[0001] L'invention concerne un casque protecteur.
[0002] De façon connue, un casque comprend généralement une calotte externe, un rembourrage
protecteur, un rembourrage de confort et un système de rétention.
[0003] Par essence, le casque est prévu pour protéger la tête de l'utilisateur. Dans ces
conditions, la calotte du casque est susceptible d'être soumise à des coups ou des
chocs. Le casque peut également recevoir des chocs au cours de sa manipulation. Il
arrive qu'un casque puisse être utilisé successivement par différents utilisateurs.
Ce cas se produit par exemple lorsque le casque est prêté ou loué avec un équipement
pour pratiquer un sport déterminé.
[0004] Dans une telle circonstance, l'utilisateur ou le loueur peut difficilement connaître
le traitement que le casque a subi auparavant.
[0005] Notamment, il se peut que le casque ait reçu précédemment un choc important qui le
rende impropre à une nouvelle utilisation en tant que casque protecteur.
[0006] De ce fait, les casques actuels ne sont pas totalement fiables.
[0007] La présente invention a pour but d'améliorer la fiabilité des casques actuellement
connus.
[0008] A cet effet, le casque selon l'invention présente une calotte protectrice. Il est
caractérisé par le fait que la calotte est équipée au moins localement d'au moins
un détecteur visuel de choc.
[0009] Il faut entendre par détecteur visuel de choc un élément qui change d'état ou de
couleur à la suite d'un choc dépassant un seuil prédéterminé. En constatant ce changement
d'état ou de couleur, le propriétaire, le loueur ou l'utilisateur sera averti que
le casque en question n'est plus apte à être utilisé en tant que casque protecteur.
[0010] L'invention sera mieux comprise en se référant à la description ci-dessous et aux
dessins en annexe qui en font partie intégrante.
[0011] La figure 1 représente un casque vu de côté selon un mode non limitatif de mise en
oeuvre de l'invention.
[0012] La figure 2 représente un détecteur de choc.
[0013] La figure 3 illustre le mode de fonctionnement du détecteur de choc de la figure
2.
[0014] La figure 4 est relative à une variante de réalisation du détecteur de choc.
[0015] Les figures 5 et 6 montrent un autre mode de mise en oeuvre de l'invention où le
détecteur de choc est intégré dans la calotte du casque.
[0016] La figure 1 représente un casque 1 vu en perspective. Le casque est de tout type
approprié. Dans le mode de réalisation illustré, le casque est par exemple prévu comme
casque protecteur pour la pratique d'un sport déterminé.
[0017] De façon classique, le casque comprend une calotte 2 qui est réalisée par exemple
en matière plastique. La calotte renferme un rembourrage protecteur, éventuellement
un rembourrage de confort. Ces rembourrages sont d'un type connu et ne sont pas représentés
dans la figure. Le casque 1 présente par ailleurs un système de rétention que l'on
a représenté sous la forme d'une jugulaire 4.
[0018] Selon l'invention, la calotte du casque porte au moins un détecteur visuel de choc.
Un tel détecteur change d'état à la suite d'un choc reçu par la calotte qui dépasserait
un seuil déterminé. Le changement d'état peut se traduire par exemple par un changement
de couleur du détecteur.
[0019] Le détecteur de choc peut être placé à l'extérieur ou à l'intérieur de la calotte.
Il peut être intégré dans la calotte ou rapporté solidairement à la calotte par exemple
par collage, au moyen d'un adhésif ou par un organe d'accrochage mécanique irréversible,
par exemple des griffes traversant la calotte, des rivets, etc.....
[0020] Dans le mode de réalisation illustré, le détecteur de choc est un élément rapporté
collé à l'intérieur du casque dans l'une des zones qui couvre la joue, sous le revêtement
de confort 3. Il pourrait être également situé au fond de la calotte. Le détecteur
de choc 5 est ici conforme à ce qui est décrit dans le brevet français FR 2 350 607
aujourd'hui expiré. Un tel détecteur est représenté plus en détail dans les figures
2 et 3. Il comprend une embase 6 qui est prévue pour être assemblée solidairement
à la calotte du casque, et un tube capillaire transparent 7 retenu sur l'embase par
des pontets 8, 9 et 10.
[0021] Selon un mode de réalisation du détecteur de choc, le tube 7 est garni intérieurement
d'une substance hydrophobe, il est bouché à ses deux extrémités par des bouchons 12
et 13. Il renferme au niveau du pontet central 9 une goutte de liquide coloré 14 qui
est emprisonné entre deux bulles 15, 16 de gaz, notamment de l'air. Le liquide qui
forme la goutte 14 est par exemple une solution aqueuse d'un antigel tel que l'éthylèneglycol,
et d'un colorant hydrosoluble, par exemple de couleur rouge. Le gaz est par exemple
de l'air.
[0022] Au repos et en l'absence de choc violent, la goutte 14 est maintenue entre les deux
bulles d'air 15 et 16. Le revêtement hydrophobe à la surface du tube empêche le liquide
de mouiller la paroi du tube capillaire 7.
[0023] Vu de l'extérieur, la goutte se trouve masquée par le pontet 9.
[0024] En cas de choc violent, la tension superficielle à la surface du liquide se rompt.
Le liquide coloré se répand dans tout le volume du tube, en particulier dans les zones
situées entre les pontets. Ces zones changent de couleur, ce qui signale que la calotte
a été soumise à un choc dépassant un seuil prédéterminé, et que de ce fait, le casque
en question ne peut plus être utilisé en tant que casque protecteur.
[0025] Le seuil de choc est en fait déterminé par la nature des matériaux utilisés pour
le tube et le liquide, ainsi que par la section du tube.
[0026] La construction du détecteur de choc n'est pas limitative et d'autres constructions
pourraient aussi convenir, ces autres constructions étant basées sur des variantes
de réalisation du détecteur décrit ou sur un autre principe de détection de choc.
[0027] La figure 4 est relative à une variante de réalisation du capteur de choc. Au lieu
d'être renfermée dans un tube rectiligne, la goutte 18 est enfermée dans un tube complexe
19 qui présente quatre branches en croix. Au repos et en l'absence de choc, la goutte
18 est située au croisement des branches. Elle est maintenue en position par quatre
bulles de gaz, chacune située entre la goutte et l'extrémité de la branche. Le principe
de fonctionnement est le même que pour le tube précédent. La sensibilité du capteur
aux chocs multidirectionnels est ici améliorée.
[0028] Les figures 5 et 6 illustrent une variante de mise en oeuvre de l'invention. Selon
cette variante, le tube 20 qui contient la goutte de liquide et les bulles de gaz
est intégré dans la structure de la calotte.
[0029] Ainsi, la calotte 22 du casque présente localement un logement 23 dans lequel le
tube 20 est encastré. Le logement 23 est formé par une déformation locale de la calotte
22.
[0030] Le tube 20 est retenu en place par une languette 25 rapportée qui couvre la zone
centrale du tube où se trouve la goutte de liquide. D'autres modes de constructions
pourraient aussi convenir.
[0031] Naturellement, la présente description n'est donnée qu'à titre indicatif, et l'on
pourrait adopter d'autre mises en oeuvre de l'invention sans pour autant sortir du
cadre de celle-ci.
[0032] En particulier, l'invention s'applique non seulement au casque qui a été décrit,
mais elle s'applique à tout type de casque protecteur, pour la pratique d'un sport,
pour la pratique de la moto, pour les casques protecteurs à usage professionnel, par
exemple les casques de chantier ou autre.
[0033] En outre, il est possible d'équiper la calotte de deux détecteurs ou plus placés
en des positions différentes de la calotte.
[0034] D'autres modes de montage du détecteur sur la calotte pourraient aussi être adoptés.
1. Casque protecteur comprenant une calotte protectrice (2), caractérisé par le fait
que la calotte présente au moins un détecteur visuel de choc (5).
2. Casque selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le détecteur visuel de
choc (5) est du type à changement de couleur.
3. Casque selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le détecteur visuel de
choc (5) comprend un tube capillaire (7) bouché à ses deux extrémités et renfermant
une goutte de liquide coloré (14) emprisonnée entre deux bulles de gaz (15, 16).
4. Casque selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le détecteur visuel de
choc (5) est rapporté à la surface externe de la calotte (2).
5. Casque selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le détecteur visuel de
choc (5) est visible à l'intérieur de la calotte.
6. Casque selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le détecteur visuel de
choc est rapporté à la calotte sous une couche de revêtement de confort (5).
7. Casque selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le détecteur visuel de
choc (5) est encastré dans la calotte (22).
8. Casque selon la revendication 7 où le détecteur comprend un tube (20), caractérisé
par le fait que le tube (20) est maintenu dans la calotte (22) dans un logement (23)
de la calotte (22) réalisé par une déformation locale de la calotte.