[0001] La présente invention se rapporte au domaine technique de l'éclairage nocturne de
la chaussée par les véhicules automobiles. Elle vise à améliorer la vision de chaque
conducteur en conduite de nuit, sans gêner les autres usagers.
[0002] On sait que même dans des conditions météorologiques normales, c'est-à-dire des conditions
de visibilité nocturne optimales, la portée réduite des projecteurs de croisement
(environ 30 m) est à l'origine d'une part importante des accidents automobiles survenant
la nuit. Etant donné qu'il est inconcevable d'augmenter la portée des feux de croisement,
ou de conseiller aux automobilistes de conserver en permanence leurs feux de route,
les constructeurs ont cherché à réaliser des ensembles d'éclairage susceptibles d'améliorer
la vison nocturne en feux de croisement, sans éblouir les autres conducteurs.
[0003] Une première solution, développée sur certains dispositifs connus, consiste à éclairer
la chaussée avec des rayons ultraviolets. Cette solution est illustrée notamment par
la publication FR 2.648.541, qui se rapporte à un projecteur améliorant l'éclairement
des panneaux de signalisation grâce à l'émission de rayons ultraviolets sur une grande
portée. Selon ce type de dispositif, les longueurs d'onde inférieures à 300 nm, dangereuses
pour l'homme, sont heureusement arrêtées naturellement par le verre des projecteurs.
Les rayons ultraviolets peuvent par exemple être produits par des lampes à vapeur
de mercure ionisée grâce à des arcs électriques créés par un dispositif d'allumage
de "type balast". Ces rayons rencontrent notamment la chaussée, les bandes de signalisation
horizontales, les panneaux, les piétons, etc... En fonction de la nature des objets
rencontrés, un glissement de longueur d'onde réfléchie à environ 500 nm permet à l'oeil
humain de voir les objets éclairés sous ultraviolets. Ce phénomène est spectaculaire
dans le cas où les objets comportent une couche de peinture fluorescente.
[0004] Malheureusement, l'infrastructure ou la signalisation routière ne comportent pas
toujours de surfaces réfléchissantes. De plus, l'éclairage par ultraviolets n'est
efficace que vis-à-vis d'un nombre limité d'objets : lignes blanches de signalisation
horizontale, panneaux de signalisation fluorescents... Concernant les piétons, des
expériences ont mis en évidence que certains vêtements, les vêtements en cuir par
exemple, réfléchissent mieux les ultraviolets que les vêtements en coton, tels que
des pantalons en tissu "jeans". La portée de vision directe obtenue avec ce type d'éclairage,
est actuellement de l'ordre de 50 m.
[0005] Une seconde solution, exploitable en vue d'améliorer la vision nocturne des conducteurs,
réside dans l'utilisation d'éclairage impulsionnel du type flash, associé à une reprise
d'image par une caméra CCD ("charge coupled device", en français "dispositif à transfert
de charges"). Les éclairs peuvent par exemple être obtenus au moyen d'un laser à impulsions.
En jouant sur le temps d'intégration de la caméra CCD, on peut reconstituer une image
correspondant à une scène située à une certaine distance de celle-ci.
[0006] Le balayage de la chaussée par un faisceau laser de longueur d'onde 900 nm (proche
infrarouge), combiné à une reprise d'image par une caméra CCD sensible dans le domaine
du proche infrarouge, offre un autre type de solution au problème de la vision de
nuit.
[0007] On connaît encore d'autres systèmes pouvant être mis en oeuvre sur un véhicule pour
améliorer ou compléter la vision de nuit. Le système d'éclairage et de visualisation
pour véhicule, faisant l'objet du dépôt de brevet n° 90-04195 de la demanderesse,
non publié à ce jour, consiste notamment à éclairer la route par un faisceau longue
portée dans le domaine du proche infrarouge. L'image de la chaussée est alors reprise
par une caméra CCD, sensible dans le proche infrarouge.
[0008] Les dispositifs connus ne procurant qu'une amélioration limitée de la vision de nuit,
notamment en raison de la nature variée des objets éclairés, l'invention propose un
procédé et des dispositifs spécialement conçus pour sa mise en oeuvre, résolvant de
façon simple l'ensemble des problèmes évoqués.
[0009] L'invention concerne un procédé d'amélioration de la vision automobile de nuit consistant
à éclairer la route et les objets qui s'y trouvent, à l'aide de deux projecteurs émettant
des rayons lumineux de longueur d'ondes déterminés, et à capter une image de la chaussée
éclairée par ces rayons, au moyen d'un système de prise de vue. Ce procédé est caractérisé
en ce que les deux projecteurs longue portée éclairent respectivement dans les domaines
du proche infrarouge et de l'ultraviolet, en ce que la prise de vue est également
effectuée à l'intérieur de bandes spectrales couvrant le proche infrarouge et l'ultraviolet,
et en ce que l'image de nuit combinée résultant de cette double prise de vue est restituée
au conducteur, dans ou à proximité de son champ de vision habituel de conduite.
[0010] Selon un mode de réalisation de l'invention, la prise de vue dans le domaine du proche
infrarouge est effectuée par une caméra du type CCD (charge coupled device), et la
prise de vue dans le domaine de l'ultraviolet est effectuée à l'aide d'une caméra
CID (charge injection device).
[0011] Selon un mode de réalisation de l'invention, la prise de vue dans le domaine du proche
infrarouge et de l'ultraviolet est assurée par deux caméras de technologie CCD sensibles
dans ces deux domaines spectraux.
[0012] Selon un mode de réalisation de l'invention, les signaux captés par chaque caméra
sont transmis à un séparateur de trame isolant les lignes impaires issues de la première
caméra, et les lignes paires issues de la seconde caméra, de façon à conserver une
première demi-image de la chaussée dans le domaine de l'ultraviolet, et une seconde
demi-image de la chaussée dans le domaine du proche infrarouge.
[0013] Selon un mode de réalisation de l'invention, les signaux sélectionnés par le séparateur
de trame sont traités par un mélangeur synchrone, permettant de délivrer en temps
réel une trame complète, reconstituée à partir des lignes impaires issues de la première
caméra et des lignes paires issues de la seconde caméra .
[0014] L'invention concerne également un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé,
caractérisé en ce qu'il comporte une caméra spéciale regroupant un objectif de réception,
une lame séparatrice de rayons infrarouges et ultraviolets, un premier capteur C.I.D.
sensible aux ultraviolets, un second capteur C.C.D. sensible aux infrarouges, et un
mélangeur synchrone permettant de délivrer en temps réel une trame complète reconstituée
à partir des lignes impaires issues du premier capteur C.I.D et des lignes paires
issues du second capteur C.C.D.
[0015] Selon un mode de réalisation de l'invention, le dispositif pour la mise en oeuvre
de ce procédé comporte une caméra spéciale regroupant un objectif de réception, une
lame séparatrice de rayons infrarouges et ultraviolets, deux capteurs CCD amincis
sensibles aux infrarouges et aux ultraviolets et un mélangeur synchrone, capable de
reconstituer en temps réel une trame complète à partir des lignes impaires issues
du premier capteur et des lignes paires issues du second capteur.
[0016] Selon un mode de réalisation de l'invention, la lame séparatrice de signaux est située
entre l'objectif de réception et les capteurs ; cette lame est traversée en direction
du premier capteur par les rayons de longueur d'onde supérieur à 0,7 µm et réfléchit
les rayons appartenant à la bande 0,3 - 0,4 µm en direction du second capteur.
[0017] Selon un mode de réalisation de l'invention, ce dispositif comporte un filtre spectral,
disposé entre la lame séparatrice et le second capteur, de façon à ne laisser passer
que les rayons compris entre 0,7 et 1,2 µm.
[0018] L'invention concerne également un autre dispositif spécialement conçu pour la mise
en oeuvre du procédé de l'invention ; ce dispositif est caractérisé en ce qu'il comporte
une caméra unique du type C.I.D à large bande spectrale couvrant l'infrarouge et l'ultraviolet.
[0019] Selon un mode de réalisation de l'invention, la caméra à large bande spectrale est
précédée de deux filtres transparents respectivement aux ultraviolets et aux proches
infrarouges.
[0020] Selon un mode de réalisation de l'invention, l'image de la chaussée est restituée
au conducteur sur un moniteur vidéo intégré dans le tableau de bord du véhicule.
[0021] Selon un mode de réalisation de l'invention, l'image de la chaussée est restituée
au conducteur à l'aide d'un système de visualisation tête haute ou tête moyenne (en
anglais Head Up Display [HUD]).
[0022] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante d'un mode
de réalisation particulier de celle-ci, en liaison avec les dessins annexés sur lesquels
:
- la figure 1 représente schématiquement un premier dispositif conforme à l'invention,
- la figure 2 illustre graphiquement la formation d'une image composée, reconstituée
par le mélangeur synchrone.
- la figure 3 se rapporte à un second mode de réalisation de l'invention, selon lequel
la caméra utilisée comporte deux capteurs.
- la figure 4 se rapporte à un troisième mode de réalisation de l'invention, selon lequel
on utilise une seule caméra à large bande spectrale,
- la figure 5 représente les bandes spectrales de sensibilité des différents types de
capteur ou de caméra utilisables dans le cadre de l'invention,
- la figure 6 illustre les courbes de transmission des filtres ultraviolet et infrarouge
mis en oeuvre dans le troisième mode de réalisation de l'invention.
[0023] L'invention a pour point de départ l'observation selon laquelle certaines matières,
tels que les tissus synthétiques et certains cotons réfléchissent mieux les rayons
lumineux du proche infrarouge (0,7 µm - 1,2 µm) que les rayons lumineux situés dans
le spectre ultraviolet C non dangereux pour l'homme (300 à 400 nm). A l'inverse, d'autres
matériaux, tels que le cuir, réfléchissent mieux les ultraviolets C que les rayons
infrarouges.
[0024] L'invention propose de reprendre simultanément une image de la chaussée, dans deux
bandes spectrales distinctes. Avantageusement, cette double prise de vue peut être
effectuée par deux caméras vidéo synchronisées. Cette solution est illustrée par la
figure 1. La première caméra 1 pourra par exemple relever de la technologie C.C.D
(capteur à coupleur de charge) et avoir une bande spectrale de sensibilité comprise
entre 0,4 µm et 1,2 µm , de façon à capter une première image de la chaussée dans
le proche infrarouge. La seconde caméra 2 sera alors du type C.I.D (capteur à injection
de charge), de façon à capter une seconde image de la chaussée dans le spectre des
ultraviolets C (0,3 µm- 0,4 µm). En variante, les deux caméras (1, 2) pourront comporter
deux capteurs C.C.D "amincis", sensibles à la fois dans les spectres ultraviolet et
infrarouge.
[0025] Conformément à l'invention les deux caméras 1, 2 sont associées à un séparateur de
trame 6, apparaissant également sur la figure 1. Ce séparateur 6 a la charge de sélectionner
les lignes paires 7 de l'image vidéo captée par la première caméra 1, et les lignes
impaires 8 de l'image vidéo captée par la seconde caméra 2. L'ensemble des lignes
7, 8 sélectionnées par le séparateur de trame 6 est transmis à un mélangeur synchrone
9, capable de fournir en temps réel une image composite de la chaussée, composée des
lignes impaires 8 captées dans l'ultraviolet, alternées avec des lignes paires 7 captées
dans le proche infrarouge. Cette image vidéo reconstituée sera disponible au conducteur,
soit sur un moniteur vidéo 12 intégré à son tableau de bord, soit à l'aide d'un système
de visualisation tête haute laissant apparaître celle-ci sur le pare-brise.
[0026] Sur la figure 1 on a également représenté schématiquement le premier projecteur 3
éclairant la chaussée avec des rayons infrarouges, et le second projecteur 4 éclairant
la chaussée avec des rayons ultraviolets, ainsi que le circuit de synchronisation
5 des caméras 1 et 2. Le mélangeur synchrone 9 comporte d'une part un commutateur
10 recevant directement les deux signaux vidéo 7′, 8′ provenant respectivement de
la première et de la seconde caméra, ainsi qu'un signal de commande 6′ issu du séparateur
de trame 6 et d'autre part un sommateur 11 assurant la sommation de signaux de synchronisation
communs 6˝ issus du séparateur de trame 6 et du signal 10′ délivré par le commutateur
10.
[0027] Le signal final 9′ émis par le mélangeur 9 est un signal vidéo composite qui est
ensuite transmis à un moniteur 12 de type CRT ("Cathode Ray Tube", soit en français
écran à tube cathodique) ou du type LCD ("liquid cristal device"), ou encore à un
système de projection tête haute HUD ("Head Up Display"). Dans tous les cas, le dispositif
de l'invention assure la visualisation de l'ensemble des lignes d'une image complète
à la cadence vidéo-télévision.
[0028] La figure 2 illustre de façon schématique la formation d'une image composée, formée
simultanément dans les spectres ultraviolet et infrarouge. Sur ce schéma, relatif
à une image vidéo standard répondant à la norme "C.C.I.R." (Comité Consultatif Intemational
de Radio-communication), on a représenté en traits interrompus les lignes paires 7
issues de la caméra C.C.D 1, reproduisant une demi-image de la route dans le spectre
du proche infrarouge, et en traits pleins les lignes impaires 8 issues de la caméra
C.I.D 2 reproduisant une demi-image de la route captée dans l'ultraviolet.
[0029] La figure 3 se rapporte à un second mode de réalisation de l'invention, selon lequel
on met en oeuvre une lame séparatrice infrarouge et ultraviolet 13, disposée à la
sortie d'un objectif de réception d'image 14. Selon ce second mode de réalisation,
la prise de vue est assurée par deux capteurs vidéo 16, 17 de technologies respectives
C.I.D et C.C.D ou par deux capteurs "CCD amincis", sensibles à la fois dans le spectre
ultraviolet et dans le proche infrarouge. Ces deux capteurs 16, 17, l'objectif 14
et la lame séparatrice 13 seront avantageusement regroupés dans un ensemble de caméra
qui n'est pas mis en évidence sur ce schéma pour des raisons de clarté. La lame séparatrice
13 peut par exemple assurer une réflexion totale dans la bande 0,3 - 0,4 µm, en direction
du premier capteur 16, et transmettre la bande spectrale 0,4 µm - 1,2 µm au au second
capteur 17, par l'intermédiaire d'un filtre spectral 15, (par exemple du type commercialisé
sous la référence RG 715 de la marque SCHOTT), ne laissant passer que les longueurs
d'ondes supérieures à 0,7 µ. Ce filtre facilite notamment la réalisation de la lame
séparatrice qui sera transparente aux longueurs d'ondes comprises entre 0,4 µm et
1,2 µm, et totalement réfléchissante aux ultraviolets.
[0030] On peut également envisager l'utilisation d'une lame séparatrice 13 totalement réfléchissante
dans le proche infrarouge, et transparente entre 0,3 µm et 0,4 µm . Dans ce cas l'emplacement
des capteurs 16 et 17 devra être inversé.
[0031] Ce schéma, mentionne également la présence des modules de pilotage et de traitement
1′ et 2′ des signaux issus des capteurs matriciels 16 et 17. On y retrouve le mélangeur
synchrone 9, destinataire d'un signal vidéo ultraviolet 7′ en provenance du premier
capteur 16, et d'un signal vidéo infrarouge 8′ en provenance du second capteur 17.
Le mélangeur synchrone délivre un signal vidéo CCIR 9′ dont la visualisation est assurée
par le moniteur 12. Le fonctionnement de ce dispositif comparable à celui de la figure
1, puisque les capteurs 16 et 17 captent deux images superposables de la route, éclairées
respectivement dans l'ultraviolet et le proche infrarouge. La sélection des lignes
impaires 8 et paires 7 dans les images captées respectivement par le premier et le
second capteur, la synchronisation des deux capteurs 1′, 2′ grâce au signal 5, et
le mélange des deux demi-images, fournissent une image vidéo composite mixte, comme
dans l'exemple de la figure 1.
[0032] Une troisième mode de réalisation de l'invention, illustré par la figure 4, consiste
à éclairer la chaussée à l'aide de projecteurs longue portée 3, 4, rayonnant respectivement
dans le domaine du proche infrarouge (0,7 µm - 1,2 µm) et de l'ultraviolet (0,3 µm
-0,4 µm ), et à capter une image de la chaussée ainsi éclairée au moyen d'une caméra
C.I.D unique 18 à très large bande spectrale de sensibilité : 0,2 µm - 1,2 µm . L'ensemble
des détails réfléchissant dans le proche infrarouge et l'ultraviolet sont sélectionnés
grâce à la disposition des filtres ultraviolet 19 et infrarouge 20 de façon à être
captés par la caméra unique 18 et à être envoyés sur un moniteur 12 intégré au tableau
de bord, ou projetés en vision tête haute sur le pare-brise.
[0033] A titre d'exemple, on a représenté sur la figure 5A la bande spectrale de sensibilité
d'un capteur C.C.D, sur la figure 5B celle d'un capteur C.I.D, et sur la figure 5C
celle d'un capteur C.I.D. large bande, ces trois capteurs étant utilisables conformément
à l'invention.
[0034] A titre d'exemple également, les graphes des figures 6 A et 6 B reproduisent les
courbes de transmission de filtres ultraviolets et infrarouges utilisables conformément
à la première variante de l'invention.
[0035] Selon les trois exemples de réalisation décrits, l'image perçue par le conducteur
comporte des détails captés grâce à l'éclairage ultraviolet, ainsi que des détails
captés grâce à l'éclairage infrarouge. Le procédé de l'invention est relativement
simple à mettre en application et les coûts s'annoncent raisonnables pour l'amélioration
de la vision de nuit obtenue. On peut noter à ce sujet que les techniques de traitement
d'images multispectracles mises en oeuvre dans les domaines militaires et spatiaux
sont beaucoup plus lourds à mettre en oeuvre, car ils nécessitent l'adaptation d'un
matériel informatique plus conséquent.
[1] Procédé d'amélioration de la vision automobile de nuit consistant à éclairer la route
et les objets qui s'y trouvent à l'aide de deux projecteurs longue portée (3, 4) émettant
des rayons lumineux de longueurs d'ondes déterminées, et à capter une image de la
chaussée éclairée par ces rayons au moyen d'un système de prise de vue, caractérisé
en ce que les deux projecteurs (3, 4) éclairent respectivement dans les domaines du
proche infrarouge et de l'ultraviolet, en ce que la prise de vue est également effectuée
à l'intérieur de bandes spectrales couvrant le proche infrarouge et l'ultraviolet,
et en ce que l'image de nuit combinée résultant de cette double prise de vue est restituée
au conducteur dans ou à proximité de son champ de vision habituel de conduite.
[2] Procédé d'amélioration de la vision de nuit selon la revendication 1 caractérisé
en ce que la prise de vue dans le domaine du proche infrarouge est assurée par une
première caméra (1) de technologie C.C.D (1), et en ce que la prise de vue dans le
domaine de l'ultraviolet est assurée par une seconde caméra (2) de technologie C.I.D.
[3] Procédé d'amélioration de la vision de nuit selon la revendication 1, caractérisé
en ce que la prise de vue dans le domaine du proche infrarouge et de l'ultra violet
est assurée par deux caméras de technologie CCD sensibles dans ces deux domaines spectraux.
[4] Procédé d'amélioration de la vision de nuit selon les revendications 2 ou 3, caractérisée
en ce que les signaux (7′, 8′) captés par chaque caméra (1, 2) sont transmis à un
séparateur de trame (6) isolant les lignes impaires (7) issues de la première caméra
(1) et les lignes paires (8) issues de la seconde caméra (2), de façon à conserver
une première demi-image de la chaussée dans le domaine de l'ultraviolet, et une seconde
demi-image de la chaussée dans le domaine du proche infrarouge.
[5] Procédé d'amélioration de la vision de nuit selon la revendication 4, caractérisé
en ce que les signaux (7′, 8′) sélectionnés par le séparateur de trame (6) sont traités
par un mélangeur synchrone (9) permettant de délivrer en temps réel une trame complète
(7, 8) reconstituée à partir des lignes impaires (7) issues de la caméra (1) et des
lignes paires (8) issues de la seconde caméra (2).
[6] Dispositif d'amélioration de la vision de nuit spécialement conçu pour la mise en
oeuvre du procédé conforme à la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte
une caméra spéciale regroupant un objectif de réception (14), une lame séparatrice
de rayons infrarouges et ultraviolet (13), un premier capteur C.I.D (16), sensible
aux ultraviolets, un capteur C.C.D (17) sensible aux infrarouges, et un mélangeur
synchrone (9), capable de reconstituer en temps réel une trame complète à partir des
lignes impaires (7) issues du capteur C.I.D (16) et des lignes paires (8) issues du
capteur C.C.D (17).
[7] Dispositif d'amélioration de la vision de nuit spécialement conçu pour la mise en
oeuvre du procédé conforme à la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte
une caméra spéciale regroupant un objectif de réception ( 14), une lame séparatrice
de rayons infrarouges et ultraviolets (13) deux capteurs CCD "amincis", (16, 17) sensibles
aux infrarouges et aux ultraviolets, et un mélangeur synchrome (9), capable de reconstituer
en temps réel une trame complète à partir des lignes impaires (7) issues du premier
capteur (16) et des lignes paires issues du second capteur ( 17).
[8] Dispositif d'amélioration de la vision de nuit selon les revendications 6 ou 7, caractérisé
en ce que la lame séparatrice des signaux est située entre l'objectif de réception
(14) et les capteurs (16, 17), en ce qu'elle est traversée en direction du second
capteur (17) par les rayons de longueur d'onde supérieure à 0,7 µm , et en ce qu'elle
réfléchit les rayons de longueur d'onde comprise entre 0,3 µm et 0,4 µm en direction
du premier capteur ( 16).
[9] Dispositif d'amélioration de la vision de nuit selon la revendication 8, caractérisé
en ce qu'il comporte un filtre spectral (15) disposé entre la lame séparatrice (13)
et lesecond capteur (17), de façon à ne laisser passer que les rayons compris entre
0,7 et 1,2 µm.
[10] Dispositif d'amélioration de la vision de nuit spécialement conçu pour la mise en
oeuvre du procédé conforme selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte
une caméra unique (18) du type C.I.D. à large bande spectrale sensible à l'infrarouge
et à l'ultraviolet.
[11] Dispositif d'amélioration de la vision de nuit selon la revendication 10, caractérisé
en ce que la caméra C.I.D à large bande spectrale ( 18) est précédée de deux filtres
(19, 20) respectivement transparents aux ultraviolets et aux proches infrarouges.
[12] Dispositif d'amélioration de la vision de nuit selon l'une quelconque des revendications
6 à 11, caractérisé en ce que l'image de la chaussée est restituée au conducteur sur
un moniteur vidéo (12) intégré au tableau de bord du véhicule.
[13] Dispositif d'amélioration de la vision de nuit selon l'une quelconque des revendications
6 à 11, caractérisé en ce que l'image de la chaussée est restituée au conducteur à
l'aide d'un système de visualisation tête haute.
[14] Procédé d'amélioration de la vision de nuit selon l'une quelconque des revendications
1 à 5, caractérisé en ce que l'image de la chaussée est restituée au conducteur sur
un moniteur vidéo (12) intégré au tableau de bord du véhicule.
[15] Procédé d'amélioration de la vision de nuit selon l'une quelconque des revendications
1 à 5, caractérisé en ce que l'image de la route est restituée au conducteur à l'aide
d'un système de visualisation tête haute.