[0001] La présente invention concerne d'une façon générale le montage d'une lampe dite "lampe
de ville" dans un projecteur avant de véhicule automobile.
[0002] De façon classique, une lampe de ville, de faible puissance, est montée de façon
défocalisée dans le réflecteur d'un projecteur d'éclairage (pour faisceau de croisement
et/ou de route) de manière à assurer la signalisation avant du véhicule.
[0003] La lampe est montée à cet effet dans un porte-lampe en matière plastique lui-même
monté dans une ouverture appropriée formée dans le réflecteur.
[0004] Une première solution connue pour ce montage consiste en un mécanisme à baïonette.
On cherche toutefois à éviter de recourir à une telle solution dans la mesure où elle
implique des difficultés de moulage du réflecteur.
[0005] Une autre solution connue consiste en un emmanchement conique, le porte-lampe présentant
une surface extérieure lisse tronconique, d'angle de conicité réduit, venant se bloquer
par coincement dans une ouverture de conicité conjuguée formée dans le réflecteur.
[0006] Dans ce cas, le porte-lampe est généralement réalisé en polyamide, relativement souple,
et le montage est satisfaisant.
[0007] Toutefois, les contraintes thermiques en jeu, et plus précisément la température
élevée dans l'espace intérieur du boîtier du- projecteur, amènent à réaliser le porte-lampe
avec une matière dite "thermoplastique à haute température", dont une caractéristique
est d'être très chargée en fibres de verre.
[0008] Un porte-lampe ainsi réalisé présente une dureté beaucoup plus grande, et le montage
dans le réflecteur, également d'une grande dureté (réalisé généralement en matériau
thermodurcissable), n'est pas satisfaisant.
[0009] Plus précisément, soit le montage laisse apparaître un jeu entre le porte-lampe et
le réflecteur et la fixation n'est pas assurée, soit il se produit un coincement dur
interdisant le démontage ultérieur du porte-lampe.
[0010] On connaît également par FR-A-2 191 068 un dispositif d'éclairage ou de signalisation
selon le préambule de la revendication 1 annexée.
[0011] Toutefois, le porte-lampe décrit dans ce document est utilisé dans le contexte d'un
feu de signalisation, dans lequel règne une température beaucoup plus basse que dans
un projecteur. Il s'en suit que l'on peut donner aux pattes flexibles du porte-lampe
la flexibilité souhaitée pour assurer une mise en place et un verrouillage satisfaisants.
[0012] Toutefois, cette structure connu ne permet pas de résoudre le problème existant dans
le contexte d'un projecteur, tel qu'évoqué plus haut. En effet, dans un tel contexte,
tant le réflecteur que le porte-lampe doivent présenter une dureté beaucoup plus importante,
et donc une plus grande rigidité et un débattement élastique moindre pour les pattes
flexibles, et il en résulte une mauvaise maîtrise du verrouillage en cas de tolérances
de fabrication importantes. En outre, la solution décrite dans cette antériorité poserait
un problème pour le déverrouillage, qui exigerait la mise en oeuvre de sollicitations
très importantes.
[0013] La présente invention vise à pallier ces inconvénients, et à proposer un nouveau
montage de porte-lampe en matériau dur qui permette une fixation satisfaisante de
façon simple et économique, et notamment sans compliquer le moulage du réflecteur
recevant le porte-lampe.
[0014] Elle Propose à cet effet un dispositif tel que défini dans la revendication 1.
[0015] On entend ici par matière plastique dure un matériau présentant une dureté telle
qu'un emmanchement conique avec un orifice formé dans un réflecteur en matériau thermodurcissable
risque de provoquer un coincement indémontable, et en particulier une matière thermoplastique
à haute température chargée en fibres de verre.
[0016] Des aspects préférés, mais non limitatifs, du dispositif selon l'invention sont définis
dans les sous-revendications.
[0017] D'autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à
la lecture de la description détaillée suivante d'une forme de réalisation préférée
de celle-ci, donnée à titre d'exemple non limitatif et faite en référence au dessin
annexé, sur lequel :
la figure 1 est une vue en coupe horizontale axiale d'un-porte-lampe de ville selon
l'invention monté dans un réflecteur,
la figure 2 est une bue en coupe verticale du porte-lampe de ville de la figure 1,
et
la figure 3 est une vue de l'arrière du porte-lampe de ville des figures 1 et 2.
[0018] En référence au dessin, on a représenté une partie localisée d'un réflecteur R d'un
projecteur de véhicule automobile.
[0019] Ce réflecteur comporte un replat 10 dans lequel est formée une ouverture circulaire
11 pour le montage et la fixation d'un porte-lampe de ville 20.
[0020] Ce porte-lampe de ville comporte un corps généralement cylindrique 21 ouvert à l'avant
(en bas sur les figures 1 et 2) pour recevoir une lampe L (par montage à vis ou à
baïonette), et une base 23 plus large que l'ouverture 11 au moins dans une direction.
A partir de cette base s'étendent vers l'arrière deux conducteurs souples 24 d'alimentation
de la lampe L.
[0021] Le corps cylindrique 21 présente un diamètre égal ou légèrement inférieur au diamètre
de l'ouverture 11 du réflecteur.
[0022] Selon l'invention, le corps cylindrique 21 du porte-lampe comporte deux languettes
souples diamétralement opposées 22, s'étendant axialement vers l'arrière et délimitées
latéralement par rapport au corps cylindrique par deux encoches étroites. compte-tenu
de la relative dureté ou rigidité du matériau du porte-lampe, on ajuste l'épaisseur
des languettes de matière à ce qu'elles présentent la flexibilité souhaitée.
[0023] Chacune des languettes 22 comporte sur sa face externe une protubérance définie par
deux rampes montant l'une vers l'autre, à savoir une rampe 22a de faible pente, montant
en direction de la base 23, et une rampe 22b de pente plus forte, montant dans une
direction s'éloignant de la base 23.
[0024] Par ailleurs, l'ouverture 11 du réflecteur comporte, au niveau de son arête circulaire
côté intérieur du réflecteur (en bas sur les figures 1 et 2) un chanfrein 11a d'obliquité
semblable à celle des rampes 22b du porte-lampe.
[0025] Le porte-lampe 20 est mis en place par simple translation à partir de l'arrière du
réflecteur, les rampes faiblement inclinées 22a provoquant l'effacement élastique
temporaire vers l'intérieur des languettes 22, pour le franchissement de l'ouverture.
La distance entre la base 23 et les rampes plus inclinées 22b est par ailleurs choisie
pour que, lorsque ladite base arrive en butée contre l'arrière du replat 10 du réflecteur,
lesdites rampes 22b, par le jeu de la force de rappel élastique des languettes 22
vers l'extérieur, viennent s'appliquer contre le chanfrein 11a de l'ouverture 11,
pour ainsi verrouiller le porte-lampe en position.
[0026] On observera ici que ce verrouillage par faces obliques permet de compenser les jeux,
et bloque fermement le porte-lampe en position tout en autorisant un démontage de
celui-ci. Ce démontage s'effectue ainsi soit par simple traction vers l'arrière, soit
en combinant à cette traction une légère pression à l'aide des doigts sur les languettes
22 en agissant au niveau de leurs rampes 22a qui débordent du côté intérieur du miroir.
[0027] Bien entendu, la présente invention n'est nullement limitée à la forme de réalisation
décrite et représentée, mais l'homme de l'art saura y apporter toute variante ou modification
conforme à son esprit.
[0028] En particulier, le nombre et la répartition des languettes flexibles peuvent varier.
En outre, le chanfrein 11a formé dans le réflecteur peut être remplacé par un bord
arrondi.
1. Dispositif d'éclairage ou de signalisation de véhicule automobile, du type comprenant
un réflecteur (R) et un porte-lampe (20) destiné à être monté dans une ouverture (11)
du réflecteur (R), le porte-lampe comportant un corps généralement cylindrique (21)
de section égale ou légèrement inférieure à celle de l'ouverture, et au moins une
languette flexible (22) comportant une première rampe (22a) pour faciliter l'engagement
du corps du porte-lampe dans ladite ouverture et une seconde rampe (22b) de pente
inverse de celle de la première rampe pour coopérer avec un bord de l'ouverture (11)
et assurer le verrouillage du porte-lampe en position, dispositif caractérisé en ce
qu'il s'agit d'un projecteur comportant un réflecteur en matériau de dureté élevée,
en ce que le porte-lampe est réalisé en une matière platique dure et est apte à recevoir
une lampe de ville, et en ce l'ouverture (11) formée dans le réflecteur possède une
zone chanfreinée (11a) formée à la sa périphérie et du côté intérieur de celle-ci,
avec laquelle ladite seconde rampe (22b) est apte à coopérer.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la première rampe (22a)
présente une pente plus douce que la seconde rampe (22b).
4. Porte-lampe selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le porte-lampe
comporte deux languettes (22) diamétralement opposées.
5. Porte-lampe selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la ou chaque
languette (22) s'étend vers l'arrière du porte-lampe en direction d'une base élargie
(23) de celui-ci.