[0001] L'invention concerne une ligne de transmission d'ondes, en mode ondes lentes, du
type dit microruban, incluant une première couche conductrice dite inférieure faisant
office de plan de masse, une seconde couche conductrice dite supérieure en forme de
ruban de dimensions transversale et longitudinale spécifiques, et un troisième matériau
non conducteur disposé entre ces deux couches conductrices.
[0002] L'invention concerne également des coupleurs formés de telles lignes.
[0003] L'invention concerne également les circuits incluant une telle ligne.
[0004] L'invention concerne, parmi ces circuits, un dispositif émetteur-récepteur incluant
un circuit intégré comprenant un duplexeur de fréquences pour émettre un premier signal
et recevoir un second signal sur un pôle unique.
[0005] L'invention trouve tout particulièrement son application dans la réalisation de lignes
de transmission intégrables, c'est-à-dire pouvant être incluses dans des circuits
intégrés, et plus spécialement dans les circuits intégrés monolithiques et hyperfréquences
connus sous la dénomination de MMIC's (de l'anglais : Monolithic Microwave Integrated
Circuits).
[0006] D'une façon générale, l'invention trouve son application dans la miniaturisation
de lignes de transmission et permet l'augmentation de la densité d'intégration des
circuits intégrés incluant ces lignes, et/ou l'augmentation des performances de fonctionnement
de ces circuits.
[0007] Dans le cas où on utilise le circuit intégré comprenant le duplexeur de fréquences
l'invention trouve son application dans l'émission et la réception dans le domaine
hyperfréquences au moyen d'une seule antenne, les signaux émis étant isolés des signaux
transmis par cette antenne unique au moyen du duplexeur intégré.
[0008] Une ligne de transmission de type microruban est décrite dans la publication intitulée
: "Properties of Microstrip Line on Si-So₂ System", par HIDEKI HASEGAWA, et alii,
dans "IEEE Transactions on Microwave Theory and Techniques, vol.MTT-19, N
°11, November 1971, pp.869-881".
[0009] Selon le document cité, une ligne de type microruban est constituée d'une structure
empilée formée d'une couche métallique faisant office de plan de masse, d'une couche
semiconductrice en silicium (Si), d'une couche diélectrique en silice (SiO₂) et d'un
ruban métallique de dimension transversale prédéterminée.
[0010] Ce document enseigne qu'une telle ligne admet la propagation de trois modes fondamentaux.
Le premier est un mode quasi-TEM, le second est un mode dit à "effet de peau", et
le troisième est un mode dit à "ondes lentes".
[0011] Plus la résistivité de la couche semiconductrice est grande, plus le mode de propagation
se rapproche d'un mode TEM classique.
[0012] Le troisième mode dit à "ondes lentes" apparaît lorsque la fréquence de fonctionnement
est faible, de l'ordre de 10 à 10³ MHz, et lorsque la résistivité de la couche semiconductrice
est également faible, de l'ordre de 10⁻⁴ à 10² Ω.cm. Dans ce mode "ondes lentes" l'énergie
magnétique est distribuée dans la couche semiconductrice, alors que l'énergie électrique
est stockée dans la couche diélectrique. La somme de ces énergies est transmise perpendiculairement
aux couches, à travers la couche diélectrique de silice (SiO₂) de faible épaisseur.
La vitesse de phase diminue donc du fait du transfert d'énergie à l'interface semiconducteur-diélectrique
(Si/SiO₂).
[0013] La constante de phase est exprimée en termes de longueurs d'onde normalisées : λg/λ₀,
rapport qui est égal à la vitesse de propagation dans la ligne divisée par la vitesse
de la lumière dans le vide. La fréquence limite supérieure dépend fortement de la
résistivité de la couche semiconductrice et devient maximale lorsque la résistivité
atteint 10⁻¹ Ω.cm, cette fréquence restant inférieure au GHz.
[0014] D'autre part, la constante de phase et l'impédance caractéristique de la ligne sont
également très dépendantes de la dimension transversale du ruban, et de l'épaisseur
des couches semiconductrice + diélectrique séparant le plan de masse du ruban.
[0015] En conclusion, ce document enseigne que le fonctionnement en mode ondes lentes présente
des pertes élevées qui pourraient être diminuées en construisant une structure multicouches
entre le plan de masse et le ruban, cette structure multicouches étant formée par
l'alternance de couches semiconductrices et de couches diélectriques de faibles épaisseurs,
afin de réduire les pertes par effet de peau. Si une telle structure multicouches
était utilisée pour réaliser une ligne microruban fonctionnant en mode ondes lentes,
alors la dimension de la ligne pourrait être réduite, ce qui permettrait de réduire
les dimensions des circuits intégrés avec la ligne fonctionnant dans le domaine des
fréquences de l'ordre du GHz ou inférieures.
[0016] Un problème technique qui se pose actuellement est l'intégration monolithique des
circuits hyperfréquences sur substrat semi-isolant. En effet, si un circuit hyperfréquence
n'est pas intégré monolithiquement, il est moins performant du fait des pertes dans
les liaisons entre substrats, il fonctionne à des fréquences moins élevées du fait
des capacités parasites qui apparaissent, il montre une plus forte consommation, et
il est plus coûteux du fait qu'il requiert des surfaces plus grandes de substrats
semi-isolants, et des étapes de fabrication plus nombreuses.
[0017] Or les lignes de transmission connues nécessaires à la réalisation des circuits hyperfréquences,
par exemple les lignes microrubans fonctionnant en mode quasi TEM, occupent à ce jour
une surface importante sur les substrats, rendant l'intégration monolithique difficile,
dès que le circuit devient complexe.
[0018] Le problème technique de l'intégration monolithique des circuits MICs (de l'anglais
Microwave Integrated Circuits) ne peut être résolu que si l'on résout préalablement
le problème de la miniaturisation des lignes de transmission, tout en tenant compte
du fait que leur réalisation doit rester en synergie de fabrication avec les autres
éléments du circuit, par exemple les transistors et les lignes d'interconnexion et
en tenant compte du fait que les pertes dans les lignes ne doivent pas augmentées
et que la fréquence de fonctionnement doit être celle des circuits hyperfréquences.
[0019] Or, le dispositif connu de l'état de la technique ne répond pas à ces exigences.
En effet : ou bien il fonctionne en mode quasi TEM et dans ce cas les dimensions des
lignes sont trop importantes, ou bien il fonctionne en mode ondes lentes avec l'avantage
d'un déphasage important et de plus faibles dimensions, mais dans ce cas il présente
entre autres les inconvénients suivants :
- le domaine de fréquences exploré est trop bas et non compatible avec les MMICs ;
- le substrat présente une résistivité trop faible qui n'est pas compatible avec la
réalisation des autres éléments des circuits MMICs, ou qui au moins limite leurs performances
;
- la génération d'ondes lentes est très dépendante de la résistivité du substrat, ce
qui entraîne que le dopage du substrat doit être très bien optimisé. Cette optimisation
rend le procédé de réalisation d'un circuit incluant une telle ligne coûteux, avec
néanmoins des risques de dispersion dans les performances ;
- le dispositif formé par la ligne nécessite un plan de masse à l'arrière du substrat,
ce qui résulte en difficultés technologiques pour réaliser des interconnexions ;
- les pertes dans le fonctionnement en mode ondes lentes avec une seule couche semiconductrice
sont très élevées ;
- si l'on veut diminuer les pertes, pour profiter de l'avantage présenté par les lignes
ondes lentes relatif à la diminution de leur dimension, alors la technologie de fabrication
du substrat incluant des couches alternées semiconductrices-diélectriques rend le
dispositif encore plus difficile à réaliser, plus coûteux et moins compatible avec
l'intégration monolithique.
[0020] Il résulte donc de l'enseignement de l'article cité que les lignes fonctionnant en
mode ondes lentes sont attractives pour la réalisation de circuit monolithiques intégrés
du fait que leurs dimensions pourraient être minimisées par rapport à ces lignes fonctionnant
en mode TEM ou quasi-TEM classique, mais que d'autre part, leur domaine de fonctionnement,
leurs performances, et leur technologie de réalisation sont incompatibles avec ceux
requis pour les circuits MMICs.
[0021] L'objet de la présente invention est donc de proposer une ligne de transmission en
mode ondes lentes du type MICRORUBAN, dans laquelle la structure de propagation est
pleinement compatible avec les circuits intégrés, par exemple avec les circuits intégrés
hyperfréquences et notamment avec les MMICs.
[0022] A cet effet, un objet de l'invention est de proposer une ligne de transmission en
mode ondes lentes du type MICRORUBAN dont les caractéristiques sont indépendantes
des caractéristiques du substrat.
[0023] Un objet de l'invention est de proposer une telle ligne dénuée de plan de masse sur
la face arrière du substrat.
[0024] Un objet de l'invention est de proposer une telle ligne dont les pertes ne sont pas
plus élevées que celles des lignes microrubans fonctionnant en mode TEM ou quasi-TEM
classique.
[0025] Un objet de l'invention est de proposer une telle ligne dont les dimensions sont
plusieurs fois inférieures à celles des lignes fonctionnant en mode TEM ou quasi-TEM
classique, pour des caractéristiques de ligne identiques.
[0026] Un objet de l'invention est de proposer une telle ligne capable d'être associée aux
circuits hyperfréquences.
[0027] Un objet de l'invention est de proposer une telle ligne dont le procédé de réalisation
est en complète synergie avec les procédés de réalisation de tous circuits intégrés
classiques quel que soit le substrat semiconducteur choisi pour ce circuit, sans augmentation
du nombre d'étapes nécessaires aux procédés, et n'utilisant que des couches ou matériaux
mis en oeuvre dans lesdits procédés.
[0028] Selon l'invention, les problèmes sont résolus au moyen d'un circuit tel que décrit
dans le préambule de la revendication 1, caractérisé en ce que la ligne de transmission
a, longitudinalement, une structure périodique, chaque période, de longueur ℓ, étant
formée d'undit pont suivi d'undit pilier, en ce que chaque pont est constitué d'un
tronçon du ruban conducteur supérieur, de longueur ℓ₁ < ℓ, disposé en surface d'unedite
première partie du troisième matériau, laquelle est de nature diélectrique, et en
ce que chaque pilier est une capacitè.
[0029] La ligne selon l'invention peut alors être incluse dans un circuit MMIC avec tous
les avantages déjà cités qui en résultent.
[0030] Un autre but de l'invention est de fournir une ligne de transmission à ondes lentes,
dont le principe est fondé sur une telle structure périodique, dont les dimensions
sont encore diminuées et dont les performances sont aussi améliorées, le tout en changeant
simplement le dessin dans l'étape de dessin des masques du circuit intégré.
[0031] Ce but est atteint au moyen de la ligne susmentionnée, en outre caractérisé en ce
que la première couche conductrice servant de plan de masse présente au moins un évidement
respectivement sous chaque pont.
[0032] Cette ligne possède la propriété de présenter un ralentissement plus élevé que la
ligne précédente à fréquence égale. Cette propriété permet de réaliser, pour une même
application, des lignes encore plus courtes, donc encore plus facilement intégrables.
Quand on connaît les problèmes liés à l'intégration des lignes hyperfréquences, ce
résultat constitue un avantage industriel de premier ordre, sans grande difficulté
technologique supplémentaire.
[0033] D'autre part, la ligne de transmission obtenue étant plus courte, les pertes sont
diminuées par rapport à celles qui se produisent dans la ligne connue.
[0034] Un autre but de l'invention est de fournir un coupleur du type dit coupleur de Lange
qui soit facilement intégrable, et notamment qui soit en synergie de fabrication avec
les circuits intégrés hyperfréquences actuels, et dont les performances soient également
améliorées par rapport à celles que l'on peut attendre des dispositifs connus.
[0035] Un coupleur de Lange est connu de l'homme du métier par la publication "Integrated
Stripline quadrature Hybrids", IEEE, MTT, Déc.1969, pp.1150-1151.
[0036] Ce coupleur est réalisé en technologie microrubans, c'est-à-dire au moyen de conducteurs
microrubans disposés sur une première face d'un substrat d'épaisseur donnée, dont
la seconde face reçoit le plan de masse. Donc, de par ce procédé de réalisation, ce
coupleur n'est pas pleinement compatible avec les technologies de circuits intégrés
actuels.
[0037] Ce coupleur connu est constitué par un nombre impair, c'est-à-dire au moins 3, de
lignes de transmission parallèles, reliées 2 à 2 en alternance pour former une structure
interdigitée. La ligne médiane est dite ligne principale, et le coupleur est complètement
symétrique par rapport au milieu de la ligne principale. Notamment ses entrées et
sorties sont symétriques.
[0038] La longueur L de la ligne principale définit la bande de fréquences de fonctionnement
de ce coupleur. Cette longueur L est de l'ordre du quart de la longueur d'onde λ du
signal transporté.
[0039] Le fonctionnement du coupleur de Lange est fondé sur le principe suivant : il se
forme un couplage par champ électromagnétique entre les lignes parallèles. Ce couplage
est du type capacitif ou inductif selon les rapports entre la longueur L de la ligne
principale et la longueur d'onde λ des signaux qui se propagent dans le coupleur.
[0040] Si

le couplage est capacitif,
si

le couplage est à la fois capacitif et inductif,
si

le couplage est inductif.
[0041] D'autre part, il existe un déphasage Δφ entre les signaux portés par les deux sorties.
Ce déphasage Δφ est équivalent à 90° dans une bande de fréquences centrée sur celle
où

.
[0042] Du fait que la longueur d'onde de fonctionnement est liée aux dimensions du coupleur,
il semblait a priori impossible de modifier ces dimensions, pour une longueur d'onde
donnée, et dans une technologie choisie.
[0043] Or, comme on l'a vu précédemment, le concepteur de circuits intégrés pose le problème
de la réduction toujours plus poussée des dimensions des composants, dans le but d'atteindre
une plus grande densité d'intégration.
[0044] Un des buts de l'invention est donc de fournir un coupleur de Lange dont le dessin
est compact et dont les dimensions sont minimisées par rapport à celles des dispositifs
connus.
[0045] Ces buts sont atteints lorsqu'un coupleur de Lange est réalisé au moyen de lignes
de transmission du type ondes lentes précité.
[0046] En outre, un duplexeur intégré, ou duplexeur actif, est connu de la publication intitulée
: "Distributed amplifiers as duplexer/low cross talk bidirectional element in S band"
par O.P. LEISTEN, R.J.COLLIER ET R.N.BATES dans "Electronics Letters March 3, 1988,
Vol.24, N°5, p.264-265".
[0047] Il faut d'abord rappeler que le problème technique qui se pose à l'homme du métier
qui désire n'utiliser qu'une seule antenne pour l'émission et pour la réception de
deux signaux à des fréquences différentes, avec des amplitudes différentes, est la
réalisation d'un séparateur de signaux, encore appelé duplexeur, qui permet d'éviter
la diaphonie, c'est-à-dire l'intermodulation des signaux émis et reçus.
[0048] Un autre problème technique qui se pose à l'homme du métier est la réalisation d'un
tel duplexeur sous la forme intégrée. La résolution de ces problèmes permet de diminuer
les coûts de fabrication, ce qui est un avantage important notamment dans les domaines
des produits grand-public, comme le domaine de la télévision ou de l'électronique
automobile par exemple.
[0049] Il est connu du document cité précédemment que le problème de la séparation des signaux
émis et reçus peut être résolu par un duplexeur actif constitué par un amplificateur
distribué intégrable travaillant en hyperfréquences.
[0050] L'amplificateur distribué décrit dans la publication citée présente cependant quelques
inconvénients :
- il est certes intégrable mais il occupe une surface importante ; bien que cette surface
puisse être diminuée lorsque le circuit est conçu pour travailler dans le domaine
des hyperfréquences (60 GHz), elle est cependant considérée par le concepteur de circuit
intégré comme trop importante dans tous les cas ;
- ce circuit est complexe à réaliser ;
- la diaphonie due à ce circuit est encore trop importante ; notamment elle est beaucoup
plus importante que celle de circulateurs hybrides non intégrables ; en effet l'intermodulation
est due, dans le circuit décrit dans le document cité, à la non linéarité des éléments
actifs ;
- ce circuit est bruyant.
[0051] Ces problèmes sont résolus selon l'invention par un dispositif émetteur-récepteur
incluant un circuit intégré comprenant un duplexeur de fréquences pour émettre un
premier signal et recevoir un second signal sur un pôle unique, caractérisé en ce
que le duplexeur de fréquences intégré est un coupleur directionnel du type précité,
ayant deux dits premiers pôles reliés par couplage électromagnétique à deux dits seconds
pôles, en ce que l'un des dits premiers pôles constitue une entrée pour le premier
signal provenant d'un premier amplificateur, et l'autre dit premier pôle une sortie
pour le second signal, lequel se propage vers l'entrée d'un second amplificateur,
et en ce que l'un des dits seconds pôles constitue une sortie pour le premier signal
et une entrée pour le second signal et l'autre des dits seconds pôles est isolé.
[0052] Le dispositif émetteur-récepteur selon l'invention présente alors les avantages suivants
:
- le duplexeur de fréquences, nécessaire à son fonctionnement, est intégrable, avec
une surface occupée très inférieure à celle de l'amplificateur distribué connu ;
- la diaphonie est quasiment nulle ;
- le bruit est minimisé.
[0053] L'invention est décrite ci-après en détail, en référence avec les figures schématiques
annexées parmi lesquelles :
- la figure 1a qui représente une ligne de transmission en mode ondes lentes de type
microruban, vu du dessus, dans l'exemple I de réalisation ;
- la figure 1b qui représente une telle ligne de transmission dans l'exemple II de réalisation
;
- la figure 1c qui représente une telle ligne de transmission dans l'exemple V de réalisation
;
- la figure 1d qui représente une telle ligne de transmission vue du dessus dans l'exemple
VI de réalisation ;
- la figure 2a qui représente la ligne de la figure 1a en coupe transversale selon l'axe
A-A' de cette figure 1a ;
- la figure 2b qui représente la ligne de la figure 1a en coupe longitudinale selon
l'axe B-B' de cette figure 1a ;
- la figure 2c qui représente la ligne de la figure 1a en coupe transversale selon l'axe
C-C' de cette figure 1a ;
- la figure 3 qui représente le schéma équivalent à une ligne selon la figure 1 ;
- la figure 4 qui représente le facteur de ralentissement (ou d'ondes lentes) λ₀/λg en fonction de la fréquence F de propagation exprimée en GHz dans l'exemple I de
réalisation ;
- la figure 5 qui représente d'une part la partie réelle Re de l'impédance caractéristique
Zc de la ligne, et d'autre part la partie imaginaire Im de cette impédance, dans l'exemple
I, et en fonction de la fréquence F en GHz ;
- la figure 6 qui représente d'une part les pertes α en dB/cm en fonction de la fréquence
F en GHz, et d'autre part les pertes α' en dB par rapport à la longueur d'onde λg en fonction de ladite fréquence F ;
- la figure 7 qui représente la ligne de la figure 1b en coupe longitudinale selon l'axe
B-B' de cette figure 1b dans l'exemple II ;
- la figure 8 qui représente la ligne décrite dans l'exemple III en coupe longitudinale
;
- la figure 9 qui représente la ligne décrite dans l'exemple IV en coupe longitudinale
;
- la figure 10 qui représente le facteur de ralentissement (ou d'ondes lentes) λ₀/λg en fonction de la fréquence F de propagation exprimée en GHz dans l'exemple V de
réalisation ;
- la figure 11 qui représente la ligne décrite dans l'exemple VI selon la coupe CC'
de la figure 1d.
- la figure 12 qui représente, vue du dessus, schématiquement une ligne coplanaire connectée
à une ligne ondes lentes selon l'invention ;
- la figure 13 qui représente à titre exemplatif un circuit utilisant le dispositif
de la figure 12 ;
- la figure 14a montre une ligne à ondes lentes vue du dessus dans l'exemple de réalisation
X ;
- la figure 14b montre cette ligne en coupe grossie, selon l'axe BB' de la figure 14a
;
- la figure 14c montre une ligne à ondes lentes vue du dessus, dans l'exemple XI de
réalisation ;
- la figure 14d montre cette ligne en coupe grossie, selon l'axe BB' de la figure 14c
;
- la figure 14e montre la ligne de la figure 15a, ou bien de la figure 14c, en coupe
selon l'axe AA' ;
- la figure 15a montre deix cpirbes rerésentatives du facteur de ralentissement R de
lignes hyperfréquences, en fonction de la fréquence F, la courbe A concernant une
ligne microruban selon la figure 1a sans évidements sous les ponts, et la seconde
B concernant une ligne microruban munie d'évidements dans le plan de masse sous les
ponts, tels que par exemple montrée sur les figures 14a ou 14c ;
- la figure 15b montre 3 courbes représentatives du facteur de ralentissement R d'une
ligne hyperfréquences correspondant au type de la figure 15a, en fonction de la fréquence
F, et pour différentes valeurs du paramètre constitué par la hauteur e₁ de diélectrique
1 sous les ponts, la courbe C correspondant à e₁ = 2 µm, la courbe D à e₁ = 2,4 µm
et la courbe E à e₁ = 2,8 µm ;
- la figure 15c montre 3 courbes représentatives du facteur de ralentissement R d'une
ligne hyperfréquences conforme au type de la figure 15a, en fonction de la période
ℓ, pour différentes valeurs du paramètre constitué par le rapport ℓ₁/ℓ₂ où ℓ₁ est
la longueur des ponts et ℓ₂ la longueur des piliers, à une valeur fixe de la fréquence
F = 12 GHz ;
- la figure 16a montre un coupleur de Lange représenté schématiquement ;
- la figure 16b représente un coupleur de Lange vu du dessus, réalisé au moyen de lignes
conformes à celles de la figure 15a, dans une technologie de circuit intégré ;
- la figure 16c représente une partie agrandie d'un tel coupleur réalisé selon un premier
exemple de mise en oeuvre ;
- la figure 16d représente une partie agrandie d'un tel coupleur lorsqu'il est réalisé
selon un second exemple de mise en oeuvre ;
- la figure 17 représente deux courbes, l'une K du coefficient de couplage en dB en
fonction de la fréquence F et l'autre M du coefficient d'accord en dB en fonction
de la fréquence pour un coupleur du type de la figure 16b.
- la figure 18 qui représente schématiquement un dispositif émetteur-récepteur à une
seule antenne ;
- la figure 19 qui représente schématiquement un dispositif émetteur-récepteur muni
d'un coupleur de Lange ;
- la figure 20 qui représente un coupleur à branches ;
- la figure 21 qui représente un circuit de tête hyperfréquence de module réception-émission
d'un radar ;
De nombreuses variantes de la ligne ondes lentes selon l'invention sont possibles.
Toutes ces variantes ont en commun les éléments essentiels de l'invention qui vont
être mis en lumière dans la description d'un premier exemple de réalisation, choisi
parmi d'autres pour sa simplicité.
EXEMPLE I
[0054] Cet exemple de réalisation est illustré par les figures 1 et 2 à 6.
[0055] La figure la montre une ligne ondes lentes vue du dessus, de structure MICRORUBAN.
[0056] Cette ligne est réalisée sur un substrat 10 qui peut être en un matériau absolument
quelconque. Par exemple : complètement isolant, totalement conducteur, semi-isolant
ou semiconducteur ; ce choix illimité de matériaux pour réaliser le substrat permet
d'appliquer l'invention à toutes les sortes de circuits, dans toutes les technologies
envisageables, lorsque le circuit comprend une ligne de transmission.
[0057] Sur le substrat 10, la ligne comprend la succession de :
- une couche conductrice 11, par exemple en un métal bon conducteur pouvant faire office
de plan de masse de dimension transversale W1 ;
- une couche diélectrique 2, de permitivité relative εr2 et d'épaisseur e₂, de longueur totale au moins égale à celle de la couche 11, et
de dimension transversale W₃ ;
- un ruban en un matériau conducteur, par exemple un métal bon conducteur 12 ; ce ruban
12, de faible dimension transversale W₂, forme avec les couches précédentes une structure
périodique, de périodicité ℓ ; à cet effet, le ruban conducteur 12 comprend des parties
3 en contact avec la couche diélectrique 2, ces parties 3 étant de dimension longitudinale
ℓ₂ (parallèlement à l'axe BB'), et des parties 4 suspendues entre deux parties 3,
ces parties 4 suspendues ayant une dimension longitudinale ℓ₁ (parallèlement à l'axe
B-B'), de sorte que :

- les dimensions transversales des couches 11, 2, 12, sont telles que : W₂ ≦ W₃ ≦ W₁
[0058] La figure 2b montre une coupe longitudinale selon l'axe BB' de la ligne de la figure
1a. Cette figure montre que, dans l'exemple I, pour effectuer le contact des parties
3 du ruban 12 avec la couche diélectrique 2, le ruban 12 est affaissé au niveau des
parties 3. Au contraire, dans les parties suspendues 4, le ruban 12 est surélevé d'une
hauteur e₁ par rapport à la surface supérieure de la couche diélectrique 2.
[0059] Les parties suspendues 4 sont les parties dans lesquelles se fait la propagation.
Dans ces parties, le ruban 12 est suspendu au-dessus d'un diélectrique 1, de permitivité
relative ε
r1.
[0060] Pour des raisons de simplification de language on appellera ci-après :
- PONTS les parties 4 du ruban 12 suspendues au-dessus du diélectrique 1, les ponts
4 ayant une longueur ℓ₁, et constituant les régions de propagation ;
- PILIERS les parties 13 formées de l'associationde la couche conductrice inférieure
12, de la couche diélectrique 2 d'épaisseur e₂ et des parties 3 du ruban 12, les piliers
13 formant une structure MIM (métal-isolant-métal) de longueur ℓ₂.
[0061] La figure 2a montre une coupe transversale de la ligne selon l'axe A-A' de la figure
1a, au niveau d'un pont 4, et la figure 2c montre une coupe transversale de la ligne
selon l'axe CC' de la figure 1a, au niveau d'un pilier 13.
[0062] De cet exemple de réalisation I, il ressort que les éléments essentiels pour réaliser
une ligne ondes lentes résident dans :
- une structure de ligne MICRORUBAN comprenant une couche conductrice inférieure 11,
un ruban conducteur supérieur 12 et une partie intermédiaire diélectrique 1, 2 ;
- le fait que cette structure est périodique, de période ℓ, formée de PONTS 4 suspendus
sur un premier diélectrique 1, de permitivité relative εr1, de longueur ℓ₁, ces ponts dans lesquels se fait la propagation de l'onde étant disposés
entre deux PILIERS 13 formés d'une structure capacitive (dans cet exemple I, la structure
capacitive est une structure MIM constituée de la couche inférieure conductrice 11,
de la couche diélectrique 2, de permitivité εr2 et du ruban conducteur 12, les piliers ayant une longueur ℓ₂ telle que

) ;
- les valeurs des paramètres : εr1, εr2, ℓ, ℓ₁, e₁, la valeur de la capacité et W₁, W₂ de la structure de la ligne sont liées
entre elles pour résulter en la propagation d'ondes lentes et fournir un déphasage
important sur une longueur totale Δ de ligne de transmission courte. (Dans l'exemple
I, la valeur de la capacité est liée à ℓ₁ et e₂).
[0063] En dehors de ces éléments essentiels :
- le pas ℓ de la structure périodique peut être constant ou non. On décrira plus loin
un exemple de réalisation de ligne à pas non constant ;
- le matériau choisi pour réaliser le substrat n'a aucune influence sur le fonctionnement
de la ligne ; le substrat ne sert que de support ;
- le dessin de la ligne peut être linéaire, en méandre, en spirale ; tout autre dessin
imaginable est possible.
- la capacitè peut être un élément passif ou actif.
- en outre la couche diélectrique de la structure MIM peut être éventuellement formée
de deux couches diélectriques superposées (2a, 2b). Ce genre de structure a deux couches
diélectriques est connue de l'homme de métier et n'est donc pas représentée sur les
dessins.
[0064] Ce sont ces caractéristiques qui conduisent à de nombreuses variantes de la ligne
de transmission ondes lentes, particulièrement aisées à réaliser, particulièrement
performantes et entre autres spécialement applicables à la réalisation de circuits
MMICs.
[0065] En effet, le fonctionnment ondes lentes de la ligne, produisant des déphasages importants
sur une faible longueur Δ résulte dans le fait que ces lignes sont plus facilement
intégrable que les lignes MICRORUBANS connues.
[0066] Dans le but d'évaluer les performances d'une telle ligne, il est nécessaire d'évaluer
la constante de propagation γ dans la longueur ℓ de la ligne.
[0067] On appellera ci-après :
γ₁, γ₂ les constantes de propagation respectivement dans la partie PONT 4, et dans
la partie PILIER 13.
ℓ₁, ℓ₂ les longueurs PONTS, PILIERS déjà définies comme

Z₁, Z₂ les impédances caractéristiques respectivement dans les parties PONTS 4
et PILIERS 13.
La constante de propagation γ est liée aux pertes α dans la ligne et à la constante
de phase β par la relation :
La constante de phase β dans la ligne est liée à la longueur d'onde λ
g de propagation dans la ligne par la relation :
La permitivité effective ε
reff est liée à la longueur d'onde normalisée λ
g/λ₀ déjà définie précédemment par :

où R est le facteur d'ondes lentes.
[0068] La figure 3 représente le schéma équivalent d'une cellule unitaire de la ligne, c'est-à-dire
comprenant un demi PONT, un PILIER et un second demi-PONT.
[0069] On définit

et

D'autre part, B est la susceptance de la discontinuité entre le PONT 4 sur le diélectrique
1 et le PILIER 13 MIM.
[0070] En utilisant un procédé classique de calcul applicable aux structures périodiques,
la constante de propagation γ est liée aux autres paramètres de la ligne définis précédemment
pour la cellule unitaire du schéma équivalent de la figure 3, par la relation :
où

avec

[0071] Cette relation permet le calcul de la constante de phase β. Il résulte de ces calculs
qu'en choisissant :
ℓ₁, ℓ₂
ε
r1, ε
r2
e₁ et e₂
W₁ et W₂
de manière appropriée, la vitesse de phase de la ligne est faible. D'où l'existence
du mode dit ondes lentes.
[0072] Pour répondre aux conditions établies par ces calculs, on a réalisé dans cet exemple
I, une ligne ondes lentes où :
- le substrat 10 est semi-isolant de manière à intégrer la ligne dans un circuit MMIC,
- le diélectrique 1 sous les PONTS 4 est l'air de permitivité relative εr1 = 1
- le diélectrique 2 dans les piliers 13 de structure MIM est choisi entre la silice
(SiO₂) et le nitrure de silicium (Si₃N₄) ; dans ces conditions, la permitivité relative
de la couche diélectrique 2 a une valeur de l'ordre de 6 pour la silice (SiO₂) et
une valeur de l'ordre de 7 pour le nitrure de silicium (Si₃N₄) ; on réalisera ces
couches 2 dans les conditions technologiques très strictes, propres aux circuits intégrés,
de manière à obtenir pour les permitivités εr2 ces valeurs élevées ; si les conditions technologiques sont moins strictes, les valeurs
peuvent être moins élevées, de l'ordre de 4 ;
- les couches conductrices 11 et 12 sont choisies parmi les métaux qui constituent d'ordinaire
le premier niveau d'interconnexion d'un circuit intégré pour la couche conductrice
inférieure 11, et le second niveau d'interconnexion d'un circuit intégré pour la couche
conductrice supérieure 12 formant le ruban.
[0073] Ainsi, dans cet exemple de réalisation I, la ligne est en complète synergie de fabrication
avec un circuit intégré MMIC.
[0074] Cependant, il est évident que d'autres choix peuvent être faits pour les matériaux.
[0075] Le tableau I ci-dessous rassemble les valeurs préférentielles des paramètres pour
mettre en oeuvre la ligne dans cet exemple I.

[0076] La figure 1a montre en outre que le diélectrique 2 a une longueur légèrement supérieure
à celle du plan de masse 11 (qui peut être raccordé à la masse par des plots 21) pour
permettre la réalisation d'une entrée E par un plot 22a, et d'une sortie O de la ligne
ondes lentes par un plot 22b.
[0077] Les figures 4, 5 et 6 donnent des courbes montrant les performances d'une ligne,
obtenues dans les conditions où les éléments de la ligne ont les valeurs données dans
le tableau I.
[0078] La figure 4 montre le facteur d'ondes lentes λ₀/λ
g en fonction de la fréquence F en GHz. De cette figure, on déduit que la permitivité
effective relative ε
reff est très élevée aux basses fréquences, fréquences par exemple inférieures à 4 GHz,
puis reste quasiment constante entre 4 et 20 GHz, avec une valeur de l'ordre de 20.
Cette valeur doit être comparée avec des valeurs de permitivité relative effective
connues de l'homme du métier pour des lignes MICRORUBANS classiques, et qui sont de
l'ordre de 6 à 8 lorsque la ligne est réalisée sur alumine (Al₂O₃) ou sur semiconducteur.
[0079] La figure 5 représente les parties réelles et imaginaires, respectivement Re(Z
c), et Im(Z
c), de l'impédance caractéristique Z
c de cette ligne. La partie réelle de l'impédance Z
c est extrêmement faible. Cette ligne selon l'exemple I trouvera donc des applications
très intéressantes dans la réalisation de ligne basse impédance pour transformateur
d'impédance.
[0080] La figure 6 montre d'une part les pertes α dans la ligne, exprimées en dB/cm, en
fonction de la fréquence F en GHz, et d'autre part les pertes α' en dB par rapport
à la longueur d'onde λg en fonction de ladite fréquence F. Ces pertes par cm sont
légèrement plus élevées que celles d'une ligne MICRORUBAN classique.
[0081] Mais, du fait que la vitesse de phase est faible, la ligne ondes lentes a une longueur
totale Δ réduite d'environ 2 fois par rapport à une ligne MICRORUBAN classique. Il
en résulte que les performances de la ligne ondes lentes ne sont pas détériorées par
rapport à une ligne MICRORUBAN classique, alors qu'elle présente au contraire l'avantage
d'être plus courte, donc plus facilement intégrable.
EXEMPLE II
[0082] Cet exemple est illustré par la figure 1b vue du dessus et par la figure 7 qui est
une coupe selon l'axe BB' de la figure 1b.
[0083] Dans l'exemple I précédent, la couche diélectrique 2 était continue d'une extrémité
à l'autre de la ligne. Dans cet exemple II, par contre, la couche 2 est éliminée sous
les PONTS. Cependant, elle est indispensable pour réaliser la structure MIM des piliers
13. En fait, on considérait que, dans l'exemple I, son influence sous les ponts 4
était négligeable.
EXEMPLE III
[0084] Cet exemple est illustré par la figure 1b et par la figure 8.
[0085] La ligne ondes lentes ne présente pas de changements dans la représentation schématique
vu du dessus et peut donc être illustrée par la figure 1b.
[0086] La figure 8 est une coupe selon l'axe B-B' de la figure 1b dans cet exemple de réalisation.
Selon la coupe de la figure 8, le diélectrique 2 de la structure MIM des piliers 13
présente la même épaisseur que le diélectrique 1 disposé sous les ponts 4. Par contre,
la couche de diélectrique 2 qui pouvait subsister sous les PONTS 4 dans l'exemple
I, doit être exclue dans cet exemple III, comme on en a montré la possibilité dans
l'exemple II.
[0087] Pour obtenir le fonctionnement en mode ondes lentes, du fait que l'on a choisi ici
:
les autres paramètres vont varier considérablement par rapport à ceux qui sont présentés
dans le tableau I. Plus particulièrement, les rapports des longueurs ℓ₁ et ℓ₂ seront
très différents. Par contre, les permitivités respectivement ε
r1 et ε
r2 peuvent être les mêmes que dans l'exemple I, et par conséquent les diélectriques
1 et 2 peuvent être identiques à ceux de cet exemple.
EXEMPLE IV
[0088] Cet exemple peut être illustré par la figure 1a, vu du dessus et par la figure 9.
[0089] La ligne ondes lentes ne présente pas de changement dans la représentation schématique
de la figure 1a vu du dessus.
[0090] La figure 9 est une coupe selon l'axe B-B' de la figure 1a dans cet exemple de réalisation.
Selon la coupe de la figure 9, le diélectrique 1 et le diélectrique 2 sont réalisés
au moyen du même matériau et présente donc la même permitivité relative :

.
[0091] Pour obtenir le fonctionnement en mode ondes lentes, les autres paramètres de la
ligne sont alors très différents de ceux dont les valeurs sont données dans le tableau
I.
[0092] Plus particulièrement, les rapports entre les épaisseurs e₁ et e₂, les rapports entre
les longueurs ℓ₁ et ℓ₂ seront très différents.
EXEMPLE V
[0093] Cet exemple est illustré par les figures 1c et 10.
[0094] Dans tous les exemples précédents, la courbe de la figure 4, représentant le facteur
de ralentissement pouvait rester sensiblement valable, en ajustant les valeurs des
différents paramètres.
[0095] Comme il était recherché, on obtenait dans tous les cas un facteur de ralentissement
constant dans les moyennes et hyperfréquences (4 à 20 GHz). Il en résultait une variation
de déphasage β en fonction de la fréquence F.
[0096] Au moyen de la ligne ondes lentes réalisée selon le principe de l'invention dans
l'exemple V, on peut obtenir au contraire un déphasage β qui reste constant en fonction
de la longueur d'onde. Il suffit pour cela de réaliser une structure de ligne ondes
lentes dans laquelle le facteur de ralentissement λ₀/λ
g varie, par exemple ce facteur de ralentissement montrant une croissance qui se rapproche
d'une forme hyperbolique, comme montré sur la courbe de la figure 10.
[0097] Dans ces conditions, le déphasage

deviendra sensiblement constant en fonction de la fréquence F,dans la bande de fréquences
4 à 20 GHz.
[0098] Ce résultat est obtenu au moyen de la structure de ligne ondes lentes représentée
schématiquement vue du dessus sur la figure 1c.
[0099] La caractéristique principale de cette ligne est que la périodicité ℓ montre une
croissance et notamment une croissance géométrique. Le facteur de croissance peut
être inclus entre 1 (1 étant non compris puisque l'on se trouverait alors dans le
cas des exemples précédents) et environ 3.
[0100] En ce qui concerne la technologie proprement dite d'une telle ligne de périodicité
ℓ non constante, l'homme du métier peut adopter de préférence celle de l'exemple I
qui est particulièrement aisée à mettre en oeuvre. Mais rien n'empêche de créer de
nouvelles variantes en appliquant à cet exemple V l'enseignement tiré des exemples
II à IV.
EXEMPLE VI
[0101] Cet exemple est illustré par la figure 1d vue du dessus et par la figure 11.
[0102] Dans l'exemple précédent, l'homme du métier avait la possibilité d'agir sur le déphasage
β par la mise en oeuvre d'une structure particulière de la ligne ondes lentes.
[0103] Dans cet exemple VI, on propose une structure donnant la possibilité d'agir électroniquement
sur ledit déphasage β.
[0104] Tel que montré vu du dessus sur la figure 1d, la couche conductrice 11 présente elle-même
une structure périodique, de période ℓ. Dans les régions 13' correspondant aux PILIERS
13 de la figure 1a par exemple, on a réalisé une diode 13' polarisée par une tension
de polarisation continue V
DD qui peut présenter différentes valeurs.
[0105] Dans l'exemple VI, la DIODE 13' est plus commodément un transistor à effet de champ
à grille Schottky, dont la source S et le drain D court-circuités sont portés à la
tension de polarisation continue V
DD et dont la grille G est portée à la masse M. Evidemment, dans la région du transistor
ou DIODE 13', le substrat 10 n'est plus quelconque, comme dans les exemples précédents,
mais doit comporter une zone active 10a, d'un matériau semiconducteur, par exemple
du type de conductivité N, le reste du substrat 10b de part et d'autre de la couche
active 10a étant semi-isolant. Les régions 10a et 10b peuvent être des couches de
matériau choisis parmi les semiconducteurs tels que : le silicium (Si) ou l'arséniure
de gallium (GaAs) par exemple. Le transistor à grille Schottky 13' est réalisé par
exemple de la manière suivante :
Une couche 10b semi-isolante et des régions 10a dites zones actives sont réalisées
par tout moyen connu de l'homme du métier des circuits intégrés. Les zones actives
10a sont réalisées avec une périodicité ℓ choisie pour la ligne ondes lentes. Les
zones actives 10a doivent présenter des dimensions nécessaires et suffisantes pour
recevoir un transistor à effet de champ à grille Schottky. Cette technologie est connue
de tout homme du métier des circuits intégrés.
[0106] La couche conductrice 11 est ensuite réalisée. en dehors des régions actives 10a,
la couche conductrice 11, dont le matériau est choisi de préférence parmi les métaux
aptes à former une grille Schottky, présente la dimension transversale W₁ déterminée
comme dans les exemples précédents.
[0107] Dans les régions actives 10a, la couche métallique 11 est par contre étrécie (voir
la figure 1d).
Longitudinalement, selon l'axe BB' de la figure 1d, elle présente une dimension dite
largeur de grille du transistor Schottky et perpendiculairement à l'axe BB', elle
présente une dimension faible de l'ordre du µm dite longueur de grille du transistor
Schottky. Puis des contacts ohmiques d'un matériau 14 formant des plots de source
S et de drain D sont disposés de part et d'autre de la grille G selon un schéma classique
de transistor à effet de champ à grille Schottky. Le transistor a grille Schottky
13' est illustré par la figure 11 en coupe selon l'axe CC' de la figure 1d.
[0108] Le ruban 12 est ensuite réalisé, montrant des ponts 4 dans les régions de la couche
métallique 12, où cette dernière présente la dimension W₁.
[0109] Pour effectuer les contacts électriques entre le ruban 12 et les contacts ohmiques
14 de source S et de drain D de chaque transistor à effet de champ 13', dans une réalisation
particulièrement intéressante, le ruban 12 est partagé en deux parties 12a et 12b,
la partie 12a venant établir le contact en surface du contact ohmique de source S,
et la partie 12b venant établir le contact en surface du contact ohmique de drain
D par exemple. Le dispositif est symétrique par rapport à l'axe BB' ainsi que par
rapport à l'axe CC' de la figure 1d.
[0110] Afin d'éviter les courts-circuits entre le ruban 12 et la couche métallique 11, les
parties 12a et 12b peuvent être constituées de ponts à air, ou bien une couche diélectrique
isolante mince telle que la couche 2 décrite dans les exemples précédents peut être
prévue à la fois sous les ponts 4 et débordant légèrement la couche métallique 11
dans les régions de grille Schottky, tout en laissant dénudés les contacts ohmiques
sur lesquels les parties de ruban 12a et 12b viennent reposer et établir le contact
électrique.
[0111] Par cette méthode, les sources S et drain D des transistors 13' sont court-circuités
et la grille Schottky G est mise à la masse M par l'intermédiaire de la couche métallique
11.
[0112] Il suffit ensuite de prévoir une ligne de connexion 15 pour raccorder au moins un
contact ohmique S ou D à une tension de polarisation V
DD ajustable.
[0113] Comme il a été dit précédemment, le ruban 12, ses parties 12a et 12b peuvent être
réalisées par tout métal approprié à réaliser les seconds niveaux d'interconnexion
des circuits intégrés. Par conséquent, la ligne de connexion 15 qui relie les contacts
ohmiques peut être réalisée dans la même technologie.
[0114] La phase β de la ligne ondes lentes est alors réglable électroniquement par l'ajustage
de la tension de polarisation V
DD qui fait varier la capacité grille-source du transistor 13'.
EXEMPLE DE REALISATION VII
[0115] Cet exemple est illustré par la figure 12 schématiquement vu du dessus.
[0116] La ligne de transmission ondes lentes dont les éléments essentiels ont été donnés,
et dont un certain nombre d'exemples parmi les nombreuses variantes possibles a été
décrit dans les exemples I à VI, résout, comme on l'a vu, entre autres deux problèmes
techniques cruciaux pour la mise en oeuvre des circuits intégrés en général et des
MMIC's en particulier, à savoir :
- elle présente une surface réduite ;
- elle est réalisable sur la face principale du circuit intégré ;
- ses connexions sont compatibles avec des éléments de circuits planaires ;
- ses connexions sont compatibles avec les éléments réalisés sur la face principale
du circuit intégré ;
- cette ligne est notamment basse impédance.
[0117] La figure 12 représente la connexion d'une telle ligne ondes lentes basse impédance
et de surface réduite, avec une ligne coplanaire haute impédance.
[0118] Par ligne coplanaire, il faut entendre une ligne réalisée sur la face principale
du circuit intégré ou MMIC, montrant un ruban conducteur central de faible dimension
transversale disposé entre deux rubans conducteurs de plus grande dimension transversale.
L'impédance de la ligne coplanaire dépend de la dimension transversale du ruban conducteur
central dans lequel se fait la propagation de la distance qui le sépare des deux autres
rubans généralement connectés à un potentiel de référence ou masse. Le déphasage (généralement
exprimé en longueur d'onde, par exemple λ/4, λ/2) dépend de la longueur de la ligne.
[0119] D'autres facteurs interviennent dans le calcul réel des caractéristique de la ligne
tels que : l'épaisseur du ruban, la nature du substrat.
[0120] On peut réaliser au moyen des lignes coplanaires, aussi bien des lignes hautes impédances
que des lignes basses impédances. Mais, si les lignes coplanaires hautes impédances
ont des dimensions compatibles avec les circuits intégrés, par contre, les lignes
coplanaires basses impédances ont des dimensions, notamment transversales, qui occupent
une surface énorme du circuit intégré, ce qui est tout à fait défavorable à l'intégration
monolithique.
[0121] La ligne ondes lentes basse impédance permet alors en calculant sa longueur et ses
caractéristiques de manière appropriée de former une ligne présentant par exemple
le même déphasage qu'une ligne coplanaire, (λ/4, λ/2).
[0122] Donc, lorsque se pose le problème de réaliser une ligne basse impédance, l'homme
du métier a tout intérêt à adopter la structure de l'une des lignes ondes lentes selon
l'invention, comme décrite précédemment.
[0123] D'autre part, lorsque se pose le problème de réaliser un transformateur d'impédance,
l'homme du métier a tout intérêt à adopter la structure montrée vu de dessus sur la
figure 12, montrant la connexion entre une ligne haute impédance coplanaire (par exemple
λ/4) et une ligne basse impédance ondes lentes selon l'invention ( par exemple λ/4
également).
[0124] En effet, par rapport à une ligne coplanaire de même caractéristique, la ligne basse
impédance ondes lentes selon l'invention va présenter :
- une largeur réduite d'un facteur = 10 ;
- une longueur réduite d'un facteur ≃ 2 à 4.
[0125] Tel que représenté sur la figure 12, la partie P₁ délimitée par des traits discontinus
est la ligne basse impédance ondes lentes selon l'invention, et la partie P₂ est une
ligne coplanaire haute impédance telle que connue de l'homme du métier.
[0126] Sur le substrat 10, un premier niveau de métallisation va former le plan de masse
11 de la ligne ondes lentes P₁ se séparant en deux rubans pour former les lignes de
masse 11a et 11b de la ligne coplanaire P₂.
[0127] La ligne ondes lentes P₁ comprendra, réalisée sur la couche conductrice 11, une couche
diélectrique 2, comme déjà décrite, débordant le plan de masse 11 de la ligne ondes
lentes P₁ dans les régions nécessaires pour éviter les courts-circuits entre le plan
de masse 11 et la ligne 12 réalisée ultérieurement.
[0128] Ensuite, la ligne ondes lentes P₁ comprendra le ruban 12, réalisant comme déjà décrit
des piliers 13 et des PONTS 4, ruban 12 qui se continue directement sur le substrat
10 entre les lignes de masse 11a et 11b pour former la structure coplanaire de la
ligne P₂. A cet effet, il est généralement nécessaire que la couche diélectrique 2
déborde le plan de masse 11 de la ligne ondes lentes P₁ du côté de la ligne coplanaire
P₂ pour éviter les courts-circuits entre le plan de masse 11 et la ligne 12.
[0129] Si une sortie
O est souhaitée pour la ligne ondes lentes P₁, du côté opposé à sa connexion avec la
ligne coplanaire P₁, la couche diélectrique 2 est prolongée aussi au-delà du plan
de masse 11, et le ruban 12 est muni d'une sortie
O comme montré sur les figures 1a, 1b, 1c.
EXEMPLE VIII
[0130] Cet exemple n'est pas illustré.
[0131] On a vu que la ligne ondes lentes basse impédance possédait un plan conducteur 11,
raccordable à la masse, en contact avec la surface principale supérieure du substrat.
[0132] Si besoin est, le contact avec un autre plan de masse réalisé sur la seconde face
du substrat, ou face arrière du substrat, peut être fait comme il est connu de l'homme
du métier sous le nom de "trou métallisé".
EXEMPLE IX
[0133] Dans cet exemple, illustré par la figure 13, on montre un exemple d'application du
transformateur d'impédance décrit dans l'exemple VII, à un circuit intégré.
[0134] Tel que représenté sur la figure 13, le circuit comporte un transistor, par exemple
à effet de champ T₁, ayant une grille G₁ pour recevoir un signal F₁ dans une bande
de fréquences donnée, ayant un drain D₁ connecté à une tension de polarisation continue
V
D1 à travers une charge R₁, ayant une sortie O₁ pour ledit signal et ayant une source
S₁ par exemple connectée à la masse M.
[0135] Un circuit à base de transformateur d'impédance P₁ + P₂ peut être appliqué sur la
grille G₁ du transistor T₁.
[0136] Une ligne haute impédance P₂, par exemple λ/4 est connectée par une extrémité à la
grille G₁ et par son autre extrémité à la fois à une ligne basse impédance P₁ ondes
lentes selon l'invention et à une tension de polarisation continue V
G1.
[0137] La ligne basse impédance P₁ est donc connectée par une extrémité à la fois à P₂ et
à V
G1, et son autre extrémité est ouverte dans cette application.
[0138] La ligne ondes lentes selon l'invention à de larges applications dans les circuits
intégrés de toutes sortes ainsi que dans les MMIC's (hyperfréquences) du fait que
son fonctionnement peut être, comme on l'a dit, indifférent au substrat, qu'elle présente
de faibles dimensions par rapport aux autres lignes ayant les mêmes caractéristiques,
et qu'elle est compatible avec toutes les technologies de circuits intégrés utilisée
à ce jour.
EXEMPLE X
[0139] Cet exemple de réalisation est illustré par les figures 14a, 14b, 14e, 2c.
[0140] La figure 14a montre une ligne ondes lentes vue du dessus, de structure MICRORUBAN,
ayant des premières caractéristiques identiques à celles de la ligne de l'exemple
II.
[0141] Ainsi, cette ligne est réalisée sur un substrat 10 qui peut être en un matériau absolument
quelconque. Par exemple : complètement isolant, totalement conducteur, semi-isolant
ou semiconducteur.
[0142] Sur le substrat 10, la ligne comprend la succession de :
- une couche conductrice 11, par exemple en un métal bon conducteur pouvant faire office
de plan de masse M dedimension transversale W1 ;
- une couche diélectrique 2, de permitivité relative εr2 et d'épaisseur e₂, de dimension transversale W₃ ;
- un ruban en un matériau conducteur, par exemple un métal bon conducteur 12 ; ce ruban
12, de faible dimension transversale W₂, forme avec les couches précédentes une structure
périodique, de périodicité ℓ : à cet effet, le ruban conducteur 12 comprend des parties
3 en contact avec la couche diélectrique 2, ces parties 3 étant de dimension longitudinale
ℓ₂ (parallèlement à l'axe BB'), et des parties 4 suspendues entre deux parties 3,
ces parties 4 suspendues ayant une dimension longitudinale ℓ₁ (parallèlement à l'axe
B-B'), de sorte que :

- les dimensions transversales des couches 11, 2, 12, sont telles que : W₂ ≦ W₃ ≦ W₁.
[0143] La structure comprend en outre par rapport à l'exemple II, un élément essentiel constitué
par des parties 5 dans lesquelles la couche 11 de plan de masse, comme la couche diélectrique
2, sont évidées sous les parties suspendues 4, en sorte que la surface du substrat
10 apparaît. Dans cette exemple X, l'évidement 5 est unique sous chaque partie suspendue
4, et la dimension longitudinale de l'évidement 5 est :
Par exemple la valeur de ℓ₃ peut approcher celle de ℓ₁ à quelques % près, ou être
égale.
[0144] La structure de la ligne selon l'exemple X apparaît plus clairement dans la représentation
schématique agrandie montrée sur la figure 14b, en coupe longitudinale selon l'axe
BB' de la ligne de la figure 14a. Cette figure montre que, pour effectuer le contact
des parties 3 du ruban 12 avec la couche diélectrique 2, le ruban 12 est affaissé
au niveau des parties 3. Au contraire, dans les parties suspendues 4, le ruban 12
est surélevé d'une hauteur e'₁ par rapport à la surface supérieure du substrat qui
apparaît dans l'évidement 5.
[0145] Les parties suspendues 4 sont les parties dans lesquelles se fait la propagation.
Dans ces parties, le ruban 12 est suspendu au-dessus d'un seul diélectrique 1, de
permitivité relative ε
r1.
[0146] Comme dans l'exemple II, on appelle ci-après :
- PONTS les parties 4 du ruban 12 suspendues au-dessus du diélectrique 1, les ponts
4 ayant une longueur ℓ₁ ≃ ℓ₃ et constituant les régions de propagation ;
- PILIERS les parties 13 formées de l'associationde la couche conductrice inférieure
12, de la couche diélectrique 2 d'épaisseur e₂ et des parties 3 du ruban 12, les piliers
13 formant une structure MIM (métal-isolant-métal) de longueur ℓ₂.
[0147] La figure 14e montre une coupe transversale de la ligne selon l'axe A-A' de la figure
14a, au niveau d'un pont 4, et la figure 2c reste valable pour montrer une coupe transversale
de la ligne selon l'axe CC' de la figure 14a au niveau d'un pilier 13.
[0148] De cet exemple de réalisation X, il ressort que les éléments essentiels pour réaliser
une ligne ondes lentes résident dans :
- une structure de ligne MICRORUBAN comprenant une couche conductrice inférieure 11
formant plan de masse M, un ruban conducteur supérieur 12 et, une partie intermédiaire
diélectrique 1, 2 ;
- le fait que cette structure est périodique, de période ℓ, formée de PONTS 4 suspendus,
de longueur ℓ₁, ces ponts dans lesquels se fait la propagation de l'onde étant disposés
entre deux PILIERS 13 formés d'une structure capacitive. Dans cet exemple X, la structure
capacitive est une structure MIM constituée de la couche inférieure conductrice 11,
de la couche diélectrique 2, de permitivité εr2 et du ruban conducteur 12, les piliers ayant une longueur ℓ₂ telle que

qui est la période de la structure :
- le fait que sous les ponts 4, est formé dans la couche diélectrique 2 et le plan de
masse 11 au moins un évidement 5 ayant une longueur :

- les valeurs des paramètres : εr1, εr2, ℓ₁, ℓ₂, ℓ₃, e'₁, la valeur de la capacité et W₁, W₂, W₃ de la structure de la ligne
sont liées entre elles pour résulter en la propagation d'ondes lentes et fournir un
déphasage important sur une longueur totale Δ de ligne de transmission courte.
[0149] Dans cet exemple X, la valeur des capacités MIM des parties 13 est liée à ℓ₂, à e₂
et ε
r2. D'autre part, les évidements 5 disposés dans les régions de pont 4 jouent le rôle
de selfs, permettant d'obtenir une augmentation de l'impédance caractéristique de
la ligne.
[0150] En dehors de ces éléments essentiels :
- le pas ℓ de la structure périodique peut être constant ou non.
- le matériau choisi pour réaliser le substrat n'a aucune influence sur le fonctionnement
de la ligne ; le substrat ne sert que de support ;
- le dessin de la ligne peut être linéaire, en méandre, en spirale ; tout autre dessin
imaginable est possible.
- la capacité peut être un élément passif ou actif. Dans l'exemple X, on a préféré un
élément passif pour rendre la ligne plus compacte ; les lignes qui incluent des éléments
actifs présentent d'autres propriétés explicitées précédemment.
- en outre la couche diélectrique de la structure MIM peut être éventuellement formée
de deux couches diélectriques superposées. Ce genre de structure à deux couches diélectriques
pour réaliser une capacité est à la portée de l'homme de métier et n'est donc pas
représentée sur les dessins.
[0151] Toutes ces caractéristiques qui conduisent à de nombreuses variantes de la ligne
de transmission ondes lentes, particulièrement aisées à réaliser, particulièrement
performantes, comme déjà décrites par exemple dans les modes de réalisation dérivés
des exemples I, et II, tels que les exemples III, IV, V.
[0152] Dans cet exemple X, par rapport aux exemples I ou II l'augmentation du facteur de
ralentissement, en liaison avec celle de l'impédance caractéristique de la ligne,
permet réellement une diminution optimale des dimensions des lignes.
[0153] Dans le but d'évaluer les performances d'une telle ligne, il est nécessaire d'évaluer
la constante de propagation γ dans la longueur ℓ de la ligne, ou période.
[0154] On appellera ci-après :
γ₁, γ₂ les constantes de propagation respectivement dans la partie PONT 4, et dans
la partie PILIER 13.
ℓ₁, ℓ₂ les longueurs PONTS, PILIERS déjà définies comme

ℓ₃ la longueur des évidements sous les ponts équivalents à ℓ₁,
Z₁, Z₂ les impédances caractéristiques respectivement dans les parties PONTS 4
et PILIERS 13.
[0155] Le calcul de la constante de phase β est réalisé de la même manière que décrit dans
l'exemple I. Il résulte de ces calculs qu'en choisissant :
ℓ₁, ℓ₂, ℓ₃
ε
r1, ε
r2
e'₁ et e₂
W₁ et W₂
de manière appropriée, la vitesse de phase de la ligne est faible. D'où l'existence
du mode dit ondes lentes déjà décrit dans l'exemple I.
[0156] Mais il s'est avéré que la façon dont l'homme du métier pouvait agir sur ε
r1 et sur e₁ qui sont des paramètres essentiels, était limitée du fait que, jusqu'à
ce jour, les lignes de propagation du type microruban avaient toujours comporté la
superposition de trois couches : un plan de masse M, une couche diélectrique et un
conducteur microruban, comme il est précisément décrit dans l'exemple I.
[0157] Cette structure à 3 couches résultait d'un enseignement constant de l'état de la
technique, et cet enseignement était un obstacle à une évolution permettant d'obtenir
une amélioration par rapport à la structure à ondes lentes citée précédemment.
[0158] Le problème était donc de trouver une solution électronique pour augmenter le facteur
d'ondes lentes dans le but de réduire encore les dimensions des lignes, ce qui permet
à la fois de réduire les pertes par longueurs d'onde et d'augmenter encore les densités
d'intégration, tout ceci sans ajouter de difficultés technologiques considérables.
[0159] Des expérimentations ont montré, comme il apparaît sur les courbes de la figure 15b
qui représente les variations du facteur de ralentissement

en fonction de la fréquence F, pour différentes valeurs k1 de la hauteur e'₁ de
diélectrique 1 sous les ponts, à savoir :
pour la courbe C, e'₁ = 2 µm
pour la courbe D, e'₁ = 2,4 µm
pour la courbe E, e'₁ = 2,8 µm
que le facteur de ralentissement R augmente lorsque l'épaisseur e'₁ de diélectrique
1 augmente, pour une même valeur de la fréquence F.
[0160] Cependant s'il est souhaitable d'augmenter en effet la hauteur e'₁ des ponts, l'homme
du métier se heurte rapidement à un problème technologique rédhibitoire, car, si l'on
choisit l'air comme diélectrique 1, pour la raison que l'air est le meilleur diélectrique,
alors il devient aléatoire de réaliser les ponts au-dessus d'une certaine valeur de
e₁, valeur maximale qui dépend évidemment aussi de la longueur ℓ₁ et de la largeur
W₁ du conducteur 11.
[0161] Pour résoudre ce problème d'une façon satisfaisante, selon l'invention, on a réalisé
une augmentation de l'impédance caractéristique de la ligne, en formant les évidements
5 dans le plan de masse M sous les ponts, évidements 5 qui augmentent le rôle inductif
de la ligne constituant le pont.
[0162] On possède alors en plus des paramètres sur lesquels on pouvait agir selon l'exemple
I pour augmenter le facteur de ralentissement, c'est-à-dire e₁, ε
r1, des possibilités d'amélioration supplémentaire grâce à l'effet de self de ces évidements.
[0163] La figure 15a représente le facteur de ralentissement

de lignes en fonction de la fréquence F ;
- la courbe A représente ce facteur R, dans le cas d'une ligne selon l'exemple I : sans
évidements ;
- la courbe B représente ce facteur R dans le cas d'une ligne selon l'exemple X : avec
évidements 5.
De ces courbes, il apparaît très nettement que l'effet dû aux évidements est très
important et bénéfique. Rien ne laissait prévoir à l'homme du métier que la réalisation
de tels évidements sous les ponts produirait l'effet d'augmentation supplémentaire
du facteur de ralentissement R et ceci en outre sans conduire à des désavantages plus
grands que les avantages que l'on escomptait de l'augmentation de ce paramètre R,
comme par exemple des pertes supplémentaires ou des perturbations non voulues de l'onde.
En effet l'homme du métier sait bien que dès que l'on fait varier 1 paramètre dans
un système qui comprend un nombre assez grand de paramètres, il devient difficile
de prévoir l'effet exact obtenu, même dans le cas où l'on peut réaliser des simulations
au moyen de programmes d'ordinateur. En effet dans ce dernier cas, on est toujours
amené à supposer certains paramètres négligeables en théorie, lesquels s'avèrent dans
la pratique précisément non négligeables.
[0164] Les évidements 5 produisent bien l'effet favorable recherché de ralentissement supplémentaire,
en agissant à la fois sur l'impédance caractéristique de la ligne, sur l'épaisseur
de diélectrique e'₁ sous les ponts, sur la valeur de la permitivité ε
r1 puisque le seul diélectrique le plus favorable peut se trouver sous les ponts, et
tout ceci en bénéficiant d'une technologie facile à mettre en oeuvre, les évidements
5 étant réalisés au cours d'étapes conventionnelles de la technologie des circuits
intégrés.
[0165] Ainsi une amélioration nette est encore obtenue par rapport aux exemples I et II,
ceci d'une manière simple et élégante, sans courrir le risque d'envisager des valeurs
rédhibitoires pour la valeur de la hauteur e'₁ des ponts.
[0166] Les courbes de la figure 15c représentent le facteur de ralentissement

en fonction de la période ℓ des lignes, pour une valeur donnée de la fréquence F
(dans cet exemple de figure, F = 12 GHz et ε
r1 = 1, pour différentes valeurs du paramètre

où ℓ₁ est la longueur des ponts et ℓ₂ la longueur des piliers dans cet exemple X,
avec ℓ₃ ≃ ℓ₁.
[0167] Les courbes de la figure 15c enseignent qu'il existe une valeur optimale où R passe
par un maximum, qui dépend bien entendu des autres paramètres des lignes, et que l'homme
du métier peut donc agir sur ces paramètres pour optimiser le système.
[0168] La diminution des dimensions de la ligne est telle que l'homme du métier peut alors
songer à incorporer des dispositifs complexes, utilisant ces lignes, dans des circuits
à haute densité d'intégration. Ceci était auparavant impossible. Les composants utilisant
les lignes étaient réalisés sur des substrats juxtaposés aux circuits intégrés hyperfréquences
et reliés par des fils fins, ce qui limitait la fréquence de coupure. Au contraire,
en ayant la possibilité de réaliser les lignes sur le même substrat que les transistors
hyperfréquences et autres composants des circuits intégrés, les connexions sont technologiquement
identiques à celles du reste du circuit et elles ne limitent plus la fréquence.
[0169] Pour répondre aux conditions établies par ces calculs, on a réalisé dans cet exemple
X, une ligne ondes lentes ayant les mêmes caractéristiques technologiques que celles
de l'exemple I, par exemple les mêmes matériaux.
[0170] Cependant, il est évident que d'autres choix peuvent être faits pour les matériaux.
[0171] Le tableau II ci-dessous rassemble les valeurs préférentielles des paramètres pour
mettre en oeuvre la ligne dans cet exemple X.

[0172] La figure 14a montre que les autres caractéristiques de la ligne de l'exemple X sont
très comparables à celles de la ligne des exemples I et II montrées sur les figures
1a et 1b.
[0173] La figure 5e est aussi valable pour représenter les parties réelles et imaginaires,
respectivement Re(Z
c) et Im(Z
c) de l'impédance caractéristique Z
c de cette ligne.
[0174] La figure 6 est également valable pour montrer les pertes α dans la ligne, exprimées
en dB/cm, en fonction de la fréquence F en GHz. La courbe α' de cette figure 6 représente
les pertes en dB par longueur d'onde.
[0175] Du fait que la vitesse de phase est plus faible, la ligne ondes lentes a une longueur
totale Δ réduite par rapport à la ligne de l'exemple I. La réduction des longueurs
est inversement proportionnelle au facteur de ralentissement R. Or dans le cas d'une
ligne microruban conventionnelle à environ 12 GHz, R était de l'ordre de 2,5, alors
que R était de l'ordre de 4 dans la ligne décrite dans l'exemple I. Dans l'exemple
X, comme le montre la figure 15a, à cette fréquence, R est de l'ordre de 4,5. Comme
on l'a dit dans l'exemple I, les performances de la ligne ondes lentes selon l'invention
ne sont pas détériorées, alors qu'elle est notablement plus courte.
[0176] Par exemple, pour un déphasage de 180°, dans la bande de fréquence KU, la présente
structure de ligne ondes lentes produit des pertes évaluées à environ 1dB.
EXEMPLE XI
[0177] Cet exemple est illustré par la figure 14c vue du dessus et par la figure 14d qui
est une coupe selon l'axe BB' de la figure 14c.
[0178] Dans l'exemple X précédent, on a étudié le cas où l'on réalise seulement 1 évidement
5 sous chaque pont. Dans cet exemple, on réalise plusieurs évidements 5a, 5b, etc
sous chaque pont, créant ainsi une période dans la période ℓ.
[0179] Les avantages sont que l'on obtient une augmentation supplémentaire du facteur de
ralentissement R due aux discontinuités ainsi réalisées.
[0180] Une variante à cette réalisation XI qui procède du même principe, est de prévoir
pour les capacités 13, des capacités de valeurs différentes, réparties de manière
alternée le long de la ligne. On obtient ainsi, également, une période dans la période
de la ligne, et une amélioration consécutive du facteur de ralentissement de la ligne.
[0181] D'autre part, la réalisation d'une ligne ayant à la fois la caractéristique de deux
ou plusieurs évidements 5a, 5b etc.. sous les ponts, et des capacités de valeurs alternées
pour les piliers 13 est aussi possible. En faisant varier ces différents facteurs,
l'homme du métier obtiendra facilement les résultats les plus appropriés à chaque
application envisagée.
EXEMPLE XII
[0182] Dans cet exemple, on applique l'une des lignes à ondes lentes décrites précédemment
à la réalisation d'un coupleur de Lange.
[0183] Le coupleur connu de la publication IEEE, MTT, Déc.1969, p.1150-1151 citée est constitué
par au moins 3 lignes parallèles reliées 2 à 2 en alternance pour former une structure
interdigitée. La publication citée montre un coupleur 3 dB à 5 lignes de transmission.
Un couplage par champ électromagnétique apparaît entre les lignes parallèles adjacentes.
[0184] La figure 16a ci-après représente schématiquement ce coupleur. La figure 16b représente
le même coupleur vu du dessus, d'une manière simplifiée, réalisé au moyen de couches
propres aux circuits intégrés.
[0185] Tel que représenté sur cette figure 16a, le coupleur comprend deux pôles dits d'entrée
N₁ et N₂, et deux pôles dits de sortie N₃ et N₄. Selon la figure 16a, le coupleur
de Lange est constitué de 5 lignes microrubans parallèles dont une ligne dite principale
110, reliée électriquement aux lignes 111 et 114, et deux lignes 112 et 113 reliées
électriquement entre elles, et formant une structure interdigitée du fait que la ligne
112 est disposée entre les lignes 110 et 111 et la ligne 113 entre les lignes 110
et 114. Le coupleur est symétrique : c'est-à-dire que si N₃ et N₄ sont des entrées,
alors N₁ et N₂ sont des sorties.
[0186] Les lignes 110 et 111 sont reliés électriquement directement au pôle N₁ par un simple
conducteur 101. Les lignes 110 et 114 sont reliées électriquement directement au pôle
N₄ par un simple conducteur 104. La ligne 112 et la ligne113 sont reliées électriquement
aux pôles N₂ et N₃ respectivement par des simples conducteurs 102 et 103.
[0187] Ainsi :
- le point milieu de la ligne principale 110 est relié d'une part à l'extrémité ouverte
de la ramification 111 et d'autre part à l'extrémité ouverte de la ramification 114
;
- l'extrémité ouverte de la ligne 112 est reliée au point commun de la ligne 113 et
du conducteur 103 ;
- l'extrémité ouverte de la ligne 113 est reliée au point commun de la ligne 112 et
du conducteur 102.
[0188] Les pôles N₂ et N₃ sont reliés électriquement, par ce montage, en croix par rapport
aux pôles N₁ et N₄, comme montré sur la figure 16a et sur la figure 16b.
[0189] D'autre part, les lignes adjacentes 110 et 112, la 110 et 113, sont respectivement
parallèles sur une longueur L, alors que, dans la structure interdigitée 110, 111,
112, la ligne 111 est parallèle à la ligne 112 sur une longueur égale à L/2. Il en
est de même dans la structure interdigitée 110, 114, 113, où la ligne 114 est parallèle
à la ligne 113 sur une longueur également L/2.
[0190] La longueur L peut être de l'ordre du quart de la longueur d'onde λ du signal transporté
selon l'art antérieur.
[0191] Les lignes 111, 112, 110, 113, 114 du coupleur de Lange peuvent être réalisées au
moyen des lignes à ondes lentes selon l'invention. Sur la figure 16b, les connexions
115, 116, 117 et 118 sont formées au moyen d'une couche conductrice disposée à un
niveau différent des couches 11 et 12, avec des ouvertures sur la couche 12 aux endroits
appropriés à former la connexion électrique avec la couche 12 selon une technique
dite de VIA bien connue de l'homme du métier, et avec des portions de couches isolantes
dans les parties où au contraire la connexion électrique n'est pas souhaitée avec
les couches 11 ou 12. Les autres simples connexions peuvent être formées au moyen
de parties de la couche conductrice 12.
[0192] La figure 16c représente une partie agrandie du coupleur de la figure 16b, dans laquelle
il apparaît que les lignes utilisées à titre d'exemple non limitatif pour réaliser
le coupleur de l'exemple XII, sont celles décrites dans l'exemple X.
[0193] Dans le cas de la figure 16c, les évidements 5 des lignes sont réalisés individuellement
sous chaque pont 4.
[0194] La figure 16d représente une partie agrandie du coupleur de la figure 16b, dans laquelle
il apparaît que les évidements 5 des lignes parallèles, par exemple 112, 110, 113,
114 peuvent être regroupés, pour former un seul évidement 5, les ponts 4 étant respectivement
en vis-à-vis pour toutes les lignes, et les piliers 13 également. Ce dispositif présente
un avantage technologique sur le précédent, du fait de sa simplicité de réalisation
; en effet le masque relatif aux évidements 5 est moins critique à positionner. Ce
coupleur admet alors le même principe de fonctionnement que le coupleur connu. En
réalisant les lignes nécessaires à la formation d'un tel coupleur de Lange, au moyen
des lignes ondes lentes selon l'invention, on obtient en outre les avantages que ce
dispositif est très performant et beaucoup plus compact, compatible avec les projets
de circuits intégrés à haute densité, et d'un faible coût pour les applications grand
public, dans le domaine de la télévision ou de l'automobile par exemple.
[0195] La figure 17 montre sur la courbe M, l'adaptation du coupleur en dB en fonction de
la fréquence F, et sur la courbe K le couplage en dB, en fonction de la fréquence
F. Ces courbes montrent que, en réalisant le coupleur au moyen des lignes de l'exemple
X, ce coupleur peut être favorablement utilisé dans une large bande de fréquences,
autour de 12 GHz.
EXEMPLE XIII
[0196] Tel que représenté sur la figure 18, un dispositif émetteur-récepteur classique,
connu de tout homme du métier comprend une entrée Q₁ pour un premier signal V₁, à
la fréquence F₁, se propageant à travers un amplificateur Δ₁ puis à travers un duplexeur
50, vers une antenne A, puis vers le milieu extérieur. Ce signal est appliqué au pôle
N₁ du duplexeur 50 et sort au pôle N₃ de ce duplexeur 50.
[0197] Ce dispositif comprend en outre, une sortie Q₂ pour un second signal V₂ à la fréquence
F₂. Ce signal est d'abord capté par la même antenne A puis il se propage à travers
le duplexeur 50, dans lequel il entre au pôle N₃ et à travers un amplificateur Δ₂
vers la sortie Q₂.
[0198] Les problèmes qui se posent dans les émetteurs-récepteurs hyperfréquences, c'est-à-dire
fonctionnant jusqu'à des fréquences autour de 60 GHz résident dans les faits que :
a) une seule antenne doit être utilisée pour des raisons économiques ;
b) le signal émis V₁ a généralement une amplitude très supérieure à celle du signal
reçu V₂ ;
c) il ne doit cependant pas se produire d'intermodulation ;
d) le dispositif doit montrer une très bonne adaptation ;
e) les pertes doivent être faibles ;
f) la fréquence d'utilisation est éventuellement élevée, par exemple 60 GHz ;
g) le dispositif doit être intégrable. et éventuellement :
h) la bande de fréquence doit être large ;
[0199] Dans cet exemple XIII, ces problèmes sont résolus en utilisant comme duplexeur 50,
un coupleur "de Lange" selon l'exemple XII connecté aux autres éléments du circuit
d'une manière spéciale à l'invention.
[0200] Selon l'invention, on fait circuler dans ce coupleur deux signaux V₁ et V₂ à deux
fréquences différentes F₁ et F₂. Comme le coupleur de Lange est large bande, supérieure
à 1 octave, la différence entre les fréquences F₁ et F₂ n'est pas un inconvénient
si elle est inférieure à cette bande passante, par exemple inférieure à 1 octave.
On choisira cependant la longueur L de la ligne principale en fonction de la longueur
d'onde λ du signal le plus faible, généralement V₂.
[0201] Dans des variantes de l'invention, pour augmenter le facteur de couplage, on peut
prévoir une structure de coupleur de Lange ayant plusieurs structures interdigitées
semblables à celles formées par les lignes 111 et 112 d'une part et 113 et 114 d'autre
part. Le coupleur doit montrer un centre de symétrie.
[0202] L'augmentation du nombre des doigts permet d'augmenter le facteur de couplage et
de diminuer les pertes dans le coupleur. Ainsi avec 4 doigts (ou 5 lignes), les pertes
sont de 3 dB ; avec 6 doigts (ou 7 lignes), les pertes sont de 2 dB, etc...
[0203] D'autre part, l'augmentation du nombre de doigts permet aussi d'augmenter la bande
passante du dispositif.
[0204] Selon l'invention, pour réaliser le dispositif émetteur-récepteur, le premier signal
V₁ à la fréquence F₁ est appliqué sur le pôle N₁ du coupleur de Lange tel que représenté
sur la figure 16b, et sort par le pôle N₃, pour être émis ensuite par une antenne
A vers le milieu extérieur.
[0205] Le secon signal V₂, à la fréquence F₂, capté par l'antenne est appliqué au coupleur
de Lange sur le même pôle N₃ (de manière à résoudre le problème de l'utilisation d'une
antenne unique), et sort du coupleur par le pôle N₂.
[0206] Le quatrième pôle N₄ du coupleur de Lange est relié à la masse à travers une impédance
Z
C.
[0207] Donc, selon l'invention, le conducteur 101 (ou pôle N₁) est une entrée, le conducteur
102 (ou pôle N₂) est une sortie, le conducteur 104 (ou pôle N₄) est isolé, et le conducteur
103 (ou pôle N₃) est à la fois une entrée et une sortie.
[0208] Alors que, selon une utilisation connue de l'homme du métier, le conducteur 103 est
par exemple uniquement une entrée et les conducteurs 101 et 102 sont alors uniquement
des sorties déphasées, le conducteur 104 étant quant à lui isolé.
[0209] Le coupleur est raccordé comme montré sur la figure 19 d'une part à l'antenne A et
d'autre part aux amplificateurs Δ₁ et Δ₂.
[0210] Ainsi pour atteindre les buts de l'invention, comme il est montré sur la figure 19,
le signal V₁ à la fréquence F₁ à émettre est traité par un amplificateur Δ₁ à fort
gain et forte isolation, et le signal V₂ de fréquence F₂ reçu est traité par un amplificateur
Δ₂ bas bruit. Dans ce cas, le fonctionnement du dispositif émetteur-récepteur est
le suivant :
Le signal V₁ à émettre à la fréquence F₁ entre d'abord au noeud Q₁ du dispositif
émetteur-récepteur, puis est traité par l'amplificateur Δ₁. Il passe ensuite par couplage
du pôle N₁ au pôle N₃ ;
Le signal V₁ à émettre à la fréquence F₁ passe en outre directement par conduction
dans l'impédance caractéristique Z
c connectée au pôle de sortie N₄ ;
Le signal à émettre V₁ à la fréquence F₁ se propage ensuite du pôle N₃ du coupleur
vers le milieu extérieur au moyen de l'antenne A.
[0211] Cette dernière reçoit le second signal V₂ à une autre fréquence F₂, d'amplitude généralement
beaucoup plus faible que le premier signal V₁ de fréquence F₁. Ce second signal V₂
passe par conduction, directement du pôle d'entrée-sortie N₃ au pôle de sortie N₂.
Puis le second signal V₂ est traité comme déjà dit par l'amplificateur Δ₂ faible bruit
et sort du dispositif au noeud Q₂.
[0212] Le second signal V₂ ou signal reçu à la fréquence F₂, passe cependant aussi par couplage
du pôle N₃ au pôle N₁, mais :
- d'une part, il est de faible amplitude ;
- d'autre part, il se trouve, après le pôle N₂, devant la sortie de l'amplificateur
Δ₁ à forts gain et isolation.
Il ne peut donc pas être retrouvé au noeud Q₁ d'entrée.
[0213] De ce fait le but de l'invention qui est de réussir la propagation des signaux V₁
et V₂ sans intermodulation est atteint.
[0214] Si l'on considère la nouvelle utilisation d'un coupleur de Lange proposée par l'invention
par rapport à celle connue de l'état de la technique, en fait, seul le signal V₂ est
traité d'une manière sensiblement traditionnelle. En effet, pour ce signal, N₃ est
une entrée et N₁ et N₂ sont des sorties couplées et déphasées. L'application du signal
V₁ sur le système selon l'invention est alors une utilisation complètement originale.
[0215] En effet, d'une part, dans l'utilisation, selon l'invention le signal V₁ n'est pas
traité du tout de la manière traditionnelle connue. Et d'autre part, l'état de la
technique n'enseigne pas non plus à appliquer simultanément deux signaux différents,
tels que V₁ et V₂ sur le même coupleur.
[0216] Une originalité de cette utilisation réside donc dans le fait d'appliquer à la fois
au coupleur deux signaux V₁ et V₂, de fréquence et d'amplitude différents et d'obtenir
la propagation de ces signaux sans intermodulation.
[0217] Les avantages obtenus par l'utilisation d'un coupleur de Lange monté selon l'invention
sont nombreux :
- on s'affranchit par ce montage, du fait que le coupleur de Lange est un élément passif,
des effets des non-linéarités du dispositif actif (amplificateur distribué) connu
de l'état de la technique ;
- le coupleur de Lange est intégrable du fait de ses dimensions, au contraire d'autres
dispositifs passifs connus de l'homme du métier sous le nom de circulateurs, qui permettaient
aussi une séparation des signaux, mais qui, du fait qu'ils ne sont pas intégrables,
sont exclus des technologies du futur ;
- l'isolation du pôle N₁ vis-à-vis du pôle N₂ est très bonne (20 à 35 dB) ;
- les pertes sont faibles (1 à 3 dB) ;
- l'adaptation est très bonne (meilleure que 25 dB) ;
- les "traces" de V₂ au pôle N₁ ne peuvent se retrouver au noeud d'entrée Q₁ ;
- il n'y a donc pas d'intermodulation entre les signaux V₁ et V₂ ;
- les pertes peuvent être minimisées au besoin comme il a été dit, et la bande de fréquence
peut être choisie plus ou moins large, en agissant sur les facteurs w, s, L du coupleur
de Lange, où w = w₂ des exemples précédents, et où s est l'espacement entre les lignes
du coupleur ;
- la structure du coupleur de Lange selon l'invention est aisée à mettre en oeuvre et
d'un coût de réalisation faible ;
- cette technologie est tout à fait compatible avec la technologie des circuits intégrés
MMICs (Monolithic Microwave Integrated circuits) ;
Dans un exemple de réalisation on choisira, pour l'application aux hyperfréquences
:
Z
c = 50 ohms ; w = 9 microns ; s = 7 microns.
L ≃ 200 µm pour 60 GHz , ou bien 1,5 mm pour 10 GHz ;
Un coupleur de Lange en technologie microruban connue peut aussi être utilisé de
la même manière que décrit ci-dessus, mais ses dimensions sont plus grandes.
EXEMPLE XIV
[0218] Dans cet exemple, les buts de l'invention sont atteints en utilisant comme duplexeur
50, un coupleur à branches, tel que décrit par exemple dans la publication "Millimeter
wave engineering and applications" par P. BHARTIA et I.J. BAHL chez John Wiley and
Sons, New-York (A Wiley-Interscience Publication) p.355, ou bien encore dans la publication
de Microwave Journal, July 1988 p.119 et pp.122-123, intitulée "Microstrip Power Dividers
at mm-wave frequencies" par Mazen Hamadallah (p.115).
[0219] Comme décrit dans ces publications, et illustré ci-après par la figure 20, un coupleur
à branches comprend deux sections de ligne 201 et 202 de longueur L et d'impédance
Z
c√2, raccordées à chacune de leurs extrémités par deux sections de ligne 203 et 204
d'impédance Z
c et de longueur L.
[0220] En série avec les premières sections de ligne 201 et 202, on trouve des sections
de ligne pour former les pôles N₁ et N₂ d'une part, et N₃ et N₄ d'autre part, d'impédance
chacune Z
c.
[0221] Selon les documents cités,

où λ serait la longueur d'onde du seul signal d'entrée appliqué sur un pôle par
exemple N₃. Le pôle N₄ serait isolé. Un signal direct serait recueilli sur le pôle
N₁ et un signal couplé sur le pôle N₂.
[0222] Selon l'invention au contraire d'une part on utilise un type de lignes ondes lentes
choisi parmi ceux décrits précédemment, et d'autre part comme montré sur la figure
19, on applique comme précédemment deux signaux d'entrée l'un V₁, sur le pôle N₁,
l'autre V₂ sur le pôle N₃ (via l'antenne unique A). Le pôle N₄ est le pôle isolé,
le pôle N₂ est le pôle de sortie pour le signal V₂ et le pôle N₃ est le pôle de sortie
pour le signal V₁.
[0223] Comme dans l'exemple XIII, et tel qu'illustré par les figures 18 et 19, on adjoint
au coupleur des amplificateurs Δ₁ et Δ₂ pour optimiser les résultats.
[0224] La technologie mise en oeuvre est la même que dans l'exemple XIII, et les résultats
sont identiques sauf en ce qui concerne la bande passante qui est moins large.
[0225] Cependant, pour augmenter la bande passante, le coupleur à branches peut être muni
de plusieurs branches parallèles aux branches 201 et 202.
[0226] La surface occupée par le dispositif selon l'exemple XIV est en outre un peu supérieure
à celle qui est occupée par le dispositif selon l'exemple XIII, mais ce dispositif
est néanmoins parfaitement intégrable.
EXEMPLE XI
[0227] Dans un exemple d'utilisation des circuits selon les exemples XIII ou XIV, pour réaliser
une tête hyperfréquence d'un module d'émission-réception de radar, comme représenté
sur la figure 21, on dispose d'un générateur 58 de signal V₁ à la fréquence F₁ dit
oscillateur local OL dont le signal est appliqué sur l'amplificateur Δ₁ éventuellement
formé de deux amplificateurs de moyenne puissance Δ'₁, Δ''₁, puis le signal est appliqué
sur le pôle N₁ du coupleur 50. Le pôle N₃ est appliqué sur l'antenne A, le pôle N₄
est relié à la terre par l'intermédiaire de l'impédance Z
c, par exemple 50 Ω, le pôle N₂ est relié à l'entrée de l'amplificateur Δ₂ formé éventuellement
de deux amplificateurs faible bruit Δ'₂, Δ''₂. La sortie de l'amplificateur Δ₂ est
appliquée sur un mélangeur 59 qui reçoit par ailleurs également le signal à la fréquence
F₁ provenant de l'oscillateur local 58 et dont la sortie fournit la fréquence
intermédiaire

.
[0228] Les applications d'un tel circuit sont nombreuses :
. Communication sans fil (en anglais : MOBILE COMMUNICATION),
. Radar doppler,
. Application aux faisceaux hertziens, à l'électronique automobile (radar anti-collision,
mesure des vitesses) etc... En particulier dans le domaine de l'automobile, on doit
disposer d'une part de circuits l'automobile, on doit disposer d'une part de circuits
intégrables pour des raisons de coûts de fabrication et d'autre part de circuits travaillant
dans la bande 60 à 80 GHz pour des raisons d'encombrement spectral.
[0229] Le circuit selon l'invention est à la fois intégrable et parfaitement apte à travailler
à des fréquences aussi élevées. Il répond donc tout à fait à ces conditions, aussi
sévères soient elles.
1. Ligne de transmission d'ondes, en mode ondes lentes, du type dit microruban, incluant
une première couche conductrice dite inférieure faisant office de plan de masse, une
seconde couche conductrice dite supérieure en forme de ruban de dimensions transversale
et longitudinale spécifiques, et un troisième matériau non conducteur disposé entre
ces deux couches conductrices, caractérisée en ce que la ligne de transmission a,
longitudinalement, une structure périodique, chaque période, de longueur ℓ, étant
formée d'undit pont suivi d'undit pilier, en ce que chaque pont est constitué d'un
tronçon du ruban conducteur supérieur, de longueur ℓ₁ < ℓ, disposé en surface d'unedite
première partie du troisième matériau, laquelle est de nature diélectrique, et en
ce que chaque pilier est une capacité.
2. Ligne de transmission selon la revendication 1, caractérisée en ce que la première
couche conductrice servant de plan de masse présente au moins un évidement respectivement
sous chaque pont.
3. Ligne selon la revendication 2, caractérisée en ce que les évidements dans le plan
de masse sont respectivement en nombre supérieur à 1 sous chaque pont.
4. Ligne selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la capacité formant
les piliers est de type MIM (métal-isolant-métal) constituée de l'empilement de la
couche conductrice inférieure, d'unedite seconde partie du troisième matériau, laquelle
est de nature diélectrique, et d'un tronçon du ruban conducteur supérieur de longueur
ℓ₂, la somme des longueurs respectives ℓ₁ des ponts et ℓ₂ des piliers étant égale
à la valeur ℓ de la période.
5. Ligne selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la capacité des
piliers est réalisée par la capacité d'une diode ou par la capacité grille-source
d'un transistor à effet de champ.
6. Ligne selon la revendication 4, caractérisée en ce que ladite seconde partie diélectrique
incluse dans les piliers de structure MIM a une épaisseur e₂ faible devant celle e₁
de ladite première partie diélectrique sous les ponts et forme une couche continue
disposée sur la première couche conductrice faisant office de plan de masse, cette
couche diélectrique continue ayant des dimensions suffisantes pour éviter des courts-circuits
entre le ruban supérieur et la couche conductrice inférieure faisant office de plan
de masse.
7. Ligne selon la revendication 4, caractérisée en ce que ladite seconde partie diélectrique
est limitée aux régions de structure MIM, en ayant des dimensions suffisantes pour
éviter les courts-circuits entre le ruban supérieur et la couche inférieure faisant
office de plan de masse.
8. Ligne selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisée en ce que la première partie
diélectrique du troisième matériau est l'air, la seconde partie diélectrique du troisième
matériau est choisie entre la silice (SiO₂) et le nitrure de silicium (Si₃N₄).
9. Ligne selon la revendication 8, caractérisée en ce que W₁ et W₂ étant les dimensions
transversales respectives de la couche conductrice inférieure et du ruban, εr1 et εr2 étant les permitivités relatives des première et seconde parties de troisième matériau
respectivement sous les ponts et dans les structures MIM, les caractéristiques de
la ligne sont données par εr1 = 1 (air), εr2 ≃ à 6 à 7, (silice ou nitrure de silicium) e₁ ≃ 1,5 µm à 2,5 µm, e₂ ≃ e₁/10, ℓ₁(pont)
≃ 100 µm, ℓ₂ (pilier) ≃ ℓ₁/10, W₂ (ruban) ≃ 20 µm, W₁ ≃ 100 µm (couche conductrice
inférieure), et éventuellement ℓ₃ (longueur de l'évidement du plan de masse sous les
ponts) équivalente à ℓ₁.
10. Ligne selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que les capacités ont
des valeurs alternées le long de la ligne.
11. Ligne selon l'une des revendicatins 6 à 8, caractérisée en ce que e₁ = e₂, e₁ étant
l'épaisseur de la première partie diélectrique, et e₂ celle de la seconde.
12. Ligne selon l'une des revendication 6 à 8, caractérisée en ce que les permitivités
relatives des première et seconde parties diélectriques sont égales.
13. Ligne selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisée en ce que la longueur ℓ
de la période de la ligne est constante pour obtenir un facteur de ralentissement
λ₀/λg (défini par le rapport entre la longueur d'onde dans le vide λ₀ et la longueur d'onde
se propageant dans la ligne λg) constant en même temps qu'un déphasage β non constant, en fonction de la fréquence
dans la ligne.
14. Ligne selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisée en ce que la longueur ℓ
de la période est croissante pour obtenir un facteur de ralentissement λ₀/λg (défini par le rapport entre la longueur d'onde λ₀ dans le vide et la longueur d'onde
λg dans la ligne, non constant, en même temps qu'un déphasage β constant en fonction
de la fréquence dans la ligne.
15. Ligne selon la revendication 14, caractérisée en ce que la longueur ℓ de la période
croît géométriquement.
16. Ligne selon la revendication 5, caractérisée en ce que dans la région des piliers
on forme dans le support de la ligne une zone active appropriée à recevoir un transistor,
en ce que la couche conductrice inférieure est étrécie dans cette région pour avoir
des dimensions transversales et longitudinales caractéristiques du contact Schottky
ou grille d'un transistor à effet de champ, en ce que cette grille est disposée parallèlement
à l'axe longitudinal de la ligne, et en surface de la zone active, entre deux plots
ohmiques dits source et drain du transistor, n'ayant aucun contact électrique avec
la couche conductrice inférieure, en ce que, longitudinalement de part et d'autre
de la zone active, le ruban supérieur est divisé en deux parties de ruban qui viennent
respectivement établir un contact électrique avec les plots de source et drain du
transistor, tout en évitant les courts-circuits entre la couche conductrice inférieure
et le ruban supérieur dans les régions où ces éléments sont superposés avec une faible
distance.
17. Utilisation d'une ligne selon la revendication 16, caractérisée en ce que le ruban
et la couche conductrice inférieure sont reliés chacun à des potentiels continus différents
permettant le fonctionnement du transistor dans une zone susceptible de résulter en
une capacité grille-source voulue pour le fonctionnement ondes lentes de la ligne.
18. Circuit intégré incluant une ligne selon l'une des revendications 1 à 16.
19. Circuit intégré selon la revendication 18, incluant en outre une ligne du type dit
coplanaire, selon laquelle un ruban conducteur est disposé en surface d'un support
entre deux lignes de masse, caractérisé en ce que le ruban de la ligne coplanaire
est disposé en continuité du ruban supérieur de la ligne ondes lentes, en ce que les
deux lignes de masse sont raccordées à la couche conductrice inférieure de la ligne
ondes lentes en formant une seule couche, et en ce qu'une portion de couche électriquement
isolante est disposée entre le ruban supérieur et la couche conductrice inférieure
dans la région de raccord entre les deux types de ligne pour éviter les courts-circuits.
20. Circuit intégré selon la revendication 18, incluant un coupleur directionnel, caractérisé
en ce que les lignes de transmission nécessaires à former ce coupleur sont choisies
parmi les lignes selon l'une des revendications 1 à 4, ou 6 à 15.
21. Circuit selon la revendication 20, caractérisé en ce que ce coupleur est du type dit
de Lange comprenant un nombre impair de ces lignes de transmission interdigitées.
22. Circuit selon la revendication 20, caractérisé en ce que ce coupleur est du type dit
à branches.
23. Circuit intégré selon la revendication 20 pour réaliser un dispositif émetteur-récepteur
comprenant un duplexeur de fréquences pour émettre un premier signal et recevoir un
second signal sur un pôle unique, caractérisé en ce que le duplexeur de fréquences
intégré est un coupleur directionnel selon l'une des revendications 21 ou 22, ayant
deux dits premiers pôles reliés par couplage électromagnétique à deux dits seconds
pôles, en ce que l'un desdits premier pôles constitue une entrée pour le premier signal
provenant d'un premier amplificateur, et l'autre dit premier pôle une sortie pour
le second signal, lequel se propage vers l'entrée d'un second amplificateur et en
ce que l'un desdits seconds pôles constitue une sortie pour le premier signal et une
entrée pour le second signal, et l'autre desdits seconds pôles est isolé.
24. Circuit selon la revendication 23, caractérisé en ce que le pôle du duplexeur qui
constitue à la fois la sortie pour le premier signal et l'entrée pour le deuxième
est relié à une antenne unique d'émission-réception pour les premier et deuxième signaux.
25. Utilisation d'un circuit selon l'une des revendications 23 ou 24, pour réaliser un
radar.