rémi
    F-76230 Bois Guillaume (FR)

(74) Mandataire: Le Brusque, Maurice et al
Cabinet Harlé et Phélip 21, rue de la Rochefoucauld
75009 Paris
75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Bigoudi pour ondulations permanentes


    (57) L'invention a pour objet un bigoudi pour la réalisation d'ondulations permanentes, compre­nant un support tubulaire allongé (1) et une car­touche de chauffage (2) en forme de tube cylindrique pouvant être chauffée séparément puis introduite dans le support tubulaire (1) après en­roulement des cheveux (4). Selon l'invention, la cartouche de chauffage (2) est associée à une co­quille (3) en forme de secteur cylindrique ouvert sur toute sa longueur et montée pivotante autour d'un axe (20) orthogonal à l'axe longitudinal (10) de la cartouche, sur une pièce de support (24) mé­nagée à une extrémité de celle-ci, ladite coquille pouvant prendre deux positions, respectivement une position ouverte de manipulation et une position fermée de maintien des cheveux pour laquelle la coquille (3) est refermée sur le support tubulaire (1), après introduction de la cartouche (2) et coiffant la mèche (4) enroulée sur ledit support (1).




    Description


    [0001] L'invention a pour objet un bigoudi pour la réalisation d'ondulations permanentes avec chauffage du cheveu.

    [0002] On connait depuis longtemps des procédés de réalisation d'ondulations permanentes des che­veux dans lesquels les cheveux enroulés sur des bigoudis sont imprégnés d'un produit liquide puis soumis à un chauffage pendant un certain temps pour augmenter l'efficacité du produit. Ce chauf­fage peut être réalisé simplement dans un casque séchoir mais on peut aussi chauffer le bigoudi lui-même.

    [0003] Il y a plusieurs dizaines d'années, on réalisait le chauffage des bigoudis de façon élec­trique mais ceci présentait de nombreux inconvé­nients. C'est pourquoi, par la suite, on a préféré utiliser des dispositifs susceptibles d'accumuler de la chaleur pour la restituer ensuite aux che­veux enroulés.

    [0004] On peut envisager, par exemple, de chauffer le bigoudi lui-même à l'avance, mais dans ce cas, l'opérateur est obligé de manipuler des bigoudis chauds ce qui l'oblige à limiter la tem­pérature de chauffage et par conséquent la quan­tité de calories accumulées.

    [0005] On préfère donc, souvent, associer au bigoudi un organe de chauffage amovible.

    [0006] Dans un mode de réalisation utilisé cou­ramment, l'organe de chauffage est constitué d'un manchon comprenant deux parties articulées formant une pince qui se referme sur le bigoudi et les cheveux enroulés.

    [0007] Les manchons sont réalisés en une matiè­re accumulant la chaleur, par exemple du caout­ chouc et sont placés sur des barres de chauffage sur lesquelles l'opérateur les prend l'un après l'autre. La pose des manchons peut donc se faire assez rapidement, après enroulement à froid de tous les bigoudis, ce qui assure une certaine ho­mogénéité du chauffage. Cependant, de tel man­chons de chauffage ont aussi des inconvénients; en particulier, ils sont assez lourds et encombrants et risquent de se placer de travers sur la tête en brûlant le cuir chevelu.

    [0008] Dans un autre mode de réalisation, le bigoudi étant constitué d'un support tubulaire creux, l'organe de chauffage est constitué d'une cartouche amovible réalisée de façon à accumuler de la chaleur pour la restituer par la suite aux cheveux enroulés et qui est enfilée dans le bigou­di après avoir été chauffée séparément. L'élément chauffant formant accumulateur de chaleur peut être constitué par une résistance électrique pla­cée à l'intérieur de la cartouche (US-A-3250895) ou bien par un produit qui fond à une température supportable par les cheveux compte-tenu de l'effet isolant du bigoudi. Dans ce cas, le produit de chauffage est porté, par chauffage préalable, au-­dessus de sa température de fusion et, après enfi­lement de la cartouche dans le bigoudi, il se solidife en libérant sa chaleur latente de fusion (DE-A-2551379).

    [0009] Pour que l'opérateur ne risque pas de se brûler, la cartouche amovible doit être munie d'un organe permettant de la saisir, par exemple une partie non chauffée formant un bouton placée à l'une de ses extrémités. Cependant, pour agir ra­pidement, l'opérateur doit pouvoir saisir la car­touche sans précaution particulière et le bouton de préhension doit donc être relativement impor­tant. Il risque alors de déséquilibrer le bigoudi lorsque la cartouche est enfilée.

    [0010] L'invention a pour objet un bigoudi de ce type, c'est-à-dire comprenant une cartouche de chauffage amovible, dans lequel le cartouche est associée à un organe de préhension assez important pour faciliter la manipulation de la cartouche et ne risquant cependant pas de déséquilibrer le bi­goudi.

    [0011] Par ailleurs, il est nécessaire que la mèche de cheveu soit maintenue enroulée sur le bi­goudi et on peut utiliser à cet effet une épingle, un lien élastique ou bien une pince coiffant le bigoudi. en particulier, lorsque l'organe de chauffage est constitué d'un manchon en caoutchouc ayant la forme d'une pince, les cheveux sont par­faitement maintenus et le chauffage peut être réa­lisé jusqu'à la racine.

    [0012] L'une des caractéristiques essentielles de l'invention réside dans le fait que l'on utili­se le même organe pour la préhension de la cartou­che et pour le maintien des cheveux.

    [0013] En effet, conformément à l'invention, la cartouche de chauffage est associée à une coquille en forme de secteur cylindrique munie d'une ouver­ture s'étendant sur toute sa longueur et montée pivotante autour d'un axe orthogonal à l'axe lon­gitudinal de la cartouche sur une pièce de support ménagée à une extrémité de celle-ci, ladite co­quille pouvant prendre deux positions, respective­ment une position ouverte pour laquelle la coquille est écartée de la cartouche et constitue un organe de préhension permettant la manipulation de celle-ci et une position fermée de maintien des cheveux pour laquelle la coquille est refermée sur le support tubulaire, après introduction de la cartouche, en coiffant la mèche enroulée sur ledit support.

    [0014] Selon une autre caractéristique parti­culièrement avantageuse, la coquille est consti­tuée par une paroi pleine recouvrant la plus grande partie du bigoudi et de la mêche enroulée, sauf la racine, de façon à concentrer sur les che­veux la chaleur émise par la cartouche. De préfé­rence, la face interne de la coquille est recouverte d'une surface réfléchissante pur aug­menter la capacité de concentration de la chaleur.

    [0015] La cartouche amovible de chauffage peut être réalisée de toute façon permettant l'accumulation de la chaleur, mais il est parti­culièrement avantageux d'utiliser à cet effet un produit susceptible d'accumuler des calories par chauffage préalable et de les restituer ensuite aux cheveux enroulés, la cartouche étant consti­tuée, à cet effet, d'un tube cylindrique limitant un espace axial interne fermé de façon étanche à ses deux extrémités et renfermant le produit de chauffage.

    [0016] De la sorte, le support tubulaire peut être constitué par une paroi pleine éventuellement percée d'orifices, dont la face externe a une for­me adaptée à l'enroulement des cheveux et à l'intérieur de laquelle est ménagé un conduit axial à parois lisses de diamètre sensiblement égal, au jeu près, à celui de la cartouche amovi­ble de façon que la chaleur soit transmise unifor­mément sur toute la surface de l'alésage.

    [0017] De préférence, le produit de chauffage est porté par chauffage préalable au-dessus de sa température de fusion et se solidifie, après enfi­lement de la cartouche dans le support, en libé­rant sa chaleur latente de fusion.

    [0018] Jusqu'a présent, un tel système de chauffage avait été prévu pour le séchage des che­veux (DE-A-2551379), c'est-à-dire avec des bigou­dis utilisés pour la mise en plis et ayant, par conséquent, un diamètre relativement important. La cartouche de chauffage pouvait donc contenir une quantité suffisante de produit pour dégager la chaleur nécessaire au chauffage des cheveux.

    [0019] Mais selon l'une des caractéristiques particulièrement avantageuses de l'invention, la cartouche de chauffage, associée à une coquille pleine de concentration de la chaleur sur les che­veux, est utilisée essentiellement pour la réali­sation d'ondulations permanentes. Dans ce cas, le chauffage doit se poursuivre pendant un temps as­sez long et le bigoudi doit être de plus petite taille. La cartouche de chauffage doit donc avoir elle-même un diamètre très réduit, par exemple de l'ordre de 5 à 7 mm, et comme il faut lui donner une rigidité suffisante, le produit de chauffage ne peut occuper qu'un espace très réduit. On au­rait donc dû normalement utiliser un autre mode de chauffage pour un bigoudi de ce type, par exemple en réalisant la cartouche sous la forme d'une tige pleine en une matière permettant d'accumuler la chaleur. Mais alors le chauffage serait de faible durée.

    [0020] Or, de façon surprenante, il a été pos­sible de trouver des produits ayant d'une part la température de fusion requise, c'est-à-dire com­prise entre 50 et 120°C de façon à ne par risquer de brûler les cheveux et d'autre part une chaleur latente de fusion d'au moins 600 J/cm³ permettant de dégager la quantité de chaleur voulue pendant le temps nécessaire, compte-tenu du volume de pro­duit que l'on peut placer dans la cartouche. Un tel produit de chauffage peut être constitué, par exemple, par un sel fondu tel qu'un hydroxyde de baryum ou de stromtium.

    [0021] Mais l'invention sera mieux comprise par la description suivante d'un mode de réalisation particulier, donné à titre d'exemple et représenté sur les dessns annexés.

    La Figure 1 est une vue en coupe axiale du support tubulaire.

    La Figure 2 est une vue de côté, avec coupe partielle, de la cartouche amovible.

    La Figure 3 est une vue de côté, avec coupe partielle, de la coquille.

    La Figure 4 est une vue en coupe trans­versale, du support tubulaire.

    La Figure 5 est une vue en coupe transversale de la cartouche de la coquille.

    La Figure 6 représente schématiquement l'introduction de la cartouche dans le bigoudi en­roulé.

    La Figure 7 représente schématiquement la pose du manchon après introduciton de la car­touche.

    La Figure 8 est une vue en coupe trans­versale de l'ensemble du bigoudi.



    [0022] Dans l'exemple représenté sur les Figu­res, le bigoudi se compose donc d'un support tubu­laire 1, d'une cartouche de chauffage amovible 2 et d'une coquille 3 représentés respectivement sur les Figures 1, 2 et 3.

    [0023] Le support 1 est constitué d';un tube al­longé en matière plastique dont la face extérieure 11 a avantageusement une forme incurvée, plus min­ce dans sa partie centrale qu'aux extrémités de façon à faciliter l'enroulement et le maintien des cheveux. Cette forme est d'ailleurs bien connue et l'un des avantages de l'invention réside dans le fait qu'il est possible de l'appliquer à des bi­goudis de forme et de dimension normales alors que, jusqu'à présent, les bigoudis à chauffage par l'intérieur étaient plus gros et utilisables seu­lement pour la mise en plis.

    [0024] Le bigoudi est, de préférence, constitué d'une paroi pleine 12 à l'intérieur de laquelle est ménagé un conduit axial 13 limité par une pa­roi lisse 14. Des orifices transversaux 15 répar­tis le long du bigoudi permettent de mettre en communication l'intérieur et l'extérieur de ce dernier.

    [0025] La cartouche amovible 2 représentée sur la Figure 2 est constituée d'un tube creux en ma­tière plastique 21, fermé à ses deux ses extrémi­tés de façon à limiter un espace interne étanche 22 qui est rempli d'un produit de chauffage 23. A l'une de ses extrémités, le tube 21 est fixé sur une pièce de support 24 qui peut avoir la forme d'une plaque de section circulaire.

    [0026] Deux tétons 25 diamétralement opposés sont fixés de part et d'autre de la plaque 24.

    [0027] La cartouche 2 est associée à une co­quille 3 constituée d'une paroi lisse 31 en matiè­re plastique, en forme de secteur cylindrique dont la face interne lisse 33 a un diamètre D₂ supé­rieur au diamètre maximal D₁ du bigoudi et qui est munie, sur toute sa longueur, d'une ouverture 30 de largeur 1 un peu inférieure au diamètre de la mêche enroulée.

    [0028] De plus, la coquille 3 est munie à l'une de ses extrémités de deux orifices diamétralement opposés 32 dans lesquels peuvent s'engager les tétons 25 de la pièce de support 24 comme on l'a représenté en coupe transversale sur la Figure 5.

    [0029] Les tétons 25 forment ainsi deux touril­lons alignés définissant un axe de rotation 20 au­tour duquel la coquille 3 peut tourner. La coquille 3 peut donc prendre deux positions, res­pectivement une position ouverte pour laquelle la coquille 3 est écratée de la cartouche 2 et une position fermée pour laquelle la coquille 3 recou­vre la cartouche.

    [0030] L'opération peut se dérouler de la façon représentée sur les Figures 6 et 7.

    [0031] Les cheveux 4 sont enroulés par mèches sur les supports tubulaires 1 qui, comme on l'a indiqué, peuvent avoir la forme et les dimensions habituelles des bigoudis classiques et comporter sur leur face externe 11 des moyens d'accrochage des cheveux tels que , par exemple, de petites protubérances 16.

    [0032] On réalise ainsi l'enroulement des che­veux sur tous les bigoudis. Pendant ce temps, les cartouches amovibles sont chauffées par exemple dans un four, au bain--marie, sur un appareil élec­trique ou de toute façon adéquate. Pendant le chauffage, la coquille 3 est ouverte de façon à se placer dans le prolongement de la cartouche 2 com­me on l'a représenté sur la Figure 6.

    [0033] Dans cette position, la coquille 3 constitue un organe de préhension d'assez grande dimension pour être saisi facilement par l'opéra­ teur et ne risquant pas d'être chauffé, même par conduction.

    [0034] On peut ainsi introduire l'une après l'autre les cartouches préalablement chauffées dans les conduits 13 de chacun des supports 1 puis, comme on l'a représenté sur la Figure 7, faire pivoter la coquille 3 autour de l'axe 20 pour lui faire coiffer le bigoudi et la mèche en­roulée.

    [0035] La cartouche 2 étant ainsi introduite dans le conduit 13 qui a sensiblement le même dia­mètre, au jeu de coulissement près, la chaleur est transmise de la cartouche 2 au support tubulaire et au cheveu par rayonnement mais aussi par conduction puisque, en pratique, la cartouche est au contact du bigoudi sur toute sa longueur. Cependant, on a constaté que le mode de transmis­sion par rayonnement peut être suffisant et, selon les cas, on pourrait aussi utiliser des bigoudis dans lesquels la cartouche serait maintenue à dis­tance de la paroi par des organes de centrage tels que, par exemple, deux ou trois bagues espacées.

    [0036] La coquille 3 est constituée en une ma­tière rigide déformable élastiquement de façon que, lorsqu'on la referme sur la mèche 4 enroulée sur le bigoudi, la largeur 1 de la fente 30 aug­mente légèrement. La coquille se resserre ensuite sur la mèche qu'elle entoure pratiquement jusqu'à la racine en exerçant une légère pression. Du fait qu'elle est constituée d'une paroi pleine et lisse 31, la coquille 3 permet donc, selon l'un des avantages essentiels de l'invention, de concentrer sur la mèche enroulée la chaleur rayonnée par la cartouche 2, le chauffage étant ainsi réalisé à la fois de l'intérieur et de l'extérieur.

    [0037] De plus l'évaporation du liquide de per­manente est limitée et les cheveux restent humec­tés plus longtemps.

    [0038] Pour augmenter l'effet de concentration de la chaleur, dans un mode de réalisation préfé­rentiel, la face interne 32 de la coquille 3 est entièrement recouverte d'une surface réfléchissan­te 35 qui peut être constituée d'un revêtement brillant telle qu'une feuille d'aluminium simple­ment collée sur la face interne 2 dans un mode de realisation particulièrement simple et peu oné­reux.

    [0039] On remarquera que l'élasticité de la pa­roi 31 constituant la coquille 3 facilite la mon­tage amovible de la coquille 3 sur la pièce de support 24 par engagement des tétons 25 dans les orifices 32.

    [0040] D'autre part, la pièce de support 24 est constituée d'une plaque circulaire de même diamè­tre que celui de la face interne 33 de la coquille qui s'applique donc exactement sur la paroi laté­rale circulaire de la plaque 24. Celle-ci a une épaisseur e suffisante pour qu'il en résulte un léger blocage de la coquille en position ouverte ou fermée dans l'alignement de la cartouche, l'élasticité de la paroi 31 permettant aux bords latéraux 34 de s'écarter pendant la rotation de la coquille.

    [0041] Comme on l'a indiqué, l'invention peut s'appliquer à des bigoudis de formes et de dimen­sions classiques dont le diamètre peut aller par exemple de 6,5 à 12 mm. Or, du fait qu'il faut en déduire l'épaisseur du support tubulaire l et cel­le de la paroi 21 de la cartouche 2, la chambre interne 23 dans laquelle est placé le produit de chauffage est de dimension particulièrement rédui­te. On aurait donc dû craindre de ne pas pouvoir obtenir une température et un temps de chauffage suffisants avec une quantité aussi faible de pro­duit susceptible d'accumuler la chaleur. Cependant, on a réussi à trouver des produits su­sceptibles d'accumuler une quantité de chaleur suffisante sous un aussi faible volume. De plus, du fait que l'enroulement des chaveux est réalisé à froid et que l'on ne touche pas directement la cartouche pour l'introduction dans le bigoudi, on peut porter le produit de chauffage à une tempéra­ture un peu plus élevée que dans le cas des bigou­dis classiques à chauffage interne.

    [0042] On utilisera donc, de préférence, un produit dont la température de fusion est de l'ordre de la température maximale que l'on peut donner à la cartouche compte-tenu de la perte de chaleur entre cette dernière et la face extérieure du bigoudi et de la température que peuvent sup­porter le cheveu et la tête. On choisira par exem­ple un produit dont la température de fusion sera comprise entre 50°C et 120°C.

    [0043] Le produit de chauffage contenu dans l'espace 23 est donc fondu lors du chauffage préa­lable de la cartouche et se solidifie après intro­duction dans le bigoudi en cédant aux cheveux sa chaleur latente de fusion. Il en résulte un mode de chauffage particulièrement efficace pour un faible volume. De plus, la quantité de chaleur ainsi dégagée est sensiblement constante et, en particulier, ne dépend pas du temps de chauffage préalable. On peut ainsi contrôler avec précision les conditions de chauffage et, par conséquent l'efficacité du traitement d'ondulation.

    [0044] En outre, il a été possible de trouver des produits ayant une chaleur latente de fusion d'au moins 600 J/cm³ qui permet d'obtenir la tem­pérature et le temps de chauffage voulus malgré la faible quantité de produit placée à l'intérieur de l'espace 23 du tube de chauffage. A titre d'exemple, on peut utiliser comme produit de chauffage un hydroxyde de Baryum dont la tempéra­ture de fusion est de 80°C et la chaleur latente de 600 J/cm³ ou bien un hydroxyde de Strontium dont la température de fusion est de 88°C et la chaleur latente de 650 J/cm³.

    [0045] Le produite de chauffage sera générale­ment constitué par un sel fondu mais d'autres pro­duits pourraient être utilisés, dans la mesure où l'on obtiendrait les caractéristiques thermiques voulues.

    [0046] Cependant, il faut aussi que le produit soit compatible avec la matière dont est constitué le tube 21 constituant la cartouche 2 et qui doit d'une part ne pas réagir avec le produit car un dégagement gazeux pourrait produire une explosion et, d'autre part, avoir une résistance mécanique suffisante pour que la paroi 21 ait une épaisseur réduite et résiste cependant à la pression résul­tant du changement d'état. Il faut aussi que la cartouche ait un coefficient de dilatation relati­vement réduit de façon à s'enfiler dans le conduit axial 13 avec un simple jeu nécessaire au coulis­sement.

    [0047] Bien entendu le mode de réalisation qui vient d'être décrit n'a été donné qu'à titre d'exemple et pourrait faire l'objet de variantes sans s'écarter du cadre de protection défini par les revendications.

    [0048] En particulier, grâce à la faible dimen­sion de la cartouche amovible, il est possible d'adapter l'invention à des bigoudis de toutes formes. De même, la forme de la coquille, qui n'est pas obligatoirement circulaire, et le mode de montage sur la cartouche pourraient être modi­fiés.

    [0049] Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées dans les revendications, ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières, et n'en limi­tent aucunement la portée.


    Revendications

    1. Bigoudi pour la réalisation d'ondulations permanentes, comprenant un support tubulaire allongé (1) sur lequel est enroulée une mèche de cheveux (4) et limitant un espace creux (13) et une cartouche de chauffage (2) en forme de tube cylindrique, ladite cartouche étant chauffée séparément puis introduites dans l'espace creux (13) du support tubulaire (1) après enroulement des cheveux (4), caractérisé par le fait que la cartouche de chauffage (2) est associée à une co­quille (3) en forme de secteur cylindrique munie d'une ouverture (30) s'étendant sur toute sa lon­gueur et montée pivotante autour d'un axe (20) or­thogonal à l'axe longitudinal (10) de la cartouche, sur une pièce de support (24) ménagée à une extrémité de celle-ci, ladite coquille pouvant prendre deux positions, respectivement une posi­tion ouverte pour laquelle la coquille (3) est écartée de la cartouche (2) et constitue un organe de préhension et une position fermée de maintien des cheveux pour laquelle la coquille (3) est re­fermée sur le support tubulaire (1), après intro­duction de la cartouche (2), en coiffant la mèche (4) enroulée sur ledit support (1).
     
    2. Bigoudi selon la revendication 1, ca­ractérisé par le fait que la coquille (3) est constituée par une paroi pleine (3) recouvrant toute la partie du bigoudi (1) tournée vers l'extérieur de façon à concentrer sur la mèche en­roulée (4) la chaleur émise par la cartouche 2).
     
    3. Bigoudi selon l'une des revendica­tions 1 et 2, caractérisé par le fait que la pièce de support (24) est constituée par une plaque cir­culaire de diamètre sensiblement égal au diamètre interne de la coquille (2) et sur laquelle sont fixés deux tétons (25) diamétralement opposés for­mant deux tourillons alignés qui s'engagent dans des orifices (32) de la coquille (3) de façon à constituer un axe de rotation de cette dernière.
     
    4. Bigoudi selon la revendication 3, ca­ractérisé par le fait que la coquille (3) est constituée d'une paroi rigide (31) déformable élastiquement de façon à permettre d'une part l'engagement des tétons (25) dans les orifices (32) et d'autre part la fermeture de la coquille (3) sur les cheveux enroulés avec léger serrage de ces derniers aussi près que possible de la racine.
     
    5. Bigoudi selon la revendication 2, ca­ractérisé par le fait que la face interne (33) de la coquille (3) est recouverte d'une surface ré­fléchissante (35).
     
    6. Bigoudi selon l'une des revendica­tions précédentes, caractérisé par le fait que la cartouche de chauffage (2) est constituée par un tube cylindrique limitant un espace axial interne (22) fermé de façon étanche à ses deux extrémités et renfermant un produit de chauffage (23) suscep­tible d'accumuler les calories par chauffage préa­lable et de les restituer aux cheveux enroulés sur le support tubulaire (1) après enfilement de la cartouche (2).
     
    7. Bigoudi selon la revendication 6, ca­ractérisé par le fait que le support tubulaire (1) comprend une paroi pleine (12) dont la face exter­ne (11) a une forme adaptée à l'enroulement des cheveux et à l'intérieur de laquelle est ménagé un alésage axial (13) à paroi lisse, de diamètre sen­siblement égal, au jeu près, à celui de la cartou­ che amovible (2) de façon que la chaleur soit transmise uniformément sur toute la surface de l'alésage (13).
     
    8. Bigoudi selon la revendication 7, ca­ractérisé par le fait que la paroi pleine (12) du support tubulaire (1) est percée d'orifices (15).
     
    9. Bigoudi selon la revendication 6, ca­ractérisé par le fait que le produit de chauffage (23) est porté par chauffage préalable au-dessus de sa température de fusion et se solidifie après enfilement de la cartouche (2) dans le support (1), en libérant sa chaleur latente de fusion.
     
    10. Bigoudi selon la revendication 9, caractérisé par le fait que la produit de chauffa­ge (23) a une température de fusion comprise entre 50°C et 120°C.
     
    11. Bigoudi selon la revendication 9, caractérisé par le fait que la produit de chauffa­ge (23) a une chaleur latente de fusion d'au moins 600 J/cm³.
     
    12. Bigoudi selon la revendication 9, caractérisé par le fait que la produit de chauffa­ge (23) est une sel fondu tel qu'un hydroxyde de baryum ou de strontium.
     




    Dessins







    Rapport de recherche