[0001] L'invention concerne un élément de fixation de ski alpin, destiné à retenir une chaussure
en appui sur un ski, et à la libérer en cas de sollicitation excessive.
[0002] Il est connu de retenir une chaussure en appui sur un ski au moyen d'un élément de
fixation avant et un élément de fixation arrière. Ces éléments ont pour fonction première
de retenir la chaussure sur le ski, de façon à permettre au skieur de guider son ski,
notamment par des efforts qu'il transmet à sa chaussure en fonction de la trajectoire
qu'il souhaite suivre et des réactions que le ski lui transmet. Une autre fonction
de ces éléments de fixation est de relâcher cette retenue de la chaussure, c'est-à-dire
de libérer la chaussure lorsque les efforts entre la chaussure et le ski deviennent
excessifs au point de provoquer des lésions de la jambe du skieur. Mais il est difficile
de discerner à partir de quel moment une sollicitation devient vraiment dangereuse
pour la jambe du skieur. D'un autre côté, libérer la chaussure alors que ce n'est
pas nécessaire constitue ce qu'on dénomme habituellement un déclenchement intempestif.
[0003] Chaque élément de retenue présente habituellement une mâchoire portée par un corps
qui est mobile contre la force de rappel exercée par un ressort d'énergie, généralement
un ressort de compression.
[0004] L'invention concerne plus particulièrement un élément de fixation avant. Habituellement,
l'élément de fixation avant réagit à une sollicitation latérale de l'extrémité avant
de la chaussure. Une telle sollicitation découle d'une sollicitation en torsion pure
sur la jambe du skieur.
[0005] Certains éléments de fixation présentent un mécanisme de compensation qui réagit
en cas de sollicitation en torsion combinée à une chute vers l'avant du skieur. Un
tel mécanisme est décrit par exemple dans la demande de brevet allemand publiée sous
le numéro 29 05 837. Ce mécanisme comprend un plaque de support de la chaussure qui
est mobile verticalement, dont le mouvement provoqué par une pression verticale vers
le bas de la chaussure abaisse la force de rappel que le ressort exerce sur la mâchoire.
[0006] Un autre mécanisme est décrit dans la demande de brevet allemand publiée sous le
numéro 33 35 878. Ce mécanisme comprend aussi une plaque de support de la chaussure
qui est mobile verticalement et qui force la mâchoire à se déplacer dans le sens de
la libération de la chaussure. De tels dispositifs compensent l'augmentation des frottements
de la chaussure sur ses appuis que la composante vers l'avant de la chute induit.
De tels mécanismes donnent satisfaction tant que la composante latérale de la chute
reste prépondérante par rapport à la composante verticale.
[0007] Les éléments de fixation actuellement existants présentent par ailleurs un dispositif
permettant d'adapter cet élément à des épaisseurs différentes de semelle de chaussure.
Généralement, on adopte une plage de réglage de l'ordre de 2 mm qui correspond à la
tolérance d'épaisseur d'une semelle de chaussure selon la norme DIN 7880.
[0008] Certains éléments de fixation réalisent de façon automatique ce réglage hauteur.
Parmi eux, on connaît par ailleurs d'après la demande de brevet européen publiée sous
le numéro 580 996 un élément de fixation qui présente un mécanisme de compensation
du type précédemment évoqué, dont la pédale de support est surélevée au repos par
rapport au levier qui actionne le mécanisme de compensation. A l'engagement de la
chaussure, la pédale de support s'abaisse jusqu'à ce qu'elle entre en contact avec
le levier de compensation. Ceci réalise l'adaptation automatique de l'élément de fixation
à l'épaisseur de la chaussure. A partir de cette position, la plaque d'appui peut
exercer une action sur le mécanisme de compensation. Les deux phases de fonctionnement
de la plaque d'appui s'enchaînent selon le même mouvement de rotation de la plaque
autour d'un axe sensiblement transversal.
[0009] Cet élément de fixation présente comme avantage que la pédale de support de la chaussure
à la fois assure la fonction d'adaptation à l'épaisseur de la semelle, et à la fois
commande le mécanisme de compensation.
[0010] Un des buts de l'invention est d'améliorer encore ce type d'élément de fixation en
permettant une libération plus facile de la chaussure, en particulier dans certains
types de chutes.
[0011] On a en effet remarqué que dans le cas de certaines chutes dites "avant torsion"
c'est-à-dire avec une composante vers l'avant et une composante latérale, la composante
latérale n'est pas suffisante pour provoquer le basculement latéral de la mâchoire.
On assiste alors à un vrillage de la chaussure qui se coince entre la mâchoire et
sa plaque de support. Les mécanismes de compensation actuellement connus ne sont pas
suffisamment actifs pour faciliter l'ouverture de la mâchoire. Il arrive que ces chutes
soient dangereuses, et causent des lésions en particulier au niveau des genoux du
skieur.
[0012] Un autre but de l'invention est de proposer un élément de fixation dont la construction
soit simple.
[0013] Selon l'invention, l'ément de retenue d'une chaussure sur une planche de glisse,
notamment un ski alpin comprend un corps prévu pour être relié au ski par l'intermédiaire
d'une embase. Le corps porte une mâchoire de retenue de la chaussure, la mâchoire
étant mobile au moins en partie et au moins selon une direction latérale en réponse
aux sollicitations de la chaussure, contre la force de rappel d'un ressort logé dans
le corps. L'élément comprend un moyen de compensation pour abaisser la force de rappel
que le ressort exerce sur la mâchoire en réponse à un effort exercé sur un levier
articulé par rapport au corps ou à l'embase, et il présente par ailleurs une plaque
d'appui prévue pour recevoir la semelle de chaussure,
[0014] Il est caractérisé par le fait que la plaque d'appui est mobile en basculement latéral
autour d'un axe de basculement orienté sensiblement dans un plan vertical et longitudinal,
que la plaque d'appui est en appui de chaque côté de l'axe de basculement sur des
moyens de liaison mobiles dont l'extrémité avant repose en appui simple sur le moyen
de compensation, que l'axe de basculement de la plaque est mobile selon une direction
verticale sur une amplitude limitée, qu'un moyen de rappel élastique rappelle de façon
élastique la plaque en position élevée.
[0015] Le fait de rendre la plaque d'appui mobile autour d'un axe de basculement longitudinal
permet d'actionner le mécanisme de compensation lors du vrillage de la chaussure.
On pense que cela permet une libération plus facile de la chaussure, en particulier
dans le cas d'une chute avant-torsion. En effet, le mécanisme de compensation diminue
la force que la mâchoire oppose à l'ouverture, et de ce fait compense l'augmentation
des frottements induits par le vrillage de la chaussure.
[0016] Le fait de rendre l'axe de basculement de la plaque de support mobile selon une direction
verticale permet d'assurer la fonction d'adaptation à l'épaisseur de la semelle de
chaussure, alors que les mouvements de la plaque de support pour sa fonction de compensation
et cette fonction d'adaptation sont de nature distincte.
[0017] Selon une autre caractéristique de l'invention, la plaque de support est rappelée
en position surélevée par un ressort qui exerce son action sur les moyens de liaison
reliant la plaque de support et le mécanisme de compensation. Ainsi, la plaque de
support est maintenue en position horizontale, sans jeu, par les moyens de liaison,
en particulier en l'absence de chaussure.
[0018] L'invention sera mieux comprise en se référant à la description ci-dessous et aux
dessins en annexe qui en font partie intégrante.
[0019] La figure 1 est une vue générale de côté, en coupe partielle, d'un élément de fixation
selon un mode non limitatif de mise en oeuvre de l'invention.
[0020] La figure 2 est une vue de côté, en coupe partielle de l'élément de fixation de la
figure 1.
[0021] La figure 3 représente deux demies vues de dessus de l'élément de fixation de la
figure 1 avec différents plans de coupe.
[0022] La figure 4 est une vue en coupe transversale de l'élément de la figure 1 au niveau
du dispositif d'appui de la chaussure.
[0023] La figure 5 est une vue de dessous de la plaque d'appui.
[0024] La figure 6 est une vue de côté en coupe longitudinale du dispositif d'appui de la
chaussure.
[0025] Les figures 7 et 8 illustrent les différentes phases de fonctionnement du dispositif
de la figure 6.
[0026] Les figures 9 et 10 sont relatives à une variante de réalisation.
[0027] L'élément de fixation avant 1 représenté dans les figures 1 à 3 est connu pour l'essentiel
d'après la demande de brevet français publiée sous le numéro FR 2 640 516.
[0028] Il comprend un corps 2 relié à une embase 3 qui est reliée solidairement au ski par
tout moyen approprié et par exemple par des vis. Vue de dessus, l'embase présente
une forme de "U" ouvert vers l'arrière, avec deux branches latérales 3a et 3b.
[0029] Le corps est mobile verticalement par rapport à l'embase par une liaison déformable,
localisée dans la zone 9 à la jonction entre le corps et l'embase. Le corps et l'embase
sont reliés en continu par cette zone déformable et forment un élément monobloc.
[0030] Le corps 2 porte une mâchoire 4 de retenue de l'extrémité avant de la chaussure.
La mâchoire 4 comprend deux ailes de retenue latérale 5 et 6, respectivement articulées
au corps 2 autour d'axes 7 et 8. La mâchoire 4 comprend aussi un serre-semelle 12
de retenue verticale de la chaussure.
[0031] Les ailes 5 et 6 sont mobiles en réponse aux sollicitations de la chaussure, contre
la force de rappel que leur applique un ressort 15.
[0032] Le ressort 15 est logé dans le corps. Il actionne un piston 16 également logé et
guidé dans le corps pour un mouvement de translation longitudinal. Les figures montrent
que le piston est logé et guidé dans un logement 17 du corps, et que le ressort est
engagé à l'intérieur du piston. Son extrémité avant est en appui contre le fond du
piston, situé du côté avant de l'élément de fixation. Une vis 20 dont la tête est
retenue à l'avant du corps traverse par ailleurs le piston et le ressort, et présente
vers l'arrière un écrou 21 qui retient l'extrémité arrière du ressort. Une rotation
de la vis entraîne le ressort en translation, ce qui permet d'ajuster la compression
initiale du ressort.
[0033] Les ailes 5 et 6 présentent au-delà de leur axe d'articulation au corps 7 et 8 un
petit bras 5a, 6a, qui entraîne vers l'arrière le piston 16 en prenant appui contre
un épaulement 23 situé dans la partie arrière supérieure du piston 16.
[0034] L'élément 1 présente en outre un mécanisme de compensation qui allège la force de
rappel que le ressort 15 exerce sur les ailes 5 et 6.
[0035] Ce mécanisme comprend un basculeur 30 qui est logé en partie entre les branches 3a
et 3b de l'embase 3. Le basculeur est articulé autour d'un axe 32 porté par ces branches.
[0036] Le basculeur 30 présente un bras approximativement horizontal 33 qui est accessible
sur l'arrière de l'élément de fixation entre les branches 3a et 3b de l'embase. Le
bras 33 offre vers l'arrière un appui pour une pédale de commande. Cette pédale sera
décrite plus en détail ultérieurement.
[0037] Le basculeur 30 présente en outre un bras approximativement vertical formé par deux
patins latéraux qui passent de chaque côté du piston 16, et qui portent chacun sur
un épaulement 37 que le piston présente sous l'épaulement 23 des ailes. Seul le patin
35 est visible dans les figures.
[0038] Dans le mode de réalisation illustré dans les figures, le mécanisme de compensation
présente en outre une tige de liaison 36 qui relie le basculeur 30 à la partie arrière
du corps 2. L'articulation de la tige 36 au basculeur 30 est située en avant de l'axe
32. La tige transmet au basculeur 30, et donc au piston 16, les mouvements d'élévation
du corps qui se produisent notamment lors d'une sollicitation verticale de la chaussure
dans la mâchoire.
[0039] La construction de l'élément de fixation qui vient d'être décrite n'est naturellement
pas limitative. D'autres constructions peuvent convenir, du moment où elles présentent
ou où elles peuvent recevoir un mécanisme de compensation. De telles constructions
sont par exemple décrites dans les demandes de brevet allemands publiées sous les
numéros 38 40 949, 33 43 545. D'autres constructions peuvent aussi convenir.
[0040] L'élément de fixation 1 comprend par ailleurs un dispositif d'appui 40 pour l'extrémité
avant de la semelle de chaussure.
[0041] Le dispositif d'appui présente une plaque de support 41 sur laquelle la semelle de
chaussure repose. La plaque 41 peut être équipée dans sa partie supérieure de tout
revêtement approprié destiné à faciliter le glissement latéral de la chaussure, par
exemple une plaquette de PTFE. Elle présente une largeur qui est de l'ordre de la
largeur du ski à ce niveau. Dans le mode de représentation illustré, la plaque 41
est portée par un axe 42 orienté selon une direction longitudinale et approximativement
horizontale. La plaque 41 peut basculer autour de cet axe d'un côté ou de l'autre.
[0042] L'axe 41 est monté dans un palier formé par des plots 43, 44, solidaires d'un socle
39 qui est relié solidairement à l'embase 3. Le socle prolonge vers l'arrière l'embase
3. Toute autre disposition appropriée pourrait aussi convenir, et par exemple, le
socle pourrait former un ensemble monobloc avec l'embase.
[0043] Les plots 43 et 44 qui portent l'axe 41 permettent un mouvement de l'axe 42, pour
une amplitude limitée, dans un plan longitudinal et vertical. Par exemple, ainsi que
cela est représenté, le plot avant 43 présente pour l'axe 42 un orifice oblong 45
dont la grande dimension est dirigée verticalement. Le plot avant 44 retient l'autre
extrémité de l'axe 42 sans mouvement vertical, mais il est prévu pour permettre le
mouvement de l'axe 42 dans le trou oblong 45 du plot 43.
[0044] Des moyens de liaison relient par ailleurs la plaque 41 au basculeur 30. Ces moyens
transmettent le mouvement de basculement de la plaque autour de l'axe 41 sous la forme
d'un effort vertical exercé vers le bas sur le bras 33 du basculeur 30.
[0045] Dans le mode de réalisation représenté dans les figures, les moyens de liaison comprennent
une tige 48 pliée selon une forme approximative de "U" dont les branches 46 et 47
passent sous la plaque 41, de part et d'autre de l'axe 42, et convergent vers le basculeur
30. Dans sa partie arrière, la tige 48 est maintenue dans un logement formé par une
patte 49 solidaire du socle 45. Les branches de la tige peuvent osciller autour de
la zone définie par ce logement. De préférence, la tige 48 présente une zone aplatie
en son milieu. Cette zone facilite la mise en place et la circulation de l'axe 42.
[0046] Avantageusement, la tige 48 est réalisée en acier à ressort, ou en un matériau présentant
une certaine élasticité. Ceci améliore la transmission au basculeur 30 du mouvement
de basculement de la plaque 41.
[0047] La plaque 41 présente à sa face inférieure, de chaque côté de l'axe 42, une zone
d'appui pour chacune des branches 46, 47. De préférence, cette zone d'appui est formée
par un plot 51, 52, en saillie vers le bas. De cette façon, la zone de contact est
localisée avec précision, même lors des mouvements de basculement de la plaque.
[0048] Vers l'avant, les branches 46 et 47 de la tige sont prévues pour venir reposer librement
sur le bras 33 du basculeur 30, en arrière de l'axe 32, selon une direction verticale
vers le bas.
[0049] Un ressort 54 rappelle par ailleurs vers le haut l'extrémité avant des branches 46
et 47. Dans le mode de réalisation illustré, le ressort 54 est un ressort de compression
disposé entre le socle 45 et l'extrémité avant des branches 46 et 47.
[0050] De préférence, le ressort 54 est relativement raide, et il est prévu pour relever
l'extrémité avant des branches 46 et 47 largement au-dessus du bras 33 du basculeur.
[0051] En résumé, la plaque 41 est mobile autour de l'axe 42. La plaque et l'axe sont mobile
verticalement selon une trajectoire et une amplitude définie principalement par l'orifice
oblong 45. La plaque est par ailleurs en appui par des plots 51 et 52 sur les branches
46 et 47 qui assurent la liaison avec le basculeur 30 des moyens de compensation,
et les branches sont mobiles vers le bas contre la force de rappel opposée par un
ressort 54.
[0052] Le ressort 54 repousse vers le haut les branches 46 et 47. Ces branches, à leur tour,
entraînent vers le haut la plaque 41 et son axe d'articulation 42. C'est l'orifice
oblong 45 qui limite le mouvement vers le haut de la plaque et des branches. Les dimensions
et la position de cet orifice sont prévues pour que, au repos, l'extrémité avant des
branches s'élève au-dessus du basculeur à une distance correspondant sensiblement
à la tolérance d'épaisseur que présentent les semelles de chaussure de ski, soit 2
millimètres. Toutefois, cette valeur n'est nullement limitative.
[0053] Les dimensions et la position de l'orifice 45 sont en outre prévues pour que l'extrémité
de l'axe 42 atteigne l'extrémité inférieure de l'orifice oblong 45 lorsque l'extrémité
avant des branches 46 et 47 arrive au contact du bras 33 du basculeur.
[0054] Le fonctionnement du dispositif d'appui est le suivant. En l'absence de chaussure,
le ressort 54 repousse vers le haut les branches 46 et 47, ainsi que la plaque 41
et l'axe 42. L'extrémité avant des branches est élevée bien au-dessus du bras horizontal
33 du basculeur. La plaque est sollicitée vers le haut par les branches, mais retenue
par son axe 42 à l'intérieur du logement 45. De ce fait, elle se trouve maintenue
sans jeu dans une assise horizontale. Cette position est illustrée en figure 6.
[0055] Lorsque la chaussure est engagée, la plaque d'appui s'abaisse jusqu'à ce que l'extrémité
avant des branches 46 et 47 arrive en appui sur le bras 33 du basculeur 30. Le ressort
54 oppose une résistance élastique à ce mouvement. Durant toute cette phase de mouvement,
la plaque d'appui demeure sensiblement horizontale, et l'extrémité avant de la plaque
décrit l'orifice oblong 45 selon une direction verticale. De préférence, l'axe 42
repose sur l'extrémité inférieure de l'orifice 45 au moment où les branches 46 et
47 arrivent en appui sur le basculeur 30. Cette phase de fonctionnement est illustré
dans la figure 7.
[0056] A partir de la position représentée dans la figure 7, la plaque ne peut plus se déplacer
vers le bas que par basculement autour de l'axe 42, en réponse aux sollicitations
de basculement latéral que l'avant de la chaussure exerce sur la plaque. Le basculement
de la plaque 41 autour de l'axe 42 provoque l'abaissement de l'une ou l'autre des
branches 46 ou 47. La branche sollicitée transmet son effort au bras 33 du basculeur
30 qui pivote dans le sens d'une compensation, c'est-à-dire dans le sens correspondant
à un recul du piston et une compression du ressort 15. Cette phase de fonctionnement
est illustrée en figure 2.
[0057] Lorsque la sollicitation de basculement cesse, la plaque est ramenée en position
horizontale par les branches 46 et 47, sous l'impulsion du basculeur 30 et du ressort
54.
[0058] Lorsque la chaussure est dégagée de l'élément de fixation, le ressort 54 rappelle
vers le haut la plaque et les branches 46 et 47, c'est-à-dire au dessus du bras 33
du basculeur 30. La plaque se retrouve maintenue sans jeu en position horizontale
par les branches 46 et 47, étant donné qu'elle est par ailleurs retenue par son axe
42. On évite ainsi tout brimbalement qui pourrait se produire lors des manipulations
de l'élément de fixation. Un tel brimbalement entraînerait une usure prématurée du
dispositif d'appui. Il nuirait par ailleurs à la confiance qu'un utilisateur peu expert
pourrait éprouver à priori envers un tel élément de fixation.
[0059] L'invention n'est pas limitée à la construction qui vient d'être décrite. Notamment,
les moyens de liaison pourraient présenter une autre nature. La tige 48 mise en forme
par pliage pourrait être remplacée par une plaque articulée dans sa partie arrière
dans la zone de la patte 49 et ajourée dans sa partie centrale pour le passage de
l'axe 42. La plaque d'appui 41 serait alors en appui contre cette plaque de chaque
côté de l'axe 42.
[0060] En outre, le ressort 54 pourrait être remplacé par un autre moyen de rappel élastique,
par exemple un ressort de torsion qui agirait sur les branches 46 et 47. Comme le
montrent les figures 9 et 10, le ressort pourrait aussi être formé par une boucle
centrale de la tige 48'. Au lieu d'une forme de "U", la tige 48' pourrait en effet
présenter une forme de "W" dont la boucle centrale 60 formerait un angle avec les
branches latérales. Cette boucle centrale serait en appui contre le socle 45, et l'énergie
de rappel proviendrait alors de la torsion du fil. Comme dans le cas précédent, les
extrémités des branches 46' et 47' seraient situées à l'aplomb du bras 33 du basculeur
30. Le cas échéant, le milieu de la boucle centrale 60 pourrait présenter une partie
aplatie pour faciliter la circulation de l'axe 42.
[0061] L'axe d'articulation 42 de la plaque 41 pourrait aussi être légèrement décalé en
position ou en orientation, par rapport à la direction longitudinale médiane définie
par le ski, de façon à créer une légère dissymétrie dans l'action des moyens de compensation.
Dans ce cas, l'élément de fixation de l'autre pied présenterait un décalage symétrique.
[0062] L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit, elle en englobe les
variantes, les équivalents, et d'une façon générale toutes les constructions définies
dans les revendications annexées.
1. Elément de retenue d'une chaussure sur une planche de glisse, notamment un ski alpin
comprenant un corps (2) prévu pour être relié au ski par l'intermédiaire d'une embase
(3), le corps portant une mâchoire (4) de retenue de la chaussure, la mâchoire étant
mobile au moins en partie et au moins selon une direction latérale en réponse aux
sollicitations de la chaussure, contre la force de rappel d'un ressort (15) logé dans
le corps, comprenant un moyen de compensation (30), pour abaisser la force de rappel
que le ressort exerce sur la mâchoire en réponse à un effort exercé sur un levier
articulé par rapport au corps ou à l'embase, comprenant par ailleurs une plaque d'appui
(41) prévue pour recevoir la semelle de chaussure,
caractérisé par le fait que la plaque d'appui (41) est mobile en basculement latéral
autour d'un axe de basculement (42) orienté sensiblement dans un plan vertical et
longitudinal,
que la plaque d'appui (41) est en appui de chaque côté de l'axe de basculement
sur des moyens de liaison mobiles (46, 47, 48) dont l'extrémité avant repose en appui
simple sur le moyen de compensation (30),
que l'axe de basculement (42) de la plaque est mobile selon une direction verticale
sur une amplitude limitée,
qu'un moyen de rappel élastique (54, 60) rappelle de façon élastique la plaque
en position élevée.
2. Elément selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le moyen de rappel élastique
exerce une action vers le haut sur les moyens de liaison (46, 47, 48) qui transmettent
cette action à la plaque d'appui (41).
3. Elément selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le moyen de rappel élastique
(54, 60) rappelle de façon élastique l'extrémité avant des moyens de liaison largement
au dessus de sa position de contact avec le moyen de compensation (30).
4. Elément selon la revendication 2 ou 3, caractérisé par le fait que l'axe d'articulation
(42) de la plaque (41) présente au moins une extrémité mobile à l'intérieur d'un orifice
(45) oblong.
5. Elément selon la revendication 4, caractérisé par le fait que l'extrémité supérieure
de l'orifice oblong (45) limite le déplacement vers le haut de la plaque (41) sous
l'impulsion du moyen de rappel élastique.
6. Elément selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les moyens de liaison
sont formées par les branches (46, 47, 46', 47') d'un tige pliée selon une forme de
"U" ou de "W", dont les branches passent sous la plaque d'appui (41) de chaque côté
de son axe d'articulation, et convergent vers le moyen de compensation (30).
1. Element for retaining a boot on a gliding board, in particular an alpine ski comprising
a body (2) provided to be connected to the ski by means of a base (3), the body carrying
a retention jaw (4) for the boot, the jaw being movable at least in part and at least
along a lateral direction in response to the biases of the boot, against the return
force of a spring (15) housed in the body, comprising a compensation means (30), to
lower the return force that the spring exerts on the jaw in response to a force exerted
on a journalled lever with respect to the body or the base, further comprising a support
plate (41) provided to receive the sole of the boot,
characterized in that the support plate (41) is movable to laterally rock around
a rocking axis (42) oriented substantially in a longitudinal and vertical plane,
that the support plate (41) is supported on each side of the rocking axis on movable
linkage means (46, 47, 48) whose front end rests in simple support on the compensation
means (30),
that the rocking axis (42) of the plate is movable along a vertical direction over
a limited amplitude,
and that an elastic return means (54, 60) elastically biases the plate in a lifted
position.
2. Element according to claim 1, characterized in that the elastic return means exerts
an upward action on the linkage means (46, 47, 48) which transmits this action to
the support plate (41).
3. Element according to claim 2, characterized in that the elastic return means (54,
60) elastically returns the front end of the linkage means substantially above its
position of contact with the compensation means (30).
4. Element according to claim 2 or 3, characterized in that the journal axis (42) of
the plate (41) has at least one end movable within an oblong orifice (45).
5. Element according to claim 4, characterized in that the upper end of the oblong orifice
(45) limits the upward displacement of the plate (41) under the impulse of the elastic
return means.
6. Element according to claim 1, characterized in that the linkage means are formed by
the arms (46, 47, 46', 47') of a shaft bent along a "U" or "W" shape, whose arms pass
under the support plate (41) on each side of its journal axis, and converge towards
the compensation means (30).
1. Element zum Festhalten eines Schuhs auf einer Gleitplanke, insbesondere eines alpinen
Ski, umfassend einen Körper (2), der vorgesehen ist mit dem Ski verbunden zu werden
mittels einer Fußplatte (3), wobei der Körper eine Backe (4) zum Festhalten des Schuhs
aufweist, die Backe beweglich ist mindestens teilweise und mindestens in eine Seitenrichtung
als Reaktion auf die Belastungen des Schuhs gegen die Rückstellkraft einer Feder (15),
welche in dem Körper aufgenommen ist, umfassend ein Kompensationsmittel (30) zum Vermindern
der Rückstellkraft der Feder, welche auf die Backe wirkt als Reaktion auf eine Kraft,
die auf einen Hebel ausgeübt wird, welcher schwenkbar relativ zum Körper oder zur
Fußplatte ist, weiterhin umfassend eine Auflageplatte (41), welche zur Aufnahme der
Schuhsohle vorgesehen ist,
dadurch gekennzeichnet,
daß die Auflageplatte (41) seitlich kippbeweglich um eine Kippachse (42) ist, die
im wesentlichen in einer vertikalen und longitudinalen Ebene orientiert ist,
daß die Auflageplatte (41) sich abstützt auf jeder Seite der Kippachse auf Mitteln
zur beweglichen Verbindung (46, 47, 48), deren vorderes Ende in loser Auflage auf
dem Kompensationsmittel (30) ruht,
daß die Kippachse (42) der Platte beweglich ist in vertikaler Richtung mit begrenzter
Auslenkung,
daß ein elastisches Rückstellmittel (54, 60) in elastischer Weise die Platte in gehobener
Stellung rückstellt.
2. Element nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß das elastische Rückstellmittel
eine Aktion aufwärts auf die Verbindungsmittel (46, 47, 48) ausübt, die diese Aktion
an die Auflageplatte (41) übertragen.
3. Element nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, daß das elastische Verbindungsmittel
(54, 60) in elastischer Weise das vordere Ende der Verbindungsmittel weit oberhalb
der Berührungsstellen mit dem Kompensationsmittel (30) rückstellt.
4. Element nach Anspruch 2 oder 3, dadurch gekennzeichnet, daß die Schwenkachse (42)
der Platte (41) mindestens ein bewegliches Ende im Inneren einer länglichen Öffnung
(45) aufweist.
5. Element nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, daß das obere Ende der länglichen
Öffnung (45) die Verschiebung der Platte (41) nach oben unter dem Druck des elastischen
Rückstellmittels begrenzt.
6. Element nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Verbindungsmittel durch Schenkel
(46, 47, 46', 47') einer Stange gebildet sind, welche in Form eines "U" oder eines
"W" gebogen ist, wobei die Schenkel unter der Auflageplatte (41) von jeder Seite der
Kippachse verlaufen und gegen das Kompensationsmittel (30) konvergieren.