[0001] L'invention est relative à une pince débrayable d'accouplement d'un véhicule à un
câble tracteur, s'étendant au-dessous du véhicule, d'une installation de transport
en site propre, comprenant un corps de pince fixé sous le fond du véhicule, un mors
fixe porté par ce corps en faisant saillie vers le bas, un mors mobile coopérant avec
le mors fixe pour enserrer le câble en position d'accouplement et pour permettre le
dégagement du câble vers le bas en position de désaccouplement, et un mécanisme de
commande ayant une genouillère à deux bielles reliées par un axe de genouillère, pour
déplacer le mors mobile en position d'accouplement et de désaccouplement au câble.
[0002] La traction par câble de véhicules d'une installation de transport en site propre
présente de nombreux avantages, notamment de simplicité et de fiabilité, mais elle
nécessite l'emploi de pinces débrayables, pour l'accouplement et le désaccouplement
du véhicule au câble, dont l'ouverture et la fermeture sont parfaitement assurées,
afin d'éviter tout risque de glissement de la pince sur le câble et toute fausse manoeuvre.
La demande de brevet français N° 2 719 012 décrit une pince du genre mentionné, ayant
une paire de mors portée par une quille. Cette pince coopère avec un câble situé au-dessous
de la voie et elle est volumineuse et compliquée. La présente invention a pour but
de permettre la réalisation d'une pince fiable de structure simple, susceptible d'être
logée sous le véhicule et de coopérer avec un câble, s'étendant au niveau ou au-dessus
de la voie.
[0003] La pince selon l'invention est caractérisée en ce que le mors mobile est monté à
pivotement sur un axe parallèle au logement du câble enserré par les mors et est rigidement
solidarisé à un levier pour constituer un levier coudé du premier genre, l'extrémité
du levier coudé, opposée au mors mobile, étant articulée à l'une des bielles de genouillère,
que l'autre desdites bielles de genouillère est montée à rotation sur un axe fixe
du corps, parallèle audit axe de pivotement du levier coudé, de façon que le levier
coudé et lesdites bielles se débattent dans des plans verticaux parallèles ou confondus
et que lesdites bielles de genouillère sont alignées et quasi horizontales en position
de serrage du câble.
[0004] L'emploi d'un mors mobile pivotant, qui forme un levier coudé de commande, simplifie
la structure de la pince, dont l'encombrement, notamment en hauteur, est réduit par
une disposition judicieuse de ses éléments constitutifs.
[0005] Le levier coudé est accouplé à une genouillère, qui assure des positions stables
d'ouverture et de fermeture de la pince, notamment par un faible dépassement du point
mort en position de fermeture. La genouillère comprend une bielle télescopique, associée
à un ressort de compression, avantageusement constitué par un empilage de rondelles
élastiques, qui sollicitent la bielle télescopique en extension. L'une des extrémités
de la genouillère est articulée à un point fixe tandis que l'extrémité opposée est
articulée au levier coudé. Un vérin coopère avec la genouillère pour commander l'ouverture
et la fermeture de la pince
[0006] Selon un développement important de l'invention, les mors sont constitués par des
pièces indépendantes facilement démontables et échangeables, la même pince pouvant
être équipée de différents types de mors, notamment pour des câbles de sections différentes.
[0007] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre d'un mode de mise en oeuvre de l'invention donné à titre d'exemple et
représenté aux dessins annexés, dans lesquels:
la figure 1 est une vue schématique d'un véhicule équipé d'une pince selon l'invention;
les figures 2 et 3 sont des schémas de la pince selon la figure 1, représentée respectivement
en position de fermeture et d'ouverture;
les figures 4 et 5 sont des vues en coupe axiale de la pince, représentée respectivement
en position de fermeture et d'ouverture;
la figure 6 est une demi-vue en plan de la pince, représentée en position de fermeture.
[0008] Sur les figures une voie 10, en site propre, est constituée de deux pistes de roulement
14,15, chacune associée à une piste de guidage 16,17. Les véhicules 18 circulant sur
la voie 10 sont pourvus de roues de roulement 19 et de roues de guidage 20, qui coopèrent
respectivement avec les pistes de roulement 14,15 et les pistes de guidage 16,17.
Ces roues 19,20 sont à bandage pneumatique, mais il est clair que l'invention est
applicable à une voie ferrée et à des véhicules de tout autre type. Un câble tracteur
11 s'étend dans l'axe et au-dessus de la voie 10, en étant guidé par des poulies de
support 13 et en étant entraîné par un moteur ( non représenté ). Au fond du véhicule
18 est fixée une pince 21, susceptible d'enserrer le câble 11 pour accoupler le véhicule
à ce câble tracteur.
[0009] La pince 21 comporte un mors fixe 22 et un mors mobile 23, portés par un corps de
pince 24 fixé sous le fond du véhicule 18, de façon que la paire de mors 22,23 fasse
saillie vers le bas et permette l'engagement du câble 11 entre les mors 22,23 et son
dégagement par un mouvement relatif de montée et de descente. Le mors mobile 23 est
monté à pivotement sur un axe fixe 25, solidaire du corps de pince 24 et disposé au-dessus
du logement du câble 11, confiné par les mors 22,23 en position d'accouplement. Le
mors mobile 23 est solidarisé et prolongé par un levier constituant un levier coudé
26 de commande. L'extrémité 27 du levier coudé 26, opposée au mors mobile 23, est
articulée à une première bielle 28 d'une genouillère 29, dont la deuxième bielle 30
est montée à rotation sur un axe fixe 31. La première bielle 28 est en deux parties
télescopiques, entre lesquelles est intercalé un ressort de compression 32, constitué,
par exemple par un empilage de rondelles élastiques, qui sollicitent la bielle 28
en extension. La course d'extension de la bielle télescopique 28 et donc de détente
du ressort 32, est limitée par des butées 12. Les deux bielles 28,30 sont reliées
par l'axe 33 de la genouillère 29, qui, en position d'extension et de dépassement
du point mort de la genouillère 29, coopère avec une butée fixe 34. Dans cette position
d'extension la genouillère 29 est sensiblement horizontale au-dessus de l'axe 25 d'articulation
du levier coudé 26. La deuxième bielle 30 porte un bras transversal 35, auquel est
articulée la tige 36 d'un vérin 37, par exemple hydraulique ou pneumatique, pour commander
l'extension ou la brisure de la genouillère 29. Dans l'exemple illustré par les figures
4 à 6 le levier coudé 26, la deuxième bielle 30 et le vérin 37 sont dédoublés pour
constituer un ensemble symétrique d'une grande sécurité de fonctionnement. Il est
clair que chacune des bielles 28,30 peut comporter un ressort 32.
[0010] L'ensemble est agencé de manière que dans la position d'extension de la genouillère
29, représentée aux figures 2,4 et 6, les mors 22,23 enserrent le câble 11 avec une
force de serrage correspondant à celle du ressort 32, multipliée par le rapport des
bras du levier coudé 26. Le point mort de la genouillère 29 est légèrement dépassé
et cette position d'extension est ainsi une position stable de fermeture de la pince
21. L'ouverture de la pince 21 est commandée par le vérin 37, qui fait pivoter la
deuxième bielle 30 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre sur la figure 2,
en provoquant ainsi la brisure de la genouillère 29 et le pivotement du levier coudé
26 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Le mors mobile 23 est déplacé
vers la position d'ouverture des mors 22,23, représentée à la figure 3. Dès le franchissement
du point mort le ressort 32 participe à la brisure de la genouillère 29 et la position
d'ouverture est également stable. Une alimentation inverse du vérin 37 commande bien
entendu la fermeture de la pince 21. Il est à noter qu'en un premier temps, correspondant
à la phase d'approche du mors mobile 23 du câble 11, le ressort 32 reste en position
détendu et seules les forces de frottement doivent être vaincues par le vérin 27.
Dès que le mors 23 vient en appui du câble 11, le mouvement poursuivi du vérin 37
provoque un raccourcissement de la première bielle 28 et une compression du ressort
32 et la force de commande augmente rapidement.
[0011] Le mors mobile 23 et le mors fixe 22 sont des pièces indépendantes fixées d'une manière
démontable, par exemple par des plots de centrage 38 et des vis ( non représentées
) respectivement au levier coudé 26 et au corps de pince 24. Les mors 22,23 usés peuvent
ainsi être facilement remplacés par des mors neufs et la même pince peut être utilisée
pour des câbles de section différente en choisissant des mors appropriés.
[0012] L'invention n'est bien entendu nullement limitée au mode de mise en oeuvre plus particulièrement
décrit en référence aux dessins et elle s'étend à toute variante restant dans le cadre
des équivalences.
1. Pince débrayable d'accouplement d'un véhicule (18) à un câble tracteur (11), s'étendant
au-dessous du véhicule, d'une installation de transport en site propre, comprenant
un corps de pince (24) fixé en-dessous du fond du véhicule, un mors fixe (22) porté
par ce corps en faisant saillie vers le bas, un mors mobile (23) coopérant avec le
mors fixe pour enserrer le câble (11) en position d'accouplement et pour permettre
le dégagement du câble vers le bas en position de désaccouplement, et un mécanisme
de commande ayant une genouillère (29) à deux bielles (28,30) reliées par un axe de
genouillère (33), pour déplacer le mors mobile (23) en position d'accouplement et
de désaccouplement au câble (11), caractérisée en ce que le mors mobile (23) est monté
à pivotement sur un axe (25) parallèle au logement du câble (11) enserré par les mors
(22,23) et est rigidement solidarisé à un levier pour constituer un levier coudé (26)
du premier genre, l'extrémité du levier coudé opposée au mors mobile (23) étant articulée
à l'une (28) des bielles de genouillère, que l'autre (30) desdites bielles de genouillère
est montée à rotation sur un axe fixe (31) du corps (24), parallèle audit axe (25)
de pivotement du levier coudé (26), de façon que le levier coudé et lesdites bielles
(28,30) se débattent dans des plans verticaux parallèles ou confondus et que lesdites
bielles de genouillère (28,30) sont alignées et quasi horizontales en position de
serrage du câble (11).
2. Pince selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'une (28) des bielles de genouillère
est télescopique et qu'un ressort (32) sollicite la bielle télescopique en position
d'extension et de serrage du câble.
3. Pince selon la revendication 2, caractérisée en ce que ledit ressort (32) est un ressort
de compression constitué par un empilage de rondelles élastiques enfilées sur la bielle
télescopique (28).
4. Pince selon la revendication 1, 2 ou 3, caractérisée en ce que en position de serrage
du câble (11), la genouillère (29) est en une position stable de dépassement du point
mort, l'axe (33) de la genouillère étant juste au-dessus de l'axe (25) de pivotement
du levier coudé (26).
5. Pince selon la revendication 1, 2, 3 ou 4, caractérisée en ce que le mécanisme de
commande comporte un vérin (37), accouplé à la bielle de genouillère (30) montée à
rotation sur un axe fixe (31), pour commander respectivement l'extension et la brisure
de la genouillère (29).
6. Pince selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que
les mors (22,23) sont des pièces indépendantes, fixées d'une manière amovible.
7. Pince selon la revendication 6, caractérisée en ce qu'elle est agencée pour recevoir
différents types de mors (22,23), appropriés au serrage de câbles (11) de sections
différentes.