[0001] La présente invention concerne un dispositif d'entraînement permettant le verrouillage
et le déverrouillage d'une serrure à ouverture conditionnelle.
[0002] Plus particulièrement, l'invention se rapporte a l'application de ce dispositif à
une serrure horaire dite à haut degré de sécurité, destinée à contrôler, sur des plages
horaires déterminées, l'accès d'enceintes de haute sécurité, telles que des coffres-forts
ou des chambres fortes par exemple d'agences bancaires.
[0003] Un tel dispositif et une serrure horaire de ce type sont décrits dans le brevet EP
0 256 430.
[0004] Un ensemble de sécurité décrit dans ce document et incorporant ce dispositif et cette
serrure, est représenté de façon très schématique, aux figures 1a et 1b, à des fins
explicatives.
[0005] Comme décrit dans ce document et comme représenté à la figure 1a, la fermeture d'une
porte PO d'un coffre-fort ou de toute autre enceinte de haute sécurité (cette porte
étant vue de l'intérieur à la figure 1a), se fait, généralement, à l'aide de plusieurs
pênes PT commandés par une tringlerie TR, cette tringlerie pouvant être déplacée,
par un opérateur, à l'aide d'un volant VO, d'une position de verrouillage à une position
de déverrouillage et inversement.
[0006] A cet effet, la tringlerie TR comporte une barre B qui commande le mouvement des
pênes PT de la porte PO et qui est couplée au volant VO, par l'intermédiaire d'un
mécanisme du type roue-crémaillère.
[0007] Cette barre B peut être déplacée, en translation, sous l'action du volant VO, pour
ordonner le déplacement des pênes PT et pour assurer les opérations de verrouillage
(pênes sortis) et de déverrouillage (pênes rentrés).
[0008] Pour empêcher l'ouverture de la porte PO et maintenir la tringlerie TR en position
de verrouillage lorsque les pênes PT sont dans cette position, cet ensemble comporte
une première serrure S qui est pourvue elle-même d'un pêne PS prévu pour venir s'engager
dans la barre B. Le pêne PS est donc prévu pour bloquer le mouvement en translation
de la barre B.
[0009] Cette première serrure S peut être commandée, dans une version la plus simple par
une clé, ou encore par des moyens plus sophistiqués, tels qu'une carte magnétique,
une carte à puce ou un système électronique fonctionnant avec un code ou à autre type
d'autorisation d'accès.
[0010] Cependant, afin d'élever le niveau de sécurité et pour prévenir toute utilisation
frauduleuse de cette première serrure S, on lui associe une deuxième serrure SH dite
serrure horaire.
[0011] Cette serrure horaire SH comporte également son propre pêne PV, que l'on nomme plus
généralement pêne ou bloc de verrouillage et qui est prévu pour venir se placer sur
le chemin de la barre B, afin d'entraver son déplacement vers la position de déverrouillage.
Dans la position haute du bloc PV représentée à la figure 1a, la barre B vient donc
butter, par son extrémité arrière, contre le bloc PV.
[0012] Le bloc de verrouillage PV est associé, dans cette serrure horaire SH, à un dispositif
d'entraînement DEN, comportant notamment (figure 1b) un moteur électromagnétique MEL
et un mécanisme MCL comportant une came CA ménagée pour entraîner un levier LE.
[0013] Ainsi, en fonctionnement normal, le bloc de verrouillage PV peut occuper une position
haute dite active, représentée à la figure 1a, empêchant le déplacement de la barre
B et bloquant la porte PO de l'enceinte.
[0014] Le bloc PV peut être amené vers le bas dans une position basse dite inactive (figure
1b), par l'abaissement du levier LE, sous l'action du moteur MEL. Dans cette position
basse du bloc PV, la barre B peut être reculée, afin de dégager les pênes PT de la
tringlerie TR. On a ainsi dégagé le chemin de la barre B pour permettre l'ouverture
de la porte.
[0015] Ce dispositif d'entraînement DEN peut être commandé par des moyens électroniques
EL (figure 1a) associés à des périphériques d'affichage PA et d'entrée de données
ED utilisés pour la programmation de plages horaires. Les périphériques PA et ED sont
constitués, dans cet exemple, par un affichage numérique et par un clavier. Les moyens
électroniques EL comportent en outre un microprocesseur MP et une mémoire MM du type
RAM/ROM, le microprocesseur MP fournissant, à partir du programme mémorisé dans la
mémoire MM, des signaux de commande qui transitent à travers un amplificateur AMP,
vers le dispositif d'entraînement DEN.
[0016] Ainsi, par cette disposition, il est possible de programmer des périodes de temps
pendant lesquelles le bloc de verrouillage PV viendra interdire le coulissement de
la barre B, même si l'ouverture de la première serrure S est ordonnée par un signal
d'autorisation reconnu comme valable, c'est-à-dire par une clé ou un code d'ouverture
valable.
[0017] Par conséquent, de part l'utilisation de cette serrure horaire SH, on double la sécurité,
en interdisant, même au personnel autorisé qui est en possession de la clé ou du code
de l'enceinte, toute ouverture sur une ou plusieurs plages horaires judicieusement
sélectionnées.
[0018] La figure 1b représente de façon plus détaillée le dispositif d'entraînement DEN
qui est décrit dans le document susmentionné EP 0 256 430. On voit que le bloc de
verrouillage PV est associé à un ressort de compression R qui est supporté par une
tige TG pilotée par le dispositif d'entraînement DEN.
[0019] Plus particulièrement, le bloc PV présente un évidemment longitudinal dans lequel
peut coulisser la tige TG qui est retenue par une vis.
[0020] La tige TG présente à sa base un épaulement, le ressort TG étant interposé entre
cet épaulement et la base du bloc PV. Ainsi, dans ce dispositif, tout mouvement angulaire
de la came CA sous commande du moteur MEL provoque un mouvement de montée ou de descente
du bloc PV, par l'intermédiaire du ressort R qui est monté entre le bloc PV et l'organe
de transmission formé par la tige TG, le levier LE et la came CA.
[0021] Si la barre B se trouve sur le chemin du bloc PV, lors de la montée de ce bloc, le
ressort R se comprime sous l'effet du mécanisme MCL qui continuer sa course sous l'impulsion
du moteur MEL. Le bloc PV pourra venir occuper sa position haute active au moment
où la barre B sera déplacée vers sa position de verrouillage, vers la droite dans
cet exemple. Le ressort R fournira alors au bloc PV l'énergie qu'il a emmagasinée
pour que ce bloc PV finisse sa course à son tour et vienne entraver le chemin de la
barre B. On comprend que ce dispositif est à simple effet.
[0022] Il existe également des dispositifs plus complexes à double effet comportant un deuxième
ressort logé dans la tige qui est de structure télescopique. Ce deuxième ressort est
destiné à permettre au dispositif d'entraînement de finir sa course lorsque le bloc
PV est bloqué en position haute par la barre qui butte latéralement contre lui et
le coince dans le couloir de la barre B.
[0023] Ce dispositif permet d'atteindre le résultat souhaité.
[0024] Toutefois, il présente plusieurs inconvénients.
[0025] En effet, il nécessite la réalisation d'une came et, dans la version double effet,
la disposition de deux ressorts ainsi que la réalisation d'une tige creuse complexe.
Il exige également de ménager un alésage dans le bloc de verrouillage.
[0026] La présente invention a pour but de répondre à ces inconvénients en fournissant un
dispositif d'entraînement simplifié et peu coûteux, également dans sa version double
effet.
[0027] A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif d'entraînement permettant, notamment
le verrouillage d'une serrure à ouverture conditionnelle, ce dispositif comprenant:
- des moyens moteur,
- un organe de transmission,
- un bloc de verrouillage lié mécaniquement aux moyens moteurs via l'organe de transmission
et pouvant être actionné par les moyens moteur pour occuper une position active dans
laquelle il s'oppose au déplacement d'une barre, et une position inactive dans laquelle
il autorise son déplacement, et
- des moyens élastiques permettant d'armer le bloc de verrouillage lorsqu'il est actionné
par les moyens moteur, notamment vers sa position active et lorsque son déplacement
est empêché par barre, ce dispositif étant caractérisé en ce que les moyens élastiques
sont ménagés entre les moyens moteur et l'organe de transmission.
[0028] Mais d'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture
de la description détaillée qui suit, faite en référence aux dessins annexés qui sont
donnés uniquement à titre d'exemple, et dans lesquels:
- la figure 1a est une représentation très schématique d'un ensemble de sécurité classique
auquel peut être incorporé un dispositif d'entraînement selon l'invention,
- la figure 1b représente de façon plus détaillée le dispositif d'entraînement classique
de la figure 1a,
- la figure 2a est une vue de face d'un dispositif selon l'invention, incorporé dans
le bâti d'une serrure horaire et représenté dans une première position caractéristique
de fonctionnement,
- la figure 2b est une vue de derrière du dispositif de la figure 2a, montré dans la
même position,
- la figure 2c est une vue en coupe du dispositif selon l'invention faite selon la ligne
C-C de la figure 2b,
- la figure 2d est une vue en coupe du dispositif selon l'invention faite selon la ligne
D-D de la figure 2b,
- les figures 3a et 3b sont des vues similaires aux figures 2a et 2b, mais représentant
le dispositif selon l'invention dans une deuxième position caractéristique de fonctionnement,
- la figure 3c représente en perspective un ressort pince équipant le dispositif selon
l'invention, et
- les figures 4b et 5b sont des vues similaires aux figures 2b et 3b, mais représentant
le dispositif selon l'invention dans deux configurations d'exception dans lesquelles
la montée du bloc de verrouillage (figure 4b) et la descente de ce bloc (figure 5b)
sont empêchées.
[0029] En se référant désormais aux figures 2a à 2d , on décrira ci-après un mode de réalisation
d'un dispositif d'entraînement selon l'invention, repéré ici par la référence générale
10.
[0030] Le dispositif 10 selon l'invention est monté dans un bâti 12 d'une serrure SHI qui
est destinée à équiper un ensemble de sécurité, tel que celui représenté à la figure
1a.
[0031] A ce titre, on comprendra de la description qui suit que la serrure SHI en étant
équipée du dispositif 10 se trouve modifiée et très simplifiée.
[0032] La serrure SHI selon l'invention est donc également destinée à bloquer le déplacement
d'une barre B vers sa position de déverrouillage, par exemple dans des plages horaires
déterminées, dans lesquelles il a été décidé d'interdire l'ouverture de la porte PO
(figure 1a), dans les mêmes conditions que celles expliquées ci-avant.
[0033] L'invention est donc ici décrite dans son application à une serrure horaire, puisque
les conditions d'ouverture et de fermeture de la porte sont fixées en fonction de
plages horaires déterminées et programmées.
[0034] On précisera que cette application n'est donnée ici qu'à titre d'exemple et que l'invention
n'est pas limitée à cette application. L'invention peut également s'appliquer à d'autre
type de serrure pour lesquelles les conditions d'ouverture et de fermeture sont liées
à d'autres paramètres que le temps ou sont liées, pas uniquement à des paramètres
de temps, mais aussi à des paramètres supplémentaires.
[0035] Pour cette raison, la serrure SHI est qualifiée ici de façon générique de serrure
à ouverture conditionnelle.
[0036] Toutefois, l'application à une serrure horaire constitue une application particulière
et avantageuse qui constituera le mode de réalisation auquel il sera fait référence
dans cette description.
[0037] La serrure SHI comporte un bloc de verrouillage PVI qui, dans cet exemple, est un
bloc de forme parallélépipèdique pouvant coulisser entre deux positions caractéristiques
respectivement haute et basse, en se translatant dans un guide 14, formé de deux parois
parallèles 16 et 18.
[0038] Le bloc PVI est monté dans le guide 14 avec des jeux de fonctionnement latéraux importants
lui permettant de coulisser, sans friction, entre ses deux positions.
[0039] Le bloc PVI est représenté à la figure 2a dans une position référencée P2, dite position
inactive, dans laquelle il n'interfère pas avec le déplacement de la barre B de la
tringlerie TR.
[0040] Dans cette position, le bloc PVI repose contre une butée 20 qui est constituée par
des épaulements 22 formés à la base des parois 16 et 18.
[0041] La barre B, comme mentionné ci-avant, peut donc coulisser dans un couloir CR entre
ses positions de verrouillage et de déverrouillage, sous la commande du volant VO
(figure 1a), afin de permettre l'ouverture ou la fermeture de la porte PO par le jeu
des pênes PT de la tringlerie TR.
[0042] Le bloc de verrouillage PVI est, dans cet exemple, lié par une articulation classique,
non représentée, à une tige TGI qui est elle-même reliée, par une articulation 24,
à une première extrémité 26a d'un bras de transmission 26 (figure 2b).
[0043] Le bras de transmission 26 est monté pivotant par une deuxième extrémité 26b et il
est couplé, au voisinage de sa première extrémité 26a, à des moyens moteur MT.
[0044] La tige TGI et le bras de transmission 26 constituent un organe de transmission 28
qui relie le bloc de verrouillage PVI de façon mécanique aux moyens moteur MT et qui
assure la transmission de l'énergie fournie par les moyens moteur MT à ce bloc de
verrouillage PVI.
[0045] Les moyens moteur MT comportent un moteur électrique 30 (figures 2a et 2d) qui est
alimenté et commandé par une unité électronique de commande ELI (figure 1a).
[0046] Le moteur 30 est monté sur une platine 32 (figure 2d) qui est agencée pour pouvoir
être fixée, par exemple par des vis, sur le bâti 12 de la serrure SHI.
[0047] Dans cet exemple, le moteur 30 est monté sur la platine 32 du côté opposé au bras
de transmission 26. Ce moteur 30 comporte un arbre moteur, non référencé, à l'extrémité
duquel est prévu un pignon d'entraînement 34 (figure 2d) qui débouche, par rapport
à la platine 32, du côté du bras 26, côté de la platine où se situent tous les composants
fonctionnels du dispositif, qui sont destinés à coopérer et à se mettre en mouvement.
[0048] Le pignon 34 engrène avec une roue d'entraînement 36 (figure 2b) sur laquelle est
ménagé un secteur denté en prise avec les dents du pignon 34. Cette roue 36 est montée
libre en rotation sur un axe 38 (figure 2c) chassé dans la platine 32.
[0049] La roue 36 comporte en outre un méplat 40 sur lequel frotte une lame 42 d'un capteur
de position 44 capable de fournir à l'unité électronique de commande ELI des signaux
représentatifs de la position angulaire de la roue 36. On comprendra de la description
qui suit que, dans un mode de fonctionnement normal du dispositif 10 correspondant
à l'entraînement normal du bloc PVI, ces signaux sont également représentatifs des
positions haute et basse du bloc PVI, positions dites respectivement active (référencée
P1, figure 3a) et inactive (référencée P2, figure 2a).
[0050] Le capteur de position 44 est, en tant que tel, un capteur de structure classique
et il ne sera pas décrit ici de façon plus détaillée.
[0051] La roue 36 comporte en outre une portée 46 qui s'étend perpendiculairement depuis
le corps ou la planche de la roue 36, et de façon coaxiale à son axe de rotation géométrique
X1.
[0052] Cette portée 46 qui constitue un arbre d'entraînement a une forme cylindrique allongée
et elle fait saillie du corps de la roue 36, en direction du bâti 12. On notera que
l'axe 38 qui supporte la roue 36 en rotation traverse la planche de la roue 36 et
s'étend sur la longueur de la portée 46. On précisera aussi que la roue 36 et la portée
46 ne forment qu'une pièce, la portée 46 et la planche de la roue 36 venant de matière
et étant réalisées par exemple en matériau synthétique, tel que du polyoxyméthylène
que l'on désigne communément par l'abréviation P.O.M.
[0053] Un ressort 48, appelé ressort pince, est monté autour de la portée 46. Ce ressort
48 a un corps 48c formé d'un enroulement hélicoïdal ayant dans cet exemple plusieurs
spires, le corps 48c étant positionné librement autour de la portée 46.
[0054] Le ressort 48 possède en outre deux bras radiaux 50 et 51 en forme de fourche, qui
sont prévus pour entraîner l'organe de transmission 28, comme on le comprendra ci-après.
[0055] Les deux bras 50 et 51 et le corps hélicoïdal 48c du ressort 48 sont formés d'un
même fil élastique F. Ce fil peut absorber des contraintes de flexion et permet aux
deux bras 50 et 51 de s'ouvrir, dans certainement situations d'entraînement du bloc
PVI, puis de revenir dans leur configuration d'origine, après déformation élastique.
[0056] Conformément à la représentation du dispositif sur ces figures, et à la disposition
superposée de ces deux bras 50 et 51, ils sont désignés respectivement bras supérieur
et bras inférieur.
[0057] Le bras supérieur 50 est lié à une première spire 48a du corps 48c (figure 2c), cette
spire 48a reposant latéralement contre la planche de la roue 36. La dernière spire
48b se termine quant-à-elle au voisinage de l'extrémité libre de la portée 46. Comme
on le voit à la figure 3c, le fil F qui constitue le ressort 48 présente un bras de
jonction 53 qui relie cette dernière spire 48b au bras inférieur 51, et qui ramène
ce fil F vers le bras inférieur 51 en s'étendant le long du corps 48c.
[0058] Ainsi, les deux bras 50 et 51 sont ramenés dans un même plan sensiblement parallèle
à la planche de la roue 36, par un retour du fil F.
[0059] On notera que les deux bras 50 et 51 s'étendent radialement depuis la portée 46,
dans des directions sensiblement parallèles, vers un ergot 52 qui fait saillie du
corps ou planche de la roue 36. L'ergot 52 est positionné à une distance radiale de
la portée 46 et de l'axe de rotation X1 de ladite roue, pour fournir un couple d'entraînement
à l'organe de transmission 28.
[0060] Les deux bras 50 et 51 du ressort 48 s'étendent de part et d'autre de cet ergot 52
et l'emprisonnent.
[0061] Dès lors, lorsque la roue 36 est entraînée en rotation par le moteur 30, via le pignon
34, elle entraîne avec elle le ressort 48 et plus particulièrement ses bras 50 et
51, l'ergot 52 poussant vers le haut ou vers le bas, dans le sens horaire ou dans
le sens anti-horaire, l'un ou l'autre des bras 50 et 51, selon le sens de rotation
imprimé à ladite roue 36 par le moteur 30.
[0062] Ainsi, la mise en rotation de la roue 36 sollicite les bras 50 et 51 et provoque
leur déplacement angulaire qui, en fonction normal, est simultané.
[0063] Le dispositif selon l'invention 10 comporte en outre un doigt 54 (voir figure 2b)
qui fait saillie, parallèlement à l'ergot 52 et parallèlement à l'axe de rotation
X1 de la roue 36.
[0064] Les deux bras 50 et 51 du ressort 48 s'étendent de part et d'autre du doigt 54 et
enserrent et emprisonnent également ce doigt 54 tout comme l'ergot 52. Par conséquent,
tout déplacement en rotation de la roue 36 dans un sens ou dans un autre pousse le
doigt 54 vers le haut ou vers le bas, via l'ergot 52 et via les bras 50 et 51 du ressort
48. La rotation de la roue 36 a donc pour fonction de provoquer, en mode de fonctionnement
normal, un mouvement de montée ou de descente du doigt 54, mais avec interposition,
à ce niveau du dispositif 10, d'un de moyens élastiques de transmission de mouvement
formés dans cet exemple par le ressort pince 48.
[0065] Dans cet exemple, le doigt 54 est solidaire du bras de transmission 26 qui est formé
d'une plaque métallique emboutie de faible épaisseur ayant en plan une forme de "J".
Le coude du bras 26 est ménagé pour lui permettre, lorsqu'il est en position haute,
de venir au voisinage de la roue 36 (voir figures 3b et 5b) et de porter son extrémité
libre au-dessus de la roue 36.
[0066] Cette disposition fournit un agencement compact qui offre une amplitude de mouvement
permettant d'amener le bloc B dans ses deux positions extrêmes P1 et P2.
[0067] Le doigt 54 est ménagé à une première extrémité libre 26a du bras 26 et il peut venir
de matière avec ce bras ou être chassé dans celui-ci.
[0068] A sa deuxième extrémité 26b, le bras 26 est monté libre en rotation autour une portée
58 qui est solidaire de la platine 32 et qui est formée par un tenon à tête 60 chassé
dans cette platine. Le bras 26 peut donc pivoter librement autour d'un axe de rotation
X2 (figure 2c) qui est parallèle à l'axe de rotation X1 de la roue 36.
[0069] Comme on le voit sur les figures, les deux axes de rotation X1 et X2 sont positionnés
dans un plan horizontal PH qui est perpendiculaire à la direction de déplacement du
bloc PVI.
[0070] On comprend ainsi de ce qui vient d'être décrit que le dispositif 10 selon l'invention
comprend au moins deux unités fonctionnelles caractéristiques, à savoir, d'une part,
les moyens moteurs MT, et, d'autre part, l'organe de transmission 28.
[0071] Dans cet exemple de réalisation, les moyens moteur MT sont constitués par le moteur
30, le pignon 34, la roue 36, l'ergot 52, le ressort 48 et ses deux bras 50 et 51;
le doigt 54 étant couplé à ces moyens moteur MT via le ressort 48.
[0072] L'organe de transmission 28 est constitué quant-à-lui de la tige TGI, de l'articulation
24 et du bras de transmission 26.
[0073] On comprend donc que le bloc de verrouillage PVI est lié aux moyens moteur MT par
l'intermédiaire de l'organe de transmission 28, et via le ressort 48 qui est interposé
et ménagé entre ces moyens moteurs MT et cet organe de transmission 28.
[0074] Le dispositif 10 selon l'invention est représenté aux figures 2a à 2d, dans une première
configuration caractéristique, dans laquelle le bloc PVI est maintenu en position
basse inactive P2, permettant à la barre B de se déplacer dans le couloir CR et de
déverrouiller la porte PO.
[0075] Ainsi, lorsque l'unité électronique ELI commande la rotation du moteur 30 depuis
cette première position, la roue 36 tourne dans le sens horaire (figure 3b), l'ergot
52 poussant le bras supérieur 50 vers la haut, tandis que le bras inférieur 51 pousse
le doigt 54 et le bras de transmission 26 (c'est-à-dire tout l'organe de transmission
28) vers le haut, pour monter le bloc de verrouillage dans sa position active P1 (figure
3a) où il peut s'opposer au déplacement de la barre B dans le couloir CR.
[0076] Le capteur 44 renseigne l'unité électronique qui en déduit que le bloc PVI se trouve
en position active P1.
[0077] Lorsque le temps correspondant à l'interdiction d'ouverture de la serrure SHI s'est
écoulé, l'unité électronique ELI commande la rotation du moteur 36 en sens inverse
qui ramène par les mêmes moyens le bloc PVI vers le bas, en position inactive P2,
le bloc pouvant venir reposer en butée contre la butée 20.
[0078] Le capteur 44 renseigne de nouveau l'unité électronique ELI qui en déduit que le
bloc PVI se trouve en position inactive P2 et que la barre B peut être déplacée dans
le couloir CR pour l'ouverture de la porte.
[0079] L'opérateur pourra donc à partir de ce moment ouvrir la porte PO (figure 1a) à condition
bien entendu qu'il possède la ou les autorisations nécessaires pour ordonner l'ouverture
de la serrure S.
[0080] Si l'unité électronique provoque, comme elle le doit au début d'une plage horaire,
la montée du bloc PVI alors que la barre B se trouve au même moment dans le couloir
CR au droit du guide 14 (la porte n'est donc pas encore verrouillée), le bloc PVI
va venir buter contre la barre B, le moteur 30 va continuer sa rotation pour finir
sa course de commande et le ressort 48 va s'ouvrir par écartement élastique des bras
50 et 51, comme montré de façon exagérée à la figure 4b. L'information ordonnant le
déplacement du bloc PVI vers sa position active P1 est enregistrée de façon mécanique
par le ressort 48. Le bloc PVI qui vient ainsi d'être armé finira sa course vers sa
position active P1 lorsque la barre B aura été translatée vers la droite, vers sa
position de verrouillage.
[0081] Le même type de procédure s'exécute si la barre B bloque par coincement le bloc PVI
en position haute, alors que le moteur 30 a fait tourner la roue 36 dans le sens anti-horaire.
Comme le montre la figure 5b, les bras 50 et 51 du ressort vont également s'écarter,
tandis que la roue 36 finira sa course sous l'impulsion du moteur 30. Lorsque la barre
B sera déplacée vers la droite, vers sa position de verrouillage, le bloc PVI sera
ramené vers le bas par l'action du ressort 48 et, dans cet exemple, également par
l'action combinée de la gravité, du fait de son propre poids,
[0082] Ainsi, on constate que dans cet agencement les moyens moteur MT sont liés au bloc
de verrouillage PVI par l'intermédiaire du ressort 48 qui forme une liaison élastique
directement entre les moyens moteur MT et l'organe de transmission 28.
[0083] On comprend de ce qui vient d'être décrit que dans cet agencement les moyens élastiques
48 sont associés fonctionnellement et structurellement aux moyens moteur MT, et sont
intégrés dans le même module, ces moyens moteurs MT et les moyens élastiques 48 étant
solidaires d'une même platine. On remarquera aussi que les moyens élastiques 48 sont
supportés par les moyens moteurs MT en étant montés sur l'arbre d'entraînement ou
portée 46.
[0084] Le mode de réalisation qui a été décrit est un dispositif double effet, puisqu'il
assure une fonction d'armage de la tige TGI et du bloc PVI à la montée et à la descente.
L'invention s'applique à un dispositif simple effet qui, dans une version simplifiée,
ne pourrait comprendre qu'un seul bras, notamment le bras inférieur 51, la partie
libre opposée du fil du ressort 48 étant, dans cette variante non représentée, ancrée
dans un orifice ou dans une rainure ménagée dans le corps ou la portée de la roue
36. Dans une autre variante également non représentée d'un dispositif simple effet,
le ressort 48 pourrait également comporter deux bras 50 et 51, le bras supérieur 50
qui coopère avec l'ergot 52 étant dans cette variante plus court que le bras 51 et
ne venant pas jusqu'au niveau du doigt 54 pour le laisser libre.
[0085] Dans ces conditions, le bras inférieur 51 serait ramené par les moyens moteur MT
vers le bas en cas de coincement du bloc PVI en position haute, mais aucun des bras
ne viendrait solliciter le doigt 54. Le bloc PVI pourrait revenir ultérieurement en
position basse sous le simple effet de la gravité, lors du mouvement de la barre B,
le bras inférieur 51 accueillant le doigt 54 lors de sa descente.
1. Dispositif d'entraînement permettant, notamment le verrouillage d'une serrure à ouverture
conditionnelle, ce dispositif comprenant:
- des moyens moteur (MT)
- un organe de transmission (28)
- un bloc de verrouillage (PVI) lié mécaniquement aux moyens moteurs (MT) via l'organe
de transmission (28) et pouvant être actionné par les moyens moteur (MT) pour occuper
une position active (P1) dans laquelle il s'oppose au déplacement d'une barre, et
une position inactive (P2) dans laquelle il autorise son déplacement, et
- des moyens élastiques (48) permettant d'armer le bloc de verrouillage (PVI) lorsqu'il
est actionné par les moyens moteur (MT), notamment vers sa position active (P1) et
lorsque son déplacement est empêché par barre caractérisé en ce que les moyens élastiques
(48) sont ménagés entre les moyens moteur (MT) et l'organe de transmission (28).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens élastiques (48)
sont montés sur un arbre d'entraînement (46) des moyens moteur (MT).
3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les moyens élastiques
(48) comportent au moins un bras radial (51) qui peut être entraîné par les moyens
moteur (MT) et qui est ménagé pour coopérer avec l'organe de transmission (28) afin
de provoquer son déplacement pour amener le bloc de verrouillage (PVI) au moins dans
sa positions active (P1).
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les moyens
élastiques (48) comportent deux bras (50, 51) en forme de fourche, ces bras (50, 51)
qui peuvent tous deux être entraînés par les moyens moteurs (MT) coopérant avec l'organe
de transmission (28) pour provoquer son déplacement afin d'amener le bloc de verrouillage
dans ses positions respectivement active (P1) et inactive (P2).
5. Dispositif selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que l'organe de transmission
(26) comporte un doigt (54) coopérant avec le ou les deux bras (50, 51) des moyens
élastiques (48) et assurant l'entraînement de cet organe (26) via ce ou ces bras (50,
51).
6. Dispositif selon les revendications 4 et 5, caractérisé en ce que le doigt (54) est
disposé entre les bras (50, 51).
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens moteur (MT)
comportent un ergot (52) également disposé entre lesdits bras (50, 51) et assurant
la transmission mécanique entre les moyens moteur (MT) et ces bras (50, 51).
8. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que les moyens élastiques (48)
sont prévus pour assurer l'ouverture de la fourche formée par les bras (50, 51) lors
de l'armage du bloc de verrouillage (PVI).
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que les moyens élastiques (48) sont constitués par un ressort hélicoïdal fonctionnant
en flexion.
10. Dispositif selon les revendications 2 et 9, caractérisé en ce que ledit ressort (48)
est positionné autour de l'arbre d'entraînement (46) des moyens moteur (MT).
11. Application du dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes à
une serrure à ouverture conditionnelle.
12. Application du dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes à
une serrure horaire.