(19)
(11) EP 0 345 113 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
06.12.1989  Bulletin  1989/49

(21) Numéro de dépôt: 89401363.0

(22) Date de dépôt:  17.05.1989
(51) Int. Cl.4A44B 11/25
(84) Etats contractants désignés:
DE ES GB IT SE

(30) Priorité: 02.06.1988 FR 8807370

(71) Demandeur: ECIA - EQUIPEMENTS ET COMPOSANTS POUR L'INDUSTRIE AUTOMOBILE
F-25400 Audincourt (FR)

(72) Inventeur:
  • Ballet, Jean Noel
    F-70800 - Aillevilliers (FR)

(74) Mandataire: Mestre, Jean (FR) et al
43-45, rue amiral Mouchez
F-75013 Paris
F-75013 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Boucle à condamnation pour ceinture de sécurité


    (57) La boucle comprend un pêne (10) coopérant avec une gâche constituée d'une embase (20), d'un verrou-guide éjecteur (30), d'un bouton d'actionnement (50), d'une enveloppe protectrice (60), d'une liaison de solidarisation (70) entre autres. Des moyens (40) avec un système d'insertion-emprisonnement (301, 302, 303, 304), un agencement de condamnation (410, 420) et un dispositif de guidage (430, 440) permettent de condamner le pêne verrouillé dans la gâche après qu'il a été introduit dans un chenal (200) et un logement (300) obliques relativement l'un à l'autre.
    Application aux ceintures de sécurité pour automobiles.




    Description


    [0001] La présente invention concerne les boucles pour ceinture de sécurité et, plus particulièrement, celles d'entre elles destinées à des véhicules automobiles de préférence terrestres.

    [0002] Comme on le sait, les véhicules automobiles, en particulier terrestres, sont équipés de ceintures de sécurité qui doivent répondre à un cahier des charges draconien, établi, le plus souvent, par les pouvoirs publics, au moins pour partie.

    [0003] Dans les conditions habituelles, lorsqu'une ceinture de sécurité n'agit pas pour retenir un occupant du véhicule sur son siège comme elle le fait en cas de choc violent, la sangle de la ceinture repose normalement contre le corps de son porteur, au besoin sous l'action d'une très petite tension exercée par un mécanisme de rappel d'un enrouleur. Dans de telles conditions, il est relativement facile d'ouvrir la boucle d'une ceinture.

    [0004] Dans d'autres circonstances, en particulier lorsqu'un véhicule à la suite d'un accident se trouve avoir versé, la sangle de la ceinture de sécurité est soumise à une tension qui peut être notablement plus forte ; cette tension est celle qui est par exemple exercée par le poids d'un occupant qui se trouve sou­tenu ou suspendu par la sangle en cas de retournement du véhicule. Il faut que dans de telles conditions la boucle de ceinture de sécurité puisse être ouverte par l'occupant lui-même ou un tiers, relativement facile­ment, afin de libérer la personne ainsi maintenue. Obtenir ceci est délicat, car dans une telle situation la tension de la ceinture est de l'ordre de 50 daN à 60 daN environ, et on doit pouvoir ouvrir la boucle en exerçant une force de l'ordre de 25 daN qu'il est pratiquement extrêmement difficile de développer.

    [0005] En outre, il faut impérativement que lors d'un choc violent proprement dit, quand la ceinture de sécurité retient l'occupant sur son siège et que sa tension dépasse 100 daN pendant les brefs instants de l'absorption de l'énergie cinétique, la boucle verrouillée ne s'ouvre pas intempestivement à un moment particulièrement inopportun sous peine de voir réduire à néant son efficacité. Pour parvenir à ceci on a déjà imaginé des boucles qui une fois verrouil­lées sont maintenues condamnées dans cet état.

    [0006] Une boucle pour ceinture de sécurité à condamnation du verrouillage est, par exemple, décrite dans la demande de brevet français 2 590 134.

    [0007] Ce document expose différentes variantes de boucles de ceinture de sécurité à condamnation du verrouillage. Tous les modes de réalisation qui y sont exposés satisfont aux normes mais leur réalisation est quelque peu complexe. Si une telle construction complexe ne met pas en cause la fiabilité de ces boucles, elle est toutefois préjudiciable à des coûts de fabrication et de montage relativement modiques. En outre, ces boucles souffrent d'une absence relative de précision lors de la phase d'introduction du pêne dans la gâche de la boucle.

    [0008] Le but de l'invention est de réaliser une boucle pour ceinture de sécurité notamment de véhi­cules automobiles par exemple terrestres à condamna­tion du verrouillage qui, tout en offrant les avantages de la boucle que l'on vient de rappeler, n'en présente pas les inconvénients notamment économiques.

    [0009] L'invention a pour objet une boucle pour ceinture de sécurité notamment de véhicules automobiles terrestres destinée à réunir une sangle à un point d'ancrage et qui est composée, notamment, d'un pêne et d'une gâche qui comprend, entre autres, une embase et, portés par celle-ci, un verrou-guide éjecteur, un bouton d'actionnement et, de préférence, une enveloppe protectrice.

    [0010] Cette boucle selon l'invention est telle que cette embase délimite un chenal pour recevoir au moins partiellement le pêne et est munie d'un bec sur lequel peut s'accrocher directement le pêne lorsqu'il est verrouillé sur la gâche, ce verrou-guide éjecteur délimite un logement pour recevoir au moins partielle­ment le pêne et est monté mobile sur l'embase entre une première position de retenue vers laquelle il est normalement sollicité élastiquement et une seconde position vers laquelle il est repoussé momentanément lors de l'introduction du pêne dans la gâche pour son verrouillage, ce bouton d'actionnement est monté mobile en translation sur l'embase entre une position inactive vers laquelle il est normalement sollicité élastiquement et qu'il occupe lorsque le verrou-guide éjecteur est dans sa première position et une position active pour faire passer le verrou-guide éjecteur de sa première à sa seconde position afin de libérer le pêne de la gâche.

    [0011] La boucle selon l'invention est caractérisée en ce que le chenal et le logement sont inclinés relativement l'un à l'autre et orientés de manière à ce que le chenal ait une obliquité ascendante en direction du logement, en ce que le verrou-guide éjecteur, lorsqu'il se déplace de sa première à sa deuxième position, décrit une trajectoire en ligne brisée d'abord approximativement parallèle au logement puis oblique par rapport à ce dernier et inversement, et en ce qu'elle comprend des moyens pour condamner le verrou-guide éjecteur dans sa première position, pour insérer et emprisonner le pêne dans le logement du verrou-guide éjecteur lors de l'introduction de celui-­ci dans la gâche et pour guider le verrou-guide éjecteur sur sa trajectoire en ligne brisée lorsqu'il se déplace de l'une à l'autre de ses deux positions.

    [0012] D'autres caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de la description et des revendications qui suivent et à l'examen du dessin annexé, donné seulement à titre d'exemple, où :

    . la Fig.1 est une vue perspective éclatée d'un mode de réalisation d'une boucle de ceinture de sécurité selon l'invention ;

    . les Fig.2A, 2B et 2C sont des coupes longitudinales schématiques de la boucle selon la Fig.1 assemblée illustrant différentes phases de son fonctionnement ;

    . les Fig.3A, 3B, 3C et 3D sont des vues de détail schématiques du système d'insertion et d'empri­sonnement des moyens de la boucle selon l'invention ;

    . les Fig.4A et 4B sont des vues partielles schématiques de détail illustrant la boucle selon l'invention dans deux phases différentes de son fonctionnement ;

    . la Fig.5 est une vue perspective éclatée d'un autre mode de réalisation d'une boucle selon l'invention ;

    . les Fig.6A et 6B sont des vues partielles schématiques de détail, en coupe longitudinale, du mode de réalisation de la Fig.5 ;

    . la Fig.7 est une vue partielle de détail d'un mode de réalisation d'une boucle selon l'invention équipée de son détecteur et de son dispositif d'éclairage ;

    . la Fig.8 est une vue perspective cavalière d'une variante d'exécution de l'embase de la gâche d'une boucle pour ceinture de sécurité selon l'invention.



    [0013] Les boucles de ceinture de sécurité étant bien connues dans la technique notamment pour leur application aux véhicules automobiles terrestres, on ne décrira dans la suite que ce qui concerne directe­ment ou indirectement l'invention. Pour le surplus, le spécialiste de la technique considérée puisera dans les solutions courantes classiques à sa disposition pour faire face aux problèmes spécifiques auxquels il est confronté.

    [0014] Dans la description on utilisera toujours un même numéro de référence pour désigner un élément homologue, quel que soit le mode de réalisation.

    [0015] En se reportant notamment à la Fig.1, on y voit qu'une boucle pour ceinture de sécurité suivant l'invention comprend un pêne 10 destiné à se verrouil­ler sur une gâche lorsque la boucle est fermée. Cette gâche comprend une embase 20, un verrou-guide éjecteur 30, un bouton d'actionnement 50, éventuellement une enveloppe protectrice 60, une liaison de solidarisa­tion 70 destinée à ancrer la gâche à une coque ou structure d'un véhicule non représenté et, s'il y a lieu, un détecteur de verrouillage 80 et un dispositif d'éclairage 90. Cette boucle comprend aussi des moyens 40 pour condamner le verrou-guide éjecteur en position verrouillée, pour insérer et emprisonner le pêne et pour guider le verrou-guide éjecteur.

    [0016] Pour la commodité de l'exposé, on décrira successivement chacun des constituants du mode de réalisation d'une boucle selon l'invention avant d'en indiquer le fonctionnement.

    [0017] Le pêne 10 comprend un corps 101 qui se poursuit par un prolongement 102. Le corps 101 est transpercé d'un passage 103 destiné à recevoir le brin d'une sangle de ceinture de sécurité, non représentée, et le prolongement 102 est transpercé d'une découpe 104 grâce à laquelle le pêne est maintenu verrouillé sur la gâche lorsque la boucle est fermée.

    [0018] L'embase 20 se présente avec la configura­tion d'une pièce en U. Comme on le voit, le fond 201 est bordé de deux flancs 202 pratiquement parallèles. Sur le fond 201 est situé un bec 210 qui présente une face 211 inclinée et qui se termine par une tranche 212. Ce bec résulte, par exemple, du découpage d'une ouverture 209 dans le fond 201. Ce fond est aussi transpercé d'un trou 214 sur lequel on reviendra. Chacun des flancs 202 est transpercé d'un ajour 204 et présente une oreille 220 et un rabat 221. Chacun des flancs est aussi muni d'une came 410 et traversé par une lumière 430 en ligne brisée qui présente un plat 431 et une rampe 432. Un chenal 200 destiné à recevoir le prolongement 102 du pêne est, ainsi, délimité par le fond 201, la face 211, une partie des deux flancs 202 et la came 410.

    [0019] Le verrou-guide éjecteur 30 se présente à la manière d'un bloc 301, approximativement parallélépi­pédique, sur deux des faces opposées duquel sont placés un logement 300 et un téton 310. Le logement 300 présente un biseau 301 à son entrée et est délimité par un plafond 302, une cloison 303 et un plancher 304. Ce logement est destiné à recevoir le prolongement 102 du pêne 10. Sur deux joues 320 opposées du bloc 301 sont disposées des contre-cames 420 et des ailes 440 qui, comme illustré, se composent d'un méplat 441 et d'une pente 442 au moins.

    [0020] Le bouton d'actionnement 50 comprend une façade 501 dans laquelle est ménagée une embouchure 510 destinée à laisser le passage au prolongement 102 du pêne. A cette façade 501 sont associées des parois 502 latérales qui se prolongent par des doigts 520 terminés par un épaulement 521. Chacun des doigts 520 et parois 502 sont creusés d'une rainure 503.

    [0021] L'enveloppe protectrice 60 est constituée, par exemple, d'un boîtier 600 qui présente une lèvre 602 relativement rigide et flexible. Ce boîtier est par exemple fait d'une seule pièce ou de deux demi-­coquilles réunies l'une à l'autre par toute technique appropriée par exemple par emboîtement, encastrement, soudage, collage, ou autre.

    [0022] La liaison de solidarisation 70 comprend une tige 700 dont l'une des extrémités est munie d'un téton 702 et de deux protubérances 703. Un trou 701 transperce cette tige et est destiné à être mis en correspondance avec le trou 214 du fond 201 de l'embase 20 afin de recevoir un rivet, oeillet ou analogue 612. Ce rivet ou analogue permet de réunir gâche et point d'ancrage.

    [0023] Un ressort 309 est destiné à être enfilé simultanément sur le téton 310 du verrou-guide éjecteur 30 et sur le téton 702 de la liaison de solidarisation 70.

    [0024] Les moyens 40 de la boucle selon l'invention sont constitués d'un agencement de condamnation qui comprend la came 410 et la contre-came 420, d'un dis­positif de guidage qui comprend les lumières 430 et les ailes 440 ainsi qu'un système d'insertion-empri­sonnement qui comprend le logement 300 avec son biseau 301.

    [0025] De préférence, le corps 101 et le prolonge­ment 102 du pêne sont métalliques et, s'il y a lieu au moins pour le corps, revêtus de matière plastique comme il est classique et illustré. L'embase 20 est de préférence métallique et obtenue par découpe, estam­page et pliage d'une tôle appropriée en y faisant au besoin des "semi-crevés". Le verrou-guide éjecteur 30 et le bouton d'actionnement 50, ainsi que l'enveloppe protectrice 60, sont de préférence obtenus par moulage de matières plastiques appropriées. La liaison de solidarisation 70 est de préférence faite en métal.

    [0026] Pour procéder à l'assemblage de ce mode de réalisation d'une boucle de ceinture de sécurité suivant l'invention, on opérera comme indiqué par la suite, par exemple.

    [0027] On approche la tige 700 de l'embase 20 et on engage ses protubérances 703 dans les ajours 204, puis on assemble ces deux pièces que l'on maintient réunies à l'aide du rivet ou oeillet 612 introduit au travers des trous 214 et 701. On présente ensuite, convenablement orienté, le verrou-guide éjecteur 30 de manière à ce que ses ailes 440 soient à l'aplomb des lumières 430 dans lesquelles on les engage. Ceci fait, on place le ressort 309 sur chacun des tétons 310 et 701 qui le maintiennent en place. On présente alors le bouton d'actionnement 50 de manière à ce que les rai­nures 503 de ses doigts 520 soient face aux oreilles 220. On fait alors coulisser le bouton sur l'embase de manière à ce que ses doigts 520 franchissent les rabats 221 en s'écartant relativement l'un de l'autre par déformation élastique facilitée par des chanfreins convenables jusqu'à ce que les épaulements 521 échap­pent aux rabats 221 et reviennent en place derrière ceux-ci. De la sorte, le bouton d'actionnement peut coulisser en translation relativement à l'embase sans pouvoir se dégager de celle-ci. On termine s'il y a lieu l'assemblage en faisant coulisser le boîtier 600 sur la tige 700 jusqu'à ce que la lèvre 602 vienne s'accrocher et se verrouiller sur la tranche de l'embase par déformation élastique. Le résultat de tout ceci est clairement illustré sur les Fig.2A, 2B et 2C.

    [0028] Le fonctionnement de ce mode de réalisation de la boucle selon l'invention est le suivant. On se reportera plus particulièrement aux Fig.2, 3 et 4.

    [0029] On fera tout d'abord observer que, comme cela ressort particulièrement bien des illustrations des figures du dessin, le chenal 200 et le logement 300 sont inclinés relativement l'un à l'autre et orientés de manière à ce que le chenal 200 ait une obliquité ascendante en direction du logement 300. Du fait de son montage sur l'embase grâce à ses ailes 440 engagées dans les lumières 430, on voit que le verrou-­guide éjecteur 30 est monté mobile sur l'embase 20 de manière à pouvoir se déplacer en décrivant une trajec­toire en ligne brisée entre une première position de retenue vers laquelle il est normalement sollicité élastiquement par le ressort 309 et une seconde position vers laquelle il est repoussé momentanément lors de l'introduction du pêne dans la gâche pour son verrouillage.

    [0030] De même, on voit que, grâce à l'engagement mutuel des rainures 503 et des oreilles 220 du bouton d'actionnement et de l'embase respectivement, le bouton d'actionnement 50 est monté mobile en trans­lation sur l'embase 20 entre une position inactive vers laquelle il est sollicité élastiquement indirec­tement par le verrou-guide éjecteur 30, et qu'il occupe lorsque ce dernier est dans sa première position, et une position active pour faire passer le verrou-guide éjecteur 30 de sa première à sa seconde position afin de libérer le pêne de la gâche lorsqu'on presse manuellement sur la façade du bouton d'action­nement pour l'enfoncer dans l'enveloppe protectrice.

    [0031] Pour fermer la boucle selon l'invention, comme on le voit notamment sur la Fig.2A, on introduit le prolongement 102 du pêne 10 dans l'embouchure 510 du bouton d'actionnement 50 et on le fait cheminer dans le chenal 200 incliné jusqu'à ce que son bord libre amont rencontre le biseau 301 du logement 300. En faisant ceci et en poursuivant l'effort illustré par la flèche de la Fig.2A, on repousse progressive­ment le verrou-guide éjecteur 30 qui en reculant comprime le ressort 309. Du fait de la configuration en ligne brisée des lumières 430, on comprend que le verrou-guide éjecteur 30 recule d'abord en restant dans son plan, pratiquement parallèle au logement, puis ensuite s'élève progressivement. Du fait de son élévation progressive, le logement 300 du verrou-guide éjecteur 30 se place alors dans le prolongement du chenal 200 et le bord amont du pêne peut s'engager dans le logement 300. Cette insertion du pêne dans le logement est facilitée par la configuration du biseau 301 sur laquelle on reviendra.

    [0032] Ceci étant, on voit que la découpe 104 du prolongement 102 du pêne 10 se trouve alors maintenant au-dessus du bec 210. La largeur de cette découpe 104 est un petit peu plus grande que la largeur du bec 210 de manière à pouvoir s'y engager librement. le prolongement 102 du pêne 10 s'étant totalement engagé dans le logement 300 du verrou-guide éjecteur 30, si l'on cesse de pousser le pêne 10 dans la gâche suivant la direction de la flèche, le ressort 309 qui a été comprimé pendant cette phase se détend progressivement en repoussant le verrou-guide éjecteur 30 comme illus­tré sur la Fig.2B. Pendant cette phase du fonctionne­ment, le verrou-guide éjecteur 30 revient à sa position initiale, sa position première de retenue (Fig.2C), en s'abaissant pour reprendre son niveau primitif en entraînant le pêne avec lui. En revenant vers sa première position, le verrou-guide éjecteur 30 refoule le pêne vers le bec et le prolongement du pêne s'accroche sur la tranche 212 du bec. En phase finale de verrouillage, la boucle selon l'invention est dans la configuration illustrée sur la figure 2C.

    [0033] Lorsque la boucle prend la position dans laquelle elle est illustrée sur la Fig.2C, on comprend que les came 410 et contre-came 420 sont venues au contact l'une de l'autre et assurent le coincement du verrou-guide éjecteur 30 dans la position où il est illustré. On voit donc que la boucle est alors dans une situation telle que le pêne verrouillé directement sur l'embase est aussi condamné dans cette situation, d'où une très grande sécurité à la fermeture de la boucle. Cette très grande sécurité est encore accrue du fait de la jonction directe qui existe entre la liaison de solidarisation 70 et l'embase 20 résultant de l'engagement réciproque des protubérances 703 et des ajours 204. Le rivet, oeillet ou analogue 610 subit un effort de cisaillement atténué et est là essentiellement pour maintenir ou réunir l'une à l'autre la tige 700 et l'embase 20.

    [0034] Pour déverrouiller la boucle, il suffit alors de presser sur le bouton d'actionnement 50 pour l'enfoncer. La cinématique de la boucle est alors celle qui est illustrée schématiquement sur les Fig.4A et 4B. La Fig.4A correspond à la position de la boucle en position verrouillée et condamnée. Lorsqu'on enfonce le bouton d'actionnement 50, celui-ci s'appuie sur le verrou-guide éjecteur 30 qu'il repousse (cf. Fig.2C). En reculant, le verrou-guide éjecteur 30 glisse d'abord dans son plan, puis s'élève. En faisant ceci, le prolongement 102 du pêne étant retenu dans le logement 300, le verrou-guide éjecteur 30 entraîne avec lui le prolongement 102 qui se dégage alors du bec 210. Lorsque la face inférieure du pêne est à un niveau supérieur à celui de la face supérieure du bec, le moindre effort exercé sur le pêne, par exemple par l'intermédiaire du brin de la sangle,suffit à dégager le pêne du logement. Le verrou-guide éjecteur 30 est alors repoussé par son ressort 309 qui se détend, le bouton d'actionnement 50 ayant été relâché. En faisant ceci, le verrou-guide éjecteur 30 éjecte alors totalement le pêne de la gâche s'il n'en avait pas déjà été évacué.

    [0035] En se reportant aux diverses illustrations des Fig.3A, 3B, 3C et 3D, on voit que le biseau 301 peut présenter diverses configurations. Sur la Fig.3A, il se présente comme un tronçon de cylindre avec un rayon relativement important. Sur la Fig. 3B, ce rayon est le même, mais le biseau est plus incliné. Sur la Fig.3C, il s'agit d'un chanfrein plan, et sur la Fig.3D, d'une association d'un chanfrein plan et d'un tronçon de cylindre. On comprend aisément que le choix des configurations précises données à ce biseau 301 est fonction de la nature et des états de surface des parties du verrou-guide éjecteur 30 et du pêne 10 destinées à venir au contact et à coopérer. Il faut que ce biseau puisse guider le prolongement du pêne afin que ce dernier s'engage à coup sûr et sans effort notable dans le logement.

    [0036] La Fig.5 est une vue éclatée, analogue à celle de la Fig.1, d'une autre variante de réalisation de la boucle selon l'invention où le bouton d'action­nement 50 et le verrou-guide éjecteur 30 sont réalisés d'un seul tenant, par exemple en une matière plastique moulée. Comme on le voit, le verrou-guide éjecteur 30 et le bouton d'actionnement 50 sont réunis par un voile 530 bordé à chacune de ses extrémités par des sillons 531 et 532 qui y formant des zones d'affai­blissement permettent une certaine flexibilité qui autorise donc à rendre relativement indépendants les déplacements du bouton et du verrou, le bouton d'actionnement se déplaçant suivant une translation rectiligne, alors que le verrou se déplace suivant une trajectoire en ligne brisée.

    [0037] Sur la Fig.7, on a illustré le détecteur de verrouillage 80 et le dispositif d'éclairage 90 qui sont montés sur un support 89 commun qui vient se fixer par exemple par encliquetage sur l'embase 20 comme cela est classique et pour cela non détaillé. Le détecteur 80 est par exemple constitué d'un interrup­teur 800 miniature dont l'organe de manoeuvre 801 est placé sur la trajectoire du pêne pour détecter la présence de celui-ci en position verrouillée. Cet interrupteur miniature est associé à des circuits électriques classiques de manière à actionner un signal lumineux et/ou acoustique pour indiquer qu'un passager présent dans le véhicule n'a pas verrouillé sa ceinture.

    [0038] Le dispositif d'éclairage 90 est par exemple constitué d'une diode électro-luminescente ou d'une ampoule miniature. Ce dispositif est destiné à illuminer au moins le chenal d'introduction du pêne dans la gâche afin de faciliter le verrouillage de la ceinture. Ce dispositif est associé à un circuit électrique classique de tout type connu de manière à ce que l'ampoule s'illumine lors de l'ouverture des portières, par exemple simultanément au plafonnier, ou lors de la mise en action de l'éclairage du véhicule par exemple des feux de stationnement ou des feux de croisement ou de route.

    [0039] Selon une autre variante d'exécution illustrée sur la Fig.8, l'embase 20 est quelque peu modifiée. Dans ce mode de réalisation, on y a formé des bossages 203, par exemple des "semi-crevés", sur chacun des flancs 202 de manière à les utiliser pour contribuer à délimiter le chenal 200. Dans ce cas, le chenal est délimité par le fond de l'embase, la face du bec, une partie des deux flancs et les bossages en question.

    [0040] Pour le reste, le fonctionnement est le même. Ici encore un ressort unique assure les sollicitations élastiques du verrou-guide éjecteur et du bouton d'actionnement.

    [0041] Selon un mode de réalisation non illustré, le logement 300 du verrou-guide éjecteur 30 est tel que son plancher 304 n'est plus monobloc mais au contraire constitué d'une semelle centrale flexible bordée de part et d'autre de languettes latérales rigides. Le niveau du plancher est quelque peu supérieur à celui des languettes latérales de manière à pouvoir exercer une certaine contrainte pour retenir momentanément le pêne dans son logement comme dans le mode de réalisation précédent afin qu'il "suive" le verrou-guide éjecteur lors de l'ouverture de la boucle quand on presse sur le bouton d'actionnement pour l'enfoncer.

    [0042] On comprend tout l'intérêt et tous les avantages de la boucle selon l'invention qui, avec un nombre minimum minimorum de pièces de configuration relativement simples et relativement faciles à fabriquer notamment en série, assure la condamnation du pêne lorsque celui-ci est verrouillé.


    Revendications

    1. Boucle pour ceinture de sécurité notamment de véhicules automobiles terrestres qui est destinée à réunir une sangle à un point d'ancrage et qui est composée, entre autres, d'un pêne (10) et d'une gâche qui comprend notamment une embase (20) qui délimite un chenal (200) pour recevoir au moins partiellement le pêne (10) et qui est munie d'un bec (210) sur lequel peut s'accrocher directement le pêne (10) lorsqu'il est verrouillé sur la gâche et, portés par cette embase, un verrou-guide éjecteur (30) qui délimite un logement (300) pour recevoir au moins partiellement le pêne (10) et qui est monté mobile sur l'embase (20) entre une première position de retenue vers laquelle il est normalement sollicité élastique­ment et une seconde position vers laquelle il est repoussé momentanément lors de l'introduction du pêne (10) dans la gâche pour son verrouillage et un bouton d'actionnement (50) monté mobile en translation sur l'embase (20) entre une position inactive vers laquelle il est normalement sollicité élastiquement et qu'il occupe lorsque le verrou-guide éjecteur (30) est dans sa première position et une position active pour faire passer le verrou-guide éjecteur (30) de sa première à sa seconde position afin de libérer le pêne (10) de la gâche, boucle caractérisée en ce que le chenal (200) et le logement (300) sont inclinés relativement l'un à l'autre et orientés de manière à ce que le chenal (200) ait une obliquité ascendante en direction du logement (300), en ce que le verrou-guide éjecteur (30) lorqu'il se déplace de sa première à sa deuxième position décrit une trajectoire en ligne brisée d'abord approximativement parallèle au logement (300) puis oblique relativement à ce dernier et inversement, et en ce qu'il comprend des moyens (40) pour condamner le verrou (30) dans sa première position, pour insérer et emprisonner le pêne (10) dans le logement (300) du verrou-guide éjecteur (30) et pour guider le verrou-guide éjecteur (30) sur sa trajectoire en ligne brisée lorsqu'il se déplace de l'une à l'autre de ses deux positions.
     
    2. Boucle selon la revendication 1, caractérisée en ce que ces moyens (40) comprennent un agencement (410-420) de condamnation.
     
    3. Boucle selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que cet agencement de condamnation (410-420) est constitué d'une came (410) au moins de l'embase et d'une contre-came (420) au moins du verrou-guide éjecteur (30) qui coopèrent par coincement lorsque le verrou-guide éjecteur (30) est dans sa première position.
     
    4. Boucle selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ces moyens (40) comprennent un système d'insertion et d'emprisonnement (301, 302, 303 et 304).
     
    5. Boucle conforme à la revendication 4, caractérisée en ce que ce système d'insertion et d'emprisonnement (301, 302, 303 et 304) est constitué d'un biseau (301) situé à l'entrée du logement (300) du verrou-guide éjecteur (30) et de plafond (302), cloison (303) et plancher (304) délimitant ce logement (300).
     
    6. Boucle selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que ces moyens (40) comprennent un dispositif de guidage (430-440).
     
    7. Boucle selon la revendication 6, caractérisée en ce que ce dispositif (430-440) est constitué d'une lumière (430) au moins pratiquée dans l'embase (20) et dans laquelle est engagée une aile (440) au moins du verrou-guide éjecteur (30).
     
    8. Boucle selon la revendication 7, caractérisée en ce que la lumière (430) comprend un plat (431) pratiquement parallèle au logement (300) et une rampe (432) oblique relativement au plat (431).
     
    9. Boucle selon l'une quelconque des revendications 3 à 8, caractérisée en ce que le chenal (200) est délimité par une partie des deux flancs (202) opposés de l'embase (20), la face (211) du bec (210) et les cames (410).
     
    10. Boucle selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que le chenal (200) est délimité par une partie des deux flancs (202) opposés de l'embase (20), des bossages (203) ménagés sur les flancs (202) et la face (211) du bec (210).
     
    11. Boucle selon l'une quelconque des revendications 5 à 10, caractérisée en ce que le plancher (304) comprend une semelle médiane flexible bordée de languettes latérales rigides situées à un niveau inférieur à celui de la semelle.
     
    12. Boucle conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que la sollicitation élastique du verrou-guide éjecteur (30) et du bouton (50) est assurée par un ressort (309) unique.
     
    13. Boucle selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisée en ce que le verrou-guide éjecteur (30) et le bouton (50) sont solidaires l'un de l'autre.
     
    14. Boucle selon la revendication 13, caractérisée en ce que le verrou-guide éjecteur (30) et le bouton (50) sont faits d'un seul tenant.
     
    15. Boucle selon la revendication 14, caractérisée en ce que le verrou-guide éjecteur (30) et le bouton (50) sont réunis l'un à l'autre par un voile (530) délimité par deux sillons (531-532) autorisant une flexion locale.
     
    16. Boucle selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisée en ce qu'elle comprend un détecteur de verrouillage (80).
     
    17. Boucle selon la revendication 16, caractérisée en ce que le détecteur de verrouillage (80) comprend un interrupteur miniature (800) dont l'organe de manoeuvre (801) est situé sur la trajectoire du pêne (10).
     
    18. Boucle selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif d'éclairage (90).
     
    19. Boucle selon l'une quelconque des revendications 16 à 18, caractérisée en ce que le détecteur (80) et le dispositif d'éclairage (90) sont montés sur un support (89) commun.
     
    20. Boucle selon l'une quelconque des revendications 1 à 19, caractérisée en ce que la gâche est logée au moins partiellement dans une enveloppe protectrice (60).
     




    Dessins

























    Rapport de recherche