[0001] La présente invention concerne un acier inoxydable austénitique pour l'élaboration
notamment de fil, ayant une propreté inclusionnaire adaptée pour une utilisation dans
le domaine du tréfilage de fil de diamètre inférieur à 0,3 mm et dans le domaine de
la réalisation de pièces soumises à la fatigue.
[0002] On désigne par aciers inoxydables, les alliages de fer contenant au moins 10,5% de
chrome. D'autres éléments entrent dans la composition des aciers afin de modifier
leur structure et leurs propriétés.
[0003] Les aciers inoxydables austénitiques ont une composition déterminée. La structure
austénitique est assurée après transformation, par un traitement thermique de type
hypertrempe.
[0004] Du point de vue métallurgique, il est connu que certains éléments d'alliage entrant
dans la composition des aciers favorisent l'apparition de la phase ferrite de structure
métallographique de type cubique centré. Ces éléments sont dit alpha-gènes. Parmi
ceux-ci figurent le chrome, le molybdène, le silicium.
[0005] D'autres éléments dits gamma-gènes favorisent l'apparition de la phase austénite
de structure métallographique de type cubique à faces centrées. Parmi ces éléments
figurent le carbone, l'azote, le manganèse, le cuivre, le nickel.
[0006] Dans le domaine par exemple du tréfilage, il est connu que pour obtenir un fil de
diamètre inférieur à 0,3 mm, dit fin, l'acier inoxydable utilisé ne doit pas comporter
d'inclusions dont la taille génère la casse de fil lors du tréfilage.
[0007] Dans l'élaboration des aciers inoxydables austénitiques, comme pour tous les autres
aciers élaborés avec des moyens conventionnels et économiquement adaptés à la production
de masse, la présence d'inclusions de type sulfures ou oxydes est systématique et
irrémédiable. En effet, les aciers inoxydables peuvent, à l'état liquide, contenir
en solution, du fait des procédés d'élaboration, des teneurs en oxygène et en soufre
inférieures à 100.10
-4%. Au cours du refroidissement de l'acier à l'état liquide ou solide, la solubilité
des éléments oxygène et soufre diminue et l'énergie de formation des oxydes ou des
sulfures est atteinte. On assiste alors à l'apparition d'inclusions formées d'une
part, de composés de type oxydes contenant des atomes d'oxygène et des éléments d'alliage
avides de réagir avec l'oxygène tels que calcium, magnésium, aluminium, silicium,
manganèse, chrome, et d'autre part, de composés de type sulfures contenant des atomes
de soufre et des éléments d'alliage avides de réagir avec le soufre tels que manganèse,
chrome, calcium, magnésium. Il peut apparaître également des inclusions qui sont des
composés mixtes de type oxysulfure.
[0008] Il est connu le brevet EP-A-0 567 365 concernant un acier austénitique contenant
notamment du cuivre et du calcium associé à de l'oxygène dans un rapport Ca/O élevé
pour former des oxydes malléables. Ces oxydes ont des compositions qui se situent
sur le diagramme Al
2 O
3 - Si O
2 - Ca O, dans la zone du point triple anorthite, gehlénite et pseudo-wollastonite.
Dans ce document qui concerne un acier à usinabilité améliorée, les oxydes sont introduits
en nombre, volontairement.
[0009] Il est possible de réduire la quantité d'oxygène contenu dans l'acier inoxydable
en utilisant des réducteurs puissants tels que magnésium, aluminium, calcium, titane
ou une combinaison de plusieurs d'entre eux mais ces réducteurs conduisent tous à
la création d'inclusions riches en MgO, Al
2O
3, CaO ou TiO
2 qui sont sous la forme de réfractaires cristallisés, durs et indéformables dans les
conditions de laminage de l'acier inoxydable. La présence de ces inclusions génère
des incidents par exemple de tréfilage et des casses de fatigue sur les produits élaborés
avec l'acier inoxydable.
[0010] L'invention a pour but la réalisation d'un acier inoxydable austénitique ayant une
propreté inclusionnaire sélectionnée, acier pouvant être utilisé notamment dans le
domaine du tréfilage en diamètre inférieur à 0,3 mm et dans le domaine de la réalisation
de pièces soumises à la fatigue.
[0011] L'invention a pour objet un acier inoxydable austénitique qui se caractérise par
la composition pondérale suivante:
- carbone ≤ 200. 10-3%
- azote ≤ 200. 10 -3%
- 0,3% ≤ manganèse ≤ 4%,
- 14% ≤ chrome ≤ 23%
- 5% ≤ nickel ≤ 17%,
- 0,3% ≤ silicium ≤ 2%,
- soufre ≤ 10.10-3%,
- 50.10-4% ≤ oxygène total ≤ 120.10-4%,
- 0,1.10-4% ≤ aluminium ≤ 20.10-4%
- magnésium ≤ 2.10-4%
- 0,1.10-4 % ≤ calcium ≤ 5.10-4%
- titane ≤ 5.10-3%
- éventuellement molybdène < 3%, cuivre < 3%
- des impuretés inhérentes à la fabrication, reste fer
et dans lequel des inclusions d'oxydes ont, sous forme de mélange vitreux, les proportions
pondérales suivantes:
- 40% ≤ SiO2 ≤ 60%
- 5% ≤ MnO ≤ 50%
- 1% ≤ CaO ≤30%
- 0,1% ≤ MgO ≤ 20%
- 3% ≤ Al2O3 ≤ 25%
- 0,1% ≤ Cr2O3 ≤10%
[0012] Les autres caractéristiques de l'invention sont:
- La composition de l'acier comprend moins de 5.10-3 % de soufre.
- La composition de l'acier comprend en outre moins de 3% de molybdène.
- La composition de l'acier comprend en outre moins de 3% de cuivre.
- L'acier contient en nombre, après laminage à chaud en fil de diamètre supérieur à
5 mm, moins de 5 inclusions d'oxyde de plus de 10 µm d'épaisseur pour une surface
de 1000 mm2
- L'acier contient en nombre, après laminage à chaud en fil de diamètre supérieur à
5 mm, moins de 10 inclusions de sulfure de plus de 5 µm d'épaisseur pour une surface
de 1000 mm2
[0013] La description qui suit et les figures annexées, le tout donné à titre d'exemple
non limitatif fera bien comprendre l'invention.
[0014] Les figures 1 et 2 présentent respectivement une image d'un exemple d'inclusion peu
déformée, épaisse et une image d'un exemple d'inclusions contenues dans un acier selon
l'invention.
[0015] L'acier selon l'invention contient dans sa composition pondérale moins de 200. 10
-3% de carbone, moins de 200.10
-3% d'azote, de 0,3% à 4% de manganèse, de 14% à 23% de chrome, de 5% à 17% de nickel,
de 0,3% à 2% de silicium, moins de 10.10
-3% de soufre, de 50.10
-4% à 120.10
-4% d'oxygène total, de 0,1.10
-4% à 20.10
-4% d'aluminium, moins de 2.10
-4% de magnésium, de 0,1.10
-4 % à 5.10
-4% de calcium, moins de 5.10
-3% de titane .
[0016] Le carbone, l'azote, le chrome, le nickel, le manganèse, le silicium sont les éléments
habituels permettant l'obtention d'un acier inoxydable austénitique.
[0017] Les teneurs en manganèse, chrome, soufre, en proportion sont choisies pour générer
des sulfures déformables de composition bien déterminée.
[0018] Les intervalles de composition des éléments en silicium et manganèse, en proportion,
assurent selon l'invention, la présence d'inclusions de type silicate, riches en SiO
2 et contenant une quantité non négligeable de MnO.
[0019] Le mobybdène peut être ajouté à la composition de l'acier inoxydable austénitique
pour améliorer la tenue en corrosion.
[0020] Le cuivre peut être également ajouté à la composition de l'acier selon l'invention
car il améliore les propriétés de déformation à froid et de ce fait, stabilise l'austénite.
Cependant le teneur en cuivre est limitée à 3% pour éviter des difficultés de transformation
à chaud car le cuivre abaisse sensiblement la limite supérieure de température de
réchauffage de l'acier avant laminage.
[0021] Les intervalles en oxygène total, aluminium et calcium permettent, selon l'invention,
d'obtenir des inclusions de type silicate de manganèse contenant une fraction non
nulle de Al
2O
3 et de CaO. Notamment, les teneurs en aluminium et en calcium sont supérieures à 0,1.10
-4% pour que les inclusions recherchées contiennent plus de 1 % de CaO et plus de 3%
de Al
2O
3.
[0022] Les valeurs des teneurs en oxygène total sont selon l'invention comprises entre 50
ppm et 120 ppm.
[0023] Pour une teneur en oxygène total inférieure à 50 ppm, l'oxygène fixe les éléments
magnésium, calcium, aluminium et ne forme pas d'inclusion d'oxydes riches en SiO
2 et MnO.
[0024] Pour une teneur en oxygène total supérieure à 120 ppm, il y aura dans la composition
des oxydes plus de 10% de Cr
2O
3, ce qui favorise la cristallisation, ce que l'on cherche à éviter.
[0025] La teneur en calcium est inférieure à 5. 10
-4% de façon que les inclusions recherchées ne contiennent pas plus de 30% de CaO.
[0026] La teneur en aluminium est inférieure à 20.10
-4% pour éviter que les inclusions recherchées contiennent plus de 25% de Al
2O
3, ce qui favorise également la cristallisation.
[0027] Il est concevable, après avoir réalisé selon un procédé conventionnel et économique,
un acier contenant des inclusions de type oxyde et sulfure, de le raffiner pour faire
disparaître ces inclusions en utilisant des procédés de refusion lents et peu rentables
économiquement tels que les procédés de refusion sous vide (Vacuum Argon Remelting)
ou de refusion sous laitier ( Electro Slag Remelting ).
[0028] Ces procédés de refusion ne permettent d'éliminer que partiellement, par décantation
dans la flaque de liquide, les inclusions déjà présentes sans modifier leur nature
et leur composition.
[0029] L'invention concerne un acier inoxydable austénitique contenant des inclusions de
composition choisie obtenue volontairement, la composition étant en relation avec
la composition globale de l'acier, de telle sorte que les propriétés physiques de
ces inclusions favorisent leur déformation lors de la transformation à chaud de l'acier.
[0030] Selon l'invention, l'acier inoxydable austénitique contient des inclusions de composition
déterminée qui ont leur point de ramollissement proche de la température de laminage
de l'acier et telles que l'apparition de cristaux plus durs que l'acier à la température
de laminage comme notamment les composées définis , SiO
2, sous forme de tridymite, christobalite, quartz; 3CaO-SiO
2; CaO; MgO; Cr
2O
3; anorthite, mullite, gehlenite, corindon, spinelle du type Al
2O
3-MgO ou Al
2O
3-Cr
2O
3-MnO-MgO; CaO-Al
2O
3; CaO-6Al
2O
3; CaO-2Al
2O
3,TiO
2 est inhibée.
[0031] Selon l'invention, l'acier contient principalement des inclusions d'oxyde de composition
telle que celles-ci forment un mélange vitreux ou amorphe pendant toutes les opérations
successives de mise en forme de l'acier. La viscosité des inclusions choisies est
suffisante pour que la croissance des particules cristallisées d'oxydes dans les inclusions
résultantes de l'invention soit totalement inhibée du fait que, dans une inclusion
d'oxyde, la diffusion à courte distance est faible et les déplacements convectifs
sont très limités. Ces inclusions restées vitreuses dans le domaine de température
des traitements à chaud de l'acier présentent également une dureté et un module d'élasticité
plus faibles que des inclusions cristallisées de composition correspondante. Ainsi
les inclusions peuvent être encore déformées, écrasées et allongées, lors d'opération
par exemple, de tréfilage et la concentration de contraintes au voisinage des l'inclusions
est fortement diminuée, ce qui atténue de façon importante le risque d'apparition,
par exemple, de fissures de fatigue ou des casses au tréfilage.
[0032] Selon l'invention, l'acier inoxydable austénitique contient des inclusions d'oxydes
de composition définie telle que leur viscosité dans le domaine des températures de
laminage à chaud de l'acier ne soit pas trop élevée. De ce fait, la contrainte d'écoulement
de l'inclusion est nettement plus faible que celle de l'acier dans les conditions
de laminage à chaud dont les températures sont généralement comprises entre 800 °C
et 1350°C. Ainsi les inclusions d'oxydes se déforment en même temps que l'acier lors
du laminage à chaud et donc après laminage, ces inclusions sont parfaitement allongées,
et d'épaisseur très faible ce qui permet d'éviter tout problème de casse lors, par
exemple, d'une opération de tréfilage.
[0033] Les inclusions décrites ci-dessus sont selon l'invention, réalisées avec les moyens
d'élaboration classiques et très productifs d'une aciérie électrique pour aciers inoxydables
tels que four électrique, convertisseur AOD ou VOD, métallurgie en poche et coulée
continue.
[0034] Avec les procédés classiques d'élaboration et de coulée, décrits précédemment, la
distribution en taille des inclusions sur le produit brut de coulée est relativement
indépendante de la composition de celles-ci. Donc, avant laminage à chaud, on retrouve
dans les aciers les même tailles et la même distribution d'inclusions.
[0035] Les inclusions d'oxydes ci dessous présentant les propriétés favorables décrites
sont selon l'invention composées d'un mélange vitreux de SiO
2, MnO, CaO, Al
2O
3, MgO et Cr
2O
3,
, et éventuellement, de trace de FeO et ou de TiO
2, dans les proportions pondérales suivantes:
- 40% ≤ SiO2 ≤ 60%
- 5% ≤ MnO ≤ 50%
- 1 % ≤ CaO ≤ 30%
- 0,1% ≤ MgO ≤ 20%
- 3% ≤ Al2O3 ≤ 25%
- 0,1% ≤ Cr2O3 ≤ 10%
[0036] Si la teneur en SiO
2 est inférieure à 40%, la viscosité des inclusions d'oxydes est trop faible et le
mécanisme de croissance de cristaux d'oxyde n'est pas inhibé. Si SiO
2 est supérieur à 60%, il se forme des particules nocives très dures de silice sous
forme de trydimite ou de christobalite ou de quartz.
[0037] La teneur en MnO, comprise entre 5% et 50% permet d'abaisser fortement le point de
ramollissement du mélange d'oxydes contenant notamment SiO
2, CaO, Al
2O
3, et favorise la création d'inclusions qui restent dans un état vitreux dans les conditions
de laminage de l'acier selon l'invention.
[0038] Pour une teneur en CaO inférieure à 1%, il se forme des cristaux de MnO-Al
2O
3 ou de mullite. Lorsque la teneur en CaO est supérieure à 30%, il se forme alors,
des cristaux de CaO-SiO
2 ou (Ca,Mn)O-SiO
2.
Pour une teneur en MgO supérieur à 20%, il se forme des cristaux de MgO; 2MgO-SiO
2; MgO-SiO
2; Al
2O
3-MgO, qui sont des phases extrêmement dures.
[0039] Si Al
2O
3 est inférieur à 3%, il se forme des cristaux de wollastonite et lorsque Al
2O
3 est supérieur à 25%, apparaissent des cristaux de mullite, d'anorthite, de corindon,
de spinelles notamment de type Al
2O
3-MgO ou Al
2O
3-Cr
2O
3-MgO-MnO ou bien encore d'aluminates du type CaO-6Al
2O
3 ou CaO-2Al
2O
3 ou CaO-Al
2O
3, ou de gehlenite.
[0040] Avec plus de 10% de Cr
2O
3 apparaissant également des cristaux durs de Cr
2O
3 ou Al
2O
3-Cr
2O
3-MgO-MnO, CaO-Cr
2O
3, MgO-Cr
2O
3.
Selon une forme de l'invention la teneur en soufre doit être inférieure à 0,010% pour
obtenir des inclusions de sulfure d'épaisseur ne dépassant pas 5 µm sur produit laminé
. En effet, les inclusions de type sulfure de manganèse et de chrome sont parfaitement
déformables dans les conditions suivantes:
5% < Cr < 30%
30% < Mn < 60 %
35 % <S< 45%
[0041] Les inclusions de type oxydes et sulfures sont généralement considérées comme néfastes
vis à vis des propriétés d'emploi dans le domaine du tréfilage en fil fin et dans
le domaine de la tenue en fatigue, notamment, en flexion et/ou en torsion. Il est
usuel de caractériser la concentration en inclusions de type oxyde et sulfure par
l'observation d'une coupe polie en sens long de laminage sur un fil machine laminé
à chaud de diamètre compris entre 5 et 10 mm. On appelle propreté inclusionnaire le
résultat de cette caractérisation réalisée selon différentes normes en fonction de
l'utilisation finale.
[0042] Pour une inclusion observée, sur coupe polie de fil laminé, on mesure sa longueur
et son épaisseur, puis on définit un facteur de forme qui est le rapport de la longueur
sur l'épaisseur. Pour une inclusion qui s'est très bien déformée au cours des opérations
de laminage, le facteur de forme est en général très élevé, c'est à dire pouvant atteindre
10 ou 20 et en conséquence, l'épaisseur de l'inclusion est extrêmement faible. Au
contraire, une inclusion qui ne se déforme pas ou subit une faible déformation est
caractérisée par un facteur de forme peu élevé, c'est à dire de l'ordre de 1, donc,
l'épaisseur de l'inclusion reste élevée et du même ordre de grandeur que la taille
de l'inclusion originelle sur produit brut de coulée. En conséquence, dans la suite
de la description, on retient comme critère de caractérisation simple et efficace
vis à vis des propriétés d'emploi du fil laminé, l'épaisseur de chaque inclusion observée
sur le fil laminé.
[0043] Les figures 1 et 2 présentent respectivement sur une coupe polie de fil laminé de
diamètre 5,5 mm, un exemple d'inclusion très épaisse et peu déformée et un exemple
d'inclusions fines et très bien déformées contenues dans l'acier selon l'invention.
[0044] La figure 1 montre une inclusion mixte dite biphasée, constituée d'une partie centrale
cristallisée indéformable de type Al
2O
3-MgO, notée AlMg sur la figure, et de deux parties d'extrémité, notée sur la figure
SiAlMg, constituées d'une phase peu déformable riche en SiO
2, Al
2O
3 et MgO. Cette inclusion présente une épaisseur de 11 micromètres, une longueur de
40 micromètres et est particulièrement nocive pour des applications de tréfilage ou
de réalisation de pièces soumises à la fatigue.
[0045] La figure 2 présente quatre exemples d'inclusions de moins de 2 micromètres d'épaisseur,
de longueur variable, telles que celles contenues dans l'acier selon l'invention.
[0046] Ces dernières inclusions ne présentent pas de nocivité vis à vis des applications
de tréfilage fin en fil de diamètre inférieur à 0,3 mm ou de pièce soumises à la fatigue
telles que des ressorts, renfort de pneumatique.
[0047] Les caractéristiques inclusionnaires sont définies par le comptage du nombre d'inclusions
d'une épaisseur égale ou supérieure à une cote donnée pour une surface d'échantillon
de 1000 mm
2.
[0048] Les tableaux 1 et 2 suivants présentent des aciers montrant l'influence de la composition
de l'acier et de la composition des inclusions d'oxydes sur le nombre d'inclusions
d'épaisseur donnée.
TABLEAU 1
ACIER |
A |
B |
C |
D |
E |
F |
G |
%C |
0,093 |
0,065 |
0,067 |
0,093 |
0,060 |
0,055 |
0,083 |
%N |
0,030 |
0,045 |
0,045 |
0,026 |
0,041 |
0,056 |
0,040 |
%Si |
1,81 |
0,49 |
0,54 |
1,75 |
0,48 |
0,56 |
0,75 |
%Mn |
1,32 |
0,26 |
0,30 |
1,25 |
0,58 |
0,53 |
1,08 |
%Cr |
17,65 |
18,46 |
18,32 |
17,60 |
18,27 |
18,24 |
17,95 |
%Ni |
7,85 |
8,49 |
8,47 |
7,75 |
8,61 |
8,57 |
8,30 |
%Mo |
0,71 |
0,10 |
0,17 |
0,73 |
0,24 |
0,28 |
0,33 |
%Cu |
0,22 |
0,32 |
0,33 |
0,15 |
0,48 |
0,51 |
0,25 |
Ot ppm |
25 |
40 |
48 |
28 |
129 |
138 |
65 |
Al ppm |
43 |
10 |
8 |
26 |
25 |
13 |
18 |
Ca ppm |
9 |
13 |
2 |
1 |
54 |
11 |
2 |
Mg ppm |
1 |
1 |
1 |
3 |
2 |
1 |
1 |
Ti ppm |
28 |
32 |
45 |
62 |
56 |
36 |
39 |
S ppm |
31 |
25 |
46 |
40 |
279 |
286 |
126 |
nature des inclusions |
|
|
|
|
|
|
|
%SiO2 |
4 |
36 |
39 |
48 |
39 |
61 |
42 |
%CaO |
3 |
24 |
16 |
2 |
36 |
2 |
13 |
%MnO |
1 |
2 |
8 |
6 |
1 |
20 |
22 |
%Al2O3 |
69 |
33 |
25 |
2 |
20 |
2 |
15 |
%MgO |
21 |
2 |
4 |
40 |
2 |
1 |
3 |
%Cr2O3 |
2 |
3 |
8 |
2 |
2 |
14 |
5 |
Cotation inclusionnaire sur fil machine laminé à chaud de diamètre 5.5mm |
ACIER |
A |
B |
C |
D |
E |
F |
G |
Cotation nombre de sulfures épaisseur. > 5µm par 1000mm2 |
0 |
0 |
0 |
0 |
71 |
98 |
17,6 |
cotation nombre d'oxydes épaisseur. > 10µm par 1000mm2 |
13,9 |
8 |
6 |
6,1 |
39 |
19 |
3,5 |
TABLEAU 2
ACIER |
H |
I |
J |
K |
L |
M |
N |
O |
%C |
0,069 |
0,088 |
0,079 |
0,079 |
0,075 |
0,078 |
0,081 |
0,099 |
%N |
0,045 |
0,030 |
0,035 |
0,039 |
0,048 |
0,058 |
0,056 |
0,034 |
%Si |
0,51 |
1,71 |
0,78 |
0,83 |
0,69 |
0,63 |
0,66 |
0,68 |
%Mn |
0,32 |
1,29 |
1,05 |
0,96 |
0,74 |
0,70 |
0,72 |
0,85 |
%Cr |
18,39 |
17,75 |
17,80 |
17,60 |
18,52 |
18,52 |
18,50 |
17,65 |
%Ni |
8,40 |
7,85 |
8,36 |
8,24 |
8,86 |
8,87 |
8,85 |
7,82 |
%Mo |
0,17 |
0,69 |
0,29 |
0,17 |
0,15 |
0,17 |
0,15 |
0,32 |
%Cu |
0,34 |
0,21 |
0,28 |
0,21 |
0,34 |
0,36 |
0,35 |
0,25 |
Ot ppm |
52 |
51 |
70 |
65 |
53 |
71 |
50 |
95 |
Al ppm |
9 |
19 |
17 |
16 |
12 |
9 |
11 |
9 |
Ca ppm |
5 |
1 |
2 |
2 |
2 |
2 |
2 |
2 |
Mg ppm |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
Ti ppm |
35 |
15 |
22 |
23 |
30 |
18 |
25 |
23 |
S ppm |
8 |
37 |
35 |
31 |
50 |
35 |
37 |
30 |
nature des inclusions |
|
|
|
|
|
|
|
|
%SiO2 |
45 |
54 |
45 |
46 |
47 |
49 |
48 |
50 |
%CaO |
15 |
2 |
11 |
2 |
17 |
1 |
14 |
4 |
%MnO |
10 |
14 |
25 |
42 |
8 |
38 |
11 |
30 |
%Al2O3 |
22 |
7 |
12 |
5 |
24 |
3 |
18 |
7 |
%MgO |
1 |
18 |
2 |
0,1 |
2 |
1 |
3 |
1 |
%Cr2O3 |
7 |
4 |
5 |
5 |
2 |
8 |
3 |
8 |
Cotation inclusionnaire sur fil machine laminé à chaud de diamètre 5.5mm |
ACIER |
H |
I |
J |
K |
L |
M |
N |
O |
Cotation nombre de sulfures épaisseur. > 5µm par 1000mm2 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
cotation nombre d'oxydes épaisseur. > 10µm par 1000mm2 |
3,5 |
2,4 |
2,6 |
3,1 |
1,2 |
0 |
1,2 |
0,5 |
[0049] Le tableau 1 présente des compositions d'aciers considérées de qualité insuffisante
et le tableau 2 présente des compositions d'acier selon l'invention ayant une propreté
inclusionnaire remarquable.
[0050] Les caractéristiques inclusionnaires sont matérialisées par le fait de la présence
sur une surface échantillonnée de 1000 mm
2 de moins de 5 inclusions d'oxydes d'épaisseur de plus de 10 µm. Les inclusions de
sulfure sont, en nombre, moins de 10 ayant une épaisseur de plus de 5 µm, pour une
surface de 1000 mm
2.
[0051] L'acier A a une faible teneur en oxygène total et une forte teneur en aluminium.
De ce fait, les inclusions vues dans l'acier sont pauvres en SiO
2 et en MnO, très riches en Al
2O
3 et MgO, de type spinelle Al
2O
3-MgO cristallisées. Cela se traduit par la présence, dans le fil laminé à chaud, de
nombreuses inclusions d'épaisseur supérieures à 10 µm, c'est à dire environ 14 inclusions
pour 1000 mm
2.
[0052] L'acier B a une faible teneur en oxygène total et une forte teneur en calcium. Malgré
une teneur en aluminium acceptable, les inclusions observées contiennent trop d'Al
2O
3 et cela se traduit, sur le fil laminé à chaud, par la présence d'inclusions épaisses.
[0053] L'acier C a une teneur en oxygène assez faible alors que les autres éléments tels
que l'aluminium, le calcium, le magnésium sont dans des teneurs acceptables. Cela
conduit à observer des inclusions qui contiennent insuffisamment de SiO
2. On remarque par ailleurs, que la quantité d'Al
2O
3 est de l'ordre de 25%. Les inclusions observées ne sont pas parfaitement déformables
dans les conditions de laminage et on observe sur le fil laminé un nombre encore conséquent
d'inclusions peu déformées.
[0054] L'acier D a, comme l'acier C, une faible teneur en oxygène total mais une forte teneur
en aluminium et en magnésium. On observe sur l'acier des inclusions riches en SiO
2 et MgO, inclusions qui ne sont pas suffisamment déformables.
[0055] L'acier E présente une forte teneur en soufre qui provoque l'apparition de très nombreux
sulfures peu déformés. De plus, il a une forte teneur en oxygène, en aluminium, en
calcium. Cela entraîne l'apparition d'inclusions contenant peu de SiO
2, beaucoup de CaO, et très peu de MnO. Ces inclusions sont peu déformables et nombreuses.
L'acier F présente également de fortes teneurs en soufre et en oxygène mais les teneurs
en aluminium et en calcium sont assez basses. Dans cet acier, les inclusions sont
riches en SiO
2 et en Cr
2O
3, ce qui conduit à l'apparition de cristaux de Cr
2O
3 très durs et de phases SiO
2 visqueuses.
[0056] L'acier G a une teneur en soufre élevée, ce qui se traduit par l'apparition de sulfures
nombreux. Par ailleurs, les autres teneurs de la composition sont dans des intervalles
acceptables et les inclusions d'oxydes obtenues sont d'une nature vitreuse, sur fil
et déformables comme dans l'acier selon l'invention.
[0057] Dans les exemples du tableau 2 selon l'invention, lorsque la teneur en aluminium
est inférieure à 15.10
-4% et lorsque la teneur en calcium est inférieure à 4.10
-4%, il est constaté une diminution très nette du nombre des inclusions grossières d'oxydes
d'épaisseur supérieure à 10µm.