[0001] La présente invention concerne une méthode selon le préambule de la revendication
1 (voir p.e. US-A-5 669 420) et un dispositif pour fabriquer une structure métallique
cylindrique dénommée carcasse et constituée par plusieurs fils métalliques agrafés
les uns aux autres. Ce type de carcasse est notamment utilisable dans les structures
multicouches des conduites flexibles renforcées pour tenir les contraintes dues à
des pressions interne ou externe ou à des efforts longitudinaux. On pourra se référer
au document API RP 17B (Première Edition du 1
er juin 1988) qui décrit et définit des structures de flexibles.
[0002] On connaît des conduites de type « rough bore » comportant en interne une bande métallique
profilée à double agrafage constituant une carcasse interne directement en contact
avec le fluide sous pression. Cette carcasse a pour fonction principale de résister
à l'écrasement sous l'effet de la pression extérieure transmise par la gaine plastique
extrudée sur cette même carcasse. Au dessus de cette gaine, on dispose d'autres couches
d'armures de résistance à la pression interne, d'armures de résistance à la traction,
de gaines plastiques étanches. Le document FR-2.654.795 décrit une carcasse fabriquée
par une déformation plastique d'une bande métallique plate, tel un feuillard en acier
inoxydable, pour lui donner la forme d'une bande profilée à double agrafage. Pour
former la carcasse, on effectue un spiralage de la bande, c'est-à-dire son enroulement
hélicoïdal à faible pas avec emboîtement, suivi d'une dernière déformation pour assurer
le verrouillage de l'agrafage. Il est notable que, compte tenu du mode de fabrication,
l'épaisseur de la bande ne peut pas procurer au produit final une inertie transversale
très importante, ce qui limite la résistance à l'écrasement des carcasses selon l'art
antérieur.
[0003] La présente invention permet de fabriquer une carcasse de plus grande résistance
à l'écrasement en utilisant des fils ayant une section de plus forte inertie. Pour
cela, on utilise des fils métalliques de section transversale spécifique pour procurer
un agrafage latéral des fils entre eux, c'est-à-dire une limitation du jeu entre les
spires dans le sens de l'axe longitudinal de la conduite flexible. Dans la présente
invention, il ne s'agit pas de fils auto agrafables, c'est-à-dire présentant une section
de forme et disposition unique, généralement en S ou Z, qui permet à chaque spire
de s'accrocher à la précédente grâce à ses profils complémentaires.
[0004] On cite ici en référence le document FR-2.650.652 qui décrit des fils en section
en T ou U. Les fils agrafables (non auto agrafables) en U peuvent être décrits comme
ayant une section sensiblement rectangle comportant aux deux extrémités d'un des cotés
du rectangle, généralement la plus grande longueur, des nervures convexes, ou bossages,
formant ainsi les barres verticales du U. Lorsque au moins une spire est formée par
un fil en U, l'enroulement en forme de ressort est verrouillé longitudinalement par
un autre fil en U dont les bossages sont tournés vers les bossages du premier fil
et placés dans les creux des U. Il n'y a pas ainsi de verrouillage radial mais seulement
un verrouillage longitudinal, par rapport à l'axe de la conduites avec un jeu admissible
fonction de la largeur et de l'espace entre les bossages. L'absence de verrouillage
radial impose un contrôle relativement précis du jeu radial entre le fil intérieur
et le fil extérieur car il est important pour la capacité de résistance à la pression
externe que les fils soient en contact, ou pratiquement en contact. Les fil agrafables
(non auto agrafables) en T peuvent être décrits comme étant un fil en U comportant
dans la partie centrale entre les bossages latéraux un renfort convexe (pied du T)
sensiblement perpendiculaire à la base (barre du T), le pied du T d'un des fils venant
s'intercaler entre les spires de l'autre fil.
[0005] La difficulté principale de formage d'une carcasse avec des fils agrafables, et non
auto agrafables (v. supra) ayant une inertie transverse importante, est que les sections
du fil interne et du fil externe n'ont pas leurs axes d'inertie, ou leurs fibres neutres.
à égale distance de l'axe de la conduite. En effet, les fils interne et externe sont
placés tête-bêche, par rapport à leur moyen d'agrafage, ce qui conduit à ce que l'axe
d'inertie du fil externe soit sur un cercle de rayon plus grand que celui de l'axe
d'inertie du fil interne, contrairement aux fils auto agrafables en S ou Z dont les
inerties des fils coïncident puisque les sections des fils sont identiques et disposées
de la même façon et à la même distance de l'axe de la conduite. Ainsi, si la préformation
des deux fils externe et interne se fait identiquement au même rayon de courbure (par
exemple sur un mandrin d'appui), la relaxation des contraintes de déformation, ou
relaxation élastique, peut conduire à ce que le fil extérieur ait une tendance à se
décoller du fil intérieur. Ceci risque d'entraîner une perte de performance à la tenue
à la pression externe puisque les deux fils interne et externe ne résistent pas de
façon conjointe. De plus, la carcasse risque de se désagrafer très facilement lors
des manipulations ultérieures.
[0006] Ainsi, la présente invention concerne un procédé de fabrication d'un tube continu
flexible à partir de deux fils métalliques en spirale dont les sections transversales
en forme de T ou de U comportent des bossages latéralement à la base du U ou à la
barre du T, les deux fils étant disposés l'un par rapport à l'autre pour que les bossages
d'un fil fassent face aux bossages de l'autre fil, l'accrochage s'effectuant par le
recouvrement partiel d'un fil sur l'autre. Le procédé comporte les étapes suivantes
:
- on injecte chaque fil dans des moyens de cintrage indépendants constitués par au moins
trois galets disposés l'un par rapport à l'autre pour que le fil après cintrage ait
la forme d'une spirale de diamètre et de pas déterminés,
- on règle la vitesse d'injection de chaque fil en fonction de la longueur réelle de
chaque fil pour un même nombre de spires,
- on dispose chacun des moyens de cintrage, l'un par rapport à l'autre, pour que les
spires des fils soient coaxiales et pour que les fils, une fois cintrés, se croisent
pour effectuer l'accrochage grâce à une déformation élastique dans le sens radial
et longitudinal.
[0007] Dans le procédé, on peut assurer la position agrafée des deux fils en les maintenant
l'un sur l'autre par deux galets.
[0008] Le rapport des aires des sections des fils interne et externe peut être compris entre
0,5 et 1,5.
[0009] Les deux fils peuvent être de sections identiques, en T ou en U.
[0010] Un fil peut être en T, l'autre en U.
[0011] L'invention concerne également un appareillage pour fabriquer un tube flexible à
partir de deux fils métalliques en spirale dont les sections transversales en forme
de T ou de U comportent des bossages latéralement à la base du U ou à la barre du
T, les deux fils étant disposés l'un par rapport à l'autre pour que les bossages d'un
fil fassent face aux bossages de l'autre fil, l'accrochage s'effectuant par le recouvrement
partiel d'un fil sur l'autre. L'appareillage comporte des moyens de cintrage constitués
par au moins trois galets pour chacun des fils, des moyens de cintrage liés chacun
à un bâti indépendant entre eux et pouvant être positionnés l'un par rapport à l'autre
tout en conservant le réglage des galets de cintrage, des moyens d'injection du fil
dans lesdits moyens de cintrage et des moyens de réglage de la vitesse d'injection.
[0012] Le procédé s'applique à la fabrication d'une carcasse de tube flexible devant résister
à une pression extérieure et ne comportant pas de tube intérieur.
[0013] La présente invention sera mieux comprise et ses avantages apparaîtront plus clairement
à la lecture de la description d'un exemple de procédé de fabrication et des moyens
de mise en oeuvre du procédé, nullement limitatif, illustrés par les figures ci-annexées
parmi lesquelles :
- les figures 1A et 1B montrent schématiquement le principe de cintrage trois points,
- la figure 2 montre en coupe radiale un exemple de fils cintrés non agrafés,
- les figures 3A, 3B, 3C et 3D montrent en coupe radiale des exemples de carcasses réalisées
selon l'invention,
- les figures 4A et 4B montrent schématiquement les moyens de cintrage et d'agrafage,
- les figures 5 à 16 illustrent le mode opératoire du procédé.
[0014] Le principe du procédé selon l'invention consiste en trois opérations principales
:
- cintrer indépendamment chacun des fils (interne et externe) de façon qu'après cintrage
les fils soient au diamètre et au pas final de l'hélice, tout en restant en contact
radial ;
- assembler le fil interne et le fil externe en amenant progressivement les spires à
s'emboîter, en jouant sur la coaxialité et l'élasticité de ces spires, sans entrer
dans le domaine plastique ;
- régler très précisément les vitesses d'alimentation des fils interne et externe dans
les moyens de cintrage.
[0015] Sur la figure 1A, le fil de forme 1 est poussé selon la direction de la flèche 2
par des moyens d'alimentation 6 du fil 1, représentés ici par symbolisation et pouvant
être, par exemple, des galets motorisés, des chenillettes ou équivalents. Le fil 1
est déformé plastiquement par les trois appuis 3, 4 et 5 des galets 3a, 4a et 5a.
Les appuis 3, 4 et 5 peuvent être constitués par d'autres moyens connus et utilisés
dans la profession, par exemple par des tiges de type fourchette lorsque le matériau
du fil à préformer est plus malléable. La position respective des trois appuis donne
une déformation plastique déterminée audit fil, de manière qu'après relaxation après
déformation, la spire de fil 1 ait un rayon R correspondant au rayon du produit final,
c'est-à-dire une carcasse en fils agrafés.
[0016] La figure 1B montre une vue de dessus des moyens de cintrage afin d'illustrer le
décalage de positionnement des galets 3a et 4a par rapport au premier galet 5a afin
de déformer le fil latéralement pour former une hélice.
[0017] Le principe de déformation est le même pour un fil interne ou externe, sauf qu'il
a été expérimenté que les longueurs de deux fils sont légèrement différentes par tour,
notamment parce que le diamètre de la fibre neutre du fil interne est différent du
diamètre de la fibre neutre du fil externe. Pour cela, il a été constaté que pour
obtenir une carcasse ayant les caractéristiques mécaniques requises, il est primordial
dans la présente invention d'effectuer un réglage adéquat des vitesses d'alimentation
des deux fils. Pour cela, on peut calculer les longueurs nécessaires par spire ou
les mesurer en enroulant un grand nombre de spires (entre 15 et 20) des deux fils
interne et externe selon la géométrie déterminée en utilisant, soit le mode de préformation
cité précédemment, soit éventuellement sur un mandrin de test de diamètre extérieur
correspondant exactement au diamètre intérieur de la carcasse à fabriquer. On peut
utiliser un tour pour l'enroulement, puis mesurer les longueurs consommées. Cette
méthode est nettement plus précise qu'un calcul théorique. Il faut noter qu'il est
donc absolument nécessaire que les moyens d'alimentation 6 en fil aient des moyens
de réglage de la vitesse d'alimentation indépendants l'un de l'autre.
[0018] Une fois obtenus les diamètres et les pas requis pour chaque fil, l'opération suivante
consiste à rendre coaxiales les spires réalisées. La figure 4A montre la disposition
à environ 180° entre les moyens de formage 7 pour le fil externe 9 et les moyens de
formage 8 pour le fil interne 10. Les deux moyens de formage ont été placés sur des
platines ou tables indépendantes autorisant un déplacement selon trois axes (horizontal
et vertical et inclinaison par rapport à l'axe de la conduite) desdits moyens sans
modifier les positions relatives des galets de cintrage. Il est en effet clair qu'il
faut avoir les moyens mécaniques adaptés pour précisément orienter le plan d'une spire
de fil par rapport au plan de l'autre fil pour fabriquer une carcasse en fils qui
doivent s'emboîter pour s'agrafer au fur et à mesure de la préformation. Les moyens
d'alimentation 6 (figure 1A) par poussée sont également montés de façon réglable pour
que le fil poussé pénètre dans les moyens de cintrage selon l'angle déterminé optimal
et la position radiale de manière à amener les deux fils en tangence au diamètre à
fabriquer.
[0019] Le galet 11 (figure 4A) représente un moyen complémentaire pour l'agrafage des fils
9 et 10. Un contre galet 13 d'appui est de préférence ajouté.
[0020] La figure 2 montre en coupe les spires une fois formées au rayon R requis. Par rapport
à l'axe 12 de la carcasse, le fil 10 est le fil interne dont la distance du dos à
l'axe 12 est R, le fil 9 est le fil externe dont le plat de la barre du T est à la
distance R de l'axe 12. Pour obtenir l'agrafage et réaliser la carcasse avec les fils
interne et externe correctement positionnés dans les directions radiale et axiale,
on peut : soit réduire le diamètre de la spire du fil interne 10. soit augmenter le
diamètre de la spire de fil externe 9, soit effectuer les deux déformations en même
temps, pour faire passer le bossage 14 du verrouillage fil externe 9 au-dessus du
bossage 15 du verrouillage du fil interne 10. Dans tous les cas, selon la présente
invention, les déformations pour agrafage, ultérieures aux déformations plastiques
de cintrage, restent dans le domaine élastique du matériau des fils de manière à retrouver
les diamètres nominaux de cintrage après l'opération d'agrafage. Ainsi, les fils interne
et externe sont en spirales emboîtées avec un jeu contrôlé, généralement minimal,
dans la direction radiale pour obtenir un contact suffisant entre les deux fils, ce
qui assure une bonne résistance à la pression externe.
[0021] Il faut aussi remarquer, sur la figure 2, que le fil (ici le fil externe) préformé
par les moyens de cintrage 8 situés en aval des premiers moyens de cintrage 7, se
trouve entièrement compris entre une spire de l'autre fil sur une distance d'environ
un quart de tour. La spirale du premier fil (ici le fil interne 10) est donc élastiquement
déformée dans la direction de l'axe longitudinal de la conduite avant l'agrafage.
[0022] Les positions relatives des moyens de cintrage contrôlent à la fois la déformation
élastique d'au moins une spire dans la direction radiale et la déformation élastique
du pas de la spire d'un fil, l'autre fil passant dans l'espace correspondant au pas
nominal étiré élastiquement.
[0023] Les figures 3A, 3B. 3C et 3D illustrent les différentes section de fils que l'on
peut combiner selon la présente invention pour fabriquer une carcasse sans support
interne de type mandrin. La figure 3A montre la section de deux fils interne et externe
identiques. La figure 3B montre la section de deux fils en T dont l'un a une section
plus large que celle du deuxième fil. La figure 3C montre la section d'un fil en T
agrafé par un fil en U. La figure 3D montre la section de deux fils en U, de sections
identiques mais pouvant être de sections différentes sans sortir de la présente invention.
Bien entendu, les différents fils peuvent être interne, ou externe.
[0024] La figure 4B montre en vue de dessus les molettes de cintrage dont la dernière 3a
est désaxée d'un angle α par rapport à l'axe de la carcasse de façon à forcer le pliage
suivant un axe non perpendiculaire à l'axe du fil. Ainsi, l'effet de « tuilage »,
connu dans le métier d'armage de tubes ou câbles avec des fils plats, est limité.
[0025] Le procédé selon l'invention sera plus clairement compris avec le descriptif photographique
ci-après.
[0026] Figure 5 : Les deux fils en T (fil interne 21 et fil externe 20) sont alimentés par
les glissières 22 et 23 qui prolongent les moyens de poussée non visibles sur cette
photo. Les moyens de cintrage du fil externe sont constitués par les galets 24, 25
et 26. On remarque le même ensemble de galets symétriquement par rapport au centre
pour le fil interne 21. On note que le galet 27 est disposé de telle façon qu'il n'interfère
pas avec le fil inférieur 21, juste après le cintrage.
[0027] Figure 6 : Le défilement du fil externe 20 est stoppé pendant que le fil interne
21 est amené au niveau et à coté du fil 20. Il n'y a pas d'accrochage entre les fils.
[0028] Figure 7 : Les fils sont maintenant injectés continûment aux vitesses prédéterminées.
L'agrafage commence dans la zone référencée 28. On note que le positionnement de l'axe
d'injection des fils est réglé précisément de façon qu'il y ait un léger croisement
des spires pour amorcer l'agrafage. On joue ici sur l'élasticité de la spire de fil
interne.
[0029] Figure 8 : Le long de la zone 29, les deux fils sont au diamètre nominal et agrafés.
[0030] Figure 9: Les deux fils pénètrent dans l'espace entre le galet d'agrafage 27 et l'appui
30. Le fil externe 20 n'est agrafé que d'un seul coté, l'autre coté étant situé latéralement
à la spire voisine.
[0031] Figure 10 : Sous cet angle, on aperçoit dans la zone 31 le début d'agrafage du fil
externe avec le fil interne. Il faut remarquer que le mode d'agrafage est similaire
à l'agrafage dans la zone 28 de la figure 7.
[0032] Figures 11, 12 et 13 : L'agrafage se poursuit naturellement, le fil externe étant
maintenant agrafé des deux cotés.
[0033] Figures 14, 15 et 16 : Les deux spires constituées chacune de deux fils agrafés sont
maintenant agrafées entre elles, et sont pincées et maintenues dans les galets d'agrafage.
[0034] La machine de fabrication utilisée ici est fixe par rapport au sol, ce qui entraîne
que la carcasse fabriquée tourne sur son axe au fur et à mesure de l'injection et
de la préformation des deux fils. L'invention ne se limite pas à ce type de machine
expérimentale, mais se transpose directement aux machines de tréfilage qui tournent
tout entière autour de l'axe de la carcasse. Les bobines de fils et les moyens de
cintrage sont embarqués sur un ensemble tournant dont la vitesse de rotation correspond
à la vitesse de rotation de la carcasse fabriquée avec la machine ici représentée.
1. Procédé de fabrication d'un tube continu flexible à partir de deux fils métalliques
(9, 10 ; 20, 21) en spirale dont les sections transversales en forme de T ou de U
comportent des bossages (14, 15) latéralement à la base du U ou à la barre du T, les
deux fils étant disposés l'un par rapport à l'autre pour que les bossages d'un fil
fassent face aux bossages de l'autre fil, l'accrochage s'effectuant par le recouvrement
partiel d'un fil sur l'autre,
caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
- on injecte chaque fil dans des moyens de cintrage ( 7, 8) indépendants constitués
par au moins trois galets (3a, 4a, 5a) disposés l'un par rapport à l'autre pour que
le fil après cintrage ait la forme d'une spirale de diamètre et de pas déterminés,
- on règle la vitesse d'injection de chaque fil en fonction de la longueur réelle
de chaque fil pour un même nombre de spires,
- on dispose chacun des moyens de cintrage, l'un par rapport à l'autre, pour que les
spires des fils soient coaxiales et pour que les fils, une fois cintrés, se croisent
pour effectuer l'accrochage grâce à une déformation élastique dans le sens radial
et longitudinal.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel on assure la position agrafée des deux
fils en les maintenant l'un sur l'autre par deux galets (11, 13).
3. Procédé selon l'une des revendication précédentes, dans lequel le rapport des aires
des sections des fils est compris entre 0,5 et 1,5.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les deux fils sont
de sections identiques, en T ou en U.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel un fil est en T, l'autre
en U.
6. Appareillage pour fabriquer un tube flexible à partir de deux fils métalliques (9,
10) en spirale dont les sections transversales en forme de T ou de U comportent des
bossages (14, 15) latéralement à la base du U ou à la barre du T, les deux fils étant
disposés l'un par rapport à l'autre pour que les bossages d'un fil fassent face aux
bossages de l'autre fil, l'accrochage s'effectuant par le recouvrement partiel d'un
fil sur l'autre, comportant des moyens de cintrage (7, 8) constitués par au moins
trois galets (3a, 4a, 5a) pour chacun des fils et des moyens d'injection (6 ; 22,
23) du fil dans lesdits moyens de cintrage, caractérisé, en ce que lesdits moyens de cintrage sont liés chacun à un bâti indépendant entre eux et pouvant
être positionnés l'un par rapport à l'autre en conservant le réglage des galets de
cintrage, en ce qu'il comporte en outre des moyens de réglage de la vitesse d'injection.
7. Application du procédé selon l'une des revendications 1 à 5, à la fabrication d'une
carcasse de tube flexible devant résister à une pression extérieure.
1. A process for manufacturing a flexible continuous tube from two spiral metal wires
(9, 10 ; 20, 21) whose T-shaped or U-shaped cross-sections comprise lateral bosses
(14, 15) at the base of the U or the stroke of the T, the two wires being arranged
in relation to one another so that the bosses of one wire face the bosses of the other
wire, stapling being performed by partial overlapping of one wire over the other,
characterized in that it comprises the following stages :
- injecting each wire into independent bending means (7, 8) consisting of at least
three rollers (3a, 4a, 5a) arranged in relation to one another so that the wire, after
bending, has the shape of a spiral of determined diameter and pitch,
- adjusting the rate of injection of each wire according to the real length of each
wire for the same number of turns,
- arranging each bending means in relation to one another so that the turns of the
wires are coaxial and that the wires, once bent, cross each other to perform stapling
by means of an elastic deformation in the radial and longitudinal direction.
2. A process as claimed in claim 1, wherein the stapled position of the two wires is
secured by holding one wire against the other by means of two rollers (11, 13).
3. A process as claimed in any one of the previous claims, wherein the ratio of the areas
of the wire sections ranges between 0.5 and 1.5.
4. A process as claimed in any one of the previous claims, wherein the two wires have
identical T-shaped or U-shaped sections.
5. A process as claimed in any one of claims 1 to 3, wherein one wire is T-shaped, the
other one is U-shaped.
6. An equipment for manufacturing a flexible tube from two spiral metal wires (9, 10)
whose T-shaped or U-shaped cross-sections comprise lateral bosses (14, 15) at the
base of the U or the stroke of the T, the two wires being arranged in relation to
one another so that the bosses of one wire face the bosses of the other wire, stapling
being performed by partial overlapping of one wire over the other, comprising bending
means (7, 8) consisting of at least three rollers (3a, 4a, 5a) for each wire and injection
means (6 ; 22, 23) for injecting the wire into said bending means, characterized in that said bending means are connected each to an independent frame and can be positioned
in relation to one another while keeping adjustment of the bending rollers, and in that it further comprises means for adjusting the rate of injection.
7. Application of the process as claimed in any one of claims 1 to 5 for manufacturing
a flexible tube body designed to withstand an external pressure.
1. Verfahren zur Herstellung eines flexiblen kontinuierlichen Rohres anhand zwei metallischer
Spiraldrähte (9, 10 ; 20, 21), deren T- oder U-förmige Querschnitt seitlich an der
Basis des U oder an der Stange des T Buckel (14, 15) beträgt, wobei die zwei Drähte
so einander gegenüber angeordnet sind, daß die Buckel eines Drahtes den Buckeln des
anderen Drahtes gegenüber stehen, und Eingreifen erfolgt durch teilweise Überdeckung
eines Drahtes auf den anderen,
dadurch gekennzeichnet, daß folgende Stufen durchgeführt werden:
- jeder Draht wird in unabhängige Biegemitteln (7, 8) injiziert, die aus mindestens
drei Rollen (3a, 4a, 5a) bestehen und so einander gegenüber angeordnet sind, daß der
Draht nach der Biegung die Gestalt einer Spirale von bestimmtem Durchmesser und bestimmter
Windung aufweist ;
- die Injektionsgeschwindigkeit jedes Drahtes wird nach der reellen Länge jedes Drahtes
geregelt für die gleiche Spiralanzahl;
- jedes Biegemittel wird einander gegenüber so angeordnet, daß die Spiralen der Drähte
koaxial sind und daß die Drähte sich nach Biegung kreuzen um das Eingreifen mittels
einer elastischen Verformung in Radial- und Längs-Richtung zu erreichen.
2. Verfahren gemäß Anspruch 1, in welchem die eingegriffene Stellung der zwei Drähte
gesichert wird, indem der eine auf dem anderen Draht mittels zwei Rollen (11, 13)
festgehalten wird.
3. Verfahren gemäß irgendeinem der vorstehenden Ansprüche, in welchem das Verhältnis
der Flächen der Drahtquerschnitte zwischen 0,5 und 1,5 liegt.
4. Verfahren gemäß irgendeinem der vorstehenden Ansprüche, in welchem die zwei Drähte
denselben T- oder U-förmigen Querschnitt haben.
5. Verfahren gemäß irgendeinem der Ansprüche 1 bis 3, in-welchem ein Draht T-förmig und
der andere U-förmig ist.
6. Apparatur zur Herstellung eines flexiblen Rohres anhand zwei metallischer Spiraldrähte
(9, 10), deren T- oder U-förmige Querschnitt seitlich an der basis des U oder an der
Stange des T Buckel (14, 15) beträgt, wobei die zwei Drähte so einander gegenüber
angeordnet sind, daß die Buckel eines Drahtes den Buckeln des anderen Drahtes gegenüber
stehen, und Eingreifen erfolgt durch teilweise Überdeckung eines Drahtes auf den anderen,
bestehend aus Biegemittel (7, 8), die aus mindestens drei Rollen (3a, 4a, 5a) bestehen
für jeder Draht, und aus Injektionsmittel (6 ; 22, 23) zur Injektion des Drahtes in
die besagten Biegemittel, dadurch gekennzeichnet, daß jedes besagte Biegemittel an ein getrenntes Gestell befestigt wird und unter Beibehaltung
der Biegerolleneinstellung angeordnet sein kann, und daß sie darüber hinaus Mitteln
zur Einstellung der Injektionsgeschwindigkeit enthält.
7. Anwendung des Verfahrens gemäß irgendeinem der Ansprüche 1 bis 5 zur Herstellung einer
flexiblen Rohrhülle, die einem Außendruck widerstehen soll.