[0001] L'invention est Interrupteur électrique multipolaire à boîtier parallélépipédique
en matériau isolant moulé, renfermant:
- un mécanisme de commande commun à l'ensemble des pôles pour provoquer l'ouverture
et la fermeture de l'interrupteur,
- une pluralité de modules interrupteurs unipolaires disposés côte à côte dans des compartiments
adjacents isolés les uns des autres par des cloisons de séparation, chaque module
étant équipé d'un contact mobile en pont coopérant avec une paire de contacts fixes
opposés pour engendrer une double interruption du courant par pôle,
- et des moyens de transmission susceptibles de déplacer simultanément les contacts
mobiles de tous les modules interrupteurs par l'action du mécanisme de commande.
[0002] Les moyens de transmission connus des contacts mobiles de l'ensemble des pôles comportent
soit un coulisseau de commutation déplaçable en translation au moyen d'un mécanisme
de commande positionné sur le côté latéral (FR-A-2 530 373), soit un barreau commun
rotatif actionné par une biellette d'une genouillère. L'usage d'un coulisseau ou d'un
arbre rotatif de support de tous les contacts mobiles impose des contraintes de positionnement
et d'architecture, et nécessite différentes réalisations selon le type tétrapolaire
ou tripolaire.
[0003] L'objet de l'invention consiste à réaliser un interrupteur multipolaire à montage
rapide, utilisant le maximum d'éléments standards pour passer d'une version tripolaire
à une version tétrapolaire.
[0004] L'interrupteur selon l'invention est caractérisé en ce que :
- chaque module interrupteur comporte un barreau de commutation individuel de support
du contact mobile, ledit barreau étant formé par un plot isolant rotatif à axe vertical
ayant un embout de guidage en rotation à l'une des extrémités, et des moyens d'entraînement
à l'extrémité opposée,
- et une paire de tringles d'actionnement est accouplée mécaniquement aux moyens d'entraînement
de la totalité des barreaux de commutation en coopérant avec des tiges de liaison
du mécanisme de commande pour assurer un déplacement en translation des tringles selon
des sens opposés lors du passage de la position d'ouverture vers la position de fermeture,
et vice-versa, lesdites tringles allongées s'étendant parallèlement entre elles dans
un plan horizontal perpendiculaire aux différents plots rotatifs.
[0005] Les moyens d'entraînement de chaque barreau de commutation élémentaire comportent
une patte d'entraînement agencée à l'extrémité supérieure du plot, et une bague de
transmission entourant ladite patte, et ayant de plus deux ergots insérés dans des
trous ménagés dans les tringles
[0006] Selon un mode de réalisation préférentiel, les deux tringles d'actionnement travaillent
respectivement en traction et en compression suite à l'action des tiges sur l'une
des bagues d'un pôle intermédiaire.
[0007] Selon une caractéristique de l'invention, les tiges de liaison comportent des extrémités
supérieures positionnées dans des gorges d'un pignon principal du dispositif à pignons.
[0008] Le pignon principal se trouve en liaison mécanique avec un pignon conique par l'intermédiaire
d'un pignon de renvoi, et une poignée de manoeuvre amovible est adaptable soit au
pignon principal, soit au pignon conique pour assurer une commande frontale ou une
commande latérale.
[0009] Le boîtier est avantageusement formé par la superposition d'une base de logement
des compartiments des modules unipolaires, d'un carter intermédiaire renfermant les
moyens d'entraînement des plots et les tringles d'actionnement, et d'un capot de positionnement
du mécanisme de commande.
[0010] Tous les barreaux de commutation unipolaires ont des structures identiques portant
chacun un double contact mobile en pont formé par deux barres conductrices parallèles
traversant des lumières du plot isolant, en étant séparées l'une de l'autre par un
intervalle prédéterminé, et coopérant d'un côté avec un premier contact fixe en liaison
avec l'une des bornes de connexion, et du côté opposé avec un deuxième contact fixe
en liaison avec l'autre borne de connexion de chaque pôle.
[0011] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre d'un mode de réalisation de l'invention, donné à titre d'exemple non
limitatif, et représenté aux dessins annexés, dans lesquels:
- La figure 1 est une vue en perspective éclatée de l'interrupteur multipolaire selon
l'invention;
- La figure 2 montre une vue en perspective de l'équipage mobile accouplé au mécanisme
de commande, le boîtier de l'interrupteur n'étant pas représenté;
- La figure 3 représente une vue en plan de l'interrupteur après retrait du capot et
du mécanisme de commande;
- La figure 4 est une vue en plan de l'interrupteur après retrait du carter intermédiaire;
- La figure 5 est une vue en coupe verticale de l'interrupteur en position assemblée;
- La figure 6 représente une vue schématique d'un barreau de commutation unipolaire.
[0012] En référence aux figures 1 à 6, un interrupteur électrique multipolaire 10 basse
tension et à forts calibres , est logé dans un boîtier 12 parallélépipédique en matériau
isolant moulé, formé par la superposition d'une base 14, d'un carter 16 intermédiaire,
et d'un capot 18.
[0013] Le volume interne de la base 14 est subdivisé par des cloisons 20 parallèles en plusieurs
compartiments 22,24,26,28 pour le logement de modules interrupteurs 30 unipolaires
disposés côte à côte dans le boîtier 12. A droite du compartiment 28 se trouve un
compartiment 32 additionnel pouvant servir à la mise en place d'auxiliaires électriques
de signalisation 33 de la position ouvert ou fermé. La largeur du compartiment 32
additionnel est inférieure à celle de chaque compartiment 22,24,26,28 des modules
interrupteurs 30.
[0014] Les modules interrupteurs 30 unipolaires sont identiques et constituent les différents
pôles de l'interrupteur 10, qui dans l'exemple décrit, est un interrupteur tétrapolaire.
Chaque module interrupteur 30 unipolaire comporte un barreau de commutation 34 individuel
rotatif équipé d'un double contact mobile 36 en pont (figure 6) coopérant avec deux
contacts fixes 38,40 opposés (figure 2 et 4) pour créer une double interruption de
courant par pôle.
[0015] Le barreau de commutation 34 rotatif à axe vertical de chaque pôle est formé par
un plot 42 en matériau isolant, pourvu d'un embout 44 cylindrique à son extrémité
inférieure, et d'une patte d'entraînement 46 à son extrémité supérieure. L'embout
44 est logé dans une encoche 48 borgne de section circulaire ménagée dans le fond
de la base 14 pour constituer un organe de guidage en rotation ou palier situé dans
la zone médiane de compartiment 22,24,26,28 du pôle correspondant. La hauteur du plot
42 isolant est légèrement supérieure au décalage vertical entre le fond de la base
14 et la paroi horizontale 16A du carter intermédiaire 16. La patte d'entraînement
46 traverse un orifice 50 circulaire prévu dans la paroi horizontale 16A du carter
16, et est accouplée au niveau de chaque pôle à une bague de transmission 52, laquelle
est munie de deux ergots 54,56 diamétralement opposés. La patte 46 et la bague de
transmission 52 constituent le moyens d'entraînement du barreau 34.
[0016] Les barreaux de commutation 34 élémentaires de tous les pôles s'étendent parallèlement
entre eux selon une direction verticale perpendiculaire à la paroi 16A, et sont échelonnées
à intervalles réguliers, en étant déplacés en rotation limitée au moyen de deux tringles
d'actionnement 58,60 pilotées par un mécanisme de commande 62. Les deux tringles 58,60
allongées sont positionnées parallèlement entre elles sur la face supérieures de la
paroi 16A horizontale du carter 16, et comporte chacune une série de trous 64 circulaires
dans lesquels pénètrent les ergots 54,56 des différentes bagues de transmission 52.
[0017] Le mécanisme de commande 62 est commun à l'ensemble des barreaux 34 des modules unipolaires
30, et est disposé dans le capot 18. Il comprend un dispositif à double genouillère
66 associé à un dispositif à pignons 68 à actionnement frontal ou latéral. Le dispositif
à double genouillère 66 est agencé entre deux flasques 70,72 métalliques parallèles
à la paroi 16A, et est composé de deux leviers 74,76 pivotants articulés entre eux
au moyen d'un levier intermédiaire 78 (figure 1). Les deux articulations de la double
genouillère 66 sont traversées sans jeu par deux tiges de liaisons 80,82 parallèles
faisant saillie de part et d'autre des flasques 70,72, et se trouvant en contact avec
un secteur circulaire 83 des flasques. Les extrémités supérieures des tiges 80,82
sont positionnées dans des gorges d'entraînement d'un pignon principal 84 de commande,
lequel est actionné en rotation par une poignée de manoeuvre 86 accessible de l'extérieur.
[0018] Les extrémités inférieures des deux tiges de liaisons 80,82 coopèrent avec deux surfaces
d'appui d'une bague 52 intermédiaire pour déplacer les tringles 58,60 selon des sens
de translation opposés lors du changement d'état de la genouillère 66 opéré par le
pivotement de la poignée de manoeuvre 86 dans le sens de l'ouverture ou de la fermeture.
Un ressort 92,94 de compression est enfilé sur chaque levier 74,76 du dispositif à
genouillère 66 en prenant appui sur la tige de liaison 80,82 correspondante.
[0019] Lors d'une commande frontale, la poignée de manoeuvre 86 est accouplée directement
au pignon principal 84 après introduction selon la flèche F1 à travers un orifice
96 du capot 18 (figure 5).
[0020] Une commande latérale est également possible en accouplant la poignée de manoeuvre
86 à un pignon conique 98 selon le sens de la flèche F2. Le mouvement de rotation
du pignon conique 98 est transmis au pignon principal 84 par l'intermédiaire d'un
pignon de renvoi 100. Dans ce cas, l'orifice 96 est libre, et permet l'adaptation
d'un détecteur de position (non représenté) permettant un contrôle visuel de l'état
fermé ou ouvert de l'interrupteur multipolaire 10.
[0021] L'actionnement des auxiliaires électriques de signalisation 33 est opéré en fin de
course de rotation du pignon conique 98 latéral grâce à l'intervention d'un coulisseau
88.
[0022] Le double contact mobile 36 de chaque barreau de commutation 34 comprend deux barres
conductrices 36A,36B parallèles traversant des lumières 102 opposées du plot 42, en
étant séparées l'une de l'autre par un intervalle d prédéterminé (figure 6). Un ressort
104 de pression de contact est agencé à l'intérieur du plot 42 en s'étendant perpendiculairement
à la barre 36B.
[0023] Le double pont de contact 36 de chaque pôle coopère d'un côté avec le premier contact
fixe 38, et du côté opposé avec l'autre contact fixe 40. A chaque paire de contacts
36,38;36,40 est associée une chambre de coupure 106 à tôles de désionisation.
[0024] Les deux contacts fixes 38,40 de chaque module interrupteur 30 se prolongent chacun
par une plage de raccordement 108,110 coopérant respectivement avec une cage de borne
de connexion 112,114. La section des barres 36A, 36B constitutives du double contact
mobile 36 peut être cylindrique ou rectangulaire.
[0025] Le fonctionnement de l'interrupteur multipolaire 10 selon les figures 2 à 5 est le
suivant:
En position de fermeture illustrée aux figures 2 et 4, le contact fixe 38,40 de chaque
pôle est inséré entre les pinces des deux barres 36A, 36B du double contact mobile
36. L'arête d'entrée des contacts fixes 38,40 est avantageusement chanfreinée pour
faciliter l'entrée de la pince en fin de course de fermeture.
[0026] La séparation des contacts pour l'ouverture de l'interrupteur s'effectue en faisant
pivoter la poignée de manoeuvre 86 d'un quart de tour. La rotation du pignon principal
84 provoque un changement d'état du dispositif à double genouillère 66, et la mise
en translation opposée des tringles d'actionnement 58,60 par l'action des tiges 80,82.
Sur la figure 3, la tringle 58 est ainsi déplacée vers la droite, tandis que l'autre
tringle 60 est sollicitée en sens inverse vers la gauche.
[0027] Le déplacement en translation selon des sens opposés des deux tringles 58,60 s'effectue
en synchronisme, et provoque une rotation simultanée des barreaux de commutation 34
élémentaires de tous les pôles. La tringle 58 travaille en traction, alors qu'un effort
de poussée est exercé sur la tringle 60 qui travaille en compression lors de la phase
d'ouverture de l'interrupteur. Les contraintes mécaniques sur les tringles 58,60 sont
inversées pendant la phase de fermeture.
[0028] Au début de la course d'ouverture, l'arc prenant naissance entre les contacts 36,38;36,40
est rapidement éteint grâce à la présence des chambres de coupure 106.
[0029] Les mêmes éléments standards peuvent être utilisés pour réaliser un interrupteur
tripolaire. Les barreaux de commutation 34 sont identiques, il suffit de remplacer
les tringles 58,60 par des tringles plus courtes, et de faire usage d'un boîtier à
trois compartiments unipolaires.
1. Interrupteur électrique multipolaire à boîtier (12) parallélépipédique en matériau
isolant moulé, renfermant:
- un mécanisme de commande (62) commun à l'ensemble des pôles pour provoquer l'ouverture
et la fermeture de l'interrupteur (10),
- une pluralité de modules interrupteurs (30) unipolaires disposés côte à côte dans
des compartiments (22, 24, 26, 28) adjacents isolés les uns des autres par des cloisons
(20) de séparation, chaque module étant équipé d'un contact mobile (36) en pont coopérant
avec une paire de contacts fixes (38, 40) opposés pour engendrer une double interruption
du courant par pôle,
- et des moyens de transmission susceptibles de déplacer simultanément les contacts
mobiles (36) de tous les modules interrupteurs (30) par l'action du mécanisme de commande
(62),
caractérisé en ce que:
- chaque module interrupteur (30) comporte un barreau de commutation (34) individuel
de support du contact mobile (36), ledit barreau étant formé par un plot (42) isolant
rotatif à axe vertical ayant un embout (44) de guidage en rotation à l'une des extrémités,
et des moyens d'entraînement (46, 52) à l'extrémité opposée,
- et une paire de tringles d'actionnement (58, 60) est accouplée mécaniquement aux
moyens d'entraînement (46, 52) de la totalité des barreaux de commutation (34), et
coopère avec des tiges de liaison (80, 82) du mécanisme de commande (62) pour assurer
un déplacement en translation des tringles (58, 60) selon des sens opposés lors du
passage de la position d'ouverture vers la position de fermeture, et vice-versa, lesdites
tringles allongées s'étendant parallèlement entre elles dans un plan horizontal perpendiculaire
aux différents plots (42) rotatifs.
2. Interrupteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens d'entraînement
de chaque barreau de commutation (34) élémentaire comportent une patte d'entraînement
(46) agencée à l'extrémité supérieure du plot (42), et une bague de transmission (52)
entourant ladite patte (46), et ayant de plus deux ergots (54,56) insérés dans des
trous (64) ménagés dans les tringles (58,60).
3. Interrupteur selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les deux tringles
d'actionnement (58,60) travaillent respectivement en traction et en compression suite
à l'action des tiges (80,82) sur l'une des bagues (52) d'un pôle intermédiaire.
4. Interrupteur selon la revendication 3, caractérisé en ce que le mécanisme de commande
(62) comporte un dispositif à double genouillère (66) associé aux deux tiges de liaison
(80,82), et un dispositif à pignons (68) à actionnement frontal ou latéral.
5. Interrupteur selon la revendication 4, caractérisé en ce que le dispositif à double
genouillère (66) est composé de deux leviers (74,76) articulés entre eux au niveau
des tiges de liaison (80,82) au moyen d'un levier intermédiaire (78), d'une paire
de flasques (70,72) fixes ayant un secteur circulaire (83) le long duquel se déplacent
les deux tiges (80,82), et d'un ressort (92,94) enfilé sur chaque levier (74,76) pivotant
en prenant appui sur la tige de liaison (80,82) correspondante.
6. Interrupteur selon la revendication 5, caractérisé en ce que les tiges de liaison
(80,82) comportent des extrémités supérieures positionnées dans des gorges d'un pignon
principal (84) du dispositif à pignons (68).
7. Interrupteur selon la revendication 6, caractérisé en ce que le pignon principal (84)
se trouve en liaison mécanique avec un pignon conique (98) par l'intermédiaire d'un
pignon de renvoi (100), et qu'une poignée de manoeuvre (86) amovible est adaptable
soit au pignon principal (84), soit au pignon conique (98) pour assurer une commande
frontale ou une commande latérale.
8. Interrupteur selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le boîtier
(12) est formé par la superposition d'une base (14) de logement des compartiments
(22,24,26,28) des modules unipolaires, d'un carter intermédiaire (16) renfermant les
moyens d'entraînement (46,52) des plots (42) et les tringles d'actionnement (58,60),
et d'un capot (18) de positionnement du mécanisme de commande (62).
9. Interrupteur selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que chaque barreau
de commutation (34) porte un double contact mobile (36) en pont formé par deux barres
conductrices (36A, 36B) parallèles traversant des lumières (102) du plot (42) isolant,
en étant séparées l'une de l'autre par un intervalle (d) prédéterminé, et coopérant
d'un côté avec un premier contact fixe (38) en liaison avec l'une des bornes de connexion
(112), et du côté opposé avec un deuxième contact fixe (40) en liaison avec l'autre
borne de connexion (114) de chaque pôle.
10. Interrupteur selon la revendication 7, caractérisé en ce que le boîtier (12) renferme
un compartiment additionnel (32) pour le logement d'au moins un auxiliaire électrique
(33) de signalisation de la position ouvert ou fermé des contacts de l'interrupteur
(10), le changement d'état de l'auxiliaire (33) étant opéré en fin de course de rotation
du pignon conique (98) latéral grâce à un coulisseau (88) de commande.