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(11) |
EP 1 156 163 B1 |
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FASCICULE DE BREVET EUROPEEN |
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Mention de la délivrance du brevet: |
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04.08.2004 Bulletin 2004/32 |
| (22) |
Date de dépôt: 30.04.2001 |
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| (54) |
Engin de travaux publics auto-flottant
Selbstschwimmende Erdbewegungsmaschine
Self-floating earthmoving machine
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| (84) |
Etats contractants désignés: |
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AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE TR |
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Priorité: |
15.05.2000 FR 0006129
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| (43) |
Date de publication de la demande: |
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21.11.2001 Bulletin 2001/47 |
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Titulaire: Entreprises Morillon Corvol Courbot |
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94550 Chevilly-Larue (FR) |
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Inventeurs: |
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- Eyssidieux, Guy
91700 Sainte Genevieve des bois (FR)
- Le Bouguenec, Joel
94400 Vitry-sur-Seine (FR)
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Mandataire: Poidatz, Emmanuel |
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Cabinet JP Colas
37, avenue Franklin D. Roosevelt 75008 Paris 75008 Paris (FR) |
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Documents cités: :
WO-A-99/47758 DE-B- 1 089 141 SU-A- 1 799 956
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DE-A- 2 623 811 FR-A- 1 595 310 US-A- 3 064 370
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| Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication
de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition
au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition
doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement
de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen). |
[0001] La présente invention concerne un engin de travaux publics auto-flottant, notamment
amphibie, pourvu d'un équipement de travail divers, tel que, par exemple, un équipement
destiné notamment à être utilisé pour le dragage et/ou le curage d'étangs, de canaux,
de rivières, de plans d'eau divers et de vasières. Il est entendu pour la suite de
l'exposé que les termes « engin de travaux publics » recouvrent les engins les plus
divers susceptibles de transformation en engin auto-flottant, tels que, à titre d'exemple
non limitatif, une pelle hydraulique, une grue, un chariot élévateur avec ou sans
nacelle, une foreuse, etc.. .
[0002] D'une façon générale, les opérations de dragage sont réalisées à partir de puissantes
dragues conçues pour les travaux fluviaux ou maritimes ou d'équipements de dragage,
tels que des installations pourvues de têtes de décapage et d'aspiration, des engins
de terrassement, notamment des pelles hydrauliques à godet, etc.., montés sur des
barges automotrices ou des pontons. Ce type d'équipement sur barge ou ponton est très
lourd à installer sur site et à déplacer et nécessite souvent le concours des moyens
appropriés puissants, par exemple des moyens de levage et/ou de remorquage.
[0003] On connaît par ailleurs notamment du brevet FR-A-2.240.117 des engins de travaux
publics standards montés sur roues normalement configurés en utilisation terrestre
et rendus amphibies par l'adjonction de flotteurs latéraux amovibles montés sur les
flancs de l'engin. Les flotteurs montés directement sur les flancs de l'engin sont
réglables en position angulaire, toutefois de façon limitée, à l'aide de suspensions
télescopiques. Ainsi équipé de ses flotteurs, l'engin rendu flottant et affranchi
de la nécessité d'un ponton support est susceptible de déplacements sur l'eau. Il
est toutefois intéressant, lors du montage et de l'utilisation de l'engin, de pouvoir
déplacer notamment en hauteur les flotteurs en totalité par rapport au châssis.
[0004] On connaît également de la demande publiée DE-A-2.411.115 une drague flottante de
type catamaran dont les flotteurs latéraux sont équipés chacun d'une béquille relevable
susceptible de prendre appui sur le fond du plan d'eau. Les flotteurs sont montés
directement pivotants sur le châssis/plateau de la drague assurant une liaison robuste
entre le châssis et les flotteurs.
[0005] L'invention a pour objet de proposer un engin de travaux publics auto-flottant, le
cas échéant amphibie, notamment un engin dérivé d'engins de travaux publics terrestres
standards, tels que pelle hydraulique, grue, chariot élévateur ou foreuse, équipé
de flotteurs et dans lequel la liaison entre le châssis et les flotteurs latéraux
autorise un déplacement relatif en hauteur entre le châssis et les flotteurs de grande
amplitude tout en assurant la sécurité nécessaire à cette liaison notamment lorsque
l'engin est sur l'eau.
[0006] A cette fin l'invention propose un engin de travaux publics auto-flottant comportant
un châssis porteur d'un équipement de travail et équipé de deux flotteurs latéraux,
les flotteurs sont montés sur le châssis par l'intermédiaire de moyens de relevage
à bras pivotants entre une position haute et une position basse correspondant au travail
sur l'eau, caractérisé en ce que le châssis comporte des moyens d'attache de sécurité
pour immobiliser les flotteurs, les moyens d'attache de sécurité n'étant opérationnels
que sous condition pour les flotteurs d'être en position basse.
[0007] Selon un premier mode de réalisation de l'invention l'engin comporte un châssis monté
sur roues ou sur chenilles, les moyens de relevage à bras pivotants comportant pour
chaque flotteur deux bras pivotants avant et arrière montés entre le châssis et le
flotteur et commandés par des vérins hydrauliques.
[0008] Avantageusement les flotteurs sont montés de façon amovible sur le châssis de l'engin
au niveau de l'extrémité latérale externe des bras, lesdits bras montés à l'avant
et à l'arrière du châssis étant susceptibles d'être utilisés comme stabilisateurs
de l'engin en cas de travail à terre.
[0009] Selon une variante préférentielle de ce premier mode de réalisation de l'invention
chaque flotteur de l'engin porte au moins une béquille de stabilisation relevable
et montée sensiblement dans un plan vertical longitudinal par rapport au flotteur,
de préférence en position latérale externe par rapport au flotteur.
[0010] Ainsi équipé l'engin de travaux publics selon l'invention, une fois mis à l'eau (les
flotteurs en position basse) et positionné en surface du plan d'eau au point choisi
par l'opérateur, par exemple une zone de dragage, est en mesure de prendre appui sur
le fond du plan d'eau par l'intermédiaire de ses béquilles une fois celles-ci également
déployées en position basse, l'attache parallèle flotteur/châssis assurant la sécurité
nécessaire à la liaison (en cas de défaillance des dispositifs de relevage suite à
un choc par exemple). L'engin alors ancré sur le plan d'eau et stabilisé verticalement
est capable de travailler, par exemple de draguer à la pelle hydraulique, avec beaucoup
d'efficacité sensiblement dans les mêmes conditions d'appui que sur la terre ferme,
les béquilles ayant alors une double fonction d'ancrage pour le positionnement horizontal
et de stabilisation verticale. De plus grâce à la grande amplitude du mouvement en
hauteur des flotteurs obtenue par la présence des bras pivotants pour les moyens de
relevage, il est possible d'une part, l'engin étant sur l'eau les flotteurs en position
basse, de rehausser le châssis de l'engin par rapport à la surface du plan d'eau,
d'autre part, l'engin étant à terre, de relever les flotteurs en position haute avec
une garde au sol suffisante lors des déplacement à terre et les roulages de mise à
l'eau.
[0011] Parmi les autres avantages conférés par la présente invention, il est à noter que
la transformation d'un engin terrestre standard vers un engin auto-flottant selon
l'invention, voire un engin amphibie, se fait rapidement par une seule et relativement
simple opération de montage des flotteurs réunissant chacun les moyens de flottaison
(le flotteur proprement dit) et les moyens d'ancrage et de stabilisation (la ou les
béquilles) au niveau des bras pivotant des moyens de relevage. Bien entendu cette
opération de montage/démontage peut se faire sur place, l'engin selon l'invention
étant ainsi susceptible d'être mis en oeuvre dans des sites d'accès difficiles (parfois
pratiquement inaccessibles aux engins sur pontons). Dans le cas d'une pelle à godet
montée sur roues il est même possible de procéder au montage/démontage de l'engin
sans aide extérieure de levage, la flèche de la pelle étant capable d'assurer le levage
des flotteurs lorsque nécessaire.
[0012] D'une façon générale les flotteurs avec béquilles intégrées sont montés sous forme
d'ensembles unitaires de façon amovible sur le châssis de l'engin. Ceci simplifie
encore les opérations de montage/démontage des ensembles flotteurs, l'engin étant
ainsi susceptible de transformation rapide et réversible pour être mis en configuration
terrestre ou en configuration auto-flottante, le cas échéant en configuration amphibie
pour laquelle l'engin est alors capable d'évoluer sur terre et sur l'eau.
[0013] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention chaque flotteur porte deux
béquilles montées en opposition et susceptibles d'être déployées vers une position
basse selon un V inversé. Cette disposition permet d'obtenir un empattement longitudinal
important tout en conservant un encombrement réduit pour les béquilles rétractées
pour occuper leur position haute.
[0014] Selon une autre caractéristique optionnelle intéressante d'un premier mode de réalisation
particulier de l'invention les béquilles sont montées sur les flotteurs en position
latérale externe. Avantageusement les béquilles sont, lorsque relevées pour occuper
leur position haute, escamotables en tout ou partie dans des logements prévus dans
les flotteurs et débouchant sur le fond de chaque flotteur. Cette disposition latérale
externe permet d'obtenir un empattement latéral suffisant sans augmenter sensiblement
la largeur hors tout de l'engin. De plus l'escamotage des béquilles dans des logements
prévus dans le fond plat des flotteurs protège les béquilles des chocs, améliore le
glissement des flotteurs sur de la vase, si besoin est, et permet, le cas échéant,
d'utiliser les flotteurs comme stabilisateurs terrestres sans risque de dommage pour
les béquilles.
[0015] Selon une autre caractéristique optionnelle intéressante de l'invention les béquilles
présentent une extrémité courbée terminée par un patin d'extrémité. Avantageusement
l'extrémité courbée comporte un patin latéral servant d'appui sur le fond du plan
d'eau lorsque la béquille est partiellement déployée.
[0016] Selon encore une autre caractéristique intéressante les moyens de relevage à bras
pivotants comportent pour chaque flotteur deux bras pivotants avant et arrière montés
entre le châssis et le flotteur et commandés par des vérins hydrauliques.
[0017] Avantageusement les flotteurs sont montés de façon amovible sur le châssis de l'engin
au niveau de l'extrémité latérale externe des bras, lesdits bras montés à l'avant
et à l'arrière du châssis étant susceptibles d'être utilisés comme stabilisateurs
de l'engin en cas de travail à terre.
[0018] Selon une autre caractéristique intéressante les moyens d'attache de sécurité comportent
au moins un support porté par le châssis, monté en parallèle auxdits moyens de relevage
et présentant un logement en creux, un organe d'attache porté par le flotteur et destiné
à être positionné dans le logement lorsque ledit flotteur est mis en position basse
et un organe de blocage du type à crochet pivotant commandé par un vérin hydraulique
pour verrouiller ledit organe d'attache.
[0019] Selon une autre caractéristique intéressante du mode de réalisation particulier de
l'invention les moyens d'attache comportent deux poutres supports fixées au châssis
et portant chacune en position externe un logement en creux, les deux logements étant
espacés longitudinalement et destinés à recevoir une barre d'attache solidarisée au
flotteur, l'organe de blocage étant disposé entre les deux logements. Avantageusement
l'engin comporte un châssis monté sur roues réparties sur au moins un essieu avant
et un essieu arrière, les poutres supports étant disposées entre les deux essieux.
[0020] Selon encore une autre caractéristique intéressante du mode de réalisation particulier
de l'invention les mouvements des flotteurs et des béquilles contrôlés par vérins
hydrauliques sont commandés par l'opérateur de l'engin de sa cabine (ou d'un poste
de contrôle) à partir de la centrale d'alimentation hydraulique dudit engin. Cet agencement
facilite les manoeuvres pour l'opérateur tout en utilisant l'énergie hydraulique disponible
à partir de la centrale d'alimentation hydraulique de l'engin.
[0021] Selon une application préférentielle de l'invention, l'engin comporte un équipement
de travail utilisable notamment pour le dragage et/ou le curage et/ou le nettoyage
d'étangs, de canaux, de rivières, de plans d'eau divers et de vasières et/ou l'exploitation
de sablières ou gravières notamment pour l'extraction de sable et/ou de gravier. Avantageusement,
l'engin est constitué à partir d'une pelle hydraulique terrestre montée sur roues
réparties sur au moins un essieu avant et un essieu arrière ou montée sur chenilles,
la pelle hydraulique comportant un équipement de travail comprenant un plateau tournant,
ou tourelle, monté sur le châssis et portant une flèche pivotante porteuse d'outil,
la flèche étant susceptible d'être équipée d'un godet rétro, d'une benne preneuse,
d'un autre outil de terrassement, d'un outil de faucardage ou d'un autre outil du
type cutter aspiration de dragage ou du type marteau brise-roche.
[0022] Selon encore une autre application préférentielle de l'invention (non décrite en
détails ci-après), l'engin comporte un équipement de travail de levage du type grue
ou chariot élévateur avec ou sans nacelle. Avantageusement, l'engin est constitué
à partir d'une grue ou d'un chariot élévateur terrestre monté sur roues réparties
sur au moins un essieu avant et un essieu arrière, la grue ou le chariot comportant
un équipement de travail comprenant un plateau tournant, ou tourelle, monté sur le
châssis et portant une flèche pivotante télescopique porteuse d'outil, la flèche étant
susceptible d'être équipée d'un palan de grue ou d'un plateau élévateur avec ou sans
nacelle.
[0023] Selon encore une autre application de l'invention (non décrite en détails ci-après),
l'engin est constitué à partir d'une foreuse montée sur chenilles, la foreuse comportant
un bâti monté sur le châssis et portant un mat de forage et une tête de forage.
[0024] L'invention concerne également un ensemble flotteur comportant un flotteur équipé
d'au moins une béquille de stabilisation pour engin de travaux publics auto-flottant,
notamment un engin amphibie, tel que présenté ci-dessus dans toutes ses variantes,
modes de réalisation et applications, l'ensemble flotteur étant équipé ou non d'au
moins un dispositif de relevage destiné à être attaché sur l'engin. L'invention concerne
également les moyens de relevage et d'attache de sécurité (vérins inclus) pour ensemble
flotteur et se présentant en tant que kit d'assemblage indépendant.
[0025] L'invention n'est pas limitée à l'adaptation « auto-flottante » et/ou « amphibie
» des seuls engins de travaux publics mais concerne également tous les engins analogues,
par exemple et à titre non limitatif, des engins de travaux divers évoluant normalement
à terre (notamment des engins agricoles et/ou forestiers) et destinés après adaptation
à se déplacer sur l'eau et tous les engins de travaux sur l'eau à flotteurs démontables.
[0026] D'autres buts, caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront
à la lecture de la description qui va suivre d'un mode de réalisation préférentiel
de l'invention, donné à titre d'exemple non limitatif, en référence aux dessins ci-joints
dans lesquels:
- la figure 1 représente une vue schématique de profil d'un engin auto-flottant selon
un mode de réalisation préférentiel de l'invention en configuration « hors d'eau »
dans laquelle le flotteur gauche est représenté en pointillés en position haute;
- la figure 2 représente une vue schématique et partielle de face de l'engin de la figure
1 dans laquelle les flotteurs droit et gauche sont représentés en position haute;
- la figure 3 représente une vue schématique et partielle de profil de l'engin de la
figure 1 en configuration « sur l'eau » avec coupe selon la ligne AA de la figure
5 dans laquelle les béquilles de stabilisation du flotteur gauche sont respectivement
représentées en position haute relevées (trait en pointillé), en positions basses
intermédiaires partiellement déployées ou abaissées (trait en pointillé pour la béquille
arrière seulement) et en position basse extrême en appui sur le fond du plan d'eau
(trait plein);
- la figure 4 représente une vue schématique et partielle de face de l'engin de la figure
3 dans laquelle les flotteurs droit et gauche sont représentés (avec arrachement partiel)
en position basse;
- la figure 5 représente une vue schématique de dessus de l'engin auto-flottant montré
aux figures 3 et 4 (après enlèvement de la tourelle et son remplacement par le contour
schématique de l'ensemble flèche-godet illustré dans diverses positions angulaires);
et
- la figure 6 représente le schéma de principe du verrouillage des moyens d'attache
de sécurité illustrés à la figure 5.
[0027] L'engin auto-flottant 10 selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention
représenté sur les figures 1 à 5 est constitué à partir d'une pelle hydraulique terrestre
standard (à titre d'exemple non limitatif une pelle hydraulique de la société LIEBHERR
type A914) équipée d'un plateau tournant ou tourelle 12 montée sur un châssis 14 porté
par huit roues jumelées 16 montées sur pneus et réparties sur deux essieux avant 18
et arrière 19. A l'avant et à l'arrière du châssis 14 sont prévues des moyens de relevage
20 et 21 pour les flotteurs latéraux 22 et 24. Ces moyens de relevage 20 et 21 sont
utilisées dans le cadre de la présente invention pour le montage sur le châssis 14
et le positionnement en hauteur par rapport à ce dernier des deux flotteurs latéraux
22 et 24 (seul le contour du flotteur 22 équipé de ses béquilles et monté sur le côté
gauche du châssis 14 apparaît sur la figure 1). Une fois les flotteurs 22, 24 montés
et relevés, l'engin selon l'invention 10, véritable engin amphibie, est capable de
rouler à terre sur le sol 38 en particulier pour se rendre au point de mise à l'eau.
En pratique on prévoit une garde au sol suffisante pour permettre le roulage sur une
pente de 15% maximum.
[0028] Le plateau tournant ou tourelle 12 porte les équipements classiques d'une pelle hydraulique
(non décrits en détails ici), notamment le moteur thermique de l'engin 26, la cabine
de commande 28 pour l'opérateur, une centrale d'alimentation hydraulique haute pression
30 entraînée par le moteur 26 et alimentant les divers circuits hydrauliques de l'engin
10, notamment les vérins hydrauliques 31 commandant les mouvements d'un outil de travail,
en l'occurrence une flèche pivotante 32 porteuse d'un balancier 34 sur l'extrémité
duquel est monté par exemple un godet rétro 36 faisant office d'outil de dragage.
Sans sortir du cadre de l'invention le godet rétro 36 peut être remplacé par une benne
preneuse, par un autre outil de terrassement, par un outil de faucardage ou de débroussaillage
ou par un autre outil de dragage notamment du type cutter et aspiration de dragage
entraînés hydrauliquement ou par un marteau brise-roche.
[0029] A titre d'exemple non limitatif la pelle hydraulique de type A914 incorporée dans
l'engin 10 selon l'invention ici décrit présente les caractéristiques suivantes :
Puissance du moteur : 110 kW
Longueur de flèche : 5,5 m
Longueur de balancier : 4 m environ
Capacité du godet : 1 m3 environ
Poids : environ 22 tonnes en configuration terrestre standard
[0030] Les moyens de relevage avant 20 et arrières 21 sont constitués de quatre dispositifs
de relevage de flotteur, de structures identiques, à bras pivotants et solidarisés
deux par deux à l'avant et à l'arrière du châssis 14, voir par exemple à la figure
5 les dispositifs de relevage avant 40 et 42 et les dispositifs de relevage arrière
41 et 43.
[0031] Tels que représentés schématiquement sur les figures 2 et 3 (où l'engin 10 est représenté
partiellement de face sans tourelle, la référence 12' désignant le contour schématique
de la tourelle en position alignée avec le châssis), le dispositif de relevage avant
gauche 40 (montré à droite des figures 2 et 3) et le dispositif de relevage avant
droit 42 (montré à droite des figures 2 et 3) sont montrés sur la figure 2 en position
relevée haute en configuration «sur terre» et sur la figure 3 en position baissée
basse en configuration «sur l'eau».
[0032] Comme illustré schématiquement sur les figures 2, 4 et 5 chaque dispositif de relevage,
par exemple le dispositif 40, comporte :
- une paire de bras plans pivotants jumeaux 44 (en forme de secteur coudé tel que montré
sur la figure 2) montés sur un axe fixe 45 lui-même monté sur une traverse double
46 solidarisée au châssis 14. Chaque bras 44 présente une extrémité externe élargie
pour accueillir deux points d'attache 47 et 47' entre le bras 44 et une patte 48 solidarisée
au flanc interne 70 (ou 71) du flotteur 22 (ou 24).
- et un vérin de relevage 52 montré sur la figure 2 en extension maximum correspondant
à la position haute des flotteurs 22 et 24 et montré sur la figure 4 en rétraction
maximum correspondant à la position basse des flotteurs 22 et 24. Chaque vérin 52
est monté entre un axe fixe 49 lui-même monté sur la traverse double 46 sous les axes
45 et un point d'attache 50 prévu sur le bras 44 entre les points d'attache 47 et
47'.
[0033] Les vérins 52 sont commandés par un circuit hydraulique associé à la centrale hydraulique
30 de l'engin 10. Dans la pratique le vérin de relevage avant gauche 52 est manoeuvré
de façon coordonnée et simultanée avec le vérin arrière gauche du dispositif de relevage
arrière gauche 41 associé au flotteur 22. Lorsque que les vérins 52 sont commandés
en extension pour relever le flotteur 22, le dispositif de relevage 40 prend la configuration
illustrée à la figure 2 (les flancs internes 70, 71 des flotteurs 22, 24 comportant
deux biseaux inférieurs 70', 71' et supérieurs 70'', 71''pour permettre le relevage
des flotteurs 22, 24 et une garde au sol suffisante). Lorsque que les vérins 52 sont
commandés en position rétractée pour abaisser le flotteur 22, le dispositif de relevage
40 prend la configuration illustrée à la figure 4.
[0034] Il est à noter que les bras pivotants 44 sont dimensionnés et adaptés pour servir
de stabilisateurs latéraux à la pelle hydraulique lorsque celle-ci non encore équipée
de ses flotteurs 22 et 24 est amenée à travailler à terre, les bras 44 en position
basse prenant appui sur le sol 38 par leurs talons situés au voisinage du point d'attache
inférieur 47' (cette configuration « sans flotteur » de l'engin 10 n'est pas représentée
sur les figures).
[0035] Pour assurer une liaison de sécurité directe entre les flotteurs 22, 24 et le châssis
14 lorsque l'engin 10 est en configuration « sur l'eau » sont prévus des moyens d'attache
de sécurité identiques 90, 91 disposés de part et d'autre du châssis 14 entre les
essieux 18 et 19. Tels qu'illustrés sur les figures 3 et 5, chacun des moyens d'attache
90 et 91 comporte deux poutres supports 92, 94 et 93, 95 fixées au châssis 14 (en
pratique les poutres 92 et 93 d'une part et 94 et 95 d'autre part sont formées par
les extrémités de traverses disposées et fixées sous le châssis 14). Sur chaque côté
du châssis 14 chaque poutre, par exemple les poutres 92 à 94, porte une entaille 96,
98. Les entailles 96 et 98 espacées mais alignées longitudinalement sont destinées
à servir de logement à une barre d'attache 100 s'étendant le long du flanc interne
70 du flotteur 22 et solidement fixée au milieu de ce dernier. Lorsque le flotteur
22 (ou 24) est mis en position basse la barre 100 (ou 101) vient se loger dans les
entailles 96 et 98 prévues sur les poutres 92 et 94 (ou les entailles 97 et 99 prévues
sur les poutres 93 et 95) puis est verrouillée par un crochet ou un linguet pivotant
102 (103) commandé par un vérin hydraulique 104 (105) et monté sur le châssis 14 entre
les deux poutres 92 et 94 (ou 93 et 95). La figure 6 montre le schéma de principe
du verrouillage des moyens d'attache de sécurité du flotteur 22 (la barre 100 étant
montrée en position écartée de l'entaille 98). Lorsque la barre d'attache (montrée
sous la référence 100') se trouve dans l'entaille 98, le flotteur étant en position
basse, le vérin 104 illustré rétracté est mis en extension pour rabattre le linguet
pivotant 102 vers la droite de la figure 6 et bloque la barre 100' dans l'entaille
98.
[0036] Tels que montrés sur la figure 5, les flotteurs 22 et 24 sont de structures identiques
et montés symétriquement par rapport à l'axe longitudinal de l'engin 10. Chaque flotteur,
par exemple le flotteur 22 (ou 24), est principalement constitué d'un caisson étanche
(à compartiments multiples) en tôle métallique 54 (ou 55) portant au moins une béquille
relevable susceptible d'être déployée à partir d'une position haute illustrée aux
figures 1 et 3 (en pointillés) vers une position basse pour venir en appui sur le
fond du plan d'eau 76 illustrée aux figures 3 et 4, en l'occurrence une béquille avant
56 (ou 57) et une béquille arrière 58 (ou 59). Comme illustré sur les figures 3 et
4, le caisson 54 (ou 55) présente un fond plat 60. De plus un pan coupé 62 est respectivement
prévu à l'avant et à l'arrière du flanc interne 70 (71) du caisson 54 (ou 55) pour
permettre d'augmenter le débattement angulaire horizontal avant DA et arrière DB de
la flèche 32 et du godet 36 de l'engin 10 en mode dragage (illustré sur la figure
5 en pointillés) et d'élargir ainsi la portée latérale de la zone effective de dragage
avant et arrière (avec retournement de la tourelle 12 [illustré par le cercle en tirets
12''] et de la flèche 32) pour le godet rétro 36, ou pour les autres outils de dragage,
lorsque l'engin 10 est stationnaire en appui sur ses béquilles et faciliter les manoeuvres
de déplacement de l'engin 10 sur l'eau. La figure 5 montre les positions extrêmes
36A' et 36A'' du godet en dragage avant et les positions extrêmes 36B' et 36B'' du
godet en dragage arrière. Toujours à titre d'exemple non limitatif, pour garantir
une bonne stabilité à flot de l'engin 10 ici décrit dérivé de la pelle A914, les caissons
54, 55 débordent d'environ 2 m à 2,5 m à partir flancs du châssis 14 et chaque caisson
54, 55 présente un volume utile de flottaison d'environ 20 m
3, le pois total d'un flotteur 22 (ou 24) équipé de ses béquilles étant de l'ordre
de 10 tonnes.
[0037] D'une façon générale l'engin selon l'invention est en mesure de respecter sans difficulté
majeure les critères de stabilité de la Circulaire
503 de l'Organisation Maritime Internationale requis en France pour l'obtention du permis
de navigation « eaux intérieures, 2
ème catégorie » (plans d'eaux intérieurs dont la Seine et le Rhône, à l'exception du
Rhin).
[0038] La structure même de chaque flotteur 22, 24 est suffisamment rigide (et si nécessaire
pourvue de renforts internes) et les points de fixation suffisamment forts pour assurer
d'une part l'attache des béquilles et de leurs vérins de commande sur le caisson correspondant
54, 55 et d'autre part la transmission des efforts des béquilles 56,57,58,59 vers
le châssis 14 au travers des caissons 54 et 55 et des dispositifs de relevage avant
40,42 et arrière 41,43 et si nécessaire au travers des moyens d'attaches de sécurité
90 et 91 décrits ci-avant.
[0039] Comme illustrées sur les figures 3, 4 et 5 les béquilles 56 et 58 (57 et 59) relevables
par rapport au flotteur 22 (ou 24) sont montées en opposition intégrées au caisson
54 (ou 55) dans un logement 61, en l'espèce une rainure longitudinale ménagée dans
le fond 60 de chaque caisson, sur des points d'attache et de pivotement 63 et 65 sensiblement
médians longitudinalement. Comme illustré sur les figures 1, 3 et 5 chaque béquille,
par exemple la béquille 56, constituée à partir d'une jambe 72 en tube d'acier rendue
étanche pour améliorer la flottabilité des flotteurs présente une extrémité courbée
couverte d'un patin latéral 72' et terminée par un patin d'extrémité 73 en forme de
tambour (constitué d'une portion de tube de grand diamètre également rendue étanche).
[0040] Les béquilles 56 et 58 mises en position relevée haute sont disposées sensiblement
horizontalement totalement escamotées dans la rainure 61 débouchant sur le fond 60
du caisson 54. Cet agencement de béquilles intégrées dans les flotteurs permet, outre
la protection des béquilles, le glissement des flotteurs sur la vase ou autre terrain
meuble ou instable. Ainsi l'engin selon l'invention 10 même en configuration amphibie
est capable, le cas échéant, de faire du terrassement sur terrain meuble, les flotteurs
grâce à leur grande surface portante en appui sur sol instable remplissant la fonction
des stabilisateurs à patins de la pelle hydraulique terrestre standard.
[0041] Comme représentées aux figures 4 et 5, les béquilles 56, 58 sont disposées en position
latérale externe sur les flotteurs 22 et 24 pour gagner en stabilité transversale
de l'engin 10. Toutefois les béquilles 56, 58 (ou 57, 59) pourvues de leurs patins
d'extrémité 73 ne débordent pas du flanc externe 74 du caisson 54 (ou du flanc 75
du caisson 55), le caisson 54 (ou 55) étant utilisé pendant les opérations de dragage
comme ponton d'accostage pour des barges de transport des déblais de dragage, chaque
caisson 54, 55 étant par ailleurs équipé de façon classique de dispositifs d'amarrage.
[0042] Les béquilles 56 et 58 sont abaissées ou déployées en profondeur par pivotement dans
un plan vertical longitudinal par rapport au flotteur 22 par suite de l'extension
des vérins hydrauliques pivotants 67 et 69 montés entre deux points d'attache supérieurs
85, 86 fixés à la structure du caisson 54 et deux points d'articulation 87 et 88 respectivement
prévus sur la partie haute de chaque béquille 56 et 58 (les vérins des béquilles sont
montrés en tirets en position rétractée sous les références 67a et 69a). Les vérins
67 et 69 de commande des béquilles sont reliés par des moyens de connexion appropriés
(non représentés) au circuit hydraulique de l'engin 10 et commandés, de préférence
à partir de la cabine 28. Comme illustré sur la figure 3 les béquilles 56 et 58 une
fois abaissées et en appui sur le fond du plan d'eau 76 se présentent en opposition
sous la forme d'un V inversé pour assurer une bonne stabilité longitudinale de l'engin
10, ce dernier déjaugeant légèrement par rapport à la surface de l'eau 78 (voir sur
les figures 3 et 4 les roues 16 maintenues hors de l'eau). En pratique une fois les
quatre béquilles déployées la position relative des quatre patins 73 par rapport au
châssis 14 est voisine (ou un peu plus éloignée) de celle des patins sustentateurs
de la pelle hydraulique terrestre standard de façon à obtenir un effet sustentateur
au moins équivalent du point de vue stabilisation de l'engin. Dans l'engin 10 selon
l'invention ici décrit les béquilles 56 et 58 en appui par leurs patins d'extrémité
73 sur le fond du plan d'eau 76 permettent d'obtenir un gain de tirant d'eau ou de
pied dans l'eau de 4 mètres par rapport au fond 60 du caisson 54 et une profondeur
maximale de mise en place des béquilles de l'ordre de 5 mètres à compter de la surface
de l'eau 78. Ainsi l'engin 10 ici décrit est capable draguer au godet rétro 36 jusqu'à
une profondeur maximale de travail de l'outil d'environ 6 mètres, toutefois le plein
rendement de dragage en volume déblayé est obtenu jusqu'à une profondeur d'environ
4 à 5 mètres.
[0043] Chaque béquille 56 (ou 58) commandée par le vérin 67 (ou 69) comporte un patin d'extrémité
73 destiné à prendre appui soit sur le fond 76 du plan d'eau en cas de grande profondeur,
soit sur le fond 76" du plan d'eau en cas de moyenne profondeur, et un patin latéral
72' à la hauteur de l'extrémité courbée de la jambe 72 de la béquille et destiné à
protéger cette dernière en appui sur le fond 76' du plan d'eau en cas de faible profondeur.
La figure 3 montre à titre d'exemple quatre positions pour la béquille 58 correspondant
au déploiement ou abaissement maximal, position basse [58], aux déploiements ou abaissements
intermédiaires moyen, position [58''], et faible, position [58'], et à la position
relevée de la béquille, position haute [58a]. En position relevée la béquille 58a
(et 56a), en majeure partie protégée dans le caisson 54, est escamotée dans son logement
61 prévu dans le fond 60 du caisson 54 du flotteur gauche 22 de l'engin 10.
[0044] Le montage de l'engin 10 qui vient d'être décrit est réalisé de la façon suivante.
Après transport à pied d'oeuvre par trois camions, l'un du type porte char portant
la pelle hydraulique en configuration terrestre (le châssis 14 étant équipé des dispositifs
de relevage 40 à 43), les deux autres portant les deux flotteurs 22 et 24, l'opérateur
est en mesure de procéder seul au montage des flotteurs, sans moyen de grutage extérieur,
en se servant de la flèche pivotante de la pelle pour les levages. Toutefois pour
rehausser la pelle lors du montage et permettre à la tourelle d'être orientée sans
interférence avec les flotteurs, la pelle est déplacée sur une rampe d'accès pour
monter sur une structure métallique formant pont (non représentée) dont le tablier
est surélevé d'environ un mètre par rapport au sol. Les flotteurs 22 et 24 une fois
déchargés de leurs camions et placés de chaque côté du châssis 14 (et de la structure
formant pont) sont montés sur le châssis 14 par l'assemblage des points d'attache
47 et 47' avant et arrière de chaque flotteur. La position haute/basse (relevage/descente)
des flotteurs 22 et 24 est commandée hydrauliquement à partir de la centrale d'alimentation
hydraulique 30 de la pelle et contrôlée directement par l'opérateur de sa cabine 28.
[0045] L'engin 10 une fois rendu auto-flottant effectue seul sa propre mise à l'eau, soit
en roulant (voir figure 1), soit en se déplaçant pas à pas à l'aide de la flèche équipée
du godet rétro 36 sur une rampe qu'il aura éventuellement préparé préalablement. Les
flotteurs 22 et 24 mis en position basse permettent à l'engin 10 de flotter à la surface
de l'eau pour assurer son déplacement vers la zone de dragage en se servant de son
équipement comme moyen de halage (la pelle à godet rétro prenant appui au fond du
plan d'eau) et d'un récepteur GPS (appareil de positionnement par satellites) pour
se situer avec précision. L'engin 10 procède au dragage proprement dit par opérations
de dragage successives « ponctuelles », à chaque fois après stabilisation sur le fond
du plan d'eau par déploiement en position basse des béquilles rétractables commandées
hydrauliquement à partir de la centrale d'alimentation hydraulique 30 de la pelle
et pilotées directement par l'opérateur de sa cabine 28. Chaque opération de dragage
« ponctuelle » permet le dragage d'une surface effective rectangulaire ou trapézoïdale
(dans le cas de l'engin 10 dont les flotteurs présentent les pans coupés avant et
arrière 62, tels qu'illustrés figure 5, la surface unitaire de dragage est pratiquement
doublée par rapport à un engin à caisson rectangulaire).
[0046] Au terme de chaque opération de dragage « ponctuelle », les béquilles sont légèrement
relevées pour permettre à l'engin 10 de se déplacer à reculons ou de côté d'un « pas
de dragage » avant de débuter une nouvelle opération de dragage « ponctuelle ». Une
fois le dragage terminé l'engin 10 peut être rapidement démonté par la réalisation
des opérations inverses de celles décrites ci-avant facilitées par le caractère amovible
des liaisons d'assemblage ou de montage des flotteurs 22, 24 sur le châssis 14.
[0047] Le mode de réalisation préférentiel de l'invention ici décrit concerne des flotteurs
dans lesquels les béquilles sont complètement intégrées aux flotteurs dans des logements
spécifiques prévus à cette fin. Toutefois sans sortir du cadre de l'invention d'autres
variantes (non représentées) utilisent des flotteurs dans lesquels les béquilles sont
fixées en extérieur sur le fond des flotteurs ou sur les flancs externes des flotteurs,
la liaison du flotteur équipé de ses béquilles sur le châssis de l'engin se faisant
soit au travers du caisson, soit au travers des moyens d'attache des béquilles, pour
garder le concept de l'ensemble flotteur (flotteur à béquilles intégrées) monté de
façon unitaire sur le châssis de l'engin et ne conserver que le nombre minimum nécessaire
de points d'attache sur le châssis. Dans tous le cas les flotteurs comportent des
moyens de connexion hydraulique pour les vérins des béquilles commandés de préférence
à partir de la cabine ou du poste de commande de l'engin. Toutefois dans certaines
variantes il est prévu de disposer sur les flotteurs les commandes des vérins de relevage
(et/ou des vérins de béquilles) ou des renvois de commande.
[0048] Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux engins de dragage auto-flottants constitués
à partir d'une pelle hydraulique montée sur roues. Il est prévu en variante de l'invention
de réaliser des engins de dragage auto-flottants constitués à partir d'une pelle hydraulique
montée sur chenilles, engin souvent plus puissant mais plus lourd et pour lequel le
volume des flotteurs doit être augmenté. Dans cette variante non décrite de l'invention
les moyens d'attache de sécurité pour les flotteurs sont prévus à côté des dispositifs
de relevage.
[0049] Il a été décrit ci-avant à titre d'exemple non limitatif de la présente invention
un engin de travaux publics auto-flottant du type pelle hydraulique pourvu de flotteurs
équipés de béquilles de stabilisation et de moyens d'attache de sécurité. Il est toutefois
prévu en variantes de l'invention d'équiper d'autres engins de travaux publics ou
analogues à usage les plus divers, notamment et à titre à titre d'exemples non limitatifs
grues, chariots élévateurs avec ou sans nacelle, foreuses et susceptibles d'être rendus
auto-flottants par le montage de flotteurs selon l'invention.
1. Engin de travaux publics auto-flottant comportant un châssis (14) porteur d'un équipement
de travail (32,36) et équipé de deux flotteurs latéraux (22,24), les flotteurs (22,24)
sont montés sur le châssis par l'intermédiaire de moyens de relevage (40,41,42,43)
à bras pivotants entre une position haute et une position basse correspondant au travail
sur l'eau, caractérisé en ce que le châssis (14) comporte des moyens d'attache de sécurité (90,91) pour immobiliser
les flotteurs (22, 24), lesdits moyens d'attache de sécurité n'étant opérationnels
que sous condition pour les flotteurs (22,24) d'être en position basse.
2. Engin selon la revendication 1 comportant un châssis (14) monté sur roues (16) ou
sur chenilles caractérisé en ce que les moyens de relevage (40,41,42,43) à bras pivotants comportent pour chaque flotteur
(22,24) deux bras pivotants (44) avant et arrière montés entre le châssis et le flotteur
et commandés par des vérins hydrauliques (52).
3. Engin selon la revendication 2 caractérisé en ce que les flotteurs (22,24) sont montés de façon amovible sur le châssis (14) de l'engin
au niveau de l'extrémité latérale externe (47,47') des bras (44), lesdits bras (44)
montés à l'avant et à l'arrière du châssis étant susceptibles d'être utilisés comme
stabilisateurs de l'engin en cas de travail à terre.
4. Engin selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que chaque flotteur (22,24) porte au moins une béquille de stabilisation (56,57,58,59)
relevable et montée sensiblement dans un plan vertical longitudinal par rapport au
flotteur, de préférence en position latérale externe par rapport au flotteur.
5. Engin selon la revendication 4 caractérisé en ce que chaque flotteur (22,24) porte deux béquilles (56,57,58,59) montées en opposition
et susceptibles d'être déployées vers une position basse selon un V inversé.
6. Engin selon l'une des revendications 4 et 5 caractérisé en ce que les béquilles (56,57,58,59) relevées pour occuper leur position haute sont escamotables
en tout ou en partie dans des logements (61) prévus dans les flotteurs (22,24) et
débouchant sur le fond (60) de chaque flotteur.
7. Engin selon l'une des revendications 4 à 6 caractérisé en ce que les béquilles (56,57,58,59) sont commandées en positions haute et basse par des vérins
hydrauliques (67,69,67',69') montés sur les flotteurs.
8. Engin selon l'une des revendications 4 à 7 caractérisé en ce que les béquilles (56,57,58,59) présentent une extrémité courbée terminée par un patin
d'extrémité (73).
9. Engin selon la revendication 8 caractérisé en ce que l'extrémité courbée comporte un patin latéral (72') servant d'appui sur le fond (76')
du plan d'eau lorsque la béquille (58) est partiellement déployée.
10. Engin selon l'une de revendications précédentes caractérisé en ce que lesdits moyens d'attache de sécurité (90,91) comportent au moins un support (92,94
- 93,95) porté par le châssis (14), monté en parallèle auxdits moyens de relevage
(40,42 - 41,43) et présentant un logement en creux (96,98 - 97,99), un organe d'attache
(100, 101) porté par le flotteur (22,24) et destiné à être positionné dans le logement
(96,98 - 97,99) lorsque ledit flotteur est mis en position basse et un organe de blocage
(102,103) commandé par un vérin hydraulique (104,105) pour verrouiller ledit organe
d'attache (100, 101).
11. Engin selon la revendication 10 caractérisé en ce que les moyens d'attache (90,91) comportent deux poutres supports (92,94 - 93,95) fixées
au châssis et portant chacune en position externe un logement en creux (96,98 - 97,99)
les deux logements étant espacés longitudinalement et destinés à recevoir une barre
d'attache (100,101) solidarisée au flotteur, ledit organe de blocage (102,103) du
type à crochet pivotant étant disposé entre les deux logements (96,98 - 97,99).
12. Engin selon la revendication 11 caractérisé en ce qu'il comporte un châssis (14) monté sur roues réparties sur au moins un essieu avant
(18) et un essieu arrière (19), lesdites poutres (92,94) étant disposées entre les
deux essieux.
13. Engin selon l'une des revendications 2 à 12 caractérisé en ce que les mouvements des flotteurs (22,24) et/ou des béquilles (56,57,58,59) et/ou de l'organe
de blocage (102, 103) contrôlés par vérins hydrauliques sont commandés par l'opérateur
de l'engin à partir de la centrale d'alimentation hydraulique (30) dudit engin.
14. Engin selon l'une des revendications 1 à 13 caractérisé en ce qu'il est constitué à partir d'une pelle hydraulique terrestre montée sur roues (16),
ladite pelle hydraulique comportant un équipement de travail comprenant un plateau
tournant, ou tourelle (12), monté sur le châssis (14) et portant une flèche pivotante
(32,34) porteuse d'outil , ladite flèche étant susceptible d'être équipée d'un godet
rétro (36), d'une benne preneuse, d'un autre outil de terrassement, d'un outil de
faucardage ou d'un autre outil du type cutter aspiration de dragage ou du type marteau
brise-roche.
15. Utilisation d'un engin selon la revendication 14 pour le dragage et/ou le curage d'étangs,
de canaux, de rivières, de plans d'eau divers et de vasières et/ou pour l'extraction
de sable et/ou de gravier de sablières et/ou de gravières.
16. Engin selon l'une des revendications 1 à 13 caractérisé en ce qu'il comporte un équipement de travail de levage du type grue ou chariot élévateur avec
ou sans nacelle.
17. Engin selon l'une des revendications 1 à 13 caractérisé en ce qu'il est constitué à partir d'une foreuse montée sur chenilles, ladite foreuse comportant
un bâti de forage monté sur le châssis et portant un mat de forage et une tête de
forage.
1. Selbstschwimmende Erdbewegungsmaschine mit einem Chassis (14), das ein Arbeitsgerät
(32, 36) trägt und mit zwei seitlichen Schwimmern (22, 24) versehen ist, wobei die
Schwimmer (22, 24) an dem Chassis über Schwenkarm-Hubmittel (40, 41, 42, 43) zwischen
einer oberen Stellung und einer unteren Stellung entsprechend der Arbeit über dem
Wasser angebracht sind, dadurch gekennzeichnet, dass das Chassis (14) Sicherheitsbefestigungsmittel (90, 91 ) aufweist, um die Schwimmer
(22, 24) bewegungsfest zu machen, wobei die Sicherheitsbefestigungsmittel nur unter
der Bedingung, dass die Schwimmer (22, 24) sich in der unteren Stellung befinden,
betätigbar sind.
2. Maschine nach Anspruch 1, mit einem Chassis (14), das auf Rädern (16) oder auf Raupen
gelagert ist, dadurch gekennzeichnet, dass die Schwenkarm-Hubmittel (40, 41, 42, 43) für jeden Schwimmer (22, 24) vorne und
hinten zwei Schwenkarme (44) aufweisen, welche zwischen dem Chassis und dem Schwimmer
angebracht sind und von Hydraulikzylindern (52) betätigt werden.
3. Maschine nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Schwimmer (22, 24) an dem Chassis (14) der Maschine auf Höhe des äußeren seitlichen
Endes (47, 47') der Arme (44) abnehmbar angebracht sind, wobei im vorderen und hinteren
Bereich des Chassis angebrachte Arme (44) als Stabilisatoren der Maschine im Fall
von Erdarbeiten verwendbar sind.
4. Maschine nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass jeder Schwimmer (22, 24) mindestens eine Stabilisierungsstütze (56, 57, 58, 59) trägt,
die anhebbar und im wesentlichen in einer bezüglich des Schwimmers längs verlaufenden
vertikalen Ebene, vorzugsweise in einer äußeren seitlichen Stellung bezüglich des
Schwimmers, angebracht ist.
5. Maschine nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, dass jeder Schwimmer (22, 24) zwei Stützen (56, 57, 58, 59) trägt, die gegenüberliegend
angebracht und in eine untere Stellung in Form eines umgedrehten V ausschwenkbar sind.
6. Maschine nach einem der Ansprüche 4 und 5, dadurch gekennzeichnet, dass die Stützen (56, 57, 58, 59), die angehoben sind, um ihre obere Stellung einzunehmen,
insgesamt oder teilweise in Aufnahmen (61) einschwenkbar sind, die in den Schwimmern
(22, 24) vorgesehen sind und am Boden (60) jedes Schwimmers münden.
7. Maschine nach einem der Ansprüche 4 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass die Stützen (56, 57, 58, 59) in obere und untere Stellungen durch an den Schwimmern
angebrachte Hydraulikzylinder (67, 69, 67', 69') verstellbar sind.
8. Maschine nach einem der Ansprüche 4 bis 7, dadurch gekennzeichnet, dass die Stützen (56, 57, 58, 59) ein gekrümmtes Ende haben, das durch eine Endkufe (73)
abgeschlossen wird.
9. Maschine nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass das gekrümmte Ende eine seitliche Kufe (72') aufweist, die als Auflager am Grund
(76') der Wasserfläche dient, wenn die Stütze (58) teilweise ausgeschwenkt ist.
10. Maschine nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Sicherheitsbefestigungsmittel (90, 91) mindestens eine Abstützung (92, 94 - 93,
95) aufweisen, die von dem Chassis (14) getragen wird, parallel zu den Hubmitteln
(40, 42 - 41, 43) angebracht ist und eine Aufnahmenut (96, 98 - 97, 99), ein Befestigungselement
(100, 101), das von dem Schwimmer (22, 24) getragen wird und in die Aufnahmenut (96,
98 - 97, 99) einsetzbar ist, wenn der Schwimmer sich in der unteren Stellung befindet,
sowie ein Sperrglied (102, 103) aufweist, das von einem Hydraulikzylinder (104, 105)
betätigt wird, um das Befestigungselement (100, 101) zu verriegeln.
11. Maschine nach Anspruch 10, dadurch gekennzeichnet, dass die Befestigungsmittel (90, 91) zwei Stützträger (92, 94 - 93, 95) aufweisen, die
am Chassis befestigt sind und jeweils an einer Außenstelle eine Aufnahmenut (96, 98
- 97, 99) aufweisen, wobei die beiden Aufnahmenuten in Längsrichtung beabstandet sind
und zum Aufnehmen einer Befestigungsstange (100, 101) dienen, die am Schwimmer festgelegt
ist, wobei das Sperrglied (102, 103) vom Schwenkhakentyp zwischen den beiden Aufnahmenuten
(96, 98 - 97, 99) angeordnet ist.
12. Maschine nach Anspruch 11, dadurch gekennzeichnet, dass sie ein Chassis (14) aufweist, das auf Rädern gelagert ist, welche auf mindestens
eine vordere Achse (18) und eine hintere Achse (19) verteilt sind, wobei die Träger
(92, 94) zwischen den beiden Achsen angeordnet sind.
13. Maschine nach einem der Ansprüche 2 bis 12, dadurch gekennzeichnet, dass die Bewegungen der Schwimmer (22, 24) und/oder der Stützen (56, 57, 58, 59) und/oder
des Sperrgliedes (102, 103), die von Hydraulikzylindern gesteuert werden, von der
Bedienungsperson der Maschine ausgehend von der Hydraulikversorgungsquelle (30) der
Maschine gesteuert werden.
14. Maschine nach einem der Ansprüche 1 bis 13, dadurch gekennzeichnet, dass sie ausgehend von einem hydraulischen Löffelbagger gebildet ist, der auf Rädern (16)
gelagert ist, wobei der hydraulische Löffelbagger ein Arbeitsgerät mit einer drehenden
Plattform oder einem Drehgestell (12) aufweist, die bzw. das auf dem Chassis (14)
gelagert ist und einen schwenkbaren Ausleger (32, 34) für ein Werkzeug trägt, wobei
der Ausleger mit einem Baggerlöffel (36), einem Baggergreifer, einem anderen Erdbewegungswerkzeug,
einem Werkzeug zum Drängrabenbaggern oder einem anderen Werkzeug vom Typ Cutter-Bagger
oder vom Typ Steinbrechhammer versehen ist.
15. Verwendung einer Maschine nach Anspruch 14, zum Ausbaggern und/oder Reinigen von Teichen,
Kanälen, Flüssen, verschiedenen Wasserflächen und/oder zum Ausheben von Sand und/oder
Sandgruben und/oder Kiesgruben.
16. Maschine nach einem der Ansprüche 1 bis 13, dadurch gekennzeichnet, dass sie ein Hubarbeitsgerät vom Typ Kran oder Hubwagen mit oder ohne Arbeitskorb aufweist.
17. Maschine nach einem der Ansprüche 1 bis 13, dadurch gekennzeichnet, dass sie ausgehend von einem Bohrgerät gebildet ist, das auf Raupen gelagert ist, wobei
das Bohrgerät einen Bohrrahmen aufweist, der auf dem Chassis gelagert ist und einen
Bohrmast und einen Bohrkopf trägt.
1. Self-floating earthmoving machine comprising a chassis (14) carrying working equipment
(32, 36) and equipped with two lateral floats (22, 24) mounted on the chassis by means
of lifting means (40, 41, 42, 43) with arms pivoting between a top position and a
bottom position corresponding to working on the water, characterized in that the chassis (14) comprises safety attachment means (90, 91) for immobilizing the
floats (22, 24), said safety attachment means being operational only if the floats
(22, 24) are in the bottom position.
2. Machine according to claim 1 comprising a chassis (14) mounted on wheels (16) or on
caterpillar tracks, characterized in that the lifting means (40, 41, 42, 43) with pivoting arms comprise front and rear pivoting
arms (44) for each float (22, 24) mounted between the chassis and the float and operated
by hydraulic rams (52).
3. Machine according to claim 2, characterized in that the floats (22, 24) are removably mounted on the chassis (14) of the machine at the
laterally external ends (47, 47') of the arms (44), said arms (44) mounted at the
front and at the rear of the chassis being adapted to be used as stabilizers of the
machine when working on dry land.
4. Machine according to any preceding claim, characterized in that each float (22, 24) carries at least one stabilizing strut (56, 57, 58, 59) that
is adapted to be raised and is mounted substantially in a longitudinal vertical plane
relative to the float, preferably in a laterally external position relative to the
float.
5. Machine according to claim 4, characterized in that each float (22, 24) carries two opposed struts (56, 57, 58, 59) adapted to be deployed
toward a bottom position in an inverted V-shape.
6. Machine according to either claim 4 or claim 5, characterized in that the struts (56, 57, 58, 59) when raised to their top position are retractable wholly
or partially into housings (61) in the floats (22, 24) opening onto the bottom (60)
of each float.
7. Machine according to any of claims 4 to 6, characterized in that the struts (56, 57, 58, 59) are actuated in their top and bottom positions by hydraulic
rams (67, 69, 67', 69') mounted on the floats.
8. Machine according to any of claims 4 to 7, characterized in that the struts (56, 57, 58, 59) have a curved end terminating in an end shoe (73).
9. Machine according to claim 8, characterized in that the curved end comprises a lateral shoe (72') adapted to bear on the bottom (76')
of the body of water when the strut (58) is partially deployed.
10. Machine according to any preceding claim, characterized in that said safety attachment means (90, 91) comprise at least one support (92, 94 - 93,
95) carried by the chassis (14), mounted in parallel with said lifting means (40,
42 - 41, 43) and featuring a recessed housing (96, 98 - 97, 99), an attachment member
(100, 101) carried by the float (22, 24) and adapted to be positioned in the housing
(96, 98 - 97, 99) when said float is in the bottom position, and an immobilizing member
(102, 103) for locking said attachment member (100, 101) operated by a hydraulic ram
(104, 105).
11. Machine according to claim 10, characterized in that the attachment means (90, 91) comprise two support beams (92, 94 - 93, 95) fixed
to the chassis and each comprising in an external position a recessed housing (96,
98 - 97, 99), the two housings being spaced longitudinally and adapted to receive
an attachment bar (100, 101) fastened to the float, said immobilizing member (102,
103) being of the pivoting hook type and disposed between the two housings (96, 98
- 97, 99).
12. Machine according to claim 11, characterized in that it comprises a chassis (14) mounted on wheels distributed between at least one front
axle (18) and one rear axle (19), said beams (92, 94) being disposed between the two
axles.
13. Machine according to any of claims 2 to 12, characterized in that the movements of the floats (22, 24) and/or the struts (56, 57, 58, 59) and/or the
immobilizing member (102, 103) operated by hydraulic rams are commanded by the operator
of the machine from the hydraulic power supply center (30) of said machine.
14. Machine according to any of claims 1 to 13, characterized in that it comprises a terrestrial shovel loader mounted on wheels (16), said shovel loader
comprising working equipment comprising a turntable or turret (12) mounted on the
chassis (14) and carrying a pivoting tool-carrier jib (32, 34), said jib being adapted
to be equipped with a backward-facing bucket (36), a grab bucket, or any other earth
moving tool, a water weed cutter or any other dredging suction cutter or jackhammer
type tool.
15. Use of a machine according to claim 14 for dredging and/or cleaning ponds, canals,
rivers, diverse bodies of water and mud flats and/or for extracting sand and/or gravel
from sand pits and/or gravel pits.
16. Machine according to any of claims 1 to 13, characterized in that it comprises lifting working equipment of the crane or forklift truck type with or
without a nacelle.
17. Machine according to any of claims 1 to 13, characterized in that it comprises a drilling rig mounted on caterpillar tracks, said drilling rig comprising
a drilling frame mounted on the chassis and carrying a drilling mast and a drilling
head.