[0001] L'invention concerne un dispositif de commande et de sécurité pour une arme automatique
à énergie externe, comprenant un moteur électrique, hydraulique ou pneumatique par
exemple, d'entraînement de pièces mobiles assurant l'alimentation de l'arme en munitions,
la percussion des munition et l'éjection des douilles après le tir des munitions,
à une cadence qui peut être relativement élevée, par exemple de l'ordre de plusieurs
centaines de coups par minute.
[0002] Dans les armes automatiques autonomes, l'énergie nécessaire au fonctionnement est
fournie, soit par les munitions elles-mêmes lors de leur tir (par emprunt de gaz),
soit par le recul de l'arme et on bénéficie d'une sécurité automatique due au fait
que, tant qu'une munition n'est pas tirée, aucune énergie n'est disponible pour actionner
les pièces mobiles de l'arme.
[0003] Au contraire, dans le cas d'une arme à énergie externe, le déplacement des pièces
mobiles est indépendant du tir des munitions, et il faut prévoir des moyens particuliers
assurant le blocage des pièces mobiles et interdisant par exemple le déverrouillage
de la culasse pendant un intervalle de temps déterminé lorsqu'une munition percutée
n'a pas fonctionné correctement (dispositif de sécurité "long feu").
[0004] Pour cela, on prévoit des moyens assurant le blocage des pièces mobiles de l'arme
lors de la mise à poste d'une munition, le déblocage de ces pièces mobiles étant assuré
automatiquement par le tir de la munition (par emprunt de gaz ou par le recul de l'arme).
En cas de non fonctionnement de la munition, les pièces mobiles de l'arme restent
bloquées et il faut effectuer un réarmement pour évacuer la munition non tirée et
reprendre le tir.
[0005] Les armes automatiques à énergie externe sont donc en général équipées, d'une part
d'un système de commande de tir comprenant au moins un actionneur et un organe d'arrêt
ou de blocage des pièces mobiles de l'arme, et, d'autre part, d'un système de sécurité
"long feu" comprenant également un actionneur et un organe d'arrêt ou de blocage des
pièces mobiles de l'arme.
[0006] Le brevet EP-A-0 063 680 décrit un dispositif de commande et de sécurité tel que
décrit ci-dessus, illustrant le préambule de la revendication principale.
[0007] La présente invention a notamment pour but de simplifier et de réduire ces systèmes
de commande et de sécurité.
[0008] Elle a pour objet une arme automatique à énergie externe, dans laquelle les systèmes
de commande de tir et de sécurité peuvent être combinés en un seul et même mécanisme.
[0009] Elle a également pour objet une arme à énergie externe de ce type, dans laquelle
les moyens de commande de tir et de sécurité comprennent un seul actionneur et un
seul organe de blocage des pièces mobiles de l'arme.
[0010] L'invention propose donc un dispositif de commande et de sécurité pour une arme automatique
à énergie externe, comprenant au moins un rotor entraîné par un moteur pour l'amenée
des munitions à un poste de tir, le tir des munitions et l'éjection des douilles après
le tir, le rotor comportant au moins une butée susceptible de venir en appui sur une
pièce mobile de blocage déplaçable par un levier de détente entre une position d'arrêt
où elle provoque l'arrêt du rotor et une position de fonctionnement de l'arme où elle
s'écarte de la butée et permet la rotation du rotor, un ressort de rappel sollicitant
constamment la pièce de blocage vers sa position d'arrêt, caractérisé en ce que cette
pièce de blocage est soumise à l'action d'un second levier déplaçable par des moyens
de commande entre une position de repos et une position active où il soustrait la
pièce de blocage à l'action du levier de détente et l'amène en position d'arrêt du
rotor, les moyens de commande du second levier comprenant d'une part une came entraînée
par le rotor et faisant passer le second levier de sa position de repos dans sa position
active lors de l'amenée d'une munition au poste de tir et, d'autre part des moyens
dont le déplacement résulte du tir d'une munition, faisant passer le second levier
de sa position active dans sa position de repos.
[0011] Les moyens de commande de tir, comprenant le levier de détente, et les moyens de
sécurité "long feu" agissent donc sur la même pièce de blocage du rotor de l'arme,
et sont réunis dans un seul dispositif, ce qui réduit l'encombrement, le nombre d'actionneurs,
et les risques de mauvais fonctionnement de l'arme, du fait que le tir est automatiquement
arrêté en cas de long feu d'une munition.
[0012] Selon une autre caractéristique de l'invention, le levier de détente et le second
levier sont reliés à ladite pièce de blocage par un système de biellettes formant
levier articulé, une extrémité d'une première biellette étant reliée à un premier
coulisseau déplaçable par le levier de détente, l'autre extrémité de la première biellette
et une extrémité d'une seconde biellette étant reliées au second levier par un axe
transversal commun, et l'autre extrémité de la seconde biellette étant reliée par
une articulation à ladite pièce de blocage.
[0013] Un second coulisseau, parallèle au premier coulisseau cité, relie la pièce de blocage
au levier de détente et au premier coulisseau, par l'intermédiaire d'un doigt transversal
solidaire du premier coulisseau et guidé dans une lumière axiale du second coulisseau.
[0014] Par ailleurs, la première extrémité de la première biellette est reliée au premier
coulisseau par un doigt transversal guidé dans une lumière axiale du premier coulisseau.
[0015] On peut ainsi, de façon entièrement mécanique et parfaitement fiable, soustraire
la pièce de blocage à l'action du levier de détente et la maintenir en position d'arrêt
du rotor au moyen du second levier, en cas de mauvais fonctionnement d'une munition.
[0016] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le second levier est entraîné
de sa position active à sa position de repos par un doigt tournant, mû par le recul
de l'arme lors du tir d'une munition.
[0017] Il en résulte une grande sécurité de tir, puisque c'est le recul de l'arme, résultant
du tir d'une munition, qui va permettre la poursuite du tir.
[0018] A contrario, en cas de mauvais fonctionnement de la munition au poste de tir, le
rotor est automatiquement arrêté par la pièce de blocage, sans qu'il soit nécessaire
d'utiliser une source d'énergie externe.
[0019] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, ce dispositif comprend des
moyens de découplage du second levier et de la pièce de blocage du rotor, permettant
le fonctionnement de l'arme sans munitions ou avec des munitions inertes, et des moyens
comprenant par exemple un basculeur, de retenue du second levier découplé de la pièce
de blocage.
[0020] Une intervention manuelle simple sur le dispositif selon l'invention permet donc
de faire fonctionner l'arme sans munitions ou avec des munitions inertes, pour l'instruction
du personnel.
[0021] L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques, détails et avantages
de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit,
faite à titre d'exemple en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
la figure 1 est une vue schématique d'un mode de réalisation du dispositif selon l'invention;
les figures 2 à 7 illustrent le fonctionnement de ce dispositif.
[0022] Dans l'exemple représenté aux dessins, l'arme équipée du dispositif selon l'invention
est une arme automatique de moyen calibre à énergie externe, ayant une cadence de
tir élevée, par exemple de plusieurs centaines de coups à la minute.
[0023] Cette arme est équipée d'un moteur entraînant en rotation un rotor 10 et une came
12, le rotor entraînant la came et effectuant par exemple deux tours complets et la
came 12 un seul tour par cycle de tir (comprenant l'amenée d'une munition au poste
de tir, la percussion de la munition et l'éjection de la douille après le tir).
[0024] Le rotor 10 porte sur sa périphérie une butée 14 associée à un ressort amortisseur
16 logé avec la base de la butée 14 dans une cavité du rotor.
[0025] Cette butée 14 est destinée à venir en appui sur l'extrémité d'une pièce de blocage
18 qui est montée pivotante autour d'un axe 20, parallèle à l'axe du rotor 10, sur
une platine ou un boîtier 22 de support, lui-même monté sur une partie fixe de l'arme.
[0026] Un levier de détente 24, associé à un actionneur 26 tel qu'un électro-aimant par
exemple, est monté pivotant sur le boîtier 22 autour d'un axe 28 parallèle à l'axe
20 pour engager, au moyen d'une fourchette 30, un doigt transversal 32 porté par un
coulisseau 34 déplaçable dans un guidage rectiligne du boîtier 22. Un second coulisseau
36, parallèle et partiellement superposé au premier coulisseau 34, est relié par une
extrémité à la pièce de blocage 18 dont un bras 38 porte un maneton ou doigt transversal
40 engagé dans une rainure transversale 42 de cette extrémité du second coulisseau
36. L'extrémité opposée du second coulisseau 36 comprend une lumière axiale 44 dans
laquelle s'engage le doigt transversal 32 du premier coulisseau 34.
[0027] A son extrémité opposée (extrémité de gauche en figure 1), le premier coulisseau
34 comporte lui-même une lumière axiale 46 dans laquelle est engagé un axe transversal
48 de pivotement d'une extrémité d'une première biellette 50, dont l'autre extrémité
est articulée autour d'un axe transversal 52 sur une extrémité d'une seconde biellette
54, l'autre extrémité de cette biellette 54 étant articulée en 56 sur le second coulisseau
36.
[0028] Un ressort de compression 58 agit constamment sur le second coulisseau 36, dans le
sens tendant à maintenir la pièce de blocage 18 dans sa position représentée en figure
1, qui est une position d'arrêt du rotor 10.
[0029] L'axe 52 d'articulation des biellettes 50 et 54 est lui-même guidé dans une rainure
60 en forme de L du boîtier 22, comprenant une première branche parallèle au coulisseau
34 et 36 et une seconde branche perpendiculaire, s'étendant à l'opposé des coulisseaux.
En outre, cet axe d'articulation 52 est reçu dans une fourchette 62 d'un levier 64
monté à rotation sur le boîtier 22 autour d'un axe 66 parallèle aux axes précités
et coopérant par une extrémité 68 avec la came 12. Un cliquet basculant 70 prend appui
par une extrémité sur un épaulement de la périphérie du levier 64, pour le maintenir
dans la position représentée en figure 1, et coopère par son autre extrémité avec
la came 12. De plus, un doigt tournant 72, représenté hachuré sur le dessin, est associé
à une partie reculante de l'arme pour faire tourner le levier 64 dans le sens contraire
des aiguilles d'une montre lorsqu'un coup est tiré.
[0030] On notera enfin qu'un système anti-retour 74 est associé à la pièce de blocage 18
et permet de retenir la butée 14 lorsque celle-ci rebondit sur la pièce de blocage
18. Ce système 74 est monté pivotant autour d'un axe 76 parallèle à l'axe 20 de la
pièce de blocage 18, et prend appui sur cette pièce de blocage, pour être écarté du
trajet de la butée 14 lorsque la pièce de blocage 18 est elle-même amenée hors de
ce trajet.
[0031] Le fonctionnement de ce dispositif va maintenant être décrit en référence aux figures
2 à 6.
[0032] En figure 1, le dispositif a été représenté dans la position qu'il occupe lorsque
l'arme n'est pas utilisée. Dans cette position, la pièce de blocage 18 est maintenue
sur la trajectoire de la butée 14 du rotor 10, par le ressort 58 de rappel du second
coulisseau 36.
[0033] La figure 2 représente l'état du dispositif quand un ordre de tir est donné. L'actionneur
26 est alors excité et fait tourner le levier de détente dans le sens des aiguilles
d'une montre autour de l'axe 28. Cette rotation du levier de détente 24 se traduit
par un déplacement vers le haut du premier coulisseau 34. L'extrémité inférieure de
la première biellette 50, dont l'axe 48 est en appui sur le fond de la lumière 46
du premier coulisseau, suit ce déplacement, comme indiqué par la flèche en figure
2. L'extrémité supérieure de cette biellette est guidée par l'axe 52 dans la première
branche de la rainure 60 du boîtier 22, qui est parallèle au premier coulisseau 34.
L'angle des deux biellettes 50 et 54 n'est donc pas modifié, et il en résulte un déplacement
vers le haut du second coulisseau 36, avec une rotation correspondante de la pièce
de blocage 18 dans le sens des aiguilles d'une montre et une compression du ressort
de rappel 58. La rotation de la pièce de blocage 18 libère la butée 14 du rotor 10
et permet la rotation de ce dernier, dans le sens indiqué par la flèche. Cette rotation
du rotor 10 se traduit par le début de l'amenée d'une munition vers le poste de tir.
La came 12 est également entraînée en rotation dans le sens indiqué par la flèche
et vient (figure 3) faire basculer le cliquet 72 et le second levier 64 dans le sens
des aiguilles d'une montre, avant la mise au poste de tir de la munition. En raison
de la rotation du second levier 64 dans le sens des aiguilles d'une montre, l'axe
52 d'articulation des deux biellettes 50 et 54, tenu par la fourchette du second levier
64, est déplacé vers le haut dans la branche supérieure de la rainure 60 du boîtier
22. Le premier coulisseau 34 étant toujours maintenu en position par le levier de
détente 24, les deux biellettes 50 et 54 se rapprochent l'une de l'autre, l'axe 48
de l'extrémité inférieure de la première biellette 50 se déplaçant dans la lumière
46 du premier coulisseau 34, tandis que l'extrémité inférieure de la seconde biellette
54 ramène le second coulisseau 36 vers le bas, ce déplacement étant permis par le
déplacement relatif du doigt transversal 32 dans la lumière axiale 44 du second coulisseau
36. Il en résulte une rotation de la pièce de blocage 18 dans le sens contraire des
aiguilles d'une montre, cette pièce revenant en position d'arrêt du rotor 10.
[0034] La rotation du rotor 10 se poursuit jusqu'à ce que la butée 14 revienne au voisinage
de la pièce de blocage 18 (figure 4). Pendant cette rotation, la munition a été amenée
au poste de tir et percutée. Si elle fonctionne correctement, le début de la course
de recul de l'arme commande la rotation du doigt 72 dans le sens contraire des aiguilles
d'une montre, ce qui se traduit par une rotation dans le même sens du second levier
64. L'axe 52 d'articulation des biellettes est alors ramené en position basse, et
la biellette 54 déplace vers le haut le second coulisseau 36, le premier coulisseau
34 étant toujours maintenu en position haute par le levier de détente 24. Le déplacement
vers le haut du second coulisseau 36 provoque la rotation de la pièce de blocage 18
dans le sens des aiguilles d'une montre, et son effacement hors du trajet de la butée
14 du rotor 10. La rotation de ce dernier peut se poursuivre, pour un nouveau cycle
de tir.
[0035] En fin de tir (figure 5), l'actionneur 26 du levier de détente est désexcité, et
le levier de détente 24 ne s'oppose plus au déplacement vers le bas du premier coulisseau
34. La détente du ressort de compression 58 permet de ramener les coulisseaux 34 et
36 dans leur position initiale de la figure 1, et la pièce de blocage 18 en position
d'arrêt du rotor 10.
[0036] Le signal de fin de tir peut être donné après décompte du nombre de coups tirés.
Pour cela, un détecteur monté sur une pièce mobile effectuant un tour par cycle de
tir (par exemple sur la came 12) permet de compter le nombre de coups tirés. Ce nombre
de coups est comparé à un nombre de coups programmé et le signal d'arrêt de tir est
donné dès que ces nombres sont égaux.
[0037] La figure 6 illustre le fonctionnement du système lorsqu'une munition amenée au poste
de tir a été percutée, mais n'a pas fonctionné. Dans ce cas, il n'y a pas eu rotation
du doigt tournant 72 à partir de la position représentée en figure 3, et le dispositif
reste dans la position de la figure 3, dans laquelle la pièce de blocage 18 est en
position d'arrêt du rotor 10. La butée 14 vient en appui sur la pièce de blocage 18,
le ressort de compression 16 associé à cette butée absorbant le choc sur une course
du rotor d'environ 30°, puis se détendant pour ramener le rotor en position d'arrêt
représentée en figure 6. Le système anti-retour 74 de la figure 1 s'oppose au rebond
de la butée 14 sur la pièce 18.
[0038] Le système de commande de l'arme coupe alors l'excitation des actionneurs.
[0039] Dans cette position d'arrêt, le ressort 58 de rappel du second coulisseau 36 est
détendu et ne permet pas de replacer le dispositif dans la position de la figure 1.
Il faut alors réarmer le dispositif par rotation du levier de détente 24 dans le sens
contraire des aiguilles d'une montre, ce qui peut être fait de façon manuelle ou mécanique,
ou bien de façon automatique lorsque l'actionneur 26 du levier de détente 24 est à
double effet.
[0040] Lorsque l'arrêt du rotor 10 est détecté, le système de commande de l'arme met en
route une temporisation correspondant à une durée après laquelle le départ du coup
a une probabilité quasi-nulle de se produire. A la fin de cette temporisation, l'actionneur
26 à double effet est commandé, d'abord pour réarmer le dispositif par rotation du
levier de détente 24 dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, puis pour
recommencer le tir, par rotation du levier 24 dans le sens des aiguilles d'une montre.
On se retrouve alors dans la position de la figure 2, qui permet la rotation du rotor
10, l'évacuation de la munition non tirée, et l'amenée d'une nouvelle munition au
poste de tir.
[0041] Le dispositif selon l'invention permet également un fonctionnement de l'arme sans
munitions ou avec des munitions inertes, pour l'instruction du personnel.
[0042] Pour cela, il suffit de dégager l'axe 52 d'articulation des biellettes de la fourchette
62 du second levier 64 et de faire tourner ce levier dans le sens des aiguilles d'une
montre comme représenté en figure 7. Un basculeur 78 monté sur le boîtier 22 permet
de maintenir le second levier 64 dans cette position, dans laquelle la came 12 n'a
pas d'action sur lui.
[0043] Il en résulte une neutralisation du système de sécurité "long feu". Lorsqu'une commande
de tir est donnée, le tir simulé se poursuit jusqu'à désexcitation de l'actionneur
26 du levier de détente 24.
[0044] Lorsque l'arme doit être à nouveau utilisée avec des munitions réelles, le basculeur
78 est actionné pour libérer le second levier 64 qui retrouve alors sa position de
la figure 1, par exemple en étant rappelé dans cette position par un ressort de rappel
80 (figure 7).
1. Dispositif de commande et de sécurité pour une arme automatique à énergie externe,
comprenant au moins un rotor (10) entraîné par un moteur pour l'amenée des munitions
à un poste de tir, le tir des munitions et l'éjection des douilles après le tir, le
rotor comportant au moins une butée (14) susceptible de venir en appui sur une pièce
mobile de blocage (18) déplaçable par un levier de détente (24) entre une position
d'arrêt où elle provoque l'arrêt du rotor (10) et une position de fonctionnement de
l'arme où elle s'écarte de la butée (14) et permet la rotation du rotor, un ressort
de rappel (58) sollicitant constamment la pièce de blocage vers sa position d'arrêt,
caractérisé en ce que cette pièce de blocage (18) est soumise à l'action d'un second
levier (64) déplaçable par des moyens de commande entre une position de repos et une
position active où il soustrait la pièce de blocage (18) à l'action du levier de détente
(24) et l'amène en position d'arrêt du rotor, les moyens de commande du second levier
(64) comprenant d'une part une came (12) entraînée par le rotor (10) et faisant passer
le second levier (64) de sa position de repos dans sa position active lors de l'amenée
d'une munition au poste de tir, et d'autre part des moyens (72) dont le déplacement
résulte du tir d'une munition, faisant passer le second levier (64) de sa position
active dans sa position de repos.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le levier de détente (24)
et le second levier (64) sont reliés à ladite pièce de blocage (18) par un système
de biellettes (50, 54) formant levier articulé, une extrémité d'une première biellette
(50) étant reliée à un premier coulisseau (34) déplaçable par le levier de détente
(24), l'autre extrémité de la première biellette (50) et une extrémité d'une seconde
biellette (54) étant reliées au second levier (64) par un axe transversal commun (52),
et l'autre extrémité de la seconde biellette (54) étant reliée par une articulation
(56) à ladite pièce de blocage (18).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'un second coulisseau (36),
parallèle au premier cité, relie la pièce de blocage (18) au levier de détente (24)
et au premier coulisseau (34) par l'intermédiaire d'un doigt transversal (32) solidaire
du premier coulisseau (34) et guidé dans une lumière axiale (44) du second coulisseau
(36).
4. Dispositif selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que la première extrémité
de la première biellette (50) est reliée au premier coulisseau (34) par un axe d'articulation
(48) guidé dans une lumière axiale (46) du premier coulisseau.
5. Dispositif selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que l'axe transversal
(52) de liaison des deux biellettes (50, 54) est guidé dans une rainure (60) en L
d'une platine ou d'un boîtier de support (22) et est reçu dans une fourchette (62)
du second levier (64).
6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le second
levier (64) est entraîné de sa position active à sa position de repos par un doigt
tournant (72), mû par le recul de l'arme lors du tir d'une munition.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le second
levier (64) est maintenu dans sa position de repos par un cliquet rotatif (70) sur
lequel agit la came (12) précitée entraînée par le rotor (10).
8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'un ressort
(16) d'amortissement de choc est associé à la butée (14) du rotor (10).
9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend
des moyens de découplage du second levier (64) et de la pièce de blocage (18), permettant
le fonctionnement de l'arme sans munitions ou avec des munitions inertes, et des moyens
comprenant par exemple un basculeur (78) de retenue du second levier (64) découplé
de ladite pièce de blocage (18).
1. A control and safety device for an automatic weapon with external power, comprising
at least one rotor (10) driven by a motor to bring the round to a firing centre, to
fire the round and to eject the cases after firing, the rotor comprising at least
one stop (14) likely to come to bear on a mobile blocking part (18) which may be moved
by a tension release lever (24) between an off-position where it causes the rotor
(10) to stop and an on-position of the weapon where it moves away from the stop (14)
and enables the rotor to rotate, a return spring (58) exerting a continual pressure
on the blocking part towards its off-position, characterised in that this blocking
part (18) is subject to the action of a second lever (64) which may be moved by the
control means between an initial position and an active position where it relieves
the blocking part (18) from the action of the tension release lever (24) and brings
it into the rotor off-position, the control means of the second lever (64) comprising
on the one hand a cog (12) driven by the rotor (10) and acting on the second lever
(64) to move it from its initial position to its active position when the round is
brought to the firing centre, and on the other hand means (72) wherein their movement
is a consequence of the firing of a round, making the second lever (64) move from
its active position to its initial position.
2. A device according to Claim 1, characterised in that the tension release lever (24)
and the second lever (64) are linked to the said blocking part (18) by a system of
rocker bars (50, 54) making a jointed lever, one end of a first rocker bar (50) being
linked to a first slide bar (34) which may be moved by the tension release lever (24),
the other end of the first rocker bar (50) and one end of a second rocker bar (54)
being linked to the second lever (64) by a common transverse axis (52), and the other
end of the second rocker bar (54) being linked by a joint (56) to the said blocking
part (18).
3. A device according to Claim 2, characterised in that the second slide bar (36), parallel
to the first afore-mentioned slide bar, links the blocking part (18) to the tension
release spring(24) and to the first slide bar (34) by means of a transverse finger
(32) integral with the first slide bar (34) and guided in an axial slot (14) of the
second slide bar (36).
4. A device according to Claim 2 or 3, characterised in that the first end of the first
rocker bar (50) is linked to the first slide bar (34) by a hinge pin (48) guided in
an axial slot (46) of the first slide bar.
5. A device according to one of Claims 2 to 4, characterised in that the transverse axis
(52) linking the two rocker bars (50, 54) is guided in an L-shaped groove (60) of
a plate or a support bearing (22) and is received in a bracket (62) of the second
lever (64).
6. A device according to one of the preceding Claims, characterised in that the second
lever (64) is steered from its active position to its initial position by a steering
finger (72), moved by the weapon recoil during the firing of a round.
7. A device according to one of the preceding Claims, characterised in that the second
lever (64) is held in its initial position by a rotating rachet (70) whereon acts
the afore-mentioned cog (12) driven by the rotor (10).
8. A device according to one of the preceding Claims, characterised in that a shock-absorber
spring (16) is associated with the stop (14) of the rotor (10).
9. A device according to one of the preceding Claims, characterised in that it comprises
uncoupling means of the second lever (64) and the blocking part (18) enabling the
weapon to operate with no ammunition or with dummy rounds, and means comprising for
example a flip-back retainer (78) for the second lever (64) uncoupled from the said
blocking part (18).
1. Steuer- und Sicherheitsvorrichtung für eine fremdangetriebene Maschinenkanone, mit
zumindest einem von einem Motor angetriebenen Rotor (10) zum Transport der Munitionen
zu einer Waffenanlage, Abfeuern der Munitionen und Abwerfen der Hülsen nach dem Abschuss,
wobei der Rotor zumindest einen Anschlag (14) aufweist, der sich gegen ein bewegliches
Blockierteil (18) abstützen kann, das mittels eines Entriegelungshebels (24) zwischen
einer Haltestellung, in der es das Anhalten des Rotors (10) verursacht, und einer
Betriebsstellung der Waffe, in der es sich vom Anschlag (14) entfernt und das Drehen
des Rotors ermöglicht, verschoben werden kann, während eine Rückzugfeder (58) das
Blockierteil ständig in seine Haltestellung zieht, dadurch gekennzeichnet, dass dieses
Blockierteil (18) der Wirkung eines zweiten Hebels (64) ausgesetzt ist, der von Steuermitteln
zwischen einer Ruhestellung und einer aktiven Stellung versetzt werden kann, in der
er das Blockierteil (18) der Wirkung des Entriegelungshebels (24) entzieht und es
in Haltestellung des Rotors versetzt, wobei die Steuermittel des zweiten Hebels (64)
einerseits einen vom Rotor (10) angetriebenen Nocken (12) aufweisen und den zweiten
Hebel (64) bei Eintreffen einer Munition auf der Waffenanlage aus seiner Ruhestellung
in seine aktive Stellung versetzen, und andererseits Mittel (72), deren Versetzung
sich aus dem Abfeuern einer Munition ergibt, indem der zweite Hebel (64) aus seiner
aktiven Stellung in seine Ruhestellung versetzt wird.
2. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Entriegelungshebel (24)
und der zweite Hebel (64) mit dem besagten Blockierteil (18) über ein einen gelenkigen
Hebel bildendes Stangensystem (50, 54) miteinander verbunden sind, wobei ein Ende
einer ersten Stange (50) mit einem ersten, vom Entriegelungshebel (24) versetzbaren
Schieber (34) verbunden ist, während das andere Ende der ersten Stange (50) und ein
Ende einer zweiten Stange (54) mittels einer gemeinsamen Querachse (52) mit dem zweiten
Hebel (64) verbunden sind, und das andere Ende der zweiten Stange (54) über ein Gelenk
(56) mit dem besagten Blockierteil (18) verbunden ist.
3. Vorrichtung nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass
ein zweiter Schieber (36), der zum vorgenannten Schieber parallel verläuft, das
Blockierteil (18) mit dem Entriegelunghebel (24) und dem ersten Schieber (34) verbindet,
und zwar mittels eines Querfingers (32) des ersten Schiebers (34), der in einer axialen
Aussparung (44) des zweiten Schiebers (36) geführt wird.
4. Vorrichtung nach Anspruch 2 oder 3, dadurch gekennzeichnet, dass das erste Ende der
ersten Stange (50) mit dem ersten Schieber (34) über eine in einer axialen Aussparung
(46) des ersten Schiebers geführte Gelenkachse (48) verbunden ist.
5. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 2 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass die die
beiden Stangen (50, 54) verbindende Querachse (52) in einer L-förmigen Rille (60)
einer Platine oder eines Stützkastens (22) geführt und in einer Gabel (62) des zweiten
Hebels (64) aufgenommen wird.
6. Vorrichtung nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass der
zweite Hebel (64) von einem durch den Rückschlag der Waffe beim Abfeuern einer Munition
bewegten Drehfinger (72) aus seiner aktiven Stellung in seine Ruhestellung versetzt
wird.
7. Vorrichtung nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass der
zweite Hebel (64) mittels einer vom vorgenannten, vom Rotor (10) angetriebenen Nocken
(12) betätigten Drehklinke (70) in seiner Ruhestellung gehalten wird.
8. Vorrichtung nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass dem
Anschlag (14) des Rotors (10) eine Stossdämpfungsfeder (16) zugeordnet ist.
9. Vorrichtung nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass sie
Abkopplungsmittel des zweiten Hebels (64) und des Blockierteils (18) umfasst, die
den Betrieb der Waffe ohne Munitionen oder mit wirkungslosen Munitionen ermöglichen,
sowie Mittel, die zum Beispiel ein Kippelement (78) zum Zurückhalten des zweiten,
vom Blockierteil (18) abgekoppelten Hebels (64) aufweisen.