[0001] L'invention concerne un procédé de fractionnement et d'extraction d'hydrocarbures,
particulièrement un procédé de production d'essences à indice d'octane amélioré et
de kérosène à point de fumée amélioré et éventuellement un procédé de production de
gasole à indice de cétane amélioré par extraction sélective de coupes d'hydrocarbures
appropriées.
[0002] Il est connu de l'Homme de Métier de produire des essences à partir de la distillation
atmosphérique d'une charge d'hydrocarbures. Les effluents liquides distillant entre
environ 50°C et 130°C constituent une coupe essence à indice d'octane peu élevé dû
à une majorité d'hydrocarbures saturés et à cette coupe peut être ajoutée au moins
en partie une coupe d'essence lourde 130-220°C plus riche en hydrocarbures aromatiques
et intéressante par son haut indice d'octane. Cette solution est même totalement adoptée
en été, une partie de l'essence lourde étant dévolue à l'essence d'aviation. Par contre,
durant l'hiver, la majorité de l'essence lourde est mélangée à la coupe gasole pour
satisfaire les besoins en chauffage.
[0003] De plus, il est connu d'améliorer l'indice d'octane de la coupe essence par reformage
par le brevet US 3044950 mais la teneur en azote de la charge ne doit pas excéder
50 ppm, ce qui interdit de traiter directement les coupes essences lourdes 130-220°C
plus riches en azote et particulièrement les essences lourdes de craquage catalytique.
[0004] Pour pallier cet inconvénient, il est nécessaire de prétraiter par un hydrotraitement
sévère cette coupe d'essence lourde, ce prétraitement s'avérant difficile et coûteux.
[0005] Par ailleurs, il est connu par le brevet FR 1421273 un procédé d'extraction des hydrocarbures
(par exemple le benzène, toluène et xylène et/ou des hydrocarbures aromatiques polycycliques)
par un solvant d'extraction comme le diméthylsulfoxyde dans une première zone d'extraction.
Mais son emploi s'est heurté à de nombreuses difficultés en raison de sa stabilité
médiocre vis-à-vis de la chaleur et des traitements de distillation. Pour éviter une
distillation lors de la séparation du mélange comprenant l'extrait enrichi en hydrocarbures
aromatiques et le diméthylsulfoxyde, il a été recommandé d'utiliser un solvant auxiliaire
dans une deuxième zone d'extraction, capable de dissoudre les hydrocarbures de la
charge mais incapable de dissoudre une quantité substantielle (plus de 5% de son poids)
de diméthylsulfoxyde. Ce dernier peut ainsi être séparé puis recyclé dans la première
zone d'extraction.
[0006] Afin de récupérer la coupe aromatique extraite et sensiblement purifiée, on est amené
à passer par une série d'opérations telles qu'un lavage à l'eau pour entraîner les
traces de diméthylsulfoxyde suivi d'une distillation du mélange restant, c'est-à-dire
des hydrocarbures aromatiques et du solvant auxiliaire qui est ainsi séparé puis recyclé
dans la deuxième zone d'extraction.
[0007] De plus, le brevet FR 1424225 enseigne l'extraction des constituants aromatiques
et non aromatiques d'huile de recyclage ((L.C.O.) ou light cycle oil) constituée par
une fraction de distillation de 204 à 316°C environ produite par le craquage catalytique
du pétrole dans deux zones successives. Dans la première, on utilise un mélange de
diméthylformamide et d'environ par exemple 10% d'eau comme solvant des aromatiques
tandis que dans la seconde on utilise un mélange de naphta riche en hydrocarbures
saturés et de xylène pour extraire un mélange contenant les hydrocarbures aromatiques
et recycler le solvant vers la première zone d'extraction.
[0008] Le mélange ainsi extrait est ensuite passé dans une colonne de distillation. En queue,
on recueille un concentrat d'hydrocarbures aromatiques et en tête on récupère une
partie au moins du naphta qui est recyclé dans la seconde zone d'extraction. Cette
opération-là est coûteuse en énergie.
[0009] L'art antérieur est enfin illustré par le brevet US 3044950 qui décrit un double
traitement d'une charge 25-220°C combinant un hydrotraitement suivi d'une extraction
par solvant. Cet hydrotraitement est effectué soit sur toute la charge soit sur la
fraction la plus lourde de la charge obtenue par distillation.
[0010] Il s'ensuit que l'hydrogénation de la fraction la plus légère de la charge entraîne
une perte en indice d'octane et l'hydrogénation de la fraction la plus lourde ne peut
être exécutée que dans de conditions très sévères de pression étant donné la grande
quantité d'azote dans cette fraction. De plus, l'hydrogénation de la fraction la plus
lourde et par conséquent des hydrocarbures aromatiques qu'elle contient entraîne une
diminution de son indice d'octane.
[0011] Un des objets de l'invention est donc de remédier aux inconvénients ci-dessus.
[0012] On a découvert en effet qu'il n'était pas nécessaire de redistiller le solvant dit
auxiliaire rajouté dans la seconde étape d'extraction du brevet FR 1424225. Plus particulièrement,
on a découvert et ceci constitue un autre objet de la présente invention, un procédé
de fractionnement et d'extraction d'hydrocarbures permettant d'obtenir des résultats
sensiblement améliorés vis-à-vis des procédés de l'art antérieur.
[0013] De façon plus précise, l'invention concerne un procédé de fractionnement et d'extraction
d'hydrocarbures permettant l'obtention d'une essence à indice d'octane amélioré et
d'un kérosène à point de fumée amélioré, à partir d'une charge d'hydrocarbures dont
le point d'ébullition final est d'au moins 220°C, de préférence de points d'ébullition
compris entre 25 et 350°C. Le procédé comprend:
a) Une étape de fractionnement de ladite charge dans des conditions de fractionnement
délivrant au moins trois coupes:
1― Une coupe essence légère de point d'ébullition compris entre 25°C et 80°C et contenant
environ moins de 10% en poids d'hydrocarbures aromatiques,
2― Une coupe essence moyenne de point d'ébullition compris entre 80°C et au plus 150°C,
ayant une teneur en azote inférieure à environ 50 ppm,
3― Une coupe essence lourde de point d'ébullition final au plus égal à environ 220°C
par exemple de points d'ébullition compris entre 150°C et au plus 220°C ayant une
teneur en hydrocarbures aromatiques, généralement comprise entre 25 et 75% en poids,
b) Une étape d'extraction de la majeure partie des hydrocarbures aromatiques de ladite
coupe essence lourde dans des conditions d'extraction par un premier solvant des hydrocarbures
aromatiques, dans une première zone d'extraction produisant un raffinat désaromatisé
et un mélange comprenant ledit solvant et un extrait enrichi en lesdits hydrocarbures
aromatiques, le rapport en volume dudit premier solvant sur ladite coupe essence lourde
étant compris entre 1 et 3;
c) Une étape d'extraction dudit mélange par un second solvant auxiliaire dans des
conditions d'extraction dans une seconde zone d'extraction, produisant d'une part
ledit extrait comprenant ledit second solvant auxiliaire et d'autre part ledit premier
solvant que l'on recycle à l'étape b), le rapport en volume du solvant auxiliaire
et dudit mélange étant compris entre 0,5 et 2.
Le procédé est caractérisé en ce que ledit solvant auxiliaire est ladite coupe essence
légère (25°C-80°C) et en ce que:
d) On recueille au moins une partie du raffinat désaromatisé de l'étape b) de façon
à obtenir un kérosène ayant un point de fumée amélioré.
[0014] Le procédé selon l'invention présente l'avantage, par l'utilisation d'une coupe essence
légère 25-80°C comme solvant auxiliaire de réextraction du premier solvant des hydrocarbures
aromatiques, d'éviter une distillation, ce qui est économe en énergie. Par ailleurs,
la production de cette coupe légère s'accompagne d'une augmentation de la qualité
de l'essence obtenue et simultanément de l'amélioration de la qualité du kérosène.
[0015] La charge initiale d'hydrocarbures utilisée est une charge d'hydrocarbures dont le
point d'ébullition final est d'au moins 220°C, charge par exemple comprise entre son
point d'ébullition initial et un point final de 600°C, par exemple 25°C à 350°C. Cette
charge peut provenir d'un procédé de craquage catalytique, de craquage thermique ou
d'hydrocraquage. Ce peut être aussi une charge de pétrole brut ou un distillat contenant
au moins des fractions essence et kérosène, et qui n'a pas subi les traitements ci-dessus.
De préférence, on utilisera un effluent provenant d'une unité de craquage catalytique
en lit fluide, en anglais "Fluid Catalytic Cracking" (F.C.C.) et dont la charge de
départ a été craquée en présence d'un catalyseur dans des conditions de craquage connues
de l'Homme de Métier. Cet effluent ainsi enrichi en hydrocarbures oléfiniques va contribuer
à améliorer l'indice d'octane de la coupe essence (légère).
[0016] La charge de départ ou l'effluent ci-dessus, dénommée charge par la suite est fractionnée
par distillation selon des moyens conventionnels connus.
[0017] Les coupes obtenues peuvent en fonction du nombre de plateaux de la colonne de distillation,
avoir des gammes de point d'ébullition qui peuvent interférer en partie.
[0018] Dans la zone de distillation, les gaz les plus légers peuvent être recueillis séparément
ainsi que l'eau et l'hydrogène sulfuré.
[0019] La coupe d'essence légère contient généralement moins de 10% en poids d'hydrocarbures
aromatiques et de préférence de 0,1 à 5% en poids.
[0020] La coupe d'essence moyenne a généralement une teneur en azote inférieure à environ
50 ppm (1 ppm = partie par million), par exemple comprise entre 5 et 50 ppm et de
préférence comprise entre 20 et 40 ppm, et cette teneur détermine le point d'ébullition
final de ladite coupe.
[0021] Enfin, la coupe d'essence lourde contient en général de 25 à 75% en poids d'hydrocarbures
aromatiques et en général environ moins de 15% en poids, de préférence de 1 à 10%
en poids environ d'hydrocarbures dicycliques ayant au moins un cycle aromatique.
[0022] On pourra avantageusement reformer la coupe essence moyenne après un hydrotraitement
permettant habituellement d'abaisser la teneur en azote à moins de 1 ppm, avant de
la mélanger avec l'extrait et le solvant auxiliaire de l'étape c), ce qui permettra
d'améliorer encore plus l'indice d'octane du mélange résultant.
[0023] Selon un mode de mise en oeuvre du procédé, le fractionnement de la charge peut faire
apparaître une coupe de point d'ébullition supérieur à 220°C destinée à alimenter
le réservoir (pool) gasole moteur. Cette coupe peut être une coupe Light Cycle Oil
(L.C.O.), si la charge provient du craquage catalytique. Une partie au moins du raffinat
de l'étape b) selon le procédé de l'invention peut être mélangée avec une partie au
moins de la coupe ci-dessus pour alimenter le réservoir gasole moteur.
[0024] On peut également avec cette partie au moins du raffinat de l'étape b) selon l'invention
alimenter directement le réservoir (pool) de stockage de gasole moteur, de façon à
améliorer son indice de cétane.
[0025] Selon un autre mode de réalisation du procédé, la coupe essence moyenne de l'étape
a) contenant habituellement de 5 à 50 ppm d'azote est hydrotraitée en présence d'hydrogène
dans une zone d' hydrotraitement.
[0026] Dans des conditions d'hydrotraitement telles que la quantité résiduelle d'azote est
inférieure à 1 ppm puis l'effluent d'hydrotraitement recueilli est soumis à un reformage
catalytique en présence d'hydrogène dans une zone de reformage dans des conditions
de reformage de façon à obtenir une coupe essence moyenne à indice d'octane amélioré.
[0027] Cette essence moyenne peut être mélangée, au moins en partie et de préférence en
totalité à l'extrait aromatique qui est lui-même en mélange avec la coupe 25-80°C
selon l'étape c) du procédé et l'on obtient ainsi une essence à meilleur indice d'octane
que celle selon l'étape c) du procédé.
[0028] Selon un autre mode de réalisation particulièrement avantageux du procédé, on peut
mélanger une partie au moins du raffinat de l'étape b) par exemple de 5 à 80%, de
préférence de 10 à 20% en poids, avec la coupe essence moyenne 80-150°C, dans une
proportion telle que la quantité d' azote du mélange ainsi obtenu reste inférieure
à 50 ppm (1 ppm = 1 partie par million). On soumet ensuite ledit mélange à un hydrotraitement
dans des conditions d'hydrotraitement telles que la quantité d'azote ne dépasse pas
de préférence 1 ppm, puis on soumet l'effluent d'hydrotraitement à un reformage catalytique
en présence d'hydrogène dans une zone de reformage, selon des conditions opératoires
telles que l'on obtient une essence de reformage à indice d'octane amélioré.
[0029] Cette essence de reformage ainsi obtenue peut alors être mélangée au moins en partie
et de préférence en totalité avec au moins une partie et de préférence la totalité
de l'extrait comprenant la coupe essence légère 25-80°C produit selon l'étape c) du
procédé.
[0030] Ainsi par rapport à l'art antérieur (US 3044950), on n'hydrotraite avant le reformage
que le raffinat de la coupe la plus lourde appauvri en aromatiques et non pas l'intégralité
de la coupe la plus lourde, ce qui évite d'opérer selon des conditions opératoires
très sévères d'hydrotraitement et de reformage.
[0031] L'opération d'hydrotraitement (hydrodésulfuration et hydrodéazotation) sera réalisée
dans des conditions telles qu'il ne restera en général qu'une quantité de soufre et
d'azote inférieure à 10 ppm et de préférence, inférieure à 1 ppm. Cette opération
sera fonction du type de charge. Ces conditions sont connues de l'Homme de Métier
et sont décrites par exemple dans les brevets US 3044950.
[0032] Elles sont généralement les suivantes:
- Température:
- = 300-350°C
- Pression:
- = 20-30 bar
- H₂/charge:
- 30-80 en volume
- VVH:
- 2-10
- Catalyseur:
- alumine +CO - MO (Procatalyse)
[0033] Les conditions de reformage ont été largement décrites dans les brevets US 3044950,
US 3627671, US 4172027, US 4133733 US 4210519 et US 4233288.
[0034] Elles sont généralement les suivantes:
- Température:
- à l'entrée 480-520°C
- Pression:
- 3,5-10 bar
- H₂/charge:
- 2-6 (mode)
- V.V.H.:
- 1,5-3
- Catalyseur:
- alumine + (Pt +Sn) ou (Pt +Re) (Procatalyse)
[0035] Les solvants d'extraction des hydrocarbures aromatiques de la coupe essence lourde
peuvent être ceux décrits dans le brevet US 3627671 et de préférence le diméthylsulfoxyde,
le polyéthylèneglycol et la diméthylformamide. Ces solvants peuvent contenir avantageusement
de l'eau, par exemple de 0,1 à 20% et de préférence de 1 à 10% en poids pour ajuster
au mieux la sélectivité de la séparation.
[0036] Le solvant auxiliaire, en l'occurence la coupe 25°C-80°C, utilisé pour séparer le
premier solvant d'extraction dans la seconde zone d'extraction peut contenir notamment
quand la charge d'origine a été craquée catalytiquement, une quantité d'oléfines comprise
entre 20 et 60% qui va contribuer à améliorer l'indice d'octane de l'essence destinée
au réservoir (pool) essence.
[0037] Pour la mise en oeuvre du présent procédé, tous les dispositifs d'extraction liquide-liquide,
de préférence à contre-courant peuvent être utilisés par exemple des colonnes à remplissage,
à plateaux ou à agitation mécanique (R.D.C.: rotating disc contactor) ayant en général
de 3 à 20 étages et de préférence de 5 à 10 étages à une température généralement
comprise entre 20 et 120°C, avantageusement entre 60 et 80°C et sous une pression
permettant d'opérer en phase liquide et donc comprise entre 1 et 10 bars, de préférence
1 et 3 bars. Le rapport en volume solvant sur coupe essence lourde est en général
compris entre 1 et 3 et de préférence entre 1,5 et 2, dans la première unité d'extraction.
Par contre, dans la seconde unité d'extraction, le rapport entre le volume de la coupe
essence légère et le volume de la charge introduite c'est-à-dire du mélange comprenant
ledit solvant de première extraction et l'extrait enrichi en hydrocarbures aromatiques
est généralement compris entre 0,5 et 2, de préférence entre 1 et 1,5.
[0038] La détermination des indices d'octane moteur et recherche est effectuée selon les
normes ASTM D2699-D2700 tandis que la détermination du point de fumée et de l'indice
de cétane est réalisée selon les normes ASTM D1322 et ASTM D 613.
[0039] L'invention sera mieux comprise au vu de la figure unique représentant à titre illustratif
le procédé.
[0040] Un distillat sous vide par exemple, de points d'ébullition compris entre environ
350 et 550°C est introduit par une ligne 1 dans une unité de craquage catalytique
2 où elle est craquée dans des conditions de craquage en présence d'un catalyseur.
[0041] L'effluent liquide de craquage catalytique ou charge selon l'invention, par exemple
25-550°C, après séparation du catalyseur est introduit par une ligne 3 à la base d'une
unité de distillation 4 où il est fractionné. On recueille en tête par une ligne 5
une fraction essence légère 25-80°C, qui sera envoyée, comme on le verra ci-dessous,
à la base d'une seconde unité d'extraction 19, une fraction essence moyenne de points
d'ébullitions compris entre 80 et 150°C et qui est envoyée par une ligne 6 vers un
réservoir (pool) de stockage d'essence 15. Cette essence moyenne peut être reformée
dans une unité de reformage 12 en présence d'hydrogène amené par une ligne 13 et d'un
catalyseur de reformage. Cependant, il peut s'avérer nécessaire de prétraiter l'essence
de façon à ce que cette coupe avant reformage ne présente pas une quantité d'azote
supérieure à 1 ppm (1 partie par million) et une quantité de soufre supérieure à 1
ppm. Ce prétraitement est réalisé dans une unité d'hydrotraitement 9, en amont de
l'unité de reformage 12, en présence d'hydrogène apporté par une ligne 10 et d'un
catalyseur d'hydrotraitement, et dans des conditions qui permettent d'atteindre ces
quantités d'azote et de soufre. L'effluent d'hydrotraitement est ensuite envoyé par
une ligne 11 vers l'unité de reformage.
[0042] De l'unité de fractionnement 4, on recueille aussi une fraction essence lourde, de
point d'ébullition compris entre 150°C et 220°C environ, qui est envoyée par une ligne
7 vers une première unité d'extraction 16 alimentée en solvant d'extraction des hydrocarbures
aromatiques par exemple, du diméthylsulfoxyde. La fraction raffinée enrichie en hydrocarbures
non aromatiques ou raffinat est recueillie au moins en partie dans la partie supérieure
de l'unité, lavée pour éliminer les traces de solvant d'extraction (dispositif non
schématisé sur la figure) et elle alimente par une ligne 18 le réservoir de stockage
de kérosène 23. Cette fraction présente un point de fumée amélioré. Une partie de
cette même fraction raffinée peut alimenter par une ligne 22 la ligne 6 d'alimentation
de la coupe essence moyenne en amont des unités d'hydrotraitement 9 et de reformage
12. La quantité de raffinat ainsi mélangée à la coupe essence moyenne est telle que
le mélange ainsi obtenu présente une quantité d'azote inférieure à 50 ppm et qu'il
peut donc être hydrotraité de manière conventionnelle puis soumis à un procédé de
reformage, comme indiqué ci-dessus pour augmenter son indice d'octane. L'hydrotraitement
réalisé sur ce mélange permet, comme expliqué ci-dessus, notamment d'abaisser les
teneurs en soufre et en azote jusqu'à environ au plus 1 ppm et par ailleurs d'hydrogéne
une partie au moins des oléfines de ce mélange qui peuvent être un poison pour le
catalyseur de reformage.
[0043] La fraction extraite enrichie en hydrocarbures aromatiques et en mélange au premier
solvant d'extraction est soutirée par la ligne 17 et envoyée ensuite par cette ligne
17 vers le sommet d'une seconde unité d'extraction 19. On introduit à contre courant
à la base de cette unité une coupe essence légère 25-80°C (second solvant auxiliaire).
Cette essence légère est capable de dissoudre les hydrocarbures aromatiques mais incapable
de dissoudre une quantité substantielle du premier solvant d'extraction, c'est-à-dire
incapable de dissoudre plus de 5% et de préférence plus de 1% de son poids dudit solvant.
Le premier solvant d'extraction est recueilli à la base de l'unité 19 et recyclé par
une ligne 21 au sommet de la première unité d'extraction 16. L'effluent de seconde
extraction d'indice d'octane amélioré, en mélange avec la coupe d'essence légère,
est envoyée à son tour sur le réservoir (pool) de stockage d'essence 15 par une ligne
20 après avoir été débarrassé des traces du premier solvant d'extraction par des moyens
conventionnels non représentés sur la figure.
[0044] Lorque la charge de distillation par exemple en provenance de l'unité de craquage
catalytique 2 contient une fraction de point d'ébullition supérieur à 220°C susceptible
de constituer une coupe light cycle oil (L.C.O.) pour alimenter par une conduite 8
un réservoir (pool) de stockage de gasole moteur 25, il est possible d'améliorer son
indice de cétane en mélangeant à ladite coupe L.C.O. une partie au moins (par exemple
80%) du raffinat de la coupe essence lourde provenant de la première unité d'extraction
16, grâce à une ligne 24.
[0045] Enfin le résidu de distillation (350°C+) est recueilli à la base de l'unité de distillation
4 par la conduite 26.
[0046] L'exemple qui suit illustre de façon non limitative le procédé selon la présente
invention.
Exemple 1
[0047] Un distillat sous vide Brent de point d'ébullition compris entre environ 350°C et
550°C est introduit dans une unité de craquage catalytique opérant dans les conditions
suivantes en présence d'un catalyseur de craquage catalytique à base de zéolithe Y
(Octacat (R) marque déposée):
- Temps de contact =
- 2-3 s.
- Rapport pondéral catalyseur
-
- sur charge:
- 6
- Température du riser:
- 520°C
- Température du régénérateur:
- 750°C
- Conversion (% poids):
- 77%
[0048] L'effluent liquide de craquage catalytique est soumis à une distillation délivrant
au moins quatre coupes (Tab. I) E
l, E
m, E
L, et L.C.O.

[0049] L'extraction de la coupe essence lourde est réalisée dans une unité d'extraction
du type R.D.C. à 6 étages, à contre courant en présence de diméthylsulfoxyde contenant
2% d'eau, à une température de 70°C environ et à pression sensiblement égale à 2 bars
de façon à maintenir le mélange en phase liquide.
[0050] Le rapport solvant sur charge est d'environ 1,6 en volume. La partie dite raffinat
est lavée à l'eau de façon à ce que la quantité de solvant ne dépasse pas 5 ppm et
alimente le réservoir de kérosène ou le gasole.
[0051] L'extrait mélangé au diméthylsulfoxyde est extrait à contre courant par la coupe
essence légère dans une seconde unité d'extraction de même type que la première à
une pression sensiblement égale à 2 bars et à une température d'environ 70°C.
[0052] Le rapport solvant (coupe essence légère) sur charge dans la seconde unité est d'environ
1,2 en volume. Le diméthylsulfoxyde non dissous est recyclé dans la première unité
tandis que le mélange extrait aromatique et essence légère à indice d'octane amélioré
(95) est recueilli, lavé de façon à ce qu'il ne reste sensiblement plus de diméthylsulfoxyde
et introduit dans le réservoir de stockage d'essence.
[0053] Pour bien illustrer l'intérêt du procédé selon l'invention, et faciliter la comparaison
des résultats selon l'art antérieur et l'invention, on opère à production constante
en essence, en kérosène et en gasole.
[0054] Les résultats sont présentés dans le tableau II.
[0055] On considère le cas A où l'on opère selon l'art antérieur c'est-à-dire le cas où
l'on constitue de manière conventionnelle une essence à partir de l'intégralité des
coupes essences légère et moyenne et d'une partie de l'essence lourde, l'autre partie
de l'essence lourde étant destinée à alimenter le réservoir de stockage de gasole
moteur ou de kérosène et le cas B selon la présente invention, sans hydrotraitement
ni reformage.
[0056] On alimente, selon l'invention (cas B), un réservoir de stockage d'essence par la
coupe essence légère et la partie dite extrait (EL1) de la coupe essence lourde qui
quittent la seconde unité d'extraction (46% de la coupe essence lourde, soit 7% de
la charge) ainsi que la coupe d'essence moyenne. On obtient finalement une quantité
d'essence (37%) d'indice d'octane 93 que l'on peut comparer à une même quantité d'essence
obtenue selon l'art antérieur (le chiffre 7 représentant la même quantité d'essence
lourde ajoutée), soit 37%, d'indice d'octane 90.
[0057] Le reste de l'essence lourde, c'est-à-dire le raffinat enrichi en hydrocarbures non
aromatiques (ELR = 8%) est introduit soit dans le réservoir (pool) kérosène soit dans
le réservoir (pool) gasole et l'on observe des qualités de carburant améliorées par
comparaison avec le cas A selon l'art antérieur, à un même niveau de production (rajout
du complément d'essence lourde, soit 8%, dans le réservoir (pool) kérosène ou gasole).
Exemple 2
[0058] On réalise l'exemple 2 selon les conditions de l'exemple 1 d'après le procédé de
l'invention (cas D). On détermine cependant deux modes de mise en oeuvre, l'un pour
l'hiver, l'autre pour l'été.
[0059] Pour l'été, le réservoir de gasole est alimenté par la coupe L.C.O. alors que le
réservoir essence est alimenté par la fraction essence légère servant de solvant de
seconde extraction, l'extrait enrichi en hydrocarbures aromatiques (EL1) selon le
procédé de l'invention et l'essence moyenne ainsi que le raffinat (ELR) de l'essence
lourde. Mais contrairement à l'exemple 1, le raffinat au lieu d'alimenter le réservoir
de kérosène ou de gasole, est mélangé à la coupe d'essence moyenne. Ce raffinat contient
environ 30 ppm d'azote. Le mélange constitué est soumis, après un lavage destiné à
le débarrasser des traces de diméthylsulfoxyde à un hydrotraitement puis à un reformage
dans les conditions suivantes décrites dans le tableau III.
[0060] Par contre, pour l'hiver, le réservoir essence est alimenté par la coupe essence
légère, l'extrait selon l'invention et la coupe essence moyenne soumise à l'hydrotraitement
et au reformage ci-dessus tandis que le réservoir de gasole est alimenté par la coupe
L.C.O. et le raffinat obtenu selon l'invention.

[0061] A titre de comparaison, on alimente de manière conventionnelle (cas C), pour l'hiver,
le réservoir de gasole par la coupe L.C.O. et une partie de l'essence lourde (la même
quantité que celle selon l'invention), et on alimente le réservoir d'essence par la
coupe essence légère, la coupe essence moyenne, qui a été soumise aux procédés d'hydrotraitement
et de reformage sensiblement dans les mêmes conditions que celles décrites ci-haut,
et la partie complémentaire de l'essence lourde. En revanche, pour l'été on alimente
le réservoir d'essence par la coupe d'essence légère, la coupe d'essence moyenne qui
a été soumise aux procédés d'hydrotraitement et de reformage comme ci-dessus, et la
coupe d'essence lourde. Les résultats présents dans le tableau IV montrent que l'on
gagne en qualité des produits obtenus lorsqu'on opère selon le procédé de l'invention.

1. Procédé de fractionnement et d'extraction d'hydrocarbures permettant l'obtention
d'une essence à indice d'octane amélioré et d'un kérosène à point de fumée amélioré,
à partir d'une charge d'hydrocarbures dont le point d'ébullition final est d'au moins
220°C de préférence de points d'ébullition compris entre 25 et 350°C, dans lequel
on effectue:
a) Une étape de fractionnement de ladite charge dans des conditions de fractionnement
délivrant au moins trois coupes:
1― Une coupe essence légère de point d'ébullition compris entre 25 et 80°C et contenant
environ moins de 10% en poids d'hydrocarbures aromatiques,
2― Une coupe essence moyenne de point d'ébullition compris entre 80°C et au plus 150°C
ayant une teneur en azote inférieure à environ 50 ppm,
3― Une coupe essence lourde de point d'ébullition au plus égal à environ 220°C, ayant
une teneur en hydrocarbures aromatiques, comprise entre 25 et 75% en poids;
b) Une étape d'extraction de la majeure partie des hydrocarbures aromatiques de ladite
coupe essence lourde dans des conditions d'extraction par un premier solvant des hydrocarbures
aromatiques dans une première zone d'extraction produisant un raffinat désaromatisé
et un mélange comprenant ledit solvant et un extrait enrichi en lesdits hydrocarbures
aromatiques, le rapport en volume dudit premier solvant sur ladite coupe essence lourde
étant compris entre 1 et 3;
c) Une étape d'extraction dudit mélange par un second solvant auxiliaire dans des
conditions d'extraction dans une seconde zone d'extraction, produisant d'une part
ledit extrait comprenant ledit second solvant auxiliaire et d'autre part ledit premier
solvant que l'on recycle à l'étape b), le rapport en volume du solvant auxiliaire
et dudit mélange étant compris entre 0,5 et 2; ledit procédé étant caractérisé en
ce que ledit solvant auxiliaire est ladite coupe essence légère (25-80°C) et en ce
que:
d) On recueille au moins une partie dudit raffinat désaromatisé de l'étape b) de façon
à obtenir un kérosène ayant un point de fumée amélioré.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel la charge d'hydrocarbures est au
moins un effluent provenant d'un traitement choisi dans le groupe formé par le craquage
catalytique, le craquage thermique, l'hydrocraquage catalytique ou au moins une charge
de pétrole brut ou un distillat n'ayant pas subi l'un desdits traitements.
3. Procédé selon la revendication 1, dans lequel la charge d'hydrocarbures résulte
d'un craquage en présence d'un catalyseur de craquage dans des conditions de craquage,
avant ledit fractionnement.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel ladite coupe d'essence
moyenne de l'étape a) contient habituellement de 5 à 50 ppm d'azote et est hydrotraitée
dans une zone d'hydrotraitement dans des conditions d'hydrotraitement telles que la
quantité d'azote après hydrotraitement soit inférieure à 1 ppm puis dans lequel l'effluent
d'hydrotraitement recueilli est soumis à un reformage catalytique en présence d'hydrogène
dans une zone de reformage, dans des conditions de reformage de façon à obtenir une
coupe essence moyenne à indice d'octane amélioré.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel une partie au moins du
raffinat de l'étape b) est envoyée au réservoir de gasole moteur de façon à obtenir
un gasole moteur à indice de cétane amélioré.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel une partie au moins du
raffinat de l'étape b) est mélangée à ladite coupe essence moyenne de l'étape a) dans
une proportion telle que la quantité d'azote du mélange ainsi obtenu demeure inférieure
à 50 ppm et ledit mélange est soumis audit hydrotraitement et audit reformage de la
revendication 4, on recueille ensuite une essence de reformage que l'on mélange avec
ledit extrait selon l'étape c) de la revendication 1.
7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel la coupe d'essence légère
(25°C-80°C) contient de 0,1 à 5% en poids d'hydrocarbures aromatiques.
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, dans lequel la coupe d'essence lourde
contient moins de 15% en poids et de préférence de 1 à 10% en poids d'hydrocarbures
dicycliques ayant au moins un cycle aromatique.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 8, dans lequel ledit premier solvant
est le diméthylsulfoxyde, le polyéthylène glycol ou la diméthylformamide.
10. Procédé selon la revendication 9 dans lequel ledit premier solvant contient de
1 à 10% d'eau.
1. Verfahren zur Fraktionierung und Extraktion von Kohlenwasserstoffen zur Herstellung
von Benzin mit verbesserter Oktanzahl und von Kerosin mit verbessertem Rauchpunkt,
bei dem man von einer Kohlenwasserstoff-Beschickung ausgeht, deren Endsiedepunkt mindestens
220°C beträgt und deren Siedepunkte vorzugsweise zwischen 25 und 350°C liegen, das
die folgenden Stufen umfaßt:
(a) eine Stufe der Fraktionierung der Beschickung unter Fraktionierungsbedingungen,
wobei man mindestens drei Fraktionen erhält:
1. eine leichte Benzinfraktion mit einem Siedepunkt zwischen 25 und 80°C und einem
Gehalt an aromatischen Kohlenwasserstoffen von weniger als etwa 10 Gew.-%,
2. eine mittlere Benzinfraktion mit einem Siedepunkt zwischen 80 und höchstens 150°C
und einem Stickstoffgehalt von weniger als etwa 50 ppm,
3. eine schwere Benzinfraktion mit einem Siedepunkt von höchstens etwa 220°C und einem
Gehalt an aromatischen Kohlenwasserstoffen zwischen 25 und 75 Gew.-%;
(b) eine Stufe der Extraktion des Hauptteils der aromatischen Kohlenwasserstoffe der
schweren Benzinfraktion unter Extraktionsbedingungen mit einem ersten Lösungsmittel
für aromatische Kohlenwasserstoffe in einer ersten Extraktionszone, die ein entaromatisiertes
Raffinat und ein das Lösungsmittel und einen an den aromatischen Kohlenwasserstoffen
angereicherten Extrakt enthaltendes Gemisch liefert, wobei das Volumenverhältnis zwischen
dem ersten Lösungsmittel und der schweren Benzinfraktion zwischen 1 und 3 liegt;
(c) eine Stufe der Extraktion des Gemisches mit einem zweiten Hilfslösungsmittel unter
Extraktionsbedingungen in einer zweiten Extraktionszone, die einerseits den das zweite
Hilfslösungsmittel enthaltenden Extrakt und andererseits das erste Lösungsmittel,
das in die Stufe (b) zurückgeführt wird, liefert, wobei das Volumenverhältnis zwischen
dem Hilfslösungsmittel und dem Gemisch zwischen 0,5 und 2 liegt;
wobei das Verfahren dadurch charakterisiert ist, daß das genannte Hilfslösungsmittel
die genannte leichte Benzinfraktion (25-80°C) ist und daß man
(d) mindestens einen Teil des entaromatisierten Raffinats der Stufe (b) in der Weise
gewinnt (sammelt), daß man ein Kerosin mit einem verbesserten Rauchpunkt erhält.
2. Verfahren nach Anspruch 1, in dem es sich bei der Kohlenwasserstoff-Beschickung
handelt um mindestens einen Abstrom, der stammt aus einer Behandlung, ausgewählt aus
der Gruppe der katalytischen Crackung, der thermischen Crackung und der katalytischen
Hydrocrackung, oder um mindestens eine Rohöl-Beschickung oder ein Destillat, das keiner
der genannten Behandlungen unterworfen worden ist.
3. Verfahren nach Anspruch 1, in dem die KohlenwasserstoffBeschickung das Ergebnis
einer Crackung in Gegenwart eines Crackungskatalysators unter Crackungsbedingungen
vor dieser Fraktionierung ist.
4. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 3, in dem die mittlere Benzinfraktion
der Stufe (a) üblicherweise 5 bis 50 ppm Stickstoff enthält und in einer Hydrierungszone
unter solchen Hydrierungsbedingungen hydriert wird, daß die Stickstoffmenge nach der
Hydrierung unter 1 ppm liegt, und dann der: gesammelte Abstrom der Hydrierungsbehandlung
in einer Reformierungszone in Gegenwart von Wasserstoff einer katalytischen Reformierung
unter solchen Reformierungsbedingungen unterworfen wird, daß eine mittlere Benzinfraktion
mit verbesserter Octanzahl erhalten wird.
5. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 4, in dem mindestens ein Teil des Raffinats
der Stufe (b) in den Tank eines Dieselmotors in der Weise eingeführt wird, daß man
einen Dieselmotor mit verbesserter Cetanzahl erhält.
6. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 3, in dem mindestens ein Teil des Raffinats
der Stufe (b) mit der mittleren Benzinfraktion der Stufe (a) in einem solchen Mengenverhältnis
gemischt wird, daß die Stickstoffmenge des so erhaltenen Gemisches unter 50 ppm bleibt
und das Gemisch der in Anspruch 4 genannten Hydrierungsbehandlung und Reformierungsbehandlung
unterworfen wird und daß man anschließend ein Reformierungsbenzin gewinnt, das man
mit dem Extrakt der Stufe (c) des Anspruchs 1 mischt.
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 6, in dem die leichte Benzinfraktion (25-80°C)
0,1 bis 5 Gew.-% aromatische Kohlenwasserstoffe enthält.
8. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 7, in dem die schwere Benzinfraktion weniger
als 15 Gew.-%, vorzugsweise 1 bis 10 Gew.-% dicyclische Kohlenwasserstoffe mit mindestens
einem aromatischen Ring enthält.
9. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 8, in dem das erste Lösungsmittel Dimethylsulfoxid,
Polyethylenglycol oder Dimethylformamid ist.
10. Verfahren nach Anspruch 9, in dem das erste Lösungsmittel 1 bis 10% Wasser enthält.
1. Process for the fractionation and extraction of hydrocarbons making it possible
to obtain a petrol with an improved octane number and a kerosene with an improved
smoke point from a hydrocarbon charge, whose final boiling point is at least 220°C
and preferably has boiling points between 25 and 350°C, in which are performed:
a) A stage of fractionating said charge under fractionation conditions supplying at
least three fractions:
1) A light petrol fraction with a boiling point between 25 and 80°C and containing
approximately less than 108 by weight of aromatic hydrocarbons,
2) A medium petrol fraction with a boiling point between 80°C and at the most 150°C
and having a nitrogen content below approximately 50 ppm,
3) A heavy petrol fraction with a boiling point at the most equal to approximately
220°C and having an aromatic hydrocarbon content between 25 and 75% by weight,
b) A stage of extracting most of the aromatic hydrocarbons from said heavy petrol
fraction under extraction conditions by a first solvent of the aromatic hydrocarbons
in a first extraction zone producing a dearomatized refined product and a mixture
incorporating said solvent and an extract enriched with said aromatic hydrocarbons,
the volume ratio of said first solvent to the heavy petrol fraction being between
1 and 3,
c) A stage of extracting said mixture by a second auxiliary solvent under extraction
conditions in a second extraction zone, producing on the one hand said extract incorporating
said second auxiliary solvent and on the other hand said first solvent which is recycled
to stage b), the volume ratio of the auxiliary solvent to said mixture being between
0.5 and 2; said process being characterized in that said auxiliary solvent is the
light petrol fraction (25°C-80°C) and in that:
d) at least part of the dearomatized refined product of stage b) is collected, so
as to obtain a kerosene with an improved smoke point.
2. Process according to claim 1, wherein the hydrocarbon charge is at least one effluent
from a treatment chosen from catalytic cracking, thermal cracking, catalytic hydro
cracking or at least one crude petroleum charge or a distillate which has not undergone
one of said treatments.
3. Process according to claim 1, wherein the hydrocarbon charge results from cracking
in the presence of a cracking catalyst under cracking conditions prior to said fractionation.
4. Process according to one of the claims 1 to 3, wherein said medium petrol fraction
of stage a) contains generally 5 to 50 ppm of nitrogen and is hydrotreated in a hydrotreatment
zone under hydrotreatment conditions such that the nitrogen quantity, after hydrotreatment,
is below 1 ppm and wherein the collected hydrotreatment effluent undergoes catalytic
reforming in the presence of hydrogen in a reforming zone under reforming conditions,
in such a way as to obtain a medium petrol fraction with an improved octane number.
5. Process according to one of the claims 1 to 4, wherein at least part of the refined
product of stage b) is supplied to the motor diesel oil pool, so as to obtain a motor
diesel oil with an improved cetane number.
6. Process according to one of the claims 1 to 3, wherein at least part of the refined
product of stage b) is mixed with said medium petrol fraction of stage a) in a proportion
such that the nitrogen quantity of the thus obtained mixture remains below 50 ppm
and said mixture undergoes the said hydrotreatment and said reforming of claim 4,
followed by the collection of the reformed petrol which is mixed with said extract
according to stage c) of claim 1.
7. Process according to one of the claims 1 to 6, wherein the light petrol fraction
(25°C-80°C) contains 0.1 to 5% by weight of aromatic hydrocarbons.
8. Process according to one of the claims 1 to 7, wherein the heavy petrol fraction
contains less than 15% by weight and preferably 1 to 10% by weight of dicyclic hydrocarbons
having at least one aromatic cycle.
9. Process according to one of the claims 1 to 8, wherein said first solvent is dimethylsulphoxide,
polyethylene glycol or dimethylformamide.
10. Process according to claim 9, wherein said first solvent contains 1 to 10% of
water.