[0001] La présente invention concerne l'utilisation d'un colostrum ou d'un lait maternel
pour inhiber l'accumulation des protéines à la surface de polymères synthétiques généralement
utilisés au contact de systèmes biologiques susceptibles de contenir des protéines.
L'invention concerne en particulier l'application d'un colostrum ou d'un lait maternel
pour l'entretien des lentilles de contact de tout type.
[0002] La présente invention résulte de recherches effectuées au Laboratoire MEUSE OPTIQUE
CONTACT, Centre Hospitalier de BAR LE DUC, FRANCE.
[0003] Les lentilles ophtalmiques de contact sont généralement constituées de polymères
synthétiques. On distingue deux types de lentilles de contact : les lentilles souples
hydrophiles et les lentilles rigides.
[0004] Les lentilles souples hydrophiles, encore appelées hydrogels, sont obtenues à partir
de monomères hydrophiles tels que l'hydroxyéthylméthacrylate (HEMA), l'hydroxyéthylméthylméthacrylate
et la vinylpyrrolidone, polymérisés en présence d'agents réticulants. Des copolymères
vinylpyrrolidone/méthylméthacrylate se sont révélés être des matériaux présentant
une haute hydrophilie et de très bonnes propriétés mécaniques. Des lentilles de ce
type sont commercialisées par la Société ESSILOR sous la dénomination "LUNELLE" et
renferment à l'état hydraté 72% d'eau.
[0005] Comme exemples de lentilles rigides, on peut citer les lentilles obtenues à partir
des polymères tels que le polyméthacrylate de méthyle (PMMA), les copolymères silicones
acrylates.
[0006] Lorsqu'une lentille de contact est placée sur l'oeil du porteur, celle-ci est recouverte
par des larmes. En particulier un film lacrymal pré-lentille se constitue sur la surface
extérieure et une couche de larmes post-lentille se place à l'interface entre la cornée
et la lentille. Une première couche de composants lacrymaux (mucine, protéines et
lipides) adhère au polymère de la lentille et reste adsorbée de manière irréversible
par échange d'énergie thermodynamique. Une deuxième couche se constitue de manière
réversible conduisant à l'équilibre de la lentille dans le système lacrymal.
[0007] Un phénomène d'adsorption des protéines lacrymales de cette deuxième couche à la
surface du polymère rompt cet équilibre. Cette adsorption résulte de la dénaturation
desdites protéines par les radiations ultraviolettes, par les espèces oxydantes environnantes
et les énergies de surface. Cette dénaturation entraîne l'apparition de sites hydrophobes
sur les protéines qui sont responsables de leur accumulation à la surface du polymère.
[0008] Le dépôt de protéines lacrymales formé ainsi à la surface de la lentille diminue
fortement l'acuité visuelle et le confort du porteur. Dans certains cas extrêmes,
en l'absence d'entretien de la lentille, une réaction inflammatoire et immune de l'oeil
aux dépôts protéiques se produit et peut provoquer une conjonctivite papillaire géante.
[0009] Par ailleurs, pour les lentilles souples hydrophiles, leur désinfection par ébullition
dénature encore et coagule les matières protéiques et conduit à la formation de dépôts
blancs opaques adhérant encore plus fermement à la surface de la lentille.
[0010] De nombreux procédés et solutions de nettoyage ont été mis en oeuvre pour éliminer
les dépôts protéiques déjà formés sur les lentilles de contact. On connait dans l'état
de la technique, notamment des procédés comprenant un frottement mécanique de la lentille,
l'utilisation des ultra-sons, l'utilisation de compositions tensio-actives, hypertoniques,
enzymatiques ou oxydantes. Ces traitements nécessitent généralement une désinfection,
soit par voie chimique, soit par voie thermique, par exemple par ébullition dans une
solution saline.
[0011] Il s'avère que les protéines adsorbées sur la surface des lentilles ne peuvent pas
être retirées par des compositions classiques détergentes.
[0012] Pour garantir une plus longue utilisation de la lentille de contact, il est donc
indispensable de nettoyer celle-ci régulièrement et d'empêcher la formation des dépôts
de protéines lacrymales difficiles à éliminer, au moyen d'un procédé d'entretien simple
à mettre en oeuvre et non toxique pour le système oculaire.
[0013] La demanderesse a découvert qu'un colostrum ou un lait maternel d'origine humaine
ou animal, inhibait le phénomène d'accumulation de protéines à la surface de polymères
synthétiques utilisés au contact de systèmes biologiques, en particulier les polymères
des lentilles de contact.
[0014] La demanderesse a découvert que l'incubation régulière d'une lentille de contact
dans une solution de colostrum ou de lait maternel, permettait de réduire considérablement
l'accumulation des protéines lacrymales à la surface du polymère de la lentille, sans
effet toxique pour le système oculaire.
[0015] La présente invention a donc pour objet l'utilisation d'un colostrum ou d'un lait
maternel d'origine humaine ou d'origine mammifère comme agent inhibiteur de l'accumulation
des protéines à la surface des polymères synthétiques au contact de systèmes biologiques.
[0016] L'invention concerne plus particulièrement une solution d'entretien des lentilles
de contact à base de colostrum ou de lait maternel, permettant de prévenir in vitro
la formation de dépôts de protéines lacrymales sur la surface des lentilles.
[0017] Un autre objet consiste en un procédé d'entretien des lentilles de contact mettant
en oeuvre cette solution.
[0018] D'autres objets apparaîtront à la lumière de la description et des exemples qui suivent.
[0019] Les solutions d'entretien des lentilles de contact conformes à la présente invention,
sont constituées essentiellement d'une solution de colostrum ou de lait maternel humain
ou d'origine mammifère.
[0020] On utilise plus particulièrement du colostrum ou du lait maternel humains ou du colostrum
bovin issu des laiteries. Le lait maternel humain peut être utilisé à l'état frais
ou pasteurisé.
[0021] Les solutions de lait maternel ou de colostrum selon l'invention peuvent être utilisées
à l'état pur.
[0022] De façon préférentielle, on utilise des solutions de lait maternel ou de colostrum
délipidées et partiellement décaséinées selon le procédé de traitement suivant :
a) on effectue une centrifugation du lait ou du colostrum à 2800 g pendant 30 minutes
à 4°C;
b) on élimine les liquides superficiels;
c) on récupère le liquide principal;
d) on centrifuge le liquide ainsi obtenu à 15000 g pendant 30 minutes à la température
de 4°C;
e) on élimine les lipides en surface par aspiration et on récupère le liquide principal
résultant;
f) on filtre sur un tamis de 0,22 µm;
g) on dilue éventuellement en milieu tampon salin de pH d'environ 7,4 jusqu'à l'obtention
de la concentration souhaitée.
[0023] Selon la présente invention, les solutions de lait ou de colostrum délipidées contiennent
une concentration en protéines inférieure ou égale à 10 mg/ml, selon qu'elles soient
pures ou diluées en milieu tampon tel que défini ci-dessus.
[0024] La concentration en protéines est choisie en fonction du degré d'hydrophilie du polymère
de la lentille à traiter. Elle est comprise préférentiellement entre 10⁻³ mg/ml et
10 mg/ml, et plus particulièrement entre 0,01 et 1 mg/ml.
[0025] Les solutions d'entretien des lentilles de contact contiennent de préférence un agent
tampon du type phosphate mixte, par exemple les combinaisons Na₂HPO₄, NaH₂PO₄ et NaHCO₃
ou le tampon borate.
[0026] Les solutions selon l'invention présentent de préférence une tonicité voisine de
celle du milieu lacrymal. La tonicité peut être ajustée par l'addition de chlorure
de sodium.
[0027] Les solutions conformes à la présente invention peuvent comporter en outre d'autres
agents inhibiteurs des mécanismes responsables de l'encrassement des lentilles, notamment
les vitamines A, C et E et/ou le bendazac de lysine.
[0028] Les vitamines A, C et/ou E sont présentes dans des concentrations comprises de préférence
entre 0,05% et 0,2% en poids par rapport au poids total de la solution.
[0029] Le bendazac de lysine est utilisé à des concentrations comprises de préférence entre
0,05 et 2% en poids par rapport au poids total de la solution.
[0030] Il s'agit de l'acide [(1-(phénylméthyl)-1H indazol-3-yl)oxy] acétique, soit C₁₆H₁₄N₂O₃.
On utilise de préférence. le produit vendu sous la dénomination ZILDASAC.
[0031] Un autre objet de l'invention consiste en un procédé d'entretien de lentilles de
contact comprenant l'incubation à température ambiante de la lentille à traiter, dans
une solution telle que définie précédemment pendant une durée comprise de préférence
entre 1 et 16 heures. L'incubation peut être suivie d'un rinçage dans une solution
tampon isotonique au milieu lacrymal avant d'être replacée sur l'oeil du porteur.
[0032] Dans le cas des lentilles de contact en polymères hydrophiles à haute hydrophilie,
on améliore encore l'activité inhibitrice sur la surface du polymère traitée au colostrum
ou au lait, selon un procédé de traitement de l'invention comprenant, dans un premier
temps, l'incubation de la lentille dans un liquide organique hydrophobe tel que le
chloroforme, pendant une durée de quelques secondes, de préférence, de l'ordre de
5 à 15 secondes, suivi de l'incubation de la lentille dans une solution de colostrum
ou de lait telle que définie précédemment, pendant une durée de préférence comprise
entre 1 et 16 heures.
[0033] Ainsi, tout porteur de lentilles de contact peut se préserver du dépôt de protéines
lacrymales sur la surface des lentilles, en effectuant quotidiennement l'un de ces
traitements dans des conditions simples à mettre en oeuvre.
[0034] Les solutions de lait maternel ou de colostrum telles que définies précédemment,
peuvent être utilisées dans de nombreux domaines techniques utilisant des polymères
synthétiques en contact avec des systèmes biologiques susceptibles de contenir des
protéines, notamment dans l'industrie alimentaire, l'industrie des biomatériaux, le
domaine des appareils ou instruments à usage médical ou biologique.
[0035] Les exemples qui suivent servent à illustrer l'invention sans toutefois présenter
un caractère limitatif.
ETUDE SUR LE POUVOIR INHIBITEUR DE SOLUTIONS DE COLOSTRUM HUMAIN SUR L'ACCUMULATION
DES PROTEINES LACRYMALES A LA SURFACE DE POLYMERES SYNTHETIQUES.
Ouatre polymères synthétiques ont été testés avec :
[0036]
- un disque ⌀ 13 mm en polystyrène;
- une lentille de contact dure en polyméthylméthacrylate (PMMA);
- une lentille de contact souple obtenue à partir d'hydroxyéthylméthacrylate (HEMA)
à 38% d'eau;
- une lentille de contact souple en copolymère vinylpyrrolidone/ méthylméthacrylate
(NVP/PMMA) à 72% d'eau.
[0037] Chaque lentille ou disque est traité selon le mode opératoire suivant :
a) on effectue une préincubation de la lentille pendant 2 heures dans 2 ml d'une solution
tampon phosphate, NaCl de pH 7,4, que l'on nommera solution (T);
b) on immerge ensuite la lentille dans 2 ml de solution de colostrum humain délipidée
selon le procédé décrit ci-dessus et diluée dans une solution (T). Cette solution
présente une concentration totale en protéines inférieure à 10 mg/ml (10 mg/ml représente
la concentration d'une solution de colostrum délipidée pure). La durée d'incubation
est de 16 heures;
c) on rince pendant 3 minutes la lentille dans 2 ml de solution (T);
d) on incube pendant 4 heures la lentille dans 2 ml d'albumine conjuguée à la peroxydase
de raifort, diluée dans une solution de larme artificielle composée de 2,5 mg/ml d'albumine
bovine et 2,5 mg/ml de lysozyme d'oeuf de poule. On reconstitue ainsi la présence
de la lentille dans l'oeil recouverte de larmes.
Pour chaque type de polymère testé, on utilise l'albumine marquée à la "concentration optimale". Cette concentration correspond à la concentration de demi-amplitude mesurée sur
la courbe représentant l'adsorption de l'albumine marquée sur la surface du polymère
en fonction du logarithme de la concentration de la solution lacrymale d'incubation.
Cette concentration optimale permet de réaliser les mesures d'adsorption les plus
fines possibles;
e) on effectue trois lavages de 3 minutes dans 2 ml de solution (T);
f) on immerge la lentille dans une solution révélatrice du système marqueur albumine-peroxydase.
On laisse incuber pendant 30 minutes, dans le noir, la lentille marquée dans 1 ml
de solution révélatrice contenant 165 µl de 3,3',5,5'-tétraméthylbenzidine (6 mg/ml
dans le diméthylsulfoxide DMSO) dans 10 ml de solution 0,11 M acétate de sodium ajusté
à pH 5,5 par 1 'acide citrique solide. On stoppe la réaction par 500 µl d'acide sulfurique
4 N. Une partie de cette solution colorée est transférée dans un puits d'une plaque
96 puits et la densité optique DO de la lentille est mesurée à 450 nm grâce à un lecteur
de plaques (VMax de Molecular Devices USA) et au moyen d'une lecture automatisée et
d'un traitement informatique (Soft Max de Molecular Devices).
La densité optique (DO) de la lentille est liée au taux d'adsorption de protéine marquée
sur la surface du polymère, qui reflète le taux total de protéines adsorbées.
On mesure également la densité optique maximale (DOmax) correspondant à la quantité maximale possible de protéine marquée adsorbée sur la
surface du polymère.
La valeur DOmax correspond en fait à la densité optique mesurée sur polymère non traité par la solution
de colostrum;
g) le pourcentage d'inhibition de l'adsorption de la protéine marquée est calculé
en effectuant le rapport
[0038] Plus la valeur de ce rapport est élevée, plus le pouvoir inhibiteur de la solution
de colostrum est important.
[0039] A titre de témoins, on effectue l'expérience selon le mode opératoire défini ci-dessus
:
(1) avec la solution tampon (T) , sans effectuer l'étape d'incubation dans une solution de colostrum (DOmax ; 0% d'inhibition)
(2) avec une solution de protéines :
On remplace la solution de colostrum de l'étape (b) par une solution de protéines
purifées (albumine + lysozyme) ou du sérum humain dilué à une concentration équivalente
à celle du colostrum.
On détermine leur pouvoir inhibiteur sur l'adsorption de la protéine marquée à la
surface de chaque polymère.
Les résultats de ces essais sont représentés en partie dans le tableau I et dans les
courbes représentées sur les figures 1 et 2.
La figure 1 représente les courbes de variation du pourcentage d'inhibition en fonction
de la concentration en protéines de la solution de lait testée. Chaque courbe est
spécifique au polymère testé.
La figure 2 représente le diagramme en barres, pour chaque polymère, du pouvoir inhibiteur
d'une solution de lait ayant une concentration en protéines de 0,1 mg/ml ou 0,01 mg/ml
ou d'une solution de sérum diluée à une concentration équivalente à celle du colostrum.
On observe que pour les polymères durs : polystyrène et PMMA, une préincubation de
16 heures dans une solution de colostrum à 0,01 mg/ml en protéines, apporte une inhibition
de l'adsorption ultérieure des protéines de 90% environ.
On constate que la préincubation de polymères hydrophiles : HEMA et NVP/PMMA pendant
16 heures dans une solution de colostrum à 0,1 mg/ml, conduit à une inhibition de
l'ordre de 60%.
L'inhibition apportée par les protéines est de l'ordre de 1 à 25%.
1. Utilisation d'un colostrum ou d'un lait maternel humain ou d'origine mammifère, pour
inhiber l'accumulation de protéines à la surface d'un polymère synthétique en contact
avec un système biologique susceptible de contenir des protéines.
2. Utilisation selon la revendication 1, pour inhiber l'accumulation des protéines lacrymales
à la surface d'une lentille de contact en polymère synthétique.
3. Solution d'entretien de lentilles de contact, caractérisée par le fait qu'elle est
constituée de lait maternel ou de colostrum d'origine humaine.
4. Solution d'entretien des lentilles de contact, caractérisée par le fait qu'elle est
constituée de lait ou de colostrum bovin.
5. Solution selon la revendication 4, constituée de colostrum bovin.
6. Solution selon la revendication 3, caractérisée par le fait que le lait maternel humain
utilisé est frais ou pasteurisé.
7. Solution selon l'une quelconque des revendications 3 à 6, caractérisée par le fait
qu'elle est délipidée et présente une concentration en protéines comprise entre 10⁻³
et 10 mg/ml.
8. Solution selon la revendication 7, caractérisée par le fait qu'elle présente une concentration
en protéines comprise entre 0,01 et 1 mg/ml.
9. Solution selon l'une quelconque des revendications 3 à 8, caractérisée par le fait
qu'elle est diluée dans un milieu tampon du type phosphate ou borate dont le pH est
d'environ 7,4.
10. Solution selon l'une quelconque des revendications 3 à 9, caractérisée par le fait
qu'elle comprend en plus du chlorure de sodium.
11. Solution selon l'une quelconque des revendications 3 à 10, caractérisée par le fait
qu'elle contient en plus un agent inhibiteur des mécanismes de l'encrassement des
lentilles de contact.
12. Solution selon la revendication 11, caractérisée par le fait que l'agent inhibiteur
supplémentaire est choisi parmi la vitamine A, la vitamine C ou la vitamine E ou le
bendazac de lysine ou leurs mélanges.
13. Solution selon la revendication 12, caractérisée par le fait que la concentration
en vitamines A, C et/ou E est comprise entre 0,05 et 0,2% en poids et la concentration
en bendazac de lysine est comprise entre 0,05 et 2% en poids par rapport au poids
total de la composition.
14. Procédé de préparation de la solution telle que définie dans la revendication 7, caractérisé
par le fait qu'on centrifuge un colostrum ou un lait maternel humain ou d'origine
mammifère à 2800 g pendant 30 minutes à 4°C, qu'on rejette les liquides superficiels
et récupère le liquide principal; qu'on centrifuge le liquide ainsi obtenu à 15000
g pendant 30 minutes à 4°C; qu'on aspire les lipides en surface; qu'on récupère le
liquide résultant et qu'on le filtre sur un tamis de 0,22 µm; la solution ainsi obtenue
étant éventuellement diluée ensuite dans un milieu tampon dont le pH est d'environ
7,4.
15. Procédé d'entretien de lentilles de contact, caractérisé par le fait qu'il comprend
l'incubation à température ambiante desdites lentilles dans une solution telle que
définie dans l'une quelconque des revendications 3 à 13, pendant une durée comprise
entre 1 et 16 heures, suivie éventuellement d'un rinçage en solution tampon isotonique
au milieu lacrymal avant d'être replacée sur l'oeil du porteur.
16. Procédé d'entretien de lentilles de contact en polymère hydrophile à haut degré d'hydrophilie,
caractérisé par le fait qu'il comprend l'incubation desdites lentilles dans un liquide
organique hydrophobe pendant une durée comprise entre 5 et 15 secondes, suivie de
l'incubation dans une solution de colostrum ou de lait maternel telle que définie
dans l'une quelconque des revendications 3 à 13 pendant une durée comprise entre 1
et 16 heures.
17. Solution de traitement préventif contre l'accumulation de protéines à la surface d'un
polymère synthétique utilisé en contact d'un système biologique susceptible de contenir
des protéines, caractérisée par le fait qu'elle est identique à la solution telle
que définie dans l'une quelconque des revendications 3 à 13.