[0001] L'invention à pour objet une chaussure de ski du type à entrée par l'avant à un volume
variable présentant une coque constituée d'une tige et d'une base de coque qui se
chevauchent au moins partiellement et qui sont reliées entre elles de manière pivotante
et concerne un moyen de flexion destiné à déterminer les caractéristiques de flexibilité
de la tige relativement à la base de la coque.
[0002] Dans les chaussures connues de ce genre, telles que les chaussures de ski décrites
dans les demandes de brevet européen EP 666 036 et EP 671 133, le brevet européen
EP 350 023 et le modèle d'utilité allemand G 92 17 787.5, la zone de chevauchement
de la tige avec la base de coque s'étend approximativement sur toute la région correspondant
à la cheville de l'utilisateur pour une question d'étanchéité évidente. Plus précisément,
la base de coque présente dans la zone dorsale de la chaussure une extension verticale
plus ou moins mince et flexible qui est venue d'une pièce avec sa paroi et qui s'emboîte
sous la bordure inférieure de la tige. Cette extension verticale, qui forme l'équivalent
d'un demi-tube, est fendue par une entaille verticale ouverte vers le haut dont les
bords qui la délimitent s'étendent librement sous la tige et à niveau situé au-dessus
de celui des axes de pivotement de cette dernière. Par ces dispositions, lorsque la
tige pivote vers l'avant, la partie fendue de l'extension verticale peut se déformer
élastiquement sans s'arc-bouter et ainsi accompagner dans son mouvement la tige qui
la chevauche.
[0003] Comme cela est enseigné, le pivotement de la tige est donc rendu possible à la condition
de surmonter la résistance élastique de l'extension verticale et donc de sa partie
fendue, ce qui se traduit par ailleurs par un rapprochement relatif des bords opposés
qui délimitent l'entaille. La capacité en flexion de l'extension verticale détermine
par voie de conséquence les caractéristiques de souplesse en flexion de la chaussure.
Or, l'extension verticale étant obtenue d'une pièce avec la base de coque, c'est la
nature du matériau constitutif de la base de coque qui, en définitive, prédispose
la chaussure à être plus ou moins souple, c'est-à-dire qui lui confère sa flexibilité
initiale.
[0004] Compte tenue que la base de coque de ce genre de chaussures, comme la généralité
des chaussures dites "à volume variable", doit par ailleurs s'ajuster sur le pied
à l'aide de dispositifs de serrage qui modifient son enveloppement, la solution connue
pour obtenir une flexibilité initiale optimum adaptée pour chaque région concernée
de la chaussure consiste donc, à partir d'un matériau donnée, le plus souvent du plastique,
à jouer également sur l'épaisseur de la paroi de la base de coque. A cet effet, la
paroi est réalisée mince dans la région des rabats de fermeture de la base de coque
et nettement plus épaisse dans la région de la partie fendue de l'extension verticale
ainsi que dans la région basse s'étendant jusqu'à la semelle de marche.
[0005] Cette conception des chaussures à volume variable permet d'atteindre un bon compromis
raideur-souplesse pour un modèle de chaussure déterminé pour autant que l'on choisisse
un matériau plastique pas trop raide car il serait alors nécessaire de réaliser des
parois extrêmement minces, voire d'une finesse excessive, aux endroits des dispositifs
de serrage c'est-à-dire là où la base de coque doit être ajustée sur le pied de l'utilisateur
comme par exemple la zone du cou-de-pied. En fait, d'une manière quasi générale, c'est
un matériau relativement souple qui est habituellement mis en oeuvre ce qui permet
de définir les différentes régions de la base de coque dans des épaisseurs de parois
qui restent compatibles avec les procédés de moulage plastique traditionnels quitte
à surépaissir les endroits les plus sollicités.
[0006] Les chaussures ainsi conçues c'est-à-dire avec des surépaissements de paroi notamment
sur la partie fendue de l'extension verticale donnent en définitive relativement satisfaction
sur le plan fonctionnel car la flexibilité de la tige résulte alors d'un effet de
tirage sur la zone dorsale de la base de coque sans blocage pendant toute la période
où les bords opposés de l'entaille restent libres de se rapprocher. De plus, en procédant
ainsi, l'effort que l'utilisateur applique sur la tige se trouve réparti sur une grande
surface d'enveloppement s'étendant sur toute la zone antérieure inférieure de sa jambe
ce qui évite la localisation de pressions importantes. Par contre, cette conception
des chaussures présente l'inconvénient de les alourdir considérablement et de ne pas
permettre la mise au point d'une structure de base qui puisse être commune voire standard
pour plusieurs modèles de chaussures pour lesquels il est recherché des caractéristiques
de flexibilité initiale différentes. En effet, dans une telle perspective il est nécessaire
de réaliser, pour chaque modèle, soit pour chaque niveau de souplesse initiale recherché,
une base de coque spécifique en jouant sur le choix de matériau plastique et/ou en
jouant sur l'épaisseur de sa paroi.
[0007] Evidemment, il est connu d'adjoindre et/ou d'associer à la fente de flexion de la
base de coque des dispositifs de réglage destinés à modifier les caractéristiques
de flexibilité initiale que ladite fente est capable de procurer pour un modèle de
chaussure déterminé. C'est ce qui est notamment décrit dans les documents EP 666 036,
EP 671133, EP 350 023 et DE G 9217 787.5 cités précédemment.
[0008] Plus précisément, les dispositifs de réglage des chaussures décrites dans les documents
européens EP 350 023, EP 666 036 et EP 671 133 interviennent sur les bords opposés
de l'entaille de l'extension verticale venue de la base de coque tandis que celui
de la chaussure décrite dans un document allemand G 92 17 787.5 interagit directement
entre la tige et la base de coque. Ainsi, la flexibilité initiale de la tige peut
très facilement être modifiée et contrôlée autant en effort qu'en amplitude en jouant
simplement sur la valeur de l'espace laissé libre entre les bords opposés de l'entaille
et/ou sur la hauteur de l'entaille admise à fléchir. Evidemment, ce dernier ajustement
entraîne simultanément une modification du niveau des efforts à produire car il modifie
la hauteur de la prise d'appui de la tige sur la partie fendue de l'extension verticale
par rapport aux axes de liaison et de pivotement de la tige. Il ressort toutefois
de ces constructions de chaussures que l'obtention de l'extension verticale fendue
d'une pièce avec la base de coque pénalise, là encore, ce genre de chaussures. En
effet, en intervenant, par exemple, directement sur les bords de l'entaille avec les
dispositifs de réglage enseignés par les documents EP 350 023, EP 666 036 et EP 671
133, on constate que les contraintes, notamment les pressions, sont très élevées à
l'endroit des points de contact avec les butées réglables de ces dispositifs et qu'elles
provoquent une détérioration rapide des bords de l'entaille. Cette détérioration résulte
du fait que la surface d'appui disponible est limitée à celle offerte par l'épaisseur
de la paroi de l'extension verticale à l'endroit de l'entaille et à celle des extrémités
des butées réglables. Une autre raison vient du fait que le matériau élastique constitutif
de l'extension verticale est le même que celui de la base de coque, c'est-à-dire relativement
souple pour permettre un bon compromis raideur-souplesse tout en étant compatible
avec les procédés de moulage traditionnels des matériaux plastiques.
[0009] Evidemment, dans le cas du dispositif de réglage décrit dans le document allemand
G 92 17 787.5 l'inconvénient suscité ne se présente pas car ce dispositif de réglage
interagit directement entre la tige et la base de coque en mettant en oeuvre un ressort
réglable en tension. Par contre, ce dispositif s'étend sur la zone dorsale de la chaussure
et présente par conséquent un encombrement important dans cette zone qui doit très
souvent être relativement dégagée pour laisser la place à des systèmes de retenues
et/ou de fixation de la chaussure sur des engins de sport tels que sur des skis par
exemple. De plus, ce dispositif se révèle relativement compliqué car il met en oeuvre
de nombreuses pièces mécaniques.
[0010] En tout état de cause, il apparaît clairement que quels que soient les dispositifs
de réglage qui sont mis en oeuvre sur ce genre de chaussure ils ne peuvent être efficaces
que dans le sens de rendre la chaussure moins souple qu'elle ne l'est initialement
en diminuant la capacité de flexion vers l'avant de sa tige et/ou en augmentant le
niveau des efforts à produire sur cette dernière pour provoquer sa flexion. Les dispositifs
de réglage des chaussures exposées ci-avant n'évitent donc pas de devoir prévoir une
base de coque et/ou une structure "tige-base de coque" spécifique à chaque modèle
de chaussure c'est-à-dire spécifique à chaque niveau de souplesse initiale souhaité.
[0011] Le document US 5 353 528, présente une chaussure de ski à entrée arrière équipée
d'un volet d'énergie placé à l'arrière de la chaussure entre le bas de coque et le
spoiler arrière.
[0012] La présente invention propose de pallier les inconvénients des chaussures précitées
de manière très simple et efficace tout en conservant les avantages procurés par la
réalisation d'une extension verticale fendue dans la zone dorsale de la base de coque.
Un but de l'invention est notamment de permettre la réalisation d'une structure de
base de la coque d'une chaussure qui soit commune et/ou standard pour plusieurs modèles
de chaussures devant présenter des caractéristiques de flexibilité initiale différenciées.
Un autre but est de réaliser une chaussure légère qui, tout en étant obtenue à partir
d'un matériau plastique relativement souple pour assurer un ajustement et un maintien
optimum du pied de l'utilisateur, puisse procurer, si nécessaire, une grande résistance
initiale à la flexion de la tige vers l'avant. L'invention a aussi pour but de ne
pas modifier de manière sensible le volume extérieur de la coque de la chaussure par
des parties proéminentes.
[0013] Les buts de l'invention sont atteints par la fourniture d'une chaussure de ski telle
que revendiquée à la revendication 1.
[0014] Par ces caractéristiques, la bande flexible constitue un prolongement de la base
de coque équivalent dans sa fonction à une extension verticale fendue qui serait venue
d'une pièce avec celle-ci mais qui présente l'avantage de pouvoir être réalisée dans
un matériau différent de celui de la base de coque. Par conséquent selon que le matériau
choisi pour cette bande flexible est plus ou moins résistant à la flexion on modifie
la flexibilité de la chaussure soit dans le sens de la diminuer soit dans le sens
de l'augmenter. La bande flexible permet donc de déterminer la flexibilité initiale
de base qui est souhaitée pour un modèle de chaussure sans être tributaire du choix
du matériau utilisé pour la base de coque. Elle permet en plus de rigidifier la paroi
pour la base de coque sur la zone où elle est rapportée et fixée rigidement et cela,
sans interférer sur la capacité de flexibilité qu'elle confère à la tige de la chaussure.
[0015] Evidemment, grâce à cette indépendance de réalisation du moyen déterminant la flexibilité
initiale de la chaussure il est aisé de concevoir la coque, dont la base de coque,
dans un matériau plastique le mieux adapté pour assurer la fonction de l'ajustement
et du maintien du pied dans la chaussure sans devoir prévoir des surépaisseurs excessives
au moins dans les zones de cette dernière qui sont sollicitées lors de la flexion
de la tige vers l'avant. Le moyen de flexion selon l'invention permet ainsi de concevoir
une structure de base de la chaussure, "base de coque-tige" ou base de coque uniquement,
qui soit commune, jusqu'au moment du montage final, à plusieurs modèles de chaussures.
En effet, il suffit dans cette perspective de prévoir une gamme de bandes plus ou
moins flexibles pour réaliser autant de modèles de chaussures qui soient dotés de
caractéristiques de flexibilité initiale différentes. A cette fin, malgré que la fixation
de la bande flexible est réalisable à l'aide de tous moyens connus tels que par exemple
une soudure, un rivetage, un collage, un boulonnage,...etc, la préférence est donnée
aux moyens d'assemblage les plus aisément démontables; par ce choix, on permet une
adaptation de la flexibilité de la chaussure ultérieurement à son montage final sans
devoir procéder à une destruction, même partielle, des moyens d'assemblage.
[0016] Encore, toujours grâce à cette indépendance de réalisation du moyen destiné à conférer
à la chaussure ses caractéristiques de flexibilité initiale, il est possible de choisir
un matériau présentant des caractéristiques mécaniques élevées capables d'éviter la
détérioration des bords opposés de l'entaille si un dispositif de réglage est prévu
pour coopérer avec ceux-ci comme dans les exemples des chaussures décrites dans les
documents EP 671 133, EP 350 023 et EP 666 036 et exposées précédemment.
[0017] La bande flexible qui constitue le moyen destiné à déterminer la flexibilité de la
tige se présente sous la forme d'une pièce relativement mince qui épouse étroitement
au moins une portion de la zone dorsale de la base de coque et qui s'étend latéralement
sur les flancs de cette dernière jusque dans la zone des axes de liaison et de pivotement
de la tige. La bande flexible ainsi réalisée s'intègre parfaitement dans le volume
extérieur de la coque et entoure approximativement toute la région correspondant à
la cheville de l'utilisateur en laissant libre la zone du cou-de-pied où, de manière
classique, la base de coque doit, d'une part, laisser le passage au pied de l'utilisateur
lors du chaussage et du déchaussage, et d'autre part, être particulièrement bien ajustée
au pied de l'utilisateur pour le maintenir sans le blesser tout en autorisant la flexion
de la tige vers l'avant.
[0018] Selon une réalisation de l'invention, la bande flexible est obtenue avec au moins
un prolongement latéral qui s'étend sur un flanc de la base de coque en direction
de la zone antérieure de celle-ci et au-delà de l'axe de liaison et de pivotement
de la tige. Ce prolongement est doté d'une glissière dans laquelle un curseur mobile
est réglable en translation.
[0019] Ce curseur est prévu avec un épaulement qui se présente en saillie vis-à-vis du bord
inférieur latéral correspondant de la tige et la glissière est orientée approximativement
parallèlement à ce bord inférieur latéral. Par ces dispositions la tige est plus ou
moins gênée en pivotement, vers l'avant, par l'intermédiaire du curseur et cela, supplémentairement
à la résistance élastique que lui oppose la portion fendue de la bande flexible. En
fait, ces dispositions rendent la chaussure plus ou moins raide dans son ensemble
car la tige ne peut quasiment plus fléchir vers l'avant si ce n'est qu'à la condition
de pouvoir se déformer élastiquement entre l'appui de son bord inférieur latéral sur
le curseur et ses axes de pivotement.
[0020] Evidemment, la glissière du prolongement latéral de la bande flexible peut être orientée,
à partir du niveau des axes de liaison de la tige, de manière divergeante par rapport
au bord inférieur latéral de cette dernière. Dans ce cas de construction la tige peut
alors fléchir vers l'avant à contrario de la résistance élastique opposée dans la
zone dorsale de la chaussure par la bande flexible fendue et ce jusqu'à ce qu'elle
retrouve un appui sur le curseur dont est équipé la glissière. A partir de cette position
de butée où la tige ne peut plus pivoter sur ses axes, c'est la capacité de déformation
élastique de la tige qui joue pour permettre la poursuite d'un mouvement vers l'avant.
Encore, la glissière peut elle-même être prévue pour pouvoir se déformer élastiquement
sous l'effet d'un effort appliqué sur le curseur et dirigé vers l'avant par l'intermédiaire
du bord inférieur latéral de la tige. A cet effet, la glissière peut comporter une
portion flexible située entre ses extrémités qui délimitent sa longueur, des éléments
de fixation pouvant avantageusement être situés à l'endroit de ces extrémités. Dans
ce cas, le niveau des efforts à produire sur la tige pour provoquer sa flexion vers
l'avant est fonction de la résistance élastique opposée par la partie entaillée de
la bande flexible et de la résistance élastique de la glissière. Le moyen de flexion,
soit la bande flexible, est ainsi capable sous un faible volume d'opposer une résistance
élastique globale extrêmement élevée car la flexibilité de la tige vers l'avant résulte
à la fois d'un effet de tirage sur la zone dorsale de la base de coque et d'un effet
de poussée sur la zone antérieure de cette dernière, sur au moins l'un de ses flancs.
[0021] Selon un détail de construction de la bande flexible constituant le moyen destiné
à déterminer les caractéristiques de flexibilité de la tige relativement à la base
de coque, celle-ci est obtenue dans la zone dorsale de la chaussure avec un rebord
qui fait saillie vers l'extérieur de la chaussure et contre lequel la tige est montée
en butée par son bord inférieur postérieur. La chaussure ainsi construite présente
une tige seulement autorisée à fléchir vers l'avant à partir de la position de montage.
Il va de soi que la position en hauteur du rebord dans la zone dorsale de la base
de coque peut-être déterminée selon plusieurs valeurs fonction de l'inclinaison que
l'on veut imposer à la tige dans sa position de montage en appui sur l'arrière.
[0022] Dans le but d'intégrer le plus parfaitement possible dans le volume globale de la
chaussure le moyen de flexion, soit la bande flexible, la base de coque de la chaussure
est réalisée de préférence avec un logement qui s'étend au moins sur toute la zone
où la bande flexible la recouvre de sorte que cette dernière puisse y prendre place.
[0023] La description qui suit en référence aux dessins schématiques annexés illustre un
exemple de réalisation de l'invention.
[0024] La figure 1 montre, vue en élévation latérale et en coupe partielle, une chaussure
à coque munie d'un moyen de flexion destiné à déterminer les caractéristiques de flexibilité
de la tige.
[0025] La figure 2 illustre, vu en perspective, le moyen de flexion de la figure 1 avec
le contour de la chaussure.
[0026] La figure 3 représente, vue en perspective, la base de coque de la chaussure des
figures 1 et 2.
[0027] la figure 4 montre, selon la ligne de coupe IV-IV de la figure 1, comment la tige
de la chaussure coopère avec une glissière à curseur dont est munie la pièce de flexion.
[0028] La chaussure représentée schématiquement à la figure 1 à titre d'exemple est du type
à entrée par l'avant et à volume variable. Elle présente une coque 2 constituée d'une
tige 12 et d'une base de coque 22 munie d'une semelle 5, les parties constitutives
12-22 de la coque 2 étant reliées de manière pivotante entre elles par l'intermédiaire
d'axes 32 de liaison et de pivotement situés de préférence dans une région correspondant
approximativement à celle de l'articulation de la cheville du pied de l'utilisateur
(non représenté). Dans ce type de chaussure, le chaussage-déchaussage s'effectue traditionnellement
par ouverture de la partie antérieure supérieure 1 de la coque 2 pour laisser le passage
du pied de l'utilisateur, et l'ajustement sur le pied de ce dernier résulte d'une
déformation de la coque 2 ; plus précisément, cette déformation est provoquée de manière
classique à l'aide de dispositifs de serrage 3 qui tirent sur des rabats transversaux
4, 4', qui prolongent la paroi de la base de coque 22 et de la tige 12, ces rabats
4, 4', assurant la fermeture proprement dite de la coque 2. Afin de garantir une certaine
étanchéité et permettre à la tige 12 de fléchir relativement à la base de coque 22
en pivotant sur les axes 32, ces parties constitutives 12-22 de la coque 2 se chevauchent
partiellement dans une zone qui est de préférence située approximativement sur la
région correspondant à la cheville de l'utilisateur et sont pourvues, dans cette zone,
de parois relativement souples et minces; la tige 12 peut ainsi facilement fléchir
relativement à la base de coque 22 car ces parois souples et minces n'opposent qu'une
très faible résistance élastique. Selon une caractéristique de l'invention un moyen
de flexion 7 destiné à déterminer les caractéristiques de flexibilité de la chaussure
est intégré dans la zone dorsale 8 de celle-ci. Ce moyen 7 est à cet effet pris en
sandwich entre la tige 12 et la base de coque 22 sur laquelle il est rapporté et fixé
rigidement, par exemple, par des moyens d'assemblage 33 tels que des rivets ou des
boulons. Le moyen de flexion 7 est formé par une bande flexible relativement mince
qui est fendue sur une portion de sa longueur par une entaille verticale 17 ouverte
vers le haut de sorte que les bords 17' qui la délimitent s'étendent librement sous
la tige 12 et à distance de la base de coque 22. Cette entaille verticale 17 est de
préférence positionnée en correspondance de la zone dorsale 8 de la chaussure de sorte
que la résistance à la flexion que peut opposer la bande flexible 7 lorsque la tige
12 est sollicitée à pivoter vers l'avant soit approximativement centrée par rapport
aux axes de pivotement 32 de celle-ci. Selon certains détails, la bande flexible 7
épouse étroitement au moins une portion 16 de la base de coque 22, située dans la
zone dorsale 8 de la chaussure, et s'étend ensuite latéralement sur les flancs 22'
de cette dernière par deux prolongements 23 et 26 jusque dans la région des axes de
pivotement 32 où elle est fixée à l'aide des moyens d'assemblage 33 en laissant libre
la zone antérieure 9 correspondant au cou-de-pied. Plus précisément, l'un, 23, de
ses prolongements est pourvu, au-delà de l'axe de pivotement 32 d'une glissière 24
dans laquelle coulisse un curseur 25. Cette glissière 24 est fixée à ces deux extrémités
24' sur la base de coque 22 à l'aide des moyens d'assemblage 33 et orientée de manière
parallèle au bord inférieur latéral 13 de la tige 12 qui est en correspondance, et
le curseur 25 présente un épaulement 25' qui se présente en saillie vis-à-vis de ce
bord 13. Par ces dispositions, la tige 12 est empêchée de tout pivotement vers l'avant
et c'est sa seule capacité de déformation élastique qui joue alors pour autoriser
un mouvement vers l'avant
[0029] Avantageusement, le curseur 25 est réglable en translation dans la glissière 24 et
immobilisable en position par l'intermédiaire d'une succession de cavités d'emboîtement
30 réalisées sur un bord de la glissière et avec lesquelles coopèrent un bossage 31
dont est pourvu le curseur 25, tel que visible notamment sur la figure 4. Ainsi, en
variant la position du curseur 25 par rapport à l'axe de pivotement 32 de la tige
12 on modifie corrélativement la position du point d'appui vers l'avant de la tige
12 et donc son bras de levier. En fait, le moyen de flexion 7 ainsi agencé constitue
un moyen réglable de raidissement de la chaussure permettant à la tige 12 de se déformer
plus ou moins en fonction de la position du curseur 25. Bien entendu, par construction,
le moyen de flexion 7 a également une fonction de renforcement de la base de coque
22 à l'endroit où elle est le plus sollicitée par la tige 12, c'est-à-dire dans la
zone dorsale 8 où il y a chevauchement.
[0030] Dans le but d'intégrer le moyen de flexion 7, soit la bande flexible, dans le volume
globale de la chaussure, la base de coque 22, illustrée à la figure 3, est réalisée
avec un logement 35 dans lequel ledit moyen y prend place. Ce logement 35 s'étend
de préférence au moins sur la zone où le moyen de flexion 7 la recouvre et son contour,
comme dans le présent mode de réalisation, est avantageusement contiguë à celui du
moyen de flexion 7. En procédant ainsi, la glissière 24 se trouve encastrée sur la
base de la coque 22 sans aucune possibilité de flexion entre ses moyens d'assemblage
33 la fixant à cette dernière.
[0031] Bien évidemment, dans le cas ou une certaine flexibilité est souhaitée, notamment
pour donner un peu plus de souplesse à la tige 12 lorsqu'elle s'appuie sur le curseur
25, une portion 27 de la glissière 24 qui est située entre ses deux extrémités 24'
qui la délimitent peut être prévue flexible. A cet effet, le contour du logement 35
réalisé dans la paroi de la base de coque 22 est alors prévu à l'endroit de la glissière
24, relativement plus grand que cette dernière afin que sa portion 27 puisse fléchir
entre ces deux extrémités 24'.
[0032] Selon un détail de construction du moyen de flexion 7, ce dernier est obtenu avec
un rebord 19 qui fait saillie vers l'extérieur de la zone dorsale de la chaussure
et contre lequel la tige 12 est montée en butée par son bord inférieur postérieur
13'. La tige 12 est ainsi empêchée de tout basculement vers l'arrière à partir du
moment où elle prend appui sur le rebord 19. En fait, grâce à la poussée élastique
des bords 17' de l'entaille 17 sur la paroi de la tige 12 cette dernière est sollicitée
et rappelée en permanence contre ce rebord 19.
1. Chaussure de ski du type à entrée par l'avant à volume variable présentant une coque
(2) constituée d'une tige (12) et d'une base de coque (22) qui se chevauchent au moins
partiellement dans la région correspondant à la zone dorsale (8) de la chaussure,
la tige (12) étant reliée à la base de coque (22) par l'intermédiaire d'axes de pivotement
(32), la chaussure comprenant également un moyen de flexion (7) formé par une bande
flexible (7) qui épouse étroitement au moins une portion de la base de coque (22)
dans la zone dorsale (8) de la chaussure et qui s'étend ensuite latéralement sur les
flancs (22') de la base de coque (22) jusque dans la zone des axes de pivotement (32)
de la tige (12), ce moyen de flexion étant en outre partiellement pris en sandwich
entre la tige (12) et la base de coque (22) sur laquelle il est rapporté et fixé rigidement
de manière non pivotante, la bande flexible (7) étant fendue sur une portion de sa
longueur par une entaille verticale (17) qui est ouverte vers le haut et positionnée
pour s'étendre verticalement dans la zone dorsale (8) de la chaussure, et dont les
bords (17') qui la délimitent s'étendent librement sous la tige (12).
2. Chaussure selon la revendication 1 caractérisée par le fait que la bande flexible (7) est obtenue avec au moins un prolongement latéral (23) (26)
qui s'étend sur un flanc (22') de la base de coque (22) au-delà de l'axe de pivotement
(32) de la tige (12), ce prolongement (23) étant doté d'une glissière (24) dans laquelle
un curseur mobile (25), réglable en translation, présente un épaulement (25') en saillie
vis-à-vis du bord inférieur latéral (13) correspondant de la tige (12).
3. Chaussure selon la revendication 2 caractérisée par le fait que la glissière (24) comporte une portion flexible (27) située entre ses extrémités
(24') qui délimitent sa longueur.
4. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisée par le fait que la bande flexible (7) est obtenue avec un rebord (19) qui fait saillie vers l'extérieur
de la zone dorsale (8) de la chaussure et contre lequel la tige (12) est montée en
butée par son bord inférieur postérieur (13').
5. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 caractérisée par le fait que la base de coque (22) est réalisée avec un logement en creux (35) qui s'étend au
moins sur toute la zone où la bande flexible (7) la recouvre.
6. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 caractérisée par le fait que la bande flexible (7) est fixée sur la base de coque (22) à l'aide de moyens d'assemblage
(33) démontables sans destruction.
7. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 caractérisé par le fait que la bande flexible (7) est réalisée dans un matériau différent de celui de la base
de coque (22).
1. Skischuh, von dem Typ, in den man von vorne hineinsteigt, mit variablem Volumen, der
eine Schale (2) aufweist, die durch ein Oberteil (12) und eine Schalenbasis (22) gebildet
wird, die sich zumindest teilweise überlappen stehen in dem Rückbereich (8) des Schuhs
entsprechenden Bereich, wobei das Oberteil (12) mit der Schalenbasis (22) über Drehachsen
(32) verbunden ist, wobei der Schuh ebenfalls ein Biegemittel (7) aufweist, das durch
ein flexibles Band (7) gebildet wird, welches sich eng an mindestens einen Abschnitt
der Schalenbasis (22) in dem Rückbereich (8) des Schuhs anschmiegt und sich dann seitlich
über die Flanken (22') der Schalenbasis (22) bis zu dem Bereich der Drehachsen (32)
des Oberteils (12) erstreckt, wobei das Biegemittel ferner teilweise zwischen das
Oberteil (12) und die Schalenbasis (22) genommen ist, auf welcher es angefügt und
starr in nicht drehbarer Weise befestigt ist, erstreckt, wobei das flexible Band (7)
über einen Teil seiner Länge durch einen vertikalen Einschnitt (17) aufgetrennt ist,
welcher nach oben offen ist und positioniert ist, um sich vertikal in den Rückbereich
(8) des Schuhs zu erstrecken, und dessen Ränder (17'), welche es begrenzen, sich frei
unter dem Oberteil (12) erstrecken.
2. Schuh gemäß Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass das flexible Band (7) erhalten wird mit mindestens einer seitlichen Verlängerung
(23) (26), die sich über eine Flanke (22') der Schalenbasis (22) jenseits der Drehachse
(32) des Oberteils (12) erstreckt, wobei die Verlängerung (23) mit einer Gleitschiene
(24) ausgestattet ist, in welcher ein beweglicher Schieber (25), einstellbar in Verschiebung,
eine gegenüber dem entsprechenden unteren seitlichen Rand (13) des Oberteils (12)
vorstehende Schulter (25') aufweist.
3. Schuh gemäß Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Gleitschiene (24) einen flexiblen Abschnitt (24) aufweist, der zwischen ihren
Enden (24') liegt, welche ihre Länge begrenzen.
4. Schuh gemäß einem der Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, dass das flexible Band (7) mit einer Kante (19) erhalten wird, die gegen das Äußere des
Rückbereichs (8) des Schuhs vorssteht und gegen welche das Oberteil (12) in Anschlag
durch seinen hinteren unteren Rand (13') montiert ist.
5. Schuh gemäß einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass die Schalenbasis (22) mit einer vertieften Aufnahme (35) verwirklicht wird, welcher
sich mindestens über den gesamten Bereich erstreckt, über den das flexible Band (7)
diese bedeckt.
6. Schuh gemäß einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, dass das flexible Band (7) an der Schalenbasis (22) mittels Verbindungsmitteln (33) befestigt
ist, die ohne Zerstörung abnehmbar sind.
7. Schuh gemäß einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass das flexible Band (7) mit einem Material verwirklicht wird, das verschieden ist von
demjenigen der Schalenbasis (22).
1. Ski boot of the front entry type with variable volume having a shell (2) constituted
of an upper (12) and a shell base (22) that overlap at least partially in the area
corresponding to the dorsal zone (8) of the boot, the upper (12) being connected to
the shell base (22) by means of pivot axes (32), the boot also having a bending means
(7) formed by a flexible band (7) that closely hugs at least a portion of the shell
base (22) in the dorsal zone (8) of the boot and which then extends laterally on the
sides (22') of the shell base (22) up to the zone of the pivot axes (32) of the upper
(12), this bending means being furthermore partially sandwiched between the upper
(12) and the shell base (22) on which it is rigidly attached and fixed in a non-pivoting
manner, the flexible band (7) being split over a portion of its length by a vertical
slot (17) that is open toward the top and positioned for extending vertically in the
dorsal zone (8) of the boot, and whose edges (17') demarcating it extend freely under
the upper (12).
2. Boot according to claim 1, characterized in that the flexible band (7) is obtained with at least one lateral extension (23) (26) that
extends over one side (22') of the shell base (22) beyond the pivot axis (32) of the
upper (12), this extension (23) being provided with a slide (24) in which a mobile
cursor (25), adjustable in translation, has a shoulder (25') projecting opposite the
corresponding lateral lower edge (13) of the upper (12).
3. Boot according to claim 2, characterized in that the slide (24) comprises a flexible portion (27) located between its ends (24') that
delineate its length.
4. Boot according to any of claims 1-3, characterized in that the flexible band is obtained with a shoulder (19) that projects outwardly from the
dorsal zone (8) of the boot and against which the upper (12) is mounted in abutment
by its back lower edge (13').
5. Boot according to any of claims 1-4, characterized in that the shell base (22) is obtained with a hollowed housing (35) that extends at least
along the entire zone where the flexible band (7) covers it.
6. Boot according to any of claims 1-5, characterized in that the flexible band (7) is fixed on the shell base (22) by means of assembly means
(33) that can be disassembled without destruction.
7. Boot according to any of claims 1-6, characterized in that the flexible band (7) is obtained from a material that is different from that of
the shell base (22).