[0001] L'invention concerne une installation de projection de produit de revêtement pulvérisé
tel que par exemple une peinture, un apprêt ou un vernis; elle a plus particulièrement
pour objet un perfectionnement permettant un meilleur contrôle du débit instantané
du produit projeté ainsi qu'une réduction de la quantité de produit de revêtement
perdu en cas de changement dudit produit de revêtement.
[0002] Dans une installation de projection de produit(s) de revêtement tel que peinture(s),
vernis ou couche d'apprêt, il est important que le débit instantané du produit projeté
ait en permanence la valeur désirée car la qualité du revêtement obtenu en dépend
beaucoup. Toutes choses égales par ailleurs, le débit de produit conditionne d'une
part l'épaisseur de produit déposé et d'autre part la finesse de pulvérisation et
la siccité du produit projeté et donc par conséquent, l'aspect final du film de produit
déposé. Si on est amené à modifier un ou plusieurs de ces paramètres en cours de projection,
il faut pouvoir modifier de façon concomitante et appropriée le débit de produit pour
conserver la qualité du revêtement.
[0003] Dans le cas des installations de revêtement fonctionnant automatiquement pour peindre
des objets semblables se succédant en regard d'au moins un et généralement plusieurs
projecteurs, électrostatiques ou non, généralement eux-mêmes mobiles, les variations
de débit demandé peuvent être importantes et rapides. A titre d'exemple, pour une
carrosserie d'automobile, lorsque le pulvérisateur passe du revêtement de l'entourage
d'une vitre latérale à celui de la partie inférieure d'une portière, à une vitesse
d'environ un mètre par seconde, le débit doit passer de 100 à 500 cm3/mn en 0,2 seconde.
[0004] Par ailleurs, lorsque l'installation doit pouvoir projeter différents produits, par
exemple des peintures de couleurs différentes, et qu'une partie de ses éléments tels
que les pulvérisateurs, leur conduit d'alimentation en produit, les pompes, etc...
sont communs à tous les produits en étant placés en aval du collecteur de l'unité
de changement de produit de revêtement, il faut vidanger, nettoyer, remplir tous ces
éléments à chaque changement. Pendant ces opérations, il peut être judicieux d'augmenter
très sensiblement le débit de produit pour améliorer le nettoyage en créant des turbulences
et pour gagner du temps.
[0005] De plus, lorsque ces changements de produit sont très fréquents (toutes les minutes
environ) et ne doivent pas durer trop longtemps (10 secondes au maximum) les opérations
de vidange, nettoyage, remplissage, doivent pouvoir être effectuées très rapidement
et ne pas consommer trop de produit de nettoyage ni gaspiller trop de produit de revêtement,
pour des raisons évidentes de rentabilité et de sauvegarde de l'environnement. A cet
effet, il est connu de commencer la vidange et le nettoyage de la partie de l'installation
commune à tous les produits avant la fin de la projection du produit de revêtement
en cours d'application, en le poussant avec du produit de nettoyage et/ou de l'air
comprimé. Bien entendu, la projection est interrompue avant que le fluide intermédiaire
ne pénètre dans le pulvérisateur. Pendant cette période, le problème du maintien ou
de l'ajustement du débit de produit projeté se pose avec une acuité particulière.
En effet, ces fluides intermédiaires ont le plus souvent des caractéristiques physiques
(viscosité, compressibilité, conductibilité thermique ou électrique, masse volumique,
constante diélectrique, etc...) très différentes de celles des produits de revêtement.
Par conséquent, le maintien ou l'ajustement de la pression ou même du débit du fluide
à l'entrée de la partie commune, n'est plus suffisant pour contrôler le débit instantané
du produit pulvérisé.
[0006] Les installations antérieures connues ne répondent pas de façon satisfaisante aux
impératifs indiqués ci-dessus. Ainsi, dans le cas du poussage du produit de revêtement
par un fluide intermédiaire, le brevet américain N° 4 311 724 propose simplement d'ajuster
la pression exercée à l'entrée de la partie commune du circuit sur le fluide intermédiaire.
Un tel système présente donc tous les inconvénients mentionnés ci-dessus.
[0007] Le brevet français N° 2 552 345 enseigne de stabiliser la pression exercée sur le
produit de revêtement, juste à l'entrée du pulvérisateur. Cette solution n'élimine
pas toutes les causes de variation non souhaitées du débit de produit pulvérisé, notamment
lorsque sa viscosité change, par exemple par suite d'un changement de température.
[0008] Le brevet européen N° 292 278 préconise de placer une pompe volumétrique près du
pulvérisateur. Cette solution présente un certain nombre d'inconvénients. En effet,
les pompes volumétriques, du type à engrenage, s'usent et leur débit réel correspond
de moins en moins au débit nominal, au fur et à mesure de l'usure. On est amené à
compenser ce défaut en augmentant à priori leur vitesse. De plus, les produits de
revêtement sont de plus en plus fréquemment constitués d'émulsions ou dispersions
diphasiques et leur passage à travers une pompe doseuse de ce genre entraîne parfois
une altération de leur homogénéité ou la disparition de certaines de leurs propriétés
(notamment l'aspect métallisé pour les produits de revêtement contenant des pigments
métalliques). De plus, l'étanchéité du passage de leur arbre d'entraînement n'est
jamais parfaite et il peut en résulter des fuites de produit de revêtement. Si de
telles fuites sont tolérables lorsque la pompe est loin de la zone de projection,
il n'en est plus de même lorsqu'elle est accolée au pulvérisateur car elle peut alors
souiller les objets à revêtir, spécialement lorsque le pulvérisateur se trouve au-dessus
d'un objet ou bien mobile tout autour de celui-ci. Enfin, l'entraînement d'une telle
pompe nécessite un moteur électrique. Si celui-ci est placé dans la zone de projection
d'un produit qui est souvent inflammable, il doit être protégé contre les risques
d'explosion. Il s'agit donc alors d'un organe lourd et coûteux et il n'est plus possible
de monter le pulvérisateur et son moteur sur un bras polyarticulé de robot se déplaçant
à grande vitesse et avec des accélérations importantes, à cause de la trop forte inertie
imposée par un tel moteur.
[0009] L'invention permet de mieux faire face aux impératifs mentionnés ci-dessus.
[0010] Dans cet esprit, l'invention concerne donc une installation de projection de produit
de revêtement pulvérisé comportant au moins un projecteur d'un tel produit et un conduit
de distribution reliant ledit projecteur à des moyens d'alimentation en produit de
revêtement, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre des moyens d'asservissement
de débit du produit délivré audit projecteur, incluant un actionneur et un moyen de
mesure dudit débit et en ce que au moins ledit moyen de mesure dudit débit est placé
au voisinage dudit projecteur.
[0011] Selon un mode de réalisation préféré, l'actionneur des moyens d'asservissement de
débit est placé au voisinage du projecteur et il s'agit de préférence d'un organe
dit "régulateur de pression", connu en soi. Un tel dispositif présente l'avantage
d'une très faible inertie, d'un temps de réponse très bref et d'une commande pneumatique.
Il permet de contrôler et ajuster efficacement le débit, immédiatement en amont du
projecteur dès lors qu'il se trouve utilisé dans un asservissement du type défini
ci-dessus. Le contrôle précis du débit et l'ajustement très rapide de sa valeur est
particulièrement avantageux lorsque l'installation n'est pas du type à bol ou disque
électrostatique et/ou lorsque le ou les projecteurs sont portés par un bras polyarticulé
(robot) se déplaçant à grande vitesse et avec des accélérations importantes au voisinage
de l'objet à peindre.
[0012] Pour des installations dans lesquelles les variations instantanées de débit sont
moins fortes, par exemple une installation utilisant plusieurs projecteurs électrostatiques
à bol rotatif, dirigés vers des parties respectives de l'objet à peindre, un actionneur
placé en amont du conduit de distribution (c'est-à-dire loin de la zone de projection)
donnera des résultats satisfaisants du simple fait que le signal d'erreur délivré
par ledit moyen de mesure de débit, restera toujours représentatif du débit instantané
de produit de revêtement délivré au projecteur. L'actionneur pourra alors être une
pompe.
[0013] Concernant le moyen de mesure du débit instantané défini ci-dessus, différents types
de débitmètres peuvent être utilisés selon les circonstances et les caractéristiques
de l'installation.
[0014] Pour de nombreux cas, on utilisera avantageusement un débitmètre électromagnétique,
connu en soi, dont la mesure repose sur la loi d'induction de Faraday. L'élément conducteur
en mouvement nécessaire à la manifestation du phénomène mesuré étant le produit de
revêtement lui-même, un tel capteur ne convient que pour des produits de revêtement
suffisamment conducteurs de l'électricité comme par exemple les peintures à base d'eau
de plus en plus utilisées actuellement. Il est sensible à la vitesse de l'écoulement
dont on peut facilement déduire le débit. Un tel débitmètre est facile à nettoyer
et ne perturbe pratiquement pas l'écoulement du produit de revêtement. Il nécessite
en revanche une source d'énergie extérieure pour créer le champ magnétique dans l'élément
de conduit traversé par le produit de revêtement. Il ne présente pratiquement aucun
risque d'étincelle ou d'échauffement ce qui permet de le disposer près du projecteur
même si le produit de revêtement est inflammable. Son poids et sa robustesse permettent
de le placer à l'extrémité d'un mécanisme polyarticulé à grande vitesse de manipulation.
[0015] On peut aussi utiliser un débitmètre à ultrasons, fonctionnant par exploitation de
l'effet Doppler sur des particules véhiculées par le produit ou sur certaines particules
constitutives du produit lui-même. Il nécessite aussi une source d'énergie. Un tel
débitmètre est également sensible à la vitesse d'écoulement.
[0016] On peut encore utiliser un débitmètre thermique mesurant le temps de transit d'une
quantité de chaleur d'un point à un autre du circuit. Avec un tel dispositif, une
petite quantité de chaleur est communiquée au produit de revêtement en un point et
on mesure le temps mis par l'augmentation de température pour atteindre un autre point
du circuit distant de quelques centimètres. Ce type de capteur est donc sensible à
la vitesse de déplacement. Il nécessite aussi une source d'énergie extérieure pour
créer l'apport de chaleur.
[0017] On peut encore utiliser un débitmètre à engrenage, sensible au débit volumétrique
du produit de revêtement, un tel débitmètre, classique dans la technique, peut néanmoins
altérer l'homogénéité de certains produits contenant des émulsions colloïdales ou
même être usé prématurément par certains produits de revêtement abrasifs. Il est plus
difficile à nettoyer que les précédents.
[0018] Il est encore possible d'utiliser un débitmètre à turbine, surtout sensible à la
vitesse, mais aussi à la masse volumique du produit. Il nécessite de ce fait un étalonnage
pour chacun des différents produits de revêtement.
[0019] On peut encore utiliser un débitmètre massique utilisant l'accélération de Coriolis
résultant de la mise en oscillation d'une partie du circuit. Un tel dispositif est
sensible aux variations parasites d'accélération; il est difficilement utilisable
avec un projecteur mobile à grande vitesse. En revanche, il se nettoie relativement
facilement.
[0020] Tous ces débitmètres comportent des moyens d'alimentation et/ou de lecture qui ne
mettent en jeu que des puissances électriques très faibles (au maximum quelques centaines
de milliwatts) sur des circuits électroniques généralement peu inductifs. La protection
contre les étincelles est donc beaucoup plus facile que dans le cas du moteur d'une
pompe qui, selon l'exemple de l'art antérieur décrit plus haut, est nécessairement
placé près de la pompe, elle-même montée près du projecteur. Un tel moteur est quant
à lui très inductif et absorbe couramment une centaine de watts. De ce fait, les circuits
électriques des débitmètres mentionnés ci-dessus ont naturellement un haut degré de
sécurité intrinsèque vis-à-vis des risques de déflagration. En revanche, le moteur
d'une pompe placée dans un tel environnement doit avoir sa sécurité renforcée ce qui
entraîne au minimum une surcharge se chiffrant en plusieurs kilogrammes. C'est la
principale raison pour laquelle la pompe volumétrique et son moteur ne peuvent être
montés sur un mécanisme de manipulation à bras polyarticulé.
[0021] Enfin, si l'installation est du type électrostatique, le débitmètre peut, par construction,
être porté à une haute tension tandis que le dispositif de lecture est quant à lui
généralement au potentiel de la terre. Pour tous les débitmètres mentionnés ci-dessus,
il est relativement facile d'insérer dans le circuit de lecture une interface isolante,
par exemple un transducteur électro-optique et une transmission par fibre optique,
afin d'éliminer tout risque d'arc électrique et de courant de fuite.
[0022] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre d'un exemple de réalisation
d'une installation conforme à son principe, donnée uniquement à titre d'exemple et
faite en référence aux dessins annexés dans lesquels:
- la figure 1 est une vue schématique d'une installation de projection de produit de
revêtement conforme à l'invention;
- la figure 2 est une vue schématique de détail de l'encadré II de la figure 1.
[0023] On a représenté une installation automatique de projection de produit de revêtement
pulvérisé sur des carrosseries d'automobile 11. Cette installation se compose principalement
d'un mécanisme formant bras polyarticulé 12, d'un projecteur de produit de revêtement
13 porté par le dernier segment de ce bras, d'une unité de changement de produit de
revêtement 14 et d'une unité de commande 15 gérée par ordinateur. Dans l'exemple,
les produits de revêtement sont des peintures à base d'eau et le projecteur 13 est
un pulvérisateur pneumatique. Il pourrait être de type électrostatique à condition
de prévoir des moyens d'isolation et de séparation, par exemple à réservoir intermédiaire,
entre le projecteur porté à la haute tension et l'unité de changement de produit de
revêtement 14, normalement maintenue au potentiel de la terre. Cette unité de changement
de produit de revêtement 14 est classique et se compose d'un collecteur 18 auquel
sont connectées des vannes d'alimentation de produits de revêtement différents P1-P4
ainsi qu'une vanne d'alimentation de produit de nettoyage N et une vanne d'alimentation
d'air comprimé A. Toutes ces vannes pilotées à partir de l'unité de commande 15 sont
reliées à des circuits de distribution sous pression, respectifs, non représentés.
[0024] Le bras polyarticulé est monté sur un rail de guidage 20 parallèle au convoyeur 21
portant les carrosseries 11. Il peut se déplacer sur toute la longueur de la carrosserie
et même au-delà pour revêtir ses extrémités. La sortie du collecteur 18 est reliée
au projecteur 13 par un conduit de distribution 22, ici en matériau flexible et d'une
longueur suffisante pour ne pas entraver les mouvements du bras polyarticulé 12. Une
partie de ce conduit 22 passe donc à l'intérieur du bras et traverse toutes ses articulations
jusqu'au dernier sergment 23 dudit bras, lequel porte le projecteur 13.
[0025] Selon une caractéristique importante de l'invention, l'installation comprend des
moyens d'asservissement de débit du produit délivré au projecteur, sous forme d'une
boucle d'asservissement établie entre l'unité de commande 15, un actionneur 25 et
un moyen de mesure 26 du débit instantané de produit délivré audit projecteur. De
plus, ce moyen de mesure 26, au moins, est placé au voisinage du projecteur 13. Comme
le montre la figure 2, il est porté par le dernier segment 23 du bras polyarticulé.
[0026] Dans l'exemple représenté, il s'agit d'un débitmètre électromagnétique du type décrit
ci-dessus. Ce capteur comporte une entrée de produit de revêtement 28 à laquelle est
connecté le conduit 22 et une sortie de produit 30, reliée au projecteur, ici par
l'intermédiaire de l'actionneur 25. Un tel débitmètre reçoit sa puissance électrique
par une ligne électrique 31 et renvoie le signal élaboré, représentatif du débit,
par une ligne électrique 32. Cette dernière est reliée à une entrée de mesure 33 de
l'unité de commande 15. Dans un tel débitmètre, l'entrée 28 et la sortie 30 sont interconnectées
par un simple élément de conduit interne 35 traversant une zone de champ magnétique.
Cet élément de conduit n'introduit pratiquement aucune perte de charge supplémentaire
de sorte que le débitmètre peut supporter des surcharges de débit importantes sans
dérivation, notamment pendant les cycles de changement de produit de revêtement et
de nettoyage.
[0027] L'actionneur 25, plus connu dans la technique sous le nom de "régulateur de pression"
est inséré entre le débitmètre 26 et le projecteur 13. Il fonctionne en perte de charge
ajustable. Un conduit de fluide 37 (généralement alimenté en air comprimé) est relié
à l'unité 15 pour le pilotage dudit actionneur. Ce conduit débouche dans une chambre
38 en partie délimitée par un piston à membrane 39 lequel est couplé à un clapet 40
placé dans le trajet du produit de revêtement et apte à se déplacer en regard d'un
siège fixe, pour ajuster le débit instantané du produit. Le clapet est sollicité à
l'ouverture sous l'action du piston 39 et à la fermeture sous l'action d'un ressort
42. Un conduit de fluide 45 permet la commande du projecteur 13, les arrivées d'air
de pulvérisation et de conformation du faisceau ne sont pas représentées. L'unité
de commande 15 reçoit de l'ordinateur (non représenté) une consigne de débit en 47.
Un bac de récupération 46, placé au pied du bras polyarticulé permet de récupérer
des résidus de produit de revêtement et de produit de nettoyage, notamment lors d'un
cycle de changement de produit de revêtement. Le fonctionnement est le suivant.
[0028] Une carrosserie est en cours de revêtement avec l'un des produits de revêtement provenant
de l'une des vannes P1-P4. Par exemple, le produit provenant de la vanne P1 s'écoule
dans le collecteur 18 et le conduit 22 et traverse le débitmètre 26 et l'actionneur
25 avant d'être pulvérisé par le projecteur 13. Le débitmètre 26 envoie, par la ligne
électrique 32, un signal correspondant au débit instantané mesuré, à l'unité de commande
15 dans laquelle il est comparé à la valeur de consigne reçue en 47. L'unité de commande
ajuste par le conduit 37 la pression du fluide de commande de l'actionneur 25 pour
faire correspondre la valeur mesurée avec la valeur de consigne. Par suite de son
déplacement par le bras polyarticulé 12 tout autour de la carrosserie 11, le pulvérisateur
13 est dirigé vers des surfaces constamment variables et le débit de produit est en
permanence ajusté par modification de la valeur de consigne reçue en 47 et par réaction
du système bouclé. La position du débitmètre à l'extrémité du bras polyarticulé, c'est-à-dire
immédiatement en amont du projecteur permet de faire face efficacement à de rapides
variations du débit souhaité, en s'affranchissant de tous les déphasages et retards
possibles.
[0029] De plus, il faut noter que le volume de produit contenu dans le conduit 22 commun
à tous les produits de revêtement est du même ordre de grandeur que le volume projeté
sur chaque carrosserie. On conçoit donc tout l'intérêt d'en utiliser la plus grande
partie possible en le projetant sur la carrosserie en cours de revêtement. Pour ce
faire, lorsqu'on a déterminé, généralement par expérience, que la portion utilisable
du produit contenu dans ce conduit suffit pour terminer le revêtement de la carrosserie
en cours de revêtement et si la prochaine carrosserie doit être revêtue avec un produit
de revêtement différent, on ferme l'arrivée de produit correspondant, c'est-à-dire
la vanne P1 dans l'exemple choisi et on ouvre la vanne de produit de nettoyage N.
Malgré les différences de caractéristiques de ce dernier, le débitmètre et l'actionneur
ne sont pas perturbés car, du fait de leur position, immédiatement en amont du pulvérisateur,
ils ne sont traversés que par du produit de revêtement, jusqu'à la fin de la phase
de projection. Ensuite, pour finir le nettoyage de la partie commune du circuit d'alimentation,
la pulvérisation est arrêtée, le débit réduit à zéro et le pulvérisateur 13 est amené
jusqu'à l'ouverture du bac de récupération 46. Le débit est alors augmenté au maximum,
jusqu'à ce que la partie commune soit propre. Pour gagner du temps et économiser du
produit de nettoyage, on admet alternativement de l'air comprimé en ouvrant la vanne
A et en fermant la vanne N, puis inversement. Lorsque la partie commune du circuit
est suffisamment propre, elle est débarrassée des résidus de produit de nettoyage
par ouverture de la vanne A après, bien entendu, la dernière fermeture de la vanne
N. Puis, la vanne A est fermée et le remplissage du circuit avec un nouveau produit
commence, par l'ouverture d'une autre vanne P1-P4, par exemple P2. Pour gagner du
temps, ce remplissage se fait à débit maximum en utilisant la pression de distribution
du nouveau produit de revêtement et en surveillant l'apparition d'un signal de débit
sur la ligne électrique de retour 32. Lorsque le nouveau produit atteint le débitmètre,
celui-ci mesure un certain débit, non maîtrisé, mais l'ordinateur, "informé" par le
signal de retour, reprend la commande de l'actionneur 25. Le projecteur est alors
fermé et placé en position d'attente d'une nouvelle carrosserie. Dès l'arrivée de
cette dernière, une nouvelle consigne de débit est fournie à l'unité de commande par
la ligne 47 et le revêtement de la nouvelle carrosserie par le nouveau produit peut
commencer, selon une loi de variation de débit prédéterminée en fonction des mouvements
prévus du bras polyarticulé.
1- Installation de projection de produit de revêtement pulvérisé comportant au moins
un projecteur (13) d'un tel produit et un conduit de distribution reliant ledit projecteur
à des moyens d'alimentation en produit de revêtement, caractérisée en ce qu'elle comprend
en outre des moyens d'asservissement de débit du produit délivré audit projecteur,
incluant un actionneur (25) et un moyen de mesure dudit débit (26) et en ce que au
moins ledit moyen de mesure dudit débit est placé au voisinage dudit projecteur.
2- Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que, de façon connue en
soi, lesdits moyens d'alimentation en produit de revêtement comportent une unité de
changement de produit de revêtement et d'alimentation en produit de rinçage et/ou
de soufflage (14).
3- Installation selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ledit actionneur
(25) est placé au voisinage dudit projecteur.
4- Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que ledit actionneur (25)
est un organe dit "régulateur de pression", connu en soi.
5- Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits moyens d'asservissement
de débit comprennent un actionneur placé en amont dudit conduit de distribution.
6- Installation selon la revendication 5, caractérisée en ce que ledit actionneur est
une pompe.
7- Installation selon l'une des revendications précédentes, du type dans lequel ledit
projecteur est porté par un support mobile (12), caractérisée en ce que ledit moyen
de mesure de débit (26) est porté par ce même support mobile.
8- Installation selon l'une des revendications 1 à 3 dans laquelle ledit projecteur
est porté par un support mobile (12), caractérisée en ce que ledit actionneur (25)
est porté par ce même support mobile.
9- Installation selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit
moyen de mesure de débit est un débitmètre électromagnétique (26).
10- Installation selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que ledit moyen
de mesure de débit est un débitmètre à engrenage.
11- Installation selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que ledit moyen
de mesure de débit est un débitmètre à ultrasons.
12- Installation selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que ledit moyen
de mesure de débit est un débitmètre thermique.
13- Installation selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le
ou les produits de revêtement distribués sont relativement électriquement conducteurs,
par exemple des peintures à base d'eau.
14- Installation selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisée en ce que ledit
support mobile comporte un bras polyarticulé (12), en ce que ledit projecteur est
monté sur le dernier élément (23) de ce bras et en ce que ledit moyen de mesure de
débit et/ou ledit actionneur sont portés par ce bras, de préférence par ce dernier
élément (23).