[0001] L'invention est relative aux dispositifs destinés à détecter la présence de fumées
en vue notamment d'effectuer la surveillance d'un local vis-à-vis des risques d'incendie
et, à cet effet, de déclencher automatiquement une alarme, notamment sonore, lorsque
la densité des fumées détectées dépasse un seuil prédéterminé.
[0002] Elle vise plus particulièrement, parmi ces détecteurs, ceux qui mettent en oeuvre
un effet optique en exploitant, à l'aide d'un détecteur approprié, la réflexion d'un
pinceau lumineux relativement intense sur certaines des particules composant les fumées
à contrôler, fumées circulant dans une chambre noire qui contient ledit détecteur.
[0003] Vu l'intensité du pinceau lumineux, si celui-ci était émis en permanence, la consommation
électrique résultante du dispositif serait très importante.
[0004] Pour écarter cet inconvénient, il a déjà été proposé d'émettre ledit pinceau sous
la forme d'impulsions lumineuses de courte durée t espacées les unes des autres de
périodes identiques T beaucoup plus longues, les durées t étant par exemple de l'ordre
de la milliseconde ou de 100 microsecondes et les périodes T, de l'ordre de 5 à 10
secondes, la détection étant alors effectuée sur la base de signaux électriques de
réponse élaborés par le détecteur uniquement au cours des durées t, les valeurs de
ces signaux étant comparées à tour de rôle à une valeur représentative du seuil ci-dessus
de façon à déclencher l'alarme en cas de dépassement.
[0005] Pour créer lesdites impulsions de durée t, on opère de préférence comme suit : on
charge pendant les périodes T un condensateur à l'aide d'un courant électrique de
faible intensité, puis on décharge ce condensateur à la fin de chacune desdites périodes
pendant des temps t et on applique sur une source lumineuse les impulsions de courant
de durée t ainsi engendrées, lesquelles se traduisent par les impulsions lumineuses
de même durée formant le pinceau lumineux.
[0006] En général, pour éviter les déclenchements d'alarme intempestifs qui pourraient être
provoqués par un éclairage brusque du détecteur, dû par exemple au balayage du dispositif
par un faisceau lumineux intense lui-même créé directement à partir d'une torche manuelle
ou indirectement par réflexion du soleil sur une surface vitrée déplacée à la vue
du dispositif, on ne déclenche une alarme signifiant un risque d'incendie qu'après
avoir vérifié que le seuil de déclenchement programmé à l'avance demeure dépassé durant
plusieurs impulsions lumineuses successives (voir le document EP-A-0 011 205).
[0007] Si l'écart entre lesdites impulsions lumineuses successives atteint ou dépasse les
5 ou 10 secondes, la durée d'un tel contrôle de sécurité peut atteindre la demi-minute
ou davantage, ce qui est prohibitif.
[0008] L'invention a pour but, surtout, de supprimer cet inconvénient tout en bénéficiant
de la grande économie due à la formation du pinceau lumineux exploité pour la détection
à l'aide d'impulsions brèves espacées dans le temps.
[0009] A cet effet, les dispositifs détecteurs de fumée du genre en question selon l'invention
comprennent encore des moyens pour former le pinceau lumineux incident de contrôle
à l'aide d'impulsions de courant également espacées dans le temps, et ils sont essentiellement
caractérisés en ce qu'ils comportent en outre des moyens pour augmenter automatiquement
la fréquence d'émission desdites impulsions dès la première manifestation d'une détection
représentative d'un dépassement du seuil prédéterminé par la densité des fumées à
contrôler, le déclenchement éventuel d'une alarme étant alors commandé en fonction
des signaux élaborés par le détecteur en réponse à plusieurs des impulsions successives
émises à la fréquence augmentée, lesdits moyens étant ensuite à nouveau neutralisés
si l'examen desdits signaux révèle un retour en ordre de la situation et seulement
dans ce cas.
[0010] Dans des modes de réalisation préférés, on a recours en outre à l'une et/ou à l'autre
des dispositions suivantes :
- les moyens pour émettre les impulsions lumineuses constitutives du pinceau incident
comprennent une source de courant continu et une source lumineuse branchée aux bornes
de la source de courant par l'intermédiaire d'au moins un interrupteur électronique
et les moyens pour augmenter la fréquence des impulsions lors des dépassements du
seuil prédéterminé par le signal de réponse du détecteur comprennent un amplificateur
de ce signal de réponse, un convertisseur analogique-numérique, un microprocesseur
comprenant le seuil enregistré dans une mémoire appropriée, et un circuit, associé
au microprocesseur et éventuellement intégré à celui-ci, propre à augmenter la fréquence
d'actionnement de l'interrupteur dès dépassement du seuil par le signal de réponse
et tant que dure ce dépassement,
- le microprocesseur comprend des moyens pour détecter, notamment par un calcul de dérivée,
le sens de l'évolution des amplitudes des signaux de réponse du détecteur correspondant
aux impulsions successives émises à la fréquence augmentée, et des moyens pour déclencher
l'alarme si ce sens est croissant et seulement dans ce cas,
- l'ensemble constitué par le microprocesseur et le circuit de commande de la fréquence
d'émission des impulsions constitutives du pinceau lumineux incident est agencé de
façon telle que les amplitudes de celles, de ces impulsions, qui sont émises à la
fréquence augmentée croissent dans le temps,
- l'ensemble du microprocesseur et du circuit de commande de la fréquence d'émission
des impulsions constitutives du pinceau lumineux incident est agencé de façon telle
que les largeurs et/ou amplitudes de celles, de ces impulsions, qui sont émises à
la fréquence augmentée soient supérieures à celles des impulsions qui étaient émises
auparavant à fréquence normale.
[0011] L'invention comprend, mises à part ces dispositions principales, certaines autres
dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement
question ci-après.
[0012] Dans ce qui suit, l'on va décrire quelques modes de réalisation préférés de l'invention
en se référant au dessin ci-annexé d'une manière bien entendu non limitative.
[0013] La figure 1, de ce dessin, montre très schématiquement le composant, d'un dispositif
de détection établi selon l'invention, dans lequel est effectuée la détection optique
proprement dite.
[0014] La figure 2 est un schéma simplifié de l'ensemble du dispositif de détection selon
l'invention.
[0015] La figure 3 montre de façon plus détaillée un autre composant de ce dispositif, savoir
son circuit de commande de la fréquence d'émission des impulsions lumineuses.
[0016] Les figures 4, 5 et 6 sont des diagrammes faisant apparaître chacun, d'une part en
haut, les impulsions lumineuses incidentes et, d'autre part en bas, les signaux de
réponse du détecteur pour respectivement trois situations différentes.
[0017] D'une façon connue en soi, le détecteur comprend un boîtier 1 monté sur un socle
2 et percé de fenêtres 3 propres à livrer passage à une fumée F à contrôler.
[0018] Ces fenêtres 3 sont associées à des chicanes (non représentées) permettant d'interdire
au maximum les introductions de la lumière dans le boîtier et ainsi de former à l'intérieur
de ce boîtier une chambre noire.
[0019] Le boîtier contient une source lumineuse L propre à émettre un pinceau lumineux P
dans la chambre noire, et un détecteur D placé dans une zone d'ombre de cette chambre
vis-à-vis de la source L.
[0020] Si aucune fumée n'est présente dans le boîtier lors de l'émission du pinceau incident
P, celui-ci n'est pratiquement pas réfléchi vers le détecteur D et la réponse de ce
dernier est très faible, voire pratiquement nulle.
[0021] Si au contraire le boîtier contient de la fumée, les particules X composant cette
fumée constituent des petits miroirs propres à réfléchir la lumière : certains des
rayons ainsi réfléchis atteignent le détecteur D et l'intensité de la réponse de ce
dernier est d'autant plus élevée que la densité de la fumée considérée est elle-même
plus élevée.
[0022] Comme dit plus haut, le pinceau lumineux incident P n'est pas émis en continu, mais
sous la forme d'impulsions I (figure 4) dont les durées t sont relativement petites,
étant notamment de l'ordre de 100 microsecondes à 1 milliseconde, les périodes T qui
s'écoulent entre les impulsions I successives étant elles-mêmes relativement longues,
et notamment de l'ordre de 5 à 10 secondes.
[0023] Avec de tels rapports de durée, on peut engendrer, par charges et décharges successives,
à l'aide d'un interrupteur, d'un circuit résistance R-capacité C approprié (figure
3), circuit dont le condensateur C est monté aux bornes de la source lumineuse L à
exciter, des impulsions de courant de 1 Ampère à partir d'un courant moyen de charge
dont l'intensité est seulement de 100 microampères ou même inférieure.
[0024] On obtient de cette façon une réduction très importante de la consommation électrique
des détecteurs considérés, le rapport de cette réduction dépassant généralement 5000.
[0025] Comme également dit plus haut, pour éviter toute alarme intempestive, il convient
que chaque dépassement de seuil détecté sur la base d'une impulsion lumineuse incidente
soit confirmé sur plusieurs impulsions subséquentes et une telle vérification peut
se révéler trop longue dans la pratique : le gain d'une minute, voire d'une demi-minute,
peut se révéler extrêmement précieux pour éteindre le début d'un incendie.
[0026] L'invention permet de bénéficier à la fois de l'économie considérable due à l'émission
lumineuse sous la forme d'impulsions brèves et répétées à un rythme relativement lent
et la sécurité d'une réponse délivrée seulement après une vérification multipliée,
tout en limitant à une durée très petite, pouvant être de l'ordre de la seconde, l'obtention
de cette réponse.
[0027] A cet effet, selon l'invention, on augmente automatiquement la fréquence d'émission
des impulsions lumineuses dès qu'un dépassement anormal de seuil a été détecté sur
la base d'une impulsion incidente émise à la fréquence basse normale.
[0028] La vérification multipliée ci-dessus évoquée est alors réalisée à l'aide des impulsions
émises à la fréquence augmentée : cette vérification est donc beaucoup plus rapide
que précédemment et peut permettre de lever beaucoup plus vite l'incertitude en ce
qui concerne l'origine de l'anomalie ; la réponse du dispositif de détection est donc
beaucoup plus rapide sans que la fiabilité de cette réponse soit diminuée en rien.
[0029] On a schématisé sur la figure 2 un dispositif permettant d'obtenir un tel résultat.
[0030] Ce dispositif comprend :
- un amplificateur 4 recueillant la sortie du détecteur D,
- l'ensemble constitué par un microprocesseur 5 et un convertisseur d'entrée analogique-numérique
6, ensemble recevant la sortie de l'amplificateur 4 et comprenant, enregistré dans
une mémoire, le seuil S dont le dépassement par le signal sortant du détecteur D et
amplifié par l'amplificateur 4 signifie une densité dangereuse de fumée F,
- un circuit 7 recevant la sortie de l'ensemble 5-6 et propre à commander la fréquence
d'émission des impulsions lumineuses émises par la source L, circuit qui peut faire
partie au moins partiellement dudit ensemble 5-6,
- et une source de courant électrique 8 alimentant les différents composants ci-dessus.
[0031] Le circuit 7 de commande de la fréquence d'émission des impulsions I comprend quant
à lui (voir figure 3), d'une façon connue en soi :
- le condensateur C ci-dessus, monté aux bornes de la source de courant 8 par l'intermédiaire
de la résistance R ci-dessus de façon à être progressivement chargé par cette source,
avec une vitesse et à un niveau dépendant de la valeur de ladite résistance,
- et un circuit 9 connectant la source lumineuse L aux bornes du condensateur C par
l'intermédiaire d'un interrupteur électronique 10 et d'une résistance 11.
[0032] Ledit circuit 7 comprend en outre ici :
- montées en parallèle sur la résistance R, au moins une autre résistance 12 de valeur
inférieure à celle de cette résistance R, ladite autre résistance 12 pouvant même
se limiter à un simple conducteur 13 de faible résistance, la mise en circuit à volonté
de l'une ou l'autre des résistances en parallèle (R, 12, 13...) étant commandée par
un commutateur électronique 14,
- et des liaisons électriques symbolisées par les flèches 15 et 16 et associées à des
moyens de commande appropriés pour transformer les instructions élaborées par le microprocesseur
5 en commandes correspondantes, soit du commutateur 14 seul, soit de ce commutateur
et de l'interrupteur 10, dans l'hypothèse où ce dernier ne serait pas organisé de
façon à se fermer automatiquement pendant une courte durée chaque fois que la charge
du condensateur C dépasse un seuil prédéterminé.
[0033] Le fonctionnement de l'ensemble est le suivant.
[0034] En temps normal, c'est-à-dire en absence de fumée F dans le boîtier 1, la source
lumineuse L émet des impulsions de lumière I espacées de périodes T identiques et
relativement longues (figure 4) qui sont engendrées par les décharges automatiques
chroniques du condensateur C, lequel est chargé progressivement en permanence par
la source de courant 8.
[0035] Ces impulsions de lumière se traduisent à la sortie du détecteur D par des signaux
de tension V (figure 4) de très faible amplitude : cette amplitude demeure inférieure
à celle du seuil S enregistré dans le microprocesseur 5 (en tenant compte, bien entendu,
du coefficient d'amplification imposé par l'amplificateur 4) de sorte que ce microprocesseur
n'engendre sur ses sorties 15, 16 aucun signal de commande susceptible de perturber
la succession normale des cycles de veille.
[0036] Dès qu'une bouffée de fumée F suffisamment dense a pénétré dans le boîtier 1, l'émission
d'une impulsion lumineuse, dite I
0, par la source L se traduit, du fait de la réflexion de certains rayons lumineux
composant cette impulsion sur des particules X de cette fumée, par élaboration par
le détecteur D d'une impulsion de tension V
0 (figure 5).
[0037] Si cette tension V
0 est supérieure au seuil S, le microprocesseur délivre immédiatement sur ses sorties
15, 16 un ordre d'accroissement de la fréquence d'émission des impulsions lumineuses,
cette fréquence étant par exemple multipliée par un coefficient de l'ordre de 10.
[0038] Cet accroissement est obtenu en modifiant la position du commutateur 14 de façon
à remplacer dans le circuit RC la résistance R par l'une des résistances plus petites
12, 13 ou autres.
[0039] A chacune des impulsions subséquentes I
1, I
2, I
3... qui succèdent alors à fréquence accélérée à l'impulsion incidente I
0 correspond une réponse de tension V
1, V
2, V
3...
[0040] L'examen des valeurs de ces réponses est capital pour déterminer si le dépassement
de seuil observé lors de l'émission de l'impulsion incidente Io était fugace et aurait
donc donné lieu à une fausse alerte si elle avait été seule prise en considération
ou si, au contraire, il s'agissait bien d'un début d'incendie devant donner lieu à
l'émission d'une alarme.
[0041] Pour le premier cas en effet, lesdites valeurs successives vont en décroissant et
repassent rapidement au-dessous du seuil S : dans ce cas, le microprocesseur 5 élabore
des instructions pour faire revenir le commutateur 14 en sa position initiale de veille.
[0042] Dans le second cas, les valeurs successives en question vont en croissant : c'est
bien là une confirmation du danger initialement détecté et le microprocesseur est
agencé de façon à exciter alors une alarme de toute nature désirable, notamment sonore.
[0043] Le sens de l'évolution des valeurs successives ci-dessus peut être déterminé par
le calcul d'une dérivée dans le microprocesseur.
[0044] Si lesdites valeurs successives V
1, V
2... demeurent constantes, l'ambiguïté peut demeurer plus longtemps.
[0045] Plusieurs solutions peuvent alors être envisagées pour lever cette ambiguïté.
[0046] Selon une première solution, on diffère la décision de déclenchement de l'alarme
ou de retour à l'état de veille jusqu'à détection d'une évolution des amplitudes contrôlées
des réponses V
n dans l'un ou l'autre sens.
[0047] Selon une autre solution, on déclenche automatiquement l'alarme au bout d'une durée
minimum T
a qui peut elle-même avoir une valeur d'autant plus grande que la différence entre
la valeur constante des impulsions de réponse V
n et le seuil S est plus petite.
[0048] Selon encore une autre variante destinée à affiner la réponse de l'ensemble, on donne
aux impulsions incidentes I'
1, I'
2... des valeurs elles-mêmes croissantes : l'expérience montre en effet que la variation
résultante des amplitudes des signaux de réponse correspondants V'
1, V'
2... est supérieure à la variation des amplitudes des impulsions incidentes.
[0049] C'est ce qui a été représenté sur la figure 6.
[0050] On pourrait également, dans le même but, donner aux durées et/ou aux amplitudes individuelles
des impulsions des valeurs encore constantes, mais supérieures à celles des impulsions
I émises à cadence basse lors de chaque période normale de veille.
[0051] Chacun des deux interrupteurs 10 et 14 ci-dessus décrits est avantageusement constitué
par un transistor ou par un semi-conducteur à trois électrodes dont l'électrode de
commande est reliée à la sortie correspondante (16 ou 15) du microprocesseur 5, lesdits
transistors ou analogues pouvant même être intégrés dans ce microprocesseur, ainsi
que les résistances (11, 12, R) auxquelles ils sont associés.
[0052] Cette constitution, ou mieux encore cette intégration, permet d'agir d'une manière
particulièrement fine sur les valeurs des fréquences et/ou amplitudes des impulsions
I
1, I
2... à engendrer.
[0053] De même, pour déterminer avec précision les instants de décharge du condensateur
C, on prévoit avantageusement un circuit propre à mesurer la tension réelle à chaque
instant aux bornes dudit condensateur, circuit pouvant faire partie, lui aussi, de
l'ensemble 5-6 : cette mesure de tension permet de s'affranchir des erreurs qui pourraient
résulter du vieillissement des circuits.
[0054] En suite de quoi, et quel que soit le mode de réalisation adopté, on obtient finalement
un dispositif de détection optique de fumée dont la constitution et le fonctionnement
résultent suffisamment de ce qui précède.
[0055] Ce dispositif présente par rapport à ceux actuellement connus de nombreux avantages
et en particulier celui d'une réponse fiable rapide, sans pratiquement aucune augmentation
de la consommation moyenne en courant électrique, laquelle demeure extrêmement faible.
[0056] Comme il va de soi, et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention
ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application et de réalisation qui ont
été plus spécialement envisagés ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes
possédant toutes les caractéristiques de la revendication 1, notamment celles où une
partie du microprocesseur 5 ci-dessus serait remplacée par un comparateur (non représenté)
recevant sur une de ses entrées la sortie de l'amplificateur 4 et sur son autre entrée,
un signal électrique représentatif du seuil S, la sortie de ce comparateur étant alors
appliquée sur le circuit 7, de préférence par l'intermédiaire de l'ensemble constitué
par un microprocesseur et par un convertisseur analogique-numérique, ensemble permettant
un traitement de signaux particulièrement simple et performant.
1. Dispositif pour détecter la présence de fumées (F), comprenant une chambre noire (1)
qui reçoit les fumées à détecter, une source (L) propre à émettre dans cette chambre
un pinceau lumineux (P) formé d'impulsions de courte durée espacées les unes des autres
de périodes identiques beaucoup plus longues, un détecteur (D) propre à élaborer des
signaux de réponse (V) liés aux réflexions partielles des impulsions lumineuses successives
sur certaines des particules (X) composant les fumées contenues dans la chambre, et
des moyens pour comparer ces signaux de réponse à un seuil prédéterminé (S) et pour
déclencher une alarme en cas de dépassement de ce seuil par plusieurs desdits signaux
de réponse successifs, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens pour augmenter
automatiquement la fréquence d'émission desdites impulsions dès la première manifestation
d'une détection représentative d'un dépassement du seuil prédéterminé par la densité
des fumées (F), le déclenchement éventuel d'une alarme étant alors commandé en fonction
des signaux (V) élaborés par le détecteur en réponse à plusieurs des impulsions successives
émises à la fréquence augmentée, lesdits moyens étant ensuite à nouveau neutralisés
si l'examen desdits signaux révèle un retour en ordre de la situation et seulement
dans ce cas.
2. Dispositif de détection selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens
pour émettre les impulsions lumineuses constitutives du pinceau incident (P) comprennent
une source de courant continu (8, C), et une source lumineuse (L) branchée aux bornes
de la source de courant par l'intermédiaire d'au moins un interrupteur électronique
(10, 14) et en ce que les moyens pour augmenter la fréquence des impulsions lors des
dépassements du seuil prédéterminé (S) par le signal de réponse (V) du détecteur (D)
comprennent un amplificateur (4) de ce signal de réponse, un convertisseur analogique-numérique
(6), un microprocesseur (5) comprenant le seuil enregistré dans une mémoire appropriée,
et un circuit (7, 15, 16), associé au microprocesseur et éventuellement intégré à
celui-ci, propre à augmenter la fréquence d'actionnement de l'interrupteur dès dépassement
du seuil par le signal de réponse et tant que dure ce dépassement.
3. Dispositif de détection selon la revendication 2, caractérisé en ce que le microprocesseur
(5) comprend des moyens pour détecter, notamment par un calcul de dérivée, le sens
de l'évolution des amplitudes des signaux de réponse (V) du détecteur (D) correspondant
aux impulsions successives émises à la fréquence augmentée, et des moyens pour déclencher
l'alarme si ce sens est croissant et seulement dans ce cas.
4. Dispositif de détection selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisé
en ce que l'ensemble constitué par le microprocesseur (5) et le circuit (7, 15, 16)
de commande de la fréquence d'émission des impulsions constitutives du pinceau lumineux
incident (P) est agencé de façon telle que les amplitudes de celles, de ces impulsions,
qui sont émises à la fréquence augmentée croissent dans le temps.
5. Dispositif de détection selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisé
en ce que l'ensemble du microprocesseur (5) et du circuit (7, 15, 16) de commande
de la fréquence d'émission des impulsions constitutives du pinceau lumineux incident
(P) est agencé de façon telle que les largeurs et/ou amplitudes de celles, de ces
impulsions, qui sont émises à la fréquence augmentée, soient supérieures à celles
des impulsions qui étaient émises auparavant à fréquence normale.
1. Rauchmelder zum Entdecken von Rauch (F), umfassend eine abgedunkelte Kammer (1) zur
Aufnahme des zu entdeckenden Rauchs, eine zur Aussendung eines Lichtstrahls (P) in
diese Kammer geeignete Lichtquelle (L), wobei der Lichtstrahl aus kurzen Lichtimpulsen
besteht, welche in identischen, im Vergleich zur Lichtimpulsdauer sehr viel längeren
Zeitabständen aufeinanderfolgen, einen Detektor (D) zur Erzeugung von Ansprechsignalen
(V) bei einer teilweisen Reflektion der aufeinanderfolgenden Lichtimpulse durch einige
der Partikel (X), die den in der Kammer befindlichen Rauch bilden, sowie Mittel zum
Vergleichen dieser Ansprechsignale mit einem festgelegten Schwellenwert (S) und zum
Auslösen eines Alarms bei Überschreiten dieses Schwellenwerts durch mehrere der aufeinanderfolgenden
Ansprechsignale,
dadurch gekennzeichnet, daß der Rauchmelder außerdem Mittel umfaßt, die bei der ersten
erkennbaren Ermittlung einer Überschreitung des festgelegten Schwellenwertes durch
die Dichte des Rauches (F) die Emissionsfrequenz der Impulse automatisch erhöhen,
wobei es dann je nach Signalen (V), die vom Detektor auf der Grundlage von mehreren
nacheinander mit der erhöhten Frequenz ausgesandten Impulse erzeugt werden, unter
Umständen zur Auslösung eines Alarms kommt, und wobei die Mittel anschließend nur
dann erneut desaktiviert werden, wenn bei der Untersuchung der Signale wieder eine
Normalisierung der Situation festgestellt wurde.
2. Rauchmelder nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Mittel zur Aussendung
der aus einem einfallenden Lichtstrahl (P) bestehenden Lichtimpulse eine Gleichstromquelle
(8, C) und eine über wenigstens einen elektronischen Unterbrecher (10, 14) mit den
Anschlüssen der Stromquelle verbundene Lichtquelle (L) umfassen und daß die Mittel
zur Erhöhung der Impulsfrequenz nach Überschreiten des festgelegten Schwellenwerts
(S) durch das Ansprechsignal (V) des Detektors (D) einen Verstärker (4) für das Ansprechsignal,
einen Analog/Digital-Wandler (6), einen Mikroprozessor (5), bei dem der Schwellenwert
in einem geeigneten Speicher abgelegt ist, sowie einen Schaltkreis (7, 15, 16) enthalten,
der mit dem Mikroprozessor verbunden und unter Umständen in diesen integriert ist,
wodurch die Betätigungsfrequenz des Unterbrechers ab Überschreiten des Schwellenwertes
durch das Ansprechsignal und während der Überschreitungsdauer erhöht werden kann.
3. Rauchmelder nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, daß der Mikroprozessor (5) Mittel
enthält, die insbesondere mittels Differentialberechnung die Entwicklungsrichtung
von Amplituden des Ansprechsignals (V) des Detektors (D) ermitteln können, welche
den aufeinanderfolgenden, mit erhöhter Frequenz ausgesandten Impulsen entsprechen,
sowie Mittel, die nur bei ansteigender Amplitude einen Alarm auslösen.
4. Rauchmelder nach einem der Ansprüche 2 und 3, dadurch gekennzeichnet, daß die Anordnung
bestehend aus dem Mikroprozessor (5) und dem Schaltkreis (7, 15, 16) zur Regelung
der Aussendefrequenz der aus einem einfallenden Lichtstrahl (P) bestehenden Impulse
so ausgelegt ist, daß die Amplituden dieser mit erhöhter Frequenz ausgesandten Impulse
mit der Zeit anwachsen.
5. Rauchmelder nach einem der Ansprüche 2 und 3, dadurch gekennzeichnet, daß die Anordnung
bestehend aus dem Mikroprozessor (5) und dem Schaltkreis (7, 15, 16) zur Regelung
der Aussendefrequenz der aus einem einfallenden Lichtstrahl (P) bestehenden Impulse
derart ausgelegt ist, daß die Dauer und/oder die Amplituden dieser mit erhöhter Frequenz
ausgesandten Impulse höher sind als diejenigen der Impulse, die zuvor mit normaler
Frequenz ausgesandt wurden.
1. A device for detecting the presence of smoke (F), the device comprising a dark chamber
(1) that receives the smoke to be detected, a source (L) suitable for emitting into
said chamber a light pencil (P) formed by short duration pulses that are spaced apart
by identical much longer periods, a detector (D) suitable for generating response
signals (V) associated with the successive light pulses being reflected partially
by certain particles (X) making up the smoke contained in the chamber, and means for
comparing said response signals with a predetermined threshold (S) and for triggering
an alarm in the event of such threshold being exceeded by a plurality of said successive
response signals, the device being characterized in that it further comprises means
for automatically increasing the frequency at which said pulses are emitted on the
first occasion it is detected that the smoke density has exceeded the predetermined
threshold; an alarm then possibly being triggered as a function of the signals (V)
generated by the detector in response to a plurality of successive pulses emitted
at a higher frequency, said means then being returned to normal if, and only if, examination
of said signals indicates that the situation has returned to normal.
2. A detector device according to claim 1, characterized in that the means for emitting
the light pulses constituting the incident pencil (P) comprise a DC source (8, C)
and a light source (L) connected across the terminals of the DC source via at least
one electronic switch (10, 14) and in that the means for increasing the frequency
of the pulses in the event of the predetermined threshold (S) being exceeded by the
response signal (V) from the detector (D) comprise an amplifier (4) for amplifying
said response signal, an analog-to-digital converter (6), a microprocessor (5) including
the threshold recorded in a suitable memory, and a circuit (7, 15, 16) associated
with the microprocessor and optionally integrated therein, suitable for increasing
the frequency at which the switch is actuated as soon as the threshold is exceeded
by the response signal and so long as it continues to exceed the threshold.
3. A detector device according to claim 2, characterized in that the microprocessor (5)
includes means for detecting the direction of variation of the amplitudes of the response
signals (V) from the detector (D) corresponding to successive pulses emitted at the
increased frequency, in particular by calculating a derivative, and means for triggering
an alarm if, and only if, said direction is increasing.
4. A detector device according to claim 2 or 3, characterized in that the assembly constituted
by the microprocessor (5) and the circuit (7, 15, 16) for controlling the frequency
at which the pulses constituting the incident light pencil (P) are emitted is organized
in such a manner that the amplitudes of those pulses which are emitted at the higher
frequency increase over time.
5. A detector device according to claim 2 or 3, characterized in that the assembly comprising
the microprocessor (5) and the circuit (7, 15, 16) for controlling the frequency at
which the pulses constituting the incident light pencil (P) are emitted is organized
in such a manner that the width and/or the amplitudes of the pulses emitted at the
higher frequency are greater than of the pulses which were previously emitted at the
normal frequency.