(19)
(11) EP 1 208 881 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
29.05.2002  Bulletin  2002/22

(21) Numéro de dépôt: 01811060.1

(22) Date de dépôt:  01.11.2001
(51) Int. Cl.7A63C 9/085
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE TR
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(30) Priorité: 28.11.2000 FR 0015310

(71) Demandeur: LOOK FIXATIONS S.A.
58000 Nevers (FR)

(72) Inventeur:
  • Horn, Hans
    3011 Berne (CH)

(74) Mandataire: Meylan, Robert Maurice 
c/o BUGNION S.A. 10, route de Florissant Case Postale 375
1211 Genève 12 - Champel
1211 Genève 12 - Champel (CH)

   


(54) Fixation de sécurité pour chaussure de ski


(57) La fixation comprend une paire de pistons (7, 8) s'étendant sous la chaussure et sollicités chacun par un ressort (14, 15). Sur ces pistons agissent les bras d'un serre-semelle (2, 3). Les pistons sont reliés entre eux par un moyen de liaison (20) et la fixation comprend des moyens de contrôle (24, 25) du moyen de liaison, susceptibles d'occuper une première position, dans laquelle les pistons sont solidarisés par le moyen de liaison et une seconde position dans laquelle l'un des pistons peut se déplacer seul, au moins à partir d'une certaine course commune des deux pistons.
Les moyens de contrôle (24, 25) sont commandés magnétiquement par la chaussure de manière à obtenir une fixation dont la résistance au déclenchement est asymétrique.




Description


[0001] L'invention concerne une fixation de sécurité pour chaussure de ski dont la semelle présente un trottoir comprenant un corps de fixation dont une partie, horizontale, destinée à l'appui vertical de la chaussure et s'étendant sous la chaussure, contient une paire de pistons mobiles sollicités par des moyens élastiques, et une autre partie porte un serre-semelle de retenue de la chaussure par son trottoir, ce serre-semelle étant monté pivotant autour d'un axe au moins approximativement vertical pour la libération de la chaussure et pivotant d'un angle limité dans un plan vertical autour d'un axe réel ou virtuel situé au niveau de la retenue de la chaussure par le serre-semelle, ce serre-semelle étant muni de deux bras descendants rigidement liés au serre-semelle dont les extrémités prennent respectivement appui sur chacun des pistons.

[0002] Le serre-semelle est de préférence divisé en deux serre-semelles indépendants montés chacun pivotant autour d'un axe propre.

[0003] Une fixation de ce type, comportant un seul serre-semelle et un seul piston est connu du brevet
CH 686 707. Cette fixation présente l'avantage de contrôler, au moyen d'un ressort placé sous la surface d'appui de la chaussure sur la fixation, aussi bien le pivotement du serre-semelle autour d'un axe vertical en cas de chute que le basculement du serre-semelle dans un plan vertical. La disposition du ressort sous la surface d'appui de la chaussure permet d'avoir un rapport favorable entre les couples résistants exercés sur la chaussure dans le plan horizontal et dans le plan vertical. Une fixation du même type, mais comportant deux serre-semelles est connue de la demande de brevet internationale WO 00/29078 incorporée par référence. Les serre-semelles constituent deux leviers du premier genre présentant des bras divergeants destinés à retenir latéralement la chaussure et deux bras convergeants sensiblement perpendiculaires à l'axe longitudinal et munis chacun d'un bras descendant prenant appui en deux points proches l'un de l'autre sur l'extrémité d'un piston monté axialement dans le corps de la fixation s'étendant sous la chaussure et poussé par un ressort. La présence de deux serre-semelles avec deux points d'appui proches permet de réduire les efforts latéraux sur le piston et par conséquent de réduire les forces de frottement s'opposant au coulissement du piston. Les frottements des serre-semelles sur le trottoir de la chaussure sont également moins importants que dans une fixation à un seul serre-semelle. Selon un mode d'exécution représenté dans ce document, les serre-semelles s'appuient sur deux pistons parallèles, mais il est relevé qu'il est préférable d'avoir un seul piston commun aux deux serre-semelles. L'inventeur n'a donc pas vu le parti qu'il pouvait tirer d'avoir deux pistons.

[0004] Des brevets FR 1 503 847, 1 503 848 et 1 503 849, on connaît par ailleurs des fixations à résistance au déclenchement asymétrique pour tenir compte du fait que le genou du skieur, sollicité en torsion lors d'une chute, est plus fragile pour une rotation du pied vers l'intérieur que pour une rotation du pied vers l'extérieur. Ces fixations exigeant un appareillement entre les chaussures et les skis, c'est-à-dire un ski gauche pour le pied gauche et un ski droit pour le pied droit et l'inversion des skis conduisant à l'effet inverse à l'effet désiré, ce qui peut avoir des conséquences graves, on a cherché à réaliser une fixation s'adaptant automatiquement à la chaussure lors du chaussage de la fixation. Le skieur peut ainsi chausser indifféremment les skis comme il en a généralement l'habitude, avec l'avantage d'avoir des fixations présentant une résistance au déclenchement plus faible pour une sollicitation en rotation du pied vers l'intérieur que pour une rotation vers l'extérieur. De telles fixations sont décrites dans les documents EP 0 692 286, EP 0 712 648, WO 96/32168 et EP 0 739 646. Ces fixations ont en commun une conception classique de la butée, à savoir un ressort disposé en avant du serre-semelle, à la hauteur du trottoir de la chaussure. Le serre-semelle est soit en une pièce et le ressort pivote avec le serre-semelle (EP 0 692 286) ou en deux pièces, en forme de levier s'appuyant sur un tirant (EP 0 712 648, WO 96/32168, EP 0 739 646). La mise en état asymétrique de la fixation s'effectue par un mécanisme complexe commandé mécaniquement ou électromagnétiquement par la chaussure munie à cet effet de bossages ou d'un aimant permanent.

[0005] La présente invention a pour but de tirer partie de la présence et de la disposition des deux pistons des moyens de contrôle de déclenchement des fixations décrites dans les documents CH 686 707 et WO 00/29078 pour réaliser plus simplement une fixation asymétrique ou symétrique à positionnement automatique par les chaussures.

[0006] La fixation selon l'invention est caractérisée en ce que les moyens élastiques sont constitués de deux ressorts parallèles sur lesquels s'appuient respectivement chacun des pistons, en ce que les pistons sont reliés entre eux par un moyen de liaison et en ce que la fixation comprend des moyens de contrôle de ce moyen de liaison susceptibles d'occuper une première position, dans laquelle les pistons sont solidarisés par le moyen de liaison et une seconde position dans laquelle l'un des pistons peut se déplacer seul, au moins à partir d'une certaine course commune des deux pistons et sur au moins une partie de la course totale des deux pistons.

[0007] Comme les pistons et les ressorts, les moyens de contrôle peuvent être entièrement disposés sous la plaque d'appui de la chaussure. Le mécanisme nécessaire est relativement simple et compact.

[0008] Le serre-semelle est de préférence divisé en deux serre-semelles indépendants montés chacun pivotant autour d'un axe au moins approximativement vertical propre et constitué en deux leviers du premier genre présentant deux bras de levier divergeants destinés à retenir latéralement la chaussure et deux bras convergeants au moins approximativement perpendiculaires à l'axe longitudinal de la fixation et prenant respectivement appui sur l'extrémité de chacun des pistons par l'intermédiaire d'un bras descendant en deux points proches l'un de l'autre.

[0009] Selon un mode d'exécution de l'invention, le moyen de liaison est constitué d'une barrette articulée à chacun des pistons.

[0010] Un jeu est prévu à l'une au moins des articulations ou dans le guidage des pistons pour permettre à la barrette de pivoter.

[0011] La fixation peut donc être utilisée soit comme une fixation asymétrique, soit comme une fixation symétrique classique.

[0012] Selon un mode d'exécution, les moyens de positionnement de la barrette comprennent des moyens de contrôle de la barrette comprenant des moyens de retenue de la barrette dans sa position médiane, ces moyens pouvant occuper deux positions, soit une position de retenue soit une position de libération de la barrette.

[0013] Selon un mode d'exécution, les moyens de retenue de la barrette comprennent une paire de pièces de retenue indépendantes retenant la barrette de chaque côté par ses côtés.

[0014] Selon des modes d'exécution, les moyens de contrôle de la barrette comprennent des pièces en matériau ferromagnétique ou des aimants permanents de manière à pouvoir être actionnés par une chaussure munie d'un aimant permanent.

[0015] Les pièces de retenue sont constituées de bascules ou de plots mobiles en translation perpendiculairement au plan de la fixation. Ces bascules et ces plots pourraient être eux-mêmes en matériau ferromagnétique de manière à pouvoir être attirés par un aimant équipant la chaussure.

[0016] Selon un autre mode d'exécution, les pièces de retenue de la barrette sont constituées de bascules basculables mécaniquement par des plots ou similaires fixés sur un côté des chaussures.

[0017] La fixation comprend en outre de préférence, un second moyen de retenue latérale, fixe, de la barrette, agencé de telle sorte que la barrette n'est libérée qu'après une certaine course simultanée des deux pistons. Ce second moyen est avantageusement constitué d'une encoche dans laquelle est engagée l'extrémité coudée de la barrette.

[0018] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, des modes d'exécution de l'invention.

[0019] La figure 1 est une vue en perspective d'une fixation, plus précisément d'une butée telle qu'elle se présente dans les deux premiers modes d'exécution qui seront décrits.

[0020] La figure 2 est une vue en perspective du mécanisme de contrôle du déclenchement de la fixation selon un premier mode d'exécution, en position neutre ou symétrique.

[0021] La figure 3 représente la partie centrale du mécanisme selon la figure 2.

[0022] La figure 4 est une vue en plan, de dessus, du mécanisme selon la figure 2 en position asymétrique, en cours de déclenchement, montrant également les moyens de réglage de dureté, ici dans la position de dureté minimale.

[0023] La figure 5 est une vue analogue à celle de la figure 4 mais avec le réglage de dureté en position de dureté maximale.

[0024] La figure 6 est une vue en perspective d'un mécanisme selon un second mode d'exécution.

[0025] La figure 7 est une vue en coupe transversale verticale de la figure 6 montrant la commande du mécanisme par une chaussure équipée d'un aimant.

[0026] La figure 8 est une vue en perspective d'une butée selon un troisième mode d'exécution.

[0027] La figure 9 montre le mécanisme de ce troisième mode d'exécution en position symétrique et en cours de déclenchement.

[0028] La figure 10 est une vue en élévation, de l'arrière en direction de la flèche, figure 11.

[0029] La figure 11 représente une partie du mécanisme, sans les pistons et les ressorts et sans les moyens de commande des bascules.

[0030] La figure 12 représente l'un des leviers de commande des bascules.

[0031] La figure 13 représente l'une des bascules.

[0032] La figure 14 est un détail de la figure 9 montrant seulement l'une des bascules et son levier de commande.

[0033] La figure 15 montre le positionnement automatique de la fixation par une chaussure dans le troisième mode d'exécution.

[0034] La figure 16 montre la fixation et la chaussure selon la figure 15 en cours de déclenchement.

[0035] La figure 17 est une vue en plan de la bascule soulevée et de son levier de commande dans la même position que la figure 16.

[0036] La figure 18 est une vue en élévation des pièces de la figure 17 vue dans la direction de la flèche, fig. 17.

[0037] La fixation représentée à la figure 1 comprend un corps de fixation 1 destiné à être fixé sur un ski, corps sur lequel est montée une paire de serre-semelles 2 et 3 destinée à maintenir une chaussure par son trottoir avant normalisé comme ceci est représenté à la figure 8 où la chaussure est représentée en traits discontinus. Les serre-semelles 2 et 3 sont montés chacun pivotant autour d'un axe propre approximativement vertical et ils peuvent en outre basculer d'un angle limité autour d'un axe transversal horizontal. Les serre-semelles 2 et 3 sont montés comme représenté à la figure 26 du document WO 00/29078 qui doit être considéré comme faisant partie intégrante de la présente description. On se référera donc à ce document pour tout détail concernant la forme et le montage des serre-semelles 2 et 3. En ce qui concerne la forme des serre-semelles, elle est représentée en détail à la figure 4 du document cité. On rappellera simplement que les serre-semelles 2 et 3 constituent deux leviers du premier genre présentant deux bras divergeants 2a et 3a destinés à retenir latéralement la chaussure et deux bras convergeants sensiblement perpendiculaires à l'axe longitudinal et muni chacun d'un bras descendant 5, 6 (figure 4) prenant appui en deux points proches l'un de l'autre et respectivement sur deux pistons parallèles 7 et 8 se déplaçant horizontalement parallèlement à l'axe longitudinal de la fixation. A la figure 4 on a également représenté schématiquement les axes 9 et 10 de pivotement approximativement vertical de chacun des serre-semelles 2 et 3. Comme on peut le voir à la figure 1, le socle 4 est muni d'une embase 11 distincte du corps de fixation 1.

[0038] Dans le corps de fixation 1, en arrière des serre-semelles 2 et 3, c'est-à-dire dans une zone située sous la chaussure, est monté le dispositif de contrôle du déclenchement de la fixation, comme dans les fixations décrites dans le document WO 00/29078. Ce mécanisme est monté dans un logement 12 du corps 1 et il est recouvert par une plaque de couverture 13 sur laquelle vient reposer la chaussure. Les pistons 7 et 8 sont de forme générale parallélépipédique rectangulaire. Ils sont guidés partiellement dans l'embase 11 et partiellement dans le corps de fixation 1. Le piston 7 s'appuie sur un premier ressort 14 et le piston 8 sur un second ressort 15 identique au ressort 14 monté parallèlement à celui-ci. Ces ressorts 14 et 15 s'appuient, par leur autre extrémité, sur une plaquette transversale 16 (fig. 3) formant simultanément un écrou fixe en rotation engagé sur une vis 17 s'étendant axialement à travers la fixation et munie d'une tête 18 venant s'appuyer sur le socle 4 à l'avant de la fixation, comme ceci est visible à la figure 8. Comme on l'aura immédiatement compris, la vis 17 sert à régler la précompression des ressorts 14 et 15, c'est-à-dire la dureté de la fixation au déclenchement. Sur la plaquette d'appui 16 est fixé un étrier 19 dont le rôle sera décrit plus loin.

[0039] Les pistons 7 et 8 sont reliés entre eux par une barrette 20 articulée sur les pistons 7 et 8 autour de deux plots 21 et 22. Ces articulations présentent un jeu transversal de manière à permettre un déplacement rectiligne des pistons alors que le pivotement de la barrette 20 a tendance à imprimer à ces plots une trajectoire en arc de cercle. La barrette 20 s'étend vers l'arrière de la fixation, selon l'axe de symétrie de la fixation, ceci en position neutre ou symétrique de la fixation. La barrette présente une extrémité 23 coudée vers le bas engagée dans une encoche 38 du corps 1 s'ouvrant vers l'arrière. De chaque côté du logement 12 du corps de fixation est montée une bascule 24 et respectivement 25. Ces bascules présentent un bras de commande 24a, 25a et un bras de retenue 24b, 25b. Tous ces bras sont dirigés vers l'axe de symétrie de la fixation. Les bras de commande 24a et 25a portent une pastille aimantée 26, 27 par exemple en ferrite. Si les bascules 24 et 25 sont en matériau non ferromagnétique, les pastilles 26 et 27 pourraient être simplement en matériau ferromagnétique. L'extrémité coudée 23 de la barrette présente deux ailes destinées à venir buter contre l'un des bras 24b ou 25b.

[0040] Dans la position représentée à la figure 2, la barrette 20 est maintenue en position médiane par l'encoche 38 dans laquelle est engagée l'extrémité 23 de la barrette et les pistons 7 et 8 sont alignés transversalement. En l'absence de sollicitation des bras de commande 24a et 25a, les bras des bascules occupent une position basse sous l'effet de leur propre poids et, si nécessaire, sous l'effet d'un ressort auxiliaire. La fixation est symétrique, c'est-à-dire qu'elle présentera la même résistance au déclenchement que ce soit l'un ou l'autre des serre-semelles qui soit entraîné par la chaussure. Comme ceci apparaîtra clairement lors de la description du fonctionnement de la fixation.

[0041] Supposons maintenant que le skieur porte une chaussure telle que la chaussure schématisée par le rectangle 28 à la figure 7. La semelle de cette chaussure contient un aimant permanent 29 disposé asymétriquement de telle manière que lors du chaussage de la fixation il vienne se placer en face de l'une des pastilles 26 ou 27.

[0042] Si, par exemple, l'aimant permanent 29 vient se placer au-dessus de la pastille 27, cette pastille est attirée en direction de la semelle de la chaussure et la bascule 25 est soulevée. Son bras 25b n'est plus en mesure de retenir latéralement la barrette 20.

[0043] Si la chaussure est entraînée ver l'extérieur, comme ceci est représenté à la figure 9, le serre-semelle 2 est entraîné par la chaussure et son bras 5 vient repousser en arrière le piston 7. La barrette 20, retenue dans l'encoche 38 par son extrémité 23, n'est pas libérée immédiatement, de sorte que les deux pistons 7 et 8 sont tout d'abord entraînés. Au bout d'une certaine course, l'extrémité coudée 23 échappe à l'encoche 38 et la barrette 20 peut alors pivoter. Cette mesure empêche un pivotement intempestif du serre-semelle situé du côté intérieur de la chaussure lors d'une sollicitation normale. Un mouvement du serre-semelle dans ce cas serait au contraire préjudiciable à un bon guidage des skis et pourrait même provoquer une chute. Cette mesure permet donc d'obtenir, par des moyens très simples, un comportement favorable non linéaire.

[0044] Lorsque l'effort sur les pistons 7 et 8 est suffisant pour dégager la barrette 20 de l'encoche 38, la barrette 20, qui n'est pas retenue par la bascule 25, peut pivoter comme représenté à la figure 4, de telle sorte que le piston 7 peut se déplacer seul sans entraîner le piston 8. Seul le ressort 14 continue d'être comprimé, de sorte que la résistance au déclenchement est sensiblement réduite relativement à celle offerte dans la position symétrique représentée à la figure 2. Au bout d'une certaine course du piston 7, la barrette 20 vient buter contre l'extrémité 19b de l'étrier 19. Si le piston 7 poursuit son déplacement, il entraîne alors le piston 8 de telle sorte que la résistance au déclenchement augmente. Le même effet se produit si la barrette vient buter contre la paroi latérale du logement 12. Le piston 7 ne se déplace donc seul que sur une partie de sa course. Lorsque la sollicitation sur le serre-semelle 2 cesse, le système ressorts-pistons-barrette tend à revenir dans sa position initiale d'équilibre et l'extrémité 23 de la barrette 20 revient s'engager dans l'encoche 38. L'extrémité coudée 23 de la barrette 20 vient s'appuyer sur la face cylindrique 50 qui est lisse de manière à faciliter le glissement de l'extrémité 23 sous l'effet de la composante tangentielle de la force agissant sur la barrette 20. La face 50 présente une courbure favorisant le recentrage de la barrette 20.

[0045] Si c'est le serre-semelle 3 qui est sollicité, il vient repousser le piston 8. Dans ce cas, la barrette 20 ne peut pas pivoter, car elle est retenue par la bascule 24 et le piston 7 est entraîné avec le piston 8.

[0046] La figure 5 montre un déclenchement analogue au déclenchement représenté à la figure 4, mais avec un réglage de dureté maximale de la fixation, les ressorts 14 et 15 étant fortement précomprimés au moyen de la vis 17. Dans ce cas, on voit que la barrette 20 vient buter contre la paroi latérale du logement 12.

[0047] La forme de la courbure de la face 50 a une influence sur la courbe de déclenchement. Si, par exemple, le centre de courbure de la partie 50a de la face 50, sur laquelle s'appuie la barrette 20 à la figure 4, est situé en A le ressort 15 n'est ni comprimé davantage ni détendu lorsque la barrette 20 se déplace le long de la partie 50a de la face 50. Si le centre de courbure est en B le ressort 15 se détend et si le centre de courbure est en C le ressort 15 est comprimé et la force de recentrage est élevée. Le centre de courbure de la partie 50b de la face 50 est bien entendu symétrique à celui de la partie 50a. La position des centres de courbure des faces 50a et 50b sera donc choisie en fonction de la forme de la courbe de déclenchement désirée.

[0048] Pour permettre le pivotement de la barrette 20, un jeu à une seule de ses articulations sur les pistons serait suffisant. Au lieu d'avoir un jeu au niveau des articulations, on pourrait avoir un jeu latéral dans le guidage des pistons 7 et 8.

[0049] Le mode d'exécution représenté aux figures 6 et 7 ne diffère du premier mode d'exécution que par les moyens de retenue latérale de la barrette 20. Ces moyens de retenue sont constitués de deux plots 30 et 31 relativement minces, ici en forme de disque monté mobile verticalement, c'est-à-dire perpendiculairement au plan de la fixation, dans des logements 32, 33 pratiqués en partie dans le corps de fixation 1 et en partie à la plaque de couverture 13. Au centre de ces plots est fixé un aimant permanent 34, 35 ou une pièce correspondante en matériau ferromagnétique. Les plots 30 et 31 sont maintenus en position basse par un ressort 36, respectivement 37. Dans cette position basse, les plots 30 et 31 sont situés de chaque côté de la barrette 20, au même niveau que celle-ci, de telle sorte qu'ils retiennent latéralement la barrette 20 de chaque côté. La barrette 20 est en outre retenue latéralement par l'engagement de son extrémité coudée 23 dans l'encoche 38 comme dans le mode d'exécution précédent.

[0050] Si l'aimant 29 de la chaussure 28 vient se placer au-dessus de l'un des aimant par exemple au-dessus de l'aimant 35, celui-ci est attiré en direction de la semelle de telle sorte que le plot 31 libère la barrette 20. Ce second mode d'exécution diffère en outre légèrement du premier mode d'exécution en ce que le pivotement de la barrette 20 n'est pas limité par un étrier.

[0051] Un troisième mode d'exécution, à commande purement mécanique, est représenté aux figures 8 à 18. Dans ce mode d'exécution on retrouve deux bascules 40 et 41 articulées comme les bascules 24 et 25 sur les côtés du corps de fixation et dont la fonction est la même. Les bascules 40 et 41 présentent un bras coudé 40a, respectivement 41a, bras qui viennent retenir latéralement la barrette 20 par son extrémité coudée 23. On relèvera que la barrette 20 est exactement la même dans les trois modes d'exécution. Les bras de retenue des bascules sont ici allongés et se croisent pour augmenter le déplacement vertical des extrémités de ces bras.

[0052] Les bascules 40 et 41 sont actionnées par des cames 42 et 43 montées de chaque côté du corps de la fixation. Ces cames sont montées sur des axes 44 et 45 parallèles à l'axe longitudinal de la fixation, sur lesquels les cames peuvent se déplacer en translation et en rotation. Les cames 42 et 43 sont sollicitées par un ressort 46, 47 travaillant à la fois en compression et en torsion. Ces ressorts ont donc tendance à pousser les cames 42 et 43 vers l'avant en butée contre des butées 49 formées sur le corps de fixation et à maintenir les cames en position verticale.

[0053] La bascule 40 et sa came de commande 42 sont représentées en détail aux figures 12, 13, 14, 17 et 18. La bascule 40 présente, du côté opposé au bras 40a relativement à son axe de pivotement, une patte 40b légèrement recourbée en arc de cercle. La came 42 présente une saillie 42a ayant également la fonction de came et venant repousser la patte 40b de la bascule 40 lors du déplacement en translation vers l'arrière de la came 42, ce qui a pour effet de faire basculer la bascule 40, c'est-à-dire de relever son bras 40a comme ceci est représenté aux figures 17 et 18. Pour l'actionnement de la came 42 ou de la came 43, la chaussure 28 est munie dans ce cas d'un téton, plot, doigt ou analogue 48 faisant légèrement saillie sur le côté de la semelle, comme représenté à la figure 15. Lors du chaussage de la fixation, ce plot 48 repousse en arrière la came 42, laquelle actionne la bascule 40 qui libère d'un côté la barrette 20 comme dans le premier mode d'exécution.

[0054] Lors d'un déclenchement de la fixation en torsion, la came 42 n'oppose que la très faible résistance en torsion de son ressort 46, de telle sorte qu'elle bascule vers l'extérieur de manière à laisser passer la chaussure.


Revendications

1. Fixation de sécurité pour chaussure de ski dont la semelle présente un trottoir comprenant un corps de fixation (1) dont une partie, horizontale, destinée à l'appui vertical de la chaussure et s'étendant sous la chaussure contient une paire de pistons (7, 8) mobiles sollicités par des moyens élastiques (14, 15), et une autre partie (1) porte un serre-semelle (2, 3) de retenue de la chaussure par son trottoir, ce serre-semelle étant monté pivotant autour d'au moins un axe au moins approximativement vertical pour la libération de la chaussure et pivotant d'un angle limité dans un plan vertical autour d'un axe réel ou virtuel situé au niveau de la retenue de la chaussure par le serre-semelle, ce serre-semelle étant muni de deux bras descendants (5, 6) et rigidement liés au serre-semelle et dont les extrémités prennent respectivement appui sur chacun des pistons, caractérisé en ce que les moyens élastiques sont constitués de deux ressorts parallèles (14, 15) sur lesquels s'appuient respectivement chacun des pistons (7, 8), en ce que les pistons sont reliés entre eux par un moyen de liaison (20) et en ce que la fixation comprend des moyens de contrôle (24, 25 ; 30, 31 ; 40, 41) de ce moyen de liaison (20) susceptibles d'occuper une première position, dans laquelle les pistons sont solidarisés par le moyen de liaison et une seconde position dans laquelle l'un des pistons peut se déplacer seul, au moins à partir d'une certaine course commune des deux pistons et sur au moins une partie de la course totale des deux pistons.
 
2. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le moyen de liaison est constitué d'une barrette (20) articulée à chacun des pistons.
 
3. Fixation selon la revendication 2, caractérisée en ce que les moyens de contrôle de la barrette comprennent des moyens de retenue de la barrette dans sa position médiane (24b, 25b ; 30, 31 ; 40a, 41a), ces moyens de retenue pouvant occuper deux positions, soit une position de retenue soit une position de libération de la barrette.
 
4. Fixation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens de retenue de la barrette comprennent une paire de pièces de retenue (24b, 25b ; 30, 31 ; 40a, 41a) indépendantes retenant la barrette (20) de chaque côté par ses côtés.
 
5. Fixation selon la revendication 3 ou 4, caractérisée en ce que les moyens de contrôle de la barrette comprennent des pièces en matériau ferromagnétique ou des aimants permanents (26, 27 ; 34, 35) de manière à pouvoir être actionnés par une chaussure munie d'un aimant permanent.
 
6. Fixation selon la revendication 5, caractérisée en ce que les pièces de retenue sont constituées de bascules (24, 25 ; 40, 41).
 
7. Fixation selon la revendication 6, caractérisée en ce que les bascules présentent un premier bras (24b, 25b) servant à la retenue de la barrette (20) et un second bras (24a, 25a) dirigé dans le même sens que le premier bras et portant un aimant permanent (26, 27) destiné à être attiré par un aimant équipant une chaussure pour le relèvement de la bascule et la libération de la barrette.
 
8. Fixation selon la revendication 5, caractérisée en ce que les pièces de retenue (30, 31) sont mobiles perpendiculairement au plan de la fixation contre l'action de ressorts (36, 37) et qu'elles portent une pièce en matériau ferromagnétique ou un aimant permanent (34, 35) ou qu'elles sont elles-mêmes en matériau ferromagnétique pour un actionnement par un aimant équipant une chaussure.
 
9. Fixation selon la revendication 4, caractérisée en ce que les pièces de retenue de la barrette sont constituées de bascules (40, 41) basculables mécaniquement par des plots ou similaires (48) fixés sur un côté des chaussures.
 
10. Fixation selon la revendication 9, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens d'actionnement des bascules constitués de pièces (42, 43) montées sur les côtés de la fixation, déplaçables par lesdits plots contre l'action de ressorts de rappel.
 
11. Fixation selon la revendication 10, caractérisée en ce que lesdites pièces d'actionnement (42, 43) des bascules sont montées pivotantes autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal de la fixation et qu'elles sont sollicitées par un ressort travaillant à la fois en compression et en torsion, de manière à permettre aux dites pièces de basculer vers l'extérieur de la fixation pour laisser passer la chaussure lors d'un déclenchement de la fixation et à redresser ces pièces lorsque la chaussure a quitté le ski ou lorsque la chaussure est en position correcte sur le ski.
 
12. Fixation selon l'une des revendications 2 à 11, caractérisée en ce qu'elle comprend un second moyen (38) de retenue latérale, fixe, de la barrette (20), agencé de telle sorte que la barrette n'est libérée qu'après une certaine course simultanée des deux pistons.
 
13. Fixation selon la revendication 12, caractérisée en ce que le second moyen de retenue latérale de la barrette est constitué d'une encoche (38) dans laquelle est engagée l'extrémité coudée (23) de la barrette.
 
14. Fixation selon la revendication 13, caractérisée en ce qu'elle présente, de chaque côté de ladite encoche (38) une face cylindrique sur laquelle vient s'appuyer l'extrémité coudée (23) de la barrette après s'être échappée de ladite encoche (38).
 
15. Fixation selon la revendication 14, caractérisée en ce que la position des centres de courbure des deux faces cylindriques (50a, 50b) est choisie en fonction de la forme de la courbe de déclenchement désirée.
 
16. Fixation selon l'une des revendications 2 à 15, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de limitation du pivotement de la barrette (20) de telle sorte qu'au bout d'un certain pivotement les deux pistons (7, 8) sont forcément entraînés simultanément.
 
17. Fixation selon l'une des revendications 1 à 16, caractérisée en ce que le serre-semelle est divisé en deux serre-semelles indépendants (2, 3) montés chacun pivotants autour d'un axe (9, 10) au moins approximativement verticale propre et constituant deux leviers du premier genre présentant deux bras de levier divergeants destinés à retenir latéralement la chaussure et deux bras convergeants au moins approximativement perpendiculaires à l'axe longitudinal de la fixation et prenant respectivement appui sur l'extrémité de chacun des pistons par l'intermédiaire d'un bras descendant (5, 6) en deux points proches l'un de l'autre.
 




Dessins








































Rapport de recherche