[0001] La présente invention concerne un élément d'entrevous destiné à compléter un coffrage
perdu d'une structure horizontale en béton, en particulier au niveau du raccordement
de cette structure avec une paroi verticale.
[0002] Le domaine de l'invention est illustré notamment par le document WO-A-00/31355 qui
décrit des entrevous en matière plastique formant coffrage perdu et à paroi mince.
Ce document décrit un dispositif de tympan qui permet d'ajuster la réalisation du
coffrage aux dimensions de la surface à couvrir et notamment la longueur de cette
surface. L'usage d'un tympan est, comme expliqué dans ce document, adapté à des constructions
dans lesquelles l'extrémité des poutrelles de soutien des planchers est contenue dans
un plan sensiblement perpendiculaire à la dimension longitudinale de ces poutrelles.
Il n'est pas rare cependant que les structures de soutien que forment ces poutrelles
puissent aboutir sur des murs ou parois en biais par rapport à la direction longitudinale
des poutrelles, et dans ces conditions ni le tympan ni même l'entrevous décrit dans
le document cité ne permettent de réaliser une surface apte à recevoir une dalle de
compression, c'est-à-dire du béton liquide.
[0003] Pour satisfaire ce besoin, l'invention propose un élément d'entrevous destiné à compléter
un coffrage perdu d'une structure horizontale en béton coulé, en particulier au niveau
du raccordement de cette structure avec une paroi verticale, élément qui est constitué
par un bac ouvert vers le haut, en paroi mince, comportant deux rebords destinés à
son appui sur deux poutrelles parallèles de plancher, deux cloisons d'extrémité pourvues
de moyens de chevauchement complémentaires l'un de l'autre, et un cloisonnement interne
de raidissage et d'accueil du béton liquide.
[0004] Il s'agit là d'un élément d'entrevous très rainuré et très compartimenté, si bien
que sa raideur n'est que peu affectée par une coupe biaise. En particulier, dans un
but de plus grande raideur encore, le cloisonnement interne comprend des parois perpendiculaires
aux rebords susdits, formées par une double paroi en U ouvert vers le bas, délimitant
des caissons transversaux réunis entre eux par des cloisons arrière entre les parois
de chaque U. On réalise pratiquement des poutres transversales entre deux poutrelles
de soutien des entrevous, qui sont très peu espacées les unes des autres. Ces poutres
transversales, même lorsqu'elles sont coupées en biais et qu'elles retrouvent un appui
sur une paroi de support le long de ce biais, sont suffisamment rigides pour reposer
correctement sur cet appui afin de supporter le béton qui sera coulé par-dessus les
entrevous et d'assurer l'étanchéité de ce support.
[0005] De manière préférée, chaque rebord de l'élément qui sert à son appui sur une poutrelle
est distant du fond du bac de cet élément d'une hauteur sensiblement égale à l'épaisseur
de la poutrelle mesurée sous le rebord. Ainsi, comme les poutrelles reposent sur une
structure verticale d'extrémité, lorsque l'on met en place l'élément d'entrevous selon
l'invention, ce dernier repose également par le fond de son bac sur le même support
que celui des poutrelles, ce qui permet de disposer d'une surface de contact importante
entre cet appui d'extrémité et cet élément d'entrevous, et donc favorable à une bonne
retenue du béton.
[0006] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'un exemple de
sa réalisation donné ci-après à titre purement indicatif.
[0007] Il sera fait référence aux dessins annexés parmi lesquels :
- la figure 1 est une vue de dessus d'un élément d'entrevous conforme à l'invention,
- la figure 2 est une vue de dessous de cet élément,
- la figure 3 est une représentation de deux éléments d'entrevous selon l'invention,
dont un est coupé en biais, entre deux poutrelles de soutien d'entrevous et notamment
d'entrevous conformes à ceux décrits dans le document rappelé en préambule de la présente
description.
[0008] L'élément modulaire d'entrevous représenté aux figures 1 et 2 affecte la forme d'un
bac rectangulaire 1 avec deux côtés longitudinaux parallèles pourvus de rebords 2
et 3 et deux côtés transversaux 4 et 5 pourvus de moyens 6, 7 agencés en correspondance
pour se chevaucher. Ce seront par exemple une gouttière telle que 6 tournée vers le
bas et une gouttière telle que 7 tournée vers le haut. Les rebords 2 et 3 comme illustrés
par la figure, servent à faire reposer chaque élément d'entrevous sur des poutrelles
24, 25 qui forment l'armature d'un plancher d'une construction. Ces rebords définissent
la direction longitudinale de l'élément d'entrevous bien que dans cette direction,
pour l'exemple représenté, la dimension soit plus petite que la dimension transversale
de l'élément qui est quant à elle dictée par l'espacement normalisé des poutrelles
24 et 25.
[0009] On remarque aux figures que l'espace interne du bac 1 est cloisonné. Ce cloisonnement
interne, noté 8, comporte deux types de parois, les unes 9 longitudinales formées
d'une simple épaisseur, et les autres 10 transversales formées d'une paroi double
définissant un U ouvert vers l'arrière ou le bas de l'entrevous, ce U comportant donc
deux faces en regard l'une de l'autre notées 11 et 12, et des cloisons arrière 13
qui les réunissent. Le bac 1 est donc ici divisé par ces trois parois doubles 10 en
quatre caissons transversaux qui rappellent à une échelle plus petite les caissons
des entrevous décrits dans le document rappelé au préambule de la présente description.
La présence en l'espèce de quatre parois 9 définit donc, avec les trois parois doubles
10, un ensemble de vingt compartiments.
[0010] La surface de chacun des compartiments défini par le cloisonnement 8 (ici l'élément
d'entrevous comporte vingt compartiments), possède une texturation de surface c'est-à-dire
des reliefs soit sous forme de rainures 14, soit sous forme de réseaux de nervures
15, soit sous forme d'ailettes 16, qui ont pour effet de créer une liaison entre la
matière plastique et le béton coulé à l'intérieur telle que cette matière plastique,
essentiellement inflammable, ne participe pas à la propagation d'un incendie.
[0011] A la figure 3, on a disposé un entrevous 20 entre deux poutrelles à talon 24 et 25,
et un entrevous 21 accroché à l'entrevous 20 par coopération des moyens complémentaires
6 et 7 décrits ci-dessus, ce dernier entrevous 21 étant coupé en biais dans un plan
22 afin d'être ajusté à une paroi verticale 23 située dans ce plan. Cette paroi 23
comporte un appui 23
a, qui est un bord sur lequel l'extrémité biaise des poutres 24 et 25 repose. De la
même manière, et parce que la distance séparant le fond 1
a de l'entrevous et ses rebords 2 et 3 est égale à l'épaisseur
e du talon de la poutrelle située sous le rebord correspondant, l'entrevous 21 repose
également sur le rebord 23
a de la cloison 23. Le soutien de cet entrevous et des autres entrevous est alors extrêmement
ferme, et on peut effectuer aisément une coulée de béton pour réaliser par exemple
une dalle de compression.
1. Elément (20) d'entrevous, destiné à compléter un coffrage perdu d'une structure horizontale
en béton, en particulier au niveau du raccordement de cette structure avec une paroi
verticale (23), caractérisé en ce qu'il est constitué par un bac (1) ouvert vers le haut, en paroi mince, comportant deux
rebords (2, 3) destinés à son appui sur deux poutrelles (24, 25) parallèles de plancher,
deux cloisons d'extrémité (4, 5) pourvues de moyens (6, 7) de chevauchement complémentaires
l'un de l'autre, et un cloisonnement interne (8) de raidissage et d'accueil du béton
liquide.
2. Elément selon la revendication 1, caractérisé en ce que le cloisonnement (8) interne comprend des parois (10) perpendiculaires aux rebords
(2, 3), formées par une double paroi (11, 12) en U ouvert vers le bas, délimitant
des caissons transversaux réunis entre eux par des cloisons arrière (13) entre les
parois de chaque U.
3. Elément selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que sa surface destinée à être en contact avec le béton est texturée (14, 15, 16).
4. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que sa dimension longitudinale mesurée entre les deux cloisons d'extrémité (4, 5) est
au plus égale à la dimension transversale mesurée entre ses deux rebords (2 et 3),
et en ce que le cloisonnement interne (8) définit vingt compartiments.
5. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque rebord (2, 3) pour son appui sur une poutrelle, est distant du fond (1a) du bac (1) d'une hauteur sensiblement égale à l'épaisseur (e) de la poutrelle (24, 25) mesurée sous le rebord.