[0001] L'invention concerne un interrupteur à gaz comprimé, en particulier un disjoncteur
à haute tension, comprenant dans une enveloppe qui s'étend suivant une direction longitudinale,
un premier équipage de contacts incluant un premier contact de courant permanent et
un premier contact d'arc, un second équipage de contacts mobile suivant la direction
longitudinale par rapport au premier équipage de contacts et incluant un second contact
permanent et un second contact d'arc destinés à se connecter respectivement au premier
contact permanent et au premier contact d'arc, et un système d'insertion d'une résistance
lors de la fermeture de l'interrupteur, cette résistance étant reliée électriquement
en série entre le premier contact d'arc et le premier contact de courant permanent.
[0002] Une telle résistance sert à limiter les effets des courants transitoires sur le réseau
lors de la fermeture de l'interrupteur. En pratique, cette résistance est insérée
lorsque s'établit, lors de la fermeture de l'interrupteur, une connexion électrique
entre les contacts d'arc et est court-circuitée avant que s'établisse la connexion
entre les contacts de courant permanents. Lors de l'ouverture de l'interrupteur, la
résistance ne doit pas être insérée.
[0003] La durée d'insertion de cette résistance peut varier d'une installation à une autre.
Cette durée est généralement dépendante de la vitesse à laquelle est déplacé l'équipage
de contacts mobile. Certains interrupteurs permettent d'obtenir une durée d'insertion
de l'ordre de 6 ms pour une vitesse de déplacement de l'équipage de contacts mobile
de l'ordre de 4 m/s. Certaines installations requièrent l'utilisation d'interrupteurs
permettant d'arriver à une durée d'insertion de la résistance beaucoup plus importante,
de l'ordre de 14 ms.
[0004] Un but de l'invention est de proposer un système d'insertion d'une résistance permettant
d'obtenir une durée d'insertion de la résistance importante.
[0005] Un autre but de l'invention est de proposer un système d'insertion d'une résistance
de fermeture qui soit compact et qui requiert peu de pièces.
[0006] A cet effet, l'invention a pour objet un interrupteur à gaz comprimé comprenant,
dans une enveloppe qui s'étend suivant une direction longitudinale, un premier équipage
de contacts incluant un premier contact de courant permanent et un premier contact
d'arc, un second équipage de contacts mobile suivant la direction longitudinale par
rapport au premier équipage de contacts et incluant un second contact permanent et
un second contact d'arc destinés à se connecter respectivement au premier contact
permanent et au premier contact d'arc, et un système d'insertion d'une résistance
lors de la fermeture de l'interrupteur, cette résistance étant reliée électriquement
en série entre le premier contact d'arc et le premier contact de courant permanent,
caractérisé en ce que le système d'insertion de la résistance comprend deux contacts
auxiliaires dont le premier est relié électriquement au premier contact de courant
permanent et le second est relié au premier contact d'arc, en ce que ces deux contacts
auxiliaires sont montés mobiles l'un par rapport à l'autre suivant la direction longitudinale
de telle façon à pouvoir se rapprocher l'un de l'autre, lors de la fermeture de l'interrupteur,
pour établir une connexion qui court-circuite la résistance et de telle façon à être
solidaires en déplacement suivant la direction longitudinale, lors de la fermeture
de l'interrupteur, avant d'établir ladite connexion qui court-circuite la résistance.
[0007] Avec un tel agencement, on obtient une durée d'insertion de la résistance correspondant
à la durée nécessaire pour que les deux contacts auxiliaires se rapprochent l'un de
l'autre à laquelle s'ajoute la durée de déplacement des deux contacts auxiliaires
lorsqu'ils sont liés mutuellement en déplacement.
[0008] Selon un mode de réalisation particulier de l'interrupteur selon l'invention, le
premier contact d'arc a la forme d'une tige sur laquelle coulisse un bloc métallique
portant le second contact auxiliaire et ce bloc est poussé suivant la direction longitudinale,
lors de la fermeture de l'interrupteur, par une buse solidaire du second contact d'arc.
Ainsi, la durée d'insertion de la résistance peut être réglée sur la vitesse de déplacement
de l'équipage de contacts mobile.
[0009] Selon encore un mode de réalisation particulier de l'interrupteur selon l'invention,
le bloc présente une extrémité sensiblement conique qui s'emboîte dans la buse. De
cette manière, on supprime l'effet de choc sur le bloc lors de la fermeture de l'interrupteur,
ce qui contribue à mettre en mouvement le bloc à la même vitesse que le contact mobile.
[0010] Selon encore un mode de réalisation particulier de l'interrupteur selon l'invention,
le bloc comporte une prolongation tubulaire qui s'étend suivant la direction longitudinale
et sur laquelle coulisse une pièce isolante solidaire du premier contact auxiliaire,
la prolongation tubulaire présentant une extrémité formant un piston qui coopère avec
un évidement dans la pièce isolante de telle manière que le piston est rendu solidaire
de la pièce isolante, lors de la fermeture de l'interrupteur, par le jeu d'une dépression
créée dans l'évidement de la pièce isolante entre le piston et la pièce isolante.
On comprend donc que les contacts auxiliaires sont liés en déplacement, lors de la
fermeture de l'interrupteur, par un système pneumatique simple à effet de succion
qui ne requiert aucun embiellage.
[0011] Selon encore un mode de réalisation de l'interrupteur selon l'invention, le bloc
comprend une chambre interne qui est divisée par un épaulement radial de la tige du
premier contact d'arc, et dans lequel un ressort est placé dans la chambre contre
l'épaulement radial de la tige de telle façon que le déplacement du bloc le long de
la tige du premier contact d'arc, lors de la fermeture de l'interrupteur, provoque
la compression du ressort en même temps que la chambre se remplit de gaz et que, lors
de l'ouverture de l'interrupteur, le ressort en se détendant exerce une force de rappel
qui tend à déplacer automatiquement le bloc en sens inverse en même temps que les
gaz sont évacués de la chambre par un orifice de celle-ci, l'orifice étant en outre
calibré pour que s'exerce une résistance contre la force de rappel du ressort. Un
tel agencement permet d'obtenir de façon simple avec peu de pièces et par un moyen
pneumatique, lors de l'ouverture de l'interrupteur, une déconnexion des contacts auxiliaires
effective seulement après la déconnexion des contacts d'arc et des contacts de courant
permanent. Ainsi, la résistance ne peut pas s'insérer lors de l'ouverture de l'interrupteur.
[0012] Selon encore un autre mode de réalisation particulier de l'interrupteur selon l'invention,
le premier contact auxiliaire et le premier contact de courant permanent sont montés
solidaires sur un tube mobile suivant la direction longitudinale, et dans lequel un
ressort est disposé contre le tube mobile pour s'opposer au déplacement de ce tube
suivant la direction longitudinale, lors de la fermeture de l'interrupteur, ce ressort
exerçant une force de rappel lors de l'ouverture de l'interrupteur qui tend à déplacer
automatiquement le tube selon ladite direction longitudinale et dans un sens contraire.
[0013] Un exemple de réalisation de l'interrupteur selon l'invention est décrit ci-après
plus en détail et illustré sur les dessins.
[0014] La figure 1 montre de façon très schématique un interrupteur selon l'invention en
position d'ouverture complète.
[0015] La figure 2 montre de façon très schématique l'interrupteur de la figure 1 dans une
première position intermédiaire de fermeture.
[0016] La figure 3 montre de façon très schématique l'interrupteur de la figure 1 dans une
seconde position intermédiaire de fermeture.
[0017] La figure 4 montre de façon très schématique l'interrupteur de la figure 1 dans une
troisième position intermédiaire de fermeture.
[0018] La figure 5 montre de façon très schématique l'interrupteur de la figure 1 dans une
quatrième position intermédiaire de fermeture.
[0019] La figure 6 montre de façon très schématique l'interrupteur de la figure 1 dans une
position de fermeture complète.
[0020] Sur les figures et plus particulièrement sur la figure 1, l'interrupteur représenté
est un interrupteur utilisé pour la très haute tension. Il comprend dans une enveloppe
isolante ou métallique 1 de forme sensiblement cylindrique, par exemple en porcelaine,
qui s'étend suivant une direction longitudinale D, un premier équipage de contacts
mobile 2 suivant la direction D et un second équipage de contacts 3. L'enveloppe est
normalement remplie d'un gaz diélectrique comme du SF6 sous une pression de quelques
bars pour former une chambre de coupure.
[0021] L'interrupteur montré sur les figures présente une symétrie de révolution suivant
la direction D.
[0022] L'interrupteur comprend en bout de la chambre de coupure du côté de l'équipage de
contacts 3, une résistance R qui est insérée classiquement dans le circuit électrique
de l'interrupteur lors de la fermeture de ce dernier.
[0023] L'équipage de contacts mobile 2 inclut un contact de courant permanent 2A se présentant
sous la forme d'une couronne de doigts métalliques et un contact d'arc creux 2B se
présentant également sous la forme d'une couronne de doigts métalliques, le contact
d'arc creux 2B étant disposée de façon coaxiale au contact 2A suivant la direction
D. Ces contacts mobiles 2A et 2B sont portés par un tube 2C équipé d'un piston (non
représenté) de compression du gaz pour l'extinction de l'arc à l'ouverture de l'interrupteur
comme cela est bien connu. Le tube 2C porte également une buse 2D de canalisation
des gaz dont le divergeant, qui est coaxial aux contacts 2A et 2B suivant la direction
D, s'ouvre par un divergeant en tulipe du côté de l'équipage de contacts 3. L'équipage
de contacts 2A,2B avec la buse 2D est déplacé en translation suivant la direction
D par un organe de manoeuvre de l'interrupteur non représenté.
[0024] Dans l'alignement de l'équipage de contacts mobile 2, l'équipage de contacts 3 comprend
un contact de courant permanent 3A qui se présente sous la forme d'une couronne de
doigts métalliques disposée de façon coaxiale suivant la direction D à la couronne
de doigts du contact 2A et un contact d'arc ayant la forme d'une tige 3B (éventuellement
creuse) qui s'étend suivant la direction D coaxialement à la couronne de doigts du
contact 2B. A la fermeture de l'interrupteur, le contact d'arc en forme de tige 3B
s'insère dans le contact d'arc creux mobile 2B en traversant la buse 2D et le contact
3A vient s'engager sur le contact 2A.
[0025] La résistance R est maintenue dans un support isolant 4 qui est solidaire à la tige
du contact d'arc 3B et s'étend suivant la direction D. Cette résistance R est reliée
électriquement en série entre le contact d'arc 3B et le contact de courant permanent
3A bien que cela n'apparaisse pas sur les figures.
[0026] Un bloc métallique 5 est monté coulissant sur la tige 3B en contact électrique avec
celle-ci par l'intermédiaire de contacts accordéon 6. Le bloc 5 comporte une extrémité
de forme sensiblement conique adaptée pour venir s'insérer dans le divergeant du col
de la buse et présente sur la surface extérieure de cette extrémité conique un bourrelet
périphérique 5A sur lequel vient en butée le bord de l'ouverture du divergeant de
la buse 2D.
[0027] Ce bloc 6 porte un premier contact d'arc auxiliaire 7A qui se présente sous la forme
d'une couronne de doigts et qui coopère avec un second contact d'arc auxiliaire 7B
se présentant sous la forme d'un tube, ces deux contacts d'arc auxiliaires 7A et 7B
servant à court-circuiter la résistance R lors de la fermeture de l'interrupteur.
[0028] Plus particulièrement, les doigts du contact 7A s'étendent suivant la direction D
vers la résistance R et le tube du contact 7B s'étend en sens inverse, c'est-à-dire
vers l'équipage de contacts mobile 2.
[0029] Le contact auxiliaire 7B est relié électriquement au contact de courant permanent
3A par l'intermédiaire d'un tube métallique 8 qui est monté mobile suivant la direction
D dans l'enveloppe 1, sur un autre tube métallique 9 fixe dans l'enveloppe et qui
entoure la résistance R. Le tube métallique 8 est en contact électrique avec le tube
métallique 9 par l'intermédiaire de contacts glissants 8A.
[0030] Le bloc 5 qui porte le contact auxiliaire 7A comporte une chambre interne 10 qui
est traversée de manière étanche par la tige 3B du contact d'arc fixe de l'équipage
3, sur laquelle il coulisse. Cette chambre 10 est divisée par un épaulement radial
11 de la tige 3B (formant une sorte de piston) sur lequel s'appuie un ressort 12.
La chambre 10 comporte des orifices calibrés 5B permettant un échappement des gaz
de l'intérieur de la chambre 10. Le ressort 12 est comprimé quand le bloc 5 est déplacé
suivant la direction D de haut en bas sur la figure 1.
[0031] Le bloc 5 est prolongé par une portion tubulaire 5C qui s'étend suivant la direction
D en entourant la tige 3B. Une pièce isolante 13 est montée coulissante sur cette
portion tubulaire 5C. La portion tubulaire 5C présente un élargissement de périmètre
qui forme un piston 5D apte à venir s'introduire dans un évidemment 13A complémentaire
de la pièce 13. Le piston 5D comporte des valves 5E orientées de telle façon que les
gaz dans l'évidement 13A puissent être libérés de cet évidemment quand le piston 5D
s'insère dans cet évidemment.
[0032] La pièce 13 est solidaire du tube 8 par l'intermédiaire d'un cône support isolant
14 de sorte que le tube 8 et donc les contacts 3A et 7B sont solidaires en mouvement
suivant la direction D avec la pièce isolante 14.
[0033] Un ressort 15 est disposé entre le tube 8 et un épaulement du tube 9. Ce ressort
15 est comprimé quand le tube 8 est déplacé suivant la direction D de haut en bas
sur la figure 1. En outre, la course du tube 8 de haut en bas sur la figure 1 est
arrêtée par une butée formée par l'extrémité du tube 9 et le cône isolant 14.
[0034] Comme visible sur la figure 1, dans l'interrupteur en position d'ouverture complète,
les contacts d'arc auxiliaires 7A et 7B sont séparés d'une certaine distance dAX qui
peut servir au réglage de la durée d'insertion de la résistance lors de la fermeture
de l'interrupteur. En outre, cette durée d'insertion de la résistance peut être réglée
par la distance dAX' qui correspond à la course du tube 8 jusqu'à ce que le cône isolant
vienne en butée contre le bord du tube 9.
[0035] Le fonctionnement du système d'insertion de la résistance lors de la fermeture de
l'interrupteur est maintenant le suivant.
[0036] Figure 1, l'interrupteur est en position complètement ouverte. Les contacts 2A,2B
et 7A sont séparés respectivement des contacts 3A,3B et 7B. Le piston 5D est complètement
enfoncé dans l'évidement 13A ; il n'y a pas de gaz à l'interface entre le piston 5D
et la pièce isolante 13 ce qui crée une dépression.
[0037] Figure 2, une manoeuvre de fermeture de l'interrupteur a commencé. L'équipage 2 commence
une course de fermeture suivant la direction D dans le sens indiqué par la flèche
F. Les contacts 2A et 2B sont rapprochés des contacts 3A et 3B et un arc électrique
se crée d'abord entre les contacts d'arc 2B et 3B. Le courant passe donc du contact
d'arc 2B vers le contact d'arc 3B. Par construction la distance dAX est suffisamment
importante pour éviter un amorçage d'arc électrique entre les contacts d'arc auxiliaires
7A et 7B. Le courant traverse donc la tige du contact d'arc 3B et la résistance R
qui est insérée dans le circuit électrique de l'interrupteur. Lors de cette première
phase de fermeture, la buse 2D a été déplacée en même temps que les contacts 2A et
2B et est venue percuter le bourrelet 5A sur la surface conique de l'extrémité avant
du bloc 5. Toutefois, cette extrémité conique du bloc 5 est d'abord venue s'insérer
progressivement dans le divergeant en forme de tulipe de la buse 2D ce qui fait que
sa mise en mouvement sera faite sans oscillations dues au choc.
[0038] Figure 3, l'équipage 2 s'est légèrement déplacé par rapport à sa position de la figure
2, dans le sens de la flèche F. Les contacts 2A et 2B se sont encore rapprochés des
contacts 3A et 3B mais la distance dCP entre les contacts 2A et 3A reste encore suffisante
pour éviter l'amorçage d'un arc électrique. Le bloc 5, poussé par la buse 2D, s'est
également légèrement déplacé suivant la direction D dans le sens de la flèche F ce
qui a entraîné un déplacement dP correspondant du piston 5D dans l'évidement 13A de
la pièce isolante 13. Ce léger déplacement à créé une dépression à l'interface entre
le piston 5D et la pièce isolante 13. A noter que la distance dAX entre les contacts
d'arc auxiliaires 7A et 7B a également légèrement diminuée mais reste suffisante pour
éviter un amorçage d'arc entre ces contacts. Le courant passe toujours dans le contact
d'arc 2B, le contact d'arc 3B et la résistance R qui est insérée.
[0039] Figure 4, l'équipage 2 s'est encore déplacé par rapport à sa position de la figure
3, dans le sens de la flèche F. Le contact d'arc 3B en forme de tige est maintenant
inséré dans le contact d'arc creux 2B et les contacts de courant permanent 2A et 3A
sont toujours séparés d'une distance suffisante dCP pour éviter un amorçage d'arc
électrique. La buse 2D en se déplaçant avec les contacts 2A et 2B a poussé le bloc
5 suivant la direction D dans le sens de la flèche F entraînant la compression du
ressort 12 entre l'épaulement 11 et le bloc 5 et l'entrée de gaz, par l'intermédiaire
d'une valve 5F, dans la chambre 10 du bloc 5. Parallèlement, le piston 5D à l'extrémité
de la portion tubulaire 5C du bloc 5, a entraîné par un effet de succion la pièce
isolante 13 dans le sens de la flèche F ce qui fait que le tube 8 s'est également
déplacé suivant la direction D dans le sens de la flèche F en comprimant le ressort
15. Il est entendu que la puissance du ressort 15 doit être inférieure à la force
de succion exercée par le piston 5D sur la pièce isolante 13. Du fait que le tube
8 et le bloc 5 se sont déplacés ensembles et dans le même sens, les contacts d'arc
auxiliaires 7A et 7B sont restés séparés d'une distance dAX suffisante pour éviter
tout amorçage d'un arc électrique. Par conséquent, le courant passe toujours dans
le contact d'arc 2B, le contact d'arc 3B et la résistance R qui reste insérée. Sur
la figure 4, le cône support 14 arrive en butée contre l'extrémité du tube 9 de sorte
que le tube 8 est bloqué en mouvement suivant la direction D dans le sens de la flèche
F.
[0040] Figure 5, l'équipage 2 s'est encore déplacé par rapport à sa position de la figure
4, dans le sens indiqué par la flèche F. Le contact d'arc en forme de tige 3B s'est
inséré encore plus dans le contact d'arc creux 2B et les contacts de courant permanent
2A et 3A se sont encore rapprochés l'un de l'autre tout en restant suffisamment distants
pour éviter un amorçage d'arc électrique. Le bloc 5 a encore été poussé par la buse
2D dans le sens de la flèche F et le ressort 12 s'est encore plus comprimé. Du fait
que le tube 8 est en butée dans le sens de la flèche F, la poussée du bloc 5 par la
buse 2D provoque un retrait du piston 5D de l'évidement 13A dans la pièce isolante
13. L'effet de succion est donc supprimé. Le contact d'arc auxiliaire 7A se rapproche
du contact d'arc auxiliaire 7B jusqu'à ce que la distance dAX soit suffisamment faible
pour qu'il se crée un arc électrique entre ces deux contacts. Cette connexion entre
les deux contacts 7A et 7B court-circuite la résistance R le courant traverse donc
le contact d'arc 2B, le contact d'arc 3B, les contacts accordéon 6, le bloc métallique
5, le contact d'arc auxiliaire 7A, le contact d'arc auxiliaire 7B, le tube 8, les
contacts accordéon 8A et le tube 9.
[0041] Figure 6, l'interrupteur est complètement fermé. Les contacts 2A,2B et 7A sont connectés
aux contacts 3A,3B et 7B respectivement, la connexion des contacts de courant permanent
2A et 3A s'établissant après la connexion des contacts d'arc auxiliaires 7A et 7B.
Par rapport à la position de l'interrupteur sur la figure 5, le bloc 5 a encore été
poussé dans le sens de la flèche F par la buse 2D et le ressort 12 a encore été comprimé.
Du fait que le piston 5D n'était plus solidaire en déplacement avec la pièce isolante
13, le ressort 15 s'est détendu et a exercé une force de rappel qui a déplacé le tube
8 et donc les contacts 3A et 7B dans le sens opposé à la flèche F. Le tube 8 est donc
revenu dans la position qu'il occupait sur la figure 1 quand l'interrupteur était
ouvert complètement.
[0042] Lors de l'ouverture de l'interrupteur, l'équipage 2 est déplacé à grande vitesse
dans le sens opposé à la flèche F avec la buse 2D. Les contacts de courant permanent
2A et 3A se séparent en premier, puis ensuite les contacts d'arc 2B et 3B. Le bloc
5 ne subissant plus la poussée de la buse 2D, se déplace automatiquement dans le même
sens que l'équipage mobile 2 par le jeu de la force de rappel exercée par le ressort
12 (qui se détend) en même temps que le gaz dans la chambre 10 du bloc 5 s'évacue
par les orifices 5B. Ces orifices sont calibrés comme indiqué plus haut pour que s'exerce
une résistance à la force de rappel du ressort 12 ce qui fait que le bloc 5 se déplace
plus lentement que l'équipage 2 dans le sens opposé à la flèche F. Il en résulte que
les contacts d'arc auxiliaires 7A et 7B restent connectés un certain temps après la
séparation des contacts d'arc 2B et 3B de sorte que la résistance reste aussi court-circuitée
lors de l'ouverture de l'interrupteur. Quand le bloc 5 revient à la position qu'il
occupait sur la figure 1, le piston 5D s'insère de nouveau dans l'évidement 13A de
la pièce isolante 13 et les gaz à l'interface du piston 5D et de la pièce isolante
13 sont chassés par la valve 5E.
1. Un interrupteur à gaz comprimé comprenant, dans une enveloppe (1) qui s'étend suivant
une direction longitudinale (D), un premier équipage de contacts (2) incluant un premier
contact de courant permanent (2A) et un premier contact d'arc (2B), un second équipage
de contacts (3) mobile suivant la direction longitudinale par rapport au premier équipage
de contacts et incluant un second contact permanent (3A) et un second contact d'arc
(3B) destinés à se connecter respectivement au premier contact permanent et au premier
contact d'arc, et un système d'insertion d'une résistance (R) lors de la fermeture
de l'interrupteur, cette résistance étant reliée électriquement en série entre le
premier contact d'arc et le premier contact de courant permanent, caractérisé en ce que le système d'insertion de la résistance comprend deux contacts auxiliaires
dont le premier (7B) est relié électriquement au premier contact de courant permanent
et le second (7A) est relié au premier contact d'arc, en ce que ces deux contacts
auxiliaires sont montés mobiles l'un par rapport à l'autre suivant la direction longitudinale
de telle façon à pouvoir se rapprocher l'un de l'autre, lors de la fermeture de l'interrupteur,
pour établir une connexion qui court-circuite la résistance et de telle façon à être
solidaires en déplacement suivant la direction longitudinale, lors de la fermeture
de l'interrupteur, avant d'établir ladite connexion qui court-circuite la résistance.
2. L'interrupteur selon la revendication 1, dans lequel le premier contact d'arc a la
forme d'une tige sur laquelle coulisse un bloc métallique (5) portant le second contact
auxiliaire et dans lequel ce bloc est poussé suivant la direction longitudinale, lors
de la fermeture de l'interrupteur, par une buse (2D) solidaire du second contact d'arc.
3. L'interrupteur selon la revendication 2, dans lequel le bloc (5) présentant une extrémité
sensiblement conique qui s'emboîte dans la buse (2D).
4. L'interrupteur selon la revendication 2, dans lequel le bloc comporte une prolongation
tubulaire (5C) qui s'étend suivant la direction longitudinale et sur laquelle coulisse
une pièce isolante (13) solidaire du premier contact auxiliaire, la prolongation tubulaire
présentant une extrémité formant un piston (5D) qui coopère avec un évidement (13A)
dans la pièce isolante de telle manière que le piston est rendu solidaire de la pièce
isolante, lors de la fermeture de l'interrupteur, par le jeu d'une dépression créée
dans l'évidement de la pièce isolante entre le piston et la pièce isolante.
5. L'interrupteur selon la revendication 2, dans lequel le bloc (5) comprend une chambre
interne (10) qui est divisée par un épaulement radial (11) de la tige du premier contact
d'arc, et dans lequel un ressort (12) est placé dans la chambre contre l'épaulement
radial de la tige de telle façon que le déplacement du bloc le long de la tige du
premier contact d'arc, lors de la fermeture de l'interrupteur, provoque la compression
du ressort en même temps que la chambre se remplit de gaz et que, lors de l'ouverture
de l'interrupteur, le ressort en se détendant exerce une force de rappel qui tend
à déplacer automatiquement le bloc en sens inverse en même temps que les gaz sont
évacués de la chambre par un orifice (5B) de celle-ci, l'orifice étant en outre calibré
pour que s'exerce une résistance contre la force de rappel du ressort.
6. L'interrupteur selon la revendication 1, dans lequel le premier contact auxiliaire
(7B) et le premier contact de courant permanent (3A) sont montés solidaires sur un
tube mobile (8) suivant la direction longitudinale, en dans lequel un ressort (15)
est disposé contre le tube mobile (8) pour s'opposer au déplacement de ce tube suivant
la direction longitudinale, lors de la fermeture de l'interrupteur, ce ressort exerçant
une force de rappel lors de l'ouverture de l'interrupteur qui tend à déplacer automatiquement
le tube selon ladite direction longitudinale et dans un sens contraire.