[0001] La présente invention concerne, d'une manière générale, une chaussure de sport, tel
que sport de glisse ou autre sport nécessitant la transmission d'efforts spécifiques,
plus particulièrement adaptée à la pratique du ski sur neige, du patin sur glace ou
sur sol dur. Dans ces cas, un organe de glisse est rapporté sous la semelle de la
chaussure pour le transformer en patin à glace ou encore en patin à roues classique
ou à roues en ligne.
[0002] Dans de telles chaussures, la semelle externe est rendue solidaire de la platine
supérieure d'un châssis, sur lequel sont disposées les roues, et à partir de laquelle
s'étend une tige recouvrant le pied et se prolongeant en direction de la cheville
d'un patineur.
[0003] Un des problèmes rencontrés dans ce type de chaussures réside dans le fait qu'elles
sont généralement conçues selon la technique des chaussures de ski alpin, c'est-à-dire
à coque monobloc en matière plastique relativement rigide.
[0004] Or, il a pu être constaté, notamment dans la pratique du patinage à roues en ligne,
une dégradation de la rigidité de la coque provoquée par une température plus élevée
dans ce domaine d'application, car ce sport s'effectue principalement par beau temps.
Ce phénomène est encore accentué dans les régions où les températures sont élevées.
[0005] Cette perte de rigidité de la coque est un critère essentiel pour une bonne transmission
des efforts et une bonne stabilité. Bien sûr, il est possible de rigidifier d'une
manière générale cette coque, en la réalisant dans un matériau dont le module de flexion
est plus élevé, mais ce serait au détriment du confort et des qualités d'enveloppement
du pied.
[0006] Pour remédier à cet inconvénient, la demanderesse a déjà proposé dans sa demande
précédente n° 96.09054 une chaussure de sport se caractérisant en ce que sa tige est
composée de deux parties dont une première est réalisée en un matériau relativement
rigide constituant un berceau, et une seconde réalisée en un matériau relativement
souple constituant une claque.
[0007] Ainsi, un tel compromis a permis une conciliation du confort et de la rigidité nécessaires
dans certaines parties de la chaussure.
[0008] Si une telle conception apporte une solution aux problèmes précités, en revanche
elle présente l'inconvénient de multiplier les pièces par le fait même de réaliser
la tige en deux parties.
[0009] De plus, on comprend aisément qu'il sera nécessaire de réaliser deux pièces de longueurs
différentes pour chacune des pointures d'une chaussure. Or, la réalisation de telles
pièces en matière plastique nécessite des outillages spécifiques très coûteux. Le
but de la présente invention est donc de fournir une construction de chaussure du
type précité, améliorée, qui permette de standardiser et réduire le nombre de pièces
nécessaires et donc de diminuer les coûts.
[0010] Pour atteindre ce but, il a été imaginé selon une première phase de la démarche inventive,
de réaliser deux pièces identiques adaptables à une gamme de pointures différentes,
et à au moins deux pointures successives.
[0011] Ainsi, l'inconvénient précité est compensé par le fait de la réduction importante
du nombre de pièces et donc des outillages en fonction des pointures.
[0012] Ce but a donc été atteint par la présente invention qui concerne à cet effet une
chaussure de sport, notamment pour sport de glisse, comportant une semelle externe
destinée éventuellement à être rendue solidaire d'un organe de glisse et à partir
de laquelle s'étend une tige recouvrant le pied d'un patineur, ladite chaussure comportant
deux parties, dont une première réalisée en un matériau relativement rigide, constitue
un berceau formant une enveloppe arrière destinée au logement du talon du patineur
et s'étendant vers l'avant pour constituer la semelle, qui est destinée à être solidarisée
au montage avec une seconde partie, réalisée en un matériau relativement souple, constituant
une claque de recouvrement de l'avant-pied du patineur, comportant un appui plantaire
qui est emboîté, puis respectivement relié au berceau par l'intermédiaire de moyens
de liaison fixes mis en oeuvre après réglage relatif en direction longitudinale de
la claque par rapport audit berceau, entre au moins deux positions correspondant à
au moins deux pointures successives L, L', la claque comportant par ailleurs des zones
de déformation permettant son emboîtement dans le berceau.
[0013] La présente invention concerne également les caractéristiques qui ressortiront au
cours de la description qui va suivre et qui devront être considérées isolément ou
selon toutes leurs combinaisons techniques possibles. Cette description, donnée à
titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre comment l'invention peut être
réalisée, en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un patin à roues en ligne, cité à titre d'exemple,
et d'une chaussure associée conforme à l'invention,
- la figure 2 est une vue latérale d'une chaussure et d'un patin selon la figure 1 correspondant
à un exemple de réalisation de la chaussure,
- la figure 3 est une vue latérale d'une chaussure selon l'exemple de réalisation de
la figure 2,
- les figures 4 et 5 représentent, en perspective éclatée, les deux parties de la tige
7, à savoir respectivement la claque et le berceau avant montage,
- les figures 6 et 7 représentent en vue de dessus et en coupe le positionnement relatif
d'une claque dans le berceau, respectivement selon une pointure donnée et une pointure
au moins immédiatement inférieure.
[0014] Le patin à roues en ligne 1 désigné dans son ensemble et représenté à la figure 1,
comprend une chaussure 2 constituée d'une semelle externe 3 destinée à être rendue
solidaire de la platine supérieure 4 d'un châssis 5 sur lequel sont disposées les
roues 6, semelle 3 à partir de laquelle s'étend une tige 7 recouvrant l'ensemble du
pied et se prolongeant en direction de la cheville du patineur.
[0015] La semelle 3 de la chaussure 2 est rendue solidaire de la platine supérieure horizontale
4 par l'intermédiaire de moyens de fixation, en l'occurrence des vis 8 traversant
la platine 4 pour se visser dans les bords latéraux de la semelle 3.
[0016] Le châssis 5 comporte également une partie inférieure perpendiculaire à la platine
4, selon son axe longitudinal, qui est, par exemple, constituée par deux ailes latérales
verticales 10, parallèles entre elles, et disposées de part et d'autre de l'axe longitudinal
dudit châssis.
[0017] Les ailes latérales 10 se prolongent, respectivement à leurs parties supérieures,
par un retour perpendiculaire 11, chacun d'eux étant dirigé vers l'extérieur et constituant
un plan correspondant à la platine horizontale 4.
[0018] De cette manière, les ailes latérales verticales 10 définissent globalement avec
la semelle 3 de la chaussure 2, un U renversé entre les ailes duquel sont disposées
une pluralité de roues 6, par exemple au nombre de quatre, par l'intermédiaire des
axes d'articulation transversaux 12, solidaires du châssis 4, pour constituer un train
roulant.
[0019] La chaussure est composée de deux parties dont une première formant berceau 7A est
réalisée en un matériau relativement rigide qui définit une enveloppe arrière 13 munie
de parties latérales 13a qui est destinée au logement du talon du patineur et qui
s'étend vers l'avant pour constituer la semelle 3.
[0020] Ladite semelle est destinée à être solidarisée au montage avec une seconde partie
7B constitutive de la tige 7, réalisée en un matériau relativement souple, pour constituer
une claque de recouvrement de l'avant-pied du patineur.
[0021] La claque 7B comprend un appui plantaire 3B et des parties latérales 30 qui sont
aptes à s'emboîter, puis être respectivement reliées au berceau 7A, par la semelle
3 et les zones latérales 13a de celui-ci, qui viennent donc en recouvrement partiel
avec les parties latérales 30 de la claque 7B.
[0022] La solidarisation des deux parties 7A, 7B s'effectue par l'intermédiaire de moyens
de liaison 14 qui sont fixes et qui sont mis en oeuvre après réglage relatif en direction
longitudinale, effectué "télescopiquement", de la claque 7B par rapport audit berceau
7A, entre au moins deux positions correspondant à au moins deux pointures successives
L, L'. Lors de ce réglage, la zone d'appui plantaire 3B se déforme en direction transversale
et s'adapte aux dimensions transversales du berceau 7A grâce à des zones de déformation
ou de moindre résistance 31 réalisées dans l'appui plantaire 3B de la claque 7B, au
droit des zones latérales 13a dudit berceau 7A.
[0023] Comme le montrent particulièrement bien les figures 6 et 7, les zones de moindre
résistance 31 sont constituées par des lumières s'étendant globalement selon la direction
longitudinale de la semelle 3 et situées à proximité des bords latéraux de l'appui
plantaire 3B de la claque 7B. Ces lumières 31 autorisent donc une déformation élastique
de celui-ci 3B en direction transversale lors de son passage entre les zones latérales
13a du berceau 7A au moment de l'emboîtement, pour son adaptation à l'intervalle étroit
défini entre les parties latérales 30.
[0024] Les lumières déformables 31 de la claque 7B sont de longueur et de largeur telles
à permettre leur déformation élastique au montage dans le berceau 7A.
[0025] Les figures 6 et 7 montrent également que la position relative de la claque 7B par
rapport au berceau 7A est prévue de façon à autoriser en direction longitudinale un
jeu j entre l'extrémité arrière de la claque 7B et le bord interne de l'enveloppe
arrière 13 du berceau 7A dans une position correspondant à une pointure donnée L et
à supprimer ce jeu j pour une pointure choisie L', au moins immédiatement inférieure.
[0026] Une fois choisie la pointure désirée par un positionnement adéquat de la claque 7B
dans le berceau 7A, on fait intervenir les moyens de liaison 14.
[0027] Ceux-ci sont interposés, d'une part, entre un bord périphérique inférieur et latéral
de la claque 7B et un rebord correspondant du berceau 7A et, d'autre part, entre les
bords latéraux 13a de l'enveloppe 13 dudit berceau 7B et les parties latérales 30
de la claque 7A.
[0028] Selon le présent exemple de réalisation, les moyens de liaison 14 sont constitués
par des rivets traversant des trous 14A, 14B réalisés en regard sur la claque 7B et
le berceau 7A, ceux de l'une 7B ou de l'autre 7A étant des lumières oblongues longitudinales
aptes à permettre leur débattement relatif au montage.
[0029] Il est bien entendu que les rivets 14 qui viennent d'être évoqués ci-dessus pourraient
très bien être remplacés, soit par de la colle, des soudures, ou encore des coutures,
le positionnement relatif des parties s'effectuant avant mise en oeuvre de ces moyens
de liaison.
[0030] Selon le présent exemple de réalisation, l'enveloppe 13 du talon du berceau 7A s'étend
par des zones latérales 13a sur lesquelles sont disposés, au niveau des malléoles,
des axes d'articulation 19 d'un collier 20 de serrage d'un bas de jambe d'un patineur,
s'étendant vers le haut en prolongement de la tige 7 sur laquelle il est fixé.
[0031] Bien entendu, le collier 20 pourrait également être obtenu par un prolongement de
la partie supérieure de la claque 7B s'étendant vers le haut, au-delà des malléoles
du patineur, tout en étant articulé sur les zones latérales 13a de l'enveloppe 13
du berceau 7A comme évoqué ci-dessus.
[0032] A titre d'exemple de réalisation, la claque 7B pourra être obtenue à partir d'un
matériau relativement souple constitué par un tissu, celui-ci pouvant être constitué
de grosses mailles formant un filet. Egalement, à titre d'exemple, le berceau 7A pourra
être réalisé en un matériau plastique rigide.
[0033] Un élément de confort interne, non représenté, pourra être introduit dans la tige
7, il pourra s'agir d'un chausson monobloc amovible.
[0034] Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation
décrit ci-dessus à titre d'exemple non limitatif, et englobe tous les modes de réalisation
équivalents.
[0035] C'est ainsi que, par exemple, les zones de déformation de la claque pourraient être
réalisées autrement sans pour autant sortir du cadre de l'invention.
1. Chaussure de sport, notamment sport de glisse, comportant une semelle externe destinée
éventuellement à être rendue solidaire d'un organe de glisse et à partir de laquelle
s'étend une tige recouvrant le pied d'un patineur, caractérisée en ce que la chaussure
comporte deux parties, dont une première (7A) réalisée en un matériau relativement
rigide, constitue un berceau formant une enveloppe arrière (13) destinée au logement
du talon du patineur et s'étendant vers l'avant pour constituer la semelle (3), qui
est destinée à être solidarisée au montage avec une seconde partie (7B), réalisée
en un matériau relativement souple, constituant une claque de recouvrement de l'avant-pied
du patineur, comportant un appui plantaire (3B) qui est emboîtée, puis respectivement
reliée au berceau (7A) par l'intermédiaire de moyens de liaison fixes (14) mis en
oeuvre après réglage relatif en direction longitudinale, de la claque (7B) par rapport
audit berceau (7A), entre au moins deux positions correspondant à au moins deux pointures
successives (L, L'), la claque comportant par ailleurs des zones de déformation (31)
permettant son emboîtement dans le berceau.
2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que les zones de déformation
(31) sont constituées par des lumières globalement longitudinales s étendant à proximité
des bords latéraux de l'appui plantaire (3B) de la claque (7B), autorisant une déformation
élastique de celui-ci (3B) lors de son passage entre les zones latérales (13a) du
berceau (7A) au moment de l'emboîtement.
3. Chaussure selon la revendication 2, caractérisée en ce que les lumières déformables
(31) de la claque (7B) sont de longueur et de largeur telles à permettre leur déformation
élastique au montage dans le berceau (7A).
4. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la position
relative de la claque (7B) par rapport au berceau (7A) est prévue de façon à autoriser
un jeu (j) entre l'extrémité arrière de la claque (7B) et le bord interne de l'enveloppe
arrière (13) du berceau (7A) dans une position correspondant à une pointure donnée
(L) et à supprimer ce jeu (j) pour une pointure choisie (L'), au moins immédiatement
inférieure.
5. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les moyens
de liaison (14) des deux parties (7A, 7B) de la tige (7) sont interposés, d'une part,
entre un bord périphérique inférieur et latérale de la claque (7B) et un rebord correspondant
du berceau (7A) et, d'autre part, entre les bords latéraux (13a) de l'enveloppe (13)
dudit berceau (7B) et les parties latérales (30) de la claque (7A).
6. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que les moyens
de liaison (14) sont constitués par des rivets traversant des trous (14A, 14B) réalisés
en regard sur la claque (7B) et le berceau (7A), ceux de l'une (7A) ou de l'autre
(7B) étant des lumières oblongues longitudinales aptes à permettre leur débattement
relatif au montage.
7. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que les moyens
de liaison des deux parties (7A, 7B) de la tige (7) sont constitués par de la colle.
8. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que les moyens
de liaison des deux parties (7A, 7B) de la tige (7) sont constituées par des soudures.
9. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que les moyens
de liaison des deux parties (7A, 7B) de la tige (7) sont constituées par des coutures.