[0001] La présente invention se situe dans le domaine des tests de production de puits forés
dans une formation géologique, généralement dans le but d'évaluer qualitativement
et quantitativement les effluents contenus dans la formation géologique traversée
par le forage. Ce type de test, appelé "DST" pour "Drill Stem Test" est opéré généralement
en cours de forage d'un puits d'exploration. On ne sortira cependant pas du cadre
de la présente invention, si ces tests sont effectués dans des puits de production,
au début ou en cours de la phase de production.
[0002] La présente invention concerne un dispositif pour transmettre, notamment en temps
réel, des informations de part et d'autre d'une vanne de test placée dans une garniture
de tubes, communément appelée garniture de test, la garniture étant introduite dans
un puits foré dans le sol, selon les procédures conventionnelles.
[0003] Il existe différents systèmes pour connaître en temps réel et depuis la surface,
les pressions, températures, débits, etc. en un point d'un puits situé sous une vanne
de test alors que cette vanne peut être ouverte ou fermée selon la phase opérationnelle
de ce test: en débit (flowing) ou en remontée de pression (build up).
[0004] Certains systèmes utilisent un canal hydraulique situé dans la paroi du train de
test, lequel met en communication le volume sous pression situé sous la vanne de test
jusqu'à des jauges de mesure de la pression situées au-dessus de la vanne. Les mesures
effectuées par ces jauges sont ensuite transmises vers la surface via un câble électrique
connecté à un raccord comportant des moyens électroniques spéciaux. La connexion se
fait par couplage au moyen d'un transformateur à mutuelle induction ou par une boucle
de courant.
[0005] D'autres systèmes utilisent une transmission acoustique dans le corps du train de
test, par exemple selon le document WO 92/06278.
[0006] Les premiers systèmes présentent le principal inconvénient de nécessiter un train
de test, et plus précisément une vanne de test comportant l'intégration d'un passage
hydraulique. Ce type de réalisation est très complexe et très coûteux en fabrication
et en maintenance. Par ailleurs dans ces systèmes, la connexion, électrique ou à mutuelle
induction, du câble électrique reliant à la surface les moyens de mesures situés au-dessus
de la vanne de test, s'avère très sensible à la nature du fluide situé à l'intérieur
du tube de production. En particulier la transmission est très difficile lorsque les
fluides sont conducteurs.
[0007] Le système illustré par le document WO 92/06278, nécessite également un raccordement
de type électrique entre le récepteur situé au-dessus de la vanne et le câble électrique.
Que cette liaison soit réalisée par mutuelle induction ou par un connecteur électrique
dans une ambiance liquide ("wet connector"), il en résulte les mêmes inconvénients
que pour les autres systèmes connus.
[0008] De plus, dans ces solutions la distance de transmission est limitée pratiquement
à une longueur de tubes, soit une dizaine de mètres. Par conséquent le connecteur
fixé à l'extrémité inférieure du câble électrique devra être obligatoirement positionné
à environ une dizaine de mètres au dessus de la vanne de test. Dans le cas où le puits
produit un effluent contenant du sable, celui-ci sédimente après la fermeture du débit
correspondant à la fermeture de la vanne de test, formant ainsi un bouchon pouvant
atteindre plusieurs dizaines de mètres de hauteur, ce qui peut empêcher le bon fonctionnement
du connecteur, son ancrage ou son désancrage.
[0009] Ainsi la présente invention concerne un dispositif de transmission d'information
entre le fond d'un puits et la surface du sol, ledit puits comportant un ensemble
de tubes séparés en une partie inférieure et une partie supérieure par des moyens
d'obturation de l'espace intérieur desdits tubes, des moyens d'étanchéité annulaire
entre lesdits tubes et ledit puits. Dans le dispositif, ladite partie inférieure comporte
un premier ensemble comportant des moyens d'acquisition d'informations et des moyens
de transmission et de réception de signaux électromagnétiques, un second ensemble
de transmission et de réception de signaux électromagnétiques est placé dans l'espace
intérieur de la partie supérieure des tubes par des moyens de manoeuvre comportant
au moins une ligne de communication électrique ou optique remontant jusqu'à la surface
et ledit second ensemble comporte des moyens de contact électrique avec lesdits tubes.
[0010] Les premier et second ensembles peuvent comporter des moyens d'injection d'un courant
électrique basse fréquence le long des tubes.
[0011] Le premier ensemble peut comporter un transformateur de forme torique sensiblement
concentrique à l'axe des tubes. La seconde partie du transformateur peut être une
spire unique constituée par les tubes se rebouclant par le casing ou par le terrain.
[0012] Les moyens de manoeuvre peuvent être constitués par au moins une longueur de câble
à conducteurs coaxiaux et à armure extérieure métallique.
[0013] La partie supérieure des tubes peut comporter un moyen d'isolation électrique placé
entre deux éléments de tubes. Dans ce cas, au moins un des moyens de contact entre
le second ensemble et les tubes est situé entre le moyen d'isolation et les moyens
d'obturation.
[0014] Les moyens d'acquisition d'informations peuvent comporter au moins un capteur de
pression et un capteur de température.
[0015] Les moyens de manoeuvre du second ensemble peuvent comporter des moyens de contact
avec les tubes sur lesquels circule le courant électromagnétique, lesdits contacts
étant avantageusement espacés de plusieurs mètres.
[0016] Le puits peut être cuvelé par un tubage métallique, et la portion de tubes comprise
entre lesdits ensembles peut être partiellement isolée électriquement dudit tubage
par des moyens de centrage.
[0017] Les tubes peuvent comporter au moins deux moyens de contact électrique avec le tubage
métallique, les contacts étant situés de part et d'autre de ladite portion de tubes
centrés.
[0018] L'un des moyens de contact avec le tubage métallique peut être constitué par lesdits
moyens d'étanchéité annulaire.
[0019] Les moyens d'acquisition d'information peuvent être télécommandés à partir de la
surface par le canal de la ligne et de la transmission électromagnétique entre lesdits
deux ensembles.
[0020] L'invention concerne également une méthode de transmission d'informations entre le
fond d'un puits et la surface du sol, ledit puits comportant un ensemble de tubes
séparés en une partie inférieure et une partie supérieure par des moyens d'obturation
de l'espace intérieur desdits tubes, des moyens d'étanchéité annulaire entre lesdits
tubes et ledit puits, des moyens d'acquisition d'informations. Dans la méthode, on
transmet un courant électromagnétique porteur desdites informations de la partie inférieure
à la partie supérieure par un premier ensemble placé sous lesdits moyens d'obturation
et un second ensemble placé dans l'espace intérieur de la partie supérieure, et lesdites
informations sont transmises à la surface par une ligne de communication électrique
ou optique reliant ledit second ensemble à la surface du sol.
[0021] L'acquisition des informations peut être télécommandée à partir de la surface par
le canal de ladite ligne et des second et premier ensembles.
[0022] On peut manoeuvrer ledit second ensemble au dessus des moyens d'obturation par le
moyen d'un câble coaxial du type "logging".
[0023] On peut communiquer de façon bi-directionnelle entre lesdits deux ensembles par l'injection
d'un courant électrique sinusoïdal d'intensité et de fréquence programmables, la fréquence
étant de préférence comprise entre 1 et 200 Hz.
[0024] La présente invention sera mieux comprise et ses avantages apparaîtront plus clairement
à la lecture des exemples qui suivent, nullement limitatifs, et illustrés par les
figures ci-annexées, parmi lesquelles:
- La figure 1 illustre un schéma de principe du dispositif selon l'invention.
- La figure 2 illustre une autre mise en oeuvre du dispositif.
- La figure 3 est un schéma d'un ensemble du dispositif.
- La figure 4 montre le principe de l'émetteur/récepteur du type transformateur.
[0025] Sur la figure 1, le dispositif objet de la présente invention comporte un premier
ensemble 1 de communication équipé de moyens émetteur/récepteur et de divers moyens
de mesure, notamment des capteurs de pression et de température. Le dispositif comporte
également un deuxième ensemble de communication 2 appelé navette, et équipé de moyens
émetteur/récepteur complémentaires du premier ensemble 1 et de moyens de télémétrie
numérique bidirectionnelle avec la surface par le canal d'un câble 3 (de type logging)
comportant des conducteurs électriques ou fibres optiques. Le câble 3 est manoeuvré
dans les tubes 4 à l'aide d'une installation de surface connue des techniciens concernés,
c'est à dire un treuil et une cabine de commande, d'enregistrement et de traitement
des signaux transitant par les lignes de communication intégrées au câble 3.
[0026] Les tubes 4 sont descendus dans un puits 5 foré à travers une couche géologique dont
on souhaite faire produire les effluents qui peuvent être contenus dans les pores
de la couche. Pour cela, à l'extrémité des tubes 4 est assemblée une garniture dite
de test comportant les ensembles 1 et 2, un moyen d'étanchéité du type "packer" 6
pour effectuer une étanchéité annulaire autour des tubes, une crépine 7 placée en
dessous du packer et destinée à laisser l'accès de l'effluent vers l'espace intérieur
des tubes 4, un joint coulissant 8 et/ou une coulisse de battage ("jar") pour permettre
la mise en place et faciliter le retrait du packer, une vanne de test 9 pouvant être
ouverte ou fermée plusieurs fois afin d'ouvrir ou de fermer la communication entre
la couche géologique et l'espace intérieur des tubes 4 en communication avec la surface.
D'autres équipements conventionnels, non représentés ici, peuvent compléter le train
de test: raccord de circulation, joint de sécurité, etc.
[0027] Dans la situation représentée sur la figure 1, le puits 5 est cuvelé par un tube
en acier 16, généralement cimenté dans le trou foré. La liaison couche productrice/trou
se fait soit par des perforations à travers le tube de cuvelage, soit par un forage
17 s'étendant au delà du sabot de la colonne 16. Dans cette configuration, la garniture
de test comporte de préférence des contacts 10 et 11, par exemple sous la forme de
centreurs à lames métalliques, du packer ou des contacts naturels procurés par un
ensemble de tubes excentrés dans un puits. On s'arrange pour que les points de contact
10 et 11 soient le plus espacés possible le long de la garniture, de part et d'autre
de la vanne 9 et au moins séparés de plus d'un segment de tube, c'est-à-dire au moins
10 mètres.
[0028] Dans le présent exemple, à savoir la transmission durant un DST ou toute autre configuration
équivalente, d'un coté à l'autre d'une vanne de test, il est préférable de prendre
un certain nombre de précautions afin que les deux liaisons du premier ensemble 1,
constituant un émetteur/récepteur de type transformateur, avec les contacts 10 et
11 constituant les pôles, ne soient pas électriquement interrompues. On s'assure,
par exemple, qu'aucun équipement de type joint coulissant ("slip joint") ou coulisse
("jar") ne soit intercalé entre les deux points de contact 10 et 11. S'il ne peut
en être autrement, on vérifie et si besoin, on effectue la continuité électrique à
l'aide d'un dispositif approprié intégré à l'équipement en cause: "slip joint" ou
"jar". De plus, ces précautions permettent d'utiliser le "packer" 6 comme pôle inférieur
dans la mesure où il possède pratiquement toujours des chiens d'ancrage assurant un
contact électrique sur la colonne 16. Dans le cas où l'ensemble 1 est du type jonction
isolante et non pas de type transformateur, il y aura une interruption électrique
sensiblement au droit du dipôle d'émission/réception de l'ensemble 2 et de l'ensemble
1, selon le principe même de la transmission du type jonction isolante.
[0029] Les ensembles 1 et 2 communiquent entre eux au moyen de courants électromagnétiques
guidées par le casing 16 et/ou le train de test. On utilise en général, des fréquences
comprises entre quelques Hertz et quelques centaines de Hertz. Ces ondes sont modulées
par saut de phase (PSK en anglais), afin de transporter l'information. Les ensembles
1 et 2 étant situés le plus souvent à l'intérieur d'un casing 16, il est très avantageux
de constituer un dipôle d'injection le plus étendu possible afin de créer derrière
le casing un signal de propagation le plus grand possible. Un tel dipôle est décrit
dans le document US-A-5394141 cité ici comme référence. Dans le cas où il n'est pas
possible de constituer une grand dipôle, le fonctionnement du présent dispositif de
transmission est toujours possible. Mais dans ce cas, la distance de transmission
entre l'ensemble 1 et l'ensemble 2 et/ou le débit d'informations peuvent être réduits
afin de diminuer l'énergie du bruit selon les principes bien connus d'amélioration
du rapport signal à bruit.
[0030] Dans le cas de constitution d'un grand dipôle, il est avantageux d'éviter le contact
entre le train de test et le casing 16. On peut utiliser des protecteurs de tubes
standards en caoutchouc ou tout autre bague isolante 13 et 14 montés sur un élément
de tube et intercalés dans le train de test à des distances adéquates. On notera que
quelque soit la nature du fluide dans l'annulaire garniture de test/puits, y compris
des saumures, la différence de conductivité entre le fluide et les tubes de la garniture
constitue un dipôle apparent de plus de 10 mètres, ce qui est suffisant en général
pour la présente transmission.
[0031] L'émetteur/récepteur de chaque ensemble 1 et 2 du présent dispositif servant à injecter,
ou à recevoir la fréquence porteuse se propageant le long du train de test, peut être
réalisé en utilisant une des techniques bien connues, à savoir soit une jonction isolante
telle que décrite dans le document US-A-5163714, soit un dipôle étendu, ou bien un
transformateur dont le circuit magnétique torique entoure l'ensemble 1. L'enroulement
primaire comportant un nombre de spires adapté à l'alimentation électrique, tandis
que le secondaire comporte une seule spire constituée par le train de test se refermant
sur le cuvelage via les contacts 10 et 11.
[0032] Le second ensemble émetteur/récepteur 2 appelé navette, comporte une liaison isolante
21 et un moyen de contact électrique inférieur 18 avec l'intérieur du tube 4, ledit
moyen pouvant être réalisé, soit par des chiens ancrés dans une gorge correspondante
usinée dans un raccord vissé sur les tubes 4 ou bien par des patins extractibles télécommandés
depuis la surface via la liaison électrique servant au transfert des données mesurées.
[0033] Le deuxième pôle, ou pole supérieur, du dipôle de réception/émission est constitué
par l'armature métallique du câble coaxial 3 (par exemple, du type logging). Ce câble
étant suffisamment centré dans les tubes jusqu'à une hauteur où il y a un point de
contact 15, il ne pourra être en contact avec la paroi des tubes qu'à une distance
assez grande permettant ainsi de réaliser un dipôle émetteur/récepteur de grande longueur.
De préférence, le contact 11 est situé en dessous du point de contact 15, ou dans
le voisinage. Cependant, dans le cas où ce grand dipôle ne pourrait pas être réalisé,
on obtiendrait des résultats équivalents en utilisant un raccord comportant une jonction
isolante 12 située au-dessus des moyens de contact 18 et au dessous du contact 15
de l'armature du câble coaxial avec le tubage. L'utilisation d'un raccord comportant
une jonction isolante 12 impose donc à la navette une position relativement à la jonction,
puisque le contact 18 doit se trouver sous le raccord isolant 12 et le contact 15
au dessus du raccord 12. En effet, dans ce cas, on devra décider de la position de
la jonction isolante avant la constitution en surface de la garniture de test devant
être descendue dans le puits. Il sera toutefois possible de l'installer à plusieurs
dizaines de mètres au-dessus de la vanne de test.
[0034] La figure 2 représente la configuration où le puits 20 n'est pas cuvelé par un tubage
en acier. La garniture de test comporte au moins une crépine 7, un packer 6, une vanne
de test 9 assemblés à des tubes 4. Le premier ensemble 1 comporte des moyens de mesures,
des moyens électroniques et électromagnétiques pour assurer la communication par ondes
électromagnétiques avec la navette 2. La navette 2 est descendue dans l'espace intérieur
des tubes, au dessus de la vanne de test 9, par le moyen d'un câble 3 comportant au
moins une ligne de communication électrique ou optique. L'ensemble 2 ou navette comporte
des moyens de contact électrique 18, de préférence sous forme de doigts télécommandés
ou de frotteurs. La navette comporte une liaison isolante 21 de façon à constituer
un premier pôle inférieur grâce au contact 18 et un deuxième pôle avec l'armature
du câble 3. Pour éviter que le contact de l'armature du câble avec les tubes 4 soit
trop proche du pôle inférieur, on peut si nécessaire entourer le câble d'éléments
isolant 22 ou de centrage sur une hauteur suffisante. Il est clair que cette configuration
n'impose pas de position précise de la navette par rapport à la garniture de test,
à moins qu'un raccord isolant semblable à celui 12 décrit sur la figure 1 soit utilisé
pour les besoins d'une transmission encore plus performante.
[0035] La figure 3 illustre en coupe une réalisation de l'ensemble 1, celui-ci ayant au
moins trois fonctions :
- la mesure au moins de la pression et de la température sous la vanne de test 9,
- la transmission de ces données vers le second ensemble 2 situé au-dessus de la vanne
de test,
- la réception et l'interprétation d'un signal émis par la navette 2.
[0036] La mesure de pression et de température est assurée par trois jauges 30 standards,
dites à mémoire, alimentées par trois sources d'énergie indépendantes. Les mesures
sont stockées dans une mémoire non volatile avec une fréquence d'échantillonnage programmée
en surface par un opérateur. Chaque jauge mesure au choix, la pression intérieure
dans le canal 31 via le conduit 32 ou bien la pression dans l'annulaire, c'est-à-dire
à l'extérieur de l'ensemble 1. Les jauges 30 sont connectées à une cartouche électronique
33 par l'intermédiaire d'une connexion électrique 34. La cartouche électronique 33
récupère les données mesurées par l'une des trois jauges et injecte un signal sous
la forme préférentielle d'un courant électromagnétique de basse fréquence modulée
en phase (PSK) représentatif de ces données vers le tore 35. La figure 4 représente
le principe d'une réalisation et de fonctionnement d'un transformateur torique dont
le circuit primaire 40 est relié à l'émetteur/récepteur 33 tandis que le circuit secondaire
possède une spire unique 41 constituée par l'arbre intérieur 42 de l'ensemble 1. L'arbre
42 est lié mécaniquement et électriquement à la garniture de DST et permet de véhiculer
le courant électrique jusqu'à l'ensemble 2, assurant ainsi la communication bi-directionnelle
entre les ensembles 1 et 2. Un capot 36 solidaire de l'ensemble 1 est isolé électriquement
au moins sur l'une de ses extrémités 37 tout en protégeant le tore 35 et la cartouche
électronique 33.
[0037] Dans le mode de transmission d'un signal venant de la surface vers l'ensemble 1,
via la navette 2, un signal basse fréquence modulé en phase est émis par la navette.
Il est reçu par le tore 35 et traité par la cartouche électronique 33. Ce signal permet,
par exemple, de modifier le mode de fonctionnement de l'ensemble 1. Les deux principaux
modes de fonctionnement peuvent être:
- un mode dit "Temps Réel" par lequel les données fournies par une ou plusieurs jauges
sont transmises en temps réel à la navette, puis à la surface par l'intermédiaire
du câble,
- un mode dit "Play-Back" par lequel il y a émission de type multiplexée des données
en temps réel et des données mesurées précédemment. Ce mode permet de connaître l'ensemble
des données mesurées depuis la mise sous tension des jauges jusqu'à l'instant présent.
Il permet en particulier d'avoir accès, alors que le test est en cours, aux données
correspondantes à la phase dite de débit ("flowing") alors que l'ensemble 2 est généralement
descendu pendant la phase de fermeture de la vanne ("build-up") qui se déroule après
la phase de débit du puits.
[0038] Le signal de commande de fonctionnement, émis de la surface, permet aussi de choisir
la jauge qui sera lue par la cartouche électronique.
[0039] Il est à noter que les données sont également stockées dans chaque jauge 30 et peuvent
également être lues en surface à la fin du test .
[0040] Le second ensemble 2 ou navette (figure 1 et figure 2) est reliée à la surface par
un câble coaxial 3. Le câble permet l'alimentation électrique du compartiment électronique
inclus dans la navette et le dialogue bidirectionnel entre la navette et la surface.
[0041] Le compartiment électronique se compose principalement: d'un émetteur/récepteur électromagnétique
et d'un transmetteur électrique bidirectionnel permettant le dialogue avec la surface
via les conducteurs du câble.
[0042] L'émetteur électromagnétique de la navette génère un signal basse fréquence modulé
en phase entre l'armature du câble et les moyens de contact 18, ces deux points étant
isolés électriquement par la jonction isolante 21. La navette génère ce signal sur
réception d'un signal d'ordre provenant de la surface via le câble coaxial. Le signal
généré par la navette est reçu puis décodé par l'ensemble 1 pour lui permettre de
modifier son mode de fonctionnement. D'une manière équivalente, la navette peut injecter
ou recevoir un courant électromagnétique en utilisant des moyens comportant un transformateur.
[0043] Le récepteur électromagnétique de la navette reçoit, puis décode, le signal basse
fréquence émis par l'ensemble 1. Ce signal est mesuré entre l'armature du câble 3
et le contact 18. Il est généralement représentatif des données mesurées par les jauges
de l'ensemble 1.
[0044] Lorsque les données sont décodées, elles sont transmises vers la surface par l'intermédiaire
du câble.
[0045] Les moyens de contact 18 peuvent, en plus d'assurer un contact électrique entre la
navette et le train de test, assurer un ancrage mécanique de la navette dans le train
de test. Cet ancrage peut être nécessaire si, comme dans le cas d'utilisation d'un
raccord d'isolation 12 dans la garniture de test, il faut une position déterminée
de la navette, ou si le débit de l'effluent risque de créer des déplacements intempestifs,
ou des vibrations qui peuvent être gênant pour le bon fonctionnement de la transmission.
1. Dispositif de transmission d'information entre le fond d'un puits (5) et la surface
du sol, ledit puits comportant un ensemble de tubes (4) séparés en une partie inférieure
et une partie supérieure par des moyens d'obturation (9) de l'espace intérieur desdits
tubes, des moyens d'étanchéité annulaire (6) entre lesdits tubes et ledit puits, caractérisé
en ce que ladite partie inférieure comporte un premier ensemble (1) comportant des
moyens d'acquisition d'informations et des moyens de transmission et de réception
de signaux électromagnétiques, en ce qu'un second ensemble (2) de transmission et
de réception de signaux électromagnétiques est placé dans l'espace intérieur de la
partie supérieure des tubes par des moyens de manoeuvre (3) comportant au moins une
ligne de communication électrique ou optique remontant jusqu'à la surface et en ce
que ledit second ensemble comporte des moyens de contact (18, 15) électrique avec
lesdits tubes.
2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel les premier et second ensembles (1,
2) comportent des moyens d'injection d'un courant électrique basse fréquence le long
des tubes (4).
3. Dispositif selon la revendication 2, dans lequel ledit premier ensemble (1) comporte
un transformateur de forme torique (35) sensiblement concentrique à l'axe desdits
tubes (4).
4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel lesdits moyens
de manoeuvre (4) sont constitués par au moins une longueur de câble à conducteurs
coaxiaux et à armure extérieure métallique.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel la partie supérieure
des tubes comporte un moyen d'isolation électrique (12) placé entre deux éléments
de tubes.
6. Dispositif selon la revendication 5, dans lequel au moins un (18) des moyens de contact
entre ledit second ensemble et les tubes est situé entre ledit moyen d'isolation (12)
et lesdits moyens d'obturation (9).
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel lesdits moyens
d'acquisition d'informations comportent au moins un capteur de pression et un capteur
de température.
8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel lesdits moyens
de manoeuvre (3) du second ensemble (2) comportent des moyens de contact (15) avec
les tubes situés à plusieurs mètres du second ensemble (2).
9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le puits (5) est
cuvelé par un tubage métallique (16), et dans lequel la portion de tubes comprise
entre lesdits ensembles (1, 2) est sensiblement isolée électriquement dudit tubage
par des moyens de centrage (13, 14).
10. Dispositif selon la revendication 9, dans lequel lesdits tubes (4) comportent au moins
deux moyens de contact électrique (6, 10, 11) avec le tubage métallique situés de
part et d'autre de ladite portion de tubes centrés.
11. Dispositif selon la revendication 10, dans lequel l'un des moyens de contact avec
le tubage métallique est constitué par lesdits moyens d'étanchéité annulaire (6).
12. Méthode de transmission d'informations entre le fond d'un puits (5) et la surface
du sol, ledit puits comportant un ensemble de tubes (4) séparés en une partie inférieure
et une partie supérieure par des moyens d'obturation (9) de l'espace intérieur desdits
tubes, des moyens d'étanchéité annulaire (6) entre lesdits tubes et ledit puits, des
moyens d'acquisition d'informations, caractérisée en ce que l'on transmet par un courant
électromagnétique lesdites informations de la partie inférieure à la partie supérieure
par un premier ensemble (1) placé sous lesdits moyens d'obturation (9) et un second
ensemble (2) placé dans l'espace intérieur de la partie supérieure, et en ce que lesdites
informations sont transmise à la surface par une ligne de communication électrique
ou optique reliant ledit second ensemble à la surface du sol.
13. Méthode selon la revendication 12, dans laquelle l'acquisition des informations est
télécommandée à partir de la surface par le canal de ladite ligne (3) et des second
et premier ensembles (1, 2).
14. Méthode selon l'une des revendications 12 ou 13, dans laquelle on manoeuvre ledit
second ensemble au dessus des moyens d'obturation par le moyen d'un câble coaxial
du type "logging".
15. Méthode selon l'une des revendications 12 à 14, dans laquelle on communique de façon
bi-directionnelle entre lesdits deux ensembles par l'injection d'un courant électrique
sinusoïdal d'intensité et de fréquence programmables.