(19) |
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(11) |
EP 0 657 192 B1 |
(12) |
FASCICULE DE BREVET EUROPEEN |
(45) |
Mention de la délivrance du brevet: |
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13.05.1998 Bulletin 1998/20 |
(22) |
Date de dépôt: 21.10.1994 |
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(54) |
Ski comprenant une structuration adaptée en fonction des zones de glisse
Ski mit angepasster Strukturierung abhängig von der Lage der Gleitfläche
Ski with a profile varying according to the position of the sliding surface
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(84) |
Etats contractants désignés: |
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AT CH DE LI |
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Etats d'extension désignés: |
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SI |
(30) |
Priorité: |
09.12.1993 FR 9315020
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(43) |
Date de publication de la demande: |
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14.06.1995 Bulletin 1995/24 |
(73) |
Titulaire: Salomon S.A. |
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74370 Metz-Tessy (FR) |
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(72) |
Inventeurs: |
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- Krafft, Bertrand
F-73100 Aix les Bains (FR)
- Silva, Gilles
F-73100 Le Montcel (FR)
- Le Masson, Jacques
F-74960 Cran Gevrier (FR)
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(56) |
Documents cités: :
CH-A- 331 559 DE-C- 961 335
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CH-A- 670 571 FR-A- 2 643 565
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Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication
de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition
au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition
doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement
de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen). |
[0001] L'invention concerne un ski pour évolution sur la neige, tel qu'un ski alpin, un
monoski ou un surf de neige.
[0002] Elle se rapporte plus particulièrement à un ski muni d'une semelle inférieure garnie
de stries, dont l'aptitude au glissement a été améliorée.
[0003] Les spécialistes savent que pour obtenir un glissement correct du ski, la semelle
en contact avec la neige ne doit pas être parfaitement lisse. Sous l'effet de frottements
et de la pression exercée, les grains de neige fondent et se transforment en microgoutellettes
qui ont tendance à s'agglomerer et former un film d'eau lubrifiant. Il est donc important,
de réaliser une structuration permettant la rupture et l'évacuation de ce film d'eau
pour éviter les phénomènes de succion qui s'opposent au glissement.
[0004] Ce constat a permis de voir apparaître la publication d'un certain nombre de brevets
présentant des solutions plus ou moins empiriques en réponse aux problèmes posés par
le phénomène.
[0005] Dans le document CH 161 592, la semelle est munie dans sa partie centrale d'une multitude
de rainures parallèles et rectilignes qui s'étendent de façon continue sur environ
un tiers de la longueur et sur toute la largeur de la surface de glisse.
[0006] L'inconvénient est que l'on obtient un ski très directif avec lequel il est difficile
d'engager des virages à grande vitesse. Pour cela, on a pensé à raccourcir la longueur
des rainures et à les regrouper par rangées séparées les unes des autres comme dans
le document FR-A-2 654 005. Dans cette solution, la structure de surface réunit d'une
part l'effet de la formation et du guidage adéquat de la couche d'eau et d'autre part
la rupture appropriée de la couche d'eau, sans conférer au ski d'effet directif majeur.
[0007] Enfin, dans le document FR-A-2 683 730, la surface de glisse est munie de stries
discontinues orientées dans le sens longitudinal dont la forme est ondulée, d'allure
globalement sinusoïdale, de façon à conférer préférentiellement à la semelle un coefficient
de rugosité Ra compris dans une plage de valeur appropriée.
[0008] Dans toutes les solutions de l'art antérieur, on s'est attaché principalement à travailler
sur la forme, la longueur et l'orientation des stries sans se préoccuper de la question
de savoir quelles étaient les zones optimales devant recevoir une telle structuration
et quelles étaient les zones qu'il était préférable de ne pas structurer. L'objet
de la présente invention est d'apporter une solution satisfaisante à ces problèmes.
[0009] La demanderesse a en effet constaté qu'il existe au niveau d'une surface de glissement
des zones sollicitées différemment sur la neige, et qu'en conséquence la structuration
devait être adaptée pour en tenir compte.
[0010] La région centrale de la semelle joue un rôle important dans la glisse à plat du
ski, il est donc important qu'elle soit fortement structurée afin de permettre un
bon écoulement et éviter le phénomène de succion.
[0011] Dans la prise de virages, le ski est incliné par le skieur sur l'une ou l'autre carre
latérale. La semelle reste donc en contact avec la neige sur une région latérale de
faible largeur bordant la région centrale. La pression exercée par le poids du skieur
sur cette faible surface est donc grande et il est par conséquent important de diminuer
au maximum les frottements en prévoyant une surface lisse ou a structuration moins
marquée. Il faut, en effet, privilégier les propriétés d'appui et d'accrochage des
carres tout en diminuant les effets "guidant" dus à la structuration de la semelle
pouvant s'opposer à la prise de virage. Le problème du film d'eau est secondaire dans
cette configuration.
[0012] L'invention a donc pour but de proposer un ski pour évolution sur neige comprenant
une surface inférieure de largeur variable (L) en matière plastique, munie d'une pluralité
de stries discontinues et deux carres latérales qui bordent latéralement ladite surface
; laquelle repose sur une ligne de contact avant et une ligne de contact arrière lorsque
le ski est non chargé. La surface inférieure comprend une zone centrale de glisse
à plat s'étendant entre les deux lignes de contact, et sur un côté au moins, une zone
latérale de glisse en courbe bordant ladite zone centrale entre les deux lignes de
contact, dont la largeur (l1) est supérieure à 0,03 L ; la surface de la partie arrière
au moins, de ladite zone centrale, comprise entre la ligne de contact arrière et la
ligne de milieu de chaussure du ski, étant munie d'une structuration marquée telle
que les valeurs mesurées des paramètres significatifs de rugosité Rtm et Rku sont
supérieurs aux valeurs mesurées sur la surface de ladite zone latérale de glisse en
courbe.
[0013] De préférence, la surface inférieure comprend deux zones latérales symétriques par
rapport à l'axe longitudinal du ski, bordant de part et d'autre la zone centrale.
[0014] Les paramètres Rtm et Rku retenus sont ceux parmi les paramètres de rugosité qui
permettent d'apprécier le mieux sur une surface la différence entre une structuration
forte ou marquée efficace pour rompre et évacuer le film d'eau selon l'invention et
une structuration plus fine ou moins marquée limitant les frottements avec la neige
lors de la prise de virage.
[0015] Le paramètre Rtm désigne la moyenne des rugosités maximales qui mesurent l'écart
vertical entre le point le plus haut et le point le plus bas du profil de rugosité
sur la longueur totale d'évaluation, selon la norme DIN 4762/1E ou ISO 4287/1.
[0016] Le paramètre Rku (Rugosité Kurtosis) désigne le paramètre d'aplatissement de la densité
de distribution des hauteurs. Plus la courbe de densité est plate, plus Rku est grand
; au contraire, si la courbe est pointue et son maximum bien centré, Rku est faible
(Norme ISO 4287/1).
[0017] En particulier, la valeur Rtm est inférieure ou égale à 15 µm et la valeur Rku est
inférieure ou égale à 3 dans la surface de ladite(desdites) zone(s) latérale(s), alors
que Rtm > 15 µm et Rku > 3 dans la partie arrière, au moins, de la zone centrale telle
que définie précédemment.
[0018] Selon une autre caractéristique, la largeur (l1) de la(des) zone(s) latérale(s) est
comprise entre 0,03 L et 0,3 L, sachant que la largeur (l2) de la zone centrale de
glisse à plat doit rester supérieure ou égale à 0,45 L.
[0019] Avantageusement, la largeur (l1) de la(des) zone(s) latérale(s) augmente à partir
du voisinage de la ligne de largeur de la surface inférieure minimale (L min), en
direction des lignes de contact. En effet, il est avantageux de réserver une surface
non ou peu striée plus importante au niveau des extrémités afin d'améliorer la facilité
de pivotement du ski. Ainsi, il est préférable que la largeur (l1) soit supérieure
ou égale à 2 mm au voisinage de la ligne de largeur de la surface inférieure (L min)
et soit supérieure ou égale à 10 mm au voisinage des lignes de contact du ski.
[0020] Selon une caractéristique liée à la précédente, la largeur (l2) de la zone centrale
fortement striée est constante. Une telle structuration peut ainsi être facilement
obtenue par une technique répétitive et reproductible utilisant le passage sur la
semelle d'un outil en une seule passe.
[0021] Selon une caractéristique complémentaire, la structuration de la zone centrale est
réalisée par le passage sur la semelle à chaud et sous pression, d'un outil sous forme
d'un rouleau comprenant un motif en relief à largeur (l) constante de bords sur la
surface duquel est formée une pluralité de nervures discontinues.
[0022] Selon une caractéristique alternative, la largeur (l1) de la(des) zone(s) latérale(s)
est constante et la largeur (l2) de la zone centrale de glisse à plat augmente progressivement
à partir du voisinage de la largeur minimale (L min) en direction des lignes de contact.
[0023] Dans ce cas, il est préférable que la largeur (l1) de la(des) zone(s) latérale(s)
soit supérieure ou égale à 6 mm.
[0024] Selon une autre caractéristique plus générale, la zone centrale fortement structurée
comprend une pluralité de stries courtes, rectilignes et discontinues, disposées en
rangées séparées ou imbriquées.
[0025] Selon une caractéristique complémentaire, une majorité, au moins, des stries sont
orientées selon l'axe longitudinal du ski. Certaines peuvent cependant être inclinées
et présenter un certain angle par rapport à l'axe longitudinal, afin notamment d'éviter
un effet de 'rail' trop important ou encore pour améliorer le dégagement du film d'eau
dans certaines conditions de neige ou pour certains types de skis.
[0026] On peut encore prévoir que la structuration présente un gradient de rugosité tel
que les paramètres mesurés Rtm et Rku augmentent progressivement à partir de la carre
vers l'axe longitudinal sur une partie significative, au moins, de la largeur de la
surface inférieure étant entendu que la rugosité (Rtm et Rku) peut rester sensiblement
constante sur de petites portions de largeur. Cela peut être le cas, par exemple,
en prévoyant une augmentation progressive de la densité de stries, une augmentation
de certains paramètres des stries (profondeur, largeur, longueur, forme,etc).
[0027] De même, il peut être préférable d'envisager que la structuration selon l'axe longitudinal
présente un gradient de rugosité tel que les paramètres mesurés Rtm et Rku varient
progressivement, à partir de la ligne de contact arrière en direction de la ligne
de contact avant, sur une partie substantielle au moins de la longueur du ski ; étant
entendu que la rugosité peut rester sensiblement constante sur certaines portions
de longueur.
[0028] Diverses autres caractéristiques de l'invention ressortiront de la description qui
suit selon des exemples non limitatifs de réalisation d'un ski conforme à l'invention,
en référence aux dessins schématiques en annexe dont :
- la figure 1 représente une première forme de réalisation de la surface de glisse selon
l'invention en vue de dessous du ski ;
- les figures 1a et 1b sont des vues à plus grande échelle de détails de la figure 1
;
- la figure 2 illustre le ski de la figure 1 en prise de virage en vue de coupe ;
- les figures 3 et 4 montrent un exemple de réalisation de la structuration de la semelle
d'un ski de la figure 1 ;
- la figure 5 est une seconde forme de réalisation de la surface de glisse selon l'invention
en vue de dessous comparable à la vue de la figure 1 ;
- la figure 6 est une autre forme selon une variante de la figure 5 ;
- la figure 7 est une autre forme selon une autre variante ;
- les figures 8 à 10 sont des exemples variés de structuration en vue de détail selon
l'invention.
[0029] Dans l'exemple illustré à la figure 1, il s'agit d'un ski de type alpin en vue de
dessous, où l'on distingue la surface inférieure ou semelle de glisse (1) en polyéthylène,
les carres latérales (2), la spatule (3) et le talon (4).
[0030] La semelle est cambrée et repose sur une ligne de contact avant (10) et une ligne
de contact arrière (11) lorsque le ski est non chargé. Par le poids du skieur, la
surface comprise entre ces deux lignes de contact (10, 11) rencontre la neige et devient
la surface dite "portante" du ski.
[0031] On ménage sur la surface portante une zone centrale (5) dite de "glisse à plat",
de largeur (l2) dans laquelle est réalisée une structuration importante. La figure
1a montre, en vue agrandie, un exemple de structuration importante selon l'invention.
Il peut s'agir d'une multitude de stries courtes (50) rectilignes, discontinues et
disposées en rangées imbriquées les unes dans les autres.
[0032] La surface portante comprend de part et d'autre de la zone centrale (5), deux zones
latérales (6, 7) de glisse en courbe, de largeur (l1). Ces zones ont une structuration
moins marquée dans laquelle les stries (70) sont plus espacées, plus courtes, moins
profondes et moins larges, par exemple, que celles de la zone centrale (figure 1b).
La structuration pourrait aussi être quasi-inexistante et la surface aussi lisse que
possible.
[0033] La figure 2 montre le ski lorsqu'un virage est engagé et son inclinaison par rapport
à la surface du terrain. Une partie de la semelle pénètre plus ou moins profondément
dans la neige ou la glace, selon les conditions, grâce à la coupe exercée par la carre
(2). On comprend l'utilité de réserver une zone (7) de longueur (l1) de la surface
portante présentant un minimum de frottement avec la neige ; la zone centrale (5)
de longueur (l2) n'étant quasiment jamais en contact avec la neige pendant le virage.
[0034] Dans l'exemple illustré, comme dans tous les cas-de figure de l'invention, la largeur
(L) de la semelle varie pour suivre la ligne de côte du ski. La largeur (l1) est toujours
supérieure à 0,03 L, à tout endroit de largeur (L) de la semelle, mesurée entre les
lignes de contact (10, 11). De préférence, (l1) est compris entre 0,03 L et 0,3 L,
sachant que (l2) doit rester supérieur ou égal à 0,45 L. A titre d'exemple, sur un
ski alpin traditionnel, (l1) peut être compris entre 3 mm et 25 mm, environ et (l2)
est supérieur à 27 mm.
[0035] Dans l'exemple illustré, (l2) est constant entre les lignes de contact (10, 11) et
ainsi (l1) varie progressivement. En particulier, à partir de la largeur (L) la plus
petite (L min), située au voisinage du milieu de la surface portante, la largeur (l1)
de chaque zone latérale (6, 7) augmente progressivement en direction des lignes de
contact (10, 11).
[0036] Lors d'essais sur neige, la demanderesse a remarqué que les caractéristiques de surface
suivantes de la zone centrale (5) apportaient des résultats satisfaisants sur neige
:
- profondeur des stries : comprise entre 0,02 mm et 0,08 mm ;
- longueur des stries : comprise entre 10 mm et 60 mm ;
- largeur des stries : comprise entre 0,1 mm et 0,3 mm ;
- motif : rangées imbriquées ;
- coefficient Rtm : compris entre 20 µm et 80 µm ;
- coefficient Rku compris entre 5 et 35
[0037] La mesure des paramètres de rugosité s'effectue perpendiculairement à l'axe longitudinal
du ski; tout comme les mesures de largeur L, l1, l2.
[0038] Les figures 3 et 4 illustrent un exemple avantageux permettant de réaliser la structuration
de la semelle d'un ski selon l'invention et plus particulièrement dans le cas où l'on
désire obtenir une largeur (l2) constante de la zone centrale (5) de la surface inférieure
conférant une largeur (l1) variable des zones latérales (6, 7).
[0039] Pour cela, on utilise un dispositif comprenant un outil chauffé (8) ayant la forme
d'un rouleau et qui présente sur sa surface un motif en relief à largeur (l) constante
de bords, comprenant une pluralité de nervures discontinues (80). La surface du rouleau
est appliquée, sous pression, contre la surface de la semelle (1) du ski à préparer
en opérant un défilement longitudinal du ski entre plusieurs patins de guidage (9).
On peut aussi prévoir une immobilisation du ski et le défilement de l'outil par rapport
au ski, comme moyen tout à fait équivalent. Selon la nature de la matière constituant
la semelle et les dimensions des stries à réaliser ; on adapte sans difficultés particulières
les conditions de pression et de température, afin d'obtenir des résultats satisfaisants
et reproductibles.
[0040] A titre d'exemple non limitatif, pour une semelle de type PEHD et dans le cas de
la réalisation de stries selon les caractéristiques données précédemment à titre d'exemple,
il est préférable de travailler à une température comprise entre 80 et 120° C, et
faire exercer une pression sur la surface de la semelle par l'outil tournant (8).
[0041] Dans un tel procédé, il n'est pas nécessaire d'effectuer plusieurs passages de l'outil
sur la surface. En revanche, il n'est pas exclus de retravailler la surface par un
procédé de finition permettant de réaliser une microstructuration sur l'ensemble de
la semelle, tels que par des techniques bien connues de l'homme du métier, comme par
meulage à la pierre, par exemple.
[0042] La figure 5 montre une variante de l'invention dans laquelle, la largeur (l1) des
zones latérales de glisse en courbe est constante le long du ski. En raison donc de
la ligne de côte du ski qui confère à la surface inférieure une largeur (L) variable
en forme de "taille de guêpe" la largeur (l2) de la zone centrale de glisse à plat
est également variable le long du ski et augmente à partir du voisinage de la ligne
de largeur (L min) en direction des lignes de contact (10, 11) du ski.
[0043] A la figure 6, seule la partie arrière de la zone centrale (5), comprise entre la
ligne de contact arrière (11) et la ligne de milieu de chaussure (12) est garnie de
stries. La ligne de milieu de chaussure (12) est une ligne donnée par chaque constructeur
et sa position par rapport au milieu du ski peut varier d'un type de ski à l'autre.
[0044] La partie avant comprise entre la ligne de contact avant (10) et la ligne de milieu
de chaussure (12) est peu ou non striée de sorte que les paramètres de rugosité Rtm,
Rku définis dans la partie avant sont proches des valeurs ou égales aux valeurs respectives
des zones latérales (6, 7) de glisse en courbe. Des essais effectués par la demanderesse
ont permis de démontrer qu'une telle configuration peut se révéler plus performante
dans certaines conditions de neige.
[0045] Dans le cas de la figure 7, la structuration de la zone centrale (5) présente un
gradient de rugosité tel que les paramètres mesurés Rtm et Rku diminuent progressivement,
à partir de la ligne de contact arrière (11) en direction de la ligne de contact avant
(10). Ce gradient peut être obtenu par exemple en faisant diminuer progressivement
le nombre de stries et leur dimension (longueur, largeur et profondeur) de la ligne
arrière (11) vers la ligne avant (10).
[0046] On peut convenir que sur certaines portions courtes de la longueur (ΔL) de la surface
inférieure, les valeurs Rtm et Rku puissent être sensiblement constantes dans la zone
centrale (5). Ainsi, on peut avantageusement prévoir que la progression décroissante
des valeurs Rtm et Rku se fasse par paliers, c'est-à-dire par une suite de portions
courtes adjacentes dans lesquelles les valeurs Rtm et Rku sont sensiblement constantes
mais varient d'une portion adjacente à l'autre.
[0047] Les figures 8 à 10 présentent des exemples non limitatifs de positionnement des stries
sur la surface de glisse selon l'invention. Parmi les stries garnissant la surface,
on peut avoir :
- des stries (50) parallèles et disposées en rangées séparées, orientées longitudinalement
(figure 8) ;
- des stries parallèles en rangées imbriquées, orientées longitudinalement (figure 9)
;
- des stries parallèles orientées longitudinalement (50a) et d'autres inclinées (50b)
(figure 10).
[0048] La longueur des stries peut varier, en général, entre 4 mm et 50 mm selon le type
de neige et le type de ski utilisé.
[0049] Bien entendu, l'invention ne saurait être seulement limitée aux modes de réalisation
décrits et représentés, mais elle comprend également tous les équivalents techniques
ainsi que leurs combinaisons pouvant être compris dans le cadre des revendications
qui suivent.
1. Ski pour évolution sur neige comprenant une surface inférieure (1) de largeur variable
(L) en matière plastique, munie d'une pluralité de stries discontinues (50, 70) et
deux carres latérales (2) qui bordent latéralement ladite surface (1) ; laquelle repose
sur une ligne de contact avant (10) et une ligne de contact arrière (11) lorsque le
ski est non chargé ; la surface inférieure (1) comprenant une zone centrale de glisse
à plat (5) s'étendant entre les deux lignes de contact (10, 11) et, sur un côté au
moins, une zone latérale de glisse en courbe (6, 7) bordant ladite zone centrale (5)
entre les deux lignes de contact, dont la largeur (l1) est supérieure à 0,03 L ; la
surface de la partie arrière au moins, de ladite zone centrale (5), comprise entre
la ligne de contact arrière (11) et la ligne de milieu de chaussure (12) du ski, étant
munie d'une structuration marquée telle que les valeurs mesurées des paramètres significatifs
de rugosité Rtm et Rku sont supérieurs aux valeurs mesurées sur la surface de ladite
zone latérale de glisse en courbe (6, 7).
2. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que la surface inférieure comprend
deux zones latérales symétriques (6, 7) par rapport à l'axe longitudinal du ski, bordant
de part et d'autre la zone centrale (5).
3. Ski selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la valeur Rtm est inférieure
ou égale à 15 µm et la valeur Rku est inférieure ou égale à 3 dans la surface de ladite(desdites)
zone(s) latérale(s) (6, 7), alors que Rtm > 15 µm et Rku > 3 dans la partie arrière,
au moins, de la zone centrale (5).
4. Ski selon l'une quelconque des revendications 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que la
largeur (l1) de la(des) zone(s) latérale(s) (6, 7) est comprise entre 0,03 L et 0,3
L, sachant que la largeur (l2) de la zone centrale de glisse à plat est supérieure
ou égale à 0,45 L.
5. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la
largeur (l1) de la(des) zone(s) latérale(s) (6, 7) augmente à partir du voisinage
de la ligne de largeur de la surface inférieure minimale (L min), en direction des
lignes de contact (10, 11).
6. Ski selon la revendication 5, caractérisé en ce que la largeur (l2) de la zone centrale
(5) fortement striée est constante.
7. Ski selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que la largeur (l1) de la(des)
zone(s) latérale(s) (6, 7) est supérieure ou égale à 2 mm au voisinage de la ligne
de largeur minimale (L min) et (l1) est supérieure ou égale à 10 mm au voisinage des
lignes de contact (10, 11).
8. Ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la largeur
(l1) de la(des) zone(s) latérale(s) (6, 7) est constante et la largeur (l2) de la
zone centrale de glisse à plat (5) augmente progressivement à partir du voisinage
de la largeur (L) minimale en direction des lignes de contact (10, 11).
9. Ski selon la revendication 8, caractérisé en ce que la largeur (l1) de la(des) zone(s)
latérale(s) (6, 7) est supérieure ou égale à 6 mm.
10. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la
zone centrale fortement structurée (5) comprend une pluralité de stries (50) courtes,
rectilignes et discontinues, disposées en rangées séparées ou imbriquées.
11. Ski selon la revendication 10, caractérisé en ce que une majorité au moins des stries
(50) sont orientées selon l'axe longitudinal du ski.
12. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la
structuration présente un gradient de rugosité tel que les paramètres mesurés Rtm
et Rku augmentent progressivement à partir de la carre (2) vers l'axe longitudinal
sur une partie significative, au moins, de la largeur (L) de la surface inférieure
étant entendu que la rugosité (Rtm et Rku) peut être sensiblement constante sur de
petites portions de largeur.
13. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la
structuration selon l'axe longitudinal présente un gradient de rugosité tel que les
paramètres mesurés Rtm et Rku varient progressivement, à partir de la ligne de contact
arrière (11) en direction de la ligne de contact avant (10), sur une partie substantielle
au moins de la longueur du ski ; étant entendu que la rugosité peut être sensiblement
constante sur certaines portions de longueur (ΔL).
14. Procédé de fabrication d'un ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que la
structuration de la zone centrale (5) est réalisée par le passage sur la semelle (1),
à chaud et sous pression, d'un outil (8) sous forme d'un rouleau comprenant un motif
en relief à largeur (l) constante de bords sur la surface duquel est formé une pluralité
de nervures discontinues (80).
1. Snow ski comprising a lower surface (1) having a variable width (L) made of a plastic
material, equipped with a plurality of discontinuous serrations (50, 70) and two side
running edges (2) that laterally border said surface (1), said surface resting on
a forward contact line (10) and a rear contact line (11) when the ski does not carry
a load, the lower surface (1) comprising a central flat gliding zone (5) extending
between both contact lines (10, 11) and, at least on one side, a lateral curved gliding
zone (6, 7) bordering said central zone (5) between both contact lines whose width
(l1) is greater than 0.03 L, the surface of the rear portion at least, of said central
zone (5), comprised between the rear contact line (11) and the boot center line (12)
of the ski, being provided with a pronounced structuring such that the measured values
of the significant roughness parameters Rtm and Rku are greater than the values measured
on the surface of said lateral curved gliding zone (6, 7).
2. Ski according to claim 1, characterized in that the lower surface comprises two lateral
zones (6, 7) that are symmetrical with respect to the longitudinal axis of the ski,
bordering said central zone (5) on both sides.
3. Ski according to claim 1 or 2, characterized in that the Rtm value is less than or
equal to 15 µm and the Rku value is less than or equal to 3 in the surface of said
lateral zone(s) (6, 7), whereas Rtm > 15 µm and Rku > 3 in the rear portion, at least,
of said central zone (5).
4. Ski according to any of claims 1, 2, or 3, characterized in that the width (l1) of
the lateral zone(s) (6, 7) is comprised between 0.03 L and 0.3 L, considering that
the width (l2) of the central flat gliding zone is greater than or equal to 0.45 L.
5. Ski according to any of the preceding claims, characterized in that the width (l1)
of the lateral zone(s) (6, 7) increases from the vicinity of the minimum lower surface
width line (L min), in the direction of the contact lines (10, 11).
6. Ski according to claim 5, characterized in that the width (l2) of the strongly serrated
central zone (5) is constant.
7. Ski according to claim 5 or 6, characterized in that the width (l1) of the lateral
zone(s) (6, 7) is greater than or equal to 2 mm in the vicinity of the minimum width
line (L min) and (l1) is greater than or equal to 10 mm in the victory of said contact
lines (10, 11),
8. Ski according to any of claims 1-4, characterized in that the width (l1) of the lateral
zone(s) (6, 7) is constant and the width (l2) of the central flat gliding zone (5)
increases progressively from the vicinity of minimum width (L) in the direction of
contact lines (10, 11).
9. Ski according to claim 8, characterized in that the width (l1) of the lateral zone(s)
(6, 7) is greater than or equal to 6 mm.
10. Ski according to any of the preceding claims, characterized in that the strongly structured
central zone (5) comprises a plurality of short, rectilinear and discontinuous serrations
(50), arranged in separate or meshed rows.
11. Ski according to claim 10, characterized in that a majority, at least, of the serrations
(50) are oriented along the longitudinal axis of the ski.
12. Ski according to any of the preceding claims, characterized in that the structuring
has such a roughness gradient that the measured Rtm and Rku parameters increase progressively
from the running edge (2) towards the longitudinal axis, at least over a significant
portion of the width (L) of the lower surface, considering that the roughness (Rtm,
Rku) can be substantially constant over small width portions.
13. Ski according to any of the preceding claims, characterized in that the structuring
along the longitudinal axis has such a roughness gradient that the measured parameters
Rtm and Rku vary progressively, from the rear contact line (11) towards the forward
contact line (10), over a substantial portion, at least, of the length of the ski,
considering that the roughness can be substantially constant over certain length portions
(ΔL).
14. Method for making a ski according to claim 1, characterized in that the structuring
of the central zone (5) is obtained by passing a heated and pressurized tool (8) over
the sole (1), said tool having the shape of a roller comprising a raised design of
a constant edge width (l) on the surface from which a plurality of discontinuous ribs
(80) are formed.
1. Ski zur Bewegung auf Schnee mit einer unteren Oberfläche (1) von veränderlicher Breite
(L) aus Kunststoffmaterial, die mit einer Anzahl von unterbrochenen Rillen (50, 70)
und zwei Seiterkanten (2), die die Oberfläche (1) längsseitig begrenzen, versehen
ist, welche auf einer vorderen Kontaktlinie (10) und einer hinteren Kontaktlinie (11)
ruht, wenn der Ski nicht belastet ist; wobei die untere Oberfläche (1) versehen ist
mit einem mittleren Bereich des Flachgleitens (5), welcher sich zwischen den zwei
Kontaktlinien (10, 11) erstreckt, und mindestens auf einer Seite einen Längsbereich
zum Kurvengleiten (6, 7), welcher an den mittleren Bereich (5) zwischen den zwei Kontaktlinien
angrenzt und dessen Breite (l1) größer als 0,03 L ist; wobei die Oberfläche mindestens
des hinteren Teils des mittleren Bereiches (5) zwischen der hinteren Kontaktlinie
(11) und der Mittellinie des Skischuhs (12) versehen ist mit einer markierten Strukturierung
in der Weise, daß die gemessenen Werte der Parameter, welche die Rauigkeit Rtm und
Rku angeben, größer sind als die Werte, die auf der Oberfläche des Längsbereiches
des Kurvengleitens (6, 7) gemessen werden.
2. Ski nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die untere Oberfläche zwei Längsbereiche
(6, 7) aufweist, die symmetrisch in Bezug zur Längsachse des Ski sind und beiderseitig
an dem mittleren Bereich (5) angrenzen.
3. Ski nach einem der Ansprüche 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, daß der Wert Rtm kleiner
oder gleich 15µm und der Wert Rku kleiner oder gleich 3 in der Oberfläche des(der)
Seitenbereiche(s) (6, 7), wohingegen Rtm > 15µm und Rku > 3 mindestens in dem hinteren
Teil des mittleren Bereiches (5) ist.
4. Ski nach einem beliebigen der Ansprüche 1, 2 oder 3, dadurch gekennzeichnet, daß die
Breite (l1) des(der) Seitenbereiche(s) (6, 7) zwischen 0,03 L und 0,3 L liegt, wobei
die Breite (l2) des mittleren Bereiches des Flachgleitens größer oder gleich 0,45
L ist.
5. Ski nach einem beliebigen der vorangegangenen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß
die Breite (l1) des(der) Seitenbereiche(s) (6, 7) ansteigt ab nahe der Linie der minimalen
Breite der unteren Oberfläche (L min) in Richtung der Kontaktlinie (10, 11).
6. Ski nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, daß die Breite (l2) des mittleren Bereiches
(5), der stark gerillt ist, konstant ist.
7. Ski nach Anspruch 5 oder 6, dadurch gekennzeichnet, daß die Breite (l1) des(der) Seitenbereiche(s)
(6, 7) größer oder gleich 2 mm nahe der Linie der minimalen Breite (L min) ist und
(l1) größer oder gleich 10 mm nahe der Kontaktlinien (10, 11) ist.
8. Ski nach einem beliebigen der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, daß die Breite
(l1) des(der) Seitenbereiche(s) (6, 7) konstant ist und die Breite (l2) des mittleren
Bereiches des Flachgleitens (5) zunehmend ansteigt ab nahe der minimalen Breite (L)
in Richtung der Kontaklinien (10, 11).
9. Ski nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, daß die Breite (l1) des(der) Seitenbereiche(s)
(6, 7) größer oder gleich 6 mm ist.
10. Ski nach einem beliebigen der vorangegangenen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß
der stark strukturierte mittlere Bereich (5) eine Anzahl von kurzen, geradlinigen
und diskontinuierlichen Rillen (50) aufweist, die in getrennten oder überlappenden
Reihen angeordnet sind.
11. Ski nach Anspruch 10, dadurch gekennzeichnet, daß mindestens eine Mehrzahl der Rillen
(50) entlang der Längsachse des Ski ausgerichtet sind.
12. Ski nach einem beliebigen der vorangegangenen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß
die Strukturierung einen Gradienten der Rauigkeit in der Weise aufweist, daß die gemessenen
Parameter Rtm und Rku zunehmend ansteigen ab der Kante (2) in Richtung der Längsachse
mindestens über einen beträchtlichen Teil der Breite (L) der unteren Oberfläche, wobei
natürlich die Rauigkeit (Rtm und Rku) im wesentlichen konstant über kleine Breitenabschnitte
sein kann.
13. Ski nach einem beliebigen der vorangegangen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß
die Strukturierung entlang der Längsachse einen Rauigkeitsgradienten in der Weise
aufweist, daß die gemessenen Parameter Rtm und Rku sich zunehmend ändern ab der hinteren
Kontaktlinie (11) in Richtung der vorderen Kontaktlinie (10) mindestens über einen
wesentlichen Teil der Länge des Ski, wobei natürlich die Rauigkeit im wesentlichen
konstant über bestimmte Abschnitten der Länge (ΔL) sein kann.
14. Verfahren zur Herstellung eines Ski nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die
Strukturierung des mittleren Bereiches (5) ausgeführt wird durch den Übergang über
die Sohle (1) unter Wärme und Druck eines Werkzeugs (8) in Form einer Walze, die ein
Bördelreliefmotiv mit konstanter Breite (l) aufweist, auf deren Oberfläche eine Anzahl
von unterbrochenen Rippen (80) gebildet ist.