[0001] La présente invention concerne un dispositif de manoeuvre d'un aiguillage.
[0002] Il existe plusieurs systèmes de mécanismes de manoeuvre et de verrouillage d'aiguillages
selon les différents pays et selon les fonctions à assurer, notamment la talonnabilité
ou la non talonnabilité. La talonnabilité consiste en la possibilité pour un aiguillage
pris en talon, c'est-à-dire dans le sens où les deux voies se rejoignent en une seule,
de laisser le passage, sans destruction, à une circulation provenant de la voie ne
correspondant pas à l'orientation de l'aiguillage, le déplacement de l'aiguillage
se faisant alors sous la poussée due à l'essieu. Un aiguillage est dit pris en pointe
lorsque le sens de circulation va de la voie unique vers les voies différenciées.
Un aiguillage comprend deux lames mobiles, appelées lame d'aiguille droite et lame
d'aiguille gauche. Les termes droite et gauche correspondent à l'emplacement des lames
d'aiguillages en regardant l'aiguillage du côté de la pointe. L'une des lames est
dite ouverte et l'autre plaquée par rapport à leur contre-rail respectif.
[0003] Les aiguillages français ne sont pas talonnables, par contre les aiguillages des
chemins de fer allemands sont talonnables. Les aiguillages français pris uniquement
en talon ainsi que ceux qui ne sont pris en pointe qu'à une vitesse égale ou inférieure
à 40 km/h ont un système de motorisation comportant un calage interne du moteur dans
les deux positions, par un système de lyre et de galet d'entraînement. Pour les aiguillages
pris en pointe à des vitesses supérieures à 40 km/h, le système français utilise en
outre un système de verrouillage externe direct, de chaque lame, par verrous "carter-coussinet".
Ces systèmes ne comportent qu'une seule barre de manoeuvre actionnant les deux lames
d'aiguilles droite et gauche.
[0004] Les aiguillages allemands sont talonnables. Un dispositif connu de mécanisme de manoeuvre
à verrouillage interne comprend un arbre de sortie, muni de deux pignons spéciaux
engrenant chacun avec une crémaillère d'une barre de manoeuvre.
[0005] L'une des barres de manoeuvre est liée à la lame d'aiguille droite et l'autre à la
lame d'aiguille gauche. La lame plaquée est verrouillée au moyen d'une barre de verrouillage
pénétrant, en fin de rotation de l'arbre de sortie et de mouvement des barres de manoeuvre,
dans une encoche réalisée dans la barre de manoeuvre de la lame plaquée. Le mécanisme
est réversible par talonnage, par action sur la lame ouverte non verrouillée mais
maintenue par l'effort d'un limiteur de couple.
[0006] On connaît par le document FR-A- 2 338 832 un dispositif de manoeuvre d'aiguillage
talonnable comportant deux tiges de manoeuvre prolongées chacune par une came se faisant
face entre lesquelles est située une ancre à deux galets pivotant autour d'un axe
fixe.
[0007] Les cames sont prolongées par une tige et un piston, lequel est logé dans un cylindre
dont le fond est lié à une fourchette commune de manoeuvre mise en mouvement par un
moyen moteur. Un ressort est situé dans chaque cylindre, entre le fond du cylindre
et le piston.
[0008] La présente invention a pour but de proposer un dispositif de manoeuvre d'aiguillage,
modulaire, susceptible de s'adapter à toutes les fonctions : talonnable ou non, et
quelle que soit la course de manoeuvre des lames ; beaucoup plus simple que le système
de calage interne par lyre et galet d'entraînement, ou externe par verrous carter-coussinet,
ou que les systèmes talonnables allemands avec pignons spéciaux et crémaillères avec
barre de verrouillage et encoche ; plus robuste enfin et d'une plus grande sécurité
que tous les systèmes existants.
[0009] La présente invention a ainsi pour objet un dispositif de manoeuvre d'un aiguillage
constitué de deux lames mobiles : une lame d'aiguille droite et une lame d'aiguille
gauche, l'une des lames étant ouverte et l'autre plaquée par rapport à leur contre-rail
respectif, au moins la lame plaquée étant verrouillée, dispositif comprenant une barre
de manoeuvre droite, liée perpendiculairement à la lame d'aiguille droite au voisinage
de sa pointe, une barre de manoeuvre gauche, liée perpendiculairement à la lame d'aiguille
gauche au voisinage de sa pointe, des moyens moteurs d'entraînement axial desdites
barres de manoeuvre, caractérisé en ce qu'il comprend un chariot entraîné en translation
axiale par lesdits moyens moteurs, ledit chariot étant mobile axialement entre une
plaque de verrouillage droite et une plaque de verrouillage gauche, parallèles entre
elles et aux axes desdites barres de manoeuvre, lesdites plaques étant maintenues
par un bâti, la barre de manoeuvre droite étant située entre la plaque de verrouillage
droite et ledit chariot en étant logée, au moins en partie, dans une rainure longitudinale
droite dudit chariot, la barre de manoeuvre gauche étant située entre la plaque de
verrouillage gauche et ledit chariot en étant logée, au moins en partie, dans une
rainure longitudinale gauche dudit chariot, chaque barre de manoeuvre étant munie
de deux pions flottants, cylindriques, verticaux, perpendiculaires aux dites rainures
longitudinales et logés, chacun, dans une encoche réalisée dans la barre, chaque plaque
de verrouillage comportant au moins une gorge verticale de verrouillage à parois latérales
obliques s'écartant en allant de la plaque vers la barre, et de profondeur au plus
égale au demi-diamètre d'un dit pion flottant, et en ce que la largeur dudit chariot,
entre les deux plaques de verrouillage est étagée sur trois largeurs distinctes comprenant,
à chaque extrémité, un premier étage, de largeur égale au plus à la distance L séparant
les deux plaques de verrouillage moins deux fois le diamètre D d'un pion flottant,
suivi, de chaque côté du chariot, en se rapprochant axialement vers le milieu du chariot,
d'un second étage, de largeur comprise entre L-2D et L-D et enfin d'un étage central
de largeur inférieure à L et supérieure à la largeur dudit second étage, le passage
du premier étage au second étage se faisant par une paroi oblique, la distance séparant
les deux encoches d'une barre de verrouillage étant au moins égale à la longueur de
l'étage central, plus deux fois la longueur d'un second étage et inférieur à la longueur
de l'étage central, plus la longueur d'un second étage, plus la longueur d'un premier
étage.
[0010] Dans le cas où l'on souhaite que l'aiguillage soit talonnable seulement sur l'une
des deux voies de talon, par exemple dans les voies d'évitement, pour les croisements
sur les voies uniques à double sens de circulation, l'une des deux plaques de verrouillage
comporte deux dites gorges verticales de verrouillage.
[0011] Dans le cas où l'on souhaite un aiguillage non talonnable, les deux plaques de verrouillage
droite et gauche comportent chacune deux dites gorges de verrouillage.
[0012] Selon une autre caractéristique, lesdits moyens moteurs sont réversibles.
[0013] Dans la suite du texte, ainsi que dans les revendications, on entend par réversible
le fait que le moteur, quelqu'il soit, n'étant pas alimenté, peut être entraîné en
tant que récepteur, par exemple par effort sur une barre de manoeuvre non verrouillée
et liée à une lame d'aiguille subissant un effort de talonnement.
[0014] Selon une autre réalisation de l'invention, s'appliquant à un aiguillage dont les
deux lames d'aiguille, droite et gauche sont liées par une unique barre de manoeuvre,
et non talonnable, c'est-à-dire où les deux lames d'aiguilles, droite et gauche, sont
verrouillées, le dispositif est caractérisé en ce qu'il comprend un chariot mobile
axialement entre une plaque de verrouillage et une paroi fixe de guidage, solidaires
d'un bâti, ladite barre de manoeuvre étant située entre la plaque de verrouillage
et le chariot en étant logée, au moins en partie, dans une rainure longitudinale du
chariot, ladite barre de manoeuvre étant munie de deux pions flottants, cylindriques,
verticaux, perpendiculaires à ladite rainure longitudinale et logés, chacun, dans
une encoche réalisée dans la barre, la plaque de verrouillage comportant deux gorges
verticales à parois latérales obliques s'écartant du fond de la gorge vers son ouverture
et dont la profondeur est, au plus, égale au demi-diamètre d'un pion flottant, et
en ce que la distance de l'écartement séparant ladite plaque de verrouillage dudit
chariot s'étage sur trois dimensions distinctes comprenant, à chaque extrémité du
chariot, un premier écartement de dimension X₁ égale au moins au diamètre D d'un dit
pion flottant, suivi, de chaque côté, en se rapprochant axialement vers le milieu
du chariot, d'un second écartement de dimension X₂ inférieur à D et supérieur à

et enfin, au milieu de la longueur du chariot, d'un troisième écartement inférieur
à X₂, le passage de l'écartement de valeur X₁ à l'écartement de valeur X₂ se faisant
par une paroi verticale oblique du chariot, la distance séparant les deux encoches
de la barre de manoeuvre étant au moins égale à la longueur de la partie centrale
du chariot pour laquelle ledit écartement est inférieur à l'écartement de valeur X₂,
plus la longueur totale des deux parties du chariot pour lesquelles ledit écartement
est X₂, et inférieure à la longueur de ladite partie centrale, plus la longueur de
l'une des deux parties de chariot pour lesquelles ledit écartement est X₂, plus la
longueur de l'une des deux parties de chariot pour lesquelles ledit écartement est
X₁, ledit chariot étant associé à des moyens moteurs d'entraînement en translation
axiale.
[0015] Dans les deux cas de réalisation, à une ou deux barres de manoeuvre, chaque pion
flottant comporte avantageusement, à chacune de ses extrémités, un galet de roulement
coopérant, en dehors desdites gorges, par roulement, avec ladite plaque de verrouillage.
[0016] Selon une autre caractéristique, la ou les plaques de verrouillage comporte, au voisinage
aval immédiat d'une dite gorge, considéré par rapport au sens de déplacement du chariot
vers ladite gorge, une butée anti-surcourse du pion flottant.
[0017] Selon une autre caractéristique, chaque pion flottant est maintenu axialement par
une collerette solidaire du pion, d'un diamètre supérieur à celui du pion, pénétrant,
d'une part, dans une rainure longitudinale de la plaque de verrouillage associée au
pion considéré et d'autre part, dans une portion agrandie de ladite encoche de logement
du pion dans une barre de manoeuvre.
[0018] Avantageusement, les moyens moteurs comprennent une vis à bille avec écrou lié au
chariot, la vis à bille étant entraînée en rotation par un moto-réducteur par l'intermédiaire
d'un limiteur de couple.
[0019] On va maintenant donner la description d'un exemple de mise en oeuvre de l'invention,
en se référant au dessin annexé dans lequel :
Les figures 1A à 1E sont des figures schématiques montrant le fonctionnement d'un
aiguillage selon l'invention à deux barres de manoeuvre et talonnable. Ces figures
permettent en outre de comprendre le principe de l'invention et d'en décrire les éléments
essentiels.
Les figures 2A à 2C sont des figures correspondant à un dispositif de manoeuvre d'un
aiguillage conforme à celui des figures 1A à 1E, et montrant son fonctionnement au
cours d'une circulation prenant l'aiguillage en talonnement.
Les figures 3A à 3E sont similaires aux figures 1A à 1E, mais pour un aiguillage non
talonnable.
Les figures 4A à 4E sont semblables aux figures 1A à 1E et 3A à 3E mais pour un dispositif
de manoeuvre d'aiguillage à une seule barre de manoeuvre et non talonnable.
La figure 5 montre en vue de dessus simplifiée un dispositif de manoeuvre d'un aiguillage
selon l'invention.
La figure 6 montre en perspective, partiellement éclatée, les parties essentielles
du dispositif, les moyens moteurs et le châssis n'étant pas représentés.
La figure 7 reprend partiellement la figure 5, en plus détaillée et agrandie. Dans
cette figure vue de dessus, la partie située au dessus de l'axe montre le dispositif
avec le mécanisme de vis à billes d'entraînement du chariot, tandis que dans la partie
située sous l'axe, on a supprimé toutes ces pièces de façon à ne voir que le chariot.
La figure 8 est une vue en coupe selon VIII-VIII de la figure 7 et pour laquelle la
coupe a été repoussée plus en arrière selon VIII A et jusqu'à l'axe pour la partie
supérieure concernant le mécanisme d'entraînement par vis à billes.
[0020] En se reportant aux figures 1A à 1E on va décrire les éléments essentiels du dispositif
de manoeuvre d'un aiguillage selon l'invention ainsi que son fonctionnement.
[0021] Sur les figures 1A et 1E, on a représenté schématiquement, à gauche du dispositif
de manoeuvre, un aiguillage. Cet aiguillage comprend une lame d'aiguille droite 1,
une lame d'aiguille gauche 2, un contre-rail de voie directe 3 et un contre-rail de
voie déviée 4. Sur la figure 1A, l'aiguillage est en position correspondant à une
circulation provenant de, ou allant vers, la voie déviée.
[0022] Au contraire, sur la figure 1E l'aiguillage est en position correspondant à une circulation
sur la voie directe. Le passage de l'une à l'autre position est fait par le déplacement
des deux lames d'aiguilles droite et gauche, la lame droite 1, ouverte, devenant plaquée
et la lame gauche 2, plaquée, devenant ouverte. Sur la figure 1A, une circulation
dans le sens de la flèche F₁ est dite prendre l'aiguillage en pointe, une circulation
dans le sens de la flèche F₂ est dite prendre l'aiguillage en talon et enfin une circulation
dans le sens de la flèche F₃ est dite prendre l'aiguillage en talonnement. L'aiguillage
est dit être talonnable si le passage de l'aiguillage dans le sens de la flèche F₃
ne détruit rien, celui-ci passant de la position voie déviée à la position voie directe
sous la pression de l'essieu sur la lame droite 1 ouverte. Cette sorte de fonctionnement
est possible avec le dispositif de manoeuvre représenté sur les figures 1A à 1E et
son fonctionnement est représenté sur les figures 2A à 2C.
[0023] Sur la figure 1E c'est le sens représenté par la flèche F₂ qui est dit prendre l'aiguillage
en talonnement et le sens F₃ qui est dit prendre l'aiguillage en talon.
[0024] Le dispositif de manoeuvre de l'aiguillage comprend une barre de manoeuvre droite
5 liée à la lame d'aiguille droite 1 perpendiculairement à elle et au voisinage de
son extrémité et une barre de manoeuvre gauche 6 liée à la lame d'aiguille gauche
2 perpendiculairement à elle et au voisinage de son extrémité. Ces deux barres de
manoeuvre peuvent être mues axialement par des moyens moteurs, non représentés sur
ces figures, par l'intermédiaire d'un chariot 7, entraîné en translation axiale par
ces moyens moteurs, et de pions flottants 8, 9, 10 et 11.
[0025] Comme on le voit sur les figures, chaque barre de manoeuvre est munie de deux de
ces pions.
[0026] Le chariot 7 est mû en translation axiale entre une plaque de verrouillage droite
12 et une plaque de verrouillage gauche 13 rigidement fixées dans un bâti non représenté.
La barre de manoeuvre droite 5 est située entre la plaque de verrouillage droite 12
et le chariot 7 et au moins partiellement logée dans une rainure longitudinale droite
14 (voir figures 6 et 8) dans laquelle elle peut coulisser.
[0027] De la même façon, la barre de manoeuvre gauche 6 est située entre la plaque de verrouillage
gauche 13 et le chariot 7 et au moins partiellement logée dans une rainure longitudinale
gauche 15 (figures 5 et 8) dans laquelle elle peut coulisser.
[0028] Chaque pion flottant 8 à 11, cylindrique, est disposé verticalement, c'est-à-dire
perpendiculairement aux rainures longitudinales 14 et 15 du chariot 7, dans une encoche,
respectivement 16 à 19, de la barre de manoeuvre. Ainsi chaque pion est immobilisé
dans le sens de l'axe de sa barre de manoeuvre et donc se déplace avec elle, par son
encoche, et latéralement maintenu entre le chariot et sa plaque de verrouillage.
[0029] La plaque de verrouillage droite 12 comporte une gorge de verrouillage 20 verticale
à parois latérales obliques s'écartant depuis le fond de la gorge jusqu'à son ouverture.
De même, la plaque de verrouillage gauche 13 comporte une gorge de verrouillage 21
verticale à parois obliques.
[0030] Comme le montrent les figures, la largeur du chariot 7 est étagé sur trois largeurs
distinctes comprenant à chaque extrémité un premier étage 22, 22A dont la largeur
est égale à la distance L séparant les deux plaques de verrouillage 12 et 13 moins
deux fois le diamètre D d'un pion flottant 8 à 11.
[0031] Ce premier étage est suivi de chaque côté, en se rapprochant vers le milieu du chariot
d'un second étage 23, 23A de largeur comprise entre L-2D et L-D et enfin d'un étage
central 24 dont la largeur est supérieure à celle du second étage et au plus égale
à L. En outre, la profondeur des gorges 20 et 21 est au plus égale à

. Enfin, la distance séparant deux encoches telles que 16 et 17 d'une même barre de
manoeuvre est au moins égale à la longueur de l'étage central 24 plus la longueur
des deux seconds étages 23 et 23A mais au plus égal à la longueur de l'étage central
24 plus la longueur d'un second étage 23 ou 23A plus la longueur d'un premier étage
22 ou 22A, de manière à ce que, comme on le voit sur la figure 1A, les deux pions
flottants 10 et 11 restent toujours situés entre le chariot et la plaque de verrouillage
correspondante.
[0032] Le fonctionnement est le suivant :
Dans la figure 1A, le pion flottant 10 est logé à la fois dans son encoche 18 de
la barre de manoeuvre gauche 6 et dans la gorge de verrouillage 21 de la plaque de
verrouillage gauche 13 et ne peut pas en sortir car le second étage 23A du chariot
l'en empêche. La barre de manoeuvre gauche 6 est donc bloquée dans les deux sens,
l'effort axial, éventuellement, exercé sur elle se transformant, par l'intermédiaire
du pion flottant 10, en des efforts transversaux et longitudinaux sur la plaque de
verrouillage 13 maintenue par le bâti, mais en aucun effort longitudinal sur le chariot
7.
[0033] Un ordre de manoeuvre de changement de direction ayant été donné, les moyens moteurs
agissent sur le chariot 7 qui se déplace vers la droite : figure 1B.
[0034] Lorsque le premier étage 22A est situé devant le pion 10, celui-ci peut sortir de
la gorge 21 ; à ce moment, le flanc incliné 25 de passage du premier étage 22 au second
étage 23 vient prendre appui sur le pion flottant 11 et donc aussi sur la barre de
manoeuvre gauche 6 par l'intermédiaire de l'encoche 19, entraînant ainsi la barre
6 ; le pion 10 est alors obligé de sortir de la gorge 21 grâce à la paroi inclinée
de la gorge 21.
[0035] La barre de manoeuvre droite 5 est également entraînée par le pion 9 et le flanc
incliné 26 (figure 1B).
[0036] Figure 1C : Déplacement axial de l'ensemble chariot 7, barres 5 et 6.
[0037] Figure 1D : Le pion 9 arrive en face de la gorge 20, une butée 45, non représentée
sur ces figures mais que l'on voit sur la figure 6, empêche le pion 9 d'aller plus
loin et celui-ci vient se loger dans la gorge 20, ce qui permet au chariot 7 de poursuivre
sa course, l'étage 23 venant de couvrir le pion flottant 9. On arrive enfin à la figure
1E, la barre de manoeuvre droite est bloquée et l'aiguillage a changé de position
donnant accès à la voie directe.
[0038] Dans ces figures 1A à 1E, seule une barre est bloquée : la barre de manoeuvre gauche
6 dans la figure 1A et la barre de manoeuvre droite 5 dans la figure 1E.
[0039] En effet, en Figure 1A par exemple, aucun des deux pions 8 ou 9 n'est logé dans la
gorge 20 aussi, un effort sur la lame d'aiguille droite 1 peut entraîner le chariot
7 vers la droite et permettre le talonnage. C'est ce que montre les figures 2A à 2C.
En 27, a été représenté le premier essieu d'un véhicule prenant l'aiguillage en talonnement.
[0040] Le diagramme de ces trois figures 2A, 2B et 2C montre le renversement de l'aiguillage.
[0041] Les figures 3A à 3E sont identiques aux figures 1A à 1E mais sont relatives à un
aiguillage non talonnable pour lequel les deux lames d'aiguilles, aussi bien la lame
ouverte que la lame plaquée sont bloquées et dans les deux positions de l'aiguillage.
A cet effet, la plaque de verrouillage droite 12 porte deux gorges de verrouillage
: 20 et 28. De même, la plaque de verrouillage gauche 13 porte deux gorges de verrouillage
: 21 et 29. Dans ce cas, les deux lames d'aiguilles sont reliées entre elles par une
barre d'écartement 70A.
[0042] Enfin, les figures 4A à 4E montrent une variante représentant un dispositif de manoeuvre
d'aiguillage dans lequel les deux lames d'aiguille droite et gauche 1 et 2 sont liées
et mues par une unique barre de manoeuvre 30. L'aiguillage ne comporte alors qu'une
seule plaque de verrouillage 31 et n'est pas talonnable, la plaque de verrouillage
31 comportant deux gorges de verrouillage 32 et 33.
[0043] A droite, le chariot 7 n'est muni que de galets 34 et 35 de roulement et de guidage
du chariot qui prennent appui contre le bâti 36.
[0044] Dans ces figures, la profondeur des gorges 32 et 33 est également au plus égale à
la moitié du diamètre D des pions flottants 10 et 11. En outre, l'écartement entre
la plaque de verrouillage 31 et le chariot 7 s'étage en trois dimensions : à chaque
extrémité un premier écartement X₁ égal au moins au diamètre D des pions ; puis un
second écartement

< X₂ < D ; enfin, au centre du chariot, cet écartemen inférieur à X₂. Le passage
de l'écartement de X₁ à X₂se fait par des parois inclinées 70 et 80.
[0045] En revenant sur les figures 3A à 3E, on peut aussi avoir un aiguillage talonnable
dans l'une de ses deux positions et non talonnable dans l'autre. Dans ce cas, une
seule des deux plaques de verrouillage comporte deux gorges de verrouillage et l'autre
seulement une seule.
[0046] Un tel cas peut s'appliquer par exemple aux aiguillages des voies d'évitement pour
les croissements sur voies uniques à double sens de circulation.
[0047] Les figures 5 à 8 donnent une réalisation pratique du dispositif selon l'invention
dans le cas d'un dispositif à deux barres de manoeuvre 5 et 6.
[0048] La figure 5 est une vue générale simplifiée de dessus. On reconnaît la barre de manoeuvre
droite 5, la barre de manoeuvre gauche 6, les plaques de verrouillage droite et gauche
12 et 13 maintenues par un bâti 36 entre des traverses 37 et 38. Dans l'exemple représenté,
figure 5, les plaques de verrouillage comportent chacune deux gorges de verrouillage
respectivement 20, 28 et 21 29.
[0049] Comme on le voit sur cette figure, les barres de manoeuvre 5 et 6 sortent des deux
côtés du bâti 36 de telle sorte que le dispositif peut être placé indifféremment d'un
côté ou de l'autre de la voie ou même entre les deux rails.
[0050] On reconnaît également le chariot 7 et les pions flottants 8, 9, 10 et 11 avec leurs
encoches 16, 17, 18 et 19.
[0051] Le chariot 7 est entraîné axialement par une vis à bille 39 entraînée en rotation
par l'intermédiaire d'une courroie crantée 40, un limiteur de couple 41 et un moto-réducteur
42. La vis à bille 39 actionne le chariot 7 au moyen de son écrou en deux parties
43 et 44 (figure 8) solidaire du chariot 7.
[0052] La figure 6 montre en perspective éclatée le chariot 7, ou plus exactement une partie
du chariot 7, la partie supérieure portant l'écrou en deux parties 43, 44 ayant été
coupée, la barre de manoeuvre droite 5, la barre de manoeuvre gauche 6 ainsi que les
deux plaques de verrouillage 12 et 13 et les quatre pions flottants 8, 9, 10 et 11.
[0053] Sur cette figure, on voit que la gorge de verrouillage 21 porte, en aval par rapport
au sens d'avancement du chariot vers cette gorge, une butée 45 anti-surcourse du pion
10 l'obligeant à pénétrer dans la gorge 21. Les autres gorges, non représentées sur
cette figure, portent également, chacune, une telle butée anit-surcourse.
[0054] Comme le montre cette figure, ainsi que la figure 8, chaque pion flottant est maintenu
axialement, c'est-à-dire verticalement, par une collerette 46, 46A qui pénètre, d'une
part, dans une rainure longitudinale 47, 47A de sa plaque de verrouillage associée
et d'autre part, dans une portion agrandie 48, 48A des encoches 16 à 19 de logement
des pions dans les barres de manoeuvre 5 et 6.
[0055] Enfin, chaque pion flottant porte à chaque extrémité un galet de roulement 49, 50
qui roule sur un chemin de roulement avancé 51, 52, 53, 54 des plaques de verrouillage
12 et 13.
[0056] Ces pions flottants servent ainsi également, outre leur fonction d'entraînement des
barres et de leur blocage, au guidage du chariot 7.
[0057] La figure 8 montre la fixation des plaques de verrouillage 12 et 13 sur le bâti 36
par vis et écrous 55, 56, 57 et 58.
[0058] Sur cette figure 8, on voit que l'écrou en deux parties 44, 43 de la vis à bille
39 est monté élastiquement sur le chariot 7 par l'intermédiaire de pièces centrales
59, 60 fixées dans la partie centrale du chariot 7 par des moyens élastiques comprenant
un chapeau 61, des ressorts 62 et 63 des tiges filetées 64 et 65 et des écrous 66
et 67.
[0059] La figure 7 montre le dispositif de la figure 8 en vue de dessus.
[0060] Sur la partie inférieure de cette figure 7 on a ôté les pièce 64, 66, 60, 43, 44,
59.
[0061] Comme on le voit, le dispositif de manoeuvre d'aiguillage de l'invention peut s'adapter
très facilement à toutes les fonctions.
[0062] Seules les plaques de verrouillage 12 et 13 diffèrent selon le choix de l'option
choisie : aiguillage talonnable avec une seule gorge par plaque ou non talonnable
avec deux gorges par plaque. De même, quelle que soit la course à effectuer pour les
lames d'aiguilles, le matériel est le même, seules diffèrent les plaques de verrouillage
pour l'emplacement plus ou moins rapproché des gorges de verrouillage.
[0063] En outre, un avantage du dispositif consiste en ce que la même et unique pièce intermédiaire
: un pion flottant sert à la fois au mouvement de manoeuvre d'une barre et à son verrouillage,
ce qui n'est le cas dans aucun des systèmes actuels où l'on peut très bien actionner
les lames d'aiguilles sans les verrouiller, si une pièce est cassée.
[0064] Enfin, étant donné le système de verrouillage par pion flottant entre "cuir et chair"
on obtient une section de cisaillement importante avec des dimensions faibles du pion
flottant. L'ensemble est extrêmement robuste, beaucoup plus que les systèmes existants
actuels. Les pièces sont simples, notamment les plaques de verrouillage et le chariot
qui sont des pièces fraisées très simplement.
[0065] Bien entendu, associé à ce dispositif de manoeuvre, on peut ajouter comme cela est
habituel, un système de contrôle connu de la position réelle des pointes des lames
d'aiguilles.
1. Dispositif de manoeuvre d'un aiguillage constitué de deux lames mobiles : une lame
d'aiguille droite (1) et une lame d'aiguille gauche (2), l'une des lames étant ouverte
et l'autre plaquée par rapport à leur contre-rail respectif (4, 3), au moins la lame
plaquée étant verrouillée, dispositif comprenant une barre de manoeuvre droite (5),
liée perpendiculairement à la lame d'aiguille droite au voisinage de sa pointe, une
barre de manoeuvre gauche (6), liée perpendiculairement à la lame d'aiguille gauche
au voisinage de sa pointe, les axes desdites barres de manoeuvre étant parallèles
et situés dans un plan horizontal, des moyens moteurs d'entraînement axial desdites
barres de manoeuvre (42), caractérisé en ce qu'il comprend un chariot (7) entraîné
en translation axiale par lesdits moyens moteurs, ledit chariot étant mobile selon
la direction des axes des barres de manoeuvre entre une plaque de verrouillage droite
(12) et une plaque de verrouillage gauche (13), parallèles entre elles et aux axes
desdites barres de manoeuvre, lesdites plaques étant maintenues par un bâti (36),
la barre de manoeuvre droite (5) étant située entre la plaque de verrouillage droite
(12) et ledit chariot (7) en étant logée, au moins en partie, dans une rainure longitudinale
droite (14) dudit chariot, la barre de manoeuvre gauche (6) étant située entre la
plaque de verrouillage gauche (13) et ledit chariot (7) en étant logée, au moins en
partie, dans une rainure longitudinale gauche (15) dudit chariot, chaque barre de
manoeuvre (5, 6) étant munie de deux pions flottants (8 à 11), cylindriques, verticaux,
perpendiculaires auxdites rainures longitudinales, et logés chacun dans une encoche
(16 à 19) réalisée dans la barre, chaque plaque de verrouillage comportant au moins
une gorge (20, 21) verticale de verrouillage à parois latérales obliques s'écartant
en allant de la plaque vers la barre, et de profondeur au plus égale au demi-diamètre
d'un dit pion flottant, et en ce que la largeur dudit chariot, entre les deux plaques
de verrouillage est étagée sur trois largeurs distinctes comprenant, à chaque extrémité,
un premier étage (22, 22A), de largeur égale au plus à la distance L séparant les
deux plaques de verrouillage, moins deux fois le diamètre D d'un pion flottant, suivi,
de chaque côté du chariot, en se rapprochant axialement vers le milieu du chariot,
d'un second étage (23, 23A), de largeur comprise entre L-2D et L-D et enfin d'un étage
central (24) de largeur inférieure à L et supérieure à la largeur dudit second étage,
le passage du premier étage au second étage se faisant par une paroi oblique, la distance
séparant les deux encoches d'une barre de manoeuvre étant au moins égale à la longueur
de l'étage central, plus deux fois la longeur d'un second étage et inférieure à la
longueur de l'étage central, plus la longueur d'un second étage, plus la longueur
d'un premier étage.
2. Dispositif de manoeuvre d'un aiguillage selon la revendication 1, caractérisé en ce
que au moins l'une des deux plaques de verrouillage comporte deux dites gorges verticales
de verrouillage.
3. Dispositif de manoeuvre d'un aiguillage selon l'une des revendications 1 ou 2 caractérisé
en ce que chaque pion flottant comporte à chacune de ses extrémités, un galet de roulement
(49, 50) coopérant, en dehors desdites gorges, par roulement, avec sa plaque de verrouillage
adjacente.
4. Dispositif de manoeuvre d'un aiguillage selon la revendication 1, caractérisé en ce
que chaque plaque de verrouillage comporte au voisinage aval immédiat d'une dite gorge,
considéré par rapport au sens d'un déplacement du chariot vers ladite gorge, une butée
(45) antisurcourse du pion flottant.
5. Dispositif de manoeuvre d'un aiguillage selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé
en ce que lesdits moyens moteurs sont réversibles.
6. Dispositif de manoeuvre d'un aiguillage constitué de deux lames mobiles : une lame
d'aiguille droite (1) et une lame d'aiguille gauche (2), l'une des lames étant ouverte
et l'autre plaquée par rapport à leur contre-rail (4, 3) respectif, les deux lames
étant verrouillées, dispositif comprenant une unique barre de manoeuvre (30), caractérisé
en ce que ladite barre de manoeuvre est liée à chacune des deux lames d'aiguilles,
perpendiculairement et au voisinage de leur pointe et en ce qu'il comprend un chariot
(7) mobile selon la direction de l'axe de ladite barre de manoeuvre entre une plaque
de verrouillage (31) et une paroi fixe de guidage (36), solidaires d'un bâti, ladite
barre de manoeuvre (30) étant située entre la plaque de verrouillage (31) et le chariot
(7) en étant logée, au moins en partie, dans une rainure longitudinale du chariot,
ladite barre de manoeuvre étant munie de deux pions flottants (10, 11), cylindriques,
verticaux perpendiculaires à ladite rainure longitudinale et logés chacun dans une
encoche (18, 19) réalisée dans la barre, la plaque de verrouillage comportant deux
gorges verticales (32, 33) à parois latérales obliques s'écartant du fond de la gorge
vers son ouverture et dont la profondeur est, au plus, égale au demi-diamètre d'un
pion flottant, lesdites gorges verticales étant situées sur la paroi verticale de
la plaque de verrouillage faisant face au chariot, et en ce que la distance de l'écartement
séparant ladite plaque de verrouillage dudit chariot s'étage sur trois dimensions
distinctes comprenant, à chaque extrémité du chariot, un premier écartement de dimension
X₁ égale au moins au diamètre D d'un dit pion flottant, suivi, de chaque côté, en
se rapprochant axialement vers le milieu du chariot, d'un second écartement de dimension
X₂ inférieure à D et supérieure ou égal à

, et enfin au milieu de la longueur du chariot, d'un troisième écartement inférieur
à l'écartement de valeur X₂, le passage de l'écartement de valeur X₁ à l'écartement
de valeur X₂ se faisant par une paroi verticale oblique du chariot (7), la distance
séparant les deux encoches de la barre de manoeuvre étant au moins égale à la longeur
de la partie centrale du chariot pour laquelle ledit écartement est inférieur à X₂,
plus la longueur totale des deux parties du chariot pour lesquelles ledit écartement
est X₂ et inférieure à la longeur de ladite partie centrale, plus la longueur de l'une
des deux parties du chariot pour lesquelles ledit écartement est X₂, plus la longueur
de l'une des deux parties du chariot pour lesquelles ledit écartement est X₁, ledit
chariot étant associé à des moyens moteurs d'entraînement en translation axiale.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que chaque pion flottant comporte,
à chacune de ses extrémités, un galet de roulement (49, 50) coopérant, en dehors desdites
gorges, par roulement, avec ladite plaque de verrouillage.
8. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la plaque de verrouillage
comporte, au voisinage aval immédiat d'une dite gorge, considéré par rapport au sens
d'un déplacement du chariot vers ladite gorge, une butée anti-surcourse (45) du pion
flottant.
9. Dispositif selon l'une des revendications 1, 3, 6 ou 7, caractérisé en ce que chaque
pion flottant est maintenu axialement par une collerette (46, 46A) solidaire du pion,
d'un diamètre supérieur à celui du pion, pénétrant, d'une part, dans une rainure longitudinale
(47, 47A) de la plaque de verrouillage associée au pion considéré et d'autre part,
dans une portion agrandie (48, 48A) de ladite encoche de logement du pion dans une
barre de manoeuvre.
10. Dispositif selon l'une des revendications 5 ou 6 caractérisé, en ce que lesdits moyens
moteurs comprennent une vis à billes (39) avec écrou (43, 44) lié audit chariot, la
vis à billes étant entraînée en rotation par un moto-réducteur (42) par l'intermédiaire
d'un limiteur de couple (41).
1. A device for operating a railroad switch constituted by two moving blades, namely
a right point blade (1) and a left point blade (2), with one of the blades touching
and the other blade not touching the associated respective backing rail (4, 3), with
at least the touching blade being locked in position, the device comprising a right
drive rod (5) perpendicularly connected to the right point blade in the vicinity of
its tip, a left drive rod (6) perpendicularly connected to the left point blade in
the vicinity of its tip, the axes of said drive rods being parallel and being located
in a horizontal plane, and axial drive motor means (42) for said drive rods, the device
being characterized in that it comprises a carriage (7) driven in axial translation
by said motor means, said carriage being axially movable between a right locking plate
(12) and a left locking plate (13) which are mutually parallel and parallel to the
axes of said drive rods, said plates being held by a frame (36), the right drive rod
(5) being situated between the right locking plate (12) and said carriage (7) by being
at least partially received in a right longitudinal groove (14) of said carriage,
the left drive rod (6) being situated between the left locking plate (13) and said
carriage (7) by being at least partially received in a left longitudinal groove (15)
of said carriage, each drive rod (5, 6) being provided with two cylindrical vertical
floating pegs (8 to 11) extending perpendicularly to said longitudinal grooves and
each received in a notch (16 to 19) provided in the rod, each locking plate including
at least one vertical locking recess (20, 21) having sloping side walls flaring apart
on going from the plate towards the rod, and having a depth which is not greater than
one-half of the diameter of one of said floating pegs, and in that the width of said
carriage between the two locking plates is stepped over three distinct widths, comprising:
at each end, a first step (22, 22A) whose width is not greater than the distance L
between the two locking plates less twice the diameter D of a floating peg; followed
on each side of the carriage going axially towards the middle of the carriage by a
second step (23, 23A) having a width lying between L-2D and L-D; and finally a central
step (24) whose width is less than L and greater than the width of said second step;
the transition between the first step and the second step taking place via a sloping
wall, and with the distance between the two notches of a drive rod being not less
than the length of the central step plus twice the length of a second step, and being
smaller than the length of the central step plus the length of a second step plus
the length of a first step.
2. A switch-operating device according to claim 1, characterized in that at least one
of the two locking plates includes two of said vertical lying recesses.
3. A switch-operating device according to claim 1 or 2, characterized in that each floating
peg includes a wheel (49, 50) at each of its ends, said wheels cooperating with said
adjacent locking plate by running thereover outside said recesses.
4. A switch-operating device according to claim 1, characterized in that each locking
plate includes an abutment (45) in the immediate downstream vicinity of one of said
recesses, considered relative to the direction of carriage displacement towards said
recess, and for the purpose of preventing a floating peg from overshooting.
5. A switch-operating device according to any one of claims 1 to 4, characterized in
that said motor means are reversible.
6. A device for operating a railroad switch constituted by two moving blades, namely
a right point blade (1) and a left point blade (2), one of said blades touching and
the other of said blades not touching its respective backing rail (4, 3), both of
said blades being locked, and the device including a single drive rod (30), the device
being characterized in that said drive rod is perpendicularly connected to both of
said point blades in the vicinity of their respective tips, and in that it includes
a carriage (7) axially movable between a locking plate (31) and a fixed guide wall
(36) which are fixed to a frame, said drive rod (30) being situated between the locking
plate (31) and the carriage (7) and being at least partially received in a longitudinal
groove of the carriage, said drive rod being provided with two cylindrical vertical
floating pegs (10, 11) extending perpendicularly to said longitudinal groove and each
being received in a notch (18, 19) provided in the rod, the locking plate including
two vertical recesses (32, 33) having sloping side walls flaring away from the bottom
of the recess towards its opening, with the depth of the recess being no greater than
one-half the diameter of a floating peg, said vertical recesses being located at the
vertical wall of the locking plate which faces the carriage, and in that the width
of the gap between said locking plate and said carriage is stepped over three distinct
levels, comprising: at each end of the carriage, a first gap of size XI equal to not
less than the diameter D of one of said floating pegs; followed on each side thereof
going axially towards the middle of the carriage by a second gap of size X2 which
is less than D and not less than ½D; and finally in the middle of the length of the
carriage by a third gap which is less than the gap of size X2, with the transition
between the gap of size X1 to the gap of size X2 thing place via a sloping vertical
wall of the carriage (7), the distance between the two notches of the drive rod being
not less than the length of the central portion of the carriage for which said gap
is less than X2, plus the total length of the two portions of the carriage for which
said gap is equal to X2, and is less than the length of said central portion plus
the length of one of the two portions of the carriage for which said gap is X2 plus
the length of one of the two portions of the carriage for which said gap is X1, said
carriage being associated with motor means for driving it in axial translation.
7. A device according to claim 6, characterized in that each floating peg includes a
wheel (49 50) at each of its ends, said wheels co-operating with said locking plate
by running thereover outside said recesses.
8. A device according to claim 6, characterized in that the locking plate includes an
abutment (45) in the immediate downstream vicinity of one of said recesses, considered
relative to the direction of carriage displacement towards said recess and for the
purpose of preventing the floating peg from overshooting.
9. A device according to any one of claims 1, 3, 6, or 7, characterized in that each
floating peg is held axially in position by a collar (46, 46A) fixed to the peg, said
collar having a greater diameter than the peg and penetrating firstly in a longitudinal
groove (47, 47A) of the locking plate associated with the peg under consideration,
and secondly in an enlarged portion (48, 48A) of said peg receiving notch in the drive
rod.
10. A device according to claim 5 or 6, characterized in that said motor means include
a ballscrew (39) having its nut (43, 44) connected to said carriage, with the ballscrew
being rotated by a motor and stepdown gear unit (42) via a torque limiter (41).
1. Vorrichtung zur Betätigung einer Weiche bestehend aus zwei beweglichen Weichenzungen,
nämlich einer rechten Weichenzunge (1) und einer linken Weichenzunge (2), wobei eine
der Zungen offen ist und die an ihrer jeweiligen Gegenschiene (3, 4) anliegt, wobei
diese Vorrichtung einen rechten Betätigungsstab (5) aufweist, der lotrecht zur rechten
Weichenzunge mit dieser in der Nähe ihrer Spitze verbunden ist, einen linken Betätigungsstab
(6), der lotrecht zur linken Weichenzunge mit dieser in der Nähe ihrer Spitze verbunden
ist, wobei die Achsen dieser Betätigungsstäbe parallel und in einer waagrechten Ebene
angeordnet sind und wobei Antriebsmittel (42) für den axialen Antrieb dieser Betätigungsstäbe
vorgesehen sind, dadurch gekennzeichnet, daß sie einen Wagen (7) aufweist, der durch
die Antriebsmittel axial verschoben wird, wobei dieser Wagen zwischen einer rechten
Blockierplatte (12) und einer linken Blokkierplatte (13) in Richtung der Achsen der
Betätigungsstäbe beweglich ist, wobei diese Platten zueinander und zu den Achsen der
Betätigungsstäbe parallel verlaufen und von einem Gerüst (36) gehalten werden, wobei
der rechte Betätigungsstab (5) sich zwischen der rechten Blockierplatte (12) und dem
Wagen (7) befindet und zumindest teilweise in einer rechten geraden Längsrinne (14)
dieses Wagens angeordnet ist, während der linke Betätigungsstab (6) sich zwischen
der linken Blokkierplatte (13) und dem Wagen (7) befindet und mindestens teilweise
in einer linken geraden Längsrinne (15) dieses Wagens angeordnet ist, wobei jeder
Betätigungsstab (5, 6) mit zwei losen, zylindrischen, senkrechten, lotrecht zu den
Längsrinnen liegenden Stiften (8 bis 11) versehen ist, die je in einer Nut (16 bis
19) im Stab angeordnet sind, wobei jede Blockierplatte mindestens eine senkrechte
Blockierkehle (20, 21) mit schrägen Seitenwänden aufweist, die sich von der Platte
zum Stab hin ausweiten, und deren Tiefe höchstens gleich dem halben Durchmesser eines
solchen losen Stifts ist, und daß die Breite des Wagens zwischen den beiden Blockierplatten
über drei unterschiedliche Breiten abgestuft ist und an jedem Ende eine erste Stufe
(22, 22A) aufweist, deren Breite höchstens dem Abstand L zwischen den beiden Blockierplatten
minus zweimal dem Durchmesser D eines losen Stifts entspricht, gefolgt, in axialer
Annäherung zur Mitte des Wagens hin und zu beiden Seiten des Wagens, von einer zweiten
Stufe (23, 23A), deren Breite zwischen L-2D und L-D liegt, und schließlich von einer
zentralen Stufe (24), deren Breite kleiner als L und größer als die Breite dieser
zweiten Stufe ist, wobei der Übergang von der ersten Stufe zur zweiten Stufe über
eine schräge Wand erfolgt, wobei der Abstand zwischen den beiden Nuten eines Blockierstabs
mindestens gleich der Länge der zentralen Stufe plus zweimal der Länge einer zweiten
Stufe und geringer als die Länge der zentralen Stufe, plus die Länge einer zweiten
Stufe plus die Länge einer ersten Stufe ist.
2. Weichenbetätigungsvorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß mindestens
eine der beiden Blockierplatten zwei senkrechte Blockierkehlen aufweist.
3. Weichenbetätigungsvorrichtung nach einem der Ansprüche 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet,
daß jeder lose Stift an jedem seiner Enden eine Laufrolle (49, 50) aufweist, die außerhalb
der Kehlen durch Rollen mit der ihm benachbarten Blockierplatte zusammenwirkt.
4. Weichenbetätigungsvorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß jede Blockierplatte
direkt hinter einer solchen Kehle in bezug auf die Verschieberichtung des Wagens zur
Kehle hin einen Anschlag (45) für den losen Stift aufweist.
5. Weichenbetätigungsvorrichtung nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet,
daß die Antriebsmittel umkehrbar sind.
6. Weichenbetätigungsvorrichtung bestehend aus zwei beweglichen Weichenzungen, nämlich
einer rechten Weichenzunge (1) und einer linken Weichenzunge (2), wobei eine der Weichenzungen
offen ist und die an ihrer jeweiligen Gegenschiene (4, 3) anliegt, wobei die beiden
Zungen blockiert sind und nur ein Betätigungsstab (30) vorgesehen ist, dadurch gekennzeichnet
ist, daß der Betätigungsstab mit jeder der Weichenzungen lotrecht und in der Nähe
ihrer Spitze verbunden ist und daß die Vorrichtung einen axial zwischen einer Blockierplatte
(31) und einer festen Führungswand (36), die mit einem Gerüst fest verbunden sind,
beweglichen Wagen (7) aufweist, wobei der Betätigungsstab (30) zwischen der Blockierplatte
(31) und dem Wagen (7) angeordnet und mindestens teilweise in eine Längsrinne des
Wagens eingebracht ist, wobei der Betätigungsstab mit zwei losen, zylindrischen, senkrechten,
lotrecht zu der Längsrinne liegenden Stiften (10, 11) versehen ist, die je in einer
Nut (18, 19) im Stab angeordnet sind, wobei die Blokkierplatte zwei senkrechte Blockierkehlen
(32, 33) mit schrägen Seitenwänden aufweist, die sich vom Kehlengrund zur Öffnung
hin ausweiten und deren Tiefe höchstens gleich dem halben Durchmesser eines solchen
losen Stifts ist, wobei die senkrechten Kehlen in der senkrechten Wand der Blockierplatte
gegenüber dem Wagen angeordnet sind, und daß der Abstand der die Blockierplatte vom
Wagen trennenden Ausweitung drei unterschiedliche Stufen enthält, die an jedem Ende
des Wagens eine erste Ausweitung der Abmessung X₁ gleich mindestens dem Durchmesser
D eines losen Stifts, gefolgt auf jeder Seite, in axialer Annäherung zur Mitte des
Wagens hin, von einer zweiten Ausweitung der Abmessung X₂ kleiner als D und größer
als D/2, und schließlich, in der Mitte der Länge des Wagens, von einer dritten Ausweitung
kleiner als X₂, wobei der Übergang der Ausweitung des Werts X₁ zur Ausweitung des
Werts X₂ über eine schräge senkrechte Wand des Wagens (7) geschieht, wobei die Entfernung
zwischen den beiden Nuten des Betätigungsstabs mindestens gleich der Länge des mittleren
Teils des Wagens ist, in dem diese Ausweitung kleiner als die Ausweitung des Werts
X₂ plus der Gesamtlänge der beiden Teile des Wagens ist, in denen diese Ausweitung
X₂ ist, und kleiner als die Länge des mittleren Teils plus der Länge eines der beiden
Teile des Wagens für die die Ausweitung X₂ ist, plus der Länge eines der beiden Teile
des Wagens, für die diese Ausweitung X₁ ist, wobei der Wagen mit Antriebsmitteln zur
axialen Verschiebung verbunden ist.
7. Vorrichtung nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, daß jeder lose Stift an jedem
seiner Enden eine Laufrolle (49, 50) aufweist, die außerhalb der Kehlen durch Rollen
mit der Blokkierplatte zusammenwirkt.
8. Vorrichtung nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, daß die Blockierplatte direkt
hinter einer solchen Kehle in bezug auf die Verschieberichtung des Wagens zur Kehle
hin einen Anschlag (45) für den losen Stift aufweist.
9. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1, 3, 6 oder 7, dadurch gekennzeichnet, daß jeder
lose Stift axial von einem fest mit ihm verbundenen Kragen (46, 46A) gehalten wird,
dessen Durchmesser größer als der des Kragens ist und der einerseits in eine Längsnut
(47, 47A) in der dem betrachteten Stift zugeordneten Blockierplatte und andererseits
in einen erweiterten Bereich (48, 48A) der Nut für den Stift in einem Betätigungsstab
eindringt.
10. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 5 oder 6, dadurch gekennzeichnet, daß die Antriebsmittel
eine Kugelumlaufspindel (39) aufweisen, deren Mutter (43, 44) mit dem Wagen verbunden
ist, wobei die Kugelumlaufspindel durch eine Motor-Untersetzungsgetriebe-Einheit (42)
über einen Drehmomentbegrenzer (41) in Drehung versetzt wird.