DOMAINE TECHNIQUE
[0001] L'invention concerne un dispositif et un procédé d'introduction tardive d'alliage
particulaire (poudre ou grain) lors de la coulée d'un métal liquide (en général la
fonte).
ETAT DE LA TECHNIQUE
[0002] L'invention est surtout destinée à la coulée discontinue de pièces de forme en séries
de moyenne et grande importance dans des moules obtenus par machines automatiques.
[0003] On sait qu'il est avantageux de procéder à l'introduction tardive des agents de traitements
de la fonte (nodulisants et/ou inoculants) pour obtenir une qualité la plus reproductible
possible des pièces de fonte coulées et un bon rendement des agents de traitement
utilisés, en particulier quand l'agent contient du magnésium volatil et difficilement
soluble dans la fonte liquide.
[0004] Ladite introduction tardive peut être effectuée dans une poche de coulée juste avant
la coulée; mais ceci entraîne un rendement et une régularité de qualité des pièces
coulées insuffisants.
[0005] On peut également utiliser la technique "en moule" (connue également sous l'appellation
"in mold") qui consiste à prévoir à l'entrée du moule de coulée un logement dans lequel
sera disposé l'agent de traitement de façon à ce qu'il soit dissous régulièrement
par la fonte en fusion entrant dans le moule. Cette technique est efficace mais également
longue et difficile à mettre en oeuvre, notamment il faut étudier soigneusement la
configuration de la géométrie des canaux d'amenée de la fonte afin d'éviter l'entraînement
éventuel d'inclusions endogènes ou exogènes au sein de la pièce coulée.
[0006] Cette technique est de préférence réservée aux grosses séries qui permettent d'amortir
la mise au point du moule.
[0007] On connaît également par le document FR 2 588 571, un dispositif où l'agent de traitement
est introduit à l'aide d'un gaz sous faible pression dans une chambre de traitement
close, également sous faible pression, dans laquelle se trouve du métal liquide à
traiter et à couler. Un tel dispositif sous pression permet une bonne dissolution
des agents, notamment Mg, et l'obtention d'une bonne qualité des pièces coulées mais
il pose des problèmes d'exploitation (encrassement, bouchage des évents, accumulation
intempestive d'agent non dissous ...) lorsqu'on veut opérer des coulées discontinues
en série.
[0008] Un dispositif analogue est connu par les documents EP 30 220 ou BE 639410. L'agent
de traitement est additionné, à l'aide d'un gaz vecteur, à la surface de la fonte
liquide mise en mouvement sous forme de vortex à l'intérieur d'une chambre. Dans EP
30220 il est préférable de fermer ladite chambre par un couvercle étanche de façon
à améliorer le rendement d'utilisation de l'agent quand il est volatil (par exemple
s'il contient du magnésium). Ce dispositif, utilisé pour des coulées discontinues
en séries avec interruption fréquente du jet de métal entre deux coulées, présente
le même type d'inconvénients que précédemment et nécessite la présence d'une chambre
étanche sous pression pour faciliter l'introduction de l'agent volatil et améliorer
son rendement et la qualité d'homogénéité des coulées.
[0009] On sait aussi que pour introduire un agent de traitement dans la fonte liquide on
peut utiliser des cannes immergées dans lesquelles l'agent est propulsé par un gaz
vecteur ; mais cela nécessite d'avoir toujours une quantité minimum importante (culot)
de métal liquide et par ailleurs le gaz vecteur est une source considérable de refroidissement,
donc de solidification dudit métal liquide.
OBJET DE L'INVENTION
[0010] Face à ces problèmes la demanderesse a recherché un dispositif simple d'emploi, et
facilement adaptable en particulier à la coulée discontinue de petites séries de pièces
avec introduction tardive d'agents de traitement, notamment ceux comportant des éléments
volatils, comme le Mg, et/ou peu solubles dans le métal liquide.
[0011] Elle a également recherché un procédé améliorant les rendements d'utilisation de
l'agent de traitement ajouté et la constance de la qualité des pièces coulées obtenues.
[0012] Le procédé et le dispositif selon l'invention comportent les caractéristiques énumérées
dans les revendications indépendantes 1 et 8.
[0013] Le dispositif selon l'invention est généralement placé entre une poche ou un four
de coulée contenant le métal liquide à traiter et couler, et le ou les moules devant
recevoir ledit métal.
[0014] Le dispositif est particulièrement adapté à l'introduction d'alliage particulaire
peu soluble dans le métal liquide et/ou contenant un élément volatil, lors de coulées
discontinues de séries de pièces, c'est-à-dire avec arrêt de la coulée du métal liquide
entre chaque pièce coulée. En effet dans le cas d'un élément d'addition très volatil,
comme le magnésium, il est très important que la vitesse des particules et leur profondeur
de pénétration soient suffisantes pour que ledit élément très volati ne se libère
et réagisse qu'au sein du métal liquide pour améliorer la qualité du métal traité
et le rendement de l'addition.
[0015] La veine de métal liquide circulant dans la chambre de mélange, de préférence à débit
constant, doit avoir une épaisseur suffisante au droit de la zone d'injection des
particules de façon à ce que ladite épaisseur soit supérieure à la profondeur de pénétration
des particules (par exemple d'au moins 30%); elle doit être confinée de façon à ce
que le métal liquide ne soit pas dispersé lors de l'injection des particules.
[0016] En effet une injection dans un jet de métal liquide coulant à l'air libre ne convient
pas, car il se produit généralement un mélange insuffisant et une dispersion du jet
de métal liquide dès que l'on cherche par exemple à augmenter la vitesse d'injection
des particules à l'aide d'un gaz vecteur, ce qui empêche finalement l'introduction
des particules dans le métal liquide et le remplissage du moule de la pièce à couler.
[0017] La veine de métal liquide s'évacue rapidement, une fois traitée, de la chambre de
mélange par un orifice de coulée situé dans le fond en alimentant le moule de la pièce
à couler.
[0018] Il est avantageux que ladite veine de métal liquide d'épaisseur suffisante soit constituée
par un vortex obtenu à l'aide d'un chenal d'amenée de métal liquide, par gravité,
qui débouche tangentiellement à la périphérie d'une chambre de mélange de révolution
(cylindrique ou tronconique) ouverte par le haut, et à proximité de la partie inférieure
de ladite chambre dont le fond est en général profilé de façon à faciliter la formation
dudit vortex. Ledit fond comporte l'orifice de coulée par où s'écoule le métal liquide
traité.
[0019] L'alliage particulaire est introduit dans la veine de métal liquide en général à
l'aide d'une canne nécessairement non immergée dans le métal liquide. Cette canne
est alimentée par un gaz vecteur à grande vitesse, de préférence inerte vis à vis
du métal coulé, qui véhicule l'alliage particulaire, de telle sorte que ledit alliage
sorte de la canne, ou de tout autre moyen d'introduction, avec une vitesse ou une
énergie suffisante pour pénétrer, par projection violente, en général d'une profondeur
d'au moins 1 cm à l'intérieur du métal liquide et de préférence environ 2 cm.
[0020] On note que la profondeur de pénétration des particules reste nettement supérieure
à celle du gaz vecteur; on évite ainsi tout refroidissement ou éparpillement rédhibitoire
du métal liquide.
[0021] L'alimentation de la veine de métal liquide peut être faite à partir d'une poche
de coulée de grandes dimensions par l'intermédiaire d'un entonnoir équipé d'une buse
de sortie calibrée pour régler le débit de métal liquide ou à partir d'un système
d'alimentation automatique de moules de coulée.
[0022] La chambre de mélange peut être équipée d'un orifice de trop-plein.
[0023] Il est important d'orienter convenablement le jet de particule par rapport à l'écoulement
du métal liquide, en tenant compte des caractéristiques dudit écoulement: vitesse,
géométrie, caractéristiques physiques du métal liquide...
[0024] La canne de projection peut être branchée directement sur un conteneur d'alliage
particulaire alimenté par un gaz vecteur dont le débit et la pression sont suffisants
pour donner audit alliage l'énergie nécessaire de pénétration dans le métal liquide.
La vitesse des grains est de l'ordre de 10 m/sec.
[0025] Mais il est préférable d'utiliser une canne équipée d'un système propre d'éjection.
Dans ce cas il est possible de la relier d'une part à un conteneur d'alliage particulaire
quelconque, n'ayant pas besoin d'être mis sous pression, par l'intermédiaire d'un
distributeur (par exemple vibrant ou alvéolaire ou à guillotine), et d'autre part
à une source de gaz vecteur sous pression.
[0026] La figure 1 représente une illustration non limitative d'un dispositif conforme à
l'invention, utilisant un vortex, selon une coupe verticale ; il est équipé d'un entonnoir
d'alimentation en métal liquide.
[0027] La figure 2 représente le même dispositif vu de dessus, mais sans l'entonnoir.
[0028] La figure 3 représente une canne de projection par gaz vecteur, équipée d'un dispositif
d'éjection donnant de la vitesse aux particules d'alliage tout en permettant un ralentissement
important du gaz à la sortie.
[0029] Sur la figure 1 on voit en (1) le chenal d'amenée de métal liquide (par exemple fonte)
vers la chambre de mélange (2). Le chenal débouche en (3) tangentiellement à la périphérie
de la chambre et à proximité immédiate de la zone de vortex (4) prolongée par l'orifice
de coulée (5). La chambre est ici de forme tronconique, possède une large ouverture
(6) à sa partie supérieure et un orifice de trop-plein (7). On voit en (8) la canne
non immergée d'introduction à grande vitesse de l'alliage particulaire dans le métal
liquide du vortex; elle sera décrite plus en détail en référence à la Figure 3. En
(9) a été installé un entonnoir permettant d'alimenter le chenal (1) à partir d'une
poche de coulée importante non représentée.
[0030] Sur la figure 2, où l'entonnoir n'est pas figuré, on voit en (1) le chenal débouchant
tangentiellement en (3) dans la chambre de mélange (2), en (4) la zone de vortex,
en (5) l'orifice de coulée, en (6) l'ouverture supérieure, en (7) le trop-plein et
en (8) l'emplacement de la canne non immergée d'introduction de l'alliage particulaire.
[0031] Sur la figure 3, illustrant une canne d'introduction de particules équipée d'un système
d'éjection donnant la vitesse suffisante aux particules pour pénétrer profondément
dans le métal liquide, on voit en (11) le tube d'arrivée de particules relié au réservoir
de particules qui peut être un simple conteneur et n'a pas besoin d'être un réservoir
sous pression de gaz ; cette liaison est de préférence faite par l'intermédiaire d'un
distributeur-doseur de particules (non représenté); en (12) une arrivée de gaz réglable
(en général azote) située à hauteur de l'arrivée des particules ; en (13), en aval,
un rétrécissement de la veine de fluide du type venturi, suivi d'un évasement (14)
du diamètre du tube de sortie (15) de la canne d'introduction non immergée.
[0032] Le rétrécissement (13) permet au flux de gaz amené par le tube d'amenée (12) de donner
l'énergie nécessaire aux particules solides, tandis que l'évasement (14) associé à
la faible longueur du tube de sortie (15) permet de ralentir le gaz tout en conservant
la vitesse des particules.
[0033] Le procédé et le dispositif selon l'invention permettent ainsi de réaliser des séries
de coulées discontinues avec introduction tardive d'additifs, sur tous types de moules,
sans encrassement ni accumulation néfaste d'additif dus aux arrêts répétés de la coulée
discontinue, et sans risque excessif d'un refroidissement dû au gaz vecteur.
[0034] Le dispositif selon l'invention peut être aisément intercalé entre une poche de coulée
ou un appareil d'alimentation automatique de coulée et les moules sans précaution
ou mise au point particulière, ce qui en fait un appareil simple d'emploi. Il est
adaptable à tous types de fonderies, notamment celles utilisant des machines automatiques
de production de moules en série.
[0035] Ce dispositif peut être équipé de différents organes de régulation (robinets d'alimentation
en métal liquide à ouverture et/ou débit réglable et/ou asservis, mesures de débit
de métal liquide, de poudre, de gaz, détection de niveau, temporisateur d'introduction
de poudre etc...) permettant d'optimiser les conditions de coulées : par exemple la
coulée d'une quantité prédéterminée de métal liquide, l'introduction d'une quantité
d'alliage dosée correspondante, au moment opportun et pendant une durée voulue.
[0036] Des perfectionnements sont possibles:
- afin d'éviter une trop grande dispersion du jet de métal liquide à la sortie du trou
de coulée du dispositif, il est avantageux que ce trou ait une section polygonale,
par exemple carrée;
- l'entretien de la propreté du trou de coulée peut se faire automatiquement, entre
les coulées, en faisant transiter dans le trou de coulée un outil de section identique
à celle dudit trou de coulée, manoeuvré par exemple par un vérin, ce ringardage est
effectué à intervalle régulier selon une fréquence variable;
- pour simplifier ses nettoyages épisodiques, la chambre de mélange peut être constituée
de deux parties obtenues en la coupant selon un plan vertical, passant de préférence
par le trou de coulée, représenté par sa trace AA sur la figure 2; ces deux parties
sont en général assemblées par des moyens de fixation rapide.
[0037] Bien qu'il puisse être utilisé pour tous types de métal liquide et tous types d'additifs
pulvérulents, il est particulièrement adapté au traitement tardif de nodulisation
et/ou d'inoculation des fontes de moulage, par exemple à l'aide d'alliage Fe Si Mg
contenant de 40 % à 75 % de Si, et de 3 à 30% de Mg.
[0038] Il permet également d'améliorer quantitativement et qualitativement le rendement
d'introduction d'alliages peu solubles et/ou volatils, tels ceux contenant du magnésium,
c'est-à-dire en améliorant simultanément le niveau du rendement et sa régularité d'une
coulée à l'autre.
EXEMPLE
[0039] On comparera les résultats de rendements d'introduction de magnésium en grandeur
et stabilité obtenus avec un dispositif selon l'invention et selon l'art antérieur.
[0040] On a utilisé, dans les deux cas, la même fonte caractérisée par l'analyse chimique
suivante :
C |
3,7 % |
Si |
2,7 % |
S |
0,008 % |
Fe |
solde |
et qui a servi à couler des lingotins de 15 kg.
[0041] L'alliage de traitement utilisé a la composition suivante :
Mg |
5,8 % |
Si |
47 % |
Ca |
0,54 % |
Al |
0,95 % |
Fe |
solde |
et sa granulométrie est comprise entre 0,2 et 2 mm.
[0042] La quantité introduite est de 1,1 % du poids de fonte coulée.
ESSAI 1
[0043] Dans cet essai on a utilisé un dispositif de coulée illustrant l'art antérieur. On
forme un vortex à l'aide d'un dispositif conforme à celui illustré par les fig. 1
et 2 par contre on alimente l'alliage en utilisant un doseur alvéolaire à pression
atmosphérique relié à un tube de distribution véhiculant, à l'aide d'un gaz porteur,
ledit alliage sur le vortex de fonte liquide.
[0044] Dans les lingotins obtenus, on note un rendement (exprimé par le rapport entre la
quantité de magnésium observée dans la fonte et la quantité de magnésium introduite)
s'échelonnant entre 35 et 60 % ; de plus pour les rendements inférieurs à 45 % le
graphite de la fonte obtenue n'est pas totalement nodulaire ce qui altère les propriétés
de la fonte.
[0045] Les mauvais rendements sont dus à des irrégularités de dissolution qui se traduisent
par un encrassement du dispositif de coulée.
ESSAI 2
[0046] Dans cet essai on a utilisé un dispositif de coulée selon l'invention, conforme à
celui illustré dans les figure 1 et 2, l'alliage étant introduit en profondeur dans
le vortex à l'aide d'une canne de projection non immergée conforme à celle illustrée
dans la figure 3 et procurant une grande vitesse aux grains d'alliage. La canne est
alimentée par le même doseur alvéolaire que dans l'essai 1.
[0047] La vitesse des gaz à la sortie de la canne de projection est de 20 m/s et les grains
pénètrent à environ 1 cm de profondeur dans la fonte liquide du vortex.
[0048] Dans les lingotins obtenus on note un rendement s'échelonnant entre 50 et 65 % en
amélioration significative en valeur et en dispersion ; on obtient dans tous les cas
une structure de graphite totalement nodulaire.
[0049] La qualité de la fonte s'en trouve notablement améliorée.
1. Procédé d'introduction tardive d'alliage particulaire lors de la coulée d'un métal
liquide consistant à:
- former une veine de métal liquide d'épaisseur suffisante, confinée et en mouvement
dans une chambre de mélange munie d'un orifice de coulée,
- mélanger l'alliage particulaire avec un gaz vecteur à grande vitesse,
- ralentir le gaz vecteur sans ralentir les particules,
- introduire l'alliage particulaire dans la chambre de mélange à un niveau supérieur
à celui de la veine de métal liquide à une vitesse et avec une énergie suffisantes
pour que les particules pénètrent suffisamment profondément à l'intérieur de la veine
de métal liquide,
- couler le métal liquide mélangé à l'alliage particulaire à travers l'orifice de
coulée.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les particules pénètrent à
l'intérieur du métal liquide à une profondeur d'au moins 1 cm et de préférence 2 cm.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le gaz vecteur
est l'azote.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la veine de métal
liquide forme un vortex dans la chambre de mélange.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que le métal liquide s'écoule
par gravité et débouche tangentiellement à la périphérie de la chambre de mélange
à proximité de son fond, la chambre de mélange étant de révolution.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le flux de métal
liquide et celui d'alliage particulaire sont régulés.
7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le métal à traiter
est de la fonte de moulage et l'alliage particulaire un nodulisant et/ou un inoculant
à base de FeSiMg.
8. Dispositif d'introduction tardive d'alliage particulaire lors de la coulée d'un métal
liquide, comportant:
a) une chambre de mélange (2),
b) une arrivée de métal liquide (1) débouchant dans la chambre de mélange (2) et permettant
de former une veine de métal liquide d'épaisseur suffisante, confinée et en mouvement
dans la chambre (2),
c) un moyen d'introduction (8) d'alliage particulaire, non immergé dans la veine de
métal liquide, donnant aux particules une vitesse et une énergie suffisantes pour
qu'elles pénètrent suffisamment profondément dans la veine de métal liquide, ce moyen
d'introduction (8) comportant successivement, d'amont en aval:
- une arrivée (12) d'un gaz vecteur,
- une arrivée (11) de l'alliage particulaire débouchant dans l'arrivée (12) de gaz
vecteur,
- un dispositif de type venturi comportant une zone rétrécie (13) suivie d'une zone
évasée (14),
d) un orifice de coulée (5) situé à proximité de la veine de métal liquide.
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'arrivée de métal (1)
débouche tangentiellement à la périphérie de la chambre (2) et à proximité de son
fond (4), et que cette chambre (2) a une forme intérieure de révolution et un fond
(4) profilé de manière à faciliter la formation d'un vortex de métal liquide.
10. Dispositif selon l'une des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que l'arrivée
(1) de métal liquide comporte un entonnoir (9) pour assurer la constance du débit.
11. Dispositif selon l'une des revendications 8 à 10, caractérisé en ce qu'il est équipé
de moyens de contrôle, de régulation et d'asservissement du flux de métal liquide
et de l'alliage particulaire.
12. Dispositif selon l'une des revendications 8 à 11, caractérisé en ce que l'orifice
de coulée (5) a une section polygonale, de préférence carrée.
13. Dispositif selon l'une des revendications 8 à 12, caractérisé en ce que l'orifice
de coulée (5) est nettoyé par ringardage à l'aide d'un outil de section identique.
14. Dispositif selon l'une des revendications 8 à 13, caractérisé en ce que la chambre
de mélange (2) est constituée de deux parties obtenues en la coupant par un plan vertical
passant par l'orifice de coulée (5).
1. Verfahren zur Späteinführung einer teilchenförmigen Legierung beim Gießen einer Metallschmelze,
das darin besteht,
- einen Metallschmelzestrahl ausreichender Dicke zu bilden, der in einer mit einer
Gießöffnung ausgerüsteten Mischkammer begrenzt und in Bewegung ist,
- die teilchenförmige Legierung mit einem Trägergas bei hoher Geschwindigkeit zu vermischen,
- das Trägergas zu verlangsamen, ohne die Teilchen zu verlangsamen,
- die teilchenförmige Legierung in die Mischkammer auf einem Niveau über dem des Metallschmelzestrahls
mit einer Geschwindigkeit und einer Energie einzuführen, die ausreichen, daß die Teilchen
tief genug ins Innere des Metallschmelzestrahls eindringen, und
- die mit der teilchenförmigen Legierung vermischte Metallschmelze durch die Gießöffnung
zu gießen.
2. Verfahren nach dem Anspruch 1,
dadurch gekennzeichnet,
daß die Teilchen ins Innere der Metallschmelze bis in eine Tiefe von wenigstens 1
cm und vorzugsweise 2 cm eindringen.
3. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 oder 2,
dadurch gekennzeichnet, daß
das Trägergas Stickstoff ist.
4. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 3,
dadurch gekennzeichnet, daß
der Metallschmelzestrahl in der Mischkammer einen Wirbel bildet.
5. Verfahren nach dem Anspruch 4,
dadurch gekennzeichnet, daß
die Metallschmelze durch Schwerkraft strömt und tangential am Umfang der Mischkammer
in der Nähe ihres Bodens mündet, wobei die Mischkammer von Umdrehungsform ist.
6. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 5,
dadurch gekennzeichnet, daß
der Metallschmelzestrom und der der teilchenförmigen Legierung reguliert werden.
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 6,
dadurch gekennzeichnet, daß
das zu behandelnde Metall Gußeisen ist und die teilchenförmige Legierung ein Kugelbildner
und/oder ein Impfstoff auf FeSiMg-Basis ist.
8. Vorrichtung zur Späteinführung einer teilchenförmigen Legierung beim Gießen einer
Metallschmelze, die aufweist:
a) eine Mischkammer (2),
b) einen Metallschmelzeeinlaß (1), der in der Mischkammer (2) mündet und die Bildung
eines Metallschmelzestrahls ausreichender Dicke ermöglicht, der in der Kammer (2)
begrenzt und in Bewegung ist,
c) ein Mittel (8) zum Einführen einer teilchenförmigen Legierung, das nicht in den
Metallschmelzestrahl eingetaucht ist und den Teilchen eine Geschwindigkeit und eine
Energie verleiht, die ausreichen, daß sie tief genug in den Metallschmelzestrahl eindringen,
welches Einführungsmittel (8) nacheinander von stromauf nach stromab aufweist:
- einen Einlaß (12) eines Trägergases,
- einen Einlaß (11) der teilchenförmigen Legierung, der im Trägergaseinlaß (12) mündet,
- eine Venturitypeinrichtung mit einer eingeschnürten Zone (13), auf die eine sich
erweiternde Zone (14) folgt, und
d) eine Gießöffnung (5), die sich in der Nähe des Metallschmelzestrahls befindet.
9. Vorrichtung nach dem Anspruch 8,
dadurch gekennzeichnet,
daß der Metallschmelzeeinlaß (1) tangential am Umfang der Mischkammer (2) und in der
Nähe ihres Bodens (4) mündet und daß diese Kammer (2) eine innere Umdrehungsform und
einen Boden (4) hat, der so profiliert ist, um die Bildung eines Metallschmelzewirbels
zu erleichtern.
10. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 8 oder 9,
dadurch gekennzeichnet,
daß der Metallschmelzeeinlaß (1) einen Fülltrichter (9) aufweist, um die Konstanz
des Durchsatzes zu sichern.
11. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 8 bis 10,
dadurch gekennzeichnet,
daß sie mit Mitteln zur Steuerung, Regulierung und Regelung des Stroms der Metallschmelze
und der teilchenförmigen Legierung ausgerüstet ist.
12. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 8 bis 11,
dadurch gekennzeichnet,
daß die Gießöffnung (5) einen vieleckigen, vorzugsweise viereckigen Querschnitt hat.
13. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 8 bis 12,
dadurch gekennzeichnet,
daß die Gießöffnung (5) durch Räumen mittels eines Werkzeugs gleichen Querschnitts
gereinigt wird.
14. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 8 bis 13,
dadurch gekennzeichnet,
daß die Mischkammer (2) aus zwei Teilen besteht, die erhalten werden, indem man sie
längs einer Vertikalebene durchtrennt, die durch die Gießöffnung (5) verläuft.
1. Process for the late addition of a particulate alloy during casting of liquid metal
consisting of :
- forming a sufficiently thick confined stream of liquid metal flowing through a mixing
chamber provided with casting port.
- mixing the particulate alloy with a high velocity carrier gas,
- decelerating the carrier gas without decelerating the particles,
- introducing the particulate alloy into the mixing chamber at a level above that
of the liquid metal stream with sufficient velocity and energy so that the particles
penetrate sufficiently deeply into the stream of liquid metal,
- casting the liquid metal mixed with the particulate alloy through the casting port.
2. Process according to claim 1, characterized in that the particle penetrates the liquid
metal to a depth of at least 1 cm and preferably 2 cm.
3. Process according to either of claims 1 or 2, characterized in that the carrier gas
is nitrogen.
4. Process according to one of claims 1 to 3, characterized in that the stream of liquid
metal forms a vortex inside the mixing chamber.
5. Process according to claim 4, characterized in that the liquid metal flows by gravity
and emerges tangentially to the periphery of the mixing chamber close to its base,
the mixing chamber having a shape generated by rotation.
6. Process according to one of claims 1 to 5, characterized in that the flow of liquid
metal and that of the particulate alloy are regulated.
7. Process according to one of claims 1 to 6, characterized in that the metal to be treated
is cast iron and the particulate alloy a nodulizing agent and/or an inoculant based
on FeSiMg.
8. Device for the late introduction of particulate alloy during casting of liquid metal,
comprising :
a) a mixing chamber (2),
b) a liquid metal runner (1) emerging into the mixing chamber (2) and enabling a sufficiently
thick confined stream of liquid metal to be formed flowing through the mixing chamber
(2),
c) a means (8) for introducing particulate alloy, not immersed in the stream of liquid
metal, giving sufficient velocity and energy to the particles so that they penetrate
sufficiently deeply into the stream of liquid metal, this means of introduction (8)
comprising successively, in an upstream to downstream direction :
- an inlet (12) for a carrier gas,
- an inlet (11) for the particulate alloy emerging into the carrier gas inlet (12),
- a device of the venturi type comprising a constricted zone (13) followed by a widened
zone (14),
d) a casting port (5) situated close to the stream of liquid metal.
9. Device according to claim 8, characterized in that the metal runner (1) emerges tangentially
to the periphery of the mixing chamber (2) close to its base (4), and in that this
chamber (2) has an internal shape generated by rotation and a base (4) shaped so as
to facilitate the formation of a liquid metal vortex.
10. Device according to either of claims 8 or 9, characterized in that the liquid metal
runner (1) comprises a funnel (9) to ensure the constancy of flow.
11. Device according to one of claims 8 to 10, characterized in that it is equipped with
means for monitoring, regulating and controlling the flow of liquid metal and particulate
alloy.
12. Device according to one of claims 8 to 11, characterized in that the casting port
(5) has a polygonal, preferably a square section.
13. Device according to one of claims 8 to 12, characterized in that the casting port
(5) is cleaned by raking it with a tool having an identical section.
14. Device according to one of claims 8 to 13, characterized in that the mixing chamber
(2) consists of two parts obtained by cutting it along a vertical plane passing through
the casting port (5).