[0001] L'invention concerne un appareil sanitaire comportant un dispositif de manoeuvre
manuelle pour actionner une cartouche de mitigeur.
[0002] On connaît des dispositifs de manoeuvre manuelle par un levier pour actionner une
cartouche de mitigeur pour régler séparément le rapport de mélange de l'eau chaude
et de l'eau froide et le débit total. Les dispositifs de ce genre, généralement appelés
mitigeurs monocommandes, sont constitués essentiellement de deux disques de mitigeur
placés l'un sur l'autre, ces disques de mitigeur étant, par exemple, réalisés en un
matériau céramique à base d'oxyde. L'un des disques de mitigeur, généralement appelé
disque fixe, dans lequel sont pratiqués des passages pour l'arrivée de l'eau chaude
et de l'eau froide et pour la sortie du mélange des eaux, est disposé à poste fixe
dans la cartouche de mitigeur. L'autre disque de mitigeur, généralement appelé disque
de commande, pourvu d'un canal de trop-plein, peut être déplacé par rapport au disque
fixe, radialement ou par rotation autour d'un axe perpendiculaire à la surface de
jonction des deux disques de mitigeur, à l'aide du levier de manoeuvre. Le débit total
et le rapport de mélange des eaux sont ainsi réglés séparément selon les deux degrés
de liberté du levier de manoeuvre, par exemple pour un mitigeur monocommande monté
vertical, par un mouvement de montée et de descente et par rotation de ce levier de
manoeuvre autour d'un axe vertical.
[0003] Ces dispositifs présentent l'inconvénient d'être saillants de l'appareil sanitaire.
En effet, même si pour certaines réalisations la cartouche de mitigeur est intégrée
dans l'appareil sanitaire, afin de définir des courses de réglage suffisantes selon
les deux degrés de liberté et faciliter les gestes de réglage, le levier de manoeuvre
constitue une tige protubérante. Les déréglages intempestifs du levier de manoeuvre
et par conséquent-de la cartouche de mitigeur sont donc à craindre, pouvant en particulier
occasionner des brûlures. De plus, les discontinuités de l'appareil sanitaire et du
mitigeur monocommande sont autant de complications pour le nettoyage.
[0004] Il est en outre connu par le document WO 91/07615 d'obtenir que le mitigeur monocommande
forme, en position de débit total nul du levier de manoeuvre, une seule unité sur
le plan visuel. Ainsi, le risque de déréglage intempestif lorsque le levier de manoeuvre
est en position de débit total nul est réduit. Mais ce risque reste inchangé pour
toutes les autres positions de réglage.
[0005] On connaît aussi des dispositifs de manoeuvre manuelle par deux croisillons pour
actionner une cartouche de mitigeur pour régler séparément le rapport de mélange de
l'eau chaude et de l'eau froide et le débit total. Pour les dispositifs de ce genre,
généralement appelés mitigeurs bicommandes, les deux croisillons de manoeuvre ont
un degré de liberté chacun. La rotation du premier permet de régler le rapport de
mélange des eaux alors que la rotation du second permet de régler le débit total.
[0006] Les mitigeurs bicommandes présentent eux aussi, de façon différente, l'inconvénient
d'être saillants de l'appareil sanitaire. En effet, pour être aisément utilisables,
les deux croisillons de manoeuvre n'affleurent pas l'appareil sanitaire mais en sont
éloignés. Les conduites d'eau sont donc généralement moins isolées, et en particulier
la conduite d'eau chaude, ceci pouvant occasionner des brûlures. De plus, les discontinuités
de l'appareil sanitaire et du mitigeur bicommande sont autant de complications pour
le nettoyage.
[0007] Enfin, les mitigeurs monocommandes ainsi que les mitigeurs bicommandes étant saillants,
ils peuvent représenter un danger pour l'utilisateur, susceptible de glisser accidentellement
dans sa douche ou dans sa baignoire.
[0008] L'invention a pour objet de résoudre ces différents problèmes en proposant un appareil
sanitaire, comportant un dispositif de manoeuvre manuelle pour actionner une cartouche
de mitigeur, formant dans toutes les positions de réglage une seule unité sur le plan
visuel, en vue d'améliorer l'utilisation et le nettoyage de cet ensemble.
[0009] En vue de la réalisation de ce but, on prévoit selon l'invention un appareil sanitaire
comportant:
- une paroi ayant une face interne et une face externe;
- une cartouche de mitigeur raccordée d'une part à deux conduites d'arrivée d'eau chaude
et d'eau froide et d'autre part à un organe de sortie du mélange des eaux et possédant,
pour régler séparément le rapport de mélange des eaux et le débit total, au moins
un organe de commande susceptible d'être déplacé selon au moins un degré de liberté;
- un organe de manoeuvre relié à l'organe de commande par un organe de liaison; pour
lequel la cartouche de mitigeur est disposée du côté de la face interne tandis que
l'organe de manoeuvre est situé du côté de la face externe, l'organe de liaison et/ou
une partie de l'organe de manoeuvre traversant une lumière ménagée dans la paroi,
et pour lequel une partie de la face externe de la paroi, d'aire significative, et
une partie d'enveloppe, appartenant à l'enveloppe définie par les déplacements de
l'organe de manoeuvre, sont adjacentes en tous points.
[0010] Grâce à ces dispositions conformes à l'invention, il est obtenu par des moyens simples
que l'appareil sanitaire, comportant un dispositif de manoeuvre manuelle pour actionner
une cartouche de mitigeur, présente une forme homogène dans toutes les positions de
réglage, ce qui a pour effet de réduire le risque de déréglage intempestif de la cartouche
de mitigeur, de réduire le risque de brûlure, de réduire le danger relatif aux pertes
d'équilibre dans les douches ou dans les baignoires et de faciliter le nettoyage.
L'esthétique de l'ensemble est en outre améliorée.
[0011] De surcroît, les organes d'arrivée d'eau chaude et d'eau froide et de sortie du mélange
des eaux étant ainsi masqués par la paroi de l'appareil sanitaire, les pièces en alliage
de laiton peuvent être supprimées ou remplacées par des pièces dans un autre matériau
ce qui permet, outre le dégrèvement de leur coût, de résoudre sans contrainte le problème
des conduites d'eau en matériau contenant du plomb nuisible à la santé.
[0012] Enfin, les amplitudes des déplacements de l'organe de manoeuvre peuvent garantir
un intervalle de réglage important et permettre en particulier de régler avec une
précision fine le rapport de mélange des eaux.
[0013] Dans le cas de la présente invention, on entend par appareil sanitaire un lavabo,
une vasque, un plan de toilette, un lave-mains, un évier, un bidet, une baignoire,
une adaptation de pan de mur, une adaptation de cloison ou un élément rapporté de
chacun de ces appareils sanitaires précités.
[0014] Des modes de réalisation de l'invention seront décrits plus en détail ci-après, à
titre d'exemples non limitatifs, avec référence aux dessins annexés dans lesquels:
- les figures 1 et 2 sont des vues extérieures d'une vasque comportant, selon l'invention,
un dispositif de manoeuvre manuelle par une poignée pour actionner une cartouche de
mitigeur monocommande, cette poignée de manoeuvre étant en position de débit total
nul;
- la figure 3 est une coupe partielle de la vasque suivant la figure 2;
- la figure 4 est une coupe partielle d'une variante de la vasque suivant la figure
3;
- les figures 5 et 6 sont des vues extérieures d'un lavabo comportant, selon un mode
d'exécution particulièrement avantageux de l'invention, un dispositif de manoeuvre
manuelle par une poignée pour actionner une cartouche de mitigeur monocommande;
- les figures 7 et 8 sont des vues en plan des disques de mitigeur superposés de la
cartouche de mitigeur monocommande suivant la figure 6;
- la figure 9 est une vue de face d'une adaptation d'un pan de mur de salle de bains
comportant, selon l'invention, un dispositif de manoeuvre manuelle par deux curseurs
pour actionner une cartouche de mitigeur bicommande, ce pan mur de salle de bains
pouvant être une partie intégrante d'une cabine de douche, ou une extension d'un appareil
sanitaire, par exemple d'une baignoire;
- la figure 10 est une coupe de l'adaptation du pan de mur de salle de bains suivant
la figure 9.
[0015] Dans un but de simplification, les éléments identiques ou correspondants dans les
différents exemples de réalisation ont été affectés des mêmes références sur les dessins.
[0016] L'appareil sanitaire représenté sur les figures 1, 2, 3, 4 est une vasque comportant
une paroi (1), une cartouche de mitigeur (8) et une poignée de manoeuvre (5).
[0017] La cartouche de mitigeur (8) est raccordée d'une part aux deux conduites d'arrivée
d'eau chaude et d'eau froide (26) et (27) et d'autre part au diffuseur de sortie du
mélange des eaux (29) par l'intermédiaire de la conduite flexible de sortie du mélange
des eaux (28). Cette cartouche de mitigeur (8) est disposée du côté de la face interne
(2) de la paroi (1). Elle possède, pour régler séparément le rapport de mélange des
eaux et le débit total, le levier de commande (9) susceptible d'être déplacé selon
deux degrés de liberté définis par les axes de rotation de commande (a1) et (a2).
[0018] La poignée de manoeuvre (5) quant à elle est située du côté de la face externe (3)
de la paroi (1). Elle est reliée au levier de commande (9) par l'organe de liaison
(50) qui traverse la lumière (4) de la paroi (1). Les déplacements de la poignée de
manoeuvre (5) définissent l'enveloppe (6), dont la partie d'enveloppe (7) est mise
en évidence sur les figures 1, 2 par des pointillés et sur les figures 3, 4 par des
traits forts.
[0019] La poignée de manoeuvre (5) est montée à coulissement sur la paroi (1) par l'intermédiaire
de la mâchoire (10) qui prend dans toutes les positions de réglage, conjointement
à la poignée de manoeuvre (5) qui est en vis-à-vis, la paroi (1) en étau, la partie
de la paroi (1) susceptible d'être prise en étau se situant autour de la lumière (4)
et étant sphérique et d'épaisseur constante. De cette manière, la partie d'enveloppe
(7) et la partie de la face externe (3) de la paroi (1) qui est en vis-à-vis, ayant
une aire significative malgré la lumière (4), sont sphériques et adjacentes en tous
points, l'ensemble présentant une forme extérieure avantageusement homogène et fermée,
dans toutes les positions de réglage de la poignée de manoeuvre (5).
[0020] Ce mode de réalisation de l'invention a pour effet de maintenir en position la poignée
de manoeuvre (5). En effet, la poignée de manoeuvre (5) et la mâchoire (10) prennent
la paroi (1) en étau dans toutes les positions de réglage, par l'intermédiaire de
la garniture externe (12) disposée entre la face externe (3) et la poignée de manoeuvre
(5) et de la garniture interne (11) disposée entre la face interne (2) et la mâchoire
(10). Cet étau est maintenu par l'écrou (14) et le contre-écrou (15). La résistance
au déplacement de la poignée de manoeuvre (5) dépend des coefficients de frottement
et d'élasticité des garnitures interne et externe (11) et (12) et de l'épaisseur de
la rondelle (13). De surcroît, la position de débit total nul étant la position basse
de la poignée de manoeuvre (5), le maintien en position de débit total nul de cette
poignée de manoeuvre (5) est accru par son poids propre. L'enjoliveur (16) peut, outre
sa fonction d'esthétique, constituer un antidérapant pour la poignée de manoeuvre
(5).
[0021] L'organe de liaison (50) comprend la mâchoire (10), l'écrou (14), le contre-écrou
(15), la rondelle (13), les garnitures interne et externe (11) et (12), l'articulation
(20) et ses axes d'articulation (21) et (22), le bras coulissant (19), le bras (17)
et la vis (18), le bras coulissant (19) pouvant coulisser dans le bras (17) qui est
fixé au levier de commande (9) par la vis (18) et relier la poignée de manoeuvre (5)
par l'intermédiaire de l'articulation (20) dans toutes les positions de réglage de
la poignée de manoeuvre (5). Dans cet exemple de réalisation de l'invention, les sections
rectangulaires de la tige (34) de la mâchoire (10), du levier de commande (9), du
bras (17) et du bras coulissant (19), ainsi que l'articulation (20) servent de détrompage
et empêchent toute rotation de la poignée de manoeuvre (5) sur elle-même.
[0022] De cette manière, la poignée de manoeuvre (5) reste dans toutes les positions de
réglage circonscrite à son axe de rotation de manoeuvre (A1), ce qui permet à la partie
d'enveloppe (7) et à la partie de la paroi (1) qui est en vis-à-vis d'être étirées
autour de l'axe de rotation de manoeuvre (A1), ce qui se prète parfaitement au design
de la vasque.
[0023] Mais la raison déterminante pour laquelle la partie d'enveloppe (7) est étirée autour
de l'axe de rotation de manoeuvre (A1) est que le rapport de l'angle de rotation maximum
de manoeuvre (B1) de la poignée de manoeuvre (5) relativement à l'axe de rotation
de manoeuvre (A1), qui correspond au réglage du rapport de mélange des eaux, sur l'angle
de rotation maximum de manoeuvre (B2) de la poignée de manoeuvre (5) relativement
à l'axe de rotation de manoeuvre (A2), qui correspond au réglage du débit total, est
supérieur à 1, ce rapport (B1)/(B2) supérieur à 1 étant conforme à la nécessité d'une
précision de réglage du rapport de mélange des eaux supérieure à celle du débit total.
[0024] Ces angles de rotation maximum de manoeuvre (B1) et (B2) de la poignée de manoeuvre
(5) relativement aux axes de rotation de manoeuvre (A1) et (A2) sont les transformés
par l'organe de liaison (50) des angles de rotation maximum de commande (b1) et (b2)
du levier de commande (9) relativement aux axes de rotation de commande (a1) et (a2),
qui définissent les deux degrés de liberté pour régler séparément le rapport de mélange
des eaux et le débit total.
[0025] Dans cet exemple de réalisation de l'invention, le débit total et le rapport de mélange
des eaux sont donc réglés séparément selon les deux degrés de liberté de la poignée
de manoeuvre (5), par un mouvement de montée et de descente et par rotation de cette
poignée de manoeuvre (5) autour de l'axe de rotation de manoeuvre (A1) vertical, ce
qui présente l'avantage de ne pas perturber les réflexes conditionnés par les utilisations
actuelles de mitigeurs monocommandes. En outre, avec des angles de rotation maximum
de commande (b1) et (b2) et de manoeuvre (B1) et (B2) valant respectivement 90°, 25°,
20° et 5°, les rapports (b1)/(b2) et (B1)/(B2) sont approximativement identiques.
[0026] Les valeurs de 90° et 25° des angles de rotation maximum de commande (b1) et (b2)
représentent des valeurs courantes. La rotation du levier de commande (9) autour de
l'axe de rotation de commande (a1), dans la plage des 90°, provoque le déplacement
en rotation du disque de commande de la cartouche de mitigeur (8) autour de ce même
axe de rotation de commande (a1), tandis que la rotation du levier de commande (9)
autour de l'axe de rotation de commande (a2), dans la plage des 25°, provoque le déplacement
radial de ce disque de commande. De telles cartouches de mitigeurs monocommandes sont
connues et courantes dans le commerce, si bien qu'elles n'ont pas été représentées
en détail sur les dessins. De ce fait, les moyens à mettre en oeuvre pour la réalisation
de la présente invention sont d'autant plus simples.
[0027] Les éléments de fixation et de centage de la cartouche de mitigeur (8) n'ont pas
été représentés non plus. La cartouche de mitigeur (8) est fixée sur son support de
cartouche (23) par l'intermédiaire du joint (24), le support de cartouche (23) étant
lui-même fixé à la paroi (1) par l'intermédiaire des deux boulons (25) qui se logent
dans le montant (35) qui prolonge le canal de trop-plein (51).
[0028] Dans cet exemple de réalisation, le diffuseur de sortie du mélange des eaux (29)
traverse la paroi (1) par la fenêtre (36) prévue à cet effet, et permet au mélange
des eaux de s'écouler en cascade le long de la face externe (3) de la paroi (1). Selon
une variante non illustrée, l'eau peut s'écouler sous une autre forme qu'en cascade,
par exemple en jet.
[0029] Le diffuseur de sortie du mélange des eaux (29) est solidarisé au bec (30) par l'intermédiaire
des joints (31), (32) et de deux goujons non représentés d'axes (33). Pour des raisons
d'esthétique, le bec (30) peut être en alliage de laiton sans qu'il n'y ait aucun
risque relatif aux conduites d'eau en matériau contenant du plomb nuisible à la santé.
[0030] Enfin, avec un rayon de sphère (R) de 45 centimètres, l'angle de rotation maximum
de manoeuvre (B1) de 20° engendre une course maximum de réglage du rapport de mélange
des eaux au moyen de la poignée de manoeuvre (5) d'environ 16 centimètres. Cependant,
cette course est relative au débit total nul. L'angle de rotation minimum de manoeuvre
(B1') relatif au débit total maximum valant 16°, la course minimum de réglage du rapport
de mélange des eaux au moyen de la poignée de manoeuvre (5) vaut approximativement
13 centimètres. Dans cet exemple de réalisation de l'invention, avec une cartouche
de mitigeur (8) d'angle de rotation maximum de commande (b1) de 90° et un rayon de
sphère (R) de 45 centimètres, la course de réglage du rapport de mélange des eaux
de la poignée de manoeuvre (5) est donc sensiblement identique à celle qui serait
décrite par l'extrémité d'un levier de manoeuvre monté sur cette même cartouche de
mitigeur (8), et ceci, particulièrement dans la zone des débits moyens, c'est-à-dire
dans la zone des débits les plus usités.
[0031] Dans la variante de réalisation de l'invention selon la figure 4, la poignée de manoeuvre
(5) est maintenue en position sous l'action du ressort (37). En effet, ce ressort
(37) exerce dans toutes les positions de réglage de la poignée de manoeuvre (5), par
l'intermédiaire de l'enjoliveur (16) qui est vissé sur la tige (34) de la mâchoire
(10), un effort de serrage de la paroi (1) par l'étau constitué de la mâchoire (10)
et de la poignée de manoeuvre (5), la partie de la paroi (1) susceptible d'être prise
en étau se situant autour de la lumière (4) et étant sphérique et d'épaisseur constante.
[0032] Cet effort de serrage peut avantageusement être débrayable en permettant à l'enjoliveur
(16) de coulisser dans la poignée de manoeuvre (5). Ainsi, l'utilisateur, en manipulant
la poignée de manoeuvre (5), presse automatiquement l'enjoliveur (16) et annule ou
réduit l'effort de serrage, la mâchoire (10) et la poignée de manoeuvre (5) ne faisant
alors qu'affleurer la paroi (1), le réglage étant par conséquent facilité. En outre,
l'effort de serrage étant ainsi débrayable lors des opérations de réglage, on peut
l'accroître, en augmentant la raideur du ressort (37), réduisant ainsi les risques
de déréglage dû au poids propre de la poignée de manoeuvre (5) ou de déréglage intempestif.
[0033] Dans les diverses variantes de réalisation de l'invention précédentes, la course
et par conséquent la précision de réglage du rapport de mélange des eaux est maximale
pour le débit total nul, parce que la distance de la partie d'enveloppe (7) à l'axe
de rotation de commande (a1) est maximale au niveau du débit total nul, c'est-à-dire
au niveau de la position basse de la poignée de manoeuvre (5). Dans une nouvelle variante
de réalisation de l'invention non représentée, la précision de réglage du rapport
de mélange des eaux peut avantageusement être maximale pour les débits moyens, en
inclinant la cartouche de mitigeur (8) de façon à avoir une distance de la partie
d'enveloppe (7) à l'axe de rotation de commande (a1) maximale au niveau de ces débits
moyens.
[0034] L'axe de rotation de manoeuvre (A1) de la poignée de manoeuvre (5), correspondant
au réglage du rapport de mélange des eaux, n'est alors plus vertical mais incliné
parallèlement à l'axe de rotation de commande (a1). Il y a donc une légère divergence
avec les présentes utilisations de mitigeurs monocommandes.
[0035] Cependant, cette légère divergence peut être compensée par un attrait ergonomique.
En effet, comme l'illustre la figure 5, il peut être plus aisé pour l'utilisateur
de régler le rapport de mélange des eaux par un mouvement de rotation autour d'un
l'axe de rotation de manoeuvre (A1) incliné plutôt que vertical. Pour cet exemple
de réalisation de l'invention, face au lavabo et à sa colonne (38), l'utilisateur
schématisé peut régler d'un mouvement naturel le rapport de mélange des eaux sans
modifier le débit total, en faisant pivoter, son bras restant tendu, la poignée de
manoeuvre (5) autour de l'axe de rotation de manoeuvre (A1).
[0036] L'exemple de réalisation de l'invention présenté par la figure 5 ne se caractérise
pas seulement par l'inclinaison de la cartouche de mitigeur (8). La figure 5 et, de
façon plus précise, la figure 6, présentent en effet un mode d'exécution particulièrement
avantageux de l'invention, par la simplicité de l'organe de liaison (50), les éléments
non détaillés étant conservés des exemples de réalisation de l'invention précédents.
La partie d'enveloppe (7), mise en évidence sur la figure 6 par des pointillés, et
la partie de la face externe (3) qui est en vis-à-vis, ayant une aire significative,
sont adjacentes en tous points par le simple fait d'être sphériques et centrées sur
le point d'intersection des axes de rotation de commande (a1) et (a2) de la cartouche
de mitigeur (8), la poignée de manoeuvre (5) étant solidarisée au levier de commande
(9) par l'organe de liaison (50) qui se résume au bras (17) et à ses éléments de fixation
non représentés. Les axes de rotation de commande (a1) et (a2) et de manoeuvre (A1)
et (A2) ainsi que les angles de rotation maximum de commande (b1) ) et (b2) et de
manoeuvre (B1) et (B2) sont donc identiques. Selon des variantes non illustrées de
ce mode d'exécution de l'invention, la poignée de manoeuvre (5) peut être maintenue
en position par l'intermédiaire d'une mâchoire (10) et/ou par un ressort (37).
[0037] Les moyens à mettre en oeuvre pour ce mode de réalisation de l'invention sont donc
particulièrement simples. Cependant, pour des raisons d'esthétique, les angles de
rotation maximum de commande (b1) ) et (b2) du levier de commande (9) sont de 40°
et 10°, ce qui signifie la fabrication de cartouches de mitigeurs monocommandes spécifiquement
pour ce type de réalisation.
[0038] Avec un rayon de sphère (R) de 28 centimètres, l'angle de rotation maximum de manoeuvre
(B1) de 40° engendre une course maximum de réglage du rapport de mélange des eaux
d'environ 20 centimètres. Il est donc possible de régler avec une grande sensibilité
le rapport de mélange des eaux.
[0039] Enfin, de telles valeurs des angles de rotation maximum de commande (b1) et (b2)
ne représentent pas une contrainte quant à la conception des cartouches de mitigeur
(8). Un exemple de réalisation d'une cartouche de mitigeur (8), limité à des vues
en plan des disques de mitigeur superposés (39) et (40), est présenté par les figures
7 et 8. Le disque fixe (40), dans lequel sont pratiqués des passages pour l'arrivée
de l'eau chaude et de l'eau froide (41) et (42) et pour la sortie du mélange des eaux
(43) est placé à poste fixe dans la cartouche de mitigeur (8). Le disque de commande
(39), pourvu d'un canal de trop-plein (44), peut être déplacé par rapport au disque
fixe (40), par rotation autour de l'axe de rotation de commande (a2) c'est-à-dire
radialement, ou par rotation autour de l'axe de rotation de commande (a1), à l'aide
du levier de commande (9). La position présentée par la figure 8 est la transformée
de la position présentée par la figure 7 par la rotation du levier de commande (9)
d'un angle de rotation de commande (b2) de 10° autour de l'axe de rotation de commande
(a2).
[0040] L'appareil sanitaire représenté sur les figures 9, 10 est une adaptation d'un pan
de mur de salle de bains, comportant une paroi (1), une cartouche de mitigeur (8)
et deux curseurs de manoeuvre (5) et (5').
[0041] La cartouche de mitigeur (8) est raccordée d'une part à deux conduites d'arrivée
d'eau chaude et d'eau froide (26) et (27) et d'autre part à un organe de sortie du
mélange des eaux (29) par l'intermédiaire d'une conduite flexible de sortie du mélange
des eaux (28), ces conduites non représentées pouvant provenir des parties inférieure
ou supérieure du support de cartouche (23) ou de son centre, si l'épaisseur du pan
de mur de salle de bains le permet. Cette cartouche de mitigeur (8) est disposée du
côté de la face interne (2) de la paroi (1). Elle possède, pour régler séparément
le rapport de mélange des eaux et le débit total, deux têtes de commande (9) et (9'),
susceptibles d'être déplacées selon un degré de liberté chacune, c'est-à-dire susceptibles
de pivoter autour de leurs axes de rotation de commande respectifs (a1) ) et (a1').
[0042] Les curseurs de manoeuvre (5) et (5') quant à eux sont situés du côté de la face
externe (3) de la paroi (1). Le curseur de manoeuvre (5), traversant la lumière (4)
de la paroi (1) par sa tige (48), est relié à la tête de commande (9) par l'organe
de liaison (50), la liaison du curseur de manoeuvre (5') à la tête de commande (9')
étant identique et séparée. Les déplacements du curseur de manoeuvre (5) définissent
l'enveloppe (6), dont la partie d'enveloppe (7) est mise en évidence sur la figure
9 par des pointillés et sur la figure 10 par des traits forts.
[0043] De la même manière que pour l'exemple de réalisation de l'invention présenté par
les figures 1, 2, 3, le curseur de manoeuvre (5) est monté à coulissement sur la paroi
(1) par l'intermédiaire de la mâchoire (10) qui prend dans toutes les positions de
réglage, conjointement au curseur de manoeuvre (5) qui est en vis-à-vis, la paroi
(1) en étau, la partie de la paroi (1) susceptible d'être prise en étau se situant
autour de la lumière (4) et étant planne et d'épaisseur constante. De cette manière,
la partie d'enveloppe (7) et la partie de la face externe (3) de la paroi (1) qui
est en vis-à-vis, ayant une aire significative malgré la lumière (4), sont plannes
et adjacentes en tous points. Le curseur de manoeuvre (5) et la mâchoire (10) prennent
la paroi (1) en étau dans toutes les positions de réglage, par l'intermédiaire de
la garniture externe (12) disposée entre la face externe (3) et le curseur de manoeuvre
(5) et de la garniture interne (11) disposée entre la face interne (2) et la mâchoire
(10). Cet étau est maintenu par l'écrou (14) et le contre-écrou (15). Et de la même
manière que pour l'exemple de réalisation de l'invention présenté par la figure 4,
selon une variante de réalisation de l'invention non représentée, le curseur de manoeuvre
(5) peut être maintenu en position sous l'action d'un ressort (37). En outre, la position
de débit total nul étant la position basse du curseur de manoeuvre (5'), le maintien
en position de débit total nul de ce curseur de manoeuvre (5') est accru par son poids
propre.
[0044] L'organe de liaison (50) comprend la mâchoire (10), l'écrou (14), le contre-écrou
(15), les garnitures interne et externe (11) et (12), la crémaillère (45). les vis
(47), qui solidarisent la crémaillère (45) à la mâchoire (10) et par ce biais au curseur
de manoeuvre (5), et la roue dentée (46), qui est solidarisée à la tête de commande
(9). Dans cet exemple de réalisation de l'invention, la section rectangulaire de la
tige (48) du curseur de manoeuvre (5) sert de détrompage et empêche toute rotation
du curseur de manoeuvre (5) sur lui-même.
[0045] De cette manière, la crémaillère (45) s'engrenne avec la roue dentée (46) dans toutes
les positions de réglage du curseur de manoeuvre (5) et transforme les déplacements
linéaires du curseur de manoeuvre (5) en rotation de la tête de commande (9), provoquant
ainsi le réglage du rapport de mélange des eaux, une fenêtre de lecture des graduations
(49) pouvant être ménagée dans le curseur de manoeuvre (5). Le réglage du débit total
est effectué séparément et de la même façon par déplacement linéaire du curseur de
manoeuvre (5'). Cet exemple de réalisation de l'invention présente l'avantage de ne
pas perturber les réflexes conditionnés par les utilisations actuelles de mitigeurs
bicommandes.
[0046] En outre, cet exemple de réalisation de l'invention est avantageusement simple et
aisément démontable. En effet, l'adaptation du pan de mur de salle de bains est encastrable
dans le support de cartouche (23) qui est lui-même intégré dans le pan de mur de salle
de bains. De surcroît, les moyens à mettre en oeuvre pour la réalisation de la présente
invention sont d'autant plus simples que la cartouche de mitigeur (8) est connue et
courante dans le commerce, si bien qu'elle et ses éléments de fixation et de centrage
n'ont pas été représentés en détail sur le dessin.
[0047] Enfin, un tour complet d'un croisillon de manoeuvre d'un diamètre de 5 centimètres
correspond à une course de réglage d'environ 16 centimètres. Il est donc possible
de régler au moyen du curseur de manoeuvre (5) le rapport de mélange des eaux avec
une sensibilité au moins équivalente à celle des mitigeurs bicommandes actuels.
[0048] L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui viennent d'être décrits
à titre d'exemple, mais englobe au contraire toute variante reprenant, avec des moyens
équivalents, les caractéristiques essentielles énoncées ci-dessus. Par exemple, bien
qu'il ait été décrit un appareil sanitaire d'un seul tenant, comportant un dispositif
de manoeuvre manuelle pour actionner une cartouche de mitigeur, il est également possible
de réaliser un appareil sanitaire en deux parties complémentaires, l'une des parties
étant l'élément rapporté. L'élément rapporté aurait aussi la qualification d'appareil
sanitaire dans le cas de la présente invention, comporterait le dispositif de manoeuvre
manuelle pour actionner une cartouche de mitigeur selon l'invention, et serait adaptable
à sa partie complémentaire sur un emplacement prévu à cet effet.
1. Appareil sanitaire comportant:
- une paroi (1) ayant une face interne (2) et une face externe (3);
- une cartouche de mitigeur (8) raccordée d'une part à deux conduites d'arrivée d'eau
chaude et d'eau froide (26) et (27) et d'autre part à un organe de sortie du mélange
des eaux (29) et possédant, pour régler séparément le rapport de mélange des eaux
et le débit total, un organe de commande (9) susceptible d'être déplacé selon deux
degrés de liberté;
- un organe de manoeuvre (5) relié à l'organe de commande (9) par un organe de liaison
(50);
caractérisé en ce que la cartouche de mitigeur (8) est disposée du côté de la face
interne (2) tandis que l'organe de manoeuvre (5) est situé du côté de la face externe
(3), l'organe de liaison (50) et/ou une partie de l'organe de manoeuvre (5) traversant
une lumière (4) ménagée dans la paroi (1), et en ce que l'organe de manoeuvre (5)
est mobile en translation tangentiellement à la face externe (3) de la paroi (1).
2. Appareil sanitaire selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte une
garniture externe (12) disposée entre la face externe (3) de la paroi (1) et l'organe
de manoeuvre (5).
3. Appareil sanitaire selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce la partie d'enveloppe
(7) et la partie de la face externe (3) qui lui est adjacente en tous points sont
sphériques.
4. Appareil sanitaire selon la revendication 3 caractérisé en ce que la partie d'enveloppe
(7) et la partie de la face externe (3) qui lui est adjacente en tous points sont
centrées sur le point d'intersection des axes de rotation de commande (al) et (a2)
de la cartouche de mitigeur (8) qui définissent les deux degrés de liberté de l'organe
de commande (9).
5. Appareil sanitaire selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce la partie d'enveloppe
(7) et la partie de la face externe (3) qui lui est adjacente en tous points sont
plannes.
6. Appareil sanitaire selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
l'organe de manoeuvre (5) est maintenu en position sous l'action d'un ressort (37).
7. Appareil sanitaire selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
l'organe de manoeuvre (5) est monté à coulissement sur la paroi (1).
8. Appareil sanitaire selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'une mâchoire (10)
prend dans toutes les positions de réglage, conjointement à l'organe de manoeuvre
(5) qui est en vis-à-vis, la paroi (1) en étau, la partie de la paroi (1) susceptible
d'être prise en étau se situant autour de la lumière (4) et étant d'épaisseur constante.
9. Appareil sanitaire selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que l'organe de
liaison (50) comporte une articulation (20), un bras coulissant (19) et un bras (17),
le bras coulissant (19) pouvant coulisser dans le bras (17) qui est fixé à l'organe
de commande (9) et relier l'organe de manoeuvre (5) par l'intermédiaire de l'articulation
(20) dans toutes les positions de réglage de l'organe de manoeuvre (5).
10. Appareil sanitaire selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que l'organe de
liaison (50) comporte une crémaillère (45), solidarisée à l'organe de manoeuvre (5),
et une roue dentée (46), solidarisée à l'organe de commande (9), la crémaillère (45)
s'engrennant avec la roue dentée (46) dans toutes les positions de réglage de l'organe
de manoeuvre (5) et transformant les déplacements de l'organe de manoeuvre (5) en
rotation de l'organe de commande (9).