[0001] L'invention concerne une ferrure de verrouillage pour porte, fenêtre ou analogue,
à ouvrant coulissant, composée :
- d'une embase fixée en applique sur le montant avant de l'ouvrant ;
- d'une poignée mobile en rotation munie d'un organe de verrouillage destiné à coopérer
avec un gâche ou équivalent solidaire du dormant ;
- de moyens de rappel élastique en position de verrouillage de la poignée mobile ;
- et d'un dispositif de blocage de cette dernière en position déverrouillée.
[0002] La présente invention concerne l'industrie spécialisée dans le domaine de la quincaillerie
du bâtiment.
[0003] On connaît déjà par le document EP-A-0.067.075 une ferrure de verrouillage correspondant
à la description ci-dessus. Ainsi, cette ferrure de verrouillage se compose d'une
embase montée, en applique, sur le montant avant d'un ouvrant coulissant. Cette embase
supporte une poignée mobile en rotation autour d'un axe vertical comportant un organe
de verrouillage destiné à coopérer avec une gâche solidaire du dormant.
[0004] Plus précisément, l'embase se présente sous forme d'une cornière à angle obtus comportant,
dans l'angle intérieur, une rainure verticale destinée à coopérer avec un bourrelet
hémicylindrique solidaire de la poignée mobile. Cette dernière est, plus particulièrement,
formée par une aile radiale comportant, sur l'un de ses chants verticaux, ledit bourrelet
hémicylindrique et, sur le chant vertical opposé, une aile circonférentielle, disposée
coaxialement à l'axe de pivotement de la poignée et constituant l'organe de préhension
et de commande de cette dernière. Quant à l'organe de verrouillage, il est fixé sur
l'aile radiale précitée et comporte, à son extrémité libre, un bec susceptible d'entrer
en liaison avec une gâche en forme de crochet disposée sur le dormant. Cette ferrure
de verrouillage est également munie de moyens de rappel élastique en position de verrouillage
de la poignée mobile. Ces moyens sont constitués, plus particulièrement, par un ressort
hélicoïdal précontraint disposé entre l'aile radiale de ladite poignée mobile et l'une
des ailes de la cornière formant l'embase. Ainsi, pour commander l'ouverture de la
porte ou fenêtre coulissante, l'usager exerce une pression sur l'élément de préhension,
décrit ci-dessus, de manière à provoquer le pivotement de la poignée mobile et comprimer
le ressort hélicoïdal des moyens de rappel élastique, Il en résulte le désengagement
de l'organe de verrouillage de la gâche correspondante et la possibilité de commander
le coulissement de l'ouvrant.
[0005] En raison des moyens de rappel élastique, le relâchement de l'action de l'usager
sur la poignée mobile provoque le retour, automatique, de cette dernière en position
de blocage. De ce fait, l'usager venant de sortir de l'habitation, en franchissant
le vantail ouvert, peut-être condamné à rester à l'extérieur, suite à une manipulation
intempestive de l'ouvrant exécutée, par exemple, par un enfant. En effet, le simple
fait de refermer l'ouvrant coulissant provoque, systématiquement, le verrouillage
de ce dernier contre le dormant en raison desdits moyens de rappel élastique en position
de verrouillage de la poignée mobile.
[0006] Pour éviter de tels incidents, la ferrure de verrouillage, connue et décrite dans
le document antérieur cité ci-dessus, comporte, en outre, un dispositif de blocage
de la poignée mobile en position déverrouillée. Ce dispositif se compose, d'une part,
d'une rainure, de section ovale, accueillant le bourrelet hémicylindrique de la poignée
mobile, rainure autorisant un jeu radial de cette dernière par rapport à son axe de
pivotement. D'autre part, il est prévu, sur le chant vertical de l'aile saillante
de la cornière constituant l'embase, une cavité susceptible d'accueillir un bossage
aménagé au niveau de la face inférieure de l'aile circonférentielle formant l'élément
de préhension.
[0007] Le dispositif de blocage est complété par les moyens de rappel élastique en position
de verrouillage ayant, également, une action radiale susceptible de provoquer le déplacement
transversal de la poignée mobile par rapport à son axe de pivotement et, finalement,
d'assurer l'engagement du bossage précité dans la cavité correspondante pour maintenir
ladite poignée en position déverrouillée. Cette configuration impose l'intervention
d'un usager pour libérer, à nouveau, la poignée mobile, celle-ci reprenant sa position
verrouillée sous l'action des moyens de rappel élastique.
[0008] L'avantage certain que procure ce type de ferrure de verrouillage semi-automatique
consiste en une sécurité accrue. En effet, les manoeuvres intempestives de l'ouvrant
coulissant sont normalement, sans conséquence sur le verrouillage et le déverrouillage
de ce dernier.
[0009] Toutefois, ces ferrures de verrouillage présentent un certain nombre d'inconvénients
dus, essentiellement, à leur conception particulièrement complexe nécessitant l'utilisation
de pièces spécifiques, non standard.
[0010] Il en est ainsi des moyens de rappel élastique, à action radiale, agissant sur la
poignée mobile, d'une part, pour ramener cette dernière, constamment, en position
verrouillée et, d'autre part, pour conférer à ladite poignée mobile un déplacement
transversal à son axe de pivotement. Ces moyens de rappel élastique, en raison de
leur particularité, nécessitent, pour leur conception, un outillage et la programmation
d'une fabrication spécifique. Ceci a pour conséquence d'augmenter, sensiblement, le
prix de revient global de ce type de ferrure de verrouillage connu.
[0011] D'autre part, le dispositif de blocage mis en oeuvre s'avère peu fiable et totalement
inefficace en cas de fatigue des moyens de rappel élastique. En effet, on constate
que, seule l'action radiale de ces moyens de rappel élastique assure le blocage de
la poignée mobile en position déverrouillée. Cependant, ces mêmes moyens de rappel
élastique exercent, simultanément, une pression sur ladite poignée ayant tendance
à provoquer le désengagement du bossage situé sur cette dernière, de sa cavité aménagée
sur l'embase, cette action étant, de ce fait, totalement, antagoniste à la précédente.
En conséquence, il est nécessaire de trouver un parfait compromis entre le coefficient
de raideur dans le sens axial de ces moyens de rappel élastique et leur coefficient
de raideur radiale pour assurer un bon fonctionnement du dispositif de blocage tout
en autorisant une commande qui soit plus ou moins aisée de la poignée mobile.
[0012] En considérant qu'un tel compromis puisse être atteint dans la théorie, cela paraît
tout à fait difficile dans le cadre de la réalité. En effet, il est possible qu'une
manoeuvre intempestive, même commandée par un enfant, provoque l'entrechoquement de
l'ouvrant contre le dormant. Ceci peut avoir pour conséquence de libérer, à nouveau,
le pivotement de la poignée mobile, amenant cette dernière en position verrouillée
et, finalement, en coopération avec la gâche disposée sur le dormant. Dans ce cas,
on est dans une situation identique à celle évoquée plus haut, sans qu'aucune autre
solution de secours ne soit proposée à l'usager, isolé à l'extérieur de l'habitation,
pour pénétrer à nouveau à l'intérieur de cette dernière.
[0013] La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients précités. L'invention
telle qu'elle est caractérisée dans les revendications résout le problème consistant
à créer une ferrure de verrouillage, pour porte, fenêtre ou analogue, à ouvrant coulissant,
composée :
- d'une embase fixée en applique sur le montant avant de l'ouvrant ;
- d'une poignée mobile en rotation munie d'un organe de verrouillage destiné à coopérer
avec une gâche ou équivalent solidaire du dormant ;
- de moyens de rappel élastique en position de verrouillage de la poignée mobile
- et d'un dispositif de blocage de cette dernière en position déverrouillée, ce dispositif
de blocage étant constitué de moyens permettant de décaler l'axe de pivotement de
la poignée mobile en cours de manipulation de la ferrure de verrouillage pour modifier
le sens de rotation de ladite poignée mobile sous l'action des moyens de rappel élastique.
[0014] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent, essentiellement, en ce
que la ferrure de verrouillage comporte un dispositif de blocage de la poignée mobile
en position déverrouillée qui est d'une efficacité et d'une fiabilité incontestable
contrairement à la ferrure de verrouillage décrite dans le document antérieur. En
effet, grâce à ses particularités, il permet de faire en sorte que les moyens de rappel
élastique contribuent au maintien de la poignée mobile en position déverrouillée.
[0015] L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide de dessins représentant,
seulement, un mode d'exécution.
- la figure 1 représente une vue schématisée et en coupe de la ferrure de verrouillage
conforme à l'invention ;
- le figure 2 représente une vue schématisée et en coupe d'une ferrure de verrouillage
conforme à l'invention et exécutée selon un autre mode de réalisation.
on se réfère aux différentes figures.
[0016] La ferrure de verrouillage 1, conforme à l'invention et représentée dans les figures
1 et 2, est plus particulièrement destinée à être appliquée sur des ouvrants de portes,
fenêtres ou analogues, du type coulissant.
[0017] Ainsi, cette ferrure de verrouillage 1 se compose, d'une part, d'une embase 2 montée
en applique sur la face interne 3 du montant avant 4 d'un ouvrant 5.
[0018] D'autre part, la ferrure de verrouillage 1 est munie d'une poignée mobile 6 montée
pivotante sur l'embase 2 et comportant un organe de verrouillage 7 destiné à coopérer
avec une gâche 8 solidaire du dormant 9 de ladite porte, fenêtre ou analogue 10. On
notera cependant, que, dans certains cas, la gâche est facultative, notamment lorsque
la morphologie du profilé formant le montant 11 du dormant 9 autorise la coopération
avec un organe de verrouillage 7 solidaire de la poignée mobile 6.
[0019] Selon un mode de réalisation préférentiel, l'embase 2 est formée par une cornière
à angle obtus composée d'une aile 12, venant en applique sur la face interne 3 de
l'ouvrant 5, et d'une aile saillante 13. Cette embase 2 comporte, dans l'angle intérieur
14, une rainure verticale 15 dans laquelle est emboîté un bourrelet hémicylindrique
16 constituant un axe de pivotement 17 de la poignée mobile 6.
[0020] Plus précisément, cette dernière est formée par une aile radiale 18 comportant sur
l'un de ses chants verticaux 19 ledit bourrelet hémicylindrique 16. Sur le chant vertical
opposé 20, cette aile radiale 18 est munie d'une aile circonférentielle 21 disposée
coaxialement à l'axe de pivotement 17 et constituant l'organe de préhension et de
commande de la poignée mobile 6.
[0021] Quant à l'organe de verrouillage 7, il est formé par une lame 22 reliée à l'aile
radiale 18 et comportant à son extrémité libre 23 un bec 24 destiné à coopérer avec
la gâche 8, ou équivalent, présente sur le dormant 9 et ayant une configuration en
forme de crochet.
[0022] La ferrure de verrouillage 1 objet de la présente invention, comporte, en outre,
des moyens de rappel élastique 25 susceptibles de ramener, systématiquement, la poignée
mobile 6 en position de verrouillage. Préférentiellement, ces moyens de rappel élastique
25 sont constitués par un ressort hélicoïdal 26 interposé entre l'aile radiale 18
de la poignée mobile 6 et l'aile saillante 13 de l'embase 2. Le maintien en position
de ce ressort hélicoïdal 26 peut être assuré par tout moyen approprié et, notamment,
par l'intermédiaire d'éléments en forme de crochets 27 susceptibles de coopérer avec
l'une ou l'autre spire 28, 29 situées aux extrémités du ressort hélicoïdal 26.
[0023] Cependant, de tels moyens de rappel élastique 25 constituent un inconvénient en cas
de manipulation intempestive de l'ouvrant 5. En effet, une telle manipulation, ayant
pour conséquence le verrouillage dudit ouvrant 5 peut empêcher un usager, situé à
l'extérieur de l'habitation, de pénétrer, à nouveau, dans cette dernière. Dans ce
but, la ferrure de verrouillage 1 comporte, également, un dispositif de blocage 30
qui soit en mesure de maintenir la poignée mobile 6 en position déverrouillée. Avantageusement,
ce dispositif de blocage 30 peut être actionné par l'intermédiaire de moyens de commande
interne 31 et de moyens de commande externe 32.
[0024] On obtient, ainsi, une double sécurité en cas de mauvaise manipulation de la ferrure
de verrouillage 1 ou de l'ouvrant 5. D'une part, les moyens de commande interne 31
du dispositif de blocage 3 garantissent, à l'utilisateur, le maintien en position
déverrouillée de la poignée mobile 6. D'autre part, en cas de manipulation intempestive
de la ferrure de verrouillage 1 depuis l'intérieur de l'habitation, provoquant le
verrouillage dudit ouvrant 5, il est possible à un usager, placé à l'extérieur, de
déverrouiller la porte, fenêtre ou analogue 10 et actionner le dispositif de blocage
30 à l'aide des moyens de commande externe 32.
[0025] Selon une caractéristique de la présente invention, le dispositif de blocage 30 est
constitué par des moyens 33 permettant de décaler l'axe de pivotement 17 de la poignée
6 en cours de manipulation de la ferrure de verrouillage 1 pour, finalement, modifier
le sens de rotation de ladite poignée mobile 6 sous l'action des moyens de rappel
élastique 25.
[0026] En somme, l'objectif visé par ces moyens 33 consiste à déplacer l'axe de pivotement
de la poignée mobile 6 par rapport au centre d'application de la force exercée par
le ressort hélicoïdal 26.
[0027] Selon un mode de réalisation préférentiel, les moyens 33 sont constitués, d'une part,
par une bielle 34 reliant la poignée mobile 6 à l'embase 2, l'axe de cette bielle
34 étant décalé angulairement par rapport au plan de l'aile radiale 18. D'autre part,
les moyens 33 sont complétés par une rainure verticale 15 aménagée dans l'embase 2
autorisant une certaine mobilité du bourrelet 16 solidaire de ladite aile radiale
18, notamment, suivant une direction parallèle au plan de l'ouvrant 5.
[0028] Plus précisément, en ce qui concerne la bielle 34, celle-ci est reliée à l'embase
2, par une articulation 35 et à proximité du chant arrière 36 de la rainure verticale
15. Cette bielle 34 est fixée, en outre, sur la face arrière 37 de l'aile radiale
18 correspondant à la poignée mobile 6 par des moyens d'articulation 38 situés au-delà
du centre d'application de la force exercée par les moyens de rappel élastique 25.
Plus exactement, le ressort hélicoïdal 26 vient en applique sur la face arrière 37
de l'aile radiale 18, sensiblement, entre les moyens d'articulation 38 de la bielle
34 et l'axe de pivotement 17 de la poignée mobile 6.
[0029] Ainsi, lors de la commande de la ferrure de verrouillage 1, la poignée mobile 6 entame,
initialement, une rotation autour de l'axe de pivotement 17, le bourrelet hémicylindrique
16 de l'aile radiale 18 se présentant en butée contre le chant arrière 36 de la rainure
verticale 15. Puis au-delà d'un certain angle de rotation, la poignée mobile 6 vient
en appui sur la bielle 34 et pivote autour des moyens d'articulation 38. Au cours
de cette rotation, le bourrelet hémicylindrique 16 se déplace transversalement dans
la rainure verticale 15 jusqu'à atteindre le chant avant 40 de cette dernière.
[0030] Ce décalage de l'axe de rotation de la poignée mobile 6 par rapport au ressort hélicoïdal
26 modifie l'action de ce dernier sur ladite poignée mobile 6 repoussant celle-ci
selon un sens de rotation inverse au verrouillage. De ce fait, le dispositif de blocage
30 conforme à l'invention, permet d'amener la ferrure de verrouillage 1 dans une position
déverrouillée parfaitement stable et seul un usager, placé à l'intérieur de l'habitation,
est en mesure de commander le verrouillage de l'ouvrant 5.
[0031] Préférentiellement, la section de la rainure verticale 15 est de forme convexe de
manière à définir deux centres de rotation 41, 42, du bourrelet hémicylindrique 16,
ce qui tend à accroître la notion de sécurité telle qu'exposée ci-dessus. En effet,
en raison de cette configuration, seule une action manuelle sur la poignée mobile
6 permet de vaincre les contraintes élastiques maintenant cette dernière dans ses
positions extrêmes et, plus particulièrement, le bourrelet hémicylindrique 16 au niveau
des centres de rotation 41, 42.
[0032] Selon un mode de réalisation décrit ci-dessus, lors de la commande de verrouillage
ou de déverrouillage de la poignée mobile 6, cette dernière exécute une rotation autour
des moyens d'articulation 38, la reliant à la bielle 34 tout en venant à se décaler,
transversalement, dans la rainure verticale 15.
[0033] Toutefois, il peut être préférable de décomposer ces mouvements de sorte que le déverrouillage
de l'ouvrant 5 n'engendre pas, systématiquement, l'intervention du dispositif de blocage
30. Sans compter que, dans le cadre d'une telle disposition une mauvaise manipulation
de la ferrure de verrouillage 1 peut amener le bourrelet hémicylindrique 16 à se dégager
de sa rainure verticale 15 et mettre, momentanément, hors d'usage la poignée mobile
6.
[0034] A cet effet et selon un second mode de réalisation, on dispose de moyens 43 pour
guider et contrôler la course de la poignée mobile 6 lors de sa commande. Ces moyens
43 sont constitués, substantiellement, par au moins un flasque 44, rapporté à l'une
et/ou l'autre extrémité, supérieure et inférieure, de l'embase 2 et venant, ainsi,
se substituer à la bielle 34 formant, en partie, les moyens 33 permettant de décaler
l'axe de pivotement de la poignée mobile 6. Dans ce flasque 44 est aménagée une lumière
curviligne 45, disposée concentriquement à l'axe de pivotement 17 de la poignée mobile
6 et dans laquelle est engagée l'extrémité d'une broche 46 rapportée sur la face arrière
37 de l'aile radiale 18.
[0035] De ce fait, lors de la commande de la ferrure de verrouillage 1, la poignée mobile
6 exécute une première rotation autour de l'axe de pivotement 17 selon un angle déterminé
par les dimensions de la lumière curviligne 45. Puis, lorsque la broche 46 vient en
butée contre l'extrémité 47 de ladite lumière curviligne 45 la poignée mobile 6 pivote
autour de cette broche 46 mettant en oeuvre le dispositif de blocage 30.
[0036] Ainsi, les moyens de commande interne 31 du dispositif de blocage 30 sont constitués,
substantiellement, par la poignée mobile 6, tandis que les moyens de commande externe
32 se présentent, selon un mode de réalisation préférentiel, sous forme d'un élément
à clé 48 actionné depuis l'intérieur de la porte, fenêtre ou analogue 10.
[0037] Plus précisément, l'élément à clé 48 est un bloc du sûreté inséré dans un logement
49 aménagé depuis l'extérieur dans le montant avant 4 de l'ouvrant 5. Ce bloc de sûreté
actionne, à son extrémité 50, introduite dans ledit logement 49, une pièce de transmission
51 formée par un disque 52 muni d'un doigt de commande excentré 53. Ce dernier évolue
sur la piste d'une came 54 formée par un flasque 55 solidaire d'une tige de commande
56 émergeant, perpendiculairement, par rapport, à la face interne 3 du montant 4.
Ladite tige de commande 56 traverse de part en part l'aile en applique 12 de l'embase
2 au travers d'une lumière 57 et coopère, au niveau de son extrémité libre 58, avec
la lame 22 de l'organe de verrouillage 7.
[0038] En raison de cette disposition, la commande du bloc de sûreté provoque la rotation
du disque 52. Le doigt de commande excentré 53 vient alors à glisser sur la piste
de la came 54 repoussant la tige de commande 56 vers l'intérieur de l'ouvrant 5. L'action
de cette tige de commande 56 a pour conséquence, initialement, le déverrouillage de
la porte, fenêtre ou analogue 10 et, finalement, la commande du dispositif de blocage
30. Lors de la commande inverse de l'élément à clé 48, ladite tige de commande 56
et le flasque 55 sont rappelés dans leur position initiale au moyen d'un élément élastique
59.
[0039] Il est bien évident que la ferrure de verrouillage conforme à l'invention apporte
un plus incontestable sur le plan de la sécurité dans le cadre de son application
à des ouvrants coulissants. Les risques d'une manipulation intempestive sont réduits,
voire inexistants et la double commande de déverrouillage de l'ouvrant et du dispositif
de blocage de la poignée mobile en position déverrouillée permet de solutionner tout
problème susceptible d'intervenir.
1. Ferrure de verrouillage pour porte, fenêtre ou analogue, à ouvrant 5 coulissant,
composée :
- d'une embase (2) fixée en applique sur le montant avant (4) de l'ouvrant (5) ;
- d'une poignée mobile en rotation (6) munie d'un organe de verrouillage (7) destiné
à coopérer avec une gâche (8) ou équivalent solidaire du dormant (9) ;
- de moyens de rappel élastique (25) en position de verrouillage de la poignée mobile
(6)
- et d'un dispositif de blocage (30) de cette dernière en position déverrouillée ;
ferrure de verrouillage caractérisée par le fait que le dispositif de blocage (30)
est constitué de moyens (33) permettant de décaler l'axe de pivotement (17) de la
poignée mobile (6) en cours de manipulation de la ferrure de verrouillage (1) pour
modifier le sens de rotation de ladite poignée mobile (6) sous l'action des moyens
de rappel élastique (25).
2. Ferrure de verrouillage selon la revendication 1, comprenant une embase (2) en
forme d'une cornière présentant une aile (12) venant en applique sur la face interne
(3) de l'ouvrant (5) et une aile saillante (13) cette embase (2) comportant, dans
l'angle intérieur (4), une rainure verticale (15) dans laquelle est emboîté un bourrelet
hémycilindrique (16) solidaire de la poignée mobile (6) formée d'une aile radiale
(18) et d'une aile circonférentielle (21), les moyens de rappel élastique (25) coopérant,
simultanément, avec l'aile saillante (13) de l'embase (2) et la face arrière (37)
de ladite aile radiale (18), caractérisée par le fait que les moyens (33) sont constitués,
d'une part, par une bielle (34) reliant la poignée mobile (6) à l'embase (2) et, d'autre
part, une rainure verticale (15) aménagée dans ladite embase (2) et autorisant une
certaine mobilité du bourrelet hémicylindrique (16), solidaire de ladite aile radiale
(18), notamment, suivant une direction parallèle au plan de l'ouvrant (5).
3. Ferrure de verrouillage selon la revendication 2, caractérisée par le fait que
la bielle (34) est décalée, angulairement, par rapport à l'aile radiale (18) de la
poignée mobile (6) et est reliée à ses extrémités, d'une part, à l'embase (2) par
une articulation (35) située à proximité du chant arrière (36) de la rainure verticale
(15) et, d'autre part, à la face arrière (37) de ladite aile radiale (18) par des
moyens d'articulation (38) situés au-delà du centre d'application de la force exercée
par les moyens de rappel élastique (25).
4. Ferrure de verrouillage selon la revendication 2, caractérisée par le fait que
la rainure verticale (15) est de section de forme convexe pour définir deux centres
de rotation (41, 42) occupés par le bourrelet hémicylindrique (16), respectivement,
lorsque la poignée mobile (6) est en position verrouillée et déverrouillée.
5. Ferrure de verrouillage selon la revendication 2, caractérisée par le fait qu'elle
comporte des moyens (43) pour guider et contrôler la course de la poignée mobile (6)
lors de sa commande.
6. Ferrure de verrouillage selon la revendication 5, caractérisée par le fait que
les moyens (43) sont formés par au moins un flasque (44) rapporté à l'une et/ou à
l'autre extrémité, supérieure et inférieure, de l'embase (2) et venant se substituer
à la bielle (34) formant, en partie, les moyens (33), dans ce flasque (44) étant aménagée
une lumière curviligne (45) disposée concentriquement à l'axe de pivotement (17) de
la poignée mobile (6) et dans laquelle est engagée l'extrémité d'une broche (46) rapportée
sur la face arrière (37) de l'aile radiale (18) de ladite poignée mobile (6).