(19)
(11) EP 0 330 842 B1

(12) FASCICULE DE BREVET EUROPEEN

(45) Mention de la délivrance du brevet:
04.12.1991  Bulletin  1991/49

(21) Numéro de dépôt: 89101522.4

(22) Date de dépôt:  30.01.1989
(51) Int. Cl.5E01B 31/17

(54)

Dispositif pour le reprofilage d'une voie ferrée

Einrichtung zum Reprofilieren eines Gleises

Apparatus for reprofiling a railway


(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 04.03.1988 CH 817/88

(43) Date de publication de la demande:
06.09.1989  Bulletin  1989/36

(73) Titulaire: SPENO INTERNATIONAL S.A.
CH-1211 Genève 21 (CH)

(72) Inventeur:
  • Panetti, Romolo
    CH-1202 Geneve (CH)

(74) Mandataire: Micheli & Cie 
Rue de Genève 122, Case Postale 61
1226 Genève-Thonex
1226 Genève-Thonex (CH)


(56) Documents cités: : 
FR-A- 1 540 376
US-A- 4 584 798
GB-A- 2 121 710
   
       
    Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen).


    Description


    [0001] La présente invention se rapporte à la rectification des rails d'une voie ferrée par meulage.

    [0002] On utilise actuellement pour le profilage des rails des machines comportant des unités de meulage pivotantes commandées car il est ainsi possible de réduire le nombre de meules nécessaires à la reconstitution du profil et donc de réaliser des machines compactes. Ces machines à unités de meulage pivotantes commandées, telles que décrites dans les brevets CH-606.616 ou CH-633.336, présentent notamment inconvénient de nécessiter lors de chaque réglage angulaire de l'inclinaison de la meule un repositionnement de la meule contre le rail à meuler. De plus, l'amplitude angulaire du pivotement des unités de meulage est limitée.

    [0003] Il est en outre connu du brevet GB-A-1.151.010 un dispositif pour le reprofilage du champignon d'au moins un rail comportant un support portant au moins une unité de meulage, montée pivotante autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal du rail, présentant au moins une meule entraînée en rotation par un moteur et des moyens de déplacement axial de cette meule pour l'appliquer contre une génératrice du champignon du rail et compensant ainsi son usure. Ce dispositif connu comporte également des moyens de déplacement de l'axe de pivotement de l'unité de meulage, parallèlement à lui-même, suivant une direction perpendiculaire à l'axe longitudinal du rail.

    [0004] Un problème qui se pose pour les machines de reprofilage des rails est de pouvoir, avec la même meule, meuler aussi bien la face et le congé intérieurs, la table de roulement que la face et le congé extérieurs du rail. Ceci est notamment indispensable lorsqu'on prépare des rails pour le barreaudage. Avec les machines existantes, ceci ne peut se faire qu'avec des réglages manuels longs et des unités de meulage encombrantes, leur course axiale, parallèle à l'axe de rotation de la meule, devant être grande. Enfin, ces grandes courses axiales nuisent à la précision du meulage.

    [0005] Le brevet EP-0.145.919 décrit une machine dont la ou les meules puissent pivoter d'un grand angle, d'environ 180°, soit d'un angle beaucoup plus grand que sur les machines existantes, tout en évitant qu'au cours de son pivotement la meule n'entre en conflit avec les obstacles qu'elle pourrait rencontrer en voie, tels les éclisses, tire-fonds, etc. De plus, pour assurer une bonne qualité du meulage on évite qu'un changement d'inclinaison de la meule n'entraîne une correction importante de sa position axiale, parallèle à son axe de rotation, pour la ramener en contact avec le rail.

    [0006] Dans toutes ces réalisations les unités de meulage sont montées sur des chariots ou châssis suspendus sous un véhicule ferroviaire et reposent sur un des rails par des galets de guidage. De ce fait le plan de référence de meulage est défini par la surface de roulement du rail en travail et non pas par le plan de la voie. Lorsque le rail est fortement usé, le plan de la table de roulement de celui-ci est modifié de sorte que le reprofilage du rail s'effectue sur la base d'un plan de référence imprécis. D'autre part vu l'utilisation d'unités de meulage pivotantes comportant un moteur entraînant deux meules en rotation, la hauteur de ces unités nécessite un espace disponible important sous le véhicule ferroviaire et il devient difficile de loger sous celui-ci des chariots de guidage.

    [0007] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients et a pour objet un dispositif pour le reprofilage du champignon d'au moins un rail de voie ferrée comportant un support portant au moins une unité de meulage, montée pivotante autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal du rail, présentant au moins un moteur entraînant en rotation au moins une meule et des moyens de déplacement en hauteur de cette unité de meulage par rapport au support et en translation de l'axe de pivotement de l'unité de meulage suivant une direction perpendiculaire à l'axe longitudinal du rail; cette unité de meulage comportant encore des moyens de déplacement de la meule pour l'appliquer contre le rail; caractérisé par le fait que le support est constitué par le châssis d'un véhicule ferroviaire muni à l'une de ses extrémités d'au moins deux roues reposant chacune sur une des files de rails de la voie et articulé autour d'au moins un axe parallèle à l'axe longitudinal de la voie à son autre extrémité sur un cadre rigide muni d'au moins deux roues reposant chacune sur une des files de rails de la voie, ce châssis étant guidé par la voie et définissant en tout instant un plan de référence pour le meulage; par le fait que chaque unité de meulage comporte un bâti relié au châssis par les moyens de déplacement en hauteur et en translation de l'axe de pivotement de cette unité de meulage; et par le fait que chaque meule est reliée à ce bâti d'une part par une table tournante et d'autre part par lesdits moyens de déplacement de la meule.

    [0008] Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d'exemple une forme d'exécution et des variantes du dispositif de reprofilage selon l'invention.

    La figure 1 est un schéma illustrant la conception du châssis d'un véhicule ferroviaire constituant le support du dispositif de reprofilage.

    La figure 2 est une vue de côté en élévation du dispositif de reprofilage.

    La figure 3 est une vue en bout du dispositif de reprofilage.

    La figure 4 illustre partiellement en coupe une unité de meulage.

    La figure 5 est un schéma d'un dispositif de commande d'une unité de meulage.

    La figure 6 illustre schématiquement le mode de travail du dispositif de meulage selon l'invention.

    Les figures 7 et 8 illustrent les différentes positions angulaires autour du rail que peuvent prendre les meules lapidaires de diamètres différents d'une unité de meulage, positions déterminées par le dispositif de commande.

    Les figures 9 et 10 sont semblables aux figures 7 et 8 pour une meule de forme et une meule périphérique.

    La figure 11 illustre schématiquement une variante du système de commande d'une unité de meulage.



    [0009] Le dispositif pour le reprofilage du champignon d'au moins un rail d'une voie ferrée comporte un support portant au moins une unité de meulage. Cette unité de meulage est montée pivotante autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal du rail et présente au moins un moteur entraînant au moins une meule en rotation. Le dispositif comporte encore des moyens de déplacement en hauteur de l'unité de meulage par rapport au support et de translation de l'axe de pivotement de l'unité de meulage suivant une direction perpendiculaire à l'axe longitudinal du rail. L'unité de meulage comporte encore des moyens de déplacement de la meule pour l'appliquer contre le rail à meuler.

    [0010] La figure 1 illustre schématiquement le support des unités de meulage qui est constitué par le châssis 1 d'un véhicule ferroviaire (non illustré). Ce châssis est muni à l'une de ses extrémités d'au moins deux roues 2 reposant chacune sur l'une des files R1, R2 de rails de la voie. Pour la marche haut le pied du véhicule des suspensions habituelles sont prévues, toutefois ce châssis comporte des systèmes de blocage de ces suspensions pour le rendre tout à fait rigide et solidaire de ses roues 2 lors du travail de meulage.

    [0011] L'autre extrémité du châssis est articulée ici autour d'un axe 3 parallèle au plan de la voie sur un cadre 4 rigide et muni d'au moins deux roues 5 reposant chacune sur une file R1, R2 de rails. Ici également des suspensions peuvent être prévues pour la marche haut le pied du véhicule, pour son déplacement à grande vitesse d'un chantier de meulage à l'autre. Dans ce cas des systèmes de blocage, annulant l'effet de ces suspensions sont prévus pour rendre le cadre rigide et solidaire des roues 5 pendant le travail de meulage. Dans la présente forme d'exécution la rotule 3 est située dans le plan de symétrie longitudinal du châssis 1.

    [0012] Ainsi l'une des originalités de ce dispositif de meulage est que le support des unités de meulage est directement constitué par le châssis d'un véhicule ferroviaire dont on peut bloquer la suspension, ce châssis reposant par trois points, les deux roues 2 et l'intermédiaire de l'axe 3, sur la voie. De cette façon ce châssis est toujours strictement parallèle au plan de la voie. Ceci est important car la base de référence du meulage est formée par un plan parallèle au plan de la voie et non plus comme dans les dispositifs et systèmes actuels par un plan horizontal tangent à la surface de roulement d'un seul rail. Il est ainsi possible de tenir compte automatiquement de la position de pose du rail, ce qui est impossible avec les systèmes existants. De plus, la base de référence pour le meulage, le plan défini par le châssis 1 parallèle au plan de la voie, est la même pour les unités de meulage travaillant sur les deux files de rails R1 et R2 ce qui n'est pas le cas dans les dispositifs existants où les unités de meulage sont commandées en fonction d'une référence déterminée uniquement par la file de rails R1 ou R2 sur laquelle elles travaillent.

    [0013] Grâce à cette conception, base de référence parallèle au plan de la voie et commune à toutes les unités de meulage, il est possible de reprofiler une voie de chemin de fer avec beaucoup plus de précision et de lui redonner, non seulement une forme adéquate de chacun des rails séparément, mais d'assurer que les profils des rails rectifiés soient positionnés correctement l'un par rapport à l'autre, comme lors de la pose initiale des rails.

    [0014] Il est évident que la voie ainsi rectifiée est beaucoup plus proche des qualités d'une voie d'origine que les voies reprofilées avec les dispositifs connus. Ceci devient de plus en plus important du fait de la vitesse croissante des trains.

    [0015] Un autre avantage de cette configuration réside dans la suppression des chariots de meulage qui étaient disposés sous les véhicules porteurs et tractés par ceux-ci. En effet les unités de meulage modernes, et notamment celles comportant deux meules entraînées par un seul motor, sont volumineuses et ne peuvent qu'être difficilement montées sur des chariots devant eux-mêmes trouver place sous le véhicule porteur. La suppression des chariots de meulage libère beaucoup d'espace sous le véhicule et permet donc d'y loger des unités de meulage de grandes dimensions.

    [0016] Sur la figure 2 on voit le support 1 formé par le châssis d'un véhicule ferroviaire reposant sur la voie par l'intermédiaire des roues 2 et de la suspension 6. Un vérin 7 relie le palier 8 de l'axe de la roue 2 au châssis 1 et permet de fixer impérativement la distance séparant cet axe du châssis et donc de bloquer ou supprimer la suspension 6. L'extrémité droite du châssis est articulée par une rotule 3 sur extrémité d'un châssis identique au premier et constituant le cadre 2 du véhicule ferroviaire contigu.

    [0017] Cette disposition particulière permet de limiter l'ébat latéral des unités de meulage en couche.

    [0018] Chaque unité de meulage constituée d'un moteur électrique 9 dont l'arbre moteur 10, émergeant de part et d'autre du carter du moteur 9, est muni à chacune de ses extrémités d'une meule 11, 12 qu'il entraîne en rotation. Ces meules 11, 12 peuvent être identiques ou différentes. Le moteur 9 est solidaire d'un étrier 13 dont les ailes sont reliées par deux tiges de guidage 14 (figure 4) coulissant dans le corps 15 d'un cylindre hydraulique dont le piston 16 est relié à l'étrier 13. Le corps 15 et donc la totalité de l'unité de meulage est monté sur un bâti 17 de façon pivotante autour d'un axe x-x parallèle à l'axe du rail R1 à l'aide d'une table tournante de construction connue.

    [0019] Dans la forme d'exécution illustrée deux unités de meulage identiques sont montées sur le bâti 17.

    [0020] Le bâti 17 sur lequel chaque unité de meulage est montée rotative à l'aide d'une table tournante est reliée au châssis 1 du véhicule ferroviaire par des moyens de déplacement en hauteur, par exemple une vis 18 entraînée par un moteur 19, cette vis étant pivotée folle dans le bâti 1 et étant en prise avec un écrou 20 solidaire du châssis 1.

    [0021] Ce bâti 17 est également relié (figure 3) au châssis 1 par des moyens de translation de l'axe de pivotement de l'unité de meulage perpendiculairement aux axes longitudinaux des rails R1, R2. Une vis 21 est pivotée par ses extrémités sur le châssis 1 et est entraînée en rotation par un moteur 22. Cette vis 21 est en prise avec un écrou 23 solidaire de l'écrou 20.

    [0022] Enfin la rotation de la table tournante de chaque unité de meulage est commandée par un moteur 24.

    [0023] Associés aux moyens de déplacement 14, 16 de la meule 11 sont prévus des moyens de mesure de la distance séparant la surface de travail T de la meule du centre de la table tournante soit de l'axe x-x de pivotement de l'unité de meulage. Tout dispositif de mesure de position peut être utilisé tel par exemple un potentiomètre variable 25 solidaire du corps 15 de l'unité de meulage dont le curseur 26 est lui solidaire de l'étrier 13 portant le moteur 9 entraînant la ou les meules.

    [0024] Le dispositif de commande de l'unité de meulage comporte un microprocesseur 27 recevant des signaux représentatifs du type de meule utilisé, du chemin parcouru, de la localisation et de la nature des obstacles présents le long de la voie et de l'angle de meulage, c'est-à-dire de la génératrice du champignon du rail sur laquelle la meule doit intervenir.

    [0025] Ce microprocesseur 27 délivre alors, en fonction de ces informations, un signal y commandant le moteur 19 définissant la hauteur de l'axe x-x de pivotement de l'unité de meulage par rapport au châssis 1; un signal X commandant le moteur 22 définissant la position transversale de l'axe de pivotement x-x de l'unité de meulage par rapport à soit la file de rails envisagée, soit l'axe longitudinal de la voie; et enfin un signal φ commandant le moteur 24 définissant la position angulaire de l'axe de rotation de la meule par rapport au plan de référence.

    [0026] Grâce à ce dispositif de commande il est possible de faire décrire à l'axe x-x de pivotement de la meule des chemins A ou B par exemple, voir figures 7 et 8, suivant le type de meule utilisé pour permettre de positionner cet axe x-x en fonction de la génératrice du rail à usiner et du plan de la voie ainsi que de commander l'inclinaison φ de l'axe de rotation de la meule ou de façon plus générale la direction de déplacement de cette meule obtenue par le vérin 15, 16.

    [0027] En plus ce microprocesseur 27 permet de commander un relevage de l'unité de meulage ou un changement de l'angle φ pour éviter un obstacle ainsi que de modifier les cheminements A,B pour tenir compte de l'usure de la meule en fonction du chemin parcouru.

    [0028] La pression de la meule contre le rail à reprofiler est déterminée par le vérin 15, 16 commandé par une servovalve 28 permettant d'alimenter l'un ou l'autre des chambres 29,30 par un flux de fluide sous pression Pr ou de la mettre à l'échappement E. Cette servovalve 28 est piloté par un microprocesseur 31 recevant des indications relatives à la puissance de meulage P, au déplacement maximum autorisé S de la meule; un signal du microprocesseur 27 pondérant ou modulant les autres informations en fonction des obstacles, du chemin parcouru, de l'angle de meulage φ et du type de meule utilisé. Enfin le microprocesseur 31 reçoit encore des signaux représentatifs de la distance u de l'axe x-x de pivotement de la meule à la surface de travail T de cette meule ainsi que de la puissance de meulage effective t délivrée par un convertisseur I/P alimenté par l'intensité du moteur 9 de meulage.

    [0029] Il est évident que les microprocesseurs 27 et 31 peuvent commander simultanément tous les mouvements et déplacements de plusieurs unités de meulage.

    [0030] Les figures 9 et 10 illustrent les chemins parcourus C, D par l'axe de pivotement x-x de l'unité de meulage, commandé par le microprocesseur 27, lorsque les meules utilisées sont une meule de forme 32 respectivement une meule périphérique 33.

    [0031] Le fonctionnement du dispositif de reprofilage des rails d'une voie de chemin de fer décrit est par exemple le suivant:

    [0032] On commence par positionner chacune des unités de meulage par rapport au rail à usiner en fonction de données obtenues lors de mesures préalables du profil en long et en travers du rail usé.

    [0033] L'angle d'inclinaison φ étant défini, suivant la génératrice de travail, il est introduit de façon manuelle ou automatique dans le microprocesseur 27. Les coordonnées X = f1 (φ); Y = f2 (φ) sont calculées par ce microprocesseur et l'unité de meulage est positionnée automatiquement (φ, X, Y) comme sur les machines-outils à commande numérique par les signaux délivrés aux moteurs 19, 22 et 24.

    [0034] Le vérin de travail 15, 16 commandé par la servo-valve 28 elle-même pilotée par le microprocesseur 31 déplace l'unité de meulage pour amener la meule en contact avec le rail R1 et ensuite règle la force de meulage P. Si une distance maximum de la face de travail T de la meule 11 par rapport à l'axe de pivotement x-x de l'unité de meulage est prescrite, la course maximum du vérin 15, 16 est également déterminée par ce microprocesseur 31.

    [0035] Un capteur linéaire mesure le déplacement U de la meule par rapport à son support, la table tournante, et permet par conséquent d'en contrôler la position relative.

    [0036] Le plan de référence étant le châssis rigide du véhicule dont la position dans l'espace est définie par trois points, tous les paramètres de positionnement de toutes les unités de meulage sont référencés à une base parallèle au plan de la voie.

    [0037] Pour le meulage des ondes courtes, de l'ordre de 3 cm à 30 cm par exemple, les coordonnées (φ, X, Y) étant définies et l'unité de meulage positionnée en conséquence, le vérin 15, 16 commandé par la servo-valve 28 associée à la boucle de régulation constituée par le convertisseur I/P, et le microprocesseur 31 permet un meulage à puissance constante.

    [0038] Pour le meulage des ondes longues, supérieures à 30 cm et pouvant aller jusqu'à plusieurs mètres, il faut absolument ne meuler que les crêtes et éviter de meuler les ventres des ondes.

    [0039] Pour simplifier l'explication, en référence à la figure 6, toutes les unités 91 à 94 et 111 à 114 d'une même file de rails sont supposées être disposées dans un plan vertical passant par axe du rail. Leurs coordonnées sont φ = 0; x = 0; Y = Yo.

    [0040] Les cotes Vi représentatives de (Yi + Ui) désignent les distances des faces de travail Ti des meules par rapport au plan de référence défini par le châssis 1 du véhicule.

    [0041] La meule 113 la plus élevée définit la limite supérieure de meulage, le seuil S définit la limite inférieure au-dessous de laquelle on a décidé de ne plus meuler le rail. Cette limite supérieure Vi et ce seuil S définissent le couloir dans lequel toutes les unités de meulage sont autorisées à se déplacer pour rectifier le rail. Le microprocesseur 31 pilotant la servo-valve 28 en tenant compte de la valeur du seuil S les unités ne peuvent descendre au-dessous de la limite inférieure définie et seules les crêtes des ondulations sont meulées.

    [0042] Les unités de chacune des files étant indépendantes, il est possible de meuler une file avec un certain seuil et l'autre avec un autre seuil ou avec le même seuil suivant le cas d'espèce.

    [0043] On a ainsi réalisé un dispositif de reprofilage d'au moins un champignon d'une file de rails d'une voie ferrée qui commande automatiquement le positionnement de chacune des unités de meulage par rapport à une base de référence parallèle au plan de la voie et qui commande également entièrement automatiquement la pression de meulage et le cas échéant la profondeur de meulage maximum afin d'éviter de meuler les creux des ondes longues.

    [0044] Lorsqu'on utilise des unités de meulage comportant deux ou plusieurs meules entraînées par un même moteur il est évident que le remplacement d'une meule par une autre s'effectue également automatiquement par pivotement de l'unité de meulage.

    [0045] Dans une variante illustrée à la figure 11, les moyens de déplacement en hauteur et de translation de l'axe de pivotement x-x des unités de meulage sont réalisés différemment. L'unité de meulage avec ses moyens de déplacement de la meule actionnée par le vérin 15, 16 et la table tournante actionnée par son moteur 24 est montée coulissante le long d'un bras 34 pivoté en 35 sur le chassis 1. Un moteur 36 permet de faire varier la distance R séparant l'axe de pivotement x-x de l'unité de meulage de l'axe 35 de pivotement du bras. Un autre moteur 37 permet de positionner angulairement ce bras 34 suivant un angle ϑ par rapport au chassis, et donc au plan de référence. Dans une telle réalisation le microprocesseur 27 du dispositif de commande calculerait des signaux correspondant à angle ϑ et à la distance R à la place des coordonnées X, Y comme précédemment.

    [0046] On voit que ce dispositif de reprofilage peut être équipé de n'importe quel type de meules ou même de plusieurs types de meules différents, lapidaires, coniques, périphériques et de n'importe quel diamètre.

    [0047] Les véhicules peuvent être tractés ou automoteurs. Le fait de prévoir des véhicules articulés les uns aux autres permet de diminuer la flèche dans les courbes. Enfin le vide sous les véhicules est entièrement libre pour recevoir les unités de meulage puisqu'il n'est plus besoin de chariot de guidage pour celles-ci. Pour améliorer le guidage latéral pendant le meulage, les véhicules peuvent être équipés de galets de guidage latéral entrant en contact avec les faces internes des rails.

    [0048] Les relations définissant la conjugaison des mouvements X.Y et φ ou R, ϑ et φ sont mémorisés dans le microprocesseur 31 du dispositif de commande. Ces relations peuvent également tenir compte du type de rail à reprofiler si nécessaire.


    Revendications

    1. Dispositif pour le reprofilage du champignon d'au moins un rail (R1, R2) de voie ferrée comportant un support (1) portant au moins une unité de meulage, montée pivotante autour d'un axe (X-X) parallèle à l'axe longitudinal du rail, présentant au moins un moteur (9) entraînant en rotation au moins une meule (11) et des moyens (18-23) de déplacement en hauteur de cette unité de meulage (9-11) par rapport au support (1) et en translation de l'axe de pivotement (X-X) de l'unité de meulage (9-11) suivant une direction perpendiculaire à l'axe longitudinal du rail (R1, R2); cette unité de meulage (9, 11) comportant encore des moyens (15) de déplacement de la meule (11) pour l'appliquer contre le rail (R1, R2); caractérisé par le fait que le support est constitué par le châssis (1) d'un véhicule ferroviaire muni à l'une de ses extrémités d'au moins deux roues (2) reposant chacune sur une des files de rails (R1, R2) de la voie et articulé autour d'au moins un axe (3) parallèle à l'axe longitudinal de la voie à son autre extrémité sur un cadre rigide (4) muni d'au moins deux roues (5) reposant chacune sur une des files de rails (R1, R2) de la voie, ce châssis (1) étant guidé par la voie et définissant en tout instant un plan de référence pour le meulage; par le fait que chaque unité de meulage (9, 11) comporte un bâti (17) relié au châssis (1) par les moyens (18-23) de déplacement en hauteur et en translation de l'axe de pivotement (X-X) de cette unité de meulage (9, 11); et par le fait que chaque meule (11) est reliée à ce bâti (17) d'une part par une table tournante et d'autre part par lesdits moyens (15) de déplacement de la meule.
     
    2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le cadre est constitué par l'extrémité du châssis (1) d'un second véhicule ferroviaire lui-même muni d'au moins deux roues (2) reposant sur la voie.
     
    3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les moyens (18-23) de déplacement en hauteur et en translation de l'axe de pivotement de l'unité de meulage comportent deux organes de déplacement (19-20; 21-23) déplaçant l'unité de meulage (9, 11) dans des mouvements conjugués suivant des directions (X, Y ou R, ϑ) situées dans un plan perpendiculaire au plan de référence et à l'axe longitudinal de la voie.
     
    4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comporte un dispositif de commande comprenant un microprocesseur alimenté par des signaux représentatifs du type de meule utilisée, du chemin parcouru, de l'angle φ de meulage du rail, d'éventuels obstacles situés le long de la voie et délivrant des signaux de commande des organes des déplacements conjugués (19-23) de l'unité de meulage (9-11) suivant les directions X, Y ou R, ϑ ainsi qu'un signal de commande alimentant un moteur (24) actionnant la table tournante pour orienter l'unité de meulage (9, 11) à l'angle φ désiré, la rotation de l'angle étant conjuguée aux déplacements X, Y ou R, ϑ de l'unité de meulage (9, 11).
     
    5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le dispositif de commande comporte encore un second microprocesseur délivrant un signal de commande d'une servo-valve alimentant les moyens de déplacement (15) de la meule (11) et recevant des signaux représentatifs de la puissance de meulage désirée en fonction du positionnement X, Y ou R, ϑ et de l'angle φ de l'unité de meulage (9, 11) ainsi que de la pression effective de meulage.
     
    6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le second microprocesseur reçoit encore un signal de seuil définissant l'amplitude maximum du déplacement de la meule (11) dans un couloir de largeur égale à ce seuil.
     
    7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le dispositif de commande commande toutes les unités de meulage (9, 11) travaillant sur l'une et l'autre des files de rails (R1, R2), la valeur du seuil, l'amplitude maximum des déplacements des meules (11) étant identique pour toutes les unités de meulage (9, 11) travaillant sur une même file de rails.
     


    Ansprüche

    1. Vorrichtung zum Profilieren des Kopfes wenigstens einer Gleisschiene (R1, R2), mit einem Träger (1), der wenigstens eine Schleifeinheit trägt, die schwenkbar um eine Achse (X-X) parallel zur Längsachse der Schiene bewegbar ist, die wenigstens einen Drehantriebsmotor (9) wenigstens einer Schleifscheibe (11) und Verschiebeeinrichtungen (18-23) in der Höhe dieser Schleifeinheit (9-11) bezüglich des Trägers (1) und in Translation der Schwenkachse (X-X) der Schleifeinheit (9-11) gemäß einer senkrechten Richtung zur Längsachse der Schiene (R1, R2) aufweist, wobei die Schleifeinheit (9, 11) noch Verschiebeeinrichtungen (15) der Schleifscheibe (11) aufweist, um sie auf die Schiene (R1, R2) aufzubringen; dadurch gekennzeichnet, daß der Träger aus einem Chassis (1) eines Schienenfahrzeugs gebildet ist, das an einem seiner Enden mit wenigstens zwei Rädern (2) versehen ist, die jeweils auf einer der Gleisschienen (R1, R2) des Gleises ruhen und um wenigstens eine zur Längsachse des Gleises parallele Achse (3) an seinem anderen Ende auf einem steifen Rahmen (4) angelenkt bzw. gelenkig ist, der mit wenigstens zwei Rädern (5) versehen ist, die jeweils auf einer der Gleisschienen (R1, R2) des Gleises ruhen, wobei das Chassis (1) durch das Gleis geführt ist und immer eine Referenzebene für das Schleifen definiert; daß jede Schleifeinheit (9, 11) ein Gestell (17) aufweist, das mit dem Chassis (1) durch Höhen- und Translations-Verschiebeeinrichtungen (18-23) der Schwenkachse dieser Schleifeinheit (9, 11) versehen ist; und daß jede Schleifscheibe (11) mit diesem Gestell (17) einerseits durch einen Drehtisch und andererseits durch die genannten Verschiebeeinrichtungen (15) der Schleifscheibe verbunden ist.
     
    2. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß der Rahmen aus dem Ende des Chassis (1) eines zweiten Schienenfahrzeugs gebildet ist, das selbst mit wenigstens zwei auf dem Gleis ruhenden Rädern (2) versehen ist.
     
    3. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die Verschiebeeinrichtungen (18-23) in der Höhe und in Translation der Schwenkachse der Schleifeinheit zwei Bewegungsorgane (19-20; 21-23) aufweisen, die die Schleifeinheit (9, 11) in zwei gekoppelte Bewegungen gemäß den Richtungen (X, Y oder R, ϑ) bewegen, die in einer Ebene angeordnet sind, die senkrecht zur Referenzebene und zur Längsachse des Gleises verläuft.
     
    4. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß sie eine Betätigungsvorrichtung aufweist, die einen Mikroprozessor aufweist, der mit Signalen gespeist wird, die dem Typ der verwendeten Schleifscheibe, dem zurückgelegen Weg, dem Schleifwinkel φ der Schiene, eventuellen Hindernissen entlang des Gleises entsprechen und Betätigungs- oder Steuersignale der gekoppelten Bewegungsorgane (19-23) der Schleifeinheit (9-11) gemäß den Richtungen X, Y oder R, ϑ sowie ein Betätigungs- oder Steuersignal liefert, das einen Motor (24) speist, der auf den Drehtisch wirkt, um die Schleifeinheit (9, 11) auf einen gewünschten Winkel φ auszurichten, wobei die Drehung des Winkels mit den Bewegungen X, X oder R, ϑ der Schleifeinheit (9, 11) verbunden ist.
     
    5. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die Betätigungs- oder Steuervorrichtung weiterhin einen zweiten Mikroprozessor aufweist, der ein Betätigungssignal eines Servoventils liefert, das die Bewegungseinrichtungen (15) der Schleifscheibe (11) speist, und Signale empfängt, die der gewünschten Schleifleistung in Abhängigkeit der Positionierung X, Y oder R, ϑ und des Winkels φ der Schleifeinheit (9, 11) sowie des effektiven Schleifdrucks entsprechen.
     
    6. Vorrichtung nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, daß der zweite Mikroprozessor weiterhin ein Schwellensignal empfängt, das die maximale Amplitude der Bewegung der Schleifscheibe (11) in einem Kanal definiert, dessen Breite gleich dieser Schwelle ist.
     
    7. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die Betätigungs- oder Steuervorrichtung alle Schleifeinheiten (9, 11) steuert, die auf der einen oder anderen der Gleisschienen (R1, R2) arbeiten, wobei der Schwellenwert, die maximale Amplitude der Bewegungen der Schleifscheiben (11) identisch sind für aiie Schleifeinheiten (9, 11), die auf derselben Gleisschiene arbeiten.
     


    Claims

    1. Reprofiling device of the head of at least one rail (R1, R2) of a railway track comprising a support (1) carrying at least one grinding unit pivotally mounted around an axis (X-X) parallel to the longitudinal axis of the rails presenting at least one motor (9) driving at least one grinding wheel (11) in rotation and means (18-23) for displacing in height this grinding unit (9-11) with respect to the support (1) and in translation the axis (X-X) of pivoting of the grinding unit (9-11) along a direction perpendicular to the longitudinal axis of the rail (R1, R2); said grinding unit (9-11) also compirising further means (15) for displacing the grinding wheel (11) to apply it against the rail (R1, R2), characterized by the fact that the support is constituted by the framing (1) of a railroad vehicle provided at one of its ends with at least two wheels (2) resting each on one of the rails (R1, R2) of the railroad track, and hinged around at least one axis (3) parallel to the longitudinal axis of the track at its other end on a rigid frame (4) provided with at least two wheels (5) resting each on one rail (R1, R2) of the railroad track, this framing (1) being guided by the railroad track and defining at each moment a reference plan for the grinding, by the fact that each grinding unit (9-11) comprises a casing (17) connected to the framing (1) by the means (18-23) for displacing in height and in translation the pivoting axis (X-X) of said grinding unit (9-11); and by the fact that each grinding wheel (11) is connected to this casing (17) by means of a rotating table on the one hand and on the other hand by said means (15) for displacing the grinding wheel.
     
    2. Device according to claim 1, characterized by the fact that the frame is formed by the end of the framing (1) of a second railroad vehicle itself provided with at least two wheels (2) resting on the track.
     
    3. Device according to one of the preceeding claims, characterized by the fact that the means (18-23) for displacement in height and in translation the pivoting axis of the grinding unit comprise two displacement members (19-20; 21-23) displacing the grinding unit (9-11) in conjugated movements along directions (X, Y or R, ϑ) located in a plan perpendicular to the reference plan and to the longitudinal axis of the track.
     
    4. Device according to one of the preceeding claims, characterized by the fact that it comprises a control device comprising a microprocessor fed by signals representing the type of grinding wheel used, the elapsed distance, the angle φ for grinding the rail, eventual obstacles located along the track and delivering control signals to the member of the conjugated displacement (19-23) of the grinding unit (9-11) along direction X, Y, or R, ϑ as well as a control signal feeding a motor (24) driving the turning table to position the grinding unit (9-11) at the desired angle φ, the rotation of the angle being conjugated to the displacement X, Y or R, ϑ of the grinding unit (9-11).
     
    5. Device according to one of the preceeding claims, characterized by the fact that the control device comprises further a second microprocessor delivering a control signal of a servovalve feeding displacement means (15), of the grinding wheel (11) and receiving signals representing the desired grinding power in function of the positioning X, Y or R, ϑ and of the angle φ of the grinding unit as well as the effective grinding pressure.
     
    6. Device according to claim 5, characterized by the fact the second microprocessor, also receives a threshold signal defining the maximum amplitude of displacement of the grinding wheel (11) in a band of a width equal to said threshold.
     
    7. Device according to one of the preceeding claims, characterized by the fact that the control device controls all the grinding units (9-11) working on the one and the other rails (R1, R2) the value of the threshold, the maximum amplitude of the displacements of the grinding wheel (11) being identical for all grinding units (9-11) working on the same rail.
     




    Dessins