[0001] La présente invention concerne un élément de suspension, destiné à s'étendre entre
les longerons d'un cadre de sommier ou de lit, en vue de supporter un matelas.
[0002] Depuis de nombreuses années sont apparus sur le marché des sommiers, dits sommier
à lattes, dans lesquels les éléments de suspension sont constitués de lattes généralement
en bois ou en fibres de verre, chaque latte étant fixée, à chacune de ses extrémités,
aux longerons du cadre de sommier ou de lit par l'intermédiaire de pièces de liaison,
généralement en matière de synthèse, appelées rotules. Cet ensemble latte/rotule forme
ainsi un système de suspension dans lequel la fonction ressort est assurée par deux
types de matériaux, à savoir d'une part le matériau constitutif de la latte, d'autre
part le matériau constitutif de la rotule. Il en résulte qu'en fonction de l'endroit
où l'on exerce une pression dans le sens de la largeur de la literie, le confort est
différent. En effet, en extrémité de latte, on agit uniquement sur la rotule en élastomère
qui exerce la fonction de ressort alors que lorsqu'on exerce une pression au milieu
de la latte, c'est à la fois la latte et les deux pièces en élastomère qui exercent
la fonction ressort.
[0003] Plus récemment, des éléments ponctuels de suspension ont été mis au point. Ces éléments
de suspension sont généralement constitués d'un élément élastiquement déformable équipé
de moyens de liaison à la latte et surmonté d'une plaque support de matelas comme
l'illustre le brevet FR-A-2.793.125. Ces éléments de suspension sont disposés de place
en place le long de la latte engendrant un amortissement hétérogène.
[0004] Une autre solution d'élément ponctuel de suspension est décrite dans le brevet allemand
DE-A-3.708.594. A nouveau, une latte creuse est surmontée ponctuellement d'éléments
ressort dits intermédiaires. Ces éléments ressorts déformables viennent, au cours
de leur déformation, en appui contre des butées intégrées le long de la latte entre
les éléments ressort pour obtenir une déformation progressive de l'ensemble.
[0005] Les solutions mentionnées ci-dessus ne permettent pas l'obtention d'un effet de suspension
identique sur la totalité de la longueur de la latte.
[0006] Enfin, il est connu, à travers le brevet US-A-5.154.485, des plaques ressort permettant
l'obtention de ressorts tubulaires.
[0007] Un but de la présente invention est donc de proposer un élément de suspension dont
la conception permet d'obtenir un même confort sur toute la largeur de la literie.
[0008] A cet effet, l'invention a pour objet un élément de suspension, destiné à s'étendre
entre les longerons d'un cadre de sommier ou de lit, en vue de supporter un matelas,
caractérisé en ce qu'il est constitué d'une traverse rigide support et d'un corps
tubulaire élastiquement déformable surmontant la traverse, ce corps présentant une
surface d'appui pour le matelas, des flancs latéraux à fonction de suspension élastique,
ces flancs étant prolongés d'un talon servant à la fixation du corps à la traverse.
[0009] Grâce à la conception de cet élément de suspension constitué d'un assemblage d'une
traverse et d'un corps tubulaire à la manière d'un assemblage de type pneu dans lequel
la traverse jouerait le rôle de la jante et le corps tubulaire celui du pneu, il en
résulte l'obtention d'un élément de suspension dont la fonction de suspension est
assurée de manière identique sur la totalité de la longueur de l'élément, cette longueur
correspondant à la largeur du sommier ou de la literie.
[0010] L'invention sera bien comprise à la lecture de la description suivante d'exemples
de réalisation, en référence aux dessins annexés dans lesquels :
la figure 1 représente une vue de face d'un élément de suspension conforme à l'invention
en position fixée au longeron d'un cadre de sommier à une extrémité ;
la figure 2 représente une vue partielle en perspective du corps tubulaire avant roulage
;
la figure 3 représente une vue en coupe du corps tubulaire de la figure 2 dans laquelle
plusieurs positions des volets ont été représentées et
la figure 4 représente une vue partielle en perspective d'un élément de suspension
conforme à l'invention à l'état fixé à un longeron de cadre de sommier ou de lit.
[0011] Comme mentionné ci-dessus, l'élément 2 de suspension, objet de l'invention, est plus
particulièrement destiné à s'étendre entre les longerons 1 d'un cadre de sommier ou
de lit et sert à supporter un matelas. Généralement, un cadre de sommier ou de lit
présente une pluralité d'éléments 2 de suspension du type précité s'étendant parallèlement
les uns par rapport aux autres et couvrant ainsi la totalité de la surface intérieure
du cadre de sommier ou de lit.
[0012] L'élément 2 de suspension, objet de l'invention, est constitué d'une traverse 3 rigide
support et d'un corps 4 tubulaire élastiquement déformable surmontant la traverse
3. Le corps 4 tubulaire est destiné à s'étendre au-dessus et sur la quasi-totalité
de la longueur de la traverse 3 de manière telle que l'axe longitudinal du corps tubulaire
s'étend sensiblement parallèlement à l'axe longitudinal de la traverse. Ce corps 4
tubulaire constitue ainsi l'équivalent d'un boudin surmontant et doublant la traverse
3. Grâce à cette orientation du corps 4 tubulaire, l'effet de suspension est identique
sur la totalité de la longueur de la traverse 3. Ce corps 4 présente une surface 5
d'appui pour le matelas, des flancs 6 latéraux à fonction de suspension élastique,
ces flancs 6 étant prolongés d'un talon 7 servant à la fixation du corps 4 à la traverse
3.
[0013] Dans les exemples représentés, le corps 4 tubulaire délimite une structure ouverte
le long de l'une de ses génératrices. Toutefois, de manière équivalente, ce corps
4 tubulaire pourrait être délimité au moyen d'une paroi périphérique continue formant
une structure fermée. Ce corps 4 tubulaire présente sur ses flancs des ouvertures
8 délimitant dans les flancs des arcs de suspension. Ces ouvertures permettent de
conférer au corps 4 tubulaire une souplesse supérieure à celle obtenue dans le cas
de flancs pleins. Ces ouvertures 8 sont par ailleurs munies de volets 9 issus de la
matière constitutive des flancs 6. Ces volets 9 s'étendent dans le prolongement de
la surface 5 d'appui pour le matelas pour accroître ladite surface 5 d'appui. Ces
volets 9 permettent en outre d'assurer une meilleure ventilation du matelas. En effet,
ils permettent de maintenir une lame d'air entre matelas et surface 5 d'appui du corps
4 tubulaire.
[0014] De nombreuses possibilités sont offertes pour permettre la réalisation du corps 4
tubulaire. Dans les exemples représentés, en particulier à la figure 2, le corps 4
tubulaire est obtenu par conformation, de préférence par moulage, d'un flan plat qui
est roulé pour réaliser la forme tubulaire. Ce flan plat est moulé avec des formes
autorisant un démoulage aisé de l'ensemble. Le flan plat ainsi obtenu, comme l'illustre
la figure 2, comporte d'ores et déjà les ouvertures 8 équipées de volets 9. Il suffit
ensuite de rouler ce flan pour lui conférer une forme tubulaire et de fixer ensuite
ce flan à la traverse 3 rigide qui elle-même s'étend entre les longerons du cadre
de lit ou de sommier. La fixation de ce corps tubulaire à la traverse 3 rigide peut
s'effectuer de différentes manières. Dans les exemples représentés, chaque talon 7
du corps 4 tubulaire affecte un profil général en équerre appliqué contre deux faces
de la traverse 3. Des points de fixation sont alors prévus entre talon 7 et traverse
3 pour immobiliser le corps 4 tubulaire sur la traverse 3. La fixation peut par exemple
être effectuée par rivetage ou par tout autre organe de fixation approprié. On note
que, dans l'exemple représenté, le talon 7 du corps 4 tubulaire, qui comporte deux
ailes formant entre elles une équerre, présente l'une de ses ailes destinées à venir
en appui sur la face supérieure ou du dessus de la traverse 3 tandis que son autre
aile vient sur une face latérale de ladite traverse 3 à l'état fixé de la traverse
3 aux longerons 1 du cadre.
[0015] Dans un autre mode de réalisation non représenté, chaque talon 7 du corps 4 tubulaire
peut former une languette apte à être introduite à coulissement dans un rail ménagé
dans ladite traverse 3. Il en résulte une simplicité du montage.
[0016] Une fois la traverse 3 et le corps 4 tubulaire fixés l'un à l'autre, l'ensemble peut
alors être fixé aux longerons 1 du cadre. Dans les exemples représentés, il est utilisé
à cet effet une pièce 10 de fixation, de préférence de type berceau, qui est fixée
par l'intermédiaire de vis 11 aux longerons 1 du cadre de sommier ou de lit. La traverse
3 peut alors venir se loger dans l'espace de réception ménagé par la pièce 10 de fixation
en forme de berceau. Une fois cette traverse 3 logée à l'intérieur dudit espace de
réception, cette traverse 3 peut être retenue à l'intérieur dudit espace de préférence
par encliquetage. Ainsi, une languette disposée au droit de l'espace de réception
de la pièce 10 de fixation de type berceau et représentée en 12 aux figures assure
cette fonction de maintien par encliquetage de la traverse 3. La traverse 3 ainsi
couplée à chacune de ses extrémités aux longerons 1 par l'intermédiaire des pièces
10 de fixation occupe une position parfaitement stable.
[0017] De manière analogue à ce qui était connu de l'état de la technique, il peut être
prévu des ensembles traverse/corps tubulaire avec des rigidités différentes d'un élément
de suspension à un autre. Il suffit pour ce faire de modifier par exemple la matière
constitutive du corps 4 tubulaire ou l'épaisseur de ce dernier ou bien encore le nombre
d'ouvertures 8 ménagées dans les flancs du corps 4 tubulaire. La traverse 3 sera quant
à elle de préférence réalisée sous forme d'un profilé en métal de manière à conférer
à l'ensemble une résistance mécanique suffisante. Cette traverse affecte, dans l'exemple
représenté, la forme d'un profilé à section rectangulaire. Bien évidemment, d'autres
formes de profilés, de même que d'autres formes de talons, auraient pu être envisagées
de manière équivalente.
[0018] Grâce à une telle configuration, on comprend que le confort de suspension fourni
à l'utilisateur est le même sur la totalité de la longueur de l'élément de suspension,
c'est-à-dire sur la totalité de la largeur du cadre de sommier ou de lit.
1. Elément (2) de suspension destiné à s'étendre entre les longerons (1) d'un cadre de
sommier ou de lit en vue de supporter un matelas,
caractérisé en ce qu'il est constitué d'une traverse (3) rigide support et d'un corps (4) tubulaire élastiquement
déformable surmontant la traverse (3), ce corps (4) présentant une surface (5) d'appui
pour le matelas, des flancs (6) latéraux à fonction de suspension élastique, ces flancs
(6) étant prolongés d'un talon (7) servant à la fixation du corps (4) à la traverse
(3).
2. Elément (2) de suspension selon la revendication 1,
caractérisé en ce que le corps (4) tubulaire délimite une structure ouverte le long de l'une de ses génératrices.
3. Elément (2) de suspension selon la revendication 1,
caractérisé en ce que le corps (4) tubulaire est délimité au moyen d'une paroi périphérique continue formant
une structure fermée.
4. Elément (2) de suspension selon l'une des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce que le corps (4) tubulaire présente sur ses flancs des ouvertures (8) délimitant dans
les flancs des arcs de suspension.
5. Elément (2) de suspension selon la revendication 4,
caractérisé en ce que les ouvertures (8) sont munies de volets (9) issus de la matière constitutive des
flancs (6), ces volets (9) s'étendant dans le prolongement de la surface (5) d'appui
pour le matelas pour accroître ladite surface (5) d'appui.
6. Elément (2) de suspension selon l'une des revendications 1 à 5,
caractérisé en ce que le corps (4) tubulaire est obtenu par conformation, de préférence par moulage, d'un
flan plat qui est roulé pour réaliser la forme tubulaire.
7. Elément (2) de suspension selon l'une des revendications 1 à 6,
caractérisé en ce que chaque talon (7) du corps (4) tubulaire affecte un profil général en équerre appliqué
contre deux faces de la traverse (3), des points de fixation étant prévus entre talon
(7) et traverse (3) pour immobiliser le corps (4) tubulaire sur la traverse (3).
8. Elément (2) de suspension selon l'une des revendications 1 à 6,
caractérisé en ce que chaque talon (7) du corps (4) tubulaire forme une languette apte à être introduite
à coulissement dans un rail ménagé dans ladite traverse (3).
9. Elément (2) de suspension selon l'une des revendications 1 à 8,
caractérisé en ce que la traverse (3) est fixée au longeron (1) du cadre par une pièce (10) de fixation,
de préférence de type berceau, sur laquelle la traverse (3) est retenue de préférence
par encliquetage.