[0001] La présente invention concerne un retors selon le préambule de la revendication 1
et un procédé de fabrication dudit retors selon le préambule de la revendication 6.
Un tel retors et un tel procédé sont connus du document GB-A-2 051 165.
[0002] Un monofilament est par définition un fil continu constitué d'un seul filament. Il
est utilisé généralement en l'état par exemple comme crin de pêche ou crin de brosserie,
dans des applications textiles telles que tissage ou tricotage de tissus ou tricots
techniques, dans l'industrie papetière par exemple comme boucles de feutre à jonction
de machine à papier, etc... Il peut aussi être utilisé sous forme de câblés dans des
applications textiles telles que tissage ou tricotage de tissus ou tricots techniques
(par exemple base d'aiguilletage de feutre humide), dans des applications de renfort
d'élastomère (par exemple renfort de pneumatique) etc....
[0003] Un câble se définit comme le produit résultant de l'assemblage et du retordage de
deux ou plusieurs retors de monofilaments ; le retors se définissant comme le produit,
jusqu'ici produit intermédiaire, résultant de l'assemblage et du retordage de deux
ou plusieurs monofilaments. Dans certains cas le retors intermédiaire peut être constitué
d'un filament unique auquel on a appliqué une torsion.
[0004] La fabrication d'un câble de monofilaments nécessite plusieurs opérations successives,
notamment l'assemblage et le retordage dans un sens (S par exemple) des monofilaments
puis l'assemblage et le retordage en sens inverse (Z en l'occurence) de plusieurs
retors, ce qui donne le câblé. Les torsions de sens inverse pour le retors et le câblé
sont destinées à créer un blocage mécanique du câblé par opposition et équilibrage
des forces de détorsion. Néanmoins ce blocage mécanique laisse au câblé une certaine
nervosité ; il se produit un vrillage du câblé à l'état libre, qui gène sa transformation
par exemple en tissus ou tricots. Pour vaincre cette nervosité, il est parfois nécessaire
d'appliquer des tensions importantes, ce qui conduit à travailler hors des limites
élastiques de la matière, au risque de détériorer celle-ci.
[0005] Sur le plan économique, la réalisation de ces câblés s'effectuant en plusieurs opérations,
elle nécessite beaucoup plus de valeur ajoutée et un investissement en matériel non
négligeable. D'autre part, dans le cas de câblés enduits tels que ceux utilisés pour
les applications pneumatiques, papetière, tissus enduits et qui sont enduits d'une
substance à base de résorcine formol, silicone ou autre produits à adhérence rapide
dans le but de favoriser l'adhésion, l'écoulement ou toute autre adhérence, l'opération
d'enduction nécessite actuellement une reprise des câblés dans des installations complémentaires
d'où un surcroît d'investissements.
[0006] Pour réduire le nombre d'opérations nécessaires à la fabrication des câblés, on pourrait
envisager de les remplacer par des retors et avoir ainsi une seule étape de torsion.
Cependant, dans ce cas on ne peut utiliser l'effet antagoniste des torsions inverses
pour obtenir un produit relativement inerte ou du moins très peu nerveux. Il serait
dans ce cas nécessaire d'appliquer une surtorsion afin de travailler au delà des limites
élastiques, mais il y a alors un risque important de détérioration de la matière,
ce qui fait que cette méthode ne peut être adoptée.
[0007] Le brevet britannique n° 2 051 165 décrit la fabrication d'un retors comprenant des
fibres enserrées entre les torsions des filaments constituant le retors. Un des filaments
est un filament préorienté. Le retors est obtenu par torsions successives des filaments
dans deux directions inverses. Ce procédé implique également deux étapes de torsion
pour la fabrication d'un retors.
[0008] La présente invention a pour but d'apporter une solution aux problèmes ci-dessus.
[0009] Elle concerne un retors de monofilaments pour des applications telles qu'emplois
textes techniques, renforts d'élastomères, industrie papetière, etc, constitué d'au
moins deux monofilaments en matière synthétique caractérisé en ce que le titre de
ces monofilaments est au moins égal à 20 tex, assemblés, retordus selon une seule
direction et thermofixés, et qu'il présent un vrillage inférieur à deux tours par
mètre.
[0010] Les matières synthétiques qui conviennent sont toutes celles habituellement utilisées
dans la fabrication des monofilaments et en particulier les polyesters et polyamides
sous forme d'homopolymères, de copolymères ou de mélanges de polymères éventuellement.
[0011] Le nombre de monofilaments n'est pas limité, il est fonction des caractéristiques
désirées pour le produit fabriqué. Cependant d'une façon générale ce nombre est compris
entre deux et neuf.
[0012] Le titre de chaque monofilament dépend de l'emploi auquel le retors est destiné.
Cependant le titre est de préférence compris entre 20 et 500 tex.
[0013] La torsion de retordage prend les valeurs courantes dans ce type d'opération, lesquelles
sont dans une large mesure fonction du titre unitaire et du nombre de monofilaments
unitaires.
[0014] Le retors est thermofixé dans les conditions définies dans le procédé de fabrication
revendiqué ci-après.
[0015] Exempt de contraintes internes, le retors obtenu ayant subit des modifications d'orientation
lors de la thermofixation ne présentera aucune détorsion ou séparation des brins entre
eux lorsqu'il sera soumis à cisaillement ou pression.
[0016] La présente invention concerne également un procédé de fabrication du retors ci-dessus.
Il s'agit d'un procédé pour la fabrication d'un retors de monofilaments, thermofixé
et pratiquement exempt de contrainte de détorsion c'est-à-dire présentant un vrillage
inférieur à deux tours par mètre, caractérisé par les étapes suivantes :
- assemblage d'au moins deux monofilaments en matière synthétique, orientés et peu ou
pas relaxés,
- retordage de l'assemblé à la valeur désirée sous application d'une contrainte de tension
supérieure à la contrainte limite d'élasticité,
- fixation thermique de la torsion maintenue bloquée et simultanément relaxation du
retors, la température de fixation étant supérieure au passé thermique de la matière,
- réception du retors fixé et relaxé sur tout support approprié.
[0017] Les monofilaments de départ sont fabriqués selon un procédé classique filage, étirage
en plusieurs phases, relaxation ; le taux de relaxation étant cependant plus faible
que celui habituellement pratiqué. Ainsi, lorsque les monofilaments sont à base de
polyamide le taux de relaxation est avantageusement compris entre 0 % et 6 % au lieu
de 0 % à 12 %, valeurs habituellement pratiquées. Les caractéristiques dynamométriques
sont celles courantes pour ce type de produit et dépendent de la matière. Pour le
polyamide 66 l'allongement à la rupture des monofilaments de départ est avantageusement
compris entre 10 % et 20 %. Vu le taux de relaxation la matière est à l'état modérément
relaxé, macromolécules légèrement repelotonnées.
[0018] L'assemblage de deux ou plusieurs brins s'effectue de façon connue en continu ; en
discontinu il faudra prendre les précautions nécessaires pour obtenir un assemblage
à tension de fil régulière et calculée de façon à ne pas générer de défaut de bobinage
ou retordage.
[0019] Le retordage s'effectuera à partir de ces monofilaments assemblés en une seule opération
sur une machine appropriée.
[0020] Pour l'étape retordage l'assemblé est placé par exemple dans un pot de retordage
simple ou double torsion où il reçoit la torsion désirée.
[0021] Au cours de cette opération l'assemblé est soumis à une contrainte de tension supérieure
à la contrainte de limite d'élasticité, de ce fait il subit une légère déformation
assimilable à un complément d'étirage avec cependant les molécules orientées dans
le sens du retors. A ce niveau le produit demeure très nerveux car il est soumis à
une contrainte interne de détorsion.
[0022] Afin d'éviter la détorsion il est prévu de bloquer la torsion dès la sortie de la
zone de retordage et pendant toute l'étape de fixation thermique qui a lieu dans une
zone de fixation faisant suite à la zone de retordage. La zone de fixation comporte
un four de traitement thermique et elle est délimitée avantageusement par deux cabestans
: un cabestan d'entrée (qui marque également la sortie de la zone de retordage) appelant
le retors à vitesse constante tout en maintenant bloquée la torsion, un cabestan de
sortie tournant à une vitesse inférieure à la vitesse d'entrée, permettant ainsi la
relaxation du retors. Le traitement thermique à température supérieure au passé thermique
de la matière, avec possibilité de relaxation va fixer ladite matière par repelotonnement
des chaines moléculaires avec l'orientation interne acquise au retordage conférant
au produit une stabilité lui faisant perdre la plus grande partie, voire la totalité,
de sa nervosité.
[0023] La réception du retors se fait par exemple sur une bobine à croisure parallèle.
[0024] Selon une variante de l'invention on intègre une étape supplémentaire de traitement
de surface, par exemple enduction, entre le retordage et la fixation. Pour celà il
est nécessaire de maintenir bloqué le retors durant cette opération ce qui peut être
réalisé au moyen d'un cabestan supplémentaire.
[0025] Le procédé est mis en oeuvre aux vitesses habituelles de câblage c'est-à-dire généralement
entre 20 et 50 m/min environ.
[0026] Le retors selon l'invention susceptible de remplacer des câbles ou dans certains
cas des monofilaments employés isolement présente de nombreux avantages :
- propriétés mécaniques équivalentes voire supérieures à celles d'un câble de même titre,
- plus grande régularité géométrique en particulier absence de l'effet noueux que l'on
trouve sur le câble,
- plus grande souplesse qu'un monofilament ou qu'un câble de même titre,
- vrillage très faible, voire nul, produit plus inerte.
[0027] Le procédé est avantageux économiquement par le fait qu'il permet la suppression
d'une étape de retordage. En outre, lorsqu'on le désire il permet l'intégration en
continu d'une étape supplémentaire telle qu'enduction, qui jusqu'ici s'effectuait
en discontinu et nécessitait une reprise du câble.
[0028] Le retors selon la présente invention trouve de nombreux emplois, d'une façon générale
il est utilisé pour toute application textile industrielle nécessitant la présence
de câble ou de retors de titre supérieur à 20 tex, par exemple :
- tissu technique nécessitant une stabilité dimensionnelle, le retors étant ou non enduit,
- applications pneumatiques, avec retors enduit,
- feutres de jonction pour tapis de machine à papier. Dans cette application, le retors
de l'invention permet un bon positionnement du feutre autour du jonc de jonction pendant
le tissage grâce à ses caractéristiques de souplesse comparable au câblé et sa régularité
de section comparable à un monofilament nécessitant une bonne stabilité du retors,
- toile de formation en papeterie par substitution des monofilaments,
- support pour bâche,
- tricotage, tressage, ou autres opérations textiles.
[0029] Mais l'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples ci-après, donnés à titre
illustratif et non limitatif.
Exemple 1
[0030] Le produit témoin, câblé courant, que le retors selon l'invention se propose de remplacer,
est fabriqué à partir de monofilaments de polyamide 66 rétractés, selon le mode opératoire
décrit ci-après.
[0031] On extrude un polyamide 66 de point de fusion 256°C d'indice de viscosité (IV) de
126 mesuré selon la norme internationale ISO 307-1977, dans les conditions suivantes
:
- filière |
56 trous |
- diamètre des capillaires |
0,80 mm |
- débit total |
40 kg/h |
- température d'extrusion et de filage |
280°C |
[0032] Après extrusion les monofilaments sont refroidis dans de l'eau à 35°C, puis subissent
une série de trois phases d'étirage à chaud :
1er étirage :
[0033]
- taux d'étirage : 3,6
- température d'étirage
(par passage dans un bas à eau) : 95°C
2ème étirage :
[0034]
- taux d'étirage cumulé : 4,5
- température d'étirage
(par passage dans un four à chaud) : 160°C
Après étirage les monofilaments sont soumis à une relaxation et à une fixation
thermique, taux de relaxation 12 %, température de fixation 215°C (passage dans un
four à air chaud). Les monofilaments sont finalement bobinés, vitesse de renvidage
: 180 m/min, poids des enroulements : 2 kg.
[0035] Les monofilaments obtenus présentent les caractéristiques suivantes :
- titre |
60,5 tex |
- diamètre moyen |
0,26 mm |
- résistance à la rupture linéaire moyenne |
3,0 daN |
- allongement à la rupture (moyen) |
28 % |
- retrait à l'eau bouillante (moyen |
2,0 % |
- ténacité moyenne |
50 CN/tex |
[0036] Trois de ces monofilaments sont câblés pour former un produit de 0,46 mm de diamètre
environ, il s'agit d'un câblage 1 brin x 3 brins, chaque brin uni taire ayant subi
une torsion primaire Z240 t/m puis les trois brins sont assemblés et l'ensemble câblé
par une torsion inverse S250 t/m. Le câble obtenu présente les caractéristiques suivantes
:
- titre |
195 tex |
- résistance à la rupture |
7,4 daN |
- ténacité |
38 CN/tex |
- retrait eau bouillante |
1,6 % |
- vrillage |
10 tours/m |
[0037] Le vrillage est mesuré par la méthode décrite dans la Norme française G07 314, il
correspond au nombre de boucles formées après avoir déroulé 1 mètre de câble ou retors
et rejoint les extrémités.
[0038] Ce câblé est utilisable dans des applications telles que base pour feutres de papeterie
et dans certains cas comme trame sur métier pour former la boucle de jonction du feutre,
cette boucle se trouvant ensuite dans le sens de marche sur machine à papier.
[0039] On réalise ensuite à titre de comparaison un retors selon l'invention.
[0040] Les monofilaments sont fabriqués par le même procédé que le témoin avec les mêmes
paramètres, hormis le taux de relaxation qui est de 6 % au lieu de 12 % et l'assemblage
par trois dans ce cas.
[0041] Les monofilaments présentent les caractéristiques suivantes :
- titre |
60,5 tex |
- diamètre moyen |
0,26 mm |
- résistance à la rupture linéaire moyenne |
3,0 daN |
- allongement à la rupture (moyen) |
21 % |
- retrait à l'eau bouillante (moyen) |
8,0 % |
- ténacité moyenne |
50 CN/tex |
[0042] A partir du trifils tel que ci-dessus on fabrique, par le procédé selon l'invention,
un retors selon l'invention.
[0043] On utilise une retordeuse modifiée pour la mise en oeuvre du procédé, elle comporte
en particulier, un four de fixation thermique, un premier cabestan d'appel situé en
amont du four (sortie de la zone de retordage) et un deuxième cabestan situé en aval
du four (sortie de la zone de fixation).
[0044] La bobine de trifils est disposée dans le pot de retordage de la machine où l'assemblé
reçoit une torsion S240. Le retordage s'effectue avec application d'une tension de
400 CN soit une contrainte de 2,2 CN/tex, supérieure à la contrainte limite d'élasticité.
En continu, torsion maintenue bloquée par les cabestans, le retors est soumis à une
fixation thermique par passage dans le four à la température de 200°C, supérieure
au passé thermique de la matière, avec application d'un taux de relaxation de 8 %.
La vitesse du cabestan amont est de 21,6 m/min, celle du cabestan aval de 20 m/min,
c'est-à-dire identique à celle de production du câblé témoin, d'où pas de perte de
productivité.
[0045] Le retors est reçu sur une bobine avec enroulement à croisure parallèle, poids de
l'enroulement 2 kg. Le retors présente les caractéristiques suivantes :
- titre |
200 tex |
- résistance à la rupture |
8,1 daN |
- ténacité |
40,5 CN/tex |
- retrait eau bouillante |
1,6 % |
- vrillage |
1 tour/m |
[0046] On remarque que les caractéristiques dynamométriques du retors sont pratiquement
identiques (légèrement supérieures) à celles du câblé témoin. Par contre sa nervosité
est nettement diminuée : vrillage 1 tour/mètre au lieu de 10 tours/mètre, ce qui représente
une importante amélioration. Le retors remplace avantageusement le câblé témoin dans
les applications citées, de plus son procédé de fabrication plus court, puisqu'il
n'y a pas l'étape d'application de la torsion primaire, apporte un gain économique
non négligeable.
Exemple 2
[0047] Le retors selon l'exemple 1 est utilisé pour la réalisation de boucles de jonction
sur feutre à jonction de machine à papier, section presse. Cette jonction est réalisé
par une boucle à chaque extrémité du feutre favorisant son montage lors de son changement,
pour cela un jonc est introduit entre les boucles, liant ainsi le feutre.
[0048] De façon courante ces boucles sont réalisées en monofilament. Cependant le monofilament
est un produit rigide qui a tendance à s'incliner lors de la mise en forme de la boucle.
Ces câbles sont des produits beaucoup trop nerveux et présentent beaucoup de difficultés
dans cette application.
[0049] Le retors thermofixé selon l'invention, remplace un monofilament de titre 200 tex,
il apporte les caractéristiques de souplesse et de régularité longitudinale de section.
[0050] Cette homogénéité de section favori sera les caractéristiques recherchées dans les
feutres à savoir siccité, compressibilité. Le fait que ce retors présente une section
non ronde favorise le blocage des mailles lors de la confection de la base.
Exemple 3
[0051] Il concerne la réalisation d'un retors enduit utilisable dans des applications telles
que tissu technique anti-salissure.
[0052] Il est réalisé dans les mêmes conditions que celles décrites dans l'exemple 1, mais
avec introduction d'une étape d'enduction entre le retordage et la fixation thermique.
Le matériel d'enduction est constitué par un rouleau lécheur.
[0053] Le produit à appliquer est une silicone polymérisable à polymérisation rapide se
présentant sous la forme d'un liquide.
[0054] Le four de traitement thermique est utilisé à la fois pour la thermofixation du retors
(fixation de la torsion) et la polymérisation de l'enduction.
[0055] La vitesse du procédé est comprise entre 20 et 50 m/min.
1. Retors de monofilaments pour des applications telles qu'emplois textiles techniques,
renforts d'élastomères, industrie papetière, etc constitué d'au moins deux monofilaments
en matière synthétique caractérisé en ce que le titre de ces monofilaments est au
moins égal à 20 tex assemblés, retordus selon une seule direction et thermofixés,
et qu'il présente un vrillage inférieur à 2 tours par mètre.
2. Retors selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la matière synthétique
est à base de polyester.
3. Retors selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que la matière
synthétique est à base de polyamide.
4. Retors selon la revendication 3, caractérisé par le fait que la matière synthétique
est le polyamide 66.
5. Retors selon la revendication 3, caractérisé par le fait que la matière synthétique
est un copolyamide 66/6.
6. Procédé pour la fabrication d'un retors de monofilaments selon les revendications
1 à 5, thermofixé et présentant un vrillage inférieur à 2 tours par mètre, caractérisé
par les étapes suivantes :
- assemblage d'au moins deux monofilaments en matière synthétique, orientés et peu
ou pas relaxés,
- retordage de l'assemblé à la valeur désirée sous application d'une contrainte de
tension supérieure à la contrainte limite d'élasticité,
- fixation thermique de la torsion maintenue bloquée et simultanément relaxation du
retors, la température de fixation étant supérieure au passé thermique de la matière,
- réception du retors fixé et relaxé sur tout support approprié.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé par le fait que les monofilaments de
départ sont à base de polyamide et sont obtenus par filage, étirage, relaxation avec
un taux de relaxation compris entre 2 % et 8 %.
8. Procédé selon l'une des revendications 6 ou 7 caractérisé par le fait que les opérations
de retordage et de fixation thermique s'effectuent en continu par passage dans des
zones consécutives sur une machine appropriée.
9. Procédé selon l'une des revendications 6 à 8 caractérisé par le fai que le blocage
de la torsion lors de l'étape de fixation est réalisé par deux cabestans d'appel situés
respectivement à l'entrée et à la sortie de la zone de fixage.
10. Procédé selon l'une des revendications 6 à 9 caractérisé par le fait qu'une étape
supplémentaire de traitement de surface est intégrée entre les étapes de retordage
et de fixation.
11. Procédé selon la revendication 10 caractérisé par le fait que le traitement de surface
est une enduction.
1. Twist yarn of monofilaments for applications such as uses as special textiles, uses
as elastomeric reinforcements, uses in the papermaking industry, etc., consisting
of at least two monofilaments made from synthetic material, characterized in that
the count of these monofilaments is at least equal to 20 tex when they are combined,
twisted in a single direction and heat-set, and in that it has a twist of less than
2 turns per metre.
2. Twist yarn according to Claim 1, characterized in that the synthetic material is a
polyester-based synthetic material.
3. Twist yarn according to one of Claims 1 or 2, characterized in that the synthetic
material is a polyamide-based synthetic material.
4. Twist yarn according to Claim 3, characterized in that the synthetic material is nylon-6,6.
5. Twist yarn according to Claim 3, characterized in that the synthetic material is a
nylon-6,6/nylon-6 copolymer.
6. Process for the manufacture of a twist yarn of monofilaments according to Claims 1
to 5, heat-set and having a twist of less than 2 turns per metre, characterized by
the following steps:
- combining at least two monofilaments made from synthetic material, these being oriented
and slightly relaxed or unrelaxed,
- twisting the combination to the desired value under the application of a tensile
stress greater than the elastic limit stress,
- heat-setting the twist held locked on, and simultaneously, relaxation of the twist
yarn, the setting temperature being greater than the heat history of the material,
- receiving the set and relaxed twist yarn on any appropriate support.
7. Process according to Claim 6, characterized in that the starting monofilaments are
polyamide-based monofilaments and are obtained by spinning, drawing, relaxation with
an amount of relaxation of between 2% and 8%.
8. Process according to one of Claims 6 or 7, characterized in that the twisting and
heat-setting is performed continuously by passing into consecutive zones on an appropriate
machine.
9. Process according to one of Claims 6 to 8, characterized in that the locking of the
twist during the setting step is carried out by two take-up capstans located respectively
at the input and at the output of the setting zone.
10. Process according to one of Claims 6 to 9, characterized in that an additional surface-treatment
step is incorporated between the twisting and setting steps.
11. Process according to Claim 10, characterized in that the surface treatment is a coating
operation.
1. Zwirn aus Einzelfäden für Anwendungen wie Verwendung technischer Textilien, Elastomerverstärkungen,
Papierindustrie etc. bestehend aus mindestens zwei Einzelfäden aus synthetischem Material,
dadurch gekennzeichnet, daß der Titer dieser Einzelfäden mindestens gleich 20 tex
ist, diese gefacht bzw. vereinigt, nach einer einzigen Richtung gezwirnt und thermofixiert
sind und daß er eine Verwindung unter 2 Drehungen pro Meter aufweist.
2. Zwirn gemäß Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß das synthetische Material auf
Polyesterbasis ist.
3. Zwirn gemäß einem der Ansprüche 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, daß das synthetische
Material auf Polyamidbasis ist.
4. Zwirn gemäß Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, daß das synthetische Material Polyamid
66 ist.
5. Zwirn gemäß Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, daß das synthetische Material ein
Copolyamid 66/6 ist.
6. Verfahren zur Herstellung eines Zwirns aus Einzelfäden gemäß den Ansprüchen 1 bis
5, der thermofixiert ist und eine Verwindung unterhalb 2 Drehungen pro Meter aufweist,
gekennzeichnet durch die folgenden Stufen:
- Vereinigung von mindestens zwei Einzelfäden aus synthetischem Material, die orientiert
und wenig oder gar nicht entspannt sind,
- Verzwirnung des Gefachten auf den gewünschten Wert unter Anwendung einer Spannungsbeanspruchung
größer als die Elastizitätsgrenzbeanspruchung,
- thermische Fixierung der blockierten aufrechterhaltenen Drehung und gleichzeitig
Entspannung des Zwirnes, wobei die Fixierungstemperatur höher als der thermische Durchlauf
des Materials ist,
- Aufnahme des fixierten und entspannten Zwirns auf jedem geeigneten Träger.
7. Verfahren gemäß Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, daß die Ausgangseinzelfäden auf
Polyamidbasis sind und durch Spinnen, Verstrecken, Entspannen mit einem Entspannugnswert
zwischen 2% und 8% erhalten sind.
8. Verfahren gemäß einem der Ansprüche 6 oder 7, dadurch gekennzeichnet, daß die Arbeitsgänge
des Zwirnens und der thermischen Fixierung kontinuierlich durch Durchlaufen in aufeinderfolgenden
Zonen auf einer geeigneten Vorrichtung bewirkt werden.
9. Verfahren gemäß einem der Ansprüche 6 bis 8, dadurch gekennzeichnet, daß die Blockierung
der Drehung während der Fixierungsstufe durch zwei Zuführungswinden bzw. -spills erfolgt,
die am Eingang bzw. Ausgang der Fixierungszone angeordnet sind.
10. Verfahren gemäß einem der Ansprüche 6 bis 9, dadurch gekennzeichnet, daß eine zusätzliche
Oberflächenbehandlungsstufe zwischen den Stufen des Zwirnens und der Fixierung integriert
ist.
11. Verfahren gemäß Anspruch 10, dadurch gekennzeichnet, daß die Oberflächenbehandlung
eine Beschichtung ist.