[0001] La présente invention concerne un système de détection et de signalisation de lampes
défaillantes dans un réseau d'éclairage et plus particulièrement un système du type
comportant un module de base pour chacune des lampes du réseau comprenant un circuit
de surveillance des caractéristiques d'alimentation de la lampe adapté pour transmettre
au moyen des fils du réseau un signal d'identification de la lampe lorsque cette dernière
est défaillante par l'intermédiaire d'un signal de fréquence porteuse.
[0002] Les réseaux d'éclairage, qu'ils soient publics ou privés, comportent souvent plusieurs
centaines et quelquefois plusieurs milliers d'unités éclairantes ou lampadaires. De
tels réseaux nécessitent évidemment une surveillance constante pour s'assurer que
chaque lampe de lampadaire est en bon état de fonctionnement et la remplacer le plus
rapidement possible lorsqu'elle est défectueuse.
[0003] La surveillance visuelle n'étant pas possible lorsqu'on a affaire à un réseau important,
des systèmes de détection de lampes défaillantes utilisant le réseau d'éclairage ont
été mis au point ces dernières années.
[0004] Ces systèmes de surveillance sont de deux sortes. Dans une première catégorie, le
système de surveillance est mis en fonction pendant les périodes de non fonctionnement
du réseau d'éclairage, c'est à dire pendant les heures de la journée durant lesquelles
les lampes ne sont pas alimentées. Un tel système présente deux inconvénients. D'une
part, puisque la détection n'a lieu que pendant les périodes où les lampes ne sont
pas alimentées, le système nécessite l'utilisation d'une source électrique d'alimentation
autonome, d'où une dépense d'énergie non négligeable pour le fonctionnement du système.
D'autre part, la défaillance des lampes ne survenant que pendant les périodes de fonctionnement,
la lampe restera hors fonction pendant la période de fonctionnement qui précède la
période de non fonctionnement pendant laquelle la défaillance est détectée, sans pouvoir
être remplacée rapidement
[0005] La deuxième catégorie des systèmes de surveillance utilise les périodes de fonctionnement
du réseau pour la détection des lampes défaillantes. Ce type de système pallie les
inconvénients mentionnés précédemment puisque d'une part le système peut utiliser
l'alimentation du réseau d'éclairage comme alimentation propre, et d'autre part la
détection de la défaillance d'une lampe peut être détectée sans attendre, et par voie
de conséquence le remplacement peut être effectué rapidement.
[0006] Un système de surveillance de ce type est décrit dans le brevet français 2 624 335.
Ce brevet concerne un ensemble de détection et de signalisation dans lequel chaque
lampadaire est équipé d'un module émetteur comportant un détecteur de courant consommé
dont le signal pilote un oscillateur en vue de transmettre un signal de détection
sur le réseau alternatif d'alimentation. Ce détecteur consiste en une mesure de la
tension aux bornes d'une résistance en série avec la lampe.
[0007] La demande de certificat d'addition 2 640 107. améliore le système décrit ci-dessus
par l'utilisation, dans le module émetteur, d'un microprocesseur générant directement
un code d'identification de lampe défaillante lorsque le détecteur de courant consommé
communique au microprocesseur la défaillance de fonctionnement de la lampe. Le code
d'identification est modulé par une porteuse et transmis par les lignes d'alimentation
électrique vers un module récepteur.
[0008] Le système décrit ci-dessus présente cependant plusieurs inconvénients. D'une part,
il fait appel à la détection du courant consommé dans la lampe. Or les systèmes d'éclairage
actuels utilisent des lampes à vapeur de mercure ou des lampes à sodium haute pression.
Ces lampes nécessitent un circuit d'amorçage comportant une self (ou ballast) qui
fixe le point de polarisation de la lampe. Cette self introduit une puissance réactive
qu'on annule en partie en installant une forte capacité en parallèle aux bornes de
la lampe. Cette installation est d'ailleurs obligatoire lorsqu'il s'agit d'un réseau
public) . Une telle capacité présente une valeur très importante, ce qui amène un
courant consommé, lorsque la lampe est défectueuse, du même ordre de grandeur que
celui qui est consommé lorsque la lampe est en bon état de fonctionnement. On voit
donc que le système consistant à mesurer le courant consommé au moyen d'une résistance
n'est pas possible à moins d'installer la résistance en série très près de la lampe,
ce qui implique alors de prévoir des lampes à 4 fils, deux des fils étant utilisés
pour la détection du courant consommé. D'autre part, ce système implique une dépense
d'énergie due à la consommation de courant dans la résistance en série avec la lampe.
[0009] En outre, un inconvénient présenté par un système du type de celui décrit ci-dessus
est qu'il faut prévoir un microprocesseur qui prend en charge l'initiative de transmettre
le code d'identification de la lampe défectueuse après s'être assuré qu'un autre microprocesseur
d'un autre lampadaire n'est pas en train de transmettre au même moment. En plus, l'absence
de transmission de signal par un microprocesseur fait croire que la lampe est toujours
en parfait état de fonctionnement alors que c'est peut-être le microprocesseur qui
ne fonctionne plus.
[0010] Le but de l'invention est donc de réaliser un système de détection et de signalisation
de lampe défaillante dans un réseau d'éclairage, simple et efficace, n'entraînant
pas une consommation d'énergie électrique supplémentaire pour la détection de la défaillance
de la lampe, et ne nécessitant pas l'utilisation d'un circuit de signalisation sophistiqué
au niveau de chaque lampadaire.
[0011] L'objet principal de l'invention est ainsi un système de détection et de signalisation
de lampe défaillante du type utilisant les fils du réseau d'éclairage en période de
fonctionnement pour transmettre le signal d'identification de lampe défaillante, dans
lequel le circuit de surveillance des caractéristiques d'alimentation de la lampe
comprend un premier circuit de détection pour détecter la phase du courant d'alimentation
de la lampe, un deuxième circuit de détection pour détecter la phase de la tension
d'alimentation de la lampe, et un moyen comparateur pour déterminer le déphasage entre
le courant et la tension d'alimentation et déclencher la transmission du signal d'identification
de lampe défaillante lorsque la valeur de ce déphasage est en dehors de limites prédéterminées.
[0012] Un autre objet de l'invention est un système de détection et de signalisation des
défauts de fonctionnement de lampes d'un réseau d'éclairage comprenant un module de
base pour chacune des lampes et un module de gestion transmettant un message d'appel
à intervalles réguliers à chacun des modules de base, de façon à déclencher à partir
du module de base appelé, la transmission subséquente d'un message de réponse comportant
un signal d'identification de lampe défaillante.
[0013] Encore un autre objet de l'invention est un système de détection et de signalisation
des défauts de fonctionnement des lampes d'un réseau d'éclairage du type ci-dessus
dans lequel le module de gestion est relié au réseau téléphonique de façon à pouvoir
être interrogé à distance à partir d'un poste télématique du type Minitel.
[0014] Les buts, objets et caractéristiques de l'invention seront mieux compris à la lecture
de la description qui suit, donnée uniquement à titre d'exemple, en référence aux
dessins dans lesquels:
- la figure 1 est un schéma synoptique montrant la connexion des lampes et des modules
de base au module de gestion se trouvant dans une armoire d'alimentation,
- la figure 2 est un schéma synoptique du module de base utilisé dans le mode de réalisation
préféré de l'invention,
- la figure 3 représente le circuit équivalent à une lampe et son circuit d'amorçage,
- la figure 4 est un exemple d'implémentation de circuit de détection de défaillance
de lampe dans le mode de réalisation préféré de l'invention, et
- la figure 5 représente les diagrammes en fonction de la phase des courbes représentatives
de la tension ou du courant mesurés à quatre points du circuit de détection de défaillance
de lampe de la figure 4.
[0015] Un réseau d'éclairage tel qu'un réseau d'éclairage public installé dans une zone
urbaine comporte généralement des armoires d'alimentation pour un ensemble de 100
à 150 lampes d'éclairage. Comme illustré sur la figure 1, l'armoire d'alimentation
10 reçoit les trois phases haute tension qui sont transformées en trois phases basse
tension à l'arrivée dans l'armoire, et alimente la zone d'éclairage par l'intermédiaire
de trois lignes 12, 14 et 16 correspondant aux trois phases basse tension. Chacune
des lignes 12,14, et 16 alimente au plus 50 lampes d'éclairage.
[0016] L'armoire d'alimentation 10 comprend un module de gestion 18 alimenté par les trois
phases basse tension, et destiné à surveiller l'état des lampes de la zone. Pour ce
faire, chaque lampe 20 est connectée à la ligne d'alimentation 12, 14 ou 16 au moyen
d'un module de base 22. Le module de base 22 se trouve situé à la base du lampadaire
ou candélabre portant la lampe. Il possède un code d'identification et de localisation
paramètrable différent pour chaque lampe d'une même phase.
[0017] Le module de gestion 18 situé dans l'armoire d'alimentation 10 interroge de façon
séquentielle chaque module de base 22 par l'intermédiaire du réseau d'alimentation,
c'est à dire en se servant des lignes 12, 14 ou 16. Chaque module de gestion comprend
un microprocesseur, une mémoire morte du type REPROM contenant les données de la zone,
une carte d'alimentation. Il dispose d'une voie série 24 du type RS232 qui permet
la connexion d'un terminal sur le site et également d'une voie série 26 du type RS232
permettant le dialogue avec un poste central via un modem et le réseau téléphonique.
Il est ainsi possible d'obtenir des informations sur le module de gestion à partir
d'un poste Minitel.
[0018] Le module de gestion assure de nombreuses fonctions qui n'entrent pas dans le cadre
de l'invention, mais qui méritent d'être énoncées. Ainsi, le module de gestion tient
un journal de bord donnant la liste des 50 derniers défauts avec la date et l'heure
d'apparition et éventuellement la date et l'heure de disparition. Il contient une
table de description du réseau ainsi qu'une table de correspondance entre les numéros
de phase, de module de base, de candélabre et de lampe. Le module de gestion répertorie
les lampes défectueuses, mais également les défauts de secteur, les défauts d'allumage
réseau, les défauts d'extinction réseau, les défauts haute tension ou basse tension...
[0019] De façon à détecter les lampes défectueuses, le module de gestion 18 transmet un
message à intervalles réguliers vers les modules de base. La transmission se fait
au moyen d'un courant porteur d'une fréquence différente de celle du courant d'alimentation
telle qu'une fréquence de 50 khz. La modulation du courant porteur par les données
numériques du message peut être du type modulation par sauts de fréquence.
[0020] Les données sont transmises à la vitesse de 300 bauds et le mode de dialogue est
du type "alterné". Bien entendu les caractéristiques ci-dessus données à titre d'exemple
peuvent être modifiées pour s'adapter à un autre mode de réalisation sans sortir du
cadre de l'invention.
[0021] Ainsi, à intervalles réguliers comme par exemple toutes les 5 secondes, le module
de gestion transmet le signal porteur pendant 100 ms, puis envoie le code d'identification
du module de base appelé, de façon répétitive pendant environ 500 ms. Cette répétition
est destinée à ce que le module de base reconnaisse 4 fois consécutivement son code
avant d'entamer la procédure de réponse, de façon à éviter les problèmes dus aux parasites
[0022] La réponse du module de base appelé s'effectue alors après un silence de 500 ms pour
éviter tout chevauchement des données sur la ligne. Le signal porteur est ensuite
transmis pendant 500 ms. Puis le message de réponse est envoyé pendant également 500
ms. Enfin le signal porteur seul est de nouveau transmis pendant environ 500 ms.
[0023] Cinq secondes après la transmission du message précédent, le module de gestion procède
à l'envoi d'un message à destination d'un nouveau module de base en modifiant le code
d'identification contenu dans le message. On voit donc que si le module de gestion
est connecté sur chaque phase à 50 modules de base, chaque module de base sera interrogé
environ toutes les 4 minutes.
[0024] Comme illustré sur la figure 2, chaque module reçoit l'alimentation basse tension
30 qui est par exemple l'alimentation du réseau public de 220 volts à une fréquence
de 50 hz. Un circuit d'interface 32 comportant un transformateur et une capacité de
faible valeur, permet au signal porteur modulé de 50 khz d'être transmis vers un modem
34, alors que le courant d'alimentation est bloqué grâce à la forte impédance du circuit
d'interface 32 due à la faible capacité qu'il comporte. De même, un circuit bouchon
36 accordé sur la fréquence de 50 khz bloque le signal porteur et ne laisse passer
que le courant d'alimentation de fréquence 50 hz.
[0025] Un circuit d'alimentation (PWR) 38 connecté sur l'alimentation après le circuit bouchon
36, permet de fournir les différentes tensions (5V, 8V...) nécessaires au fonctionnement
du module de base.
[0026] Comme on le verra par la suite, l'élément essentiel du module de base est le circuit
de détection de défaillance de lampe 40 qui comprend un circuit de mesure de phase
de tension 40-1 connecté aux bornes de la tension d'alimentation, un circuit de mesure
de phase d'intensité 40-2 qui est connecté en série avec la lampe 20, sur la tension
d'alimentation, et un circuit 40-3 de mesure de déphasage entre la tension d'alimentation
et le courant d'alimentation. Le circuit 40-3 a également pour fonction de mémoriser
l'état de la lampe.
[0027] Le signal modulé par le message en provenance du module de gestion est reçu par le
modem 34 qui est en mode réception lorsque le module de base est en attente de réception
d'un message. Le code d'identification fourni par le modem 34 à partir du message
reçu est transmis à un encodeur/décodeur 42 pour décodage. Si l'encodeur/décodeur
42 reconnaît le code d'identification du module de base, il déclenche le cycle de
réponse par l'envoi d'un signal sur la ligne 44 à une logique séquentielle (LS) 46.
Cette dernière est simplement un compteur en anneau cadencé par une horloge 48 de
période 500 ms. Un compteur en anneau pouvant être utilisé ici est par exemple le
circuit référencé 74HC4017 de National Systèms.
[0028] La validation du message reçu permet donc d'initier le cycle de réponse du module
de base. Ce cycle de réponse débute par une prise de ligne déclenchée par l'envoi
d'un signal sur la ligne 50 de la logique séquentielle au modem 34 qui passe alors
en mode réception et transmet le signal porteur sur le réseau. En même temps, la logique
séquentielle 46 envoie un signal sur la ligne 52 vers l'encodeur/décodeur 42 pour
déclencher l'émission du message de réponse qui se compose du code d'identification,
du module de base et de l'état de la lampe.
[0029] Le code d'identification du module de base est fourni par l'élément de code 54 qui
est simplement une broche comportant un ensemble de connexions à la terre (ici 8 connexions)
dont certaines sont coupées au montage et représentent des "1", alors que les connexions
intactes représentent des "0". Ainsi le code d'identification comprend 8 bits dans
le mode de réalisation décrit ici. Mais il pourrait comporter plus ou moins de 8 bits
dans d'autres réalisations où le nombre de lampes à surveiller par un même module
de gestion, serait plus ou moins important.
[0030] Au code d'identification fourni par l'élément de code 54 est juxtaposé un bit donnant
l'état de la lampe fourni par le circuit de détection de défaillance de lampe 40 sur
la ligne 56.
[0031] Le mot binaire formé par le code d'identification du module de base et le bit d'état
de la lampe est encodé par l'encodeur/décodeur 42 et transmis sur le réseau à destination
du module de gestion par l'intermédiaire du module 34 et du circuit d'interface 32.
[0032] Après une attente d'environ 500 ms après la transmission du message de réponse, la
logique séquentielle 46 transmet un signal de restauration au circuit de détection
de défaillance de lampe 40 sur la ligne 58 et fait repasser le modem 34 en mode réception.
[0033] Avant de passer à l'analyse du circuit de détection de défaillance de lampe, il est
utile d'expliquer le fonctionnement d'une lampe en référence à la figure 3. La lampe
a été représentée schématiquement équivalente à une résistance R. Comme il a été expliqué
précédemment, la lampe du type à vapeur de mercure ou à sodium haute pression est
précédée d'un ensemble formé d'une capacité C en parallèle et d'une self L (le ballast)
en série. La lampe est alimentée par une tension V
a et un courant I. Lorsque la lampe est éteinte ou défectueuse, ceci équivaut à ce
qu'aucun courant ne passe dans la résistance R. Ainsi tout le courant I passe par
la capacité C (de valeur importante). Le déphasage du courant par rapport à la tension
est donc dû à la seule impédance présentée par la capacité C, c'est à dire φ = -π/2.
[0034] Par contre lorsque la lampe est en fonctionnement, le courant est égal à I₁ + I₂
et la tension est égale à
Le déphasage est donc
[0035] Les valeurs de R,L et C sont fonction de la lampe utilisée, mais doivent être choisies
pour que la valeur de Cosφ soit proche de 1 pour être acceptée par EDF. Le déphasage
est donc proche de 0 lorsque la lampe fonctionne.
[0036] Le circuit de détection de défaillance de lampe est maintenant décrit en référence
à la figure 4
[0037] En ce qui concerne le circuit de mesure de phase de tension (40-1 sur la figure 2),
la tension d'alimentation V
a est d'abord appliquée à un filtre constitué par la capacité C₁, la résistance R₁
et la capacité C₂. La tension filtrée est ensuite écrêtée par la diode 60 pour ne
laisser subsister que la demi-alternance positive de la tension d'alimentation filtrée.
La tension résultante V₁ est alors appliquée à un photocoupleur 62 de façon à obtenir
une tension V₂ de forme rectangulaire. Ceci est réalisé du fait que lorsque la tension
appliquée V₁ dépasse un certain seuil (1,2 V dans l'exemple de réalisation), le transistor
du photocoupleur est saturé et V₂ = 0 grâce à la résistance R₂ connectée à la source
V
0, alors que lorsque la tension V₁ est en dessous du seuil, le transistor est bloqué
et V₂= V₀ (5 V dans l'exemple).
[0038] En ce qui concerne le circuit de mesure de phase de courant (40-2 sur la figure 2),
la tension d'alimentation Va est appliquée à la lampe en série avec l'enroulement
primaire du transformateur T1. Après filtrage par le filtre constitué de la résistance
R₃ et de la capacité C₃, le courant est redressé par la diode 64 de façon à obtenir
que la seule demi-alternance positive du courant de valeur V ₃ L'étage suivant est
un comparateur à seuil 66 dont les entrées sont constituées de la tension V₃ et d'une
tension de seuil V
s de telle sorte que la tension de sortie du comparateur V₄ soit égale à 0 si V₃ est
supérieur à V
s grâce au courant circulant dans la résistance R₄ reliée à la tension V₀, ou égale
à V₀ (5 V dans l'exemple ) si V₃ est inférieure à V
s.
[0039] La partie du circuit de détection de défaillance de lampe de la figure 4 correspondant
au circuit de mesure de déphasage entre le courant et la tension d'alimentation va
maintenant être décrite en utilisant les diagrammes de la figure 5.
[0040] La première courbe représente la tension V₁ à la sortie de la diode 60 (voir figure
4) composée des demi-alternances positives de la tension, et le début des demi-alternances
négatives (dues à l'écrêtage de la diode). Comme on l'a vu précédemment, après application
au photocoupleur, on obtient la courbe de forme rectangulaire du deuxième diagramme
représentant V₂ obtenu à la sortie du photocoupleur 62. V₂ est ensuite inversée par
le circuit inverseur 68 dont la sortie sert d'entrée à une bascule D 70 qui est rendue
active par l'entrée d'horloge CL en synchronisation avec la fréquence de la tension
d'alimentation. Seule la sortie
de la bascule est utilisée, ce qui fait qu'on obtient sur cette sortie
un signal binaire variant de façon identique au signal V₂ qui a été deux fois inversé,
mais déparasité. Il faut noter que les deux inversions affectent très peu le déphasage.
[0041] Le troisième diagramme de la figure 5 représente le signal V₃ à la sortie de la diode
64, qui est l'image du courant dont la diode a laissé passer les demi-alternances
positives. Comme on l'a vu précédemment, le courant est déphasé d'un angle φ par rapport
à la tension.
[0042] Le quatrième diagramme représente la tension V₄ à la sortie du comparateur 66. Comme
on le voit , la courbe représentative est de forme rectangulaire, avec une valeur
égale à O lorsque la valeur de V₃ dépasse la valeur de seuil V
s.
[0043] Revenant à la figure 4, la tension V₄ est appliquée à une bascule D 72 dont on prend
la sortie Q pour fournir le signal sur la ligne 56 vers l'encodeur/décodeur (voir
figure 2). On voit donc que, lorsque la bascule 72 est échantillonnée, elle fournit
en sortie une valeur V
c égale à V₄. Cet échantillonnage est obtenu par l'entrée d'horloge en provenance de
la sortie d'un circuit ET 74 dont les deux entrées sont, d'une part la tension V
b à la sortie
de la bascule 70, et d'autre part la sortie
de la bascule 72.
[0044] Lorsque la lampe fonctionne, la tension V₄ à l'entrée D de la bascule 72 correspond
à la courbe en traits pleins du troisième diagramme, représentative du signal V₃,
dont le déphasage par rapport à la tension est égal à φ. Pendant la demi-alternance
positive de V₁, V₂ = 0. Par conséquent, au moment de l'échantillonnage, la valeur
V
b de la sortie
de la bascule 70 s'établit à zéro pendant le temps de la demi-alternance positive
de la tension d'alimentation. Au même instant, la bascule 72 qui avait été remise
à zéro comme on va le voir, a donc sa sortie
égale à 1. La deuxième entrée du circuit ET 74 est donc à 1, ce qui permet au signal
V
b d'être restitué en sortie du circuit ET 74. A la fin de la demi-alternance positive
de la tension d'alimentation, V₂ passe à sa valeur haute et V
b qui devient haut également est transmis, par l'intermédiaire du circuit 74 à l'entrée
d'horloge CL de la bascule 72. Cette dernière est échantillonnée et fournit sur sa
sortie Q, un signal binaire V
c correspondant à la valeur de V₄ à ce moment là, c'est à dire un bit "0" qui se juxtapose
au code d'identification transmis par le module de base au module de gestion. En effet,
si on considère l'abscisse des diagrammes de la figure 5 comme représentative de la
phase (en fait proportionnel au temps), le front montant A de V₂ qui échantillonne
la bascule 72 intervient un angle π après l'origine, le créneau négatif de V₄ correspondant
à la demi-alternance du signal V₃ au dessus de la valeur de seuil V
s a lieu entre les angles
φ + φ
s et π + φ - φ'
s
φ étant le déphasage de l'intensité par rapport à la tension, φ
s le déphasage dû à la tension de seuil au début de la demi-alternance et φ'
s le déphasage à la fin de la demi-alternance. Ceci est vrai dans la mesure où φ +
φs est largement inférieur à π et que φ - φ'
s est toujours positif, la valeur de φ'
s étant relativement faible puisque la courbe représentant V₃ est dissymétrique avec
un front descendant plus abrupt que celui d'une sinusoïde.
[0045] Par contre, lorsque la lampe est défectueuse, l'image du courant est donnée par la
courbe en pointillés sur le troisième diagramme de la figure 5, soit avec un déphasage
de - π/2 comme on l'a vu précédemment ou encore 3 π/ 2. Dans ce cas le front montant
A de la valeur V₂ qui sert à l'échantillonnage de la bascule 72 ne peut pas avoir
lieu pendant le créneau négatif de V₄ En effet, le front A survient avec un déphasage
de π après l'origine. Le créneau négatif de V₄ a lieu entre les valeurs
3 π/2 + φ
s et 5 π/2 - φ'
s
donc bien après l'apparition du front A. De même, le front montant suivant B de la
valeur V₂ survient à 3π, soit forcément après la fin du créneau négatif de V₄.
[0046] On voit donc que, lorsque la lampe est défectueuse, l'échantillonnage de la bascule
a lieu au moment où la valeur de V₄ est haute, c'est à dire que le signal V
c transmis par la sortie Q de la bascule 72 sur la ligne 56 ( voir figure 2 ) correspond
a un bit "1" qui se juxtapose au code d'identification de 8 bits transmis par le module
de base vers le module de gestion.
[0047] Le circuit de la figure 4 permet également de détecter une lampe qui sans être entièrement
défectueuse, est défaillante et ne consomme alors qu'un courant inférieur à un seuil
prédéterminé. Dans ce cas, l'image du courant représentée par la tension V₃ n'atteint
pas le seuil V
s ou seulement pendant un temps très court correspondant à soit : pas de créneau négatif
pour la valeur V₄ ou un créneau négatif en dehors du front montant de la tension V₂.
L'échantillonnage de la bascule 72 par le signal Vb correspondant au front montant
de la tension d'alimentation fournit alors un bit "1" sur la sortie Q de la même façon
que si la lampe était défectueuse.
[0048] Un autre intérêt présenté par le circuit de la figure 4 est que la bascule 72 a une
fonction mémoire entre deux fronts montants de V₂, la sortie Q fournissant V
c et le bit d'état de la lampe restant à la même valeur. Ainsi, si on veut mémoriser
de façon définitive que la lampe a été détectée défectueuse, il suffit de supprimer
l'entrée d'horloge. C'est ce qui se produit effectivement lorsque la sortie Q de la
bascule est à "1", et que par conséquent la sortie
est à "0" Le circuit ET 74 est donc bloqué par la sortie
et la sortie du circuit ET 74 ne peut donc plus échantillonner la bascule 72 qui
reste dans le même état. Ce n'est qu'au moment du dialogue avec le module de gestion
que le signal de restauration sur la ligne 58 en provenance de la logique séquentielle
( voir figure 2) vient remettre la bascule à zéro. A ce moment, Q passe à "0" et
passe à "1". Dès le premier front montant de la tension V₂, si la lampe est défectueuse,
l'état est de nouveau mémorisé.
[0049] Il est à noter que, lors de la mise sous tension, la lampe ne s'allume pas instantanément.
La sortie Q de la bascule 72 passe donc à 1, indiquant que la lampe est défectueuse.
Pour cette raison la première réponse du module de base n'est pas prise en considération
par le module de gestion.
[0050] Le système qui vient d'être décrit permet la détection des lampes défaillantes d'un
réseau , qu'elles soient défectueuses ou qu'elles présentent une faiblesse quant à
la puissance consommée, de façon simple et efficace. Il est à la portée de l'homme
du métier d'utiliser des circuits de mesure de phase de la tension et du courant différents
de ceux de la figure 4. En outre, le circuit de mesure du déphasage entre le courant
et la tension pourrait être réalisé par une logique différente sans s'écarter de l'invention.
Il serait même possible de réaliser la fonction du circuit de mesure de déphasage
en combinaison avec la logique séquentielle et l'encodeur/décodeur au moyen d'un microprocesseur.
Mais ceci présenterait moins d'intérêt dans la mesure où il est possible de s'affranchir
de l'utilisation d'un microprocesseur par des circuits du commerce peu coûteux tels
que l'encodeur/décodeur ou la logique séquentielle.
1. Système de détection et de signalisation des défauts de fonctionnement de lampes d'un
réseau d'éclairage alimenté par une tension alternative commune comportant une pluralité
de lampes (20) tel qu'un réseau d'éclairage public, comprenant un module de base (22)
pour chacune des lampes et un module de gestion (18) chargé de la gestion des informations
recueillies à partir de tous les modules de base du réseau d'éclairage, ledit module
de base comprenant un circuit de surveillance (40) des caractéristiques d'alimentation
de la lampe associée au module de base, ledit circuit de surveillance étant adapté
pour transmettre au moyen des fils dudit réseau d'éclairage, un signal d'identification
de ladite lampe lorsque cette dernière est défaillante par l'intermédiaire d'un signal
de fréquence porteuse à destination dudit module de gestion;
ledit système étant caractérisé en ce ledit circuit de surveillance des caractéristiques
d'alimentation de la lampe dans chaque module de base comprend:
- un premier circuit de détection (40-1) pour détecter la phase de la tension d'alimentation
de ladite lampe,
- un deuxième circuit de détection (40-2) pour détecter la phase du courant d'alimentation
de ladite lampe, et
- un moyen comparateur (40-3) pour déterminer le déphasage entre ledit courant et
ladite tension d'alimentation et déclencher la transmission dudit signal d'identification
de lampe défaillante lorsque la valeur dudit déphasage est en dehors de limites prédéterminées.
2. Système selon la revendication 1 caractérisé en ce que ledit signal d'identification
est un signal numérique formé du code d'identification (54) dudit module de base (22)
et d'un bit d'état de défaillance ayant la valeur 1 lorsque ladite lampe (20) est
défaillante.
3. Système selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit moyen comparateur (40-3)
comprend une première bascule (70) connectée à la sortie dudit premier circuit de
détection (40-1) et une deuxième bascule (72) connectée à la sortie dudit deuxième
circuit de détection (40-2), la sortie de ladite première bascule servant d'entrée
d'horloge à ladite deuxième bascule dans le but d'échantillonner celle ci de façon
à ce qu'elle fournisse à chaque échantillonnage, ledit bit d'état de défaillance.
4. Système selon la revendication 3, caractérisé en ce que la sortie de ladite première
bascule (70) est connectée à l'entrée d'un circuit ET (74) dont la sortie sert d'entrée
d'horloge à ladite deuxième bascule (72), la deuxième entrée dudit circuit ET étant
la sortie complémentée de ladite deuxième bascule, de sorte que ledit circuit ET est
bloqué par ladite sortie complémentée et inhibe l'échantillonnage de ladite deuxième
bascule lorsque ledit bit d'état de défaillance a la valeur 1, permettant ainsi de
mémoriser l'état de défaillance de ladite lampe jusqu'à la transmission dudit bit
d'état de défaillance dans le signal d'identification.
5. Système selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit
deuxième circuit de détection (40-2) fournit un signal de sortie (V₄) dont la position
dépend du déphasage du courant d'alimentation par rapport à la tension d'alimentation,
un déphasage significatif indiquant que ladite lampe est défectueuse et provoquant
l'envoi d'un bit d'état de défaillance égal à 1 par ledit moyen comparateur (40-3).
6. Système selon la revendication 5 caractérisé en ce que ledit deuxième circuit de détection
(40-2) comprend un circuit comparateur pour comparer la valeur du courant d'alimentation
à une valeur de seuil de façon à obtenir également l'envoi d'un bit d'état de défaillance
égal à 1 par ledit moyen comparateur (40-3) lorsque la valeur dudit courant est au
dessous d'un seuil prédéterminé indiquant que ladite lampe est défaillante.
7. Système selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que
ledit module de gestion (18) transmet un message d'appel à intervalles réguliers audit
module de base (22) de façon à déclencher à partir dudit module de base la transmission
subséquente d'un message de réponse comportant ledit signal d'identification de lampe
défaillante.
8. Système selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit module de base (22)
comprend une logique séquentielle (46) du type compteur en anneau pour commander le
séquencement des étapes de transmission du message de réponse qui suivent la réception
du message d'appel.
9. Système selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que ledit module de gestion
(18) est connecté au réseau téléphonique de façon à pouvoir être interrogé à distance
à partir d'un poste télématique du type Minitel.