(19)
(11) EP 0 347 281 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
20.12.1989  Bulletin  1989/51

(21) Numéro de dépôt: 89401546.0

(22) Date de dépôt:  05.06.1989
(51) Int. Cl.4E01C 19/10
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES GB IT LI NL SE

(30) Priorité: 13.06.1988 FR 8807857

(71) Demandeur: ERMONT. C.M.
F-42420 Lorette (FR)

(72) Inventeur:
  • Marconnet, Guy
    F-42800 Rive de Gier (FR)

(74) Mandataire: Bouget, Lucien et al
Cabinet Lavoix 2, Place d'Estienne d'Orves
75441 Paris Cédex 09
75441 Paris Cédex 09 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif de préparation de produits enrobés bitumineux à malaxeur fixe


    (57) Le dispositif comporte un malaxeur (10) constitué par une enveloppe fixe (9) dans laquelle débouche l'extrémité de sortie (2b) du tambour rotatif (2) et des moyens de malaxage (40, 41) solidaires de l'enveloppe du tambour (2) et prolongeant cette enve­loppe dans la direction axiale du côté de sa sortie (2b). Un brûleur (13) comportant un corps allongé (12) pénètre dans le tambour (2) par son extrémité de sor­tie (2b) et débouche dans une zone de flamme (22). Un anneau de recyclage (32) est placé autour du tambour (2) au voisinage de l'extrémité (12a) du brûleur. L'enveloppe (9) du malaxeur délimite une zone de ma­laxage (36) séparée de la zone de flamme (22), autour du corps (12) du brûleur.




    Description


    [0001] L'invention concerne un dispositif de pré­paration de produits enrobés bitumineux, à partir d'a­grégats neufs, de bitume liquide et d'enrobés bitumi­neux recyclés.

    [0002] On connaît des dispositifs de préparation d'enrobés bitumineux pour revêtements routiers, à par­tir d'agrégats neufs, de bitume liquide et de pulvéru­lents dans lesquels on incorpore des enrobés bitumi­neux usagés recyclés. Ces dispositifs sont générale­ment constitués par un tambour cylindrique de grandes dimensions monté rotatif sur une plateforme autour de son axe et faiblement incliné par rapport au plan ho­rizontal. Les agrégats neufs et les pulvérulents sont introduits dans le tambour par l'une de ses extrémi­tés. Les enrobés recyclés sous forme granulaire sont introduits par un anneau de recyclage entourant le tambour dans une zone intermédiaire entre ses deux ex­trémités.

    [0003] Un brûleur pénètre dans le tambour par l'une de ses extrémités et permet de mettre en circulation des gaz chauds qui assurent le séchage et le chauffage des matériaux en circulation dans le tambour.

    [0004] Un tel tambour réalise à la fois le séchage et le chauffage des agrégats froids et humides péné­trant dans le tambour, le réchauffage des enrobés re­cyclés et le malaxage des agrégats neufs et des enro­bés recyclés, en contact avec du bitume liquide amené dans le tambour par une canne d'injection.

    [0005] La paroi interne du tambour est garnie d'au­bes de formes différentes suivant les zones du tambour pour assurer grâce à la rotation du tambour un trans­port, un brassage et/ou un revelage des matériaux en circulation dans le tambour.

    [0006] Par rapport au procédé plus ancien où le séchage et le chauffage des agrégats étaient effectués dans un sécheur rotatif et le malaxage avec le bitume liquide dans un malaxeur indépendant ayant une enve­loppe fixe, l'intégration des fonctions séchage, chauffage et malaxage dans un même tambour a apporté une certaine simplification des procédures et des ma­tériels mis en jeu. Cependant, les tambours-sécheurs-­malaxeurs ont l'inconvénient de mettre en présence dans une même enceinte, une flamme, des gaz très chauds et du bitume liquide. Il en résulte en entraî­nement de vapeur de bitume par les gaz chauds en cir­culation dans le tambour, ce qui se traduit par un colmatage rapide des filtres à manche utilisés pour le dépoussiérage des gaz sortant du tambour et par un re­jet de vapeurs nocives à l'atmosphère. Ces inconvé­nients sont particulièrement marqués dans le cas des tambours-sécheurs-malaxeurs à courants parallèles, c'est-à-dire des tambours-sécheurs-malaxeurs où les gaz chauds circulent à l'intérieur du tambour dans le même sens que les matières solides.

    [0007] En outre, pour effectuer des additions aux enrobés, par exemple sous forme de poudres ou de fi­bres, il faut introduire ces additions dans le tambour par une de ses deux extrémités ou recourir à l'utili­sation d'un dispositif annexe tel que l'anneau de re­cyclage utilisé pour introduire des enrobés bitumineux recyclés dans le tambour, dans une zone intermédiaire entre ses deux extrémités.

    [0008] L'introduction de ces additions par l'extré­mité d'entrée du tambour n'est pas souhaitable dans la mesure où cette entrée est généralement très éloignée de la zone de malaxage.

    [0009] L'introduction par l'extrémité de sortie du tambour nécessite l'utilisation de cannes ou d'autres dispositifs d'introduction de matériaux se prolongeant à l'intérieur du tambour jusqu'à l'entrée de la zone de malaxage. Il en résulte une complication de la conception et des procédures d'utilisation du tambour.

    [0010] L'anneau de recyclage utilisé pour l'intro­duction d'enrobés usagés sous forme granulaire dans le tambour ne constitue pas un moyen adéquat pour intro­duire des pulvérulents ou des fibres à l'entrée de la zone de malaxage.

    [0011] A l'inverse, dans le cas des malaxeurs ayant une enveloppe fixe, il est très facile de placer un dispositif d'introduction de pulvérulents ou de fibres à un endroit quelconque de cette enveloppe, pour in­corporer les additifs au moment voulu, en début ou en course de malaxage.

    [0012] Les installations mettant en oeuvre en sé­cheur et un malaxeur à enveloppe fixe séparés ont donc l'avantage de réduire la formation et les rejets de vapeur de bitume et de faciliter l'incorporation d'ad­ditifs aux produits enrobés, pendant leur malaxage.

    [0013] Cependant, de telles installations sont plus complexes, plus encombrantes et généralement plus coû­teuses à capacité de production égale que les tambours sécheurs-malaxeurs.

    [0014] En outre, la puissance motrice totale néces­saire pour le sécheur et le malaxeur d'une installa­tion selon la conception ancienne est nettement plus élevée que la puissance motrice nécessaire pour un tambour-sécheur-malaxeur de même capacité.

    [0015] En outre, les installations comportant un sécheur et un malaxeur séparés sont difficilement utilisables pour la production d'enrobés bitumineux à partir d'agrégats neufs et de bitume dans lesquels on incorpore une certaine proportion d'enrobés recyclés.

    [0016] On connaît, par le US-A-2.421.345, un tam­bour sécheur dans lequel les gaz chauds provenant du brûleur et les agrégats circulent dans des sens oppo­sés ; de plus, l'extrémité du tambour opposée à l'ex­trémité d'entrée des agrégats communique avec un mala­xeur ayant une enveloppe fixe dans laquelle se déver­sent les agrégats à la sortie du tambour. Le tambour est prolongé par des supports de direction longitudi­nale portant des pales d'agitation qui se déplacent à l'intérieur du malaxeur à enveloppe fixe pendant la rotation du tambour. Du bitume liquide est incorporé aux agrégats dans le malaxeur. Dans un tel dispositif, la flamme du brûleur se développe dans la zone de ma­laxage, ce qui entraîne la formation de vapeurs de bitume, même si une chambre cylindrique est ménagée au centre de l'enveloppe du malaxeur pour empêcher un contact direct entre le bitume et la flamme.

    [0017] De plus, le dispositif selon le US-A-­2.421.345 ne permet pas d'incorporer des enrobés usa­gés aux matériaux circulant dans le tambour.

    [0018] Le but de l'invention est donc de proposer un dispositif de préparation de produits enrobés bitu­mineux à partir d'agrégats neufs, de bitume liquide et d'enrobés bitumineux recyclés comportant un tambour cylindrique monté rotatif autour de son axe et légère­ment incliné par rapport au plan horizontal, un dispo­sitif d'amenée d'agrégats froids et humides par l'ex­trémité supérieure d'entrée du tambour, un brûleur pé­nétrant dans le tambour par son extrémité inférieure de sortie, de façon que des gaz chauds provenant de la flamme du brûleur et les agrégats neufs circulent dans des sens opposés, un malaxeur constitué par une enve­ loppe fixe dans laquelle débouche l'extrémité de sor­tie du tambour, muni d'un moyen d'injection de bitume liquide et d'un dispositif d'évacuation d'enrobés et des moyens de malaxage fixés sur le tambour et prolon­geant le tambour dans sa direction axiale du côté de sa sortie, de façon à pénétrer dans l'enveloppe du ma­laxeur, le malaxage étant assuré par la mise en rota­tion des moyens de malaxage, lors de la rotation du tambour, ce dispositif, de forme simple et relative­ment peu encombrant, permettant l'élaboration de pro­duits enrobés comportant une proportion quelconque de matériaux recyclés et des additifs de nature quelcon­que sans produire de vapeur de bitume en quantité ex­cessive.

    [0019] Dans ce but, le brûleur présente un corps allongé débouchant dans une zone de flamme éloignée des extrémités du tambour, le tambour comporte de plus, dans une zone éloigéne de ses extrémités et si­tuée au voisinage de l'extrémité du corps du brûleur à partir de laquelle se développe la flamme, un anneau de recyclage entourant l'enveloppe du tambour et per­mettant l'introduction d'enrobés recyclés à l'inté­rieur du tambour et l'enveloppe du malaxeur délimite, autour du corps du brûleur, une zone de malaxage sépa­rée de la zone de flamme par la zone d'introduction de matériaux recyclés.

    [0020] Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire, à titre d'exemple non limi­tatif, en se référant aux figures jointes en annexe, un mode de réalisation d'un dispositif suivant l'in­vention, pour la préparation de produits enrobés bi­tumineux incorporant une certaine proportion d'enrobés recyclés et des additifs de natures diverses.

    La figure 1 est une vue en coupe longitudi­nale et en élévation du dispositif suivant l'inven­tion.

    La figure 2 est la section suivant 2-2 de la figure 1.

    La figure 3 est la section suivant 3-3 de la figure 1.

    La figure 4 est la section suivant 4-4 de la figure 1.

    La figure 5 est la section suivant 5-5 de la figure 1.

    La figure 6 est la section suivant 6-6 de la figure 1.

    La figure 7 est la section suivant 7-7 de la figure 1.

    La figure 8 est la section suivant 8-8 de la figure 1.

    La figure 9 est la section suivant 9-9 de la figure 1.



    [0021] Sur la figure 1, on voit l'installation qui comporte une plateforme 1 de support du tambour cylin­drique 2 qui est monté rotatif sur la plateforme autour de son axe XX′. La plateforme 1 comporte des dispositifs d'appui sur le sol du chantier non repré­sentés et des moyens de réglage de son inclinaison par rapport au plan horizontal permettant de régler l'in­clinaison de l'axe XX′ du tambour 2.

    [0022] Dans le cas d'un poste mobile, la plateforme 1 peut être constituée par la plateforme d'une remor­que routière comportant des béquilles d'appui extensi­bles et rétractables pour la mise en place du disposi­tif sur le chantier.

    [0023] L'enveloppe cylindrique du tambour 2 est montée rotative sur la plateforme 1 autour de son axe XX′, par l'intermédiaire de quatre galets de roulement 4 et de deux anneaux de roulement 5.

    [0024] Le tambour 2 comporte une première extrémité 2a ou extrémité d'entrée par laquelle pénètre l'extré­mité de sortie d'un convoyeur à bande 6 permettant l'approvisionnement du tambour en agrégats froids et humides 7.

    [0025] L'extrémité d'entrée 2a du tambour est enga­gée à l'intérieur d'une caisse d'aspiration 8 des gaz en circulation dans le tambour.

    [0026] L'extrémité de sortie 2b du tambour opposée à son extrémité d'entrée 2a est engagée à l'intérieur de l'enveloppe fixe 9 du malaxeur 10.

    [0027] L'enveloppe 9 est fixée sur la plateforme 1 et comporte une goulotte 11 de sortie des matériaux bitumineux enrobés produits par l'installation.

    [0028] L'enveloppe fixe 9 de forme cylindrique est fixée sur la plateforme 1, dans le prolongement axial du tambour 2. Cette enveloppe 9 comporte une plaque de fermeture arrière 9a qui est traversée par le corps cylindrique allongé 12 d'un brûleur 13 comportant un ventilateur 14 porté par la plateforme 1.

    [0029] Le corps du brûleur 12 disposé suivant l'axe XX′ commun au tambour 2 et à l'enveloppe fixe 9 du malaxeur traverse l'ensemble du malaxeur dans sa par­tie centrale et débouche par son extrémité 12a, à l'intérieur du tambour 2, à une certaine distance de son extrémité de sortie 2b engagée dans l'enveloppe 9 du malaxeur.

    [0030] La flamme 16 du brûleur se développe à l'in­térieur du tambour, à partir de l'extrémité 12a du corps 12 du brûleur, dans une zone éloignée aussi bien de l'extrémité d'entrée 2a que de l'extrémité de sor­tie 2b du tambour.

    [0031] Le tambour 2 comporte, suivant sa longueur, plusieurs zones successives qui se différencient par la forme des éléments garnissant la surface intérieure du tambour dans la zone considérée et par la fonction assurée par cette zone, lorsque le dispositif est en service.

    [0032] Depuis l'extrémité d'entrée 2a du tambour jusqu'à l'extrémité de sortie, celui-ci comporte une zone d'introduction 20, une zone de séchage 21, une zone de flamme 22, une zone d'introduction d'enrobés recyclés 23 et une zone de réchauffage et de mélange 24. De ce fait, la zone d'introduction des enrobés recyclés 23 réalise une séparation et une isolation de la zone de réchauffage et de mélange 24 et de la zone de malaxage 36 située à l'intérieur de l'enveloppe 9, par rapport à la zone de flamme 22.

    [0033] La zone 20 assure une introduction rapide des agrégats 7 amenés au tambour par le convoyeur 6 dans la zone de séchage 21. Dans cette zone, la paroi interne du tambour 2 est garnie par des ailettes 19 en saillie radiale par rapport à la surface interne du tambour et disposées suivant des hélices ayant pour axe l'axe XX′ du tambour.

    [0034] Comme il est visible sur les figures 1 et 2, dans la zone 21, la surface intérieure du tambour est garnie d'aubes releveuses 25 dont la section transver­sale qui peut être par exemple en forme de crochet permet de relever les agrégats 7 jusqu'à la partie su­périeure du tambour et de constituer un rideau continu d'agrégats tombant en cascade dans la section du tam­bour pendant sa rotation. Le rideau continu d'agrégats est traversé par les gaz chauds provenant de la flamme 16 du brûleur située dans la zone 22 et circulant dans la direction axiale du tambour (flèche 30). Le tambour est incliné de manière que son extrémité d'entrée 2a soit à un niveau supérieur à son extrémité de sortie 2b. Les matériaux solides et en particulier les agré­gats 7 circulent donc dans le tambour dans le sens in­verse du sens de circulation 30 des gaz chauds. Les agrégats 7 froids et humides, à leur entrée dans le tambour, sont séchés et chauffés par une circulation de gaz chauds à contre-courant. A leur sortie par la boîte d'aspiration 8 (flèches 31), les gaz sont char­gés de poussières libérées par les agrégats 7 pendant leur séchage.

    [0035] Dans la zone de flamme 22 (voir figure 3), la paroi interne du tambour 2 est garnie d'aubes 26 permettant de retenir les agrégats 7 séchés et chauf­fés dans la zone 21 contre la paroi interne du tambour 2. Les aubes 26 constituées par des bandes de tôle pliées présentent une section concave dirigée vers la paroi du tambour et une surface pratiquement plane externe dirigée vers la flamme 16.

    [0036] Les aubes 26, de forme connue dans la tech­nique des tambours sécheurs et enrobeurs, permettent de ménager une zone libre à la partie centrale du tam­bour dans laquelle la flamme 16 peut se développer.

    [0037] Dans la zone 23, le tambour 2 est entouré par l'anneau de recyclage 32 qui comporte une partie fixe annulaire 33 constituant à sa partie supérieure une trémie 34 d'introduction des matériaux recyclés 27 et une partie mobile annulaire 35 solidaire de la pa­roi externe du tambour comportant des goulottes et des ouvertures de passage vers l'intérieur du tambour, de façon à faire passer les matériaux recyclés déversés dans la trémie 34 à l'intérieur de la zone 23 du tam­bour.

    [0038] De manière connue, un petit tambour inté­rieur 37 est fixé à l'intérieur du tambour 2 de maniè­re coaxiale et assure le passage des matériaux recy­ clés introduits dans le tambour, dans la zone 23 si­tuée en aval de l'anneau de recyclage 32.

    [0039] Des ailettes hélicoïdales 17 sont fixées sur la surface extérieure du tambour 37 et assurent le transport vers la zone 24 des enrobés recyclés 27. Des aubes crochets 18 sont fixées sur la surface interne du tambour 37 et assurent le soulèvement et la retom­bée, dans toute la section du tambour 37, des agrégats 7 séchés et chauffés dans la zone 21. De cette maniè­re, la zone 24 et bien sûr la zone 36 sont totalement isolées de la flamme 16 du brûleur par le dispositif de recyclage et par le rideau d'agrégats soulevés par le tambour 37. Les agrégats 7 sont ensuite introduits à l'entrée de la zone 24 par la partie interne du tam­bour 37 et les enrobés recyclés, par la partie exter­ne.

    [0040] Dans la zone 24 située en aval de la zone 23 d'introduction d'enrobés recyclés (voir figure 5), la surface intérieure du tambour 2 est garnie d'aubes plates 28. Les matériaux recyclés 27 introduits dans le tambour sont mélangés, par l'action des aubes 28, lors de la rotation du tambour, avec les agrégats 7 provenant de la zone de séchage 21, par l'intermédiai­re de la zone de flamme 22 et du tambour 37.

    [0041] Les aubes 28 effectuent un brassage du lit de matières granulaires constituées par les agrégats 7 et les enrobés bitumineux 27. Le brassage est effectué sans soulèvement important du lit de matériaux qui reste au contact de la paroi du tambour.

    [0042] Les agrégats pénétrant dans la zone 24 ont été séchés et chauffés dans la zone 21 et dans la zone 22 et se trouvent donc à haute température au moment où ils entrent en contact avec les enrobés recyclés 27. Les matériaux enrobés recyclés sont donc chauffés par contact avec les agrégats, ce qui produit un ra­mollissement et une fusion de la couche de bitume re­couvrant les enrobés recyclés. Le bitume fondu recou­vre au moins partiellement les agrégats au cours du mélange, si bien qu'à la sortie 2b du tambour, les produits se déversant dans la chambre fixe 9 du mala­xeur 10 sont constitués en partie par les matériaux recyclés recouverts de bitume fondu et en partie par des agrégats pré-enrobés.

    [0043] Le réchauffage des enrobés recyclés et le mélange avec les agrégats sont effectués dans une zone calme qui n'est pas soumise à la circulation des gaz chauds prenant naissance dans la zone 22, à la sortie 12a du brûleur 13.

    [0044] L'enveloppe cylindrique du tambour porte, à son extrémité de sortie 2b, une pluralité de longerons 40 prolongeant le tambour 2 dans sa direction axiale, à l'intérieur de l'enveloppe fixe 9 du malaxeur 10, comme il est visible en particulier sur les figures 1 et 7.

    [0045] Chacun des longerons 40 porte une pluralité de palettes de malaxage 41 disposées les unes à la suite des autres, suivant la longueur du longeron.

    [0046] Les longerons 40 portant les palettes de malaxage 41 constituent des moyens de malaxage soli­daires du tambour 2 et donc mobiles en rotation autour de l'axe XX′ à l'intérieur de l'enveloppe fixe 9 du malaxeur 10, pendant la rotation du tambour 2.

    [0047] Comme il est visible sur la figure 7, ainsi que sur les figures 6, 8 et 9, les moyens de malaxage sont constitués par huit longerons 40 disposés à 45° les uns des autres suivant la périphérie du tambour et portant chacun une pluralité de palettes 41 consti­tuées par des plaquettes d'acier fixées sur les longe­ rons 40, de manière démontable, par exemple grâce à des vis. On peut ainsi effectuer le remplacement des palettes usées ou cassées, après un certain temps de fonctionnement du malaxeur.

    [0048] L'ensemble de malaxage peut être mis en ro­tation sans utiliser d'autres moyens moteurs que celui permettant la mise en rotation du tambour autour de son axe XX′.

    [0049] Le malaxeur 10 est d'autre part équipé d'une canne d'injection de bitume 42 qui traverse la plaque de fermeture arrière 9a du malaxeur et débouche à l'entrée du malaxeur, juste en aval de la sortie 2b du tambour 2.

    [0050] Les matériaux pré-enrobés chauds sortant par l'extrémité 2b du tambour 2 et se déversant dans l'en­veloppe fixe 9 du malaxeur 10 sont donc arrosés par du bitume puis malaxés avec ce bitume jusqu'à leur sortie par la goulotte 11 de sortie du malaxeur 10. Les pro­duits enrobés 50 se déversant par gravité dans la gou­lotte 11 peuvent alors être repris et éventuellement stockés puis transportés sur un chantier routier. La section de sortie et d'évacuation des enrobés du mala­xeur 10 est représentée sur la figure 9.

    [0051] Le dispositif suivant l'invention permet de plus d'introduire des additifs dans les matériaux en cours d'enrobage à un endroit quelconque du malaxeur 10 dont l'enveloppe est fixe.

    [0052] Dans la zone d'entrée du malaxeur (voir fi­gure 6), est placé un dispositif 45 d'introduction de matériaux pulvérulents 46 dans la zone de malaxage 36. Ce dispositif 45 est constitué par une trémie 47 dans laquelle est montée rotative une roue à palettes dis­tributrices 48.

    [0053] Un tel dispositif d'introduction de pulvéru­lents peut être utilisé pour introduire du filler dans les matériaux, à l'entrée de la zone de malaxage 36. Ce filler ou charge pulvérulente est nécessaire, dans certaines proportions, pour assurer une bonne qualité à l'enrobé. Il peut être constitué par tout ou partie des fines récupérées dans les gaz sortant par la boîte d'aspiration 8 ou par un matériau pulvérulent à fine granulométrie tel que le ciment.

    [0054] Quelles que soient sa nature et sa granulo­métrie, le filler pourra être introduit dans de très bonnes conditions à l'entrée de la zone de malaxage en plaçant un distributeur tel que décrit sur l'enveloppe fixe du malaxeur en position voulue. L'incorporation du filler sera obtenue ainsi de manière satisfaisante et sans utilisation de dispositif complexe.

    [0055] Sur la figure 8, on a représenté un second dispositif d'introduction de matériaux d'addition 51 qui peut être placé de préférence mais non obligatoi­rement, légèrement en aval du dispositif d'introduc­tion de filler 45, sur l'enveloppe 9 du malaxeur 10.

    [0056] Le dispositif d'introduction 51 permet d'introduire, dans la zone de malaxage 36, des doses prédéterminées d'additifs contenus dans des sacs ou sachets 52. Le dispositif 51 comporte une trémie 53 et une trappe 54 montée pivotante autour d'un axe 55 et qui peut être déplacée entre la position de fermeture représentée sur la figure 8 et une position d'ouvertu­re en appui sur la paroi inférieure de la trémie 53 (déplacement figuré par la double flèche 56).

    [0057] On peut ainsi introduire manuellement ou au­tomatiquement, à des intervalles prédéterminés ou de façon isolée, des doses d'additifs contenus dans des sacs.

    [0058] De tels additifs peuvent être constitués par exemple par des produits sous forme de poudres ou de fibres susceptibles de modifier les propriétés mécani­ques ou physiques ou encore la couleur des enrobés. De tels produits peuvent être constitués par exemple par de l'amiante, de l'oxyde de fer ou des matières plas­tiques.

    [0059] Dans tous les cas, les enrobés 50 déversés par la goulotte 11 du malaxeur 10 ont une composition parfaitement homogène.

    [0060] La zone de malaxage 36 est parfaitement iso­lée de la zone de flamme 22 et constitue une zone cal­me dans laquelle ne circulent pas de gaz chauds.

    [0061] En effet, les gaz produits par la flamme 16 dans la zone de flamme 22 sont dirigés vers la sortie du tambour 2a et la boîte d'aspiration 8.

    [0062] Les enrobés recyclés 27 introduits dans la zone de réchauffage et de mélange 23 ne sont pas sou­mis à la chaleur et au contact avec les gaz chauds produits par la flamme 16 ni au rayonnement de cette flamme, la zone d'introduction des enrobés recyclés 23 séparant complètement la zone de flamme 22 de la zone 24.

    [0063] A fortiori, la zone de malaxage 36 n'est pas soumise aux gaz chauds provenant de la zone de flamme ni au rayonnement de cette flamme.

    [0064] Dans le cas où des vapeurs de bitume se pro­duiraient dans la zone 36 ou dans la zone 24, ces va­peurs de bitume seraient aspirées dans la zone de flamme 22 et contraintes à traverser la flamme où elles seraient brûlées.

    [0065] En définitive, les gaz 31 sortant par la boîte d'aspiration 8 ne renferment plus de bitume.

    [0066] Le dispositif suivant l'invention présente l'avantage de permettre une production très souple d'enrobés bitumineux incorporant une proportion quel­conque d'enrobés recyclés et renfermant divers addi­tifs, sans rejet de vapeur de bitume et en utilisant un dispositif unique monté sur une plateforme.

    [0067] En outre, le dispositif nécessite, pour l'actionnement de ses parties mobiles, l'utilisation d'une puissance motrice relativement faible.

    [0068] Il est bien évident que l'invention ne se limite pas au dispositif qui vient d'être décrit.

    [0069] L'ensemble de malaxage fixé à l'extrémité de sortie du tambour et pénétrant à l'intérieur de l'en­veloppe fixe du malaxeur peut être constitué d'une ma­nière différente de celle qui a été décrite.

    [0070] Il est bien évident également que la forme de l'enveloppe fixe du malaxeur peut être différente de la forme cylindrique, cette enveloppe pouvant avoir par exemple une section transversale octogonale ou une d'une forme polygonale quelconque.

    [0071] L'enveloppe fixe du malaxeur peut être par­faitement coaxiale par rapport au tambour ou, au contraire, légèrement décalée.

    [0072] Les dispositifs d'introduction de bitume et d'additifs peuvent avoir une forme différente de cel­les qui ont été décrites.

    [0073] Enfin, le dispositif suivant l'invention peut être utilisé pour la fabrication de tout produit enrobé bitumineux incorporant une certaine quantité d'enrobés usagés recyclés.


    Revendications

    1.- Dispositif de préparation de produits enrobés bitumineux à partir d'agrégats neufs, de bi­tume liquide et d'enrobés bitumineux recyclés compor­tant un tambour cylindrique (2) monté rotatif autour de son axe (XX′) et légèrement incliné par rapport au plan horizontal, un dispositif (6) d'amenée d'agrégats froids et humides (7) par l'extrémité supérieure d'entrée (2a) du tambour (2), un brûleur (13) péné­trant dans le tambour par son extrémité inférieure de sortie (2b), de façon que des gaz chauds provenant de la flamme (16) du brûleur et les agrégats neufs (7) circulent dans des sens opposés, un malaxeur (10) constitué par une enveloppe fixe (9) dans laquelle dé­bouche l'extrémité de sortie (2b) du tambour (2), muni d'un moyen d'injection de bitume liquide (42) et d'un dispositif d'évacuation d'enrobés (11) et des moyens de malaxage (40, 41) fixés sur le tambour (2) et pro­longeant le tambour (2) dans sa direction axiale du côté de sa sortie, de façon à pénétrer dans l'envelop­pe (9) du malaxeur (10), le malaxage étant assuré par la mise en rotation des moyens de malaxage (40, 41), lors de la rotation du tambour (2), caractérisé par le fait que le brûleur (13) présente un corps allongé (12) débouchant dans une zone de flamme (22) éloignée des extrémités (2a, 2b) du tambour (2), que le tambour (2) comporte de plus, dans une zone (23) éloignée de ses extrémités (2a, 2b) et située au voisinage de l'extrémité (12a) du corps du brûleur à partir de la­quelle se développe la flamme, un anneau de recyclage (32) entourant l'enveloppe du tambour (2) et permet­tant l'introduction d'enrobés recyclés à l'intérieur du tambour (2) et que l'enveloppe du malaxeur (10) dé­limite, autour du corps du brûleur (12), une zone de malaxage (36) séparée de la zone de flamme (22) par la zone (23) d'introduction de matériaux recyclés.
     
    2.- Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que le tambour (2) est soli­daire, dans la zone (23), d'un petit tambour (37) in­térieur et coaxial au tambour (2), garni d'aubes rele­veuses (18) sur sa paroi interne, pour constituer un rideau d'agrégats neufs (7).
     
    3.- Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comporte, à l'intérieur du tambour, depuis son extrémité d'entrée (2a) jusqu'à son extrémité de sortie (2b) :
    - une zone d'introduction (20) où la surface intérieu­re du tambour est garnie d'aubes en saillie (24) dis­posées suivant des hélices ayant pour axe l'axe (XX′) du tambour,
    - une zone de séchage (21) dans laquelle la surface intérieure du tambour est garnie d'aubes releveuses (25),
    - une zone de flamme (22) dans laquelle la surface in­térieure du tambour est garnie d'aubes (26) de retenue des matériaux contre la surface intérieure du tambour,
    - une zone (23) d'introduction de matériaux recyclés, dans laquelle le tambour (2) est entouré par un anneau de recyclage (32) et est solidaire, à sa partie inter­ne, d'un petit tambour (37) qui lui est coaxial et qui est garni intérieurement d'aubes releveuses (18),
    - et une zone de réchauffage et de mélange (24) des agrégats neufs (7) et des agrégats recyclés (27) immé­diatement suivie par la zone de malaxage (36) délimi­tée par l'enveloppe fixe (9) du malaxeur (10).
     
    4.- Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1, 2 et 3, caractérisé par le fait qu'au moins un dispositif (45, 51) d'introduction d'additifs dans le malaxeur (10) est fixé sur l'enve­loppe (9) de ce malaxeur (10).
     
    5.- Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que les moyens de malaxage sont constitué par une pluralité de longerons (40) fixés à la périphérique du tambour (2) à son extrémité de sortie (2b), suivant la direction axiale (XX′) de ce tambour, c'est-à-dire suivant la direction des génératrices du tambour, chacun des lon­gerons (40) portant une pluralité de palettes de mala­xage (41) disposées successivement suivant sa lon­gueur.
     
    6.- Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que l'enveloppe fixe (9) du malaxeur (10) de forme cylin­drique est placée de manière sensiblement coaxiale par rapport au tambour (2) et dans son prolongement.
     
    7.- Dispositif suivant la revendication 4, caractérisé par le fait qu'il comporte, fixés sur l'enveloppe (9) du malaxeur (10), un dispositif (45) d'introduction de matériaux pulvérulents dans la ma­laxeur (10) et un dispositif (51) d'introduction d'ad­ditifs en quantité dosée contenus dans des sacs, ces dispositifs étant placés l'un à la suite de l'autre suivant la longueur du malaxeur (10), dans la direc­tion axiale.
     




    Dessins
















    Rapport de recherche