[0001] L'invention concerne un procédé de réalisation d'un enduit superficiel constitué
de granulats et de bitume, sur une surface telle qu'une chaussée, du type décrit dans
le préambule de la revendication 1.
[0002] La réfection des chaussées usées ou détériorées peut être effectuée en réalisant
sur la surface de cette chaussée un enduit superficiel, à partir de granulats tels
que des gravillons et du bitume.
[0003] La technique actuelle de réalisation d'un enduit superficiel consiste à pulvériser
sur la chaussée une couche épaisse de liant bitumineux (par exemple une couche de
1,3 à 1,8 kg de bitume par mètre carré de chaussée) puis à déverser des gravillons
de roche concassés en une quantité excessive par rapport à la quantité juste nécessaire
pour recouvrir la chaussée, enfin à assurer la meilleure adhésion possible des gravillons
sur la couche de liant bitumineux en utilisant des compacteurs.
[0004] Il est nécessaire de déverser sur la couche de liant bitumineux une quantité de gravillons
plus importante que la quantité juste nécessaire pour recouvrir la couche de liant,
afin qu'il ne reste plus de liant bitumineux libre qui viendrait adhérer sur les pneumatiques
des véhicules.
[0005] Les granulats non collés par le bitume sont projetés en tout sens par les véhicules
circulant sur la chaussée et peuvent entraîner le bris de pare-brise d'autres véhicules
et l'écaillage des peintures ainsi que, dans les zones urbaines, le bris des vitrines.
[0006] En outre, le prix de revient des enduits ainsi réalisés est accru par le fait qu'on
gâche des gravillons de bonne qualité.
[0007] Ces pertes de gravillons, juste après la réalisation de l'enduit constitue ce qu'on
appelle le rejet de mise en oeuvre.
[0008] Il existe également un autre type de rejet qui est différé au cours des semaines
qui suivent la réalisation de l'enduit et qui se traduit par un arrachement progressif
des gravillons mal collés ou collés sur une partie insuffisante de leur surface.
[0009] Enfin, on observe, dans la première période de temps froid suivant la réalisation
de l'enduit, un rejet appelé rejet de premier hiver qui s'explique par le fait que
les granulats collés de manière satisfaisante lorsque le liant est encore plastique
se trouvent liés de manière fragile dès que les premiers froids arrivent et que le
bitume devient cassant. Des véhicules en circulation éliminent les quelques pour cents
de gravillons dont la liaison n'a pas résisté aux premiers froids.
[0010] Un an après la mise en oeuvre de l'enduit, les gravillons qui ont résisté à toutes
les épreuves de la circulation sous les différentes conditions climatologiques rencontrées
au cours de l'année sont désormais bien fixés et ne se détachent généralement plus,
sauf lorsqu'ils sont usés et lorsque le liant de collage est devenu trop vieux.
[0011] Pour résister à l'arrachement, les gravillons déversés doivent présenter la plus
grande surface possible de contact avec le liant adhésif. Du fait que les gravillons
concassés n'ont pas des formes géométriques simples telles que la forme cubique ou
la forme pyramidale tronquée, il se produit souvent qu'une pointe d'un gravillon se
trouve en vis-à-vis d'une face.
[0012] Lorsque les gravillons sont disposés de manière à présenter une pointe dirigée vers
le haut, la disposition correspondante présente des avantages par le fait que les
pneumatiques des véhicules ont une bonne adhérence par temps de pluie. En revanche,
ceci entraîne une usure plus rapide des pneumatiques set la création de bruit par
mise en contact des pneumatiques avec les arêtes ou pointes des gravillons.
[0013] Lorsqu'on déverse des gravillons sur une couche de liant bitumineux adhésive, on
ne réalise un bon collage durable qu'en respectant les conditions suivantes :
- les gravillons doivent être non poussiéreux, non pollués de terre et secs, ce qui
est rarement le cas et de même, la surface de la chaussée doit être propre et sèche
;
- le liant bitumineux adhésif doit être suffisamment fluide pour s'étaler et mouiller
le gravillon, ce qui nécessite de réaliser l'enduit par un temps suffisamment chaud.
Il en résulte que la période de réalisation des enduits superficiels de réfection
se limite, dans la zone géographique à laquelle appartient la France, aux cinq mois
les plus chauds de l'année, de mai à septembre.
[0014] La technique des enduits, dans sa mise en oeuvre selon les procédés connus, présente
donc des risques car il suffit d'une humidité excessive, de la pluie, d'une période
de temps froid, de l'utilisation de gravillons sales ou d'une surface de chaussée
polluée par la terre, pour que l'enduit réalisé sur le chantier soit de qualité insuffisante.
[0015] Les chaussées dont on doit assurer la réfection présentent la plupart du temps un
profil transversal ou longitudinal défectueux qu'il n'est pas possible de rectifier
par les techniques connues de réalisation des enduits superficiels. En effet, en appliquant
une couche de liant sur un support déformé et en venant y fixer une seule couche de
gravillons, le profil initial est conservé dans sa forme générale. Il en est de même
lorsqu'on superpose deux couches de gravillons ou plus pour constituer l'enduit, les
défauts de planéité se reproduisant sur chacune des couches successives.
[0016] Ces défauts se traduisent par un manque de confort de la conduite des véhicules,
en particulier aux vitesses maximales autorisées sur le réseau routier.
[0017] A côté de la technique de réalisation des enduits, on utilise également, pour la
réfection des chaussées, le dépôt de couches d'enrobés bitumineux qui sont liés à
la surface de la chaussée par l'intermédiaire d'une couche de liant de très faible
épaisseur renfermant généralement moins de 10 % de la quantité totale de bitume utilisé.
Le matériau enrobé qui est constitué par un mélange de bitume et d'agrégats de différentes
granulométries se présente sous la forme d'une masse malléable qui est étalée et compactée
sur la couche de liant.
[0018] Le revêtement obtenu est généralement très compact et lisse et l'absence d'aspérité
entraîne des défauts d'adhérence de ce type de revêtement, en particulier par temps
de pluie. En revanche, l'étalement et le compactage d'une masse relativement homogène
de matériau malléable sur une chaussée déformée permet généralement de rattraper les
petits défauts de profil de la chaussée, lorsque le revêtement présente une épaisseur
suffisante.
[0019] On connaît par le brevet français 2.550.248, un dispositif mobile pour l'élaboration
à froid et l'épandage sur le chantier de produits enrobés bitumineux pour revêtement
routier. Cette machine peut permettre en particulier la fabrication et le répandage
sur le chantier de béton bitumineux constitué par un matériau à faible granulométrie
tel que le sable mélangé à une émulsion de bitume.
[0020] Ce dispositif qui peut circuler sur route à grande vitesse et sur le chantier à faible
vitesse, grâce à une double transmission, présente de nombreuses possibilités pour
la réception ou le stockage de matériaux solides ou liquides et pour leur traitement.
Ce dispositif intégré n'a cependant jamais été utilisé jusqu'ici pour la réalisation
d'enduits de réfection d'une chaussée.
[0021] Ou connaît aussi (US-A-4 011 023) un procédé de réfection de chaussée dans lequel
l'emobé usé est chauffé, démoli, régénéré par du liant bitumineux et réappliqué sur
la chaussée après aspersion de bitume liquide. La machine avance lentement et reconstitue
nécessairement un revêtement de même épaisseur que l'ancien.
[0022] Le but de l'invention est donc de proposer un procédé de réalisation d'un enduit
superficiel constitué de granulats et de bitume, sur une surface telle qu'une chaussée
consistant à répandre une couche de liant bitumineux sur la surface et au moins une
couche de granulats sur la couche de liant et à compacter la couche de granulats en
contact avec la couche de liant, ces opérations de répandage et de compactage étant
réalisées successivement par une répandeuse circulant dans une direction de déplacement
correspondant à la direction d'avancement du chantier, ce procédé devant permettre
d'éviter les rejets de gravillons, qu'il s'agisse des rejets de mise en oeuvre ou
des rejets différés, de diminuer les bruits de roulement et l'usure des pneumatiques
des véhicules circulant la chaussée, d'accroître les possibilités de réalisation de
l'enduit en fonction des conditions climatiques, d'améliorer sensiblement la qualilité
du revêtement réalisé et de permettre un reprofilage de la chaussée.
[0023] Dans ce but, l'invention a pour objet un procédé du type précité, caractérisé par
la partie caractérisante de la revendication 1.
[0024] L'invention est également relative à un dispositif analogue dans sa conception générale
au dispositif décrit dans le brevet français 2.550248 et comportant des moyens adaptés
pour la réalisation d'un enduit par le procédé suivant l'invention.
[0025] Le dispositif, décrit dans les revendications 7 et 8 sous deux formes de réalisation,
peut être utilisé soit pour l'élaboration à froid des granulats revêtus, pour leur
répandage sur le chantier, pour l'étalement de la couche de liant et pour le surfaçage
du revêtement, soit encore pour la réception et le répandage de granulats élaborés
à chauds, l'étalement du liant et le surfaçage du revêtement.
[0026] Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire, à titre d'exemples
non limitatifs, en se référant aux figures jointes en annexe, plusieurs modes de réalisation
du procédé suivant l'invention et les dispositifs de mise en oeuvre correspondants.
[0027] La figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'une machine mobile permettant l'élaboration
à froid de granulats revêtus et la réalisation d'un enduit superficiel à partir de
ces granulats.
[0028] La figure 2 est une coupe suivant 2-2 de la figure 1.
[0029] La figure 3 est une vue en coupe longitudinale d'une machine mobile permettant la
réalisation d'un enduit superficiel à partir de granulats élaborés à chaud.
[0030] Sur les figures 1 et 2, la machine mobile représentée est dans sa structure générale
analogue au dispositif faisant l'objet du brevet français 2.550.248.
[0031] Sur la figure 1, on a représenté le dispositif dans sa position de travail sur le
chantier et la benne d'un camion ravitailleur de la trémie de réception de gravillons
de ce dispositif.
[0032] Le dispositif comporte un châssis 1 reposant sur quatre trains de roues 2a, 2b, 2c,
2d, les essieux des trains 2c, 2d étant moteurs par l'intermédiaire de ponts reliés
cinématiquement à un moteur thermique 5 associé à une boîte de vitesses 6. Le groupe
moteur permet d'assurer le déplacement de la machine aussi bien sur route que sur
chantier. Ce groupe de motorisation est décrit en détail dans le brevet 2.550.248.
[0033] La machine se déplace sur le sol 7 du chantier constitué par la surface supérieure
d'une chaussée sur laquelle on réalise une couche d'enduit 8 par le procédé suivant
l'invention.
[0034] Le châssis 1 porte une cabine de conduite 10 dont la largeur est inférieure à la
demi-largeur du châssis et qui occupe une position décalée vers l'un des côtés latéraux
du châssis. Dans une position adjacente par rapport à la cabine 10 et dans une poposition
centrale par rapport au châssis, est placé un élévateur à godets 12 intercalé entre
les deux longerons du châssis 1. L'élévateur à godets 12 est l'un des éléments constitutifs
d'un dispositif d'auto-alimentation de la machine qui comporte de plus une trémie
de réception 14 placée à l'avant de la machine et à sa partie inférieure juste au-dessus
du sol 7. La trémie de réception 14 est fixée sur l'extrémité des longerons du châssis
1 et communique avec la partie d'extrémité inférieure de l'élévateur à godets 12.
[0035] L'élévateur à godets 12 comporte un carter 17 et un ensemble de godets portés par
deux chaînes 18 dont la direction est ascendante vers l'arrière de la machine et fait
un angle de l'ordre de 60° avec le plan du châssis 1.
[0036] La partie supérieure du châssis 17 communique par son ouverture de sortie 19 avec
la partie supérieure d'une trémie 20 de stockage de matériaux granulaires tels que
des gravillons.
[0037] Il est bien évident que l'élévateur à godets pourrait être remplacé par un élévateur
d'un autre type.
[0038] Comme il est visible sur les figures 1 et 2, la trémie 20 occupe la plus grande partie
de la longueur de la machine et une partie substantielle de sa largeur, au moins dans
sa partie supérieure. Au-dessus de la trémie 20 et sur toute sa longueur, est placé
un dispositif de répartition des gravillons appelé régaleur à barrettes permettant
d'assurer l'étalement des gravillons sur toute la longueur et sur toute la largeur
de la trémie de stockage 20.
[0039] Le régaleur à barrettes 31 est constitué par une ou deux chaînes sans fin enroulées
sur des poulies ou pignons d'extrémité et portant des barrettes transversales 23.
Le parcours des barrettes du régaleur est très légèrement incliné vers le haut d'avant
en arrière.
[0040] Au lieu d'un régaleur à barrettes, on pourrait utiliser un régaleur à vis.
[0041] L'élévateur à godets 12 et le régaleur à barrettes 31 sont entraînés dans leur mouvement
permettant le transport des gravillons 27 par des moteurs hydrauliques ou électriques
associés à des réducteurs qui n'ont pas été représentés.
[0042] Sur la figure 1, la benne 28 d'un camion permettant l'approvisionnement en gravillons
de la machine a été représentée dans sa position de déversement dans la trémie de
réception 14. Le châssis du camion est relié par un dispositif d'accrochage 29 à la
machine et la porte arrière de la benne est reliée à un crochet pivotant 30. De cette
façon, les gravillons 27 sont déversés de façon parfaitement contrôlée dans la trémie
de réception 14 puis transportés par la chaîne à godets 18 à la partie supérieure
de la trémie 20 où le régaleur à barrettes 31 permet l'étalement de la charge de gravillons
sur toute la surface de la trémie 20 de grande section.
[0043] On réalise ainsi un remplissage parfaitement équilibré de la trémie 20 malgré sa
grande longueur et sa grande largeur. L'utilisation d'un transporteur à godets à forte
pente permet de relever les matériaux à une grande hauteur malgré un encombrement
faible de l'élévateur dans la direction longitudinale de la machine.
[0044] La machine, bien que restant aux normes routières, peut être auto-alimentée et comporte
une capacité de stockage de gravillons importante. Comme indiqué dans le brevet 2.550.248,
cette trémie peut présenter une capacité de 10 m³.
[0045] Sous la trémie 20, est disposé un convoyeur à bande 34 réalisant l'extraction et
le dosage volumétrique des gravillons de la trémie 20 qui sont entraînés par le convoyeur
34 jusqu'au-dessus de l'ouverture d'entrée du malaxeur 35 dans laquelle tombent les
gravillons amenés par le convoyeur 34. Les rouleaux moteurs du convoyeur 34 sont entraînés
en rotation par un moteur hydraulique qui n'a pas été représenté.
[0046] Dans l'ouverture du malaxeur 35 se déverse également en quantité dosée, du pulvérulent
contenu dans une trémie de stockage 36. Le matériau pulvérulent peut être constitué
par de la poudre de pierre ou du sable fin et déversé en quantité dosée dans le malaxeur
35 en même temps que les gravillons 27.
[0047] Comme il est visible sur la figure 2, le dispositif comporte deux réservoirs latéraux
43 et 44 placés de part et d'autre de la trémie de stockage 20. Les réservoirs 43
et 44 contiennent des émulsions bitumineuses qui peuvent être différentes ou identiques.
[0048] En-dessous du malaxeur 35 et à l'arrière du train de roues 2d, est fixée, sur la
partie inférieure du châssis 1, une rampe 40 d'aspersion de liant bitumineux constitué
par de l'émulsion contenue dans l'un des réservoirs 43 et 44.
[0049] L'émulsion contenue dans le second réservoir est utilisée pour alimenter le malaxeur
35 qui réalise le mélange des agrégats provenant de la trémie de stockage 20, du matériau
pulvérulent provenant de la trémie 36 et de l'émulsion bitumineuse amenée au malaxeur
35 à partir d'un des réservoirs 43 et 44.
[0050] Les quantités de gravillons, de matériau pulvérulent et d'émulsion bitumineuse sont
dosées de manière à élaborer dans le malaxeur 35, des granulats constitués par des
gravillons revêtus de bitume mélangé au matériau pulvérulent dans une proportion telle
que le revêtement du granulat ait une consistance pâteuse.
[0051] La proportion de bitume par rapport aux matières solides est inférieure à 6 % et
le produit résultant se présente sous la forme de granulats distincts les uns des
autres et non sous la forme d'une masse pâteuse, comme dans le cas de la fabrication
d'un enrobé bitumineux.
[0052] De tels granulats constitués par des gravillons recouverts de bitume mélangés à un
matériau pulvérulent pourront être désignés par la suite sous l'appellation de granulats
pralinés pour les distinguer parfaitement des enrobés bitumineux constituant une masse
indistincte dans laquelle sont mélangés du bitume, des agrégats, un ou plusieurs sables
et un matériau pulvérulent, les agrégats étant complètement liés entre eux par le
bitume, le matériau pulvérulent et le sable qui remplissent tous les interstices entre
les agrégats.
[0053] Les granulats pralinés sont déversés sur la surface 7 de la chaussée, à la sortie
du malaxeur 35, en amont d'un dispositif d'étalement et de répartition 41.
[0054] Une table de surfaçage chauffante et vibrante 42 est fixée de manière articulée sur
l'extrémité arrière 1a du châssis 1, immédiatement à la suite du dispositif de répartion
41 des granulats pralinés 45 élaborés à froid dans le malaxeur 35.
[0055] La table 42 d'un type bien connu des spécialistes des travaux routiers effectue le
compactage et le surfaçage des granulats pour former la couche d'enduit 8 à l'arrière
de la machine qui se déplace dans la direction et le sens de la flèche 46 (figure
1), cette direction correspondant à la direction d'avancement du chantier.
[0056] La réalisation de la couche d'enduit 8 est effectuée de la manière qui sera décrite
ci-dessous.
[0057] La rampe 40 alimentée en émulsion bitumineuse à partir de l'un des réservoirs latéraux
de la machine mobile déverse sur toute la largeur de la chaussée ou de la bande de
chaussée, une couche d'émulsion bitumineuse d'épaisseur constante, grâce à un ensemble
de buses d'aspersion régulièrement espacées suivant la direction de la rampe 40 correspondant
à la direction transversale de la machine.
[0058] Il est à remarquer que l'émulsion bitumineuse est déversée à l'arrière du dernier
train de roues 2d, si bien que la machine de réalisation de l'enduit ne se déplace
jamais par roulement sur la couche d'émulsion qui vient d'être répandue sur la surface
7 de la chaussée.
[0059] Des exemples numériques précis seront donnés plus loin en ce qui concerne les quantités
de bitume déposées sur la surface de la chaussée par la rampe 40 de distribution de
liant. De manière générale, ces quantités sont approximativement deux à trois fois
inférieures aux quantités déversées dans le cas de la réalisation d'un enduit classique
à partir de gravillons secs et trois fois supérieures à la quantité déversée pour
réaliser le collage sur la surface d'une chaussée d'une couche d'enrobés bitumineux.
[0060] Les granulats pralinés sortant du malaxeur 35 sont déversés sur la surface 7 de la
chaussée où ils sont étalés dans un premier temps par un dispositif à vis sans fin
41.
[0061] La table vibrante et chauffante 42 ou table de finisseur réalise un compactage et
un surfaçage des granulats pralinés qui viennent d'être déversés sur la couche de
liant bitumineux.
[0062] La rampe d'aspersion de liant 40, la zone de déversement des granulats pralinés 45
et la table de finisseur 42 sont disposés l'un à la suite de l'autre à des distances
faibles, à la partie arrière de la machine de réalisation de l'enduit qui se déplace
dans l'a direction de la flèche 46.
[0063] La distance entre la rampe 40 et la partie arrière de la table de finisseur 42 est
telle, compte tenu de la vitesse de la machine correspondant à la vitesse d'avancement
du chantier, qu'il ne s'écoule pas plus de cinq secondes entre l'étalement du liant
bitumineux sur la surface 7 de la chaussée et la fin du compactage et du surfaçage
de l'enduit sur la partie de chaussée correspondante.
[0064] Les trois opérations de répandage du liant, de répandage des granulats pralinés et
de compactage sont donc réalisées en moins de cinq secondes sur une partie quelconque
de la chaussée.
[0065] En outre, la vitesse d'avancement du chantier correspondant à la vitesse de la machine
dans le sens de la flèche 46 est toujours supérieure à une valeur approximativement
égale à dix mètres par minute, cette vitesse d'avancement pouvant être de l'ordre
de vingt à vingt-cinq mètres par minute.
[0066] Cette vitesse qui est très supérieure à la vitesse d'avancement d'un finisseur, dans
le cas de la réalisation d'une couche de revêtement constituée par des enrobés bitumineux
permet d'obtenir une qualité de surfaçage particulièrement bonne et un reprofilage
très efficace de la chaussée en cours de réfection.
[0067] Cet avantage s'ajoute bien sûr aux avantages liés à l'augmentation de productivité
de l'installation.
[0068] Le reprofilage de la chaussée est obtenu grâce à la constitution d'un enduit comportant
un nombre différent de couches de gravillons superposées, suivant les zones de cette
chaussée pouvant comporter des défauts de profil se traduisant par des parties creuses
d'une profondeur plus ou moins importante.
[0069] En effet, le surfaçage réalisé par la table de finisseur permet d'obtenir une couche
d'enduit dont la surface supérieure est parfaitement plane, les parties en creux de
la chaussée étant remplies par un nombre de couches de granulats pralinés superposés
suffisant pour rattraper le niveau de la surface supérieure de la couche d'enduit.
Les granulats des couches successives sont en appui direct les uns sur les autres,
ce qui permet d'obtenir un matériau de remplissage des cavités incompressible.
[0070] Les granulats pralinés sont revêtus d'une couche pâteuse qui est à la fois collante
et lubrifiante et se mettent en place sans difficulté sur la surface de la chaussée
ou sur une couche inférieure de granulats, par glissement favorisé par la couche de
pralinage. La vitesse de déplacement supérieure à dix mètres par minute de la table
de finisseur permet de favoriser le déplacement et la mise en place des couches de
granulats.
[0071] Le compactage des granulats assure une liaison et un collage efficaces de ces granulats
sur la couche de liant étalée sur la surface de la chaussée.
[0072] Les granulats pralinés revêtus d'une couche pâteuse et collante à base de bitume
sont immédiatement fixés les uns sur les autres au moment du compactage, si bien qu'on
évite tout rejet de mise en oeuvre. De plus, le compactage est grandement facilité
par le fait que les gravillons sont revêtus d'une couche bitumineuse lubrifiante.
Il est donc possible d'utiliser très rapidement la chaussée pour la circulation automobile,
après la réalisation de l'enduit.
[0073] L'enduit obtenu permet de diminuer le bruit de roulement des véhicules, dans la mesure
où les aspérités superficielles des gravillons n'existent plus et où les cavités entre
les gravillons absorbent les ondes sonores.
[0074] Ces caractéristiques jointes à l'excellent profilage de la chaussée permettent d'accroître
sensiblement le confort pour les automobilistes.
[0075] Il n'y a plus de projection de gravillons et on en supprime ainsi les inconvénients.
[0076] Malgré ses très bonnes qualités de roulement, l'enduit obtenu par le procédé suivant
l'invention permet d'obtenir une bonne adhérence pour les véhicules, même par temps
de pluie, dans la mesure où il présente des aspérités et des cavités superficielles.
[0077] Sur la figure 3, on a représenté une variante de réalisation du dispositif décrit
plus haut et représenté sur les figures 1 et 2.
[0078] Le dispositif représenté sur la figure 3 dont la structure générale est analogue
à celle du dispositif mobile décrit dans le brevet français 2.550.248 est destiné
à être utilisé pour la réalisation d'enduit selon l'invention à partir de granulats
pralinés élaborés par mélange à chaud de gravillons séchés et chauffés, de bitume
et de matériau pulvérulent dans une installation distincte de la machine de réalisation
de l'enduit.
[0079] Les granulats pralinés peuvent être par exemple élaborés dans un tambour d'enrobage
à chaud de type classique puis transportés sur le chantier par des camions-bennes
qui viennent se fixer à l'avant de la machine de réalisation de l'enduit, au niveau
de la trémie 14, pour réaliser le déversement des granulats pralinés chauds dans cette
trémie, à partir de la benne 28′ du camion. Cette opération est réalisée de la même
manière que le déversement des gravillons 27 dans le cas du dispositif représenté
sur la figure 1.
[0080] Les granulats pralinés 50 déversés dans la trémie 14 sont repris ici par un convoyeur
à barrettes 12′, puis déversés dans la trémie centrale 20 à la sortie du convoyeur
12′.
[0081] Une chaîne à barreaux 34′ transporte les granulats pralinés chauds jusqu'à l'arrière
de la machine où les granulats 50 se déversent sur la surface 7 de la chaussée.
[0082] Comme dans le cas du dispositif représenté sur les figures 1 et 2, la trémie centrale
20 peut comporter un régaleur à barrettes ou à vis analogue au régaleur 31 afin d'augmenter
la capacité de stockage de la trémie 20.
[0083] La machine représentée sur la figure 3 ne comporte pas de malaxeur, les granulats
pralinés étant élaborés à chaud dans une installation distincte.
[0084] La trémie de stockage de matériau pulvérulent 36 est remplacée par une citerne 51
destinée à contenir du liant bitumineux qui peut être constitué par une émulsion.
[0085] Dans le cas du dispositif représenté sur la figure 3, aussi bien les réservoirs latéraux
analogues aux réservoirs 43 et 44 du dispositif représenté sur les figures 1 et 2
que la citerne 51 peuvent contenir du liant bitumineux tel qu'une émulsion destiné
à être étalé sur la surface 7 de la chaussée, par une rampe de répandage 52 à largeur
variable fixée sur le châssis 1 de la machine, à l'arrière du train de roues postérieur
2d. La capacité de stockage de liant bitumineux de la machine est donc fortement accrue
et de plus une seule qualité d'émulsion est nécessaire pour réaliser la couche d'accrochage
des granulats pralinés.
[0086] Dans le cas d'une machine ayant une largeur de châssis de 2,50 m, une hauteur de
4 m et une longueur de 11 m, la forme de réalisation de la machine suivant l'invention
permet de disposer d'une réserve de granulats de 15 tonnes dans la trémie centrale
et d'une réserve de liant de 12 tonnes dans les réservoirs latéraux et dans la citerne
arrière 51.
[0087] Ceci procure une grande autonomie à la machine lui permettant de fonctionner normalement,
même dans le cas d'un approvisionnement irrégulier par les camions.
[0088] Dans le cas d'un fonctionnement normal de la machine, un seul réapprovisionnement
des citernes de liant en émulsion est nécessaire, au cours d'une journée de travail
sur le chantier.
[0089] Comme dans le cas de la machine représentée sur les figures 1 et 2, la partie arrière
la du châssis 1 porte une table de finisseur 42 vibrante et chauffante. La table 42
est montée articulée sur le châssis, par l'intermédiaire de trois points d'articulation.
[0090] La rampe de répandage de liant 52 et la table de finisseur 42 sont placées sur la
partie arrière du châssis 1, de manière qu'il ne s'écoule pas plus de 5 secondes entre
l'étalement du liant sur la surface 7 de la chaussée par la rampe 52 et la fin du
compactage et du surfaçage réalisés par la table de finisseur 42, compte tenu de la
vitesse d'avancement de la machine.
[0091] Les granulats pralinés chauds 50 sont déversés en un point situé entre la rampe de
répandage 52 et le finisseur 42 légèrement à l'avant d'un dispositif de répartition
à vis sans fin 41.
[0092] Les granulats pralinés sont à une température généralement supérieure à 120°C et
qui peut être voisine de 150°C au moment de leur répandage sur la couche de liant
bitumineux déversée par la rampe 52 sur la surface 7 de la chaussée.
[0093] Comme indiqué plus haut dans le cas de la machine représentée sur les figures 1 et
2, la vitesse d'avancement de la machine représentée sur la figure 3, dans la direction
et le sens de la flèche 46 doit être supérieure à dix mètres par minute afin d'obtenir
une couche d'enduit 8 parfaitement surfacée et réalisant un reprofilage efficace de
la chaussée.
[0094] Les avantages du procédé suivant l'invention mis en oeuvre en utilisant le dispositif
représenté sur la figure 3 approvisionné en granulats pralinés chauds sont au moins
équivalents aux avantages obtenus lors de la mise en oeuvre du procédé en utilisant
la machine représentée sur les figures 1 et 2.
[0095] La quantité de bitume contenue dans la couche de liant étalée sur la chaussée avant
le répandage des granulats pralinés est nettement inférieure à la quantité de bitume
déversée sur la chaussée pour réaliser le collage de gravillons secs dans la technique
antérieure. Cette quantité peut être de deux à quatre fois plus faible, dans le cas
de la technique suivant l'invention.
[0096] Les granulats pralinés sont recouverts par une couche relativement épaisse et pâteuse
constituée de bitume et de matériau pulvérulent. On incorpore aux gravillons de 2
à 6 % de bitume et, à titre de matériau pulvérulent, soit de 4 à 5 % en poids de poudre
de pierre, soit de 10 à 20 % de sable fin.
[0097] La poudre de pierre ou le sable n'ont pour rôle que de rendre pâteux le bitume fluide
et d'épaissir la couche de colle pour que les gravillons soient collés entre eux par
une couche plus épaisse.
[0098] C'est une notion très importante car le gravillon enduit de bitume n'est entouré
que d'un film ténu de bitume chaud donc très fluide et qui a toujours tendance à s'écouler.
[0099] La poudre de pierre (ou le sable fin ajouté) n'a pour rôle que de rendre pâteux le
bitume qui est trop fluide et d'épaissir la couche de liant qui est beaucoup trop
mince pour garantir des liaisons durables entre les grains.
[0100] L'agent épaississant ajouté l'est donc à un double titre :
- c'est d'abord un épaississeur au sens géométrique du terme,
- c'est ensuite un épaississeur au sens augmentation de la consistance.
[0101] A titre d'exemple, on va donner ci-dessous la composition d'un enduit superficiel
selon la technique antérieure comportant deux couches superposées (enduit bi-couche)
et la composition d'un enduit suivant l'invention.
[0102] L'enduit superficiel suivant l'art antérieur comporte une première couche d'émulsion
de bitume répandue à raison de 1,1 kg/m² c'est-à-dire 0,8 kg de bitume pur par mètre
carré.
[0103] Une première couche de gravillons à forte granulométrie est répandue sur la couche
d'émulsion. Cette première couche comporte 17 kg de gros gravillons au mètre carré.
[0104] Sur cette première couche de gravillons est étalée une seconde couche d'émulsion
à raison de 1,5 kg d'émulsion par mètre carré, c'est-à-dire 1 kg de bitume pur par
mètre carré.
[0105] Sur cette seconde couche d'émulsion est répandue une deuxième couche de gravillons
à fine granulométrie, à raison de 8 kg de gravillons fins par mètre carré.
[0106] L'enduit selon l'art antérieur subit un compactage à l'issue duquel une proportion
relativement forte de gravillons ne se trouve pas suffisamment liée à la surface de
la chaussée par le liant bitumineux, si bien que ces gravillons risquent d'être éjectés
au passage des véhicules.
[0107] L'enduit suivant l'invention donné à titre d'exemple est constitué en étalant sur
la surface de la chaussée une couche d'émulsion de bitume à raison de 0,95 kg d'émulsion
par mètre carré, soit 0,60 kg de bitume pur par mètre carré.
[0108] On répand sur cette couche d'émulsion une couche de gravillons pralinés à raison
de 22 kg de gravillons pralinés par mètre carré. Les gravillons pralinés sont déversés
sur la couche de liant bitumineux immédiatement après son application et le compactage
et le lissage de la couche de gravillons pralinés sont eux-mêmes effectués immédiatement
après le répandage des gravillons pralinés.
[0109] La quantité de bitume recouvrant les gravillons pralinés par mètre carré d'enduit
est de 1,4 kg. Le bitume recouvrant les granulats pralinés est épaissi par mélange
avec 5 à 6 kg de sable fin ou 1 à 2 kg de poudre de pierre par mètre carré d'enduit.
[0110] La quantité totale de bitume par rapport aux matériaux solides est donc voisine de
5 %, ce qui représente approximativement la limite supérieure de la proportion de
bitume étalé sur des gravillons pour constituer des granulats pralinés selon l'invention.
[0111] On a reporté dans le tableau donné ci-dessous, les différentes quantités de matières
utilisées pour la réalisation de l'enduit selon l'art antérieur et de l'enduit selon
l'invention.
|
Enduit selon l'art antérieur (bicouche) |
Enduit suivant l'invention |
Quantité totale de bitume |
1,8 kg/m² |
2,00 kg/m² |
Quantité de bitume répandue sur le sol |
1,8 kg/m² |
0,60 kg/m² |
Quantité de bitume employée pour praliner les granulats |
0 |
1,4 kg/m² |
Epaisseur totale du revêtement |
15 mm en tout point |
10 à 40 mm suivant les défauts de l'ancien support |
Quantité totale de gravillons employés (par m²) |
17 kg de gros gravillons + 8 kg de petits gravillons = 25 kg |
22 kg de gravillons de taille moyenne |
Autres additifs |
éventuellement dope d'adhésivité à l'interface gravillons-liant |
obligatoirement 5 à 6 kg de sable fin ou 1 à 2 kg de poudre de pierre pour épaissir
le bitume |
Quantité totale de matière solide d'origine minérale |
25 kg |
23 à 28 kg |
[0112] Il est bien évident que ces valeurs ne sont qu'indicatives et que l'invention peut
être mise en oeuvre en utilisant des quantités de matières ou des proportions relatives
de ces matières différentes de celles qui ont été indiquées dans l'exemple donné ci-dessus.
[0113] La quantité de liant bitumineux utilisée pour l'élaboration des granulats pralinés
à partir de gravillons peut être assez largement inférieure à la quantité indiquée
ci-dessus qui correspond sensiblement à la limite supérieure pour la mise en oeuvre
de l'invention. Cependant, la quantité de bitume utilisée pour le pralinage des agrégats
doit être suffisante pour éviter tout rejet et toute éjection de gravillons après
réalisation de l'enduit.
[0114] La quantité de bitume utilisée pour le pralinage des gravillons doit représenter
au moins 11 % de la quantité de liant bitumineux totale utilisée par mètre carré de
revêtement fini.
[0115] En d'autres termes, le bitume contenu dans le liant bitumineux étalé sur la surface
de la chaussée avant le répandage des granulats pralinés peut représenter jusqu'à
89 % de la quantité totale de bitume.
[0116] D'autre part, pour réaliser une bonne liaison avec la chaussée, la quantité de bitume
contenue dans le liant ne doit pas être inférieure à 11 % de la quantité totale de
bitume utilisée par mètre carré d'enduit. Les granulats peuvent donc contenir jusqu'à
89 % de la quantité totale de bitume utilisé.
[0117] De manière courante, la quantité de bitume contenue dans le liant est supérieure
à 20 % de la quantité totale de bitume utilisée. De préférence, cette quantité de
bitume dans le liant est voisine de 30 % de la quantité totale de bitume utilisée.
[0118] Par rapport au poids de matières solides, c'est-à-dire au poids de gravillons et
de matériau pulvérulent, la proportion de bitume est généralement comprise entre 2
et 6 %.
[0119] Il est bien évident que le procédé selon l'invention peut être mis en oeuvre en utilisant
un liant bitumineux différent d'une émulsion et par exemple en utilisant du bitume
incorporé à un solvant ou encore du bitume liquide chaud.
[0120] Le procédé suivant l'invention peut être mis en oeuvre quelle que soit la granulométrie
des gravillons utilisés pour constituer l'enduit, dans la limite des granulométries
habituellement utilisées pour la réalisation des enduits selon l'art antérieur.
[0121] En remplacement des gravillons de roche concassés, on peut utiliser avantageusement
des produits concassés provenant de la démolition d'anciennes couches de chaussées
bitumineuses, ces produits recyclés étant généralement appelés fraisats. Dans ce cas,
en plus de l'avantage consistant à utiliser un produit dont il faut assurer habituellement
le stockage ou l'élimination, on réalise une économie de matériau aussi bien en ce
qui concerne les gravillons que le bitume utilisés dans le procédé suivant l'invention.
En effet, la couche de bitume solide restant fixée sur les fraisats participe à la
constitution du revêtement pâteux des granulats.
[0122] Le procédé suivant l'invention peut être mis en oeuvre en utilisant des machines
légèrement différentes de celles qui ont été décrites. La conception totalement intégrée
de ces machines de réalisation et de pose d'enduit permet cependant de mettre en oeuvre
l'invention dans les meilleures conditions, en évitant toute erreur de réglage des
paramètres nécessaires pour réaliser un enduit de qualité satisfaisante.
1. Procédé de réalisation d'un enduit superficiel constitué de granulats et de bitume,
sur une surface telle que la surface supérieure d'une chaussée, consistant à répandre
une couche de liant bitumineux sur la surface et au moins une couche de granulats
sur la couche de liant et à compacter la couche de granulats en contact avec la couche
de liant, les opérations de répandage du liant et des granulats et de compactage étant
réalisées successivement par une répandeuse circulant dans une direction de déplacement
correspondant à la direction d'avancement du chantier, les granulats étant constitués
par des gravillons (27) recouverts par un mélange de consistance pâteuse de bitume
et de matériau pulvérulent, caractérisé par le fait que la couche de liant contient
au moins 11% de la quantité totale de bitume utilisée pour la réalisation de l'enduit,
et que, en un point donné de la chaussée, les opérations de répandage du liant bitumineux,
de répandage des granulats et de compactage et de surfaçage de l'enduit sont effectuées
l'une à la suite de l'autre en une durée inférieure à 5 secondes, la vitesse d'avancement
du chantier étant d'au moins dix mètres par minute.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que les granulats renferment
entre 89 et 11% de la quantité totale de bitume utilisée pour la réalisation de l'enduit,
et la couche de liant entre 11 et 89% de cette quantité totale de bitume.
3. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait
que les granulats sont élaborés sur le chantier en cours d'avancement, par mélange
à froid de gravillons (27) avec un liant bitumineux et un matériau pulvérulent.
4. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait
que les granulats (50) sont élaborés par mélange à chaud de gravillons, de bitume
et de matériau pulvérulent et transportés sur le chantier où ils sont répandus encore
chauds sur la couche de liant bitumineux.
5. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait
que les granulats renferment de 2 à 6 % en poids de bitume pur, par rapport au poids
de matières solides constituées par les gravillons et le matériau pulvérulent.
6. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait
que les gravillons sont constitués par des produits concassés provenant de la démolition
d'anciennes couches de chaussées bitumineuses.
7. Dispositif pour la réalisation d'un enduit superficiel constitué de granulats et de
bitume sur une surface telle que la surface supérieure (7) d'une chaussée, comportant
un châssis (1) monté sur des moyens de roulement (2a, 2b, 2c, 2d) dont l'un au moins
est motorisé pour assurer le déplacement du dispositif dans le sens d'avancement (46)
du chantier, portant, successivement, dans le sens allant de l'avant vers l'arrière
du châssis, une trémie de réception de gravillons (14), un dispositif élévateur (12)
communiquant avec la trémie (14) par son extrémité inférieure, une trémie de stockage
(20) reposant sur la partie centrale du châssis (1) communiquant, pour son remplissage,
avec l'extrémité supérieure du moyen élévateur (12), un convoyeur (34) d'extraction
des gravillons contenus dans la trémie (20) disposé sous cette trémie et comportant
une extrémité de sortie à l'arrière de la trémie, une trémie de stockage de pulvérulent
(36) dont la sortie débouche au-dessus de l'extrémité de sortie du convoyeur (34),
un malaxeur (35) ayant une partie d'entrée au niveau de laquelle débouche l'extrémité
de sortie du convoyeur (34) et au moins deux réservoirs (43,44) situés dans des positions
latérales par rapport à la trémie centrale (20), caractérisé par le fait qu'il comporte
de plus une rampe d'aspersion (40) de liant bitumineux disposée transversalement par
rapport au châssis à l'arrière du moyen de roulement postérieur (2d) reliée pour son
alimentation en liant bitumineux à l'un des réservoirs (43, 44) disposés latéralement
par rapport à la trémie (20) et une table de finisseur (42) suspendue de manière articulée
au châssis (1a) dans une position située à l'arrière de la rampe (40), l'extrémité
de sortie du malaxeur (35) étant située, suivant la longueur du châssis (1), entre
la rampe d'aspersion (40) et la table de finisseur (42), de manière à réaliser successivement
l'étalement d'une couche de liant par aspersion, sur la surface (7) de la chaussée,
le répandage de granulats élaborés à froid dans le malaxeur (35) et constitués par
des gravillons revêtus de bitume mélangé à du matériau pulvérulent et le compactage
et le surfaçage des granulats (45) répandus sur la surface (7) de la chaussée, pendant
le déplacement du dispositif suivant la direction d'avancement.
8. Dispositif pour la réalisation d'un enduit superficiel constitué de granulats et de
bitume, sur une surface telle que la surface supérieure d'une chaussée, comportant
un châssis (1) monté sur des moyens de roulement (2a, 2b, 2c, 2d) dont l'un au moins
est motorisé pour assurer le déplacement du dispositif dans le sens d'avancement (46)
du chantier, portant, successivement, dans le sens allant de l'avant vers l'arrière
du châssis, une trémie de réception de granulats (14), un dispositif élévateur (12')
communiquant avec la trémie (14) par son extrémité inférieure, une trémie de stockage
(20) reposant sur la partie centrale du châssis (1) et communiquant, pour son remplissage,
avec l'extrémité supérieure du moyen élévateur (12'), un convoyeur (34') d'extraction
des granulats contenus dans la trémie (20) disposé sous cette trémie et comportant
une extrémité de sortie à l'arrière de la trémie ainsi qu'au moins un réservoir de
liquide (43, 44, 51), le dispositif comportant de plus une rampe d'aspersion (52)
de liant bitumineux disposée transversalement par rapport au châssis et reliée pour
son alimentation en liant bitumineux au réservoir (43, 44, 51), et une table de finisseur
(42) suspendue de manière articulée au châssis (1a) dans une position située à l'arrière de la rampe (52), l'extrémité de sortie du
convoyeur (34') disposé sous la trémie centrale (20) étant située, suivant la longueur
du châssis, entre la rampe d'aspersion (52) et la table de finisseur (42), de manière
à répandre sur la couche de liant étalée par la rampe d'aspersion (52) des granulats
recouverts de bitume mélangé au matériau pulvérulent ou granulats pralinés déversés
dans la trémie de réception (14) et amenés dans la trémie centrale (20), par l'intermédiaire
de l'élévateur (12'), puis à les compacter et à les surfacer pour la réalisation d'un
enduit grâce à la table de finisseur (42), pendant le déplacement du dispositif dans
le sens d'avancement (46), caractérisé par le fait que la rampe d'aspersion est disposée
à l'arrière du moyen de roulement postérieur (2d).
9. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 7 et 8, caractérisé par le
fait qu'un convoyeur régaleur à barrettes (31) est disposé dans la partie supérieure
de la trémie (20), suivant sa longueur, pour faciliter le remplissage de la trémie
(20).
1. Method for producing a surface coating comprising aggregates and bitumen, on a surface
such as the top surface of a road, consisting in spreading a layer of bituminous binder
on the surface and at least one layer of aggregates on the layer of binder and in
compacting the layer of aggregates in contact with the layer of binder, the operations
of spreading the binder and the aggregates and of compacting being performed in succcssion
by a spreader travelling in a displacement direction corresponding to the direction
of advance of the work, the aggregates comprising chippings (27) covered with a mixture,
which has a pasty consistency, of bitumen and of pulverulent material, characterized
in that the layer of binder contains at least 11% of the total quantity of bitumen
used for producing the coating and in that, on a given point in the road, the operations
of spreading the bituminous hinder, spreading the aggregates and compacting and surfacing
the coating are performed one after the other within a period of less than 5 seconds,
the speed of advance of the work being at least ten metres per minute.
2. Method according to claim 1, characterized in that the aggregates contain between
89 and 11% of the total quantity of bitumen used to produce the coating and the layer
of binder contains between 11 and 89% of this total quantity of bitumen.
3. Method according to either of claims 1 and 2, characterized in that the aggregates
are produced on site during advance by the cold mixing of chippings (27) with a bituminous
binder and a pulverulent material.
4. Method according to either of claims 1 and 2, characterized in that the aggregates
(50) are produced by the hot mixing of chippings, bitumen and pulverulent material
and transported to the site where they are spread, while still hot, on the layer of
bituminous binder.
5. Method according to any one of claims 1 to 4, characterized in that the aggregates
contain 2 to 6% by weight of pure bitumen relative to the weight of solid materials
comprised by the chippings and the pulverulent material.
6. Method according to any one of Claims 1 to 5, characterized in that the chippings
comprise crushed products from the demolition of old bituminous road layers.
7. Device for producing a surface coating, comprising aggregates and bitumen, on a surface
such as the top surface (7) of a road, comprising a chassis (1) mounted on rolling
means (2a, 2b, 2c, 2d), at least one of which is motorized in order to displace the
device in the direction of advance (46) of the work, carrying, in succession, in the
direction going from the front towards the roar of the chassis, a hopper (14) for
receiving chippings, an elevator device (12) communicating with the hopper (14) via
its lower end, a storage hopper (20) resting on the central part of the chassis (1)
and communicating, for filling thereof, with chassis (1) and communicating, for filling
thereof, with the upper end of the elevator means (12), a conveyor (34) for removing
the chippings contained in the hopper (20) which is disposed under this hopper and
comprises a discharge end at the rear of the hopper, a hopper (36) for storing pulverulent
material, the outlet of which opens above the discharge end of the conveyor (34),
a mixer (35) which has an inlet part where the discharge end of the conveyor (34)
opens out and at least two reservoirs (43, 44) located in lateral positions relative
to the central hopper (20), characterized in that it also comprises a jet pipe (40)
for spraying bituminous binder, which jet pipe is disposed transversely relative to
the chassis at the rear of the rear rolling means (2d) and is connected, in order
to be fed with bituminous binder, to one of the reservoirs (43, 44) which are disposed
laterally relative to the hopper (20) and a finishing table (42) suspended in an articulated
manner from the chassis (1a) in a position located at the rear of the jet pipe (40),
the discharge end of the mixer (35) being located, according to the length of the
chassis (1), between the spraying jet pipe (40) and the finishing table (42) so as,
in succession, to spread a layer of binder by spraying on the surface (7) of the road,
to spread aggregates produced cold in the mixer (35) and comprising chippings coated
with bitumen mixed with pulverulent material and to compact and to surface the aggregates
(45) spread over the surface (7) of the road during the displacement of the device
in the direction of advance.
8. Device far producing a surface coating, comprising aggregates and bitumen, on a surface
such as the top surface of a road, comprising a chassis (1) mounted on rolling means
(2a, 2b, 2c, 2d), at least one of which is motorized in order to displace the device
in the direction of advance (46) of the work, carrying, in succession, in the direction
going from the front towards the rear of the chassis, a hopper (14) for receiving
aggregates, an elevator device (12') communicating with the hopper (14) via its lower
end, a storage hopper (20) resting on the central part of the chassis (1) and communicating,
for filling thereof, with the upper end of the elevator means (12'), a conveyor (34')
for removing the aggregates contained in the hopper (20) which is disposed under this
hopper and comprises a discharge end at the rear of the hopper as well as at least
one reservoir (43, 44, 51) for liquid, the device also comprising a jet pipe (52)
for spraying bituminous binder, which jet pipe is disposed transversely relative to
the chassis and is connected, in order to be fed with bituminous binder, to the reservoir,
(43, 44, 51) and a finishing table (42) suspended in an articulated manner from the
chassis (1a) in a position located at the rear of the jet pipe (52), the discharge
end of the conveyor (14') disposed under the central hopper (20) being located, according
to the length of the chassis, between the spreading jet pipe (52) and the finishing
table (42) so as to spread onto the layer of binder spread by the spraying jet pipe
(52) aggregates covered with bitumen mixed with the pulverulent material or covered
aggregates tipped into the receiving hopper (14) and conveyed into the central hopper
(20) by means of the elevator (12'), then consists in compacting them and surfacing
them in order to produce a coating as are result of the finishing table (42) during
the displacement of the device in the direction of advance (46), characterized in
that the spreading jet pipe is arranged at the rear of the rear rolling means (2d).
9. Device according to either one of claims 7 and 8, characterized in that a bar levelling
conveyor (31) is disposed in the upper part of the hopper (20), in the lengthwise
direction thereof, in order to facilitate the filling of the hopper (20).
1. Verfahren zum Erzeugen eines Oberflächenbelages aus Zuschlagsstoffen und Asphalt auf
einer Oberfläche wie z.B. einer Straßenoberfläche, welches darin besteht, daß eine
Schicht eines Asphaltbinders auf die Oberfläche und wenigstens eine Schicht der Zugschlagstoffe
auf die Binderschicht geschüttet werden und die Schicht der Zuschlagstoffe in Kontakt
mit der Binderschicht verfestigt wird, wobei die Arbeitsvorgänge des Schüttens des
Binders und der Zuschlagstoffe und der Verfestigung nacheinander mittels einer Umlaufasphaltiermaschine
in einer Laufrichtung erfolgen, die der Richtung entspricht, in der die Baustelle
fortschreitet, dadurch gekennzeichnet, daß die Zuschlagstoffe aus Split (27) bestehen,
der mit einem Gemisch von pastenartiger Konsistenz aus Asphalt und einem feinpulverigen
Material überzogen ist, die Binderschicht wenigstens 11% der Gesamtasphaltmenge enthält,
die zum Erzeugen des Belages vervandt wird, und die Arbeitsvorgänge des Schüttens
des Asphaltbinders, des Schüttens der Zuschlagstoffe und der Verfestigung sowie der
Oberflächenbearbeitung des Belages nacheinander mit einer zeitlichen Dauer von weniger
als 5 s erfolgen, wobei die Geschwindigkeit, mit der die Baustelle fortschreitet,
wenigstens 10 m/min beträgt.
2. Verfahren nach Anspruch 1 dadurch gekennzeichnet, daß die Zuschlagstoffe zwischen
89% und 11% der Gesamtasphaltmenge enthalten, die für die Erzeugung des Belages verwandt
wird, und die Binderschicht zwischen 11% und 89% dieser Gesamtasphaltmenge enthält.
3. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 und 2 dadurch gekennzeichnet, daß die Zuschlagstoffe
an der Baustelle während ihres Fortschrittes dadurch bearbeitet werden, daß Split
(27) kalt mit Asphaltbinder und einem feinpulverigen Material gemischt wird.
4. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 und 2 dadurch gekennzeichnet, daß die Zuschlagstoffe
(50) dadurch bearbeitet werden, daß Split, Asphalt und das feinpulverige Material
heiß gemischt und zur Baustelle transportiert werden, wo sie noch warm auf die Schicht
des Asphaltbinders geschüttet werden.
5. Verfahren nach einem der Ansprüche 1-4 dadurch gekennzeichnet, daß die Zuschlagstoffe
2-6 Gewichtsprozent reinen Asphalt bezogen auf das Gewicht der Feststoffe enthalten,
die aus Split und dem feinpulverigen Material bestehen.
6. Verfahren nach einem der Ansprüche 1-5 dadurch gekennzeichnet, daß der Split aus gemahlenen
Produkten besteht, die aus dem Abbau alter Asphaltstraßenschichten stammen.
7. Vorrichtung zum Erzeugen eines Oberflächenbelages aus Zuschlagstoffen und Asphalt
auf einer Oberfläche wie z.B. der Oberfläche (7) einer Straße mit einem Fahrgestell
(1), das auf Laufeinrichtungen (2a, 2b, 2c, 2d) angebracht ist, von denen wenigstens
eine von einem Motor angetrieben ist, um die Vorrichtung in der Richtung des Fortschreitens
(46) der Baustelle zu versetzen, welche Vorrichtung der Reihe nach in der Richtung
von der Vorderseite zur Rückseite des Fahrgestells einen Aufnahmebunker (14) für die
Zuschlagstoffe, eine Hubeinrichtung (12), die mit dem Bunker (14) an seinem unteren
Ende in Verbindung steht, einen Lagerbunker (20), der auf dem mittleren Teil des Fahrgestells
(1) sitzt und über seine Füllung mit dem oberen Ende der Hubeinrichtung (12) verbunden
ist, einen Förderer (34) zum Herausfördern von Split im Bunker (20), der unter diesem
Bunker angeordnet ist und ein Ausgangsende an der Rückseite des Bunkers aufweist,
einen Lagerbunker (36) für pulverförmiges Material, dessen Ausgang über dem Ausgangsende
des Förderers (34) mündet, einen Mischer (35) mit einem Eingangsbereich, auf dessen
Höhe das Ausgangsende des Förderers (34) mündet, und der wenigstens zwei Behälter
(43, 44) trägt, die an seitlichen Positionen bezüglich des mittleren Bunkers (20)
angeordnet sind, dadurch gekennzeichent, daß sie weiterhin eine Rampe (40) zum Berieseln
mit Asphaltbinder, die quer zum Fahrgestell an der Rückseite der hinteren Laufeinrichtung
(2d) angeordnet und zur Versorgung mit Asphaltbinder mit einem der Behälter (43, 44)
verbunden ist, die seitlich bezüglich des Bunkers (20) angeordnet sind, und einen
Fertigertisch (42) umfaßt, der gelenkig am Fahrgestell (1a) in einer Lage an der Rückseite
der Rampe (40) aufgehängt ist, wobei das Ausgangsende des Mischers (35) sich in Längsrichtung
des Fahrgestells (1) zwischen der Berieselungsrampe (40) und dem Fertigertisch (42)
befindet, derart, daß der Reihe nach das Auftragen einer Binderschicht durch Berieseln
auf der Oberfläche (7) der Straße, das Schütten der Zuschlagstoffe, die kalt im Mischer
(35) bearbeitet werden und aus Split bestehen, der mit Asphalt überzogen und mit einem
feinpulverigen Material vermischt ist, und die Verfestigung und die Oberflächenbearbeitung
der Zuschlagstoffe (35), die auf die Oberfläche (7) der Straße geschüttet sind, erfolgen,
während die Vorrichtung in der Richtung vorbewegt wird, in der die Arbeiten forschreiten.
8. Vorrichtung zum Erzeugen eines Oberflächenbelages aus Zuschlagstoffen und Asphalt
auf einer Oberfläche wie z.B. der Oberfläche einer Straße mit einem Fahrgestell (1),
das an Laufeinrichtungen (2a, 2b, 2c, 2d) angebracht ist, von denen wenigstens eine
von einem Motor angetrieben wird, um die Vorrichtung in der Richtung (46) zu bewegen,
in der die Baustelle fortschreitet, und die in der Richtung von der Vorderseite zur
Rückseite des Fahrgestells einen Bunker (14) zur Aufnahme der Zuschlagsstoffe, eine
Hebeeinrichtung (12'), die mit dem Bunker (14) an seinem unteren Ende verbunden ist,
einen Lagerbunker (20), der sich am mittleren Teil des Fahrgestells (1) befindet und
über seine Füllung mit dem oberen Ende der Hebeeinrichtung (12') verbunden ist, einen
Förderer zum Herausfördern der Zuschlagsstoffe, die im Bunker (20) angeordnet sind,
der unter dem Bunker angeordnet ist und ein Ausgangsende an der Rückseite des Bunkers
sowie wenigstens einen Flüssigkeitsbehälter (43, 44, 51) aufweist, umfasst, dadurch
gekennzeichnet, daß sie weiterhin eine Rampe (40) zum Berieseln mit Asphaltbinder,
die quer bezüglich des Fahrgestells an der Rückseite der hinteren Laufeinrichtung
(2d) angeordnet ist und zur Versorgung mit Asphaltbinder mit dem Behälter (43, 44,
51) verbunden ist, und einen Fertigertisch (42) umfasst, der gelenkig am Fahrgestell
(1) in einer Lage hinter der Rampe (40) aufgehängt ist, wobei das Ausgangsende des
Förderers (34'), der unter dem mittleren Bunker (20) angeordnet ist, sich in Längsrichtung
des Fahrgestells zwischen der Rampe (52) zum Berieseln mit Binder und dem Fertigertisch
(42) befindet, derart, daß auf der Binderschicht, die durch die Berieselungsrampe
(42) aufgebracht wird, Zuschlagstoffe, die mit Asphalt überzogen und mit einem feinpulverigen
Material gemischt sind oder gebrannte Zuschlagsstoffe geschüttet werden, die in den
Aufnahmebunker (14) geschüttet wurden und über den mittleren Bunker (20) mittels der
Hubeinrichtung (12') zugeführt werden, woraufhin sie verfestigt und zum Erzeugen eines
Belages mit dem Fertigertisch (42) oberflächenbearbeitet werden, während die Vorrichtung
in der Richtung (46) bewegt wird, in der die Arbeiten fortschreiten.
9. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 7 und 8 dadurch gekennzeichnet, daß ein Ausgleichsrechenförderer
(31) am oberen Teil des Bunkers (20) über dessen Länge angeordnet ist, um das Wiederauffüllen
des Bunkers zu erleichtern.