[0001] La présente invention se rapporte à la rectification des rails d'une voie ferrée
par meulage.
[0002] On utilise actuellement pour le profilage des rails des machines comportant des unités
de meulage pivotantes commandées car il est ainsi possible de réduire le nombre de
meules nécessaires à la reconstitution du profil et donc de réaliser des machines
compactes. Ces machines à unités de meulage pivotantes commandées, telles que décrites
dans les brevets CH-606.616 ou CH-633.336, présentent notamment inconvénient de nécessiter
lors de chaque réglage angulaire de l'inclinaison de la meule un repositionnement
de la meule contre le rail à meuler. De plus, l'amplitude angulaire du pivotement
des unités de meulage est limitée.
[0003] Il est en outre connu du brevet GB-A-1.151.010 un dispositif pour le reprofilage
du champignon d'au moins un rail comportant un support portant au moins une unité
de meulage, montée pivotante autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal du rail,
présentant au moins une meule entraînée en rotation par un moteur et des moyens de
déplacement axial de cette meule pour l'appliquer contre une génératrice du champignon
du rail et compensant ainsi son usure. Ce dispositif connu comporte également des
moyens de déplacement de l'axe de pivotement de l'unité de meulage, parallèlement
à lui-même, suivant une direction perpendiculaire à l'axe longitudinal du rail.
[0004] Un problème qui se pose pour les machines de reprofilage des rails est de pouvoir,
avec la même meule, meuler aussi bien la face et le congé intérieurs, la table de
roulement que la face et le congé extérieurs du rail. Ceci est notamment indispensable
lorsqu'on prépare des rails pour le barreaudage. Avec les machines existantes, ceci
ne peut se faire qu'avec des réglages manuels longs et des unités de meulage encombrantes,
leur course axiale, parallèle à l'axe de rotation de la meule, devant être grande.
Enfin, ces grandes courses axiales nuisent à la précision du meulage.
[0005] Le brevet EP-0.145.919 décrit une machine dont la ou les meules puissent pivoter
d'un grand angle, d'environ 180°, soit d'un angle beaucoup plus grand que sur les
machines existantes, tout en évitant qu'au cours de son pivotement la meule n'entre
en conflit avec les obstacles qu'elle pourrait rencontrer en voie, tels les éclisses,
tire-fonds, etc. De plus, pour assurer une bonne qualité du meulage on évite qu'un
changement d'inclinaison de la meule n'entraîne une correction importante de sa position
axiale, parallèle à son axe de rotation, pour la ramener en contact avec le rail.
[0006] Dans toutes ces réalisations les unités de meulage sont montées sur des chariots
ou châssis suspendus sous un véhicule ferroviaire et reposent sur un des rails par
des galets de guidage. De ce fait le plan de référence de meulage est défini par la
surface de roulement du rail en travail et non pas par le plan de la voie. Lorsque
le rail est fortement usé, le plan de la table de roulement de celui-ci est modifié
de sorte que le reprofilage du rail s'effectue sur la base d'un plan de référence
imprécis. D'autre part vu l'utilisation d'unités de meulage pivotantes comportant
un moteur entraînant deux meules en rotation, la hauteur de ces unités nécessite un
espace disponible important sous le véhicule ferroviaire et il devient difficile de
loger sous celui-ci des chariots de guidage.
[0007] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients et a pour objet
un dispositif pour le reprofilage du champignon d'au moins un rail de voie ferrée
comportant un support portant au moins une unité de meulage, montée pivotante autour
d'un axe parallèle à l'axe longitudinal du rail, présentant au moins un moteur entraînant
en rotation au moins une meule et des moyens de déplacement en hauteur de cette unité
de meulage par rapport au support et en translation de l'axe de pivotement de l'unité
de meulage suivant une direction perpendiculaire à l'axe longitudinal du rail; cette
unité de meulage comportant encore des moyens de déplacement de la meule pour l'appliquer
contre le rail; caractérisé par le fait que le support est constitué par le châssis
d'un véhicule ferroviaire muni à l'une de ses extrémités d'au moins deux roues reposant
chacune sur une des files de rails de la voie et articulé autour d'au moins un axe
parallèle à l'axe longitudinal de la voie à son autre extrémité sur un cadre rigide
muni d'au moins deux roues reposant chacune sur une des files de rails de la voie,
ce châssis étant guidé par la voie et définissant en tout instant un plan de référence
pour le meulage; par le fait que chaque unité de meulage comporte un bâti relié au
châssis par les moyens de déplacement en hauteur et en translation de l'axe de pivotement
de cette unité de meulage; et par le fait que chaque meule est reliée à ce bâti d'une
part par une table tournante et d'autre part par lesdits moyens de déplacement de
la meule.
[0008] Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d'exemple une forme d'exécution
et des variantes du dispositif de reprofilage selon l'invention.
La figure 1 est un schéma illustrant la conception du châssis d'un véhicule ferroviaire
constituant le support du dispositif de reprofilage.
La figure 2 est une vue de côté en élévation du dispositif de reprofilage.
La figure 3 est une vue en bout du dispositif de reprofilage.
La figure 4 illustre partiellement en coupe une unité de meulage.
La figure 5 est un schéma d'un dispositif de commande d'une unité de meulage.
La figure 6 illustre schématiquement le mode de travail du dispositif de meulage selon
l'invention.
Les figures 7 et 8 illustrent les différentes positions angulaires autour du rail
que peuvent prendre les meules lapidaires de diamètres différents d'une unité de meulage,
positions déterminées par le dispositif de commande.
Les figures 9 et 10 sont semblables aux figures 7 et 8 pour une meule de forme et
une meule périphérique.
La figure 11 illustre schématiquement une variante du système de commande d'une unité
de meulage.
[0009] Le dispositif pour le reprofilage du champignon d'au moins un rail d'une voie ferrée
comporte un support portant au moins une unité de meulage. Cette unité de meulage
est montée pivotante autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal du rail et présente
au moins un moteur entraînant au moins une meule en rotation. Le dispositif comporte
encore des moyens de déplacement en hauteur de l'unité de meulage par rapport au support
et de translation de l'axe de pivotement de l'unité de meulage suivant une direction
perpendiculaire à l'axe longitudinal du rail. L'unité de meulage comporte encore des
moyens de déplacement de la meule pour l'appliquer contre le rail à meuler.
[0010] La figure 1 illustre schématiquement le support des unités de meulage qui est constitué
par le châssis 1 d'un véhicule ferroviaire (non illustré). Ce châssis est muni à l'une
de ses extrémités d'au moins deux roues 2 reposant chacune sur l'une des files R1,
R2 de rails de la voie. Pour la marche haut le pied du véhicule des suspensions habituelles
sont prévues, toutefois ce châssis comporte des systèmes de blocage de ces suspensions
pour le rendre tout à fait rigide et solidaire de ses roues 2 lors du travail de meulage.
[0011] L'autre extrémité du châssis est articulée ici autour d'un axe 3 parallèle au plan
de la voie sur un cadre 4 rigide et muni d'au moins deux roues 5 reposant chacune
sur une file R1, R2 de rails. Ici également des suspensions peuvent être prévues pour
la marche haut le pied du véhicule, pour son déplacement à grande vitesse d'un chantier
de meulage à l'autre. Dans ce cas des systèmes de blocage, annulant l'effet de ces
suspensions sont prévus pour rendre le cadre rigide et solidaire des roues 5 pendant
le travail de meulage. Dans la présente forme d'exécution la rotule 3 est située dans
le plan de symétrie longitudinal du châssis 1.
[0012] Ainsi l'une des originalités de ce dispositif de meulage est que le support des unités
de meulage est directement constitué par le châssis d'un véhicule ferroviaire dont
on peut bloquer la suspension, ce châssis reposant par trois points, les deux roues
2 et l'intermédiaire de l'axe 3, sur la voie. De cette façon ce châssis est toujours
strictement parallèle au plan de la voie. Ceci est important car la base de référence
du meulage est formée par un plan parallèle au plan de la voie et non plus comme dans
les dispositifs et systèmes actuels par un plan horizontal tangent à la surface de
roulement d'un seul rail. Il est ainsi possible de tenir compte automatiquement de
la position de pose du rail, ce qui est impossible avec les systèmes existants. De
plus, la base de référence pour le meulage, le plan défini par le châssis 1 parallèle
au plan de la voie, est la même pour les unités de meulage travaillant sur les deux
files de rails R1 et R2 ce qui n'est pas le cas dans les dispositifs existants où
les unités de meulage sont commandées en fonction d'une référence déterminée uniquement
par la file de rails R1 ou R2 sur laquelle elles travaillent.
[0013] Grâce à cette conception, base de référence parallèle au plan de la voie et commune
à toutes les unités de meulage, il est possible de reprofiler une voie de chemin de
fer avec beaucoup plus de précision et de lui redonner, non seulement une forme adéquate
de chacun des rails séparément, mais d'assurer que les profils des rails rectifiés
soient positionnés correctement l'un par rapport à l'autre, comme lors de la pose
initiale des rails.
[0014] Il est évident que la voie ainsi rectifiée est beaucoup plus proche des qualités
d'une voie d'origine que les voies reprofilées avec les dispositifs connus. Ceci devient
de plus en plus important du fait de la vitesse croissante des trains.
[0015] Un autre avantage de cette configuration réside dans la suppression des chariots
de meulage qui étaient disposés sous les véhicules porteurs et tractés par ceux-ci.
En effet les unités de meulage modernes, et notamment celles comportant deux meules
entraînées par un seul motor, sont volumineuses et ne peuvent qu'être difficilement
montées sur des chariots devant eux-mêmes trouver place sous le véhicule porteur.
La suppression des chariots de meulage libère beaucoup d'espace sous le véhicule et
permet donc d'y loger des unités de meulage de grandes dimensions.
[0016] Sur la figure 2 on voit le support 1 formé par le châssis d'un véhicule ferroviaire
reposant sur la voie par l'intermédiaire des roues 2 et de la suspension 6. Un vérin
7 relie le palier 8 de l'axe de la roue 2 au châssis 1 et permet de fixer impérativement
la distance séparant cet axe du châssis et donc de bloquer ou supprimer la suspension
6. L'extrémité droite du châssis est articulée par une rotule 3 sur extrémité d'un
châssis identique au premier et constituant le cadre 2 du véhicule ferroviaire contigu.
[0017] Cette disposition particulière permet de limiter l'ébat latéral des unités de meulage
en couche.
[0018] Chaque unité de meulage constituée d'un moteur électrique 9 dont l'arbre moteur 10,
émergeant de part et d'autre du carter du moteur 9, est muni à chacune de ses extrémités
d'une meule 11, 12 qu'il entraîne en rotation. Ces meules 11, 12 peuvent être identiques
ou différentes. Le moteur 9 est solidaire d'un étrier 13 dont les ailes sont reliées
par deux tiges de guidage 14 (figure 4) coulissant dans le corps 15 d'un cylindre
hydraulique dont le piston 16 est relié à l'étrier 13. Le corps 15 et donc la totalité
de l'unité de meulage est monté sur un bâti 17 de façon pivotante autour d'un axe
x-x parallèle à l'axe du rail R1 à l'aide d'une table tournante de construction connue.
[0019] Dans la forme d'exécution illustrée deux unités de meulage identiques sont montées
sur le bâti 17.
[0020] Le bâti 17 sur lequel chaque unité de meulage est montée rotative à l'aide d'une
table tournante est reliée au châssis 1 du véhicule ferroviaire par des moyens de
déplacement en hauteur, par exemple une vis 18 entraînée par un moteur 19, cette vis
étant pivotée folle dans le bâti 1 et étant en prise avec un écrou 20 solidaire du
châssis 1.
[0021] Ce bâti 17 est également relié (figure 3) au châssis 1 par des moyens de translation
de l'axe de pivotement de l'unité de meulage perpendiculairement aux axes longitudinaux
des rails R1, R2. Une vis 21 est pivotée par ses extrémités sur le châssis 1 et est
entraînée en rotation par un moteur 22. Cette vis 21 est en prise avec un écrou 23
solidaire de l'écrou 20.
[0022] Enfin la rotation de la table tournante de chaque unité de meulage est commandée
par un moteur 24.
[0023] Associés aux moyens de déplacement 14, 16 de la meule 11 sont prévus des moyens de
mesure de la distance séparant la surface de travail T de la meule du centre de la
table tournante soit de l'axe x-x de pivotement de l'unité de meulage. Tout dispositif
de mesure de position peut être utilisé tel par exemple un potentiomètre variable
25 solidaire du corps 15 de l'unité de meulage dont le curseur 26 est lui solidaire
de l'étrier 13 portant le moteur 9 entraînant la ou les meules.
[0024] Le dispositif de commande de l'unité de meulage comporte un microprocesseur 27 recevant
des signaux représentatifs du type de meule utilisé, du chemin parcouru, de la localisation
et de la nature des obstacles présents le long de la voie et de l'angle de meulage,
c'est-à-dire de la génératrice du champignon du rail sur laquelle la meule doit intervenir.
[0025] Ce microprocesseur 27 délivre alors, en fonction de ces informations, un signal y
commandant le moteur 19 définissant la hauteur de l'axe x-x de pivotement de l'unité
de meulage par rapport au châssis 1; un signal X commandant le moteur 22 définissant
la position transversale de l'axe de pivotement x-x de l'unité de meulage par rapport
à soit la file de rails envisagée, soit l'axe longitudinal de la voie; et enfin un
signal φ commandant le moteur 24 définissant la position angulaire de l'axe de rotation
de la meule par rapport au plan de référence.
[0026] Grâce à ce dispositif de commande il est possible de faire décrire à l'axe x-x de
pivotement de la meule des chemins A ou B par exemple, voir figures 7 et 8, suivant
le type de meule utilisé pour permettre de positionner cet axe x-x en fonction de
la génératrice du rail à usiner et du plan de la voie ainsi que de commander l'inclinaison
φ de l'axe de rotation de la meule ou de façon plus générale la direction de déplacement
de cette meule obtenue par le vérin 15, 16.
[0027] En plus ce microprocesseur 27 permet de commander un relevage de l'unité de meulage
ou un changement de l'angle φ pour éviter un obstacle ainsi que de modifier les cheminements
A,B pour tenir compte de l'usure de la meule en fonction du chemin parcouru.
[0028] La pression de la meule contre le rail à reprofiler est déterminée par le vérin 15,
16 commandé par une servovalve 28 permettant d'alimenter l'un ou l'autre des chambres
29,30 par un flux de fluide sous pression Pr ou de la mettre à l'échappement E. Cette
servovalve 28 est piloté par un microprocesseur 31 recevant des indications relatives
à la puissance de meulage P, au déplacement maximum autorisé S de la meule; un signal
du microprocesseur 27 pondérant ou modulant les autres informations en fonction des
obstacles, du chemin parcouru, de l'angle de meulage φ et du type de meule utilisé.
Enfin le microprocesseur 31 reçoit encore des signaux représentatifs de la distance
u de l'axe x-x de pivotement de la meule à la surface de travail T de cette meule
ainsi que de la puissance de meulage effective t délivrée par un convertisseur I/P
alimenté par l'intensité du moteur 9 de meulage.
[0029] Il est évident que les microprocesseurs 27 et 31 peuvent commander simultanément
tous les mouvements et déplacements de plusieurs unités de meulage.
[0030] Les figures 9 et 10 illustrent les chemins parcourus C, D par l'axe de pivotement
x-x de l'unité de meulage, commandé par le microprocesseur 27, lorsque les meules
utilisées sont une meule de forme 32 respectivement une meule périphérique 33.
[0031] Le fonctionnement du dispositif de reprofilage des rails d'une voie de chemin de
fer décrit est par exemple le suivant:
[0032] On commence par positionner chacune des unités de meulage par rapport au rail à usiner
en fonction de données obtenues lors de mesures préalables du profil en long et en
travers du rail usé.
[0033] L'angle d'inclinaison φ étant défini, suivant la génératrice de travail, il est introduit
de façon manuelle ou automatique dans le microprocesseur 27. Les coordonnées X = f1
(φ); Y = f2 (φ) sont calculées par ce microprocesseur et l'unité de meulage est positionnée
automatiquement (φ, X, Y) comme sur les machines-outils à commande numérique par les
signaux délivrés aux moteurs 19, 22 et 24.
[0034] Le vérin de travail 15, 16 commandé par la servo-valve 28 elle-même pilotée par le
microprocesseur 31 déplace l'unité de meulage pour amener la meule en contact avec
le rail R1 et ensuite règle la force de meulage P. Si une distance maximum de la face
de travail T de la meule 11 par rapport à l'axe de pivotement x-x de l'unité de meulage
est prescrite, la course maximum du vérin 15, 16 est également déterminée par ce microprocesseur
31.
[0035] Un capteur linéaire mesure le déplacement U de la meule par rapport à son support,
la table tournante, et permet par conséquent d'en contrôler la position relative.
[0036] Le plan de référence étant le châssis rigide du véhicule dont la position dans l'espace
est définie par trois points, tous les paramètres de positionnement de toutes les
unités de meulage sont référencés à une base parallèle au plan de la voie.
[0037] Pour le meulage des ondes courtes, de l'ordre de 3 cm à 30 cm par exemple, les coordonnées
(φ, X, Y) étant définies et l'unité de meulage positionnée en conséquence, le vérin
15, 16 commandé par la servo-valve 28 associée à la boucle de régulation constituée
par le convertisseur I/P, et le microprocesseur 31 permet un meulage à puissance constante.
[0038] Pour le meulage des ondes longues, supérieures à 30 cm et pouvant aller jusqu'à plusieurs
mètres, il faut absolument ne meuler que les crêtes et éviter de meuler les ventres
des ondes.
[0039] Pour simplifier l'explication, en référence à la figure 6, toutes les unités 91 à
94 et 111 à 114 d'une même file de rails sont supposées être disposées dans un plan
vertical passant par axe du rail. Leurs coordonnées sont φ = 0; x = 0; Y = Yo.
[0040] Les cotes Vi représentatives de (Yi + Ui) désignent les distances des faces de travail
Ti des meules par rapport au plan de référence défini par le châssis 1 du véhicule.
[0041] La meule 113 la plus élevée définit la limite supérieure de meulage, le seuil S définit
la limite inférieure au-dessous de laquelle on a décidé de ne plus meuler le rail.
Cette limite supérieure Vi et ce seuil S définissent le couloir dans lequel toutes
les unités de meulage sont autorisées à se déplacer pour rectifier le rail. Le microprocesseur
31 pilotant la servo-valve 28 en tenant compte de la valeur du seuil S les unités
ne peuvent descendre au-dessous de la limite inférieure définie et seules les crêtes
des ondulations sont meulées.
[0042] Les unités de chacune des files étant indépendantes, il est possible de meuler une
file avec un certain seuil et l'autre avec un autre seuil ou avec le même seuil suivant
le cas d'espèce.
[0043] On a ainsi réalisé un dispositif de reprofilage d'au moins un champignon d'une file
de rails d'une voie ferrée qui commande automatiquement le positionnement de chacune
des unités de meulage par rapport à une base de référence parallèle au plan de la
voie et qui commande également entièrement automatiquement la pression de meulage
et le cas échéant la profondeur de meulage maximum afin d'éviter de meuler les creux
des ondes longues.
[0044] Lorsqu'on utilise des unités de meulage comportant deux ou plusieurs meules entraînées
par un même moteur il est évident que le remplacement d'une meule par une autre s'effectue
également automatiquement par pivotement de l'unité de meulage.
[0045] Dans une variante illustrée à la figure 11, les moyens de déplacement en hauteur
et de translation de l'axe de pivotement x-x des unités de meulage sont réalisés différemment.
L'unité de meulage avec ses moyens de déplacement de la meule actionnée par le vérin
15, 16 et la table tournante actionnée par son moteur 24 est montée coulissante le
long d'un bras 34 pivoté en 35 sur le chassis 1. Un moteur 36 permet de faire varier
la distance R séparant l'axe de pivotement x-x de l'unité de meulage de l'axe 35 de
pivotement du bras. Un autre moteur 37 permet de positionner angulairement ce bras
34 suivant un angle ϑ par rapport au chassis, et donc au plan de référence. Dans une
telle réalisation le microprocesseur 27 du dispositif de commande calculerait des
signaux correspondant à angle ϑ et à la distance R à la place des coordonnées X, Y
comme précédemment.
[0046] On voit que ce dispositif de reprofilage peut être équipé de n'importe quel type
de meules ou même de plusieurs types de meules différents, lapidaires, coniques, périphériques
et de n'importe quel diamètre.
[0047] Les véhicules peuvent être tractés ou automoteurs. Le fait de prévoir des véhicules
articulés les uns aux autres permet de diminuer la flèche dans les courbes. Enfin
le vide sous les véhicules est entièrement libre pour recevoir les unités de meulage
puisqu'il n'est plus besoin de chariot de guidage pour celles-ci. Pour améliorer le
guidage latéral pendant le meulage, les véhicules peuvent être équipés de galets de
guidage latéral entrant en contact avec les faces internes des rails.
[0048] Les relations définissant la conjugaison des mouvements X.Y et φ ou R, ϑ et φ sont
mémorisés dans le microprocesseur 31 du dispositif de commande. Ces relations peuvent
également tenir compte du type de rail à reprofiler si nécessaire.
1. Dispositif pour le reprofilage du champignon d'au moins un rail (R1, R2) de voie
ferrée comportant un support (1) portant au moins une unité de meulage, montée pivotante
autour d'un axe (X-X) parallèle à l'axe longitudinal du rail, présentant au moins
un moteur (9) entraînant en rotation au moins une meule (11) et des moyens (18-23)
de déplacement en hauteur de cette unité de meulage (9-11) par rapport au support
(1) et en translation de l'axe de pivotement (X-X) de l'unité de meulage (9-11) suivant
une direction perpendiculaire à l'axe longitudinal du rail (R1, R2); cette unité de
meulage (9, 11) comportant encore des moyens (15) de déplacement de la meule (11)
pour l'appliquer contre le rail (R1, R2); caractérisé par le fait que le support est
constitué par le châssis (1) d'un véhicule ferroviaire muni à l'une de ses extrémités
d'au moins deux roues (2) reposant chacune sur une des files de rails (R1, R2) de
la voie et articulé autour d'au moins un axe (3) parallèle à l'axe longitudinal de
la voie à son autre extrémité sur un cadre rigide (4) muni d'au moins deux roues (5)
reposant chacune sur une des files de rails (R1, R2) de la voie, ce châssis (1) étant
guidé par la voie et définissant en tout instant un plan de référence pour le meulage;
par le fait que chaque unité de meulage (9, 11) comporte un bâti (17) relié au châssis
(1) par les moyens (18-23) de déplacement en hauteur et en translation de l'axe de
pivotement (X-X) de cette unité de meulage (9, 11); et par le fait que chaque meule
(11) est reliée à ce bâti (17) d'une part par une table tournante et d'autre part
par lesdits moyens (15) de déplacement de la meule.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le cadre est constitué
par l'extrémité du châssis (1) d'un second véhicule ferroviaire lui-même muni d'au
moins deux roues (2) reposant sur la voie.
3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait
que les moyens (18-23) de déplacement en hauteur et en translation de l'axe de pivotement
de l'unité de meulage comportent deux organes de déplacement (19-20; 21-23) déplaçant
l'unité de meulage (9, 11) dans des mouvements conjugués suivant des directions (X,
Y ou R, ϑ) situées dans un plan perpendiculaire au plan de référence et à l'axe longitudinal
de la voie.
4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait
qu'il comporte un dispositif de commande comprenant un microprocesseur alimenté par
des signaux représentatifs du type de meule utilisée, du chemin parcouru, de l'angle
φ de meulage du rail, d'éventuels obstacles situés le long de la voie et délivrant
des signaux de commande des organes des déplacements conjugués (19-23) de l'unité
de meulage (9-11) suivant les directions X, Y ou R, ϑ ainsi qu'un signal de commande
alimentant un moteur (24) actionnant la table tournante pour orienter l'unité de meulage
(9, 11) à l'angle φ désiré, la rotation de l'angle étant conjuguée aux déplacements
X, Y ou R, ϑ de l'unité de meulage (9, 11).
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait
que le dispositif de commande comporte encore un second microprocesseur délivrant
un signal de commande d'une servo-valve alimentant les moyens de déplacement (15)
de la meule (11) et recevant des signaux représentatifs de la puissance de meulage
désirée en fonction du positionnement X, Y ou R, ϑ et de l'angle φ de l'unité de meulage
(9, 11) ainsi que de la pression effective de meulage.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le second microprocesseur
reçoit encore un signal de seuil définissant l'amplitude maximum du déplacement de
la meule (11) dans un couloir de largeur égale à ce seuil.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait
que le dispositif de commande commande toutes les unités de meulage (9, 11) travaillant
sur l'une et l'autre des files de rails (R1, R2), la valeur du seuil, l'amplitude
maximum des déplacements des meules (11) étant identique pour toutes les unités de
meulage (9, 11) travaillant sur une même file de rails.
1. Vorrichtung zum Profilieren des Kopfes wenigstens einer Gleisschiene (R1, R2),
mit einem Träger (1), der wenigstens eine Schleifeinheit trägt, die schwenkbar um
eine Achse (X-X) parallel zur Längsachse der Schiene bewegbar ist, die wenigstens
einen Drehantriebsmotor (9) wenigstens einer Schleifscheibe (11) und Verschiebeeinrichtungen
(18-23) in der Höhe dieser Schleifeinheit (9-11) bezüglich des Trägers (1) und in
Translation der Schwenkachse (X-X) der Schleifeinheit (9-11) gemäß einer senkrechten
Richtung zur Längsachse der Schiene (R1, R2) aufweist, wobei die Schleifeinheit (9,
11) noch Verschiebeeinrichtungen (15) der Schleifscheibe (11) aufweist, um sie auf
die Schiene (R1, R2) aufzubringen; dadurch gekennzeichnet, daß der Träger aus einem Chassis (1) eines Schienenfahrzeugs gebildet ist, das an
einem seiner Enden mit wenigstens zwei Rädern (2) versehen ist, die jeweils auf einer
der Gleisschienen (R1, R2) des Gleises ruhen und um wenigstens eine zur Längsachse
des Gleises parallele Achse (3) an seinem anderen Ende auf einem steifen Rahmen (4)
angelenkt bzw. gelenkig ist, der mit wenigstens zwei Rädern (5) versehen ist, die
jeweils auf einer der Gleisschienen (R1, R2) des Gleises ruhen, wobei das Chassis
(1) durch das Gleis geführt ist und immer eine Referenzebene für das Schleifen definiert;
daß jede Schleifeinheit (9, 11) ein Gestell (17) aufweist, das mit dem Chassis (1)
durch Höhen- und Translations-Verschiebeeinrichtungen (18-23) der Schwenkachse dieser
Schleifeinheit (9, 11) versehen ist; und daß jede Schleifscheibe (11) mit diesem Gestell
(17) einerseits durch einen Drehtisch und andererseits durch die genannten Verschiebeeinrichtungen
(15) der Schleifscheibe verbunden ist.
2. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß der Rahmen aus dem Ende des Chassis (1) eines zweiten Schienenfahrzeugs gebildet
ist, das selbst mit wenigstens zwei auf dem Gleis ruhenden Rädern (2) versehen ist.
3. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die Verschiebeeinrichtungen (18-23) in der Höhe und in Translation der Schwenkachse
der Schleifeinheit zwei Bewegungsorgane (19-20; 21-23) aufweisen, die die Schleifeinheit
(9, 11) in zwei gekoppelte Bewegungen gemäß den Richtungen (X, Y oder R, ϑ) bewegen,
die in einer Ebene angeordnet sind, die senkrecht zur Referenzebene und zur Längsachse
des Gleises verläuft.
4. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß sie eine Betätigungsvorrichtung aufweist, die einen Mikroprozessor aufweist,
der mit Signalen gespeist wird, die dem Typ der verwendeten Schleifscheibe, dem zurückgelegen
Weg, dem Schleifwinkel φ der Schiene, eventuellen Hindernissen entlang des Gleises
entsprechen und Betätigungs- oder Steuersignale der gekoppelten Bewegungsorgane (19-23)
der Schleifeinheit (9-11) gemäß den Richtungen X, Y oder R, ϑ sowie ein Betätigungs-
oder Steuersignal liefert, das einen Motor (24) speist, der auf den Drehtisch wirkt,
um die Schleifeinheit (9, 11) auf einen gewünschten Winkel φ auszurichten, wobei die
Drehung des Winkels mit den Bewegungen X, X oder R, ϑ der Schleifeinheit (9, 11) verbunden
ist.
5. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die Betätigungs- oder Steuervorrichtung weiterhin einen zweiten Mikroprozessor
aufweist, der ein Betätigungssignal eines Servoventils liefert, das die Bewegungseinrichtungen
(15) der Schleifscheibe (11) speist, und Signale empfängt, die der gewünschten Schleifleistung
in Abhängigkeit der Positionierung X, Y oder R, ϑ und des Winkels φ der Schleifeinheit
(9, 11) sowie des effektiven Schleifdrucks entsprechen.
6. Vorrichtung nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, daß der zweite Mikroprozessor weiterhin ein Schwellensignal empfängt, das die maximale
Amplitude der Bewegung der Schleifscheibe (11) in einem Kanal definiert, dessen Breite
gleich dieser Schwelle ist.
7. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die Betätigungs- oder Steuervorrichtung alle Schleifeinheiten (9, 11) steuert,
die auf der einen oder anderen der Gleisschienen (R1, R2) arbeiten, wobei der Schwellenwert,
die maximale Amplitude der Bewegungen der Schleifscheiben (11) identisch sind für
aiie Schleifeinheiten (9, 11), die auf derselben Gleisschiene arbeiten.
1. Reprofiling device of the head of at least one rail (R1, R2) of a railway track
comprising a support (1) carrying at least one grinding unit pivotally mounted around
an axis (X-X) parallel to the longitudinal axis of the rails presenting at least one
motor (9) driving at least one grinding wheel (11) in rotation and means (18-23) for
displacing in height this grinding unit (9-11) with respect to the support (1) and
in translation the axis (X-X) of pivoting of the grinding unit (9-11) along a direction
perpendicular to the longitudinal axis of the rail (R1, R2); said grinding unit (9-11)
also compirising further means (15) for displacing the grinding wheel (11) to apply
it against the rail (R1, R2), characterized by the fact that the support is constituted
by the framing (1) of a railroad vehicle provided at one of its ends with at least
two wheels (2) resting each on one of the rails (R1, R2) of the railroad track, and
hinged around at least one axis (3) parallel to the longitudinal axis of the track
at its other end on a rigid frame (4) provided with at least two wheels (5) resting
each on one rail (R1, R2) of the railroad track, this framing (1) being guided by
the railroad track and defining at each moment a reference plan for the grinding,
by the fact that each grinding unit (9-11) comprises a casing (17) connected to the
framing (1) by the means (18-23) for displacing in height and in translation the pivoting
axis (X-X) of said grinding unit (9-11); and by the fact that each grinding wheel
(11) is connected to this casing (17) by means of a rotating table on the one hand
and on the other hand by said means (15) for displacing the grinding wheel.
2. Device according to claim 1, characterized by the fact that the frame is formed
by the end of the framing (1) of a second railroad vehicle itself provided with at
least two wheels (2) resting on the track.
3. Device according to one of the preceeding claims, characterized by the fact that
the means (18-23) for displacement in height and in translation the pivoting axis
of the grinding unit comprise two displacement members (19-20; 21-23) displacing the
grinding unit (9-11) in conjugated movements along directions (X, Y or R, ϑ) located
in a plan perpendicular to the reference plan and to the longitudinal axis of the
track.
4. Device according to one of the preceeding claims, characterized by the fact that
it comprises a control device comprising a microprocessor fed by signals representing
the type of grinding wheel used, the elapsed distance, the angle φ for grinding the
rail, eventual obstacles located along the track and delivering control signals to
the member of the conjugated displacement (19-23) of the grinding unit (9-11) along
direction X, Y, or R, ϑ as well as a control signal feeding a motor (24) driving the
turning table to position the grinding unit (9-11) at the desired angle φ, the rotation
of the angle being conjugated to the displacement X, Y or R, ϑ of the grinding unit
(9-11).
5. Device according to one of the preceeding claims, characterized by the fact that
the control device comprises further a second microprocessor delivering a control
signal of a servovalve feeding displacement means (15), of the grinding wheel (11)
and receiving signals representing the desired grinding power in function of the positioning
X, Y or R, ϑ and of the angle φ of the grinding unit as well as the effective grinding
pressure.
6. Device according to claim 5, characterized by the fact the second microprocessor,
also receives a threshold signal defining the maximum amplitude of displacement of
the grinding wheel (11) in a band of a width equal to said threshold.
7. Device according to one of the preceeding claims, characterized by the fact that
the control device controls all the grinding units (9-11) working on the one and the
other rails (R1, R2) the value of the threshold, the maximum amplitude of the displacements
of the grinding wheel (11) being identical for all grinding units (9-11) working on
the same rail.