[0001] La présente invention se rapporte a une pièce de maintien mécanique pour ligne de
transmission hyperfréquence a ruban conducteur, notamment du type triplaque.
[0002] On connaît de telles pièces de maintien, en particulier dans le domaine des lignes
triplaques à air. Ces pièces sont destinées à assurer le soutien mécanique du conducteur
intérieur de la ligne et sont disposées en entretoise entre les plans de masse ou
entre un plan de masse et le conducteur intérieur.
[0003] Des pièces de ce type sont décrits par exemple dans le brevet français N° 1 573 432
ou dans la demande de brevet français N° 88 03682 déposée le 22 mars 1988. Cependant
ces pièces ont un volume et une masse importants, ce qui devient un inconvénient majeur
lorsque la ligne fonctionne en champ, car ces pièces de maintien perturbent le champ.
De plus leur disposition le long de la ligne amène des défauts localisés suivant le
pas choisi. Enfin, la quantité de diélectrique utilisée entraîne un certain niveau
de perte qu'on ne peut réduire.
[0004] La présente invention a pour but de remédier a ces inconvénients.
[0005] Elle a pour objet une pièce de maintien mécanique pour ligne hyperfréquence de masse
et de volume réduits intégrée a l'impédance de la ligne et assurant une excellente
tenue aux vibrations et une perturbation minimisée de la propagation dans la ligne
de transmission.
[0006] Selon l'invention, il est prévu une pièce de maintien mécanique pour ligne de transmission
hyperfréquence a ruban conducteur, notamment du type triplaque, caractérisée en ce
qu'elle est constituée par un cadre en matériau diélectrique de forme rectangulaire
destiné à recevoir ledit ruban de ligne, ledit cadre comportant deux encoches en vis-à-vis
à l'intérieur et sensiblement au milieu de deux côtés parallèles de façon à pouvoir
insérer ledit ruban dans ledit cadre, la largeur et la profondeur desdites encoches
et l'écartement des côtés les portant étant choisis pour que le cadre enserre sensiblement
ledit ruban lorsque son plan est perpendiculaire à l'axe du ruban, et en ce qu'au
moins un des deux autres côtés du cadre comporte des moyens de centrage et/ou de fixation
coopérant avec au moins un plan de masse contre lequel il s'appuie.
[0007] L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques et avantages apparaîtront
à l'aide de la description ci-après et des dessins joints où :
- la figure 1 représente des pièces de maintien mécanique selon l'invention en place
le long d'un ruban conducteur intérieur de ligne de transmission;
- la figure 2 est une vue d'une variante de pièce de maintien selon l'invention; et
- les figures 3 et 4 représentent deux modes de réalisation possibles d'un détail
de la pièce de la figure 2.
[0008] Les mêmes éléments sont désignés par les mêmes références sur toutes les figures.
[0009] La figure 1 représente partiellement, en perspective, un ruban conducteur 1 d'une
ligne de transmission hyperfréquence qui est maintenu mécaniquement par des pièces
de maintien constituées essentiellement par des cadres 2 en matériau diélectrique
tel qu'un poly (oxyphénylène) comme par exemple celui connu sous la marque Noryl.
Ces cadres 2 ont une forme rectangulaire et comportent deux encoches 21 en vis-à-vis
à l'intérieur et au milieu de deux côtés parallèles du cadre. La largeur du cadre
et la profondeur des encoches ainsi que la largeur des encoches sont prévues pour
que le ruban 1 puisse être enfilé dans les encoches lorsque le plan du cadre est sensiblement
perpendiculaire à l'axe du ruban.
[0010] On supposera ici qu'on considère le cas d'une ligne de transmission du type triplaque
à air comportant un ruban conducteur intérieur 1 maintenu à égale distance entre deux
plans de masse 3 et 4 parallèles, sans que cela soit en rien limitatif de l'invention.
[0011] Les côtés du cadre 2 ne comportant pas les encoches sont munis de plots 22 de centrage
et de fixation, de préférence deux plots par côté, prévus pour s'engager dans des
trous correspondants 10, 10′ des plans de masse 3, 4 (partiellement représentés) pour
assurer le position- nement de l'ensemble. La longueur des côtés du cadre portant
les encoches est choisie pour que, les plots étant engagés dans les trous correspondants
des plans de masse, les autres côtés du cadre portant les plots soient en contact
avec les plans de masse. De préférence, on peut prévoir un sertissage à chaud ou à
froid des plots sur lesdits plans de masse. Ceci assure un maintien mécanique efficace
et précis de la ligne de transmission. Il est également possible de donner à ces plots
des formes adéquates telles qu'ils puissent s'engager avec encliquetage dans les trous
des plans de masse. Dans tous les cas, ces plots 22 sont formés en même temps que
le cadre 2.
[0012] Les pièces de maintien mécanique à utiliser pour les lignes triplaques doivent répondre
aux critères suivants : - assurer un bon centrage de la ligne ; - assurer le maintien
en vibrations ; - permettre les dilatations thermiques de la ligne, particulièrement
si les rubans conducteurs intérieurs et les plans de masse ne sont pas constitués
du même matériau conducteur ; - utiliser peu de diélectrique pour minimiser les pertes.
[0013] Il est clair que les pièces selon l'invention remplissent tous ces critères. Mais
elles apportent de nombreux avantages en plus :
- elles sont auto-adaptées car les deux montants latéraux portant les encoches ont
un écartement proche de la largeur du ruban 1 soit λ/4 ;
- les plots 22 assurent le centrage et peuvent permettre de plus la fixation du support
par encliquetage ou sertissage ;
- les pièces sont aérées et permettent un bon refroidissement de la ligne.
[0014] La figure 2 représente une variante d'une pièce de maintien mécanique selon l'invention
qui est en particulier bien adaptée au maintien de lignes triplaques fermées. En effet,
dans ce cas, il n'est pas possible d'enfiler des cadres fermés sur la ligne elle-même
fermée. La variante de la figure 2 prévoit que le cadre est scindé en deux moitiés
identiques 102, 103 symétriques par rapport au plan médian des deux encoches. Ainsi
chaque demi-cadre comporte des demi-encoches, 121 pour le demi-cadre 102, 124 pour
le demi-cadre 103, ainsi que des plots 122 identiques aux plots 22 de la figure 1.
Les références 125 et 126 désignent les faces en regard des demi-cadres qui viennent
en contact après assemblage. Pour l'assemblage, chaque demi-cadre est d'abord fixé
sur le plan de masse correspondant par collage ou avec les plots de centrage 122 par
encliquetage ou sertissage. Le ruban conducteur intérieur de la ligne triplaque est
alors mis en place sur une rangée de demi-cadres puis le deuxième plan de masse avec
l'autre rangée de demi-cadres est assemblé.
[0015] L'assemblage de l'ensemble et en particulier des demi-cadres en regard peut s'effectuer
par tout moyen connu.
[0016] Les figures 3 et 4 représentent deux solutions possibles à cet effet.
[0017] Sur la figure 3, l'une des faces en regard, ici 125 du demi-cadre 103, porte un pion
127 cependant que la face en regard 126 du demi-cadre 102 comporte un logement correspondant
pour ledit pion. L'assemblage peut être rendu solidaire par encliquetage du pion 127
ou par collage.
[0018] La figure 4 représente une autre solution. Les faces en regard 125′ et 126′ ne sont
plus formées par deux plans parallèles mais par des surfaces de section complémentaire.
Ici par exemple, on a représenté une section en V et l'assemblage est effectué par
collage.
[0019] Bien entendu, les exemples de réalisation décrits ne sont nullement limitatifs de
l'invention.
1. Pièce de maintien mécanique pour ligne de transmission hyperfréquence à ruban
conducteur, notamment du type triplaque, caractérisée en ce qu'elle est constituée
par un cadre (2 ; 102, 103) en matériau diélectrique de forme rectangulaire destiné
à recevoir ledit ruban de ligne (1), ledit cadre comportant deux encoches (21) en
vis-à-vis à l'intérieur et sensiblement au milieu de deux côtés parallèles de façon
à pouvoir insérer ledit ruban dans ledit cadre, la largeur et la profondeur desdites
encoches et l'écartement des côtés les portant étant choisis pour que le cadre enserre
sensiblement ledit ruban lorsque son plan est perpendiculaire à l'axe du ruban, et
en ce qu'au moins un des deux autres côtés du cadre comporte des moyens (22 ; 122)
de centrage et/ou de fixation coopérant avec au moins un plan de masse (3, 4) contre
lequel il s'appuie.
2. Pièce de maintien mécanique selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits
moyens de centrage sont tels qu'ils permettent le sertissage à chaud ou à froid de
ladite pièce sur lesdits plans de masse.
3. Pièce de maintien mécanique selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée
en ce que lesdits moyens de centrage et de fixation sont constitués par des plots
(22, 122) formés avec ledit cadre (2 ; 102, 103).
4. Pièce de maintien mécanique selon l'une des revendications 1 à 3 pour ligne triplaque,
caractérisée en ce que ledit cadre est formé de deux moitiés identiques (102, 103)
symétriques par rapport au plan médian des deux encoches (121, 124), chaque demi-cadre
étant fixé au plan de masse correspondant par l'intermédiaire desdits moyens de centrage
et de fixation (122) avant assemblage de ladite ligne de transmission.
5. Pièce de maintien mécanique selon la revendication 4, caractérisée en ce que les
faces (125, 126) des demi-cadres venant en contact après assemblage comportent des
moyens de centrage et d'assemblage (125′, 126′; 127) des deux demi-cadres (102, 103).
6. Pièce de maintien mécanique selon la revendication 5, caractérisée en ce que lesdits
moyens de centrage et d'assemblage sont constitués par un pion (127) sur l'une des
faces coopérant avec un logement dans la face en regard de l'autre demi-cadre.
7. Pièce de maintien mécanique selon la revendication 6, caractérisée en ce que lesdits
pions assurent l'assemblage par encliquetage des deux demi-cadres.
8. Pièce de maintien mécanique selon la revendication 5, caractérisée en ce que lesdits
moyens de centrage et d'assemblage consistent en ce que les faces (125′, 126′) des
demi-cadres venant en contact après assemblage ont des sections complémentaires non
planes et en ce que l'assemblage s'effectue par collage.
9. Pièce de maintien mécanique selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée
en ce que ledit matériau diélectrique du cadre (2; 102, 103) est en Noryl.