[0001] La présente invention concerne un briquet de sécurité, à ouverture de gaz différée,
du type comprenant, aménagé dans son corps, un réservoir de combustible normalement
gazeux, stocké en phase liquide, un réducteur de pression-évaporateur situé entre
le réservoir et un brûleur-soupape de fermeture de la sortie de gaz commandée par
un levier articulé sur un axe orthogonal à celui du brûleur-soupape, dont une extrémité,
ou extrémité antérieure, normalement appliquée contre un épaulement du brûleur-soupape,
tend constamment à maintenir la soupape en position de fermeture, à l'encontre de
la pression exercée sur elle par le gaz et dont l'autre extrémité, ou extrémité postérieure
d'actionnement, est constamment soumise à l'action d'un moyen à ressort qui tend à
le faire pivoter dans le sens correspondant à la fermeture de la soupape.
[0002] L'allumage d'un tel briquet consiste à agir sur l'extrémité postérieure du levier,
à l'encontre du moyen à ressort précité, pour libérer la soupape en vue de son ouverture
sous l'action du gaz sous pression et à actionner, à peu près simultanément, un mécanisme
de production d'une étincelle d'allumage.
[0003] On conçoit aisément qu'il est préférable que l'ouverture de la soupape ne se produise
qu'à la fin de la manoeuvre du levier, non seulement pour que la libération du gaz
ne se fasse qu'à l'instant de la production de l'étincelle, dans le cas où cette dernière
est postérieure au début de manoeuvre du levier, ce qui favorise l'allumage, mais
aussi, pour que le temps d'ouverture de la soupape soit réduit le plus possible. Comme,
en outre, il est fréquent qu'un tel briquet soit serré dans une poche de vêtement
ou de sac, il est possible que l'une des contraintes auxquelles il est soumis tende
à faire basculer le levier dans le sens de l'ouverture de la soupape et, en l'absence
de course neutre, un tel basculement entraîne inévitablement une perte inutile de
gaz.
[0004] Par ailleurs, il est particulièrement intéressant que la soupape ne soit ouverte
qu'en fin de course de son levier de commande, lorsque le briquet est un briquet à
l'épreuve des enfants, c'est-à-dire comportant un mécanisme de blocage du levier de
commande en position de fermeture de la soupape, susceptible d'être manoeuvré en position
escamotée pour permettre l'allumage de la flamme mais, normalement, ramené automatiquement
en position active de blocage après chaque manoeuvre du levier de commande.
[0005] Un tel mécanisme est connu par le document WO-A-90/12254.
[0006] Ce mécanisme comprend des butées escamotables normalement situées sur la trajectoire
d'une partie de l'extrémité postérieure du levier de commande. Pour que ce mécanisme
joue parfaitement son rôle, il est nécessaire qu'il s'oppose à tout pivotement du
levier, même sur une très petite course angulaire, puisque, dès sa libération par
le levier de commande, la soupape est repoussée en position d'ouverture par le gaz
sous pression, libéré par le réducteur de pression-évaporateur. Or, non seulement,
les tolérances de fabrication ne permettent pas d'éliminer tout jeu entre le levier
de commande et les butées escamotables de son mécanisme de blocage mais, en outre,
la déformation progressive du levier, notamment à cause de la chaleur engendrée par
la flamme, tend à augmenter ce jeu au détriment de la sécurité.
[0007] Par le brevet FR-2 280 029, on connaît un briquet du type précité dans lequel l'ouverture
de la soupape par le levier de commande est différée par l'adaptation d'un un second
moyen élastique, interposé entre le premier et la soupape, destiné à agir sur la soupape,
en série et dans le même sens que le premier, c'est-à-dire dans le sens de la fermeture
de la soupape, mais avec une force inférieure à celle du premier moyen élastique mais'
supérieure à celle engendrée par la pression du gaz et tendant à ouvrir la soupape.
[0008] Ainsi, en position de repos du briquet, c'est-à-dire de fermeture de la soupape,
le premier moyen élastique maintient le second en position activée au maximum, tel
que comprimé et la somme des deux réactions des moyens élastiques s'oppose à l'ouverture
de la soupape. Ce n'est qu'au cours de la manoeuvre du levier de commande, dans le
sens de l'ouverture de la soupape, que le second moyen élastique continue seul, dans
un premier temps, à s'opposer à l'ouverture de la soupape et ce n'est qu'en manoeuvrant
plus encore le levier de commande que la désactivation du second moyen élastique libère
suffisamment la soupape pour autoriser son ouverture.
[0009] Il est donc évident que la présence de ce second moyen élastique diffère l'ouverture
de la soupape d'un temps correspondant à une fraction prédéterminée de la course angulaire,
ou course neutre, dans le sens de l'ouverture de la soupape, du levier de commande
de son ouverture/fermeture.
[0010] Dans le briquet objet du brevet français précité, le second moyen élastique est constitué
par le levier de commande conformé de manière à présenter une section déformable élastiquement,
entre son extrémité antérieure d'appui sur le brûleur-soupape et son extrémité postérieure
d'actionnement et cela est réalisé par le fait que l'extrémité antérieure du levier
de commande qui entoure totalement ou partiellement l'extrémité supérieure du brûleur-soupape
est divisée, par une fente en V, en deux segments superposés, liés l'un à l'autre
par un voile de matière élastique, faisant office de charnière élastique, et dont
celui inférieur est normalement incliné vers le bas mais peut être rapproché élastiquement
du segment supérieur sous l'action d'une force inférieure à celle engendrée par le
premier moyen élastique mais supérieure à celle engendrée par la pression du gaz sous
la soupape. Bien que donnant toute satisfaction sur le plan du fonctionnement, ce
briquet présente l'inconvénient d'être d'un prix de revient élevé en raison du coût
de son levier de commande.
[0011] La présente invention vise à pallier cet inconvénient.
[0012] A cet effet, dans le briquet qu'elle concerne et qui est du type précité, le second
moyen élastique est constitué par une pièce annulaire axialement déformable, entourant
l'extrémité supérieure du brûleur-soupape à laquelle elle est liée axialement et formant
l'épaulement contre lequel est appliquée l'extrémité antérieure du levier de commande
qui, sous l'action du premier moyen élastique, maintient normalement le brûleur soupape
en position de fermeture.
[0013] Suivant une première forme d'exécution simple de l'invention, la pièce annulaire
formant le second moyen élastique est constituée par une rondelle élastiquement déformable,
telle qu'en acier à ressort, rendue solidaire de l'extrémité supérieure du brûleur-soupape
pour servir d'épaulement d'appui à l'extrémité antérieure du levier de commande, pour
le maintien de la soupape en position de fermeture.
[0014] Suivant une variante de cette forme d'exécution de l'invention, la pièce annulaire
formant le second moyen élastique est constituée par une rondelle en matériau élastiquement
compressible tel qu'en une mousse de matière plastique, comme une résine élastomère,
un caoutchouc ou autre résine similaire, emmanchée sur l'extrémité supérieure du brûleur-soupape
pour servir d'épaulement d'appui à l'extrémité antérieure du levier de commande, pour
le maintien de la soupape en position de fermeture.
[0015] Suivant une autre forme d'exécution de l'invention, la pièce annulaire formant le
second moyen élastique est constituée par un ressort hélicoïdal entourant l'extrémité
supérieure du brûleur-soupape et normalement comprimé entre l'épaulement du brûleur-soupape
et l'extrémité antérieure de son levier de commande.
[0016] De toute façon, l'invention sera bien comprise, à l'aide de la description qui suit,
en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemples non limitatifs,
quelques formes d'exécution de ce briquet de sécurité :
figures 1 et 2 sont des vues partielles en coupes verticales, montrant la tête ou extrémité supérieure
d'un briquet à gaz selon une forme d'exécution simple de l'invention, avec le levier
de commande de l'ouverture/fermeture du brûleur-soupape en position, respectivement,
de repos et fermeture du brûleur-soupape et de préouverture du brûleur-soupape ;
figures 3 et 4 sont des figures similaires aux figures 1 et 2 montrant une variante de cette forme
d'exécution ;
figure 5 et 6 sont des vues similaires aux figures 1 et 2, montrant une autre forme d'exécution
de ce briquet.
[0017] Sur le dessin, on peut voir la partie supérieure du corps 2 de ce briquet, avec les
deux compartiments communiquant entre eux, 3a,3b, du réservoir de combustible normalement
gazeux mais stocké en phase liquide. Cette partie supérieure du corps 2 du briquet
supporte, d'un côté, à gauche sur le dessin, le brûleur-soupape 4 d'axe vertical 4a
et dont l'extrémité supérieure 4b mobile axialement est normalement maintenue en position
basse de fermeture, comme illustré sur les figures 1, 3, 5 et 7 du dessin, par un
levier de commande 5 d'ouverture/fermeture du brûleur-soupape 4. L'axe d'articulation
horizontal 6 du levier 5 est porté par une chape dont un seul bras 7 est visible sur
le dessin.
[0018] L'extrémité antérieure 5a du levier 5, c'est-à-dire celle située à gauche sur le
dessin, est conformée en couronne de manière à entourer l'extrémité supérieure 4b
du brûleur-soupape 4, tandis que son autre extrémité, ou extrémité postérieure d'actionnement
5b est constamment soumise à l'action d'un ressort hélicoïdal 8 comprimé entre elle
et la partie supérieure du corps 2 du briquet. Ce ressort 8, qui constitue le premier
moyen. élastique de ce briquet, tend constamment à faire pivoter le levier 5 dans
le sens de la flèche 9, c'est-à-dire dans le sens suivant lequel son extrémité antérieure
5a maintient le brûleur-soupape 4 en position de fermeture par appui contre un épaulement
4c de ce brûleur soupape 4.
[0019] En actionnant le levier 5, par son extrémité postérieure 5b, verticalement de haut
en bas, on le fait pivoter dans le sens opposé à celui de la flèche 9, ce qui a pour
effet de permettre le soulèvement du brûleur-soupape 4 en position d'ouverture sous
l'effet de la pression du gaz.
[0020] Pour ne pas charger inutilement le dessin, on n'a pas représenté le mécanisme d'allumage
de ce briquet, c'est-à-dire le mécanisme chargé de produire une étincelle d'allumage
du gaz après ouverture du brûleur-soupape. Ce mécanisme d'allumage, qui peut être
d'un type quelconque, à pierre pyrophorique, à quartz piézo-électrique ou autre, est
agencé pour être actionné en même temps, juste avant ou juste après le levier de commande
5 dans le sens de l'ouverture du brûleur-soupape 4.
[0021] La contrainte à laquelle le levier 5 est constamment soumis par le ressort 8 tend
à l'infléchir dans un sens correspondant à l'avancement du moment de l'ouverture du
brûleur-soupape 4. En outre, la chaleur communiquée par le brûleur-soupape 4 au levier
5 tend à le déformer dans le même sens. Or cette ouverture prématurée du brûleur-soupape
4 est à éviter, puisque source de consommation supplémentaire inutile.
[0022] Par ailleurs, dans les briquets de ce type à l'épreuve des enfants et comportant,
en-dessous de l'extrémité postérieure 5b d'actionnement du levier 5, des butées escamotables
destinées à en limiter le pivotement dans le sens de l'ouverture du brûleur-soupape
4, les exigences de montage automatique de ces briquets liées aux conditions de fabrication
de leurs éléments constitutifs, rendent inévitable la présence d'un jeu entre le levier
5 et les butées escamotables, jeu qui rend possible l'ouverture du brûleur-soupape
4 malgré la présence des butées.
[0023] Il est évident que, dans ce cas, cette ouverture prématurée est à éviter de manière
impérative, puisqu'elle rendrait caduques les précautions prises à l'égard des enfants.
[0024] C'est pourquoi, entre le premier moyen élastique destiné à garantir la fermeture
du brûleur-soupape 4 et constitué, dans les exemples illustrés sur le dessin, par
le ressort hélicoïdal 8 et le brûleur-soupape 4, il est prévu un second moyen élastique
apte à engendrer une seconde force de fermeture du brûleur-soupape 4, indépendant
du premier, monté en série avec lui pour agir dans le même sens mais dont la force
est inférieure à celle du premier mais supérieure à celle engendrée par la pression
du combustible visant à ouvrir le brûleur-soupape 4.
[0025] Ainsi, même lorsque le premier moyen élastique est désactivé, par une action sur
le levier 5 visant à le faire pivoter dans le sens correspondant à la libération du
brûleur-soupape 4, c'est-à-dire dans le sens opposé à la flèche 9, le second moyen
élastique assure le maintien du brûleur-soupape 4 en position de fermeture jusqu'à
ce qu'il soit, à son tour, désactivé par la poursuite du pivotement du levier 5 dans
le sens précité.
[0026] Naturellement, la course angulaire du levier 5 correspondant à l'ouverture du brûleur-soupape
4, ou course neutre, dépend de la flèche du second moyen élastique correspondant à
l'équilibre de sa force avec celle engendrée par la pression de gaz en amont du brûleur-soupape
4, mais cette flèche est facile à déterminer en fonction de la nature du second moyen
élastique.
[0027] Selon l'invention et dans un but de simplification de fabrication et de réduction
du coût de ce briquet, le second moyen élastique est constitué par une pièce annulaire
axialement déformable, entourant l'extrémité supérieure du brûleur-soupape à laquelle
elle est liée axialement et formant l'épaulement contre lequel est appliquée l'extrémité
antérieure du levier de commande, qui sous l'action du premier moyen élastique, maintient
normalement le brûleur soupape en position de fermeture.
[0028] Dans l'exemple illustré par les figures 1 et 2, la pièce annulaire formant le second
moyen élastique est constituée par une rondelle élastiquement déformable 11, en acier
à ressort ou autre matière appropriée, solidaire de l'extrémité supérieure 4b du brûleur-soupape
4 et dont la face supérieure constitue l'épaulement 4c contre lequel l'extrémité antérieure
5a du levier 5 est normalement maintenue appliquée par la force du ressort hélicoïdal
8. En vue d'obtenir une plus grande déformation de la rondelle 11 et, par conséquent,
une plus grande course neutre du levier de commande 5, l'extrémité antérieure 5a de
ce dernier est munie de bossages inférieurs 5′a, diamétralement opposés.
[0029] La variante d'exécution, montrée aux figures 3 et 4 diffère de ce premier exemple
par le fait que la rondelle 11 élastiquement déformable est remplacée par une rondelle
12 en un matériau élastiquement compressible et, de préférence, ininflammable, tel
qu'en mousse de résine synthétique ou constituée par un ressort hélicoïdal. Le fonctionnnement
de ce briquet est directement comparable à celui du premier exemple.
[0030] Dans l'exemple illustré par les figures 5 et 6, la pièce annulaire formant le second
moyen élastitque est constituée par un ressort hélicoïdal 13 entourant l'extrémité
supérieure 4b du brûleur-soupape 4 et qui est normalement comprimé entre un épaulement
rigide 4c de ce brûleur-soupape et l'extrémité antérieure 5a du levier de commande
5.
[0031] Dans tous les cas, la force engendrée par la rondelle 11 ou 12 ou par le ressort
13 est inférieure à celle engendrée par le ressort 8 qui en provoque la déformation
ou la compression maximale, mais supérieure à celle engendrée par la pression du combustible
et visant à ouvrir le brûleur-soupape 4.
1. Briquet de sécurité à ouverture de gaz différée du type comprenant, aménagé dans son
corps (2), un réservoir (3a,3b) de combustible normalement gazeux, stocké en phase
liquide, un réducteur de pression-évaporateur situé entre le réservoir (3a,3b) et
un brûleur-soupape (4) de fermeture de la sortie de gaz commandé par un levier (5)
articulé sur un axe (6) orthogonal à celui (4a) du brûleur-soupape (4), dont une extrémité,
ou extrémité antérieure (5a) normalement appliquée contre un épaulement (4c) du brûleur-soupape
(4), tend constamment à maintenir la soupape (4) en position de fermeture, à l'encontre
de la pression exercée sur elle par le gaz et dont l'autre extrémité, ou extrémité
postérieure d'actionnement (5b), est constamment soumise à l'action d'un moyen à ressort
(8) qui tend à le faire pivoter dans le sens (9) correspondant à la fermeture de la
soupape (4), et dans lequel, en plus du premier moyen à ressort (8), il est prévu
un second moyen élastique (11, 12, 16, 18), interposé entre le premier (8) et la soupape
(4), destiné à agir sur la soupape (4), en série et dans le même sens que le premier
(8), c'est-à-dire dans le sens de la fermeture de la soupape (4), avec - une force
inférieure à celle du premier moyen élastique (8) mais supérieure à celle engendrée
par la pression du gaz et tendant à ouvrir la soupape (4), caractérisé en ce que le
second moyen élastique est constitué par une pièce annulaire axialement déformable
(11, 12), entourant l'extrémité supérieure du brûleur-soupape (4) à laquelle elle
est liée axialement et formant l'épaulement (4c) contre lequel est appliquée l'extrémité
antérieure (5a) du levier de commande (5), qui sous l'action du premier moyen élastique
(8) maintient normalement le brûleur-soupape (4) en position de fermeture.
2. Briquet de sécurité, selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce annulaire
formant le second moyen élastique est constituée par une rondelle (11) élastiquement
déformable, telle qu'en acier à ressort, rendue solidaire de l'extrémité supérieure
(4b) du brûleur-soupape (4).
3. Briquet de sécurité, selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce annulaire
formant le second moyen élastique est constituée par une rondelle (12) en matériau
élastiquement compressible, tel qu'en une mousse de matière plastique, comme une résine
élastomère, un caoutchouc ou autre résine similaire, emmanchée sur l'extrémité supérieure
(4b) du brûleur-soupape (4).
4. Briquet de sécurité, selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce annulaire
formant le second moyen élastique est constituée par un ressort hélicoïdal (13) entourant
l'extrémité supérieure (4b) du brûleur-soupape (4) et normalement comprimé entre l'épaulement
rigide (4c) de ce brûleur-soupape et l'extrémité antérieure (5a) du levier de commande
(5).