[0001] Traditionnellement, les emballages stockables à plat en matière synthétique, rigide
ou semi rigide, imprimé ou non, sont réalisés à partir de flans découpés, par une
succession de phases s'effectuant à des postes indépendants et comprenant, une éventuelle
décoration du flan, le marquage de ses plis et le découpage respectivement de sa périphérie,
des trous intérieurs et de certaines parties dites critiques, telles que les zones
d'angles rentrants. Cette façon de procéder nécessite de nombreuses manipulations,
exige donc de la main d'oeuvre mais aussi des espaces pour les stockages intermédiaires
entre postes. De plus, après découpage, la séparation de l'emballage à plat et de
ses déchets, exige une intervention manuelle dite de décorticage pour éliminer les
déchets non éliminés hors du découpage.
[0002] Il en est par exemple ainsi avec l'installation décrite dans DEA-3617916 où l'emballage
et le déchet de film sont éjectés ensemble par un tapis roulant.
[0003] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients en fournissant une
installation de fabrication entièrement automatique, c'est à dire n'exigeant aucune
intervention humaine, délivrant des piles d'emballages à plat, tout en supprimant
tout stockage intermédiaire entre les postes et pouvant fonctionner avec des alimentations
en flan différentes.
[0004] Cette installation est du type comprenant une table de marge positionnant chaque
flan en amont d'un poste de travail, un plateau formant chemin de transfert principal
et coopérant avec des moyens de déplacement pas à pas de chaque flan à partir de la
table de marge jusqu'au poste le plus aval d'éjection du flan, et d'amont en aval
de ce chemin de transfert, un poste de marquage à chaud des plis, au moins un poste
de découpage, à froid ou à chaud de l'emballage dans le flan et de poinçonnage du
flan, et un tapis roulant transversal d'évacuation des produits découpés.
[0005] Selon l'invention, le poste de découpage est suivi d'un premier poste de décorticage
des déchets de poinçonnage des perforations disposées à l'intérieur de la périphérie
de l'emballage, poste faisant tomber les déchets dans un bac disposé sous le plateau,et
d'un second poste de décorticage assurant le détourage de l'emballage à plat et sa
séparation du flan, en faisant tomber chaque emballage à plat sur le tapis roulant
transversal à fonctionnement pas à pas, l'amenant à une zone d'attente, tandis que
le poste de décorticage est suivi d'un poste d'éjection dans un bac du déchet formé
par la ceinture du flan, et que, d'autre part, la zone d'attente est disposée à l'une
des extrémités de la trajectoire de moyens automatiques de reprise de chacun des emballages
à plat faisant partie d'un poste d'empilage.
[0006] Ainsi, dès qu'il est positionné à la table de marge, chaque flan est saisi par les
moyens de préhension, est déplacé pas à pas surle plateau du chemin de transfert où,
successivement, ses plis sont marqués à chaud, puis il est découpé et poinçonné pour
former l'emballage à plat. Ces deux opérations sont suivies d'un décorticage visant
à séparer l'emballage à plat des déchets des perforations et des zones critiques,
mais aussi de sa découpe périphérique. Suivant une caractéristique originale de l'invention,
ce décorticage est effectué en deux fois et à deux postes distincts. Le premier concerne
les déchets et découpes situés à l'intérieur du périmètre de l'emballage, et le second,
la seule découpe périphérique; c'est à dire le déchet du flan. Au premier poste de
décorticage, les déchets traversent le plateau fixe du chemin de transfert pour rejoindre
un bac à déchets alors qu'au second poste, c'est l'emballage à plat qui traverse le
plateau pour rejoindre un autre poste, tandis que sa découpe périphérique reste sur
le plateau fixe pour être amenée, par les moyens de déplacement, à un poste d'éjection
vers un bac à déchets.
[0007] Cette division des postes et leur aménagement permettent d'obtenir un parfait décorticage,
sans besoin d'aucune reprise manuelle, donc sans intervention humaine.
[0008] Dans une forme d'exécution de l'invention, et en particulier lorsque l'emballage
a besoin d'une décoration, en complément ou en remplacement d'une pré-impression,
un poste d'impression de chaque flan est intercalé entre la table de marge et le poste
de marquage des plis à chaud.
[0009] D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit en
référence au dessin schématique annexé représentant à titre d'exemple une forme d'exécution
de cette installation.
Figures 1 et 2 sont des vues de côté en élévation et par l'arrière en élévation de
l'ensemble de cette installation,
Figure 3 est une vue en plan par dessus de l'installation,avec enlèvement des presses
affectées à chacun de ces postes,
Figures 4 et 5 sont des vues de côté avec coupe partielle du deuxième poste de décorticage,
respectivement, en position de repos et en fin d'opération de décorticage,
Figure 6 est une vue en plan par dessus partielle de l'installation, lors de son application
à la fabrication de deux emballages différents dans le même flan.
[0010] Dans la forme d'exécution représentée, l'installation comprend, en amont d'un plateau
horizontal 2 formant chemin de transfert principal, des moyens d'alimentation A en
flan 3 et, successivement le long de ce chemin de transfert, respectivement, un poste
B de décoration, un poste C de marquage, à chaud et par haute fréquence des plis,
un poste D de découpe du flan au moyen d'un poinçon ou emporte-pièce chauffant, un
premier poste E de décorticage, un second poste F de décorticage, et enfin un poste
G d'éjection des déchets.
[0011] Le poste d'alimentation A est composé d'une table de marge 4 assurant le positionnement
de chacun des flans 3 qui lui sont amenés par un automate de transfert 5 avec plateau
à ventouses 6, soit d'un magasin de stockage 7 d'une pile de flans, soit de la zone
de sortie d'un ensemble H de découpage des flans. Cet ensemble comprend un porte bobine
8, un dérouleur batteur 9 et un poste 10 de découpage d'un flan dans la bande se dévidant
de la bobine. Il est monté sur rail pour dégager l'installation lorsqu'il n'est pas
utilisé.
[0012] Le plateau 2 du chemin de transfert est associé à des moyens de préhension et de
déplacement pas à pas de chacun des flans 3 amenés à la table de marge 4, moyens qui,
dans la forme d'exécution représentée, sont constitués par des pinces transversales
12 espacées longitudinalement d'un pas et reliées chacune à deux chaines 13, décrivant
une trajectoire continue sous le plateau 2. La liaison entre les pinces et les chaines
est assurée par des doigts, non représentés, circulant dans des glissières ménagées
dans la table 2. Bien entendu, les chaines sont reliées à des moyens moteurs aptes
à leur communiquer un mouvement de translation pas à pas permettant d'amener chaque
flan à chacun des postes successifs.
[0013] Les différents postes de travail B à F précédemment décrits comprennent chacun une
presse 15, de type mécanique ou hydraulique comme représenté aux figures 1 et 2. Dans
chacune de ces presses, le plateau supérieur mobile 16 porte l'outil assurant l'opération
au poste considéré, tandis que le plateau inférieur est constitué par le plateau 2.
[0014] Au poste de décoration B, le plateau supérieur 16 comporte des moyens 14 pour assurer
la décoration, par tempographie ou marquage à chaud, en complément ou en remplacement
d'une pré-impression.
[0015] Au poste de marquage C, le plateau mobile supérieur 16 de la presse est muni d'un
poinçon amovible 17 apte à réaliser, dans le flan placé sous lui, des plis de marquage
et par exemple ceux représentés en 18 à la figure 3. En pratique, le poinçon 17 est
relié à un générateur à haute fréquence 19 disposé latéralement au chemin de transfert
2.
[0016] Au poste D, le plateau supérieur mobile 16 de la presse verticale 15 est muni d'un
poinçon amovible chauffant 39 apte à réaliser dans le flan, des perforations 20, des
lignes de séparation 21 et la trace périphérique 22 délimitant l'emballage dans le
flan 3, comme montré à la figure 3.
[0017] Au premier poste de décorticage E, le plateau mobile supérieur 16 est muni de poinçons
amovibles 23, aptes à chasser les déchets de poinçonnage des perforations 20 et 21
à travers des ouvertures, non représentées, du plateau 2. Ces déchets passent à travers
le plateau 2 et tombent dans un bac à déchets 34 (visible figure 3).
[0018] Le second poste de décorticage F est similaire au premier, à la différence que le
plateau supérieur mobile 16 comporte un poinçon amovible 24 dont le contour correspond
à celui extérieur de l'emballage à plat que l'on veut réaliser. Comme le montre plus
en détails les figures 4 et 5, ce poinçon 24 est destiné à passer à travers une ouverture
25, de même forme que lui et ménagée dans le plateau fixe 2. Il est associé à des
serre-flans 26 composés de deux éléments télécospiques incluant un ressort de rappel
27. Ainsi, lorsque le plateau mobile 16 de la presse est déplacé verticalement vers
le bas dans le sens de la flèche 28 de figure 4, les serre-flans viennent prendre
appui sur le flan 3 pour le plaquer sur le plateau fixe 2 avant que le poinçon 24
ne vienne en contact avec l'emballage à plat. Ainsi, lorsque ce poinçon rencontre
l'emballage 29, ceinturé par la ligne de découpe 22, pour le désolidariser du flan
3 en le faisant passer à travers l'ouverture 25, ledit flan est parfaitement maintenu
et ne peut pas glisser, en gênant le décorticage de l'emballage. Il est à noter que
les poinçons 23 du premier poste de décorticage peuvent aussi être associés à des
serres-flans du type décrit ci dessus.
[0019] La figure 5 montre que l'emballage à plat ainsi formé est chassé sur le brin supérieur
d'un tapis sans fin 30 muni localement de perforations 32 communiquant avec un caisson
d'aspiration 33, relié à une source de vide.
[0020] La ceinture 3a réalisée par découpage de l'emballage dans le flan 3 est, comme montrée
à la figure 3, amenée dans une phase suivante au poste G d'éjection des déchets où
elle est chassée dans un bac à déchets 31.
[0021] Cette figure 3 montre que le tapis aspirant 30 est disposé transversalement au plateau
2 constituant chemin de transfert longitudinal, de manière à amener l'emballage à
plat 29 à une zone d'attente désignée de façon générale par J. Le tapis 30 est relié
à des moyens moteurs aptes à le déplacer de manière cyclique avec une course correspondant
à l'intervalle entre le second poste de décorticage et la zone d'attente J.
[0022] Le recours à un tapis aspirant 30 est indispensable lorsque, comme montré figure
6, l'on réalise, simultanément dans un même flan et par un plateau comportant plusieurs
poinçons 24, plusieurs emballages à plat 29a-29b, identiques ou différents, car, alors,
il conserve la position relative des emballages à plat, entre le poste de décorticage
et la zone d'attente et favorise ainsi l'empilage ultérieur, et la reprise éventuelle
au poste de conditionnement et de remplissage final. En d'autres termes, le tapis
30 évite d'avoir à trier manuellement les emballages à plat obtenus et déversés dans
un bac avec leurs déchets, comme c'est le cas dans les installations actuelles.
[0023] Comme le montre la figure 3, le poste d'empilage, désigné de façon générale par K,
est disposé transversalement au tapis 30, c'est à dire parallèlement au chemin de
transfert 2. Il est composé d'un tapis roulant 35 apte à se déplacer de façon cyclique
dans le sens de la flèche 36 de cette figure 3. La longueur de ce tapis est suffisante
pour qu'il possède une zone d'empilage proprement dite, référencée K1, et une zone
K2 d'attente avant préhension de la pile pour stockage.
[0024] Un automate de transfert 37, avec plateau à ventouses 38, est disposé au dessus des
zones d'attente J et d'empilage K1, de manière à prélever sur le tapis aspirant 30
chacun des emballages 29 décortiqués pour l'amener sur la pile en cours de formation.
Lorsque la pile a atteint un nombre d'éléments déterminé, elle est amenée au poste
d'attente K2 par déplacement du tapis 35.
[0025] Grâce à cette installation, chaque flan, préimprimé ou non, provenant soit du magasin
7, soit de l'ensemble de découpage H, est automatiquement amené sur la table de marge
4 pour subir, successivement et de manière entièrement automatique, les diverses opérations
permettant de réaliser l'emballage à plat, son décorticage, sa séparation d'avec le
déchet du flan et son empilage, tandis que, simultanément les différents déchets sont
éliminés, et cela sans recours à aucune intervention manuelle.
[0026] Une telle installation peut être utilisée pour réaliser tout type d'emballage à plat,
utilisable immédiatement ou nécessitant une reprise avant remplissage.
[0027] Grâce à sa structure, cette installation réduit les temps morts entre les différents
postes, supprime toute zone de stockage intermédiaire et améliore ainsi la productivité
des emballages à plat.
1. Installation pour la fabrication en ligne d'emballages à plat en matière synthétique
du type comprenant une table de marge (4) positionnant chaque flan (3) en amont d'un
poste de travail, un plateau (2) formant chemin de transfert principal et coopérant
avec des moyens (12-13) de déplacement pas à pas de chaque flan (3) à partir de la
table de marge (4) jusqu'au poste le plus aval d'éjection du flan, et d'amont en aval
de ce chemin de transfert, un poste (C) de marquage à chaud des plis, au moins un
poste (D) de découpage, à froid ou à chaud, de l'emballage dans le flan et de poinçonnage
du flan, et un tapis roulant transversal d'évacuation (30) des produits découpés,
caractérisée en ce que le poste (D) de découpage est suivi d'un premier poste (E)
de décorticage des déchets de poinçonnage des perforations (20) disposées à l'intérieur
de la périphérie (21) de l'emballage, poste faisant tomber les déchets dans un bac
disposé sous le plateau (2), et d'un second poste (F) de décorticage assurant le détourage
de l'emballage à plat et sa séparation du flan (3), en faisant tomber chaque emballage
à plat (29) sur le tapis roulant transversal (30) à fonctionnement pas à pas, l'amenant
à une zone d'attente (J), tandis que le poste de décorticage (F) est suivi d'un poste
(G) d'éjection dans un bac (31) du déchet (3a) formé par la ceinture du flan et que,
d'autre part, la zone d'attente (J) est disposée à l'une des extrémités de la trajectoire
de moyens automatiques (37) de reprise de chacun des emballages à plat faisant partie
d'un poste d'empilage (K).
2. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que la table de marge (4)
est reliée, par un automate de transfert (5) avec plateau (6) à ventouses, soit avec
un magasin (7) de stockage d'une pile de flans (3), soit avec la zone de sortie d'un
ensemble (H) de découpage de flans dans une bande se dévidant d'une bobine.
3. Installation selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, carartérisée en ce
qu'un poste (B) d'impression de chaque flan (3) est intercalé entre la table de marge
(4) et le poste (C) de marquage des plis à chaud et par haute fréquence.
4. Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que
le tapis transversal sans fin (30) est traversé par des perforations (32) et son brin
supérieur, passant près du débouché de l'ouverture (25) ménagée dans le plateau (2)
pour le passage de l'emballage à plat (2), coopère, entre le second poste (F) de décorticage
et la zone d'attente (J), avec un caisson d'aspiration (33) relié à une source de
vide, pour maintenir les emballages à plat dans leur position de décorticage.
5. Installation selon l'une quelconque des revendications 1à 4, caractérisée en ce que
le poste d'empilage (K) des emballages à plat (29) comprend un tapis roulant (35),
à fonctionnement cyclique, disposé parallèlement au chemin de transfert principal
(2) et transversalement au tapis roulant (30), et dont l'extrémité amont est disposée
au niveau de la zone d'attente (J) de ce tapis (30) et au-dessous des moyens automatiques
(37) de préhension, de transfert et de dépôt des emballages, et constitue aire d'empilage
(K1), tandis que son extrémité aval constitue aire de stockage (K2) des piles d'emballage
à plat (29).