[0001] La présente invention se rapporte au dégraissage de la surface d'un objet métallique,
en céramique, en verre ou en matière plastique.
[0002] Les procédés de dégraissage les plus efficaces s'effectuent à l'aide de solvants
chlorés, notamment du trichloroéthane-1,1,1. Il s'agit de produits néfastes à l'environnement,
notamment à la couche d'ozone stratosphérique. Il est prévu d'en interdire l'utilisation
dans les années à venir. On connaît également des procédés aqueux moins efficaces
malgré leurs formulations complexes à base d'eau, d'agents de saponification (soude,
potasse, silicate, phosphate, borate ou carbonate), d'agents de chélation et d'agents
tensio-actifs.
[0003] EP-A-0 564 402, publiée postérieurement à la date de priorité dont bénéficie une
partie de la présente demande, décrit dans les exemples de synthèse 2 et 3 des détergents
ajoutés, après purification, à de l'eau (15% en poids de la composition finale).
[0004] Or on a maintenant trouvé un procédé et une composition qui peuvent être utilisés
pour dégraisser la surface d'un objet d'une manière plus efficace que le trichloroéthane-1,1,1,
sans en avoir les inconvénients et sans nécessiter d'être associé suivant des formulations
complexes.
[0005] L'invention a donc pour objet un procédé de dégraissage de la surface d'un objet
métallique, en céramique, en verre ou en matière plastique, qui consiste à lui appliquer
une composition comprenant un composé amphiphile de formule A-B, A étant un radical
lipophile et hydrophobe et B un radical hydrophile. Le procédé est caractérisé en
ce qu'il consiste à utiliser une composition comprenant au moins 25 % et, de préférence,
au moins 60 % en poids du composé amphiphile de formule A-B servant alors de solvant,
de manière à former un amalgame huile ou graisses - composé A-B grâce au radical A,
puis à rincer la surface à l'eau de manière à éliminer l'amalgame de la surface, cette
élimination étant rendue possible grâce à l'hydrophilie de l'amalgame due à la présence
du radical B.
[0006] Le solvant amphiphile de structure A-B est choisi de façon que la partie A ait la
meilleure affinité pour l'huile considérée. A priori, ce solvant amphiphile sera utilisé
pur. Si cela n'est pas possible, il sera- additionné d'un ou de cosolvants en prenant
garde d'en mettre le moins possible. En effet, si le solvant amphiphile est trop dilué,
il ne pourra plus jouer son rôle de formation d'amalgame et jouera le rôle classique
(de façon non performante) de surfactant. En détergence classique, le surfactant vient
s'adsorber sur l'huile de façon à minimiser la tension interfaciale entre l'huile
et la solution aqueuse. La tâche d'huile se détache en donnant une goutte de façon
à minimiser la tension interfaciale. Le surfactant permet ainsi d'obtenir une dispersion
d'huile dans la solution aqueuse. Les taux de surfactants utilisés sont en général
faibles (quelques pour cent).
[0007] L'addition de solvant amphiphile sur la couche grasse a pour but d'accroître l'hydrophilie
de cette couche. Le solvant amphiphile dissout bien la couche grasse ou est très miscible
à celle-ci, en raison de son segment A ayant une très bonne affinité pour les huiles
et les graisses. Cette très bonne dissolution ou miscibilité conduit à la formation
d'un amalgame d'huile-solvant amphiphile. Par suite de son hydrophilie, cet amalgame
est facilement éliminé par un simple rinçage à l'eau. La partie B du solvant amphiphile
est par exemple une tête ionique ou une chaîne éthoxylée.
[0008] Comme solvants amphiphiles, on peut utiliser notamment des alcoylsulfates, des alcoyléthersulfates,
des nonylphényléthersulfates, des sulfosuccinates, des hémisulfosuccinates, des alcoylbenzènesulfonates,
des dérivés d'acides aminés ou de protéines, des alcools gras éthoxylés, des acides
gras éthoxylés, des esters gras éthoxylés, des esters de sorbitan, des esters de sorbitan
éthoxylés, des alcoylphénols éthoxylés, des amides gras, des esters gras, des monoamines
primaires oxyéthylées, des diamines oxyéthylées des acétates de monoamines primaires,
des diacétates de diamines, des dioléates de diamines, des sels d'ammonium quaternaire,
des oxydes d'amines, des étheramines, des étherdiamines. On préfère tout particulièrement
utiliser des étheroxydes d'alcoylèneglycol de formule

dans laquelle
R1 est un atome d'hydrogène ou un groupe hydrocarboné, éventuellement substitué, ayant
de 1 à 20 atomes de carbone ou un groupe hydrocarbylcarbonyle (R7-COO-, R7 étant H, alcoyle ou alcényle de 1 à 20 atomes de carbone; cette définition s'applique
aussi aux autres groupes hydrocarbonés) ayant de 1 à 21 atomes de carbone, R2 est un atome d'hydrogène ou un groupe hydrocarboné, éventuellement substitué, ayant
de 1 à 20 atomes de carbone, l'un au moins de R1 et R2 ayant au moins 10 atomes de carbone,
R3, R4, R5 et R6, qui peuvent être identiques ou différents, sont l'hydrogène ou un groupe hydrocarboné,
éventuellement substitué, ayant de 1 à 6 atomes de carbone, et n est un nombre entier
de 1 à 12.
[0009] On a constaté, en effet, que ces étheroxydes d'alcoylèneglycol, en raison de leur
longue chaîne hydrocarbonée, notamment ayant de 11 à 18 atomes de carbone, et de la
présence d'un segment éthoxylé, sont très efficaces pour dégraisser une surface. On
préfère en particulier les étheroxydes d'alcoylèneglycol, dans lesquels R
1 a au moins 10 atomes de carbone. Le groupe hydrocarboné qui constitue R
1 ou R
2 peut être notamment alcoyle, alcényle, cycloalcoyle, alcoylaryle et aralcoyle, et
notamment substitué par un groupe hydroxyle ou par un groupe hydroxyalcoxyle. R
1 peut provenir d'un acétate, d'un propionate, d'un butyrate, d'un valérate, d'un cyclopentacarboxylate,
d'un caproate, d'un cyclohexacarboxylate, d'un énanthoate, d'un benzoate, d'un caprylate,
d'un perlagonate, d'un caprate, d'un laurate, d'un myristate, d'un palmitate, d'un
stéarate, d'un oléate. R
2 peut être méthyle, éthyle, propyle, amyle, octyle, décyle, dodécyle, tétradécyle,
hexadécyle, octadécyle, vinyle, octyle, pentadécyle, oléyle. Quand R
1 est un radical ricinyle, il s'agit d'un produit dérivé de l'huile de ricin d'origine
naturelle. Les étheroxydes d'alcoylèneglycol les plus usuels et donc préférés sont
ceux dans lesquels R
3, R
4, R
5 et R
6 sont des atomes d'hydrogène.
[0010] L'invention vise également une composition de dégraissage telle que définie à la
revendication 4. Lorsque l'huile à éliminer de la surface est très visqueuse, la composition
permet de la rendre plus fluide, et donc, de faciliter son élimination ultérieure
par l'eau. Lorsqu'on utilise des mélanges d'étheroxyde d'alcoylèneglycol dans la composition,
la composition est hétérogène. Une simple agitation permet de la rendre homogène pendant
plusieurs heures. Cette homogénéisation peut être facilitée par un chauffage à une
température comprise entre 30 et 60°C et, de préférence, comprise entre 30 et 40°C.
Pour homogénéiser la composition de façon permanente, on lui ajoute de 15 à 20 % d'eau
et, de préférence, de 15 à 18 % d'eau en poids. Il convient de ne pas ajouter plus
de 20 % d'eau sous peine d'observer une formation de gel et d'obtenir des mélanges
visqueux et hétérogènes, au lieu d'un produit huileux.
[0011] Une fois la composition déposée sur la surface à dégraisser, l'étape du rinçage à
l'eau donne souvent un gel visqueux, qui peut être éliminé par une action mécanique
(frottement ou jet sous forte pression). Pour pallier cet inconvénient, on peut ajouter
à la composition de 10 à 20 % en poids d'un agent favorisant la miscibilité du composé
A-B, notamment de l'étheroxyde d'alcoylèneglycol, dans l'eau. Cet agent peut être
un alcool inférieur, notamment un alcanol ou un glycol. On peut utiliser notamment
le diacétone alcool, un alcoylèneglycol comme un alcoylglycol, l'hexylèneglycol, un
alcanol ramifié comme le butanol secondaire, ou même, des étheroxydes tels que l'oxyde
monobutylique du diéthylèneglycol ou d'autres étheroxydes de glycol particulièrement
intéressants en raison de leur faible toxicité. La quantité d'agents favorisant la
miscibilité est avantageusement comprise entre 10 et 20 % en poids. Sous sa forme
la plus achevée, une composition suivant l'invention peut comprendre en poids de 60
à 75 % de l'étheroxyde d'alcoylèneglycol ou d'un mélange de ceux-ci, de 15 à 20 %
d'eau et de 10 à 20 % d'un agent favorisant la miscibilité de l'étheroxyde d'alcoylèneglycol
dans l'eau.
[0012] L'invention vise également un procédé de dégraissage de la surface d'un objet, qui
consiste à y appliquer par centimètre carré de la surface, de 0,2 à 1 mg d'un composé
A-B, notamment d'un étheroxyde d'alcoylèneglycol tel que mentionné ci-dessus, ou d'une
composition telle que mentionnée ci-dessus. La durée d'application du produit amphiphile
A-B sur la couche grasse peut être comprise entre au moins environ une seconde et
10 minutes ou plus suivant l'étendue de la surface à nettoyer. Après cela, on élimine
l'étheroxyde d'alcoylèneglycol de la surface en y appliquant de l'eau, cette application
pouvant s'effectuer par immersion, par aspersion ou en frottant la surface à l'aide
d'un chiffon humide. On peut également utiliser un jet d'eau.
[0013] On trouvera un procédé de préparation des étheroxydes d'alcoylèneglycol mis en oeuvre
suivant l'invention au brevet des États-Unis d'Amérique US-A-4 022 808, et à la demande
de brevet européen EP-A-0 335 295.
[0014] Les exemples suivants illustrent l'invention.
[0015] On a utilisé des étheroxydes d'alcoylèneglycol dénommés "métiloils éthoxylés" que
l'on peut se procurer auprès de la Société Seppic, 75 quai d'Orsay, Paris France.
Ces composés ont 2 à 5 moles d'oxyde d'éthylène. R
2 y est méthyle et R
1 y est un mélange d'hydrocarbures monocarbonylés en C11, C13 et C18. Il s'agit essentiellement
d'esters méthyliques. En moyenne, ou bien 2 moles d'oxyde d'éthylène ou bien 5 moles
d'oxyde d'éthylène ont été additionnés au métiloil.
[0016] Les métiloils éthoxylés sont donc des mélanges complexes de par la composition du
métiloil et de par le degré d'éthoxylation. Cette complexité entraîne une hétérogénéité
du produit pour le métiloil 5 OE. On a donc cherché dans un premier temps à rendre
ce produit homogène (existence d'une seule phase à température ambiante soit 20°C).
[0017] Ce mélange devient homogène par addition de 15 à 18 % d'eau. Mais si on ajoute 20
% d'eau ou plus, on observe la formation de phases lamellaires (gel) et on obtient
des mélanges visqueux et hétérogènes. Ces gels semblent d'autant plus persistants
que le nombre d'OE est plus élevé (8 OE, 10 OE et 12 OE). Le métiloil 2 OE donne des
émulsions laiteuse avec l'eau en toutes proportions qui deviennent très rapidement
visqueuses.
[0018] Le métiloil 5 OE reste hétérogène à température ambiante. Au-dessus de 20 % d'eau,
il conduit à un gel. On préfère donc utiliser le taux minimum possible soit 15 % d'eau
en poids.
[0020] La dilution dans l'eau des deux premières formules conduit à la formation d'une émulsion
laiteuse. La dilution dans l'eau de la 3e formulation conduit à l'obtention d'une
phase translucide caractéristique des microémulsions. C'est le résultat recherché.
[0021] Ainsi, typiquement, on utilise en poids 70 % du solvant amphiphile (Metiloil 5 OE)
additivé de 15 % d'eau et de 15 % de BDG.
[0022] Pour tout autre solvant amphiphile, cette étude de formulation est à faire en tenant
compte des deux propriétés recherchées : homogénéité du produit initial et miscibilité
en toutes proportions à l'eau.
Exemples
Exemple 1
[0023] La formulation suivante a été utilisée :
Metiloil 5 OE |
70 % |
oxyde de monobutylique du diéthylèneglycol |
15 % |
eau |
15 % |
[0024] Sur une plaque d'acier NM 22 S, de dimensions 10 x 10 cm, dégraissée par le cycle
trichloréthane chaud, froid, phase vapeur, on dépose une mince couche d'huile de vaseline.
A l'aide d'un chiffon imbibé du mélange ci-dessus, on frotte la plaque enduite d'huile
de vaseline. Après 2 ou 3 passages successifs, on place la plaque sous un jet d'eau
(15 secondes). On obtient alors un très bon étalement du film d'eau ce qui est significatif
d'une surface propre. L'angle de contact d'une goutte d'eau déposée sur une telle
surface est compris entre 50 et 60°.
[0025] Avec le trichloréthane (T111) et seulement 2 passages successifs au chiffon, il subsiste
un film gras sur lequel l'eau se trouve sous forme de gouttelettes, ce qui est significatif
d'une surface grasse (l'angle de contact d'une goutte d'eau déposée sur une telle
surface est bien supérieur à 60°).
[0026] Deux passages successifs avec le T111 ne sont pas suffisants. Ce n'est qu'en utilisant
beaucoup plus de T111 (car il s'évapore) et en multipliant les frottements, que l'on
arrive à un résultat comparable à celui obtenu avec la formule ci-dessus.
Exemple 2
[0027] On dilue la formule de l'exemple 1 pour moitié par de l'eau. On a donc préparé et
utilisé dans cet exemple, la formulation suivante :
Métiloil 5 OE |
35 % |
oxyde monobutylique du diéthylèneglycol |
7,5 % |
eau |
57,5 % |
[0028] Dans ces conditions, la quantité d'eau par rapport au Métiloil 5 OE est bien supérieure
à 15 %. Il en est de même pour la quantité d'oxyde monobutylique du diéthylèneglycol
(21 % par rapport au Métiloil 5 OE).
[0029] On est donc dans les conditions définies pour avoir la miscibilité de tous les constituants
à dilution infinie.
[0030] Comme décrit dans l'exemple 1, on effectue le test de dégraissage. On obtient une
efficacité similaire à l'exemple 1.
Exemple 3 (à titre de comparaison)
[0031] On dilue la formule de l'exemple 2 pour moitié par de l'eau. On utilise donc, dans
cet exemple, la formulation suivante :
Metiloil 5 OE |
17,5 % |
oxyde monobutylique du diéthylèneglycol |
3,5 % |
eau |
79 % |
[0032] Les quantités d'oxyde monobutylique du diéthylèneglycol et d'eau par rapport au Métiloil
5 OE sont bien supérieures à 15 %. On reste dans les conditions définies pour avoir
la miscibilité de tous les constituants à dilution infinie.
[0033] Dans cet exemple, la quantité de Metiloil 5 OE est fortement diminuée et on arrive
dans la zone d'utilisation d'un tensio-actif (taux maximum) en détergence.
[0034] De façon analogue à l'exemple 1, mais en utilisant cette nouvelle formulation, les
performances sont mauvaises et comparables à celles du T111 avec seulement 2 passages
successifs au chiffon. Par conséquent, lorsqu'on utilise le Métiloil 5 OE à un taux
correspondant au maximum de ce que l'on utilise en détergence classique (15 à 20 %
du tensio-actif), l'efficacité est nulle.
Exemple 4
[0035] Dans ce nouvel exemple, on utilise comme solvant amphiphile, le dodécylbenzènesulfonate
de sodium. Ce composé AB a une partie lipophile (dodécylbenzène) et une partie hydrophile
(tête ionique sulfonate de Na). Ce composé est un solide à température ambiante. Il
doit donc être dissout dans un liquide pour pouvoir être utilisé. On a préparé et
utilisé la formulation suivante :
Dodécylbenzènesulfonate de Na |
42,5 % |
oxyde monobutylique du diéthylèneglycol |
15 % |
eau |
42,5 %. |
[0036] Le mélange obtenu est beaucoup plus fluide que le mélange 50 % de dodécylbenzènesulfate
de Na + 50 % d'eau. Cela est dû aux 15 % d'oxyde monobutylique du diéthylèneglycol.
Cette fluidité permet un bon étalement au chiffon comme dans l'exemple 1.
[0037] Comme décrit dans l'exemple 1, on effectue le test de dégraissage. On obtient une
efficacité similaire à l'exemple 1.
[0038] On effectue 8 mélanges dénommés MeT 1 à MeT 8, conformément aux formulations pondérales
indiquées ci-dessous. Ces mélanges sont des produits homogènes, qui sont stables à
basse température (5° environ) et qui ne sont pas déstabilisés par dilution infinie
par de l'eau (à l'exception de Met 1).
MeT 1 |
Métiloil 5 OE |
100 % |
|
MeT 2 |
Métiloil 5 OE |
70 % |
|
oxyde monobutylique du diéthylèneglycol |
15 % |
|
Eau |
15 % |
|
MeT 3 |
Métiloil 5 OE |
70 % |
|
Hexylène glycol |
15 % |
|
Eau |
15 % |
|
MeT 4 |
Métiloil 5 OE |
70 % |
|
oxyde monobutylique du diéthylèneglycol |
8 % |
|
Diacétone alcool |
8 % |
|
Eau |
14 % |
|
MeT 5 |
Métiloil 5 OE |
70 % |
|
Hexylène glycol |
8 % |
|
Diacétone alcool |
8 % |
|
Eau |
14 % |
|
MeT 6 |
Métiloil 5 OE |
70 % |
|
Butanol secondaire |
10 % |
|
Eau |
20 % |
|
MeT 7 |
Métiloil 5 OE |
50 % |
|
Métiloil 2 OE |
20 % |
|
oxyde monobutylique du diéthylèneglycol |
15 % |
|
Eau |
15 % |
|
MeT 8 |
Métiloil 5 OE |
70 % |
|
alcool éthylique |
15 % |
|
eau |
15 % |
Exemple 5
[0039] On reprend l'exemple 1, mais en utilisant le mélange MeT 7 à la place du mélange
MeT 2. Les performances obtenues sont excellentes et comparables à celles trouvées
pour MeT 2.
Exemple 6
[0040] On reprend l'exemple 1, mais en utilisant les mélanges MeT 3, MeT 4, MeT 5 ou MeT
6. Les performances obtenues sont très bonnes et comparables à un bon dégraissage
au T 111 (chiffon, en frottant vigoureusement et plusieurs passages successifs).
Exemple 7
[0041] On opère comme à l'exemple 1, mais en rinçant successivement la plaque au méthanol
et à l'eau; MeT 1 donne de bonnes performances de dégraissage.
Exemple 8
[0042] On opère comme à l'exemple 1 et en utilisant les mélanges MeT 2 ou MeT 7, mais en
appliquant le produit par aspersion ou par trempage (et non plus au chiffon), les
résultats sont absolument identiques à ceux obtenus à l'exemple 5.
Exemple 9
[0043] On reprend l'exemple 1, mais en utilisant un mélange de 3 huiles :
50 % huile de vaseline,
25 % huile ALEDA (huile minérale phosphochlorée),
25 % huile ETIRELF (huile entièrement sans chlore).
[0044] Les résultats sont toujours aussi bons avec MeT 2 et MeT 7.
Exemple 10
[0045] On procède comme à l'exemple 1, mais en utilisant de l'huile de frappe KFP 5/8, les
performances obtenues sont toujours aussi bonnes avec MeT 2 et MeT 7.
Exemple 11
[0046] On reprend l'exemple 1, mais en utilisant le mélange MeT 8 :
[0047] On obtient des résultats analogues à ceux de l'exemple 5.
1. Procédé de dégraissage de la surface d'un objet métallique, en céramique, en verre
ou en matière plastique, qui consiste à lui appliquer une composition comprenant un
composé amphiphile de formule A-B, A étant un radical lipophile et hydrophobe et B
un radical hydrophile, caractérisé en ce qu'il consiste
- à utiliser une composition huileuse comprenant au moins 25 % et, de préférence,
au moins 60 % en poids du composé amphiphile de formule A-B servant de solvant, de
manière à former un amalgame huile ou graisses - composé A-B grâce au radical A,
- puis à rincer la surface à l'eau de manière à éliminer l'amalgame de la surface,
cette élimination étant rendue possible grâce à l'hydrophilie de l'amalgame due à
la présence du radical B.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le composé est un alcoylsulfate,
un alcoyléthersulfate, un nonylphényléthersulfate, un sulfosuccinate, un hémisulfosuccinate,
un alcoylbenzènesulfonate, un dérivé d'acides aminés ou de protéines, un alcool gras
éthoxylé, un acide gras éthoxylé, un ester gras éthoxylé, un ester de sorbitane, un
ester de sorbinate éthoxylé, un alcoylphénol éthoxylé, un amide gras, un ester gras,
une monoamines primaire oxyéthylénées et une diamine oxyéthylénée, un acétate de monoamine
primaire, un diacétate de diamine, un dioléate de diamine, un sel d'ammonium quaternaire,
un oxyde d'amine, une étheramine ou une étherdiamine.
3. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le composé amphiphile est
un étheroxyde d'alcoylèneglycol de formule

dans laquelle
R1 est un atome d'hydrogène ou un groupe hydrocarboné, éventuellement substitué, ayant
de 1 à 20 atomes de carbone ou un groupe hydrocarbylcarbonyle ayant de 1 à 21 atomes
de carbone, R2 est un atome d'hydrogène ou un groupe hydrocarboné, éventuellement substitué, ayant
de 1 à 20 atomes de carbone, l'un au moins de R1 et R2 ayant au moins 10 atomes de carbone,
R3, R4, R5 et R6, qui peuvent être identiques ou différents, sont l'hydrogène ou un groupe hydrocarboné,
éventuellement substitué, ayant de 1 à 6 atomes de carbone, et
n est un nombre entier de 1 à 12.
4. Composition huileuse comprenant un composé amphiphile de formule A-B, A étant un radical
lipophile et hydrophobe et B un radical hydrophile, et de préférence, un étheroxyde
d'alcoylèneglycol tel que défini à la revendication 3, caractérisée en ce que la composition
comprend en poids de 60 à 75 % du composé amphiphile de formule A-B, de 15 à 20 %
d'eau et de 10 à 20 % d'un agent favorisant la miscibilité du composé amphiphile de
formule A-B dans l'eau, l'agent favorisant la miscibilité du composé de formule A-B
dans l'eau étant un alcool inférieur, le diacétone alcool, un glycol et/ou un étheroxyde
de glycol.
1. Verfahren zur Entfettung der Oberfläche eines Metallgegenstands, eines Gegenstands
aus Keramik, aus Glas oder aus Kunststoff, bestehend aus der Auftragung einer Zusammensetzung,
die eine amphiphile Verbindung der Formel A-B enthält, wobei A ein lipophiles und
hydrophobes Radikal und B ein hydrophiles Radikal ist, dadurch gekennzeichnet, daß
es folgende Schritte umfaßt:
- Verwendung einer öligen Zusammensetzung mit wenigstens 25 Gew.-% und vorzugsweise
wenigstens 60 Gew.-% der amphiphilen Verbindung der Formel A-B, die als Lösungsmittel
dient, so daß dank des Radikals A ein Gemisch aus Öl oder Fetten - der Verbindung
A-B entsteht,
- und anschließende Spülung der Oberfläche mit Wasser zur Entfernung des Gemischs
von der Oberfläche, wobei diese Entfernung durch die hydrophile Beschaffenheit des
Gemischs infolge der Anwesenheit des Radikals B ermöglicht wird.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Verbindung ein Alkylsulfat,
ein Alkyläthersulfat, ein Nonylphenyläthersulfat, ein Sulfosuccinat, ein Hemisulfosuccinat,
ein Alkylbenzolsulfonat, ein Aminosäuren- oder Proteinderivat, eine ethoxylierte Fettsäure,
ein ethoxylierter Fettester, ein Sorbitanester, ein ethoxylierter Sorbinatester, ein
ethoxyliertes Alkylphenol, ein Fettamid, ein Fettester, ein primäres oxyethyleniertes
Monoamin und ein oxyethyleniertes Diamin, ein primäres Monoaminacetat, ein Diaminacetat,
ein Diamindioleat, sein quaternäres Ammoniumsalz, ein Aminoxid, ein Ätheramin oder
ein Ätherdiamin ist.
3. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die amphiphile Verbindung ein
Alkylenglykolätheroxid der Formel

ist, worin
R1 ein Wasserstoffatom oder eine, eventuell substituierte, Kohlenwasserstoffgruppe mit
1 bis 20 Kohlenstoffatomen oder eine Hydrocarbylcarbonylgruppe mit 1 bis 21 Kohlenstoffatomen
ist, worin R2 ein Wasserstoffatom oder eine, eventuell substituierte, Kohlenwasserstoffgruppe mit
1 bis 20 Kohlenstoffatomen ist, wobei wenigstens eines von R1 und R2 wenigstens 10 Kohlenstoffatome aufweist,
R3, R4, R5 und R6, die identisch oder unterschiedlich sein können, Wasserstoff oder eine, eventuell
substituierte, Kohlenwasserstoffgruppe mit 1 bis 6 Kohlenstoffatomen sind und n eine
ganze Zahl von 1 bis 12 ist.
4. Ölige Zusammensetzung, enthaltend eine amphiphile Verbindung der Formel A-B, wobei
A ein lipophiles und hydrophobes Radikal und B ein hydrophiles Radikal und vorzugsweise
ein Alkylenglykolätheroxid gemäß der Definition aus Anspruch 3 ist, dadurch gekennzeichnet,
daß die Zusammensetzung 60 bis 75 Gew.-% der amphiphilen Verbindung der Formel A-B,
15 bis 20 % Wasser und 10 bis 20 % eines Mittels enthält, welches die Mischbarkeit
der amphiphilen Verbindung der Formel A-B in Wasser begünstigt, wobei das die Mischbarkeit
der Verbindung der Formel A-B in Wasser begünstigende Mittel ein niedrigerer Alkohol,
Alkoholdiaceton, ein Glykol und/oder ein Glykolätheroxid ist.
1. Process for degreasing the surface of a metal, ceramic, glass or plastic object, which
comprises applying thereto a composition comprising an amphiphilic compound of formula
A-B, wherein A is a lipophilic and hydrophobic radical and B is a hydrophilic radical,
characterised in that it comprises
- using an oily composition comprising at least 25% and preferably at least 60% by
weight of the amphiphilic compound of formula A-B acting as solvent, so as to form
an amalgam of oil or grease with compound A-B thanks to the radical A,
- then rinsing the surface of the water so as to eliminate the amalgam from the surface,
this elimination being made possible by the hydrophilic nature of the amalgam due
to the presence of the radical B.
2. Process according to claim 1, characterised in that the compound is an alkylsulphate,
and alkylether sulphate, and nonylphenylether sulphate, a sulphosuccinate, a hemisulphosuccinate,
an alkylbenzene sulphonate, an amino acid or protein derivative, an ethoxylated fatty
alcohol, an ethoxylated fatty acid, an ethoxylated fatty ester, a sorbitan ester,
an ethoxylated sorbinate ester, an ethoxylated alkylphenol, a fatty amide, a fatty
ester, an oxyethylenated primary monoamine and an oxyethylenated diamine, a primary
monoamine acetate, a diamine diacetate, a diamine dioleate, a quaternary ammonium
salt, an amine oxide, an ether amine or an ether diamine.
3. Process according to claim 1, characterised in that the amphiphilic compound is an
alkyleneglycol ether oxide of the formula

wherein
R1 is a hydrogen atom or a hydrocarbon group, optionally substituted, having 1 to 20
carbon atoms, or a hydrocarbylcarbonyl group having 1 to 21 carbon atoms, R2 is a hydrogen atom or a hydrocarbon group, optionally substituted, having 1 to 20
carbon atoms, at least one of R1 and R2 having at least 10 carbon atoms,
R3, R4, R5 and R6, which may be identical or different, denote hydrogen or a hydrocarbon group, optionally
substituted, having 1 to 6 carbon atoms, and n is an integer from 1 to 12.
4. Oily composition comprising an amphiphilic compound of formula A-B, wherein A is a
lipophilic and hydrophobic radical and B is a hydrophilic radical and preferably an
alkyleneglycol ether oxide as defined in claim 3, characterised in that the composition
contains 60 to 75% by weight of the amphiphilic compound of formula A-B, 15 to 20%
of water and 10 to 20% of an agent which promotes miscibility of the amphiphilic compound
of formula A-B in water, in which in the agent which promotes the miscibility of the
compound of formula A-B in water is a lower alcohol, diacetone alcohol, a glycol and/or
a glycol ether oxide.